Bonsoir,
Je me permets d'intervenir sur ce post car j'avoue être qq peu choquée par les propos de certains. Il ne s'agit pas de ceux qui traitent de l'implant, je ne suis pas encore concernée et pour ma part, les implications du débat qu'il suscite sont trop conséquentes pour donner un avis ferme et définitif sans expérience directe.
Ce qui en revanche m'interpelle et m'attriste (ceci est probablement corroboré par le fait d'être présidente d'une association qui intervient auprès des personnes présentant une déficience auditive) c'est de lire les propos de certains sur la maîtrise du français écrit par un sourd. Jeanfelix et même Marc1313, bien que plus nuancé, il conviendrait avant de dire de telles choses sur un forum accessible à tous, de se renseigner qq peu. Le fait que les personnes sourdes profondes n'aient pas, pour leur grande majorité, une bonne maîtrise du fçs écrit s'explique par le fait qu'ils ne l'entendent pas. A l'inverse de nous, ils ne peuvent faire naturellement le lien entre le son entendu (phonème) et sa forme écrite (graphème). Dès lors, le rapport à la langue française est artificiel. A priori, une fois que l'on a compris que cela est dû au handicap, on évite de le souligner voire de s'en moquer.
Pour Marc1313, ce que tu dis est à nuancer. Certaines études tendent à démontrer approximativement l'inverse: une bonne maîtrise de la LSF, considérée comme langue première et comme langue d'accès au savoir, permettrait au contraire d'accéder plus facilement au français (considéré dès lors langue seconde). Après, le recours au LPC comme appui pour les sourds oralistes fonctionne aussi pour certains. Tout dépend des personnes.
Bonne soirée
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