#modifier Wiktionnaire (fr) alternate copyright Flux Atom de Wiktionnaire vengeance Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire. Aller à : navigation, rechercher Sommaire * 1 Français + 1.1 Étymologie + 1.2 Nom commun o 1.2.1 Vocabulaire apparenté par le sens o 1.2.2 Expressions o 1.2.3 Traductions + 1.3 Voir aussi + 1.4 Références * 2 Anglais + 2.1 Étymologie + 2.2 Nom commun o 2.2.1 Synonymes o 2.2.2 Antonymes + 2.3 Prononciation + 2.4 Références Français[modifier | modifier le wikitexte] Étymologie[modifier | modifier le wikitexte] De l’ancien français venjance. Analysé rétrospectivement comme composé de venger avec le suffixe -ance. Nom commun[modifier | modifier le wikitexte] Singulier Pluriel vengeance vengeances /vɑ̃.ʒɑ̃s/ vengeance /vɑ̃.ʒɑ̃s/ féminin 1. Peine causée à l’offenseur pour la satisfaction personnelle de l’offensé. + La vengeance est le plaisir des dieux ; et, s’ils se la sont réservée, comme nous le disent les prêtres, c’est parce qu’ils la regardent comme une jouissance trop précieuse pour de simples mortels. — (Walter Scott, Ivanhoé, Traduction de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820) + La vengeance est permise, […], c’est le droit imprescriptible du faible et de l’opprimé ; cependant, elle doit être proportionnée à l’injure reçue. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858) + La vengeance est un plat qui se déguste glacé, mais se délivre brûlant. — (Maurice G. Dantec, Laboratoire de catastrophe générale : Journal métaphysique et polémique 2000-2001, Paris, Éditions Gallimard, 2001) 2. (Par extension) Le désir de se venger. + On passe ainsi de la jalousie à la vengeance, et on sait que la vengeance est un sentiment d'une puissance extraordinaire, surtout chez les êtres faibles. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, p.229) Vocabulaire apparenté par le sens[modifier | modifier le wikitexte] * représaille * vendetta Expressions[modifier | modifier le wikitexte] * la vengeance est un plat qui se mange froid : il ne faut accomplir sa vengeance sans l’avoir bien préparée * la vengeance est douce au cœur de l’Indien * tirer vengeance : se venger. Traductions[modifier | modifier le wikitexte] Peine causée à l’offenseur pour la satisfaction personnelle de l’offensé * Ancien français : venjance (*) * Anglais : revanche (en) ; revenge (en) ; vengeance (en) * Chinois : 复仇 (zh) (復仇) (fùchóu) * Espéranto : venĝo (eo) * Finnois : kosto (fi) * Grec : εκδίκηση (el) (ekdhíkisi) féminin * Ido : venjo (io) * Italien : vendetta (it) * Kazakh : кек (kk) (kek), өш (kk) (öş) * Latin : ultio (la) * Occitan : venjança (oc) * Portugais : vingança (pt) * Roumain : razbunare (ro) * Tchèque : pomsta (cs) * Sicilien : vinnitta (scn) Désir de se venger * Indonésien : dendam (id) Voir aussi[modifier | modifier le wikitexte] * vengeance sur Wikipédia Article sur Wikipédia Références[modifier | modifier le wikitexte] * Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (vengeance), mais l’article a pu être modifié depuis. Anglais[modifier | modifier le wikitexte] Étymologie[modifier | modifier le wikitexte] Du français vengeance. Nom commun[modifier | modifier le wikitexte] Singulier Pluriel vengeance /ˈvɛnˌdʒəns/ vengeances /ˈvɛnˌdʒənsɪz/ vengeance 1. Vengeance. 2. Revanche. Synonymes[modifier | modifier le wikitexte] * reprisal * retaliation * retribution * revenge Antonymes[modifier | modifier le wikitexte] * reconciliation Prononciation[modifier | modifier le wikitexte] * États-Unis : écouter « vengeance [ˈvɛnˌdʒəns] » Désolé, soit votre navigateur a JavaScript désactivé, soit il ne dispose d’aucun lecteur pris en charge. Vous pouvez télécharger le clip ou télécharger un lecteur pour lire le clip dans votre navigateur. Références[modifier | modifier le wikitexte] * Cet article est adapté ou copié (en partie ou en totalité) de l’article du Wiktionnaire en anglais, sous licence CC-BY-SA-3.0 : vengeance, mais a pu être modifié depuis. Récupérée de « http://fr.wiktionary.org/w/index.php?title=vengeance&oldid=18895213 » Catégories : * français * Noms communs en français * anglais * Mots en anglais issus d’un mot en français * Noms communs en anglais Catégories cachées : * Traductions en ancien français * Traductions en anglais * Traductions en chinois * Traductions en espéranto * Traductions en finnois * Traductions en grec * Traductions en ido * Traductions en italien * Traductions en kazakh * Traductions en latin * Traductions en occitan * Traductions en portugais * Traductions en roumain * Traductions en tchèque * Traductions en sicilien * Traductions en indonésien Menu de navigation Outils personnels * Créer un compte * Se connecter Espaces de noms * Article * Discussion Variantes Affichages * Lire * Modifier * Modifier le wikitexte * Historique Plus Rechercher ____________________ Rechercher Lire Navigation * Page d’accueil * Index alphabétique * Portails thématiques * Page au hasard * Page au hasard par langue * Poser une question Contribuer * Journal des contributeurs * La Wikidémie * Communauté * Discuter sur IRC * Modifications récentes * Faire un don Aide * Aide * Modèles * Conventions * Créer un article Outils * Pages liées * Suivi des pages liées * Importer un fichier * Pages spéciales * Version imprimable * Adresse de cette version * Information sur la page * Citer cette page Autres langues * Ænglisc * Български * ᏣᎳᎩ * Čeština * Deutsch * Ελληνικά * English * Esperanto * Español * Eesti * Suomi * Magyar * Bahasa Indonesia * Ido * Italiano * ქართული * ಕನ್ನಡ * 한국어 * Kurdî * Limburgs * Malagasy * മലയാളം * မြန်မာဘာသာ * Nederlands * Polski * Română * Русский * Svenska * தமிழ் * తెలుగు * Türkçe * Tiếng Việt * 中文 * * Dernière modification de cette page le 19 janvier 2015 à 14:47.
* Les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution partage à l’identique ; d’autres termes peuvent s’appliquer. Voyez les termes d’utilisation pour plus de détails. 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A. − Gén. au sing. Action par laquelle une personne offensée, outragée ou lésée, inflige en retour et par ressentiment un mal à l'offenseur afin de le punir; résultat de cette action. Synon. représaille, revanche; anton. pardon.Vengeance atroce, complète, criminelle, cruelle, éclatante, raffinée, rapide, secrète; belle, juste, petite, terrible vengeance; vengeance corse; pensée, idée de vengeance; victime d'une vengeance; plaisir de la vengeance; accomplir, assouvir, préparer, réclamer, redouter, savourer une vengeance; pousser la vengeance trop loin; se livrer à des vengeances; renoncer à une vengeance. La nuit tomba. Hamilcar se délectait devant le spectacle de sa vengeance [la plaine couverte de morts] (Flaub., Salammbô, t. 2, 1863, p. 134).Malatesta: Tu es donc mon pire ennemi, que tu veux m'enlever ma vengeance? Isotta: Une vengeance trop prompte n'est plus une vengeance; ce n'est qu'une riposte. Une vengeance digne de vous doit être longue et infinie (Montherl., Malatesta, 1946, I, 8, p. 459). − Vengeance (de qqn) contre qqn, contre qqc.La vengeance du pauvre contre les riches, ce sont ses filles (Goncourt, Journal, 1865, p. 176).Le rire brave tout. Il y a une belle vengeance dans le rire, contre le respect qui n'était pas dû (Alain, Beaux-arts, 1920, p. 156). − Loc. verb. ♦ Crier, demander vengeance. [Le suj. désigne une pers.] Demander avec force, insistance qu'un crime soit vengé. Ulysse: La Grèce et Ménélas crient vengeance. Oiax: Si les maris trompés ne criaient pas vengeance, qu'est-ce qu'il leur resterait! (Giraudoux, Guerre Troie, 1935, II, 12, p. 160).[Le suj. désigne un inanimé] Être preuve d'un crime, d'une injustice qui doit être vengé. Vous avez commis plus de meurtres qu'il n'en faudrait pour damner tous les saints du Paradis. Le sang du roi et des nobles crie vengeance et ses cris seront entendus (Jarry, Ubu, 1895, III, 5, p. 62). ♦ Demander vengeance (à qqn de qqc.). Ah! si mon enfant ne trouvait ni secours ni tendresse en toi, je demanderais éternellement vengeance à Dieu de ta dureté (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 65). ♦ Tirer (une) vengeance (de qqn, de qqc.). Se venger (de quelqu'un, de quelque chose). Je brûlais du désir de tirer de lui la vengeance qui m'était due, et je jetais sur lui seul la fureur et le désespoir que tant de causes réunies avaient amassées dans mon sein (Duras, Édouard, 1825, p. 207).Persuadé au fond de sa chasteté, je finis par vouloir tirer vengeance, non de ses fautes, mais des pensées qu'elle m'avait données (Camus, Dév. croix, 1953, 1^rejournée, p. 543). − DR. ANC. Vengeance privée. ,,Système primitif du droit pénal dans lequel la victime d'un dommage a le droit de causer à l'auteur de celui-ci un autre dommage, à moins qu'il n'intervienne entre les parties une composition pécuniaire moyennant laquelle l'offensé renonce à son droit de vengeance (à l'époque franque en particulier)`` (Lep. 1948). On a très souvent soutenu que la vendetta avait été primitivement la forme unique de la peine: celle-ci aurait donc consisté d'abord dans des actes de vengeance privée (Durkheim, Divis. trav., 1893, p. 58). − En interj. Vengeance! [Cri par lequel on demande vengeance, on excite quelqu'un à la vengeance] Ces mots terribles retentissent sans cesse à mon oreille: point de repos pour l'assassin! vengeance! vengeance! (Guilbert de Pixer., Coelina, 1801, III, 1, p. 42). − Proverbe. La vengeance est un plat qui se mange froid; la vengeance se mange froide. Il faut savoir attendre que la colère retombe pour accomplir sa vengeance de façon plus cruelle et plus raffinée. V. froid I A 1 b loc. métaph. B. − [Gén. avec l'art. déf.] Penchant irrésistible, désir passionné de rendre le mal pour le mal, de punir une offense ou un outrage. Pour la première fois peut-être, dans un cœur d'homme, l'amour et la vengeance se mêlèrent si également qu'il était impossible à Montriveau lui-même de savoir qui de l'amour, qui de la vengeance l'emporterait (Balzac, Langeais, 1834, p. 289).Tout ce qui touche à la guerre se produit sans haine et sans esprit de vengeance (Sorel, Réflex. violence, 1908, p. 161). ♦ Par vengeance. Par besoin de se venger. Peut-être (...) irait-elle tout dire à la justice, par vengeance et jalousie (Zola, Th. Raquin, 1867, p. 101). C. − Littér. [Suivi d'un déterm. ou d'un adj.] Punition divine, malheurs qui atteignent un coupable et que l'on attribue à la justice divine. Synon. châtiment.Vengeance du ciel, de Dieu. Si tu croyais échapper à la vengeance céleste, don Juan, tu n'étais donc qu'un lâche? (Sand, Lélia, 1833, p. 294).Il éprouvait après elle d'instinctifs désirs de crier pardon, ou bien des besoins furieux de braver la vengeance divine, toujours présente, quoique niée (Estaunié, Empreinte, 1896, p. 277). Prononc. et Orth.: [vɑ ̃ ʒ ɑ ̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1100 venjance (Roland, éd. J. Bédier, 1459). Dér. de venger*; suff. -ance*. Fréq. abs. littér.: 2 449. Fréq. rel. littér.: xix^es.: a) 5 775, b) 3 699; xx^es.: a) 2 297, b) 2 122. Bbg. Greimas (A.-J.). De la colère... Doc. Gr. Rech. sémio-ling. 1981, t. 3, n^o27, pp. 21-22. − Quem. DDL t. 28. Valid XHTML 1.0 Strict Valid Cascading Style Sheet © 2012 - CNRTL 44, avenue de la Libération BP 30687 54063 Nancy Cedex - France Tél. : +33 3 83 96 21 76 - Fax : +33 3 83 97 24 56 #next publisher * * Actu * Economie * Sport24 * Culture * Lifestyle * Madame * Editions abonnés * Figaro Store * FigaroTV * Santé * Etudiant * Figarochic.cn * Histoire * Bourse * Nautisme * Golf * TVmag * Scope * Voyage * Enchères * Vin * Météo consul * Le particulier * Cadremploi * La chaîne météo * Keljob * Kelformation * Explorimmo * Propriétés de France * Ticketac * Vodeo * Cplussur * Facebook * Twitter * Google Plus * Newsletters ____________________ (BUTTON) Rechercher Menu Suivre Recherche Evene Evene Evene * Livres * Cinéma * Musique * Expos * Théâtre * Lieux * Célèbre * Citations Menu Evene Menu ____________________ (BUTTON) * Livres + Actualité + Coups de coeur + Critiques + Par genres o Romans o Essais o BD / Mangas o Beaux Livres o Jeunesse o Poches o Tous les livres + A paraitre + Livres numériques + Top des internautes + Avis des lecteurs + Prix littéraires + Evénements littéraires + Bibliothèques et librairies + En images + En vidéos * Cinéma + Articles & interviews + Coup de coeur + Sorties de la semaine + Critiques de films + Horaires en salle + Prochainement + Films à l'affiche + Actualité DVD + Tous les films + Box Office + Top des internautes + Avis des spectateurs + Les films sortis cette année + Festivals + Evénements Cinéma + Les cinémas + Bandes-annonces + Acteurs et réalisateurs * Musique + Articles & Interviews + Coups de coeur albums + Coups de coeur concerts + Concerts par genre o Tous les concerts o Concerts Pop-Rock o Concerts Chanson Française o Concerts Jazz, Soul & Funk o Concerts Classique Opéra o Concerts Electro o Concerts Hip-Hop & Rap o Concerts Musique du Monde + Avis du public + En images + En vidéos + Salle de concert + Chanteurs et musiciens * Expos + Articles & Interviews + Coups de coeur + Critiques Expositions + Expos par genres o Peinture o Sculpture o Photographie o Mode & design o Patrimoine & architecture o Toutes les expositions + Top des internautes + Avis du public + Les musées + Livres d'Art + Citations d'Art + Artistes & créateurs + En images + En vidéos * Théâtre + Articles & Interviews + Coup de coeur + Critiques + Tous les événements + Théâtre par genre o Contemporain o Classique o Comédie & humour o Arts de la rue o Danse o Spectacle musical + Billeterie à tarif réduit + Top des ventes + Avis du public + Les théâtres + Comédiens & auteurs + Livres sur le théâtre + En images + En vidéos * Lieux + Articles & interviews + Tous les lieux + Musées + Théâtres + Cinémas + Salles & scènes + Monuments historiques + Espaces culturels + Bibliothèques + Galeries d'art + Parcs & Jardins + Top des lieux + Avis du public + Livres de tourisme + En images + Index des lieux culturels * Célèbre + Portraits & Interview + Actualité des célébrités + Toutes les célébrités + Top des célébrités + Les anniversaires + In memoriam + Les palmarès + Chroniques historiques + Prix Nobel de littérature + Prix Nobel de la Paix + Académiciens français + Citations de célébrités + Messages aux célébrités + En images + En vidéos + Quiz célébrités * Citations + La citation du jour + Paroles d'artistes + Répliques de films + Paroles de comiques + Proverbes + Proverbes français + Proverbes d'amour + Thèmes o Amour o Amitié o Bonheur o Anniversaire o Citations philosophique o Top des thémas + Quiz citations + Mon citabook * Accueil * Citations et proverbes * vengeance * * Twitter * Citations Vengeance Termes connexes : punition, représailles, vendetta, revanche, ressentiment, châtiment, colère, bras, haine, riposte * La vengeance La vengeance Légitime ou absurde ? 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La vengeance Introduction : Dans la loi du Talion il pour il dent pour dent seule est retenue la mat rialit du fait et non lintention. Selon Hegel le droit qui prend la forme de la vengeance constitue son tour une nouvelle offense et provoque inexpiablement linfini de nouvelles vengeances . Ainsi la peine est une sanction tablie par la loi et appliqu e pat un juge ext rieur aux parties concern es. Elle ne fait intervenir aucune consid ration subjective. Elle ne peut donc tre assimil e une vengeance. Or pour se d fendre la soci t exag re le ch timent. La soci t punit parce quelle narrive pas r parer un tort. Aucun jugement ne peut tre exempt de consid rations personnelles. Obtenir un corrig personnalis du sujet de philosophie : la vengeance ? Vous devez traiter ce sujet Obtenir le corrig de la vengeance Notre quipe de professeurs de philosophie se propose de r aliser pour vous un v ritable corrig de la vengeance . 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Le principe d une justice contraignante lib re les hommes du devoir de la vengeance. - Michaud puce En vieillissant on s apercoit que la vengeance est encore la forme la plus s re de la justice. - Henry Becque puce La vengeance proc de toujours de la faiblesse de l me qui n est pas capable de supporter les injures. - Francois de La Rochefoucauld puce La vengeance n est pas le bon mot mai lorsque notre coeur et bless elle prends le dessus. - Inconnu puce A l gard de celui qui vous prend votre femme il n est de pire vengeance que de la lui laisser. - Sacha Guitry Plan du site - Flux RSS - BlueBiz #next AcaDemon Logo AcaDemon Boostez vos docs S'identifier S'inscrire Mon panier Blog Assistance Client * Australia * Canada * France * United Kingdom * United States Facebook Share Twitter Share Pourquoi AcaDemon? 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Synonyme > Vengeance [content-top.png] Trouver le synonyme de ____________________ (BUTTON) Ok Synonymes de vengeance * châtiment * mal * pénalisation * punition * rétorsion * représailles * revanche * talion * vendetta Antonymes de vengeance [content-bottom.png] Il y a 9 synonymes de vengeance * Dictionnaire des synonymes pour vous aider à trouver le meilleur synonyme * Ajoutez à vos favoris __________________________________________________________________ * Conjugaison | * Antonyme | * Serruriers Paris | * Widgets webmasters Synonyme de vengeance présenté par Synonymo.fr © 2015 - Ces synonymes du mot vengeance sont donnés à titre indicatif. L'utilisation du service de dictionnaire des synonymes vengeance est gratuite et réservée à un usage strictement personnel. Les synonymes du mot vengeance présentés sur ce site sont édités par l’équipe éditoriale de synonymo.fr Définition vengeance Retrouver la définition du mot vengeance avec le Larousse A lire également la définition du terme vengeance sur le ptidico.com Dictionnaire des synonymes Classement par ordre alphabétique des synonymes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Synonyme définition Un synonyme se dit d'un mot qui a la même signification qu'un autre mot, ou une signification presque semblable. Les synonymes sont des mots différents qui veulent dire la même chose. Lorsqu’on utilise des synonymes, la phrase ne change pas de sens. Usage des synonymes Synonymes et Antonymes servent à: * Définir un mot. C’est pourquoi on les trouve dans les articles de dictionnaire. * Eviter les répétitions dans un texte. * Enrichir un texte. Exemples de synonymes Le mot bicyclette eut être considéré comme synonyme de vélo. Dispute et altercation, sont des mots synonymes. Aimer et être amoureux, sont des mots synonymes. Peur et inquiétude sont deux synonymes que l’on retrouve dans ce dictionnaire des synonymes en ligne. Usage d’un dictionnaire des synonymes Le dictionnaire des synonymes permet de trouver des termes plus adaptés au contexte que ceux dont on se sert spontanément. Il permet également de trouver des termes plus adéquat pour restituer un trait caractéristique, le but, la fonction, etc. de la chose, de l'être, de l'action en question. Enfin, le dictionnaire des synonymes permet d’éviter une répétition de mots dans le même texte afin d’améliorer le style de sa rédaction. 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Marie-Antoinette Gr goire-Coupal vengeance chirurgien jamais r ussi estropier patients La vengeance est un plat qui se mange froid. Proverbe fran ais vengeance plat mange froid Les racines du chardon v n neux de la vengeance sont la haine la cruaut . Une seule graine suffit transformer un homme bon. Driss Chra bi racines chardon v n neux vengeance sont haine cruaut seule graine suffit transformer homme Plus sa vie est inf me plus l homme y tient elle est alors une protestation une vengeance de tous les instants. Honor de Balzac plus inf me homme tient elle alors protestation vengeance tous instants L amour passe para t-il mais la vengeance Ah Le temps la rend plus belle et plus terrible Pamphile Lemay amour passe para t mais vengeance temps rend plus belle terrible Plus la patience est grande et plus belle est la vengeance. Massa Makan Diabat plus patience grande belle vengeance La jalousie est une telle passion qu il vient un moment o sur la trace d une trahison on entrevoit on pressent une telle jouissance dans la vengeance qu on est d sappoint de trouver innocente la femme que l on soup onnait. Alphonse Karr jalousie telle passion vient moment trace trahison entrevoit pressent jouissance dans vengeance d sappoint trouver innocente femme soup onnait La beaut est la seule vengeance des femmes. Serge Gainsbourg beaut seule vengeance femmes Quand il n y a plus de solution reste la vengeance. Daniel Pennac quand plus solution reste vengeance Lar te est la vengeance du poisson et la gueule de bois la col re des raisins. Tristan Bernard lar te vengeance poisson gueule bois col re raisins Quand le d shonneur est public il faut que la vengeance le soit aussi. Beaumarchais quand d shonneur public faut vengeance soit aussi Ce qui chez les humbles s appelle rage chez les seigneurs s appelle superbe et ce qui chez les petits est ch timent chez les grands s appelle vengeance. Antonio de Guevara chez humbles appelle rage seigneurs superbe petits ch timent grands vengeance La satisfaction qu on tire de la vengeance ne dure qu un moment : celle que nous donne la cl mence est ternelle. Henri IV satisfaction tire vengeance dure moment celle nous donne cl mence ternelle Il est de la justice de prendre vengeance d un crime mais c est une vertu de ne pas se venger. Proverbe oriental justice prendre vengeance crime mais vertu venger A l gard de celui qui vous prend votre femme il n est de pire vengeance que de la lui laisser. Sacha Guitry gard celui vous prend votre femme pire vengeance laisser La vengeance est une justice sauvage. Francis Bacon vengeance justice sauvage Les vengeances ch tient mais n liminent pas les fautes. Miguel de Cervant s vengeances ch tient mais liminent fautes Vivez bien. C est la meilleure des vengeances. Le Talmud vivez bien meilleure vengeances Le caract re de la femme sans exception se meut sur deux p les qui sont l amour et la vengeance. F lix Lope de Vega caract re femme sans exception meut deux p les sont amour vengeance Nul ne sait combien douce est la vengeance de celui qui a re u l injure. Etienne Pasquier sait combien douce vengeance celui re u injure Les dieux de la vengeance exercent en silence. Jean-Paul dieux vengeance exercent silence Une vengeance trop prompte n est plus une vengeance c est une riposte. Henry de Montherlant vengeance trop prompte plus riposte Un homme a toujours le droit de se venger si peu que ce soit la vengeance est bonne pour le caract re d elle na t le pardon. Graham Greene homme toujours droit venger soit vengeance bonne pour caract re elle na t pardon La vengeance est plus douce que le miel. Hom re vengeance plus douce miel La vengeance impulsive est mauvaise conseill re. Xavier Br bion vengeance impulsive mauvaise conseill re Celui qui s applique la vengeance garde fra ches ses blessures. Francis Bacon celui applique vengeance garde fra ches blessures La vengeance n est pas un mobile ignoble lorsqu elle sert des fins utiles. Jack Vance vengeance mobile ignoble lorsqu elle sert fins utiles La vengeance est le plaisir des dieux. Proverbe fran ais vengeance plaisir dieux L arme des humili s : la vengeance. Alice Brunel-Roche arme humili s vengeance ? Quoi de plus illusoire que la vengeance Jean Lemieux quoi plus illusoire vengeance La vengeance d guis e en justice c est notre plus affreuse grimace... Fran ois Mauriac vengeance d guis e justice notre plus affreuse grimace Qui s me la haine r colte la violence la vengeance la mort... Jean-Christophe Grang s me haine r colte violence vengeance mort Le d dain est la forme la plus subtile de la vengeance. Baltasar Gracian Y Morales d dain forme plus subtile vengeance Dans la vengeance et en amour la femme est plus barbare que l homme. Friedrich Nietzsche dans vengeance amour femme plus barbare homme Au coeur de tout homme il y a un instinct de vengeance. Laurent Barr coeur tout homme instinct vengeance Il est moins doux d assouvir son amour que de satisfaire sa vengeance. Paul-Jean Toulet moins doux assouvir amour satisfaire vengeance L homme r volt ne veut pas n cessairement le mal de l autre. Son d sir de vengeance peut tre une protestation contre un d sordre une excitation pour le maintien de la justice du bien. S bastien Lapaque homme r volt veut n cessairement autre d sir vengeance peut tre protestation contre d sordre excitation pour maintien justice bien Nous n aurons pas trop de notre vie enti re pour remercier le Christ d avoir remplac la vengeance par la gr ce le pardon et l amour. Marcel Achard nous aurons trop notre enti re pour remercier christ avoir remplac vengeance gr ce pardon amour La vengeance ne remplace pas la perte dun ami. Hugo Pratt vengeance remplace perte dun La vengeance appartient Dieu : elle d truit celui qui la couve dans son coeur. H l ne Brodeur vengeance appartient dieu elle d truit celui couve dans coeur Le temps fait oublier les douleurs teint les vengeances apaise la col re et touffe la haine alors le pass est comme s il n e t jamais exist . Avicenne temps fait oublier douleurs teint vengeances apaise col re touffe haine alors pass comme jamais exist Les richesses ne serviront de rien au jour de la vengeance mais la justice d livrera de la mort. La Bible richesses serviront rien jour vengeance mais justice d livrera mort Le m pris est la forme la plus subtile de la vengeance. Baltasar Gracian Y Morales m pris forme plus subtile vengeance Le pardon n est parfois qu une figure de la vengeance. Paul-Jean Toulet pardon parfois figure vengeance La justice cette forme endimanch e de la vengeance. Stephen Hecquet justice cette forme endimanch e vengeance Aussi longtemps qu on m dite sa vengeance on garde sa blessure ouverte. Thomas Fuller aussi longtemps m dite vengeance garde blessure ouverte La vengeance est une bassesse par d finition et vise salir l autre m me si c est l tre le plus cher au monde. Alice Parizeau vengeance bassesse d finition vise salir autre m me tre plus cher monde Sites cools Atontour recettes de cocktails Bonnes blagues La Zone Pingouin Regalez Vous pixel.gif audit et mesure d audience visiteurs internet par Analyse d audience pixel.gif Ob dience : NC Site : http: www.artsetprogres.org 18 08 2008 La Vengeance V M et vous tous mes SS et mes FF en vos grades et qualit s je veux ce soir vous parler de la vengeance. En ma onnerie c est un gros mot car l on nous enseigne lors de notre initiation qu il faut accepter d tre en pr sence et m me d avoir pour fr re son pire ennemi. On ne nous demande cependant ni de pardonner les offenses qui nous auraient t faites ni de tendre la joue droite on nous dit simplement que notre tat de franc-ma on doit obligatoirement nous conduire la tol rance donc l indiff rence par rapport au mal qui nous aurait t fait. Je ne suis pas de cet avis. Et m me au premier grade de nos travaux je ne suis pas d accord avec l id e selon laquelle en ma onnerie les m faits doivent rester impunis ou tout au moins qu il ne faut pas se faire justice soi-m me ce qui est le vrai probl me de la vengeance. La Justice la morale et l quit auxquelles nous aspirons exigent que d une mani re ou d une autre de pr f rence de fa on humaniste les torts soient r par s et les exactions sanctionn es mais le tout serait de ne pas s en m ler et donc d attendre que d autres que les victimes fassent ce qu il y a lieu de faire si toutefois cela les int resse. L encore cela ne me parait pas correspondre l thique ma onnique. Certes se venger c est s riger soi-m me en Juge et en bourreau tout en tant victime la recherche d une compensation rapide et personnellement satisfaisante au pr judice que l on a subi. Et cela n est pas ma onniquement admissible ni m me socialement admissible car l auteur des faits r pr hensibles existe lui aussi en tant qu individu dot de droits dont celui de se d fendre ou d tre d fendu de mani re civilis e. Sandor MARAI 1900-1989 Hongrie crivait : les hommes ne sont jamais aussi dangereux que quand ils se vengent des crimes qu ils ont eux-m mes commis Et Francis BACON 1561-1626 GB : celui qui s applique la vengeance garde fra ches ses blessures Mais C sar BIROTTEAU F quant lui crivait : La ha ne sans d sir de vengeance est un grain tomb sur du granit Mais alors pourquoi pr nons-nous la vertu la tol rance la fraternit si nous ne sommes pas pr ts les d fendre en entrant dans la m l e et en rendant oeil pour oeil et dent pour dent enseignement ? biblique assez mal compris C est parce que les Sages nous enseignent qu il ne faut pas s occuper de ses propres affaires qu il ne faut pas tre juge et partie qu il faut donc oublier sa col re ou tout au moins l avaler afin que ceux qui sont en charge de dire le droit et de faire triompher la justice fassent leur travail. Alors pourquoi l Expert et le Couvreur portent-ils une p e et que faut-il penser de la menace prof r e dans nos rituels l encontre des ? ma ons qui violeraient leur serment et qui auraient la t te tranch e Eh bien ce serait de la Justice et non de la vengeance car ici quelles que soient les cons quences individuelles des violations du serment arrestation d portation licenciement etc.. vis- -vis des victimes c est la Justice collective qui s appliquerait. Les Ma tres de la Loge accompliraient ainsi selon les pouvoirs qui leur seraient donn s en tant qu Elus une vengeance collective. Antonio CANDIDO br silien n en 1918 crivait : De m me que la vengeance collective dissout le vengeur dans les mailles de l int r t commun la vengeance personnelle le met en vidence accentue son propre relief et le situe au-dessus des autres. L homme qui se venge soi-m me croit ouvertement en lui-m me de fa on puissante et il consid re les atteintes d autrui sa propre int grit comme autant d attentats l quilibre de l univers.. Mais alors pourquoi dans les Hauts Grades est-ce un crime d en ? parler ou tout au moins dans les premiers de ces grades et en particulier au 9 me les Ma tres Elus ont-ils comme mot sacr le mot ? qui en h breu signifie vengeance D accord ceci est une autre histoire mais l on ne peut imaginer que la franc-ma onnerie soit ce point herm tique et cloisonn e que la suite de l Histoire ne soit connue que de quelques uns.. et certains d entre nous ont pu entendre ces mots : ? - Q. : Que signifie le bras nu arm d un poignard - R. : Que la vengeance suit toujours le coupable Ainsi donc ailleurs qu en loge bleue des francs-ma ons et pas des ? moindres seraient autoris s pratiquer la vengeance Quelles qualit s faut-il donc r unir pour atteindre ce grade qui n en est ? qu un parmi tant d autres et comment justifier cette symbolique De fait il faut garder toujours pr sent l esprit que quel que soit le grade auquel nous travaillons nous accomplissons toujours un rituel significatif d une progression. L apprenti aspire devenir compagnon le compagnon devenir Ma tre et chacune des tapes des initiations accomplies les voyages ont t diff rents les mots sont diff rents les outils diff remment plac s les symboles cach s ou rehauss s. Chaque tenue est un concert de figures impos es parce qu il est important de fixer des rep res dans la progression qui doit nous conduire vers la perfection et la perfection n en d plaise Rousseau n est pas inn e mais acquise et elle se nourrira tout d abord des multiples erreurs et des faux pas que connait le compagnon. La vengeance est une soif d assouvir sa ha ne elle est humaine elle est tellement humaine qu en Droit elle peut parfois conduire l acquittement des crimes qu ils soient passionnels ou issus d une perte temporaire de la raison. La vengeance est une justice qui se veut imm diate et qui fait fi de l autre r alit celle de la victime de la vengeance. La vengeance est partout dans la Bible depuis Ca n et Abel et m me avant depuis la vengeance de Dieu punissant l homme de son p ch originel. Dans la Gen se de l Ancien Testament il est dit : car je suis le Seigneur notre Dieu le Dieu fort et jaloux qui venge l iniquit des p res sur les enfants jusqu la 3 me et jusqu la 4 me g n ration.. Elle est aussi dans Le Coran : si vous vous vengez que la vengeance ne d passe pas l offense.. HOMERE a crit : la vengeance est plus douce que le miel .. En ma onnerie elle figure parmi les stades d une progression vers les degr s ultimes mais aussi d un point de vue collectif l int rieur d une loge d s lors qu il est admis et m me exig que les ma ons ne fassent en premier lieu jamais appel la justice profane pour traiter de leurs conflits mais celle de leurs pairs lus cet effet. Tout cela se tient. Mais que faire alors si des crimes demeurent impunis des injustices tol r es des brebis galeuses laiss es en ? paix La question est pos e. Elle est pos e pour que nous en d battions pour que nous sachions ce qui au fond de nous nous conduit reconnaitre que nous serions pr ts assassiner celui ou celle qui s en prendrait nos enfants tout en disant qu il est inhumain de conduire un homme l chafaud. ? Contradictions Pas vraiment. L enseignement r sultant du simple expos de cette question nous am ne constater qu une distinction fondamentale existe qu il ne faut jamais ignorer entre soi et les autres. L enfer c est les autres disait Sartre et chacun sa v rit disait Pirandello. Une fois admise l id e que l on ne peut se comporter plusieurs comme si nous tions seuls au monde l on parvient d j admettre que le probl me de la vengeance est un faux probl me. La vengeance doit se d l guer elle doit tre confi e d autres que les victimes. Cependant faut-il transmettre aux Juges le soin d assouvir nos d sirs ? de vengeance La ma onnerie quant elle nous enseigne ou nous enseignera que sans un pouvoir l gitime la vengeance est un ch timent selon la formule d Ir ne MAINGUY et que la volont de tirer vengeance d un dommage ou d une offense rel ve du r flexe archa que de l instinct et non de la raison qui doit r gler la conduite du Ma tre. Se venger individuellement ou collectivement c est vouloir effacer la souffrance v cue et la douleur ressentie. Or le pouvoir l gitime est incarn par la soci t ou plut t par les repr sentants de la loi seuls habilit s rendre justice. Mais alors surgit une autre question : peut-on faire confiance autrui ? pour juger ses probl mes Fran ois MAURIAC s exclamait la vengeance d guis e en justice c est notre plus affreuse grimace Au fond ce que recherchent les tenants d une vengeance collective c est l absence de responsabilit personnelle ou quelquefois tout simplement l impunit . Tous les philosophes et autres penseurs militant contre la vengeance ne font en g n ral que souligner soit qu elle est mauvaise conseill re soit qu elle n efface pas bien les atteintes re ues soit qu elle est une forme de bestialit : mais tout cela ce sont des critiques qui ne touchent pas au fond de la l gitimit du d sir de vengeance mais bien plut t son inefficacit ou son r le n gatif sur la personne de l offens de la victime. Bref le probl me reste entier. Pour nous jud o-chr tiens seul Dieu aurait droit de se venger sinon d faut la soci t collectivement tout comme en Cour d Assises o l on a instaur le syst me du jury populaire et le secret des d lib rations non pas pour rendre la Justice au nom du Peuple fran ais mais pour la rendre anonyme noy e dans une d cision soit disant collective pour viter toute responsabilit et toutes repr sailles en cas d injustice... Thomas BORGE a crit notre vengeance sera le pardon ? Qu en pensez-vous J ai dit. Henry FLE 7397-1 L EDIFICE - contact ledifice.net #Portail Lexical - CNRTL alternate [USEMAP:bandeau.jpg] * * Accueil * * Portail lexical * * Corpus * * Lexiques * * Dictionnaires * * Métalexicographie * * Outils * * Contact * * Morphologie * Lexicographie * Etymologie * Synonymie * Antonymie * Proxémie * Concordance * Aide TLFi Police de caractères: [Arial__________] [ ] Surligner les objets textuels Colorer les objets : [Aucun____________] [Aucun____________] [Aucun____________] [Aucun____________] [Aucun____________] [Aucun____________] Fermer Entrez une forme vengeance_______________________________________ Chercher notices corrigées catégorie : [toutes______] * VENGEANCE, subst. fém. * VENGEANCE, substantif VENGEANCE, subst. fém. Étymol. et Hist. Ca 1100 venjance (Roland, éd. J. Bédier, 1459). Dér. de venger*; suff. -ance*. 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Article au format PDF * Bien juger du cannibalisme : « c’est pour représenter une extreme vengeance » (PDF – 93.2 ko) par Marc FOGLIA Texte complet Version imprimable de cet article Version imprimable __________________________________________________________________ Dans le chapitre « Des Cannibales », Montaigne formule un jugement sur le sens du cannibalisme compris et présenté comme une coutume. Nous nous interrogerons sur le sens de ce jugement en examinant sa conduite et son résultat. Depuis trente ans, la cause semblait entendue : Montaigne devait juger du cannibalisme selon les codes de sa propre culture, la culture bourgeoise, nobiliaire ou européenne, et pécher par ce même anthropocentrisme qu’il dénonce ailleurs. Le critique Gérard Defaux écrivait ainsi : « Pour Montaigne déjà − n’aurions-nous décidément rien inventé ? − l’esprit humain ne voit et ne comprend vraiment que ce qui lui ressemble. Il ne saurait appréhender la différence que selon soi, non selon elle [1] ». En décrivant le Cannibale, Montaigne « ne fait en réalité rien d’autre que de recourir à un type de discours déjà constitué, à un discours déjà établi, préexistant, solidement ancré dans la tradition humaniste occidentale, et dont il se contente consciencieusement d’appliquer les recettes et des règles [2] ». Tributaire de ses sources, l’essayiste ne pourrait faire autrement que de véhiculer l’interprétation du cannibalisme que sa culture et son temps lui imposent. Selon Frank Lestringant, l’interprétation du cannibalisme comme vengeance reste liée « aux valeurs de l’idéal nobiliaire, qui brûle de ses derniers feux au commencement de l’âge moderne [3] », et surtout à la lecture allégorique que les théologiens calvinistes donnent de l’Eucharistie. En matière religieuse, l’anthropophagie désignée par des paroles rituelles tirées des Écritures, « ceci est mon corps, ceci est mon sang », ne saurait s’entendre au sens littéral. Le motif théologique, controversé à l’époque, dispose les contemporains à penser que le cannibalisme « représente autre chose que ce qu’il est. C’est un signe mobile, un signifiant susceptible de recouvrir les signifiés les plus divers ». Au fond, depuis le structuralisme, la leçon du chapitre ne serait guère différente de celle énoncée par Hegel dans la préface à la Philosophie du droit : « Il est aussi sot de rêver qu’une quelconque philosophie surpasse le monde présent, son monde, que de rêver qu’un individu saute au-delà de son temps, qu’il saute par-dessus Rhodes [4] ». Interprètes du XXIe siècle, nous serions nous aussi enfermés dans notre présent et condamnés à suivre un courant. Contre cette lecture, dont le présupposé est le déterminisme culturel, nous tenterons de montrer que l’exercice du jugement chez Montaigne doit permettre de ne pas réduire l’autre à soi. L’interprétation du chapitre que nous proposons se fonde sur sa valeur d’essai du jugement, valeur qui renvoie prioritairement à un effort pour bien juger, à une méthode et à une pratique montaniennes de la raison. La question que pose l’essai du jugement sur les Cannibales est alors la suivante : une compréhension juste du cannibalisme est-elle possible ? Prenons au sérieux le fait que le chapitre « Des Cannibales » se donne à lire d’abord et avant tout comme un essai du jugement. L’essayiste lui-même recommande de s’engager dans cette voie lorsqu’il choisit d’ouvrir le chapitre par le récit d’un jugement porté sur l’armée romaine par le roi Pyrrhus. Après avoir relaté l’anecdote, le précepte qu’il donne est le suivant : « voylà comment il se faut garder de s’atacher aux opinions vulgaires, et les faut juger par la voye de la raison, non par la voix commune » (I, 31, 202 [5]). Le programme du chapitre est donné sous la forme d’une règle : à l’égard de ce qui nous est au premier abord étranger, un jugement ordinaire ou spontané doit être corrigé. Tout se passe comme si Montaigne reconnaissait d’emblée le poids des déterminismes qui pèsent sur le jugement, mais pour mieux justifier la prise de recul. Attachons-nous à un passage précis du chapitre, dans lequel est donnée l’interprétation du cannibalisme comme vengeance : « Cela faict, ils le rostissent et en mangent en commun et en envoient des lopins à ceux de leurs amis qui sont absens. Ce n’est pas, comme on pense, pour s’en nourrir, ainsi que faisoient anciennement les Scythes : c’est pour representer une extreme vengeance » (I, 31, 209). Pierre Villey, dans l’édition des Essais qui porte son nom, note que Montaigne contredit ici Jean de Léry. L’Histoire d’un voyage faict en terre de Bresil montre que ce n’est pas le cas : Non pas cependant, ainsi qu’on pourroit estimer, qu’ils facent cela ayans esgard à la nourriture : car combien que tous confessent ceste chair humaine estre merveilleusement bonne et delicate, tant y a neantmoins, que plus par vengeance, que pour le goust (hormis ce que j’ay dit particulierement des vieilles femmes qui en sont si friandes), leur principale intention est, qu’en poursuyvant et rongeant ainsi les morts aux os, ils donnent par ce moyen crainte et espouvantement aux vivans. [6] L’essayiste formule un jugement qui contredit un autre jugement, mais ce n’est pas celui de Jean de Léry : l’auteur du voyage en terre de Brésil a bien perçu le caractère symbolique du cannibalisme. Selon une hypothèse récente [7], la critique pourrait viser Francisco López de Gómara, qui évoque les pratiques cannibales des Aztèques dans le récit de la prise de Mexico. Le caractère symbolique du cannibalisme a également été souligné par André Thevet : « Quelle opinion de vengeance est plus contraire à notre loi ? Nonobstant se trouvent encore aujourd’hui plusieurs entre nous autres autant opiniâtres à se venger comme les sauvages [8] ». Sous la plume de Thevet, la sauvagerie est réflexive, portant sur un « nous » qui désigne les civilisés. La critique a largement souligné le fait que ce chapitre des Essais sur les Cannibales prend forme à partir de plusieurs récits d’explorateurs, de cosmographes et d’historiens [9]. La paternité du jugement sur le cannibalisme est en quelque sorte partagée, et Montaigne n’a sans doute pas l’intention de critiquer un prédécesseur en particulier. Le sens du jugement qu’il porte sur le cannibalisme apparaît pourtant très différent de celui de Thevet et de Léry, ou même de leurs sources antiques, Hérodote ou Flavius Josèphe. C’est l’originalité philosophique du jugement sur le cannibalisme que nous tenterons ici de mettre en évidence, pour sortir de l’hypothèse réductrice selon laquelle l’essayiste serait tributaire de ses sources et de la culture de son temps. Le premier axe philosophique autour duquel Montaigne élabore son jugement est celui de la relativité des coutumes. Le jugement porté sur le sens du cannibalisme en I, 31 est en grande partie issu d’une réflexion sur la puissance de la coutume, réflexion conduite au chapitre 23 : la coutume y est apparue déterminante dans nos manières de penser et d’agir, au point même de les conditionner de part en part. Montaigne invite son lecteur à adopter le point de vue des Cannibales pour comprendre ce que signifie le cannibalisme selon eux, et non selon nous. C’est ce qui explique que le jugement montanien soit un jugement corrigé (« Ce n’est pas…, [mais] c’est… ») : la correction récuse un point de vue étranger à ce que l’on pourrait appeler le système de valeurs et de représentations propre aux Cannibales, c’est-à-dire étranger à leur « coustume ». Le sens du cannibalisme ne saurait être compris de l’extérieur. Il faut le comprendre de l’intérieur dans un jugement qui reproduit le sens donné par les Cannibales eux-mêmes à leur action. Montaigne pose que le sens d’une coutume est relatif à ceux pour qui elle vaut comme croyance, loi de conscience et pratique ordinaire. Le second axe philosophique est celui de l’universalité des passions. En s’appuyant sur les analyses de Thevet et de Léry, Montaigne attribue une motivation passionnelle au cannibalisme. Le jugement formulé par l’essayiste s’accorde bien peu avec l’idée de pureté originelle qui anime en grande partie le chapitre « Des Cannibales ». Son dessein est-il vraiment de montrer que la nature humaine est innocente, et que l’on pourrait en quelque sorte observer chez ces hommes originels la bonté humaine à sa racine ? Nous montrerons que l’exercice du jugement vient contredire de tels desseins, pour autant que Montaigne semble les former en d’autres passages en rêvant de « l’âge doré » de la poésie, de « toutes ses inventions à feindre une heureuse condition d’hommes » et de « cette perfection : viri a diis recentes » (I, 31, 206-207). La motivation passionnelle vient introduire une dimension d’universalité dans le cannibalisme, dimension qui va permettre au lecteur de lui donner un sens compréhensible grâce à la médiation fournie par sa propre expérience. La vengeance n’est pas ici une valeur de l’aristocratie déclinante de la fin du XVIe siècle, c’est une passion que tout lecteur sait partager avec les Cannibales. La passion permet ainsi au lecteur des Essais de comprendre le cannibalisme, alors même qu’il se sent parfaitement étranger à cette coutume, et de corriger son premier jugement. La compréhension d’autrui n’aurait pas lieu sans une dimension universelle, compréhensible par tous et indifférente à la variété concrète des coutumes. Est-ce une entorse à la visée du jugement montanien, saisir l’autre dans sa vérité propre ? L’universalité de la passion de la vengeance apparaît avec une évidence d’autant plus grande que les Cannibales ne connaissent ni le commerce, ni l’écriture, ni même l’institution de la justice, dont l’absence sont les marqueurs de leur différence par rapport à nous. Le jugement porté par Montaigne sur le sens du cannibalisme renvoie à deux axes majeurs d’une philosophie que nous nous efforcerons d’expliciter dans un contexte précis, celui de l’étrange chapitre « Des Cannibales ». Examinons à présent comment l’essayiste s’efforce d’interpréter le cannibalisme pour s’en former un jugement juste. Le jugement montanien sur le cannibalisme se fonde sur la conscience de la relativité des coutumes. Les coutumes humaines sont très nombreuses et très hétérogènes. Leur sens est obscur aux yeux d’un observateur extérieur, et s’il paraît évident au premier abord, c’est plutôt mauvais signe. Pourtant, dans le chapitre I, 23, Montaigne donne la clé générale de leur interprétation : la coutume tire son sens du fait qu’elle investit le comportement humain d’un sens vécu. En d’autres termes, la coutume ne s’exerce pas comme une contrainte mécanique sur le comportement humain. Dans sa réflexion sur le mode de vie des Cannibales, Montaigne fait comprendre à son lecteur que les coutumes sont toujours animées d’une intentionnalité, et qu’en consommant de la chair humaine, il s’agit pour les Cannibales de signifier quelque chose. Il met en évidence le fait que la pratique du cannibalisme a un sens précis, à savoir celui que les Cannibales eux-mêmes donnent à leur action. Ce sens est différent des préjugés qu’« on » (= le lecteur européen [10]) peut se former à ce sujet. En faisant réflexion sur son propre jugement, l’observateur extérieur doit critiquer sa propre interprétation pour tenter de retrouver le sens originel dont une coutume est investie. Il s’agit d’une sorte de révolution copernicienne, qui a pour effet de placer l’observateur dans une position relative par rapport à l’observé. Montaigne accepte ce décentrement intellectuel et moral dans le chapitre sur les Cannibales, comme il vient de le faire avec la défense d’une pédagogie qui accorde la priorité à l’élève (I, 26, 150-151), ou dans l’Apologie, avec la critique de l’anthropocentrisme (II, 12, 452-482, 532-533, 596-597) et l’accueil favorable réservé à l’hypothèse héliocentrique, reprise aux Anciens par Copernic (II, 12, 570-571). L’illusion la plus générale consiste à croire à chaque fois que nous détenons le sens dont l’autre serait privé. Le sens coutumier d’une action humaine implique toujours l’activité du jugement et de la réflexion, souligne l’essayiste dans le chapitre I, 31, y compris lorsque les hommes sont des Cannibales : Et, afin qu’on ne pense point que tout cecy se face par une simple et servile obligation à leur usance et par l’impression de l’authorité de leur ancienne coustume, sans discours et sans jugement, et pour avoir l’ame si stupide que de ne pouvoir prendre autre party, il faut alleguer quelques traits de leur suffisance. (I, 31, 213) Aussi rudimentaire soit-il dans ses manières, l’homme n’est contraint dans sa vie ordinaire par la nature ou par la coutume, comme par une nécessité matérielle, physique ou même sociale. Il anime de sa « suffisance », c’est-à-dire de ses aptitudes émotives et cognitives, les prescriptions de la coutume. L’imagination et la raison sont parties prenantes de ce processus (I, 23, 111). Dans le jugement sur le sens du cannibalisme que nous analysons ici, Montaigne introduit une motivation passionnelle comme l’origine du sens donné par les Cannibales à leur comportement rituel. Son jugement correctif « Ce n’est pas…, [mais] c’est… » oppose, du moins en apparence, la réalité brésilienne à l’opinion erronée que les Européens peuvent s’en faire. Pourtant, la réflexion, le jugement et le choix jouent pleinement leur rôle dans le comportement coutumier des Cannibales. Le jugement proposé par l’essayiste vaut alors comme la critique d’une interprétation matérielle ou matérialiste de la coutume, interprétation présente dans le texte à travers le terme « impression » dans « l’impression de l’authorité de leur ancienne coustume » (I, 23, 213). Le sens méthodologique du jugement montanien est alors le suivant : pour bien juger du cannibalisme, on ne peut s’autoriser à penser que l’homme serait intégralement commandé par la nature ou la coutume. Dans sa vie sociale, l’homme n’est jamais « sans discours et sans jugement », ce qui veut dire que sa conduite est toujours animée d’un sens vécu. Dans le chapitre I, 23, alors qu’il explore la puissance de la coutume, puissance dévastatrice pour l’autonomie de la raison et de la conscience, Montaigne finit par concéder in extremis la possibilité « de nous r’avoir de sa prinse et de rentrer en nous pour discourir et raisonner de ses ordonnances » (I, 23, 115). Dans le chapitre 23, on peut se demander pourquoi l’essayiste admet la possibilité, pour le jugement humain, de s’exercer de manière critique sur les croyances et les coutumes positives, alors que son argumentation semblait le vouer à cautionner le relativisme [11]. Le chapitre 31 nous aide à trouver la réponse : le jugement est capable de saisir le sens de la coutume pratiquée, de se détacher de sa matérialité pour en exprimer le sens, et par conséquent de prendre un recul suffisant pour la critiquer. La situation dans laquelle se trouve le jugement est celle d’une liberté antérieure aux règles positives, malgré l’asservissement apparent de l’homme à la coutume [12]. Aussi l’homme se trouve-t-il toujours dans une condition qui n’est pas une condition de nature, mais de jugement. Comme nous, les Cannibales font usage de leur jugement. L’intérêt que Montaigne porte à la coutume comme manière d’agir et de penser, ou plutôt d’agir de manière sensée, permet de comprendre pourquoi il rejette une interprétation du cannibalisme « pour se nourrir » au profit d’une lecture qui met en avant sa dimension affective et symbolique. Cette lecture n’est certes pas sans poser problème au regard de la cohérence du chapitre : Montaigne vient en effet de rappeler la proximité que les Cannibales entretiennent avec la nature (I, 31, 205). La condition actuelle de l’homme se caractérise par l’obscurcissement de la loi naturelle (II, 12, 580), et la proximité supposée des sauvages avec la nature ne les empêche en rien de vivre dans l’ordre symbolique de la culture. Le jugement humain, en l’absence de norme naturelle connaissable, se trouve irréductiblement confronté à la diversité des coutumes et au gribouillage de la raison : cette condition vaut pour le jugement des Cannibales comme pour le nôtre. Mais c’est aussi ce qui explique que le sens du cannibalisme puisse être partagé : le jugement humain n’étant ni commandé par la nature, ni aliéné par la coutume, la condition dans laquelle se trouvent les Cannibales n’est pas fondamentalement différente de la nôtre. Comme nous, ils exercent leur jugement pour envelopper leurs actions de sens. Et c’est cela même qui rend accessible, à un observateur extérieur, l’extraction du sens de leurs coutumes. Dans un autre contexte, au livre III, Montaigne citera Cicéron : tuo iudicio utendum est, sers-toi de son jugement (III, 1, 808). Le contexte est bien sûr différent, en ce qu’il se réfère à la nécessité pour l’individu de compléter la connaissance des principes par l’usage de sa pensée. Tout homme doit apprendre à faire bon usage de son jugement. Mais n’est-ce pas au fond la même situation que décrit le chapitre 31 ? La proximité des sauvages avec la nature ne les dispense nullement d’exercer eux-mêmes leur propre jugement comme faculté de compréhension, de réflexion et de choix. La dimension didactique du chapitre a été soulignée [13]. Montaigne donne à voir l’exercice du jugement à l’œuvre chez les Cannibales eux-mêmes : sous l’effet de ce qu’ils voient faire aux Portugais, les Tupinambas changent de rituel. La capacité de changer une manière de faire coutumière n’est pas interprétée par Montaigne comme le signe d’un progrès ou d’une décadence morale, mais comme la preuve de l’investissement constant des manières de faire traditionnelles par une pensée. Le changement de coutume reste motivé par la recherche d’une « vengeance extrême » sur l’ennemi. Cette motivation est à la fois passionnelle, exprimer la vengeance, et rationnelle, exprimer la plus grande vengeance possible. L’interprétation que les Cannibales donnent de la manière de faire des Portugais est conditionnée par le sens dont ils investissent le cannibalisme : par un raisonnement, ils transposent l’intention de se venger sur une autre coutume. Il n’y a aucune nécessité à ce que l’homme conserve la même manière de faire, et les Cannibales, que l’on aurait pu croire guidés par la coutume, peuvent en changer sous l’effet d’un raisonnement. Quel que soit le degré supposé de proximité des Cannibales avec la nature, nous devons interpréter leur comportement comme une conduite douée de sens. C’est la raison pour laquelle leurs coutumes ne doivent pas seulement faire l’objet d’une connaissance factuelle [14], mais aussi être interprétées comme actions animées par une pensée. C’est cette acception du terme « cognoissance » que nous découvrons sous la plume de l’essayiste : Les loix naturelles leur commandent encores, fort peu abastardies par les nostres, mais c’est en telle pureté, qu’il me prend quelques fois desplaisir dequoy la cognoissance n’en soit venuë plustost, du temps qu’il y avoit des hommes qui en eussent sceu mieux juger que nous. (I, 31, 206) Il est regrettable que les coutumes cannibales n’aient pas été comprises par les Anciens. Il en va de même du côté des Cannibales, qui se forment eux aussi une interprétation des manières de faire des Portugais, en particulier la manière dont ils enterrent les morts. Ils font implicitement de la coutume de l’inhumation un comportement sensé, même s’ils se trompent dans la détermination du sens de cette action en interprétant les coutumes des autres selon leur propre manière de penser : tout se passe, paradoxalement, comme si Montaigne renvoyait aux Européens le miroir de leur mauvais jugement. Nous ne pouvons pas comprendre le sens du cannibalisme lorsque nous le comparons à la fonction alimentaire d’un repas. Dans le chapitre I, 23, l’essayiste prend plaisir à énumérer des coutumes qui choquent nos manières de penser, parce que nous n’en comprenons pas le sens : « Icy on vit de chair humaine ; là c’est office de pieté de tuer son pere en certain aage […] » (I, 23, 114). Privées de leur sens intentionnel ou vécu, ces coutumes apparaissent comme autant d’aberrations. L’essayiste prend plaisir à mettre en évidence le côté scandaleux qu’elles revêtent aux yeux de celui qui ne les comprend pas. Montaigne pourrait préparer là son lecteur à se former un jugement juste sur le cannibalisme : les coutumes sont investies d’un sens, et si l’on veut les comprendre comme coutumes, il faut s’interroger sur le sens qui peut leur être attribué, au lieu de se laisser porter par une réaction morale. Il s’agit de passer d’un jugement primaire à un jugement élaboré, d’un préjugé à une interprétation. Le monde de la coutume n’est pas immédiatement compréhensible en raison de sa grande diversité. L’idée de significations littérales ou autonomes n’a pas de sens dans la vie sociale, parce que les significations sont toujours relatives à des coutumes données. Ainsi, dans certains pays, les femmes se prévalent de leurs conquêtes masculines, « voire en tels pays portent pour merque d’honneur autant de belles houpes frangées au bord de leurs robes, qu’elles ont accointé de masles » (I, 23, 114). Tout comme la poésie (I, 37, 232 ; III, 5, 844), nos propres coutumes nous imposent des schémas d’interprétation que nous ne sommes pas immédiatement libres de critiquer, et qui agissent comme un anesthésiant du jugement. « Les loix de la conscience, que nous disons naistre de la nature, naissent de la coutume […] » (I, 23, 115). L’exercice humaniste d’interprétation des textes est une bonne propédeutique à la lecture des coutumes. En nous demandant de ressaisir le sens du cannibalisme des Cannibales, Montaigne agit en humaniste. Il nous fait prendre conscience de la relativité et de la mutabilité du sens, en s’intéressant cette fois non pas aux textes écrits, mais au langage implicite de la coutume. C’est ce qui lui permet de renverser l’accusation de barbarie. Le barbare, c’est celui qui ne voit que du non-sens, là où il y a un sens dont il n’est pas familier : « Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage » (I, 31, 205). Le lecteur européen était déjà conduit par André Thevet à envisager l’hypothèse de sa propre barbarie ; peut-on dire ici de Montaigne qu’il irait plus loin en contestant la barbarie anthropophage des Cannibales [15] ? La pratique du cannibalisme est investie d’un sens symbolique et passionnel, à savoir « représenter une extrême vengeance », qui l’éloigne de la barbarie du non-sens et la rapproche de tout comportement humain en général. Le cannibalisme n’est pas alimentation ou cruauté gratuite, non-sens d’appétit ou de férocité. Le retournement opéré par l’essayiste est comparable à celui de l’Apologie au sujet des animaux [16] : « Tout ce qui nous semble estrange, nous le condamnons, et ce que nous n’entendons pas : comme il nous advient au jugement que nous faisons des bestes » (II, 12, 467). L’accusation de barbarie est le produit d’un jugement incapable de recueillir et d’interpréter un sens étranger [17]. La frontière entre barbarie et civilisation, loin de pouvoir être fixée objectivement et une fois pour toutes, apparaît encore relative à l’usage que chacun fait de son propre jugement. Pour autoriser son interprétation du cannibalisme, le jugement montanien s’appuie sur la relativité du sens des coutumes, puis dans un second temps, sur l’universalité de la vie passionnelle. Certes, la vengeance permet à Montaigne de retrouver l’un de ses thèmes favoris : le premier chapitre des Essais s’ouvre par l’évocation de la situation dans laquelle les vainqueurs peuvent exercer ou pas une vengeance mortelle sur les vaincus, situation dont le rôle fondateur pour l’exercice du jugement a été souligné récemment par David Quint [18] ou Gianfranco Mormino [19]. La motivation du cannibalisme par la vengeance est pourtant paradoxale, dans la mesure où elle ne s’accorde pas du tout avec la « naifveté originelle » (I, 31, 206) qui anime l’exposé sur le mode de vie des Cannibales. L’analyse montanienne ayant pris acte du fait que la nature reste cachée comme norme possible du comportement humain, la motivation des actions humaines doit être recherchée ailleurs. Le lien de l’interprétation montanienne avec d’autres passages des Essais est manifeste : nous ne savons pas vraiment ce que nous devons à la nature proprement dite (II, 12, 583 ; III, 12, 1050), le comportement de l’homme n’étant pas guidé par une sorte d’instinct (II, 12, 580), à la différence de ce que l’on peut observer chez les animaux (I, 26, 149). En revanche, nous pouvons connaître le sens des actions humaines sous des biais universels, comme celui qui est offert ici par la passion. Celle-ci guide l’homme dans ses comportements d’une manière bien plus connaissable et bien plus certaine que la nature. Là encore, il s’agit d’un jugement correctif : ce n’est pas sous l’effet d’un commandement naturel que les Cannibales se mangent entre eux, commandement que nous serions de toute façon incapables de connaître (II, 12, 580), mais sous l’effet d’une passion dont nous faisons nous aussi l’expérience. La nature est perdue comme norme, mais se laisse interpréter à travers des signes universels comme ceux de la passion, du désir, des effets du changement temporel, etc. L’expression de la nature en l’homme sera donc indirecte et voilée. Les conséquences de la critique que propose Montaigne d’un naturalisme naïf, aspect largement négligé du chapitre 31, sont immenses. Tout d’abord, l’emprise de la coutume n’est pas celle d’une autorité extérieure qui agirait de manière mécanique sur le comportement : la coutume implique toujours une pensée (I, 31, 213). Le chapitre 23 a mis en évidence le fait que la coutume contient une croyance, un assentiment à la fois tacite et aveuglant. D’autre part, la vie cannibale est sans doute plus proche de la nature que la nôtre, mais elle ne peut correspondre à l’image que les poètes donnent de l’âge d’or, car ce sont là des fictions qui changent la condition humaine. L’une des caractéristiques premières de la vie humaine, pose le philosophe, ce n’est pas son innocence morale, mais sa dimension passionnelle. La vie sociale exige un travail d’interprétation. C’est la conséquence de l’absence de la nature comme norme universelle connaissable, de la multiplicité des coutumes et de leur investissement par un sens. Or, souligne Montaigne, le travail d’interprétation des coutumes exige un apprentissage dans la mesure où chacun a d’abord tendance à juger spontanément des coutumes des autres en fonction des siennes. Il faut passer du sens vécu au sens réfléchi, apprendre à corriger son premier jugement, en acceptant de se confronter à des coutumes étrangères, se rendre disponible pour ressaisir le sens donné par autrui à ses actions, au lieu de lui imposer celui auquel nous pensons spontanément. C’est la raison pour laquelle le voyage, la lecture de récits ou la discussion avec les étrangers valent dans les Essais comme dispositifs pédagogiques (I, 26, 153). Il s’agit de dégager le sens d’une action en la replaçant dans son contexte social : la méthode mise en œuvre par Montaigne doit nous permettre de comprendre, de manière plus générale, des coutumes qui portent des intentions différentes des nôtres. Le chapitre « Des Cannibales » est ainsi animé d’une intention pédagogique, au sens où il entreprend une réforme de notre manière ordinaire de juger. L’essayiste fait la critique de notre aveuglement ordinaire. Le point de méthode se termine par une pointe d’ironie devenue célèbre : « Tout cela ne va pas trop mal : mais quoy, ils ne portent point de haut de chausses » (I, 31, 214). Nous finissons heureusement par rire de notre ethnocentrisme, lorsqu’il va se loger dans ce qui revêt le moins de sens possible. Pour être interprété de manière juste, le cannibalisme est d’abord intégré par Montaigne à la grande diversité des pratiques humaines, puis interprété suivant le sens que lui donnent les Cannibales eux-mêmes. Or, si nous pouvons comprendre son sens comme pratique sociale, c’est parce qu’il exprime une passion universelle, un sens qui le rattache à l’humanité dans son ensemble. Le chapitre I, 31 montre la force symbolique et l’enjeu passionnel du cannibalisme, mais aussi sa portée proprement humaine. Malgré des contextes culturels très différents et des coutumes variables à l’infini, les hommes restent semblables à la fois dans la manière qu’ils ont d’investir leurs comportements coutumiers d’un sens, et dans les motivations originelles qu’ils donnent à leurs actions. Ces similitudes, liées à notre condition bien plus qu’à des ressemblances contingentes entre coutumes, permettent de comprendre autrui malgré les différences. Pour Montaigne, il ne s’agit pas d’abord de souligner un écart plus ou moins grand par rapport à la nature, norme que nous ne pouvons reconnaître avec certitude, mais le fait que nous sommes des êtres de coutume, de passion et de raison. Notre condition commune justifie l’effort que nous devons faire pour mieux juger du cannibalisme, tout comme elle doit permettre aussi aux Cannibales de mieux juger des coutumes des Européens, en les incitant eux aussi à davantage de prudence face à des coutumes étrangères. Le jugement montanien sur le cannibalisme est riche d’arguments qui méritent d’être explicités pour une meilleure compréhension du cannibalisme, mais aussi pour une meilleure approche de la philosophie des Essais. Gérard Defaux a souligné « la double réalité d’un désir et d’un jugement », pour mettre l’accent sur la domination du désir : l’essayiste serait animé selon lui « d’un désir souverain et d’un jugement qui, tout bien pesé, en est possédé et conduit [20] ». Nous pensons à l’inverse qu’il faut mettre l’accent sur l’exercice du jugement, contre le désir que Montaigne peut avoir de rêver des Tupinambas comme d’une origine de l’humanité. Il comprend le cannibalisme comme « coustume », par quoi il faut entendre un comportement investi d’un sens. Il interprète le cannibalisme comme la « representation » d’une passion, la vengeance, et montre comment nous pouvons en comprendre le sens alors même que le cannibalisme comme coutume nous est, au premier abord du moins, socialement et moralement très étranger. Du gouvernement de l’homme par la nature, on peut sans doute rêver, et du gouvernement de l’homme par la coutume, on peut sans doute se lamenter, comme Montaigne est tenté de le faire. Mais l’effort pour bien juger, dont l’homme est toujours capable, reprend le dessus. L’essayiste apprend à bien juger du sens d’une action qui lui est a priori étrangère, tout en communiquant sa méthode et ses résultats. Dans l’approche du cannibalisme qu’il fait partager à son lecteur, il apparaît ainsi comme un pédagogue du jugement. Il montre qu’il faut se placer du point de vue de l’agent, afin de comprendre quelle peut être la motivation originelle de son action. Si le comportement de l’homme relève de la coutume, cela veut dire qu’il est nécessairement investi d’un sens vécu. L’action coutumière implique les affects, les croyances et la raison, c’est-à-dire l’homme tout entier. En l’absence d’une connaissance directe de la nature comme origine, sans doute destinée à rester voilée, la passion traduit l’une des motivations les plus originelles d’une manière coutumière de penser et d’agir. En posant qu’il faut envisager le cannibalisme comme coutume, c’est-à-dire comme une action douée de sens, le chapitre 31 du livre I des Essais enrichit non seulement notre approche des Cannibales, mais aussi notre approche philosophique de la coutume. Pour avoir compris que la signification des actions humaines est constitutive d’une culture donnée, Montaigne sera salué au XXe siècle par Claude Lévi-Strauss comme le père de l’ethnologie. Cela ne veut pas dire que Montaigne souscrit au déterminisme culturel, et pose l’homme comme irrémédiablement conditionné par sa culture ; l’essai qu’il met en œuvre au sujet du cannibalisme, comme effort pour bien juger et réflexion sur la conduite de son jugement, garde la première place. Le comportement humain dépend de la coutume comme d’un ensemble de pratiques et de représentations animées d’un sens. Il appartient à l’observateur étranger de travailler sur son propre jugement pour mieux comprendre les coutumes qui ne sont pas les siennes. Le sens commence toujours par aveugler, que ce soit par son évidence ou son absence. En montrant que nous ne pouvons pas juger d’une société au nom d’un critère absolu, Montaigne apporte à la philosophie et à la civilisation une contribution précieuse : il n’y a pas de critère valable absolument, sinon sous l’effet d’une illusion de la coutume elle-même. Il existe en revanche des conditions ou des éléments universels de l’expérience humaine qui nous permettent de comprendre le comportement d’autrui. D’autres chapitres des Essais examinent en ce sens la coutume, le temps, la mort ou le désir. Certaines sociétés se passent-elles de commerce, d’écriture ou de justice instituée ? Aucun homme, en revanche, ne pourrait vivre humainement sans coutume, sans passion et sans jugement. Notes [1] Gérard Defaux, Marot, Rabelais, Montaigne : l’écriture comme présence, Champion-Slatkine, Paris-Genève, 1987, p. 169. [2] Ibid., p. 172. [3] Frank Lestringant, Le Cannibale, grandeur et décadence, Paris, Perrin, 1994, p. 131-132. [4] G. W. F. Hegel, Principes de la philosophie du droit, tr. F. Kervégan, Paris, PUF, 1998, p. 86. [5] Les références textuelles sont données dans l’édition Villey et Saulnier, PUF, troisième édition, 1999. [6] Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en terre de Bresil, éd. F. Lestringant, 1994, chap. XV, p. 365-366. [7] Bénédicte Boudou la formule dans l’édition des Essais coordonnée par Jean Céard, La Pochothèque, LGF, 2001, note 12, p. 324. La source des historiens du cannibalisme est Flavius Josèphe, dans La Guerre des Juifs (IV, 3). Concernant les Scythes, cités par Montaigne, il s’agit d’Hérodote : « Pour la guerre, voici les usages qu’ils observent : tout Scythe qui tue pour la première fois boit du sang de sa victime… », écrit-il dans L’Enquête (IV, 64, tr. A. Barguet, Gallimard, 1964). [8] André Thevet, Les Singularités de la France Antartique, Chapitre XLI : « Que ces sauvages sont merveilleusement vindicatifs » : « Il n’est trop admirable si ce peuple cheminant en ténèbres, pour ignorer la vérité, appète non seulement vengeance, mais aussi se met en tout effort de l’exécuter… », Le Brésil d’André Thevet. Les Singularités de la France Antartique (1557), éd. F. Lestringant, Chandeigne, 1998, rééd. 2011. [9] Voir par ex. G. Defaux, op. cit., p. 152-153 ; F. Lestringant, op. cit., p. 99-102. [10] Selon l’interprétation donnée par Gérard Defaux, dans ce « on », Montaigne reconnaîtrait son insertion culturelle dans la culture humaniste occidentale. Le pronom à la troisième personne signifierait un obstacle à la compréhension juste et à la description exacte de l’autre (op. cit., p. 153). [11] Hubert Vincent, Éducation et scepticisme chez Montaigne, Paris, L’Harmattan, 1997, p. 25-26. [12] Marc Foglia, Montaigne, pédagogue du jugement, Paris, Classiques Garnier, 2011, p. 52. [13] Gérard Defaux écrit ainsi : « …nous sommes toujours bien, en définitive, ramenés au niveau d’une lectio, d’un énoncé à prétentions didactiques, d’une sorte de discours de la méthode avant la lettre » (op. cit., p. 147). [14] David Quint fait la critique de l’interprétation structuraliste du chapitre proposée par Gérard Defaux, selon qui Montaigne, prisonnier de son code culturel, ne pourrait atteindre l’idéal d’un récit objectif : « Even the most confirmed structuralist is conscious that alien cultures do communicate with each other, with greater and lesser degrees of understanding and accommodation… », Montaigne and the Quality of Mercy. Ethical and Political Themes in the Essais, Princeton, Princeton University Press, 1998, p. 78. [15] « Toute société apparaît sauvage ou barbare quand on juge ses coutumes au critère de la raison ; mais jugée au même critère, nulle société ne devrait apparaître sauvage ou barbare, puisqu’à toute coutume replacée dans son contexte un discours bien conduit pourra trouver un fondement », écrit ainsi Claude Lévi-Strauss dans son chapitre « En relisant Montaigne », in Histoire de lynx, Plon, 1991, p. 281. [16] Voir sur ce point Thierry Gontier, « Intelligence et vertus animales, Montaigne lecteur de la zoologie antique », Rursus, 2, 2007, en ligne : http://rursus.revues.org/115. [17] Voir sur ce point Claude Lévi-Strauss, « Un petit verre de rhum », Tristes Tropiques, Paris, Plon, 1955, chap. XXXVIII. [18] David Quint, op. cit., chap. I. [19] Gianfranco Mormino, « “Douce passion naturelle” ou “qualité maladive” ? La vengeance dans les Essais de Montaigne », in Bulletin de la Société des Amis de Montaigne, 2011-2, n° 54, p. 77-90. [20] G. Defaux, op. cit., p. 176. __________________________________________________________________ Pour citer l'article: Marc FOGLIA, « Bien juger du cannibalisme : « c’est pour représenter une extreme vengeance » » in Rouen 1562. Montaigne et les Cannibales. Actes du colloque organisé à l’Université de Rouen en octobre 2012 par Jean-Claude Arnould (CÉRÉdI) et Emmanuel Faye (ÉRIAC). (c) Publications numériques du CÉRÉdI, "Actes de colloques et journées d'étude (ISSN 1775-4054)", n° 8 , 2013. URL: http://ceredi.labos.univ-rouen.fr/public/?bien-juger-du-cannibalisme-c- est.html Rechercher : __________ >> Accueil du site Collections * Actes de colloques et journées d’étude (ISSN 1775-4054) * Séminaires de recherche * Ressources __________________________________________________________________ Rouen 1562. Montaigne et les Cannibales Table Denis BJAÏ, « Je parlay à l’un d’eux fort long temps… » : où et quand Montaigne a-t-il (peut-être) rencontré des cannibales ? José Alexandrino DE SOUZA FILHO, Rouen pour Bordeaux : hypothèses pour expliquer une énigme littéraire Jacques LÉVÊQUE DE PONTHAROUART et Jean-Marc MONTAIGNE, Note sur la communication de M. de Souza Filho : Montaigne, trois Indiens et un truchement Leyla PERRONE-MOISÉS, Le voyage de Gonneville : un défi à l’historiographie Jacques LÉVÊQUE DE PONTHAROUART et Jean-Marc MONTAIGNE, Note sur la communication de Mme Leyla Perrone-Moisés Brigitte QUIGNARD, Document : La fête cannibale de 1550 André TOURNON, « Arrête-toi couleuvre… » L’alexandrinisme des Tupinambas Marc FOGLIA, Bien juger du cannibalisme : « c’est pour représenter une extreme vengeance » Raffaele CARBONE, « Voye de la raison » et « voix commune » (Essais I, 31) : reconnaissance de l’autre et mise en cause de la logique duelle Celso Martins AZAR FILHO, Les cannibales et la loi naturelle Sylvia GIOCANTI, Les cannibales modèle de société ? João Ricardo MODERNO, Montaigne et le paradoxe de la barbarie. Le royaume des cannibales et les cannibales du royaume Enrico DONAGGIO, La Boétie et Montaigne. Les cannibales et la tribu occidentale Alexandre GUIMARÃES TADEU DE SOARES, Remarques sur l’idée d’anthropophagie. Montaigne et le mouvement anthropophage brésilien Christian FERRIÉ, Les cannibales de Montaigne à la lumière ethnologique de Clastres Hélène CLASTRES, Les beaux-frères ennemis. À propos du cannibalisme Tupinamba SPIP | Espace privé | Table générale | Suivre la vie du site RSS 2.0 Université de Rouen #alternate Modifier Wikipédia (fr) alternate copyright Flux Atom de Wikipédia Vendetta (justice privée) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : navigation, rechercher Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir vendetta. Cet article n’est pas rédigé dans un style encyclopédique. Vous pouvez améliorer sa rédaction ! Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (avril 2013). Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » (modifier l'article). La Justice et la Vengeance Divine poursuivant le Crime, 1808 (musée du Louvre) de Pierre Paul Prud'hon. La vendetta, si elle est globalement connue, est définie de nombreuses façons^[Note 1]. Pour cet article, elle désigne dans les régions méditerranéennes la vengeance d'un meurtre ou d'une simple offense qui implique tous les parents et engendre l'affrontement de deux familles sur une longue période. Des personnes se sentant offensées décident de « faire justice elles-mêmes », c'est-à-dire que la punition se fait en dehors de l'État. Sommaire * 1 Histoire + 1.1 Dans la littérature + 1.2 Une géographie bien identifiée à la Méditerranée + 1.3 Le droit coutumier * 2 Les aspects contemporains + 2.1 Dans la littérature + 2.2 Une géographie mouvante * 3 Solutions envisagées + 3.1 La logique du clan o 3.1.1 La conciliation o 3.1.2 L'exil o 3.1.3 Les solutions collectives : l'amnistie générale + 3.2 La logique étatique o 3.2.1 Au Monténégro o 3.2.2 En Turquie o 3.2.3 En Albanie * 4 Conclusion * 5 Annexes + 5.1 Notes + 5.2 Références * 6 Pour aller plus loin + 6.1 Bibliographie + 6.2 Articles connexes Histoire[modifier | modifier le code] Le couple domination/résistance joue un rôle important dans le développement du phénomène de la vendetta. Domination au travers d'une structure familiale au sens large, qui porte le nom de clan ou de tribu, et qui réunit plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de personnes affiliées, redevables ou employées. Elles peuvent mobiliser de véritables bandes aptes à organiser la vengeance et à s'assurer de complicités pour échapper à une arrestation. Elles peuvent également décourager toute velléité d'intervention de la police par une fuite organisée, dans le maquis corse, par exemple. Le cas de figure existe en Haute Albanie. La vendetta s'y déroule de tribu à tribu et entraîne de véritables guerres, obstacles à toute circulation d'un territoire à un autre. Le clan est aussi un instrument de domination : il peut contraindre le membre désigné de la famille à accomplir son devoir, en reprenant le sang et en respectant le Kanun en Albanie, ou le code de l'honneur, ailleurs. En cas de résistance du responsable, les vexations pleuvent. La perte de l'honneur est assimilée à la perte de la vie et celui qui ne se venge pas subit des humiliations destinées à lui rendre l'existence impossible. Il ne peut prendre la parole en public, on ne lui tend que la main gauche, on lui passe le verre ou la cuillère par-dessous la jambe. La vendetta est également un outil de domination politique, que ce soit sur un village ou sur un territoire beaucoup plus étendu. L'objectif est toujours le même : éliminer l'adversaire, alimenter les motivations de la vendetta, pour permettre de souder le clan. Les exemples sont nombreux, y compris dans la littérature et notamment dans Colomba de Mérimée où le conflit entre deux familles corses, les Barricini et les Della Rebbia, recoupe une opposition politique entre conservateurs royalistes et bonapartistes. Un des enjeux est le pouvoir sur le village au travers de la mairie. On retrouve les mêmes enjeux en Crète avec l'affrontement de deux familles, les Sarzetakis et les Pentarakis, pendant plus d'un siècle. Pour éliminer un adversaire politique en l'obligeant à se retirer de la scène publique le recours à la vendetta s'est révélé très efficace. Non limitée dans le temps elle permet d'aboutir à l'élimination physique de l'adversaire au nom de l'honneur… Mais la vendetta se nourrit également de la résistance à une domination politique. C'est le sentiment d'injustice, d'inégalité de traitement qui est bien souvent à l'origine du développement de cette forme de justice privée, de justice primitive. La Corse dominée par les Génois, puis par les Français a cultivé ce sentiment d'injustice et de résistance associées. En Albanie, les tribus catholiques du Nord, s'appuyant sur une topographie très favorable à la résistance du fait de leur inaccessibilité, ont ainsi développé une pratique de la justice basée sur le Kanun en opposition à la justice ottomane. L'administration de l'Empire les a abandonnées à leur sort, dans une quasi-autonomie. En Grèce et Crète, c'est l'Église orthodoxe qui a servi de base à la résistance contre le pouvoir ottoman. Là encore, l'éloignement par rapport au pouvoir central a permis, tout particulièrement en Crète, de maintenir cette forme de justice traditionnelle. En Turquie, ce sont les Turkmènes qu'évoque Yachar Kemal qui ont maintenu cette forme de justice traditionnelle. Dans la littérature[modifier | modifier le code] Au XIX^e siècle, des écrivains français se sont intéressés au phénomène de la vendetta en Corse et ont trouvé matière à faire œuvre littéraire. En quelques dizaines d'années (entre 1830 et 1890) Balzac, Mérimée et Maupassant et même Alexandre Dumas, pour ne citer que les plus célèbres, traitèrent de ce sujet dans des nouvelles ou plus rarement, dans des romans. Mérimée reconnaissait lui-même qu'il adorait se faire raconter des histoires de vendetta. Une sorte de mode littéraire était lancée. Le caractère à la fois héroïque et scandaleux de la vendetta offre toutes sortes de possibilités pour mettre en scène des héros romantiques. Le « bandit d'honneur » en est l'archétype et en tant que sujet romanesque, il connut un véritable succès sur fond de paysages corses, alors considérés comme exotiques, car peu connus et peu accessibles aux voyageurs. Mérimée. L'ouvrage le plus célèbre est bien entendu Colomba, de Prosper Mérimée qui avait visité la Corse en 1839, en tant qu'inspecteur des monuments historiques. Son intérêt d'ethnologue s'attache au-delà des monuments aux constructions quotidiennes et à ce qu'elles révèlent des traditions. Il décrit les maisons corses comme des habitations austères en granit aux fenêtres étroites qui peuvent servir de meurtrières en temps de vendetta. Souvent ces habitations comportent un four et un puits pour soutenir un siège… On lui raconta, dans ses pérégrinations en Corse, le récit d'une vendetta qui opposa en 1833 deux familles du village de Fozzano, près de Sartène, les Carabelli et les Durazzo. (On peut noter que Durazzo est le nom italien de la ville albanaise de Durrës.) Il fit également la connaissance de celle qui servit de modèle à Colomba, l'héroïne « qui excelle dans la fabrication des cartouches et s'entend même fort bien pour les envoyer aux personnes qui ont le malheur de lui déplaire. » Dans la nouvelle, son frère Orso, officier bonapartiste réduit à l'état de demi-solde après la chute de l'Empire, revient au pays et se trouve plongé dans un conflit entre son clan familial et celui du maire du village. Déchiré entre le respect de la justice et la nécessité de la vengeance et influencé par sa sœur, Colomba, il se trouve progressivement pris dans l'engrenage de la vendetta. Guy de Maupassant par Félix Nadar, 1888. Près de cinquante ans plus tard Maupassant publie en 1883 une très courte nouvelle de quatre pages intitulée Vendetta, dans le journal Le Gaulois. Cette effroyable mais captivante histoire sera reprise dans Les contes du jour et de la nuit en 1885. En voici la trame : à Bonifacio une mère perd son fils unique, tué d'un coup de couteau, à la suite d'une dispute. Le meurtrier s'enfuit en Sardaigne, de l'autre côté du détroit dans un village sarde « où se réfugient les bandits corses traqués de trop près. Ils peuplent presque seuls ce hameau en face des côtes de leur patrie en attendant là le moment de revenir et de retourner au maquis ». La mère devant le cadavre de son enfant lui promet la vendetta en déclarant: « Va, va, mon garçon, mon pauvre enfant ; dors, dors, tu seras vengé entends-tu ? C'est la mère qui le promet. » Enfermée chez elle avec pour seul compagnon sa chienne, elle cherche le moyen de venger son fils, malgré son grand âge et son infirmité. Ayant affamé sa chienne, elle construit un mannequin qu'elle recouvre de boudin noir. Pendant trois mois elle la force régulièrement à jeûner avant de lui donner l'autorisation d'attaquer le mannequin et de le dévorer. En récompense, l'animal reçoit un morceau de boudin grillé. Une fois l'animal totalement conditionné, elle part en Sardaigne, identifie le meurtrier puis lâche sa chienne sur le coupable. Elle rentra ensuite le soir chez elle en Corse et « elle dormit bien ». Ces quelques exemples, centrés sur la Corse, montrent l'intérêt des écrivains et des lecteurs pour l'aspect, archaïque mais non dénué d'une certaine grandeur, des mœurs de cette région. Quand Maupassant s'écrie : « Quelle terrible coutume que cette vendetta ? - Que voulez-vous, on fait son devoir, lui répond-on. » Honoré de Balzac par l'un des Frères Bisson. Ce thème du devoir, on le trouve également chez Balzac qui prend part à cette vogue en écrivant en 1830 un curieux récit intitulé bien sûr La Vendetta. Il présente la particularité de se dérouler uniquement à Paris, ce qui exclut donc toute description des paysages sauvages de la Corse. Il est consacré autant à Napoléon qu'à la vengeance familiale. La vendetta ne servirait-elle que de prétexte ? Ce n'est pas si sûr dans la mesure où le succès de Mateo Falcone de Mérimée avait retenu l'attention de Balzac et que le thème de la famille est une constante dans son œuvre. Le récit balzacien raconte l'histoire d'une famille, les Piombo, qui quittent l'île à la suite d'une vendetta ; malgré une apparente réconciliation, les Porta assassinent le fils Piombo, brûlent la maison familiale et la vigne. En représailles le clan Piombo assassine sept membres de la famille Porta, à l'exception d'un enfant dénommé Luigi. Quand les Piombo viennent à Paris exposer leur situation au Premier Consul Bonaparte, dont ils avaient protégé la mère poursuivie par les partisans de Paoli, Balzac attribue à Bonaparte une série de propos qui sont à la fois un diagnostic historique et une ligne de conduite à tenir pour la Corse. « En conscience dit-il, je suis devenu le chef d'une grande nation, je commande la République et dois faire exécuter les lois. Mais je peux fermer les yeux, reprit Bonaparte. Le préjugé de la vendetta empêchera longtemps le règne des lois en Corse ajouta-t-il en se parlant à lui-même. Il faut cependant le détruire à tout prix. » Un peu plus tard il ajoute « nous penserons à toi. Mais plus de vendetta ! Il n'y pas de maquis ici. Si tu y joues du poignard, il n'y aurait pas de grâce à espérer. Ici la loi protège tous les citoyens et l'on ne se fait pas justice soi-même. » Bartholomeo di Piombo, fidèle parmi les fidèles de Napoléon, devint un riche baron d'Empire. Mais vouant un amour exclusif à sa fille, il s'opposera à son mariage avec un proscrit, caché dans l'atelier où elle s'exerce à la peinture. Il s'avère que celui-ci est le dernier fils de la famille Porta à laquelle les Piombo vouent une haine mortelle. Passant outre l'opposition de son père et la vendetta qui oppose les deux familles, ils se marient. D'abord heureux, ils sombrent bientôt dans la misère et le désespoir. Ces écrivains ont contribué sans nul doute à donner une image du pays et de ses coutumes qui deviendra un cliché : terre à la fois sauvage et cruelle, peuplée de héros romantiques. Une géographie bien identifiée à la Méditerranée[modifier | modifier le code] Les Balkans. La vendetta en Europe est présente dans trois régions principales: les Balkans, l'Italie méridionale et, dans une moindre mesure, la Corse. Mais on constate que l'histoire et la géographie se croisent. Ne serait-ce que dans le mot « Balkans », « montagnes boisées » en turc, qui désigne cette partie de l'Europe du Sud-est. Il est significatif que pour la nommer, on s'est référé au relief plutôt qu'à des termes culturels ou politiques déjà très sensibles à l'époque. Du point de vue de la vendetta elle était très présente dans la zone albanophone (Albanie, Kosovo, Macédoine) mais aussi au Monténégro et en Grèce (le Magne notamment). De plus cette région a été occupée pendant plusieurs siècles par l'empire ottoman qui a dû y faire face à ce phénomène de vendetta comme en Turquie. La plupart de ces territoires englobent des peuples dont l'identité passe par la religion (catholique, musulmane, orthodoxe) et les langues d'origine latine, slave, turque ou même illyrienne pour les Albanais. En Albanie, les zones montagneuses et catholiques du Nord ont été plus touchées par ce phénomène que celles du centre (musulmane) ou du sud (orthodoxe). Mais au Kosovo à population largement musulmane, comme en Grèce, dans le Magne, à population orthodoxe, la vendetta est pratiquée à grande échelle. Le facteur religieux ne permet pas de différencier ces comportements. Les îles (Corse, Sardaigne, Crète et Sicile) sont, quant à elles, de véritables foyers de vendettas. L'isolement insulaire, l'éloignement administratif par rapport à un gouvernement (Piémont pour la Sardaigne, Gênes, puis France pour la Corse, empire ottoman pour la Crète et le Magne) ont entretenu la vendetta. La Sardaigne est un cas assez intéressant dans la mesure où le banditisme y est plus présent que la vendetta. Sa position géographique, face à Bonifacio a fait d'elle un refuge pour les Corses, notamment de la région de Bonifacio, en délicatesse avec la justice comme le soulignait Maupassant, tout comme la Corse a parfois fait office de refuge dans des circonstances extrêmes, lorsque des bandits sardes ne trouvaient plus aucun lieu pour se cacher sur leur île. La vendetta y est restée présente même si elle a culminé au XVIII^e siècle où l'une des bandes était conduite par une femme d'environ quarante ans, nommée Lucia Delitala. Elle portait une moustache digne d'un grenadier et ne s'était jamais mariée par refus d'être dépendante d'un homme ! Des vendettas au cours de laquelle s'affrontèrent diverses familles et des groupes d'hommes armés continuèrent de défrayer la chronique au XIX^e siècle. Le droit coutumier[modifier | modifier le code] Cette notion de droit coutumier non écrit sans appui d'un appareil extérieur d’exécution et de contrainte est aujourd'hui difficile à appréhender pour les habitants d'un pays doté d'un code civil ou pénal dans lequel un Etat à peu près efficace et normalement impartial distribue la justice de façon régulière. Dans le cas de l'Albanie les montagnes du nord (les Mirdites, la Zadrime, les montagnes de Lezhe et la région de Shkoder) et le Kosovo (régions albanophones de Pejë, Gjakovë et Prizren) ont été régies depuis des siècles par un droit coutumier connu sous le nom d'origine byzantine de Kanun. Il en existe de nombreuses versions souvent apparentées entre elles. Le principal code coutumier est celui de Lekë Dukagjini qui l'aurait établi au XV^e siècle. Ses dispositions sont, d'après M. Gut, traducteur du Kanun en français, très semblables à celles qui existent, dans les tribus monténégrines. Le Kanun de Lekë Dukagjini est connu grâce au travail réalisé au début du XX^e siècle par le franciscain Shtjfen Gjeçov et qu'il a publié entre 1913 et 1933. Il faut souligner que le Kanun visait, il y a cinq siècles, à encadrer et à limiter les effets de la reprise du sang pour éviter un carnage entre clans. En Albanie, la vendetta porte le nom de gjakmarrja c'est-à-dire prise du sang ou plus justement « reprise du sang » comme le note M. Gut. Elle consiste, en effet, dans le droit pour la famille de la victime d'un homicide de venger celui-ci par le meurtre d'un parent de l'assassin. D'après un commentateur du Kanun, une âme en demande une autre et celui qui tue dans ces conditions est pardonné par Dieu. Les principales dispositions du Kanun sont désormais bien connues même s'il faut distinguer le Kanun ancien du Kanun moderne. Ce dernier est, semble-t-il, plus laxiste dans la mesure où il ouvre la porte à la gjakmarrja qui concerne non seulement l'assassin mais aussi tous les hommes de sa maison jusqu'aux enfants au berceau. Dans le Kanun ancien, celui qui avait utilisé l'arme est le seul à devoir le sang : « le sang suit le doigt qui a appuyé sur la détente du fusil. » En Corse, la vendetta était soumise également à des règles : * un véritable conseil de famille était réuni afin de décider si l'offense reçue pouvait donner lieu à vengeance, * la famille de l'offenseur était avertie avec une certaine solennité (Vardati, eiu mi vardu !) * la vengeance ne pouvait prendre la forme du vol, * celui qui avait fait l'objet d'une vendetta devenait bandit d'honneur et prenait le maquis. Il était dans ce cas nourri et soutenu par le clan pour échapper à la loi. * selon les pays des différences de comportement existent : en Albanie si quelqu'un doit un sang, il lui faut aller se cacher (art. 212 du code de Lek Dukagjin). L'assassin se promène la nuit et se cache dès le lever du jour. Cela empêche toute activité économique et notamment l'agriculture, la principale activité de ces régions. Les femmes, exclues de la gjakmarrja, doivent prendre le relais et effectuer les travaux des champs, aussi pénibles soient-ils, comme les labours. En Corse, les hommes en situation de vendetta restaient également enfermés des mois et des années dans leurs maisons. Un certain niveau d'activité économique était maintenu sous leur responsabilité, mais ils ne sortaient qu'en prenant de nombreuses précautions, notamment pour travailler aux champs. Dehors on portait un fusil appuyé sur le bras gauche, à la façon des chasseurs prêts à tirer. On marchait l'œil et l'oreille aux aguets. Les paysans piochaient leurs champs avec le fusil posé sur le sillon, à leur côté. Le laboureur gardait le fusil en bandoulière, prêt à lâcher le manche de sa charrue pour faire le coup de feu. Le rôle de la femme dans ces deux sociétés patriarcales est différent même s'il reste difficile de le qualifier de plus enviable dans l'une ou l'autre société. Les aspects contemporains[modifier | modifier le code] En Albanie, la vendetta et le Kanun ont fait un retour en force inattendu depuis 1992 et la chute du régime communiste (pendant cette période les cas de vendetta étaient punis avec la plus extrême sévérité et leurs auteurs fusillés en place publique). Les causes de cette reprise ont été nombreuses : * L'effondrement de l'autorité de l'État: police, justice, prison, autrefois redoutées, ne disposaient plus ni de la légitimité ni de moyens d'action pour remplir leur mission. Les policiers pas ou mal payés ne faisaient plus de zèle pour rechercher les présumés coupables, d'autant que dans les villages ils avaient souvent des liens familiaux avec l'un ou l'autre camp. Arrêter un auteur de vendetta n'aurait fait que conduire à des représailles immédiates de la part de la famille du suspect. Trop proches de l'ancien régime, les responsables de ces institutions n'étaient pas considérés comme fiables ni équitables. Le nord du pays (région de Shkoder et de la grande Malesi), en grande majorité catholique pratiquante, avait subi des persécutions religieuses à l'époque d'Enver Hoxha, qui voulait faire de l'Albanie le premier État athée du monde ; l'hostilité dont fit preuve cette région prit aussi un tour politique. * Face à Tirana, dirigé par les successeurs du parti communiste, le nord du pays ne reconnut plus la légitimité de nombreuses décisions. Dans une atmosphère de révolte et de contestation du pouvoir central, de nombreux conflits se réglèrent en dehors des structures de l'État. Bien souvent ils concernaient la propriété de la terre. En 1992, après cinquante ans de régime communiste il n'y avait plus de cadastre et les terres avaient été toutes collectivisées par le régime communiste. Avec la dissolution des coopératives, la redistribution des terres entraîna de nombreux conflits et rivalités qui se réglèrent souvent de façon violente. Le Kanun se révéla un moyen bien pratique (grâce à son interprétation souple) pour appuyer des initiatives qui se transformèrent en application de la loi du plus fort. * Lors des crises institutionnelles qu'a connues ce pays, d'abord en 1992 avec le renversement du régime, puis en 1997 avec l'effondrement des pyramides financières et enfin en 1999 avec la guerre du Kosovo, qui a placé ce pays en situation de guerre avec la Serbie, la vendetta fut pratiquée, le Kanun invoqué et la justice court-circuitée. * Outre ces raisons politiques, il ne faut pas sous-estimer les causes traditionnelles et notamment le poids de la famille et du clan, ainsi que le mauvais fonctionnement de la justice qui justifient au regard des populations le maintien de cette forme de règlement des conflits. En témoigne cette histoire qui s'est produite en 2003 et dont s'est fait l'écho la presse albanaise en avril dernier. Tonin Tosku avait émigré depuis plusieurs années aux États-Unis. En l'an 2000, il retourne au pays pour s'y marier. En une semaine, la famille lui trouve dans la plus pure tradition, la fille qui convient, originaire de surcroît du même bourg. Au lendemain du mariage le verdict est sans appel ; la jeune mariée doit retourner chez ses parents « ce n'est pas une femme pour moi », s'est écrié Tonin. Aussitôt informés les deux frères de la femme désormais déshonorée, saisissent leurs armes, courent chez Tonin et abattent celui-ci à bout portant. Les deux justiciers ne cherchent pas à fuir. La police les arrête et le tribunal de la petite ville de Laç prononcera une peine de quinze ans de prison à l'encontre de chacun d'eux. Mais en appel la cour annulera cette décision semblant donner raison à l'acte de vengeance des deux hommes. Devant ce qu'il considéra comme une injustice le frère de Tonin, policier de profession, se sentit pris dans l'engrenage de la reprise du sang. Il tenta de s'adresser au président de la République, M. Moisiu en tant que garant des institutions et donc de la justice, pour lui remettre une lettre expliquant le drame qu'il vivait. À ce moment, il est arrêté par les gardes du corps du président qui le prennent pour un terroriste car il portait son arme de service. Il est emprisonné. La vendetta au travers de cette histoire semble avoir tous les atouts pour se perpétuer. Dans la littérature[modifier | modifier le code] Ismail Kadaré. Les œuvres littéraires consacrées au thème de la vendetta sont aujourd'hui principalement albanaises et particulièrement présentes dans les livres d'Ismail Kadaré, le plus grand écrivain de ce pays. Mais la modernité de Kadaré, par rapport aux auteurs du XIX^e siècle, vient du fait qu'il abandonne la vision romantique de la vendetta et de ses prétendus héros. Dans Avril brisé, Gjorj le jeune montagnard devenu criminel pour cause de reprise du sang médite à plusieurs reprises sur le fait que « toute cette angoisse, ces nuits d'insomnie, la querelle silencieuse avec son père, ses hésitations, ses méditations, ses souffrances n'avaient engendré que ces pierres nues et vides de sens » : une petite mourane, tumulus de pierres installé au bord d'un chemin pour sa victime. Un médecin apostrophe un peu plus tard l'écrivain mondain, venu dans le nord de l'Albanie par intérêt pour la vendetta en lui disant : « vos livres, votre art, sentent tous le crime. Au lieu de faire quelque chose pour les malheureux montagnards, vous assistez à la mort, vous cherchez les motifs exaltants, vous recherchez ici de la beauté pour alimenter votre art. Vous ne voyez pas que c'est une beauté qui tue. » Kadaré lui, réussit avec talent à traiter de ce sujet à la fois sous la forme de métaphores, de contes mais aussi en tant qu'ethnologue au travers d'une connaissance approfondie du Kanun. Dans son œuvre trois textes traitent de la vendetta bien sûr de manière tragique (Avril brisé et Froides Fleurs d'avril) mais aussi, et c'est plus surprenant, de manière humoristique (Le Concours de beauté). Avril brisé est le seul roman véritablement centré sur la vendetta et le Kanun. Écrit en 1978 mais traitant d'une situation se déroulant sous la royauté, donc dans les années 1930, il met en scène un couple dont le mari, écrivain veut en se rendant dans cette région montagneuse du nord de l'Albanie comprendre les mécanismes de la vendetta et du Kanun. Pénétrant dans ce royaume de la mort, le couple va lui aussi au-devant d'un destin tragique. La mort, il la rencontrera tout d'abord sous les traits de Gjorj, jeune montagnard qui vient de venger son frère en tuant le meurtrier (cette mort est la quarante quatrième d'une vendetta qui dure depuis soixante-dix ans). Devenu assassin, il sera à son tour menacé de la reprise du sang. Mais d'après le Kanun il bénéficie avec l'accord de la famille de la victime d'une trêve de trente jours durant laquelle il doit payer l'impôt du sang au tout puissant seigneur de la région. Gjorj doit ensuite échapper à ses poursuivants en se réfugiant dans une tour de claustration réservée aux personnes menacées par la Gjakmarrja. Quant à l'écrivain, l'étranger qui voulait se mêler de ces histoires, il devra également payer un tribut: ce sera sa femme qui a commis le geste fou de pénétrer dans une tour de claustration bravant ainsi l'interdit ancestral. À la fin du roman, elle est devenue un être aliéné vidé de toute émotion, « un simple corps qui aurait laissé son âme là-haut ». Vingt ans après, Ismail Kadaré reprend à nouveau le thème de la vendetta dans une fiction qui n'est pas sans rapport avec le roman précédent, ne serait ce que par le titre : Froides Fleurs d'avril succèdent à Avril brisé. Le roman se déroule dans une petite ville du nord de l'Albanie qui se réveille après les années de dictature. Mais le Kanun, dix ans après la chute du communisme, essaye lui aussi de refaire surface, malgré un demi-siècle d'hibernation. Sur fond de romance amoureuse entre un peintre et son modèle, l'ombre du Kanun fait son retour au travers de l'oncle de la jeune femme. Ce dernier estime que « la dégénérescence se répandait partout. La bravoure et le sens de l'honneur, dont il avait pensé qu'ils se régénéreraient après la chute du communisme, ne cessaient de perdre du terrain. Le seul espoir résidait dans la résurrection de l'ancien coutumier. Les jeunes doreras ou exécuteurs, la fine fleur du pays à la différence de leurs congénères qui voyaient se lever le petit jour au bingo, allaient eux au-devant de la mort. » Son neveu Angelin, désireux de s'identifier à un héros s'est saisi de cette vieille querelle familiale. Une fois le meurtre accompli on tenta désespérément d'arrêter l'engrenage en faisant appel à l'État. Dans cette période de transition que connaissait l'Albanie, tout semblait possible. Le plan était simple, le jeune meurtrier se rendrait à la police et l'État le condamnerait à une peine sévère, la plus implacable. Non pas quinze ans de réclusion, comme le prévoyaient les textes en vigueur, mais la peine capitale. L'objectif était que l'État assumât le rôle de l'exécuteur de la vengeance du clan adverse. Le médiateur n'ignorait pas que « dans des circonstances normales, cette requête aurait été considérée comme insensée, mais en cette période où les lois changeaient du jour au lendemain et où les dossiers allaient et venaient en pagaille entre la capitale et le Conseil de l'Europe, c'était quelque chose d'envisageable. » « D'ailleurs le parti nationaliste, le Ferment de la nation, réclamait l'intégration du Kanun séculaire dans le nouveau code pénal. » La réponse de l'État albanais, d'après le roman, fut de « refuser de conformer ses dispositions à celle du Kanun. Parmi les motifs invoqués figurait une directive tout juste arrivée du Conseil de l'Europe^[1]. » Le concours de beauté masculin dans les cimes maudites se déroule lui aussi dans une région où sévit la vendetta, à l'époque du roi Zog 1^er. Le bruit d'un concours de beauté concernant uniquement la gent masculine de 19 à 99 ans court au travers de la montagne. La vendetta est alors suspendue pour permettre à ceux qu'elle menaçait de participer au concours. Il semble que le futile puisse l'emporter sur le drame. Sur ce thème, cette nouvelle sert de prétexte à de passionnantes digressions imaginées par Kadaré qui sont autant de références au Kanun et à la vendetta : * La participation au concours des « vengeurs » cloîtrés dans les tours sera-t-elle admise ? * Disposeront-ils d'une « bessa particulière », sorte de sauf conduit leur permettant de sortir ? * « Quels critères pourraient s'appliquer au concours, non seulement ceux relatifs à l'aspect extérieur de l'individu mais aussi la part invisible c'est-à-dire le comportement et les hauts faits des concurrents au nombre desquels surtout la façon de tirer en cas de reprise de sang, l'élégance et la régularité de l'acte ? » Dans tous les cas, la réponse fut affirmative, les cloîtrés étant « la fine fleur de la masculinité ». Le concours se déroulant en pleine montagne, au nord du pays, est l'occasion d'une confrontation entre citadins et ruraux albanais. « Malgré leurs efforts pour dissimuler leur étonnement, les autochtones contemplaient avec des yeux ronds tous ces gens dans le regard desquels ne se lisaient ni les affres précédant le meurtre, ni la frustration d'un sang non repris. » Le plus bel homme des montagnes fut un cloîtré pour cause de vendetta, un certain Prenk Curri dont on ne manqua pas d'évoquer en même temps que la beauté, son allure et « le beau coup de fusil » qu'il avait tiré le jour où le Kanun l'avait exigé de lui. L'histoire aurait pu s'arrêter là mais le drame se devait de continuer: le lauréat est assassiné le jour même dans des circonstances totalement mystérieuses. La vendetta est dans un premier temps mise en cause malgré la bessa. Mais la famille à laquelle Prenk Curri devait un sang s'est hâtée de déclarer qu'elle n'était mêlée en aucune manière à ce meurtre et était prête à se soumettre aux plus sévères sanctions autrement dit à l'expulsion de la bannière de tous ses membres corps et biens sur quatre générations ; de plus la vengeance, n'ayant pas été commises avec une arme à feu, l'acte n'était pas homologué par le Kanun. Une telle mort (la tête écrasée par une pierre) était considérée comme la honte la plus cuisante en ces régions. Il s'avéra en définitive qu'un tueur à gages payé par un des concurrents de Prenk Curri avait organisé le meurtre. Au travers de ce roman, Kadaré montre la logique totalitaire du Kanun qu'on peut appliquer à toutes les situations y compris les plus futiles, au moins en apparence. Est évoquée également la distance existant dans les comportements entre les gens venus de Tirana, relativement épouvantés par le type de questions et de codes mis en œuvre dans les montagnes, et la population du Nord repliée sur elle-même et un peu autiste. Deux autres auteurs, l'un turc, Yachar Kemal, l'autre kosovar, Adem Demaçi, ont consacré une part importante de leur œuvre au problème de la vendetta dans leur pays. Yachar Kemal a décrit la vendetta dans un roman fleuve de 1 200 pages en traduction française Les Seigneurs de l'Aktchasaz qui comprend deux tomes Le Meurtre au marché des forgerons et Tourterelle ma tourterelle. Deux familles descendant de nomades turkmènes sédentarisés sont obsédées par la vendetta dans la région de l'Anti-Taurus. Le puissant Derviche Bey fait assassiner le frère de Moustafa Bey, lequel poussé par sa mère se trouve dans l'obligation impérieuse de venger les siens. Les va-et-vient de la mort oscillent d'un camp à l'autre. Moustafa Bey multiplie les embuscades dans les marais. Derviche Bey les déjoue et finit par capturer son ennemi. Suprême humiliation, il lui accorde la vie sauve mais le renvoie à sa mère nu, ficelé sur un cheval. La vendetta ne s'arrête pas là, mais tandis que les beys s'épuisent à se tendre des pièges mortels, de nouveaux maîtres apparaissent, « les aghas », des parvenus avides de conquérir le pouvoir économique des beys. Ils parviendront à éliminer légalement leurs anciens maîtres. La rivalité entre les deux familles se double d'un conflit de générations au sein de chaque famille. Les enfants ne croient plus dans les valeurs tribales de leurs parents : ils ont perdu les qualités qui font d'un homme un homme. Ils ne se battront pas, ils ne pensent pas à venger le sang répandu, ce ne sont pas des hommes… « Nous sommes les derniers représentants d'une époque, d'une race d'hommes^[2]. » Le titre du roman d'Adem Demaçi, Les Serpents de la vendetta^[3] s'est inspiré d'une allégorie décrivant trois serpents de différentes couleurs qui s'étaient attachés à trois hommes : un Turc, un serviteur rayah et un Albanais, qui voyageaient à la recherche de leur destin. Dans la nuit ils furent tous les trois piqués par les serpents à différents endroits du corps. Un sage leur expliqua alors leur destin : « « Toi le Turc tu as été piqué par le serpent du plaisir. Tu es destiné à vivre sans travailler. C'est Dieu qui a décidé que tu règnerais et tu jouiras des plaisirs terrestres. Toi rayah tu as été piqué par le serpent de la souffrance. Tu es destiné à peiner ta vie durant. Toi l'Albanais tu as été piqué par le serpent de la vendetta. Tu tueras ton propre frère et ton frère te tuera et ceci jusqu'à la fin des temps. Dieu a ordonné que tu boives et vomisses le sang. » Ce livre est également le récit d'un conflit de génération. Le patriarche, chef d'un clan kosovar, ne voit pas d'alternative à la poursuite de la vendetta dans la mesure où c'est la seule manière de préserver l'honneur masculin. Son fils mesure les effets destructeurs et lutte en vain pour y mettre fin. Il finit par supplier ses propres enfants d'écraser la tête du serpent. Ces romans ont été écrits par des militants. Militant de la cause Kosovare pour Adem Demaçi emprisonné à de nombreuses reprises par les Serbes depuis 1958 ; il fut même surnommé le Mandela du Kosovo et à ce titre conscient du rôle destructeur de la vendetta face à l'enjeu de la lutte de libération nationale engagée par les Albanais. Yachar Kemal fut également soupçonné d'activités jugées subversives, en tant que membre du parti ouvrier de Turquie dissous en 1971. Bien sûr d'autres écrivains traitent dans leurs œuvres de la vendetta. Parmi eux il faut signaler Luan Starova, Macédonien d'origine albanaise qui, dans son livre Le Musée de l'athéisme, insiste sur le caractère sacrificiel de la vendetta. Une géographie mouvante[modifier | modifier le code] Le champ de la vendetta en ce début de XXI^e siècle s'est considérablement réduit. Dans les îles dépendant de l'Italie (Sardaigne et Sicile) mais aussi dans le sud du pays (en Calabre notamment, mais également en Campanie et dans les Pouilles) les problèmes de vendetta ont sensiblement décru, même si dans certains lieux, comme Orgosolo en Sardaigne, des clans rivaux se sont affrontés pendant plus d'un siècle. Actuellement, dans la région de Foggia (Pouilles), deux familles et leurs alliés s'affrontent depuis 1981^[4]. En Calabre, la faida dei boschi (« faide des forêts »), qui a commencé dans les années 1970, faisait encore de nombreux morts en 2010 dans la province de Catanzaro (une quinzaine entre janvier et août 2010)^[5]. Toujours en Calabre, la faide qui ensanglanta la petite ville de Taurianova (15000 hbts) entre 1989 et 1991, fit 32 morts en 18 mois^[6]. En Campanie, la faida di Scampia (dite aussi faida di Secondigliano), opposant depuis 2004 deux clans de la camorra (la mafia napolitaine), n'était pas encore terminée en 2011. Au total, plus de 70 personnes^[7] (une cinquantaine entre 2004 et 2005) ont été abattues dans les quartiers nord de Naples, dont plusieurs innocents^[8]. Entre 1981 et 1983 dans la province de Naples, une "guerre" opposant deux clans de la camorra, la NCO ("Nuova Camorra Organizzata") et la Nuova Famiglia, fit 858 morts (295 assassinats en 1981, 273 en 1982 et 290 en 1983)^[9]. En Corse : depuis 1931, le cas des bandits corses et des bandits d'honneur a été réglé à la suite d'une véritable opération militaire qui a mobilisé plus de cinq cents hommes disposant d'un matériel lourd (automitrailleuses) ; les villages ont été passés au peigne fin grâce à des perquisitions et des confiscations d'armes. Cette opération permit l'arrestation des principaux bandits, morts ou vifs, et mit presque fin à la vague de banditisme en Corse. En Grèce et tout particulièrement en Crète la question semble résolue depuis quelques dizaines années. Dans les Balkans, si elle est encore très présente en Albanie pour des raisons que nous avons pu voir précédemment, sa présence s'est considérablement réduite au Kosovo depuis l'amnistie générale décrétée en 1988 avant le conflit avec la Serbie. En Albanie, le nombre d'assassinats liés aux affaires de gjakmarrja est passé de 45 en 1998 à 12 en 2002, tandis que le nombre de familles cloîtrées a décru de 2500 à 1378 en 3 ans, entre 2000 et 2002. Cependant on note indéniablement une extension géographique du phénomène en raison de l'exode rural qui permit à partir de 1992 à la population du nord de s'installer, sans autorisation, dans la capitale Tirana. Loin de restreindre la gjakmarrja, l'exode a contribué à sa diffusion dans des zones où jusque là elle était absente, c'est-à-dire Tirana et le sud de l'Albanie. Les statistiques sont tout à fait éloquentes : 140 familles cloîtrées à Tirana, 98 à Durrës, 111 à Vlora, 62 à Berat et 13 à Lushnja. Le déracinement, loin de favoriser la rupture avec les pratiques traditionnelles de justice clanique en référence plus ou moins lointaine avec l'antique Kanun, et de permettre l'intégration dans une culture urbaine, s'est traduit par une marginalisation de cette population à la périphérie de la ville. Incapable de trouver un travail correspondant à ses qualifications principalement agricoles, elle s'est trouvée placée en situation de dépendance et d'assistanat. Chômage, misère sont le lot quotidien dans la banlieue de Tirana et de Durres. Dans le district de Kruja (trente kilomètres de Tirana) qui est désormais pour une part inclus dans la grande banlieue de la capitale, sur douze meurtres constatés en 2002, deux ont été causés par la vendetta ; dans les neuf premiers mois de 2003 sur neuf meurtres recensés, deux correspondaient à la gjakmarrja. Dans ce district, environ 20 % des crimes peuvent donc lui être imputés, ce qui montre l'ampleur du problème. Aujourd'hui en Corse, la vendetta familiale au sens traditionnel n'existe que de façon ponctuelle. Les vendetta inter-clans restent elles très actives (plus ou moins 20 morts par an, pour une population de moins de 300 000 habitants, faisant de l’île la région la plus criminogène d'Europe en pourcentage de la population). Solutions envisagées[modifier | modifier le code] Face à la vendetta les tentatives de réponses se réfèrent soit à une logique clanique soit à celle de l'État. De plus dans ces situations se mettent en place des solutions individuelles et des solutions collectives en fonction de l'évolution de la crise et du degré de tension. La logique du clan[modifier | modifier le code] La conciliation[modifier | modifier le code] Elle fait partie des règles coutumières. En Corse on s'en remettait aux « paceri arbitrattori », (référence à pace, la paix) ; ces hommes réputés pour leur sagesse, pouvaient être désignés comme ceux qui apportent la paix. Grâce à leur diplomatie et leur autorité, ils faisaient taire rancune et fusils. Parmi les solutions proposées il en est une qui peut sembler a priori paradoxale mais qui a permis de résoudre beaucoup de situations jugées inextricables : le mariage. La réconciliation passait par le mariage d'un garçon et d'une fille choisis dans l'une et l'autre famille. Elle entrait dans une logique selon laquelle unir le sang de deux familles ennemies effaçait la dette du sang versé. En Crète, on a eu recours à ce type de solution lors de l'une des plus célèbres vendettas qui provoqua la mort de 140 personnes appartenant aux familles Pentarakis et Sartzetakis. Un ancien président de la République grecque, Christos Sartzetakis, est issu de cette dernière famille. Cette vendetta avait obligé la famille Sartzetakis à fuir la Crète pour se réfugier à Thessalonique et c'est seulement il y a un peu plus de dix ans que grâce à un mariage il put être mis fin à cette vendetta. En Albanie, on a également recours aux services de médiateur. La trêve est prévue d'ailleurs par le Kanun et l'on dit que c'est un honneur plus grand de pardonner que de tuer. À Shkoder, la grande ville du nord de l'Albanie, s'est installée une commission de réconciliation dirigée par Emin Spahiu. En un an, elle a enregistré la fin de soixante-quatre vendettas sur environ 2 000 situations recensées. Les formes de réconciliation nécessitent beaucoup de temps et peuvent revêtir des procédures très diverses. Pour la famille Hasani qui vit dans les montagnes du Nord de l'Albanie et plus particulièrement dans le village d'Ura e Shtrenjte, tout a commencé en 1941 pendant la Seconde Guerre mondiale. C'était le jour où les troupes italiennes ont débarqué dans le village. Arrêté par les soldats, le chef de famille a exigé, depuis sa prison, les excuses d'un habitant des hautes terres qu'il soupçonnait de collaborer avec l'ennemi. Comme les excuses ne venaient pas, l'oncle a pris une carabine et ainsi les deux familles s'engagèrent dans une vendetta qui dura cinquante-cinq ans. Après la chute du communisme, la famille Hasani a tenté une réconciliation ; les démarches ont duré neuf ans pour s'achever en 1999. L'aîné des Hasani est allé à Tropoja, le village de la famille adverse, avec l'imam et le prêtre catholique. Les mains liées avec des cordes, il s'est présenté à la famille adverse. Quand il s'est approché, le chef de famille pouvait soit lui couper la gorge soit couper la corde et le sang être pardonné. Il a coupé la corde et le pardon lui a été accordé. Cette histoire montre notamment le rôle de médiateur des hommes d'église (prêtre catholique et imam pour l'islam). De plus la procédure du repentir est directement inspirée de la religion catholique : le pêcheur se livre poings liés pour obtenir le pardon de l'église (ici de la famille mais en présence des représentants de Dieu). Il est clair que l'église catholique romaine qui est très majoritaire dans cette région où la pratique religieuse est très forte peut, non seulement assurer une médiation, mais obtenir une réconciliation. Encore faut-il qu'elle accepte de s'engager ! Autrefois ainsi que le mentionne Frédéric Gibert dans son livre paru en 1914 Les Pays d'Albanie et leur histoire, les autorités religieuses surtout les catholiques dont les ouailles étaient particulièrement atteintes par ces vendettas imposèrent deux trêves annuelles : la première, de la Saint Antoine à la Toussaint, et la seconde du jour des morts à la Saint Nicolas. Celui qui les enfreignait était banni. Elles avaient établi une sorte de tarif en compensation de la perte d'une vie humaine. On le payait autrefois en têtes de bétail et à l'époque de la rédaction du livre, en piastres : quinze cents (soit 300 francs en 1914) pour un mort, et la moitié pour une blessure grave. Aujourd'hui les trêves religieuses, comme le tarif des réparations financières, n'ont plus la même efficacité. En cas d'échec de médiation, il ne reste plus que l'enfermement et l'attente interminable d'un événement extérieur permettant la réconciliation ou l'exil. L'exil[modifier | modifier le code] C'est souvent vers cette solution que s'orientent ceux qui ont un minimum de moyens, même si elle implique d'abandonner la plupart de ses biens (maisons, terres), ce qui rebute plus d'une famille. Plusieurs villages, notamment en Crète, se sont vidés de leurs habitants ; un des plus célèbres est Aradena au cœur de la Crète où vers la fin des années 1940, une vendetta entre les familles Tsontakis et Koukouvitis (voir supra) provoqua la fuite de la plus grande partie de la population. Sans retour… Autre situation évoquée en 1999 par un journal grec : un village non loin de Chania comptait plusieurs centaines d'habitants il y a cinq ans. Aujourd'hui il n'en reste plus que dix. Tous les membres de la famille d'un criminel ou portant tout simplement son nom ont été contraints de fuir pour éviter la mort. Toujours en Grèce, mais mettant en cause deux familles albanaises ayant émigré dans l'île de Hydra, un meurtre se produisit en 1996 : une jeune fille ayant été insultée et malmenée par le garçon d'une autre famille, le frère de celle-ci vengea l'honneur de la famille en le tuant. La police de l'île procéda à l'arrestation du meurtrier et le traduisit en justice où il fut condamné à douze ans d'emprisonnement. Cependant, consciente des risques de vendetta entre les deux familles, la police grecque conseilla aux parents du meurtrier de trouver refuge ailleurs que dans l'île de Hydra qui ne compte que 2400 habitants permanents et de s'installer à Athènes pour se fondre dans les trois millions de métropolitains. La famille suivit ce conseil. De plus son patriarche envoya un émissaire pour demander d'accepter ses regrets ou toute autre forme de réparation qui satisferait la famille du mort. Un refus s'ensuivit assorti d'une menace : trois personnes de la famille du meurtrier seraient tuées en représailles. Dès lors certains membres du clan visés par la gjakmarrja décidèrent de partir à l'étranger, notamment au Canada où leur demande d'asile fut examinée par les tribunaux. En Albanie une affaire récente suscita une émotion à la fois sur place et à l'étranger : Ndoc Cefa, président du conseil municipal de la ville de Shkoder et directeur du théâtre Migjeni, institution culturelle de renommée nationale, est conduit à vivre enfermé chez lui depuis que son neveu a assassiné à Londres en décembre 2000 un autre Albanais. Le coupable, considéré comme un déséquilibré, est enfermé dans un hôpital psychiatrique en Albanie. Malgré ces circonstances, une gjakmarrja est réclamée par la famille de la victime qui refuse de prendre en considération l'irresponsabilité pénale du meurtrier. Ndoc Cefa, le représentant le plus connu de la famille tant pour des raisons politiques que par ses responsabilités professionnelles, se voit rapidement menacé de mort notamment par téléphone et de préférence la nuit. Les médiateurs locaux reconnus par la population et par les institutions officielles échouèrent dans leurs démarches. Contraint de limiter au maximum ses déplacements, il dut organiser chez lui toutes les réunions relatives à la gestion du théâtre. Dans l'incapacité de remplir son mandat électoral il fut conduit en 2003 à envisager de fuir à l'étranger. Cette affaire est dramatiquement exemplaire car elle démontre la capacité d'étouffement que peut entraîner un tel processus sur des individus. De plus si un aspect politique n'est pas à exclure dans cette affaire comme dans beaucoup d'autres vendettas en Albanie et ailleurs, sa mise à l'écart et qui plus est son départ permettent de se débarrasser d'un responsable politique important sur une ville. Enfin la voie de l'exil ne permet en aucune façon de clore la gjakmarrja ; elle n'est qu'une solution individuelle et les hommes de la famille demeurés sur place restent redevables du sang. La vengeance est une façon d'organiser l'emprise d'une famille et plus largement d'un clan sur un autre. Les solutions collectives : l'amnistie générale[modifier | modifier le code] Chez les populations albanophones, ce mode de réconciliation à grande échelle s'est produit à deux reprises. En Albanie, alors partie intégrante de l'état ottoman, les chefs de tribus décidèrent de faire cesser au préalable les querelles intestines entre les différentes familles avant de s'engager dans la lutte pour l'indépendance qui aboutit à la création en 1913 d'un État albanais. Au Kosovo, beaucoup plus récemment, dans les années 1980, un groupe de jeunes qui avaient été emprisonnés par les Serbes décidèrent de s'engager dans la voie de l'éradication de la vendetta qu'ils considéraient comme une tradition anachronique pour notre époque et très dangereuse dans le combat face à Milosevic. Ils ont fait appel au conseil des droits de l'homme de Prishtina et en particulier à Anton Çetta, un universitaire albanais fondateur du mouvement de bonne compréhension de la paix. Ensemble ils ont formé des groupes de réconciliation qui se sont déplacés dans les communes et ont expliqué aux familles combien il était archaïque de régler les problèmes de cette façon. La réconciliation était un moyen bien plus constructif. L'initiative se développa à partir du 23 février 1990. À l'époque les Albanais disposaient encore de médias. Ils y ont diffusé un certain nombre de messages en faveur de cette action progressiste. En mars 1990, vingt-trois communes ont fondé spontanément des groupes de « réconciliation du sang » et annoncèrent soixante réconciliations. Elles eurent lieu en public pour une action éducative en direction de l'ensemble de la population et tout particulièrement de la jeunesse. Le plus souvent c'est cent à deux cents personnes qui y participaient mais certaines réunions ont rassemblé jusqu'à cent mille personnes. À Décani c'est une foule de cinq cents mille personnes qui répondit à l'appel, dont certaines venaient du Monténégro, de Macédoine, de Serbie du Sud. Les lieux où des cérémonies de réconciliation se sont déroulées ont été appelés : collines, vallées de réconciliation. Au total, ce sont près de mille meurtres, cinq cents cas de blessures et sept cents conflits divers qui ont pu être résolus, y compris avec des américano-albanais. Pour Anton Çetta « c'est un rapprochement de tout un peuple, une solidarité, une union nationale sans distinction de religions, de classes sociales. » Grâce à cette nouvelle solidarité, Ibrahim Rugova a pu engager le peuple du Kosovo dans la voie d'une résistance non violente. Cette mobilisation a été vraiment importante pour résister aux provocations de la police serbe et à sa volonté d'utiliser la vendetta pour diviser le mouvement albanais et freiner l'émergence du KLA et de l'UCK dans les années 1997. La région de la Drenica, le cœur traditionnel du Kosovo et l'âme de la résistance aux serbes, a été le plus touchée. La police effectua des descentes se traduisant par des emprisonnements et des expulsions ciblés contre certains clans et en épargna volontairement d'autres. Il s'agissait d'inciter les Albanais à reporter leur vengeance sur des clans épargnés en les soupçonnant de trahison. Devant le projet de plus en plus évident de procéder à un véritable nettoyage ethnique de cette région peuplée à 90 % d'Albanais, ces manœuvres échouèrent. Là encore l'autorité morale et la médiation d'une personnalité reconnue ont permis d'aboutir à ce résultat. Ces deux faits historiques prouvent donc que l'intérêt national parvient à dépasser les intérêts particuliers et notamment claniques dans des circonstances qu'il faut qualifier d'exceptionnelles. De telles initiatives sont encourageantes pour l'avenir. La logique étatique[modifier | modifier le code] De longue date les États ont tenté de réagir énergiquement contre le phénomène de la vendetta. Pour ne prendre que l'exemple de l'empire ottoman, les autorités avaient créé par un décret loi de 1908, des commissions de conciliation dites de Musalâhat-Dem en vue de prévenir l'enchaînement des meurtres, notamment en Albanie qui était alors une province de l'empire. Ces commissions étaient chargées de réunir les chefs des familles ennemies, si nécessaire manu militari et de leur imposer la paix ; elles décidaient également d'un prix du sang à verser par la famille du meurtrier à celle de la victime. En cas d'échec de cette tentative de pacification, les commissions étaient habilitées à décider de la déportation de l'une des familles dans une autre localité. On ne dispose pas d'informations précises sur les résultats de cette pacification musclée mais l'arrivée des guerres balkaniques puis de la Première Guerre mondiale rendit caduque cette initiative. Au Monténégro[modifier | modifier le code] Dès 1855, « Daniel I^er, prince et seigneur des libres du Monténégro et Berda, d'accord avec les chefs et vieillards institue un code général d'après lequel tous seront jugés… » Une disposition, l'article 39, concerne directement les cas de vendettas : « Les Monténégrins ayant directement l'usage de la vendetta non seulement contre l'assassin et le coupable mais encore contre son frère ou ses parents innocents, une semblable vendetta est défendue et celui qui tuera un innocent sera condamné à mort. L'assassin seul qui sera recherché par la police, pourra être tué ; on ne devra molester en aucune façon son frère ou ses parents qui n'ont commis aucune faute ; mais l'assassin et aucun autre payera le meurtre de sa tête. » En Turquie[modifier | modifier le code] Après l'installation de la république des mesures spécifiques furent prises pour lutter contre la vendetta; elles privilégiaient l'éloignement des familles, (certains évoquaient le terme de déportation) pour éradiquer ce phénomène. De plus cette loi de 1937 retenait le principe de responsabilité collective contraire à celui de la responsabilité individuelle. Les familles déportées étaient cependant libres de s'établir là où elles le souhaitaient dès lors qu'elles ne s'approchaient pas à moins de cinq cents kilomètres de leur localité d'origine. Inutile de préciser que cette législation fut considérée non seulement comme vexatoire mais aussi comme un moyen d'appauvrir les familles, celles-ci perdant à la fois leurs terres et leurs maisons. Loin d'atténuer les ressentiments, elle a contribué à nourrir la haine et le désir de vengeance. De nombreuses pétitions émanant des familles de déportées furent adressées à l'Assemblée nationale turque. Géographiquement dans les années 1940, seize départements sur les soixante-trois que comptait alors la Turquie, principalement en Anatolie et autour de la Mer Noire, tombaient sous l'effet de cette loi. C'est en 1964 qu'une nouvelle législation fut introduite après que la cour constitutionnelle l'eut invalidé notamment parce qu'elle violait le principe d'individualité des peines ainsi que le droit de choisir son domicile. L'article 450 du code pénal turc considère que la vengeance est une circonstance aggravante pouvant justifier la peine de mort ; peine de mort qui est aujourd'hui abolie et qui n'était plus appliquée depuis 1984 aux cas de vendetta. Les effets de cette politique répressive ne sont pas évidents : Artun Unsal dans son livre Tuer pour survivre : la vendetta donne des indications chiffrées sur la période 1972-1976 qui montrent que les zones traditionnelles (Anatolie et Mer Noire demeuraient les plus actives: 28,3 % des villages de la Mer Noire étaient concernés par la vendetta et 21,5 % du sud-est de l'Anatolie et mentionne 9700 cas de vendetta durant cette période. Quant aux condamnations, elles font l'objet quasiment systématiquement de circonstances atténuantes. Les juges traitent les crimes d'honneur avec plus de compréhension que les crimes crapuleux. De plus profitant des dispositions plus clémentes du code pénal à l'égard des mineurs, les familles, ainsi que le souligne Artun Unsal, peuvent charger un de leurs membres de l'exécution de cette affaire d'honneur. Enfin l'exode rural, loin de régler le problème, l'a déplacé ; les populations rurales ne sont guère intégrées et ont maintenu les liens de solidarité mais aussi de haine. Désormais la vendetta des villes existe au même titre que la vendetta des champs En Albanie[modifier | modifier le code] Depuis l'indépendance, l'Albanie notamment en 1929 à l'époque du roi Zog I^er a essayé de se doter d'un code pénal inspiré des législations occidentales avec des résultats très variables selon les régions. Même les Français, qui administrèrent une partie de l'Albanie durant la Première Guerre mondiale et jusqu'en 1920, s'attaquèrent à ce fléau. Selon Jacques Boucart qui participa à cette opération et publia en 1921 un ouvrage intitulé L'Albanie et les Albanais. Il nota que la guerre avait permis de suspendre les crimes d'honneur et l'administrateur français décida de constituer une cour d'honneur qui avait pour mission de réconcilier les adversaires. Tout meurtre après un certain délai serait puni de mort et la famille du meurtrier prise comme otage. D'après lui, ces mesures particulièrement répressives eurent un effet décisif contre la vendetta. Il signalait également que l'Église, en instituant une trêve perpétuelle, pourrait aider à éradiquer la vendetta dans la partie catholique de l'Albanie. Il concluait en soulignant que c'était une condition nécessaire pour le développement à venir de l'Albanie. Depuis 1998, ce pays s'est doté d'une constitution : l'article 25 mentionne que la loi protège la vie des personnes. Un code pénal a succédé, en 1999, à celui de l'époque communiste. Il respecte les principes de l'État de droit. De plus, depuis deux ans le Parlement a renforcé les dispositions relatives à la lutte contre la vendetta. À l'article 78 de ce code pénal, un paragraphe 17 a été ajouté : « les homicides pour intérêts, vengeance ou vendetta » sont passibles de condamnations pouvant aller jusqu'à vingt ans de prison. L'article 83 du même code vise la menace de vengeance ou de vendetta envers un enfant et la rend passible d'amende et de peines pouvant aller jusqu'à trois ans de prison. Cette dernière disposition est tout à fait nécessaire pour dissuader les vendettas appliquées aux enfants mais jusqu'à présent elle n'a pas eu l'efficacité espérée dans la mesure où ils restent des cibles de choix dans la gjakmarrja. D'après le ministère de l'éducation cent quarante-deux enfants seraient privés de scolarité parce que cloîtrés chez leurs parents. D'après d'autres sources ils seraient entre quatre cents et huit cents. Conclusion[modifier | modifier le code] Il faut s'attarder encore un peu sur ce qui est à l'origine de toute vendetta : le conflit d'honneur. L'honneur invoqué à tout propos et à tous les moments de la vie est devenu dans certains groupes ou populations une obsession. Chez les nationalistes corses, dans certaines populations anatoliennes ou albanaises, l'invocation permanente de l'honneur pour les choses les plus graves comme les plus futiles est une attitude qui permet de régler ses comptes. En effet si tout est régi par un code de l'honneur à l'interprétation très élastique, voire auto-interprétative, cela se révèle bien pratique pour légitimer la vengeance y compris crapuleuse. Il résulte de ce rapide survol de la confrontation entre État de droit et droit coutumier au travers de l'exemple de la vendetta que celle-ci en tant que vengeance d'honneur reste un phénomène actif dans cette partie de la Méditerranée. Il ne sert à rien de pointer du doigt un pays, actuellement de préférence l'Albanie, et d'occulter ce qui se passe, sous des formes très diverses en Turquie, Italie, Grèce ou même en France. Il ne sert à rien non plus de nier son existence ou de la classer au rang des archaïsmes de l'histoire. En effet, la tentation est parfois grande dans nombre de pays de refuser de voir la détresse de certaines familles, taxées d'attardées ou de rurales. En dehors du mépris dont cette stratégie est porteuse, elle ne peut camoufler durablement le phénomène et ses variantes. Aujourd'hui la vendetta s'est modernisée, sortant des zones rurales ou excentrées, elle s'est adaptée au milieu urbain. Fuir Shkoder pour Tirana, ou Hydra pour Athènes puis l'Amérique ne met plus forcément à l'abri de la vengeance. Fait heureusement encore rare, la vendetta franchit les frontières ainsi qu'en témoignent certaines affaires en Allemagne à propos de ressortissants turcs. De même en France en 2002 à Luynes (Bouches-du-Rhône) le père de l'auteur d'un double meurtre passionnel entre familles kossovares a été victime d'une vendetta. Il a été exécuté sur le parking de la prison de Luynes où il venait de rendre visite à son fils écroué. Pourtant se sachant menacé, il avait averti les autorités et avait même mis sa maison en vente. Phénomène plus inquiétant encore, peuvent se développer des formes politiques et économiques mafieuses. L'arrière plan politique de la vendetta reste une constante, tant en Corse qu'en Albanie ou en Turquie. L'autre constante c'est le défi à l'État de droit, défi au code pénal en court-circuitant les instances judiciaires, défi à la démocratie en éliminant un adversaire politique. Aujourd'hui plus encore qu'hier, il est décisif de convaincre les populations que l'État de droit peut leur apporter justice, respect des droits des enfants, des femmes et des hommes. La mise à l'index de la vendetta implicite ou explicite qui existe dans le droit pénal de tous ces pays n'est malheureusement pas suffisante. Tant que ces populations se sentiront exclues du développement, méprisées par les élites politiques de leur pays, elles écouteront les chefs de familles et de clans, à la recherche d'une forme de protection et de solidarité que ne parvient pas à leur offrir la société du XXI^e siècle. Des rendez-vous importants attendent les Balkans et peut-être la Turquie dans le cadre des procédures d'adhésion à l'Union européenne, à la suite du sommet des chefs d'État et de gouvernements de Thessalonique en juin 2003 qui a réaffirmé d'emblée que « nous partageons tous les valeurs de la démocratie, de l'État de droit, du respect des droits de l'homme. » Des progrès sensibles ont déjà été faits dans tous ces pays par la mise en place de l'État de droit. Constitution et code pénal dans la plupart des pays sont inspirés par les valeurs universelles des droits de l'homme. En outre en Albanie, les médias et tout particulièrement les quotidiens se font l'écho des affaires de vendetta et de gjakmarrja accentuant la prise de conscience de la gravité de la situation et de son caractère anormal. Le Parlement et le président de la République, Alfred Moisiu, s'en préoccupent. Il a pris une initiative en se rendant à Shkodër en juin 2003 et dans son intervention, a insisté sur la mobilisation nécessaire de la police et de la justice pour faire appliquer la loi. L'un des aspects les plus révoltants de la vendetta, la réclusion des enfants fait l'objet aujourd'hui d'une réflexion et de propositions concrètes : l'idée de faire protéger les enfants par la police pour se rendre à l'école est une mesure envisagée à court terme pour enfin leur permettre de sortir de leur situation d'enfermement et d'accéder au savoir qui est une des conditions du développement. D'autres propositions ont été établies, notamment dans le cadre de l'Union de l'Europe occidentale (UEO). Cette institution a été chargée par l'Union européenne en 1997 de mettre en place dans l'Europe du Sud-est un élément multinational de conseil en matière de police (EMCP). Un rapport détaillé a été rédigé en 2000 par Michael Hancock et Lord Ponsonby. Ils plaçaient l'élimination du Kanun parmi leurs trois priorités, avec la lutte contre la corruption et le crime. Ils soulignaient qu'il n'y avait pas suffisamment de centres de résolution des conflits dans le nord de l'Albanie. Ce type de centre fait prendre conscience à l'ensemble de la communauté de l'existence d'autres méthodes de résolution des conflits et permet, entre familles ennemies de se rencontrer dans un lieu neutre pour tenter de régler leurs problèmes. Ils regrettaient que le centre, créé par l'anthropologue Antonia Young qui effectuait un excellent travail, ait dû fermer par manque de fonds. Si l'éradication de la vendetta sous toutes ses formes n'est pas envisageable à brève échéance, la confrontation à l'échelon européen des expériences et des initiatives, qu'elles relèvent de l'État, du mouvement associatif et bien entendu des intéressés (qui sont de moins en moins silencieux), devrait être d'actualité. Annexes[modifier | modifier le code] Notes[modifier | modifier le code] 1. ↑ La vendetta est définie par le Dictionnaire de l'Académie française (8^e édition, 1932-1935) comme un « mot emprunté de l’italien [signifiant] haine, hostilité qui existe dans le bassin méditerranéen et dans les Balkans entre deux familles, et qui cause souvent des meurtres. ». Pour le Robert en revanche (2^e éd., 1986, t. 9, p. 669), il s'agit d'une « coutume corse, par laquelle les membres de deux familles ennemies poursuivent une vengeance réciproque jusqu'au crime. ». Cela peut aussi désigner un couteau corse qui sert à saigner le gros gibier ou le bétail, au contraire de l'usage traditionnel pour couper le fromage ou comme coupe ficelle, auquel on le consacre aujourd'hui. Références[modifier | modifier le code] 1. ↑ P. 220. 2. ↑ Tome 1, pp. 243-244. 3. ↑ Gjarpijt e gjakut. 4. ↑ (it) Faida Garganica: 26 anni di morte, 13 septembre 2007 5. ↑ (it) Pregiudicato freddato sotto l'ombrellone a Soverato in Calabria, 23 août 2010 6. ↑ Voir en italien "Faida di Taurianova" 7. ↑ (it) La faida di Scampia non è mai finita, ilfattoquotidiano.it, 10 août 2011 8. ↑ (it) Scampia, omicidio Francesco Attrice: attirato in trappola da uomo del clan, 13 août 2010 9. ↑ (it) Article de La Repubblica du 19 octobre 1984. Pour aller plus loin[modifier | modifier le code] Bibliographie[modifier | modifier le code] * Prosper Mérimée, Colomba, 1839 * Maupassant, Vendetta, 1883 * Honoré de Balzac, La Vendetta, 1830 * Ismail Kadaré, Avril brisé, 1980 * Ismail Kadaré, Froides Fleurs d'Avril, 2000 * Ismail Kadaré, Concours de beauté * Yachar Kemal, Les seigneurs de l'Aktchasaj * Adem Demaçi, Les serpents de la vendetta * Luan Starova, Le musée de l'athéisme * Franceschi, René Combats et souffrances d'un village corse: Frasseto, 2^e éd., 2010, CC * Francis Pomponi, Vendetta, justice et politique en Corse : l'Affaire Viterbi, 2010 (Colonna édition) Articles connexes[modifier | modifier le code] * Kanun * Kanun (droit) * Justice privée : vengeance, loi du Talion * Portail de la criminologie Portail de la criminologie Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Vendetta_(justice_privée)&old id=110821498 ». 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L'expression loi salique désigne deux réalités distinctes. * Dans le haut Moyen Âge, il s'agit d'un code de loi élaboré, selon les historiens, entre le début du IV^e siècle et le VI^e siècle pour le peuple des Francs dits « saliens », dont Clovis fut l'un des premiers rois. Ce code, rédigé en latin, et comportant de forts emprunts au droit romain^[1], portait surtout sur le droit pénal et les compositions pécuniaires^[2] car l'objectif de la loi salique était de mettre fin à la faida (vengeance privée) en imposant le versement d'une somme d'argent et établissait entre autres les règles à suivre en matière d'héritage à l'intérieur de ce peuple. * Plusieurs siècles après Clovis, dans le courant du XIV^e siècle, un article de ce code salique fut exhumé, isolé de son contexte, employé par les juristes de la dynastie royale des Capétien pour justifier l'interdiction faite aux femmes de succéder au trône de France. À la fin de l'époque médiévale et à l'époque moderne, l'expression loi salique désigne donc les règles de succession au trône de France. Ces règles ont par ailleurs été imitées dans d'autres monarchies européennes. Par ailleurs, il ne faut pas confondre « loi salique » et « primogéniture masculine », la loi dite salique constituant un élargissement de la primogéniture masculine pour éliminer les femmes de la succession au trône, y compris les filles du souverain décédé. Sommaire * 1 Un code de loi + 1.1 Composition de la loi salique + 1.2 Nature de la loi salique + 1.3 Auteurs de la loi salique + 1.4 Contenu de la loi salique * 2 Un article-clé : le De allodis + 2.1 La loi salique et la succession des alleux + 2.2 Nature de la « terre salique » * 3 Historiographie entre le VII^e siècle et le XIV^e siècle * 4 La loi salique comme loi de succession au trône de France + 4.1 Les problèmes de succession au début du XIV^e siècle o 4.1.1 La succession de Jean I^er (1316-1317) o 4.1.2 La succession de Charles IV (1328) + 4.2 Interprétation de la loi salique sous Jean II et Charles V + 4.3 La loi salique sous Charles VII * 5 Usages de la loi salique dans les monarchies européennes + 5.1 Usages en France + 5.2 Usages dans d'autres monarchies * 6 Les étymologies du mot salique * 7 Célébration de la loi salique à partir du XV^e siècle * 8 Contestation de la loi salique * 9 Notes et références + 9.1 Notes + 9.2 Références * 10 Annexes + 10.1 Bibliographie + 10.2 Articles connexes + 10.3 Liens externes Un code de loi[modifier | modifier le code] Composition de la loi salique[modifier | modifier le code] * Le texte de la loi salique est d'autant moins monolithique qu'il a été remanié dans des contextes différents, jusqu'à Charlemagne. On possède soixante-dix manuscrits de la loi salique^[3] mais aucun d'époque mérovingienne^[4]. * La formation du Pactus Legis Salicae au IV^e siècle dans l'Empire romain est acceptée par de nombreux historiens^[5]^,^[6]^,^[7]. La loi salique serait issue d'un pacte oral conclu en 350-353 entre les lètes et leurs officiers germano-romains, pacte par lequel les parentèles avaient renoncé à la vengeance au bénéfice des amendes de composition^[8]. Autant qu’un accord entre un peuple germanique et ses chefs, elle serait un compromis entre la coutume gentilice des lètes francs, relevant du système vindicatoire, et les nécessités de l’ordre public romain^[9]. Sa mise par écrit à la demande d'un premier roi des Francs non nommé serait plus tardive^[10]. * On distingue trois grandes strates dans sa rédaction^[11] : + Sous les Mérovingiens : d'abord mémorisée et transmise oralement, elle fut mise par écrit en latin à la demande du premier roi des Francs non nommé dans la loi^[12]. La première version écrite de la loi portait le nom de pactus legis salicæ, « pacte de la loi salique », composé de Soixante-cinq titres. Le début du texte précise que quatre grands du royaume des Francs, Wisogast, Arogast, Salegast, Widogast, ont fixé par écrit la teneur de cette loi après trois assemblées, tenues dans les villages de Ratheim, Saleheim et Widoheim, situés outre-Rhin^[13]. La loi salique fut complétée sous Childebert I^er et Childebert II^[3]. Cette première version comprend des mots isolés et même une phrase entière en vieux bas francique ; les termes utilisés dans la version écrite et les principes appliqués témoignent autant de larges emprunts au droit romain qu'à la tradition germanique ; + Sous Pépin le Bref : le « pacte de la loi salique » fut complété et refondu en 763 et 764, appelée Lex salica à proprement parler ; + Sous Charlemagne : peu après 800, la version ultime de la loi fut promulguée, appelée Lex salica carolina ; cette version fut réordonnée de façon plus cohérente par l'abbé Loup de Ferrières à la demande d'Évrard de Frioul, gendre de Louis le Pieux et une traduction en germanique fut réalisée au même moment dans le monastère de Fulda.D'autres versions de la loi furent en effet élaborées jusqu'au milieu du IX^e siècle : à chaque fois, la loi fut augmentée, modifiée et adaptée aux circonstances du moment. Il est donc difficile de dater précisément certains articles. * Une de ces révisions consista à ajouter un long prologue, « Vivat Christus, qui Francos diligit ». Une autre datant de Charlemagne fit passer de soixante-cinq à cent le nombre des articles de la loi^[13]. * Alors que les premières traductions s'attachent surtout au droit privé, le caractère de pacte politique s'accentue dans les révisions postérieures^[14]. Ainsi, parmi ces remaniements, on constate ainsi le remplacement progressif du wergild, système où la peine est négociée par l'amende imposée par l'autorité royale. La situation politique se troublant passablement au V^e siècle, les rois mérovingiens supportent de moins en moins toute autorité autre que la leur (en l'occurrence celle des parentèles influentes et des conseils d'anciens) et durcissent ainsi leur emprise sur la société. À cet égard, la loi salique réalise bien la transition entre les structures germaniques et la royauté médiévale. Nature de la loi salique[modifier | modifier le code] * La première loi salique était un code pénal et civil propre, mis par écrit pour les seuls Francs dits « saliens » au IV^e siècle. Elle est avant tout un tarif de compositions pécuniaires qui fixe précisément pour chaque dommage causé (meurtre, mutilation, vol) la somme destinée à apporter une réparation à la partie lésée : l'apparition en cas d'homicide d'une lourde peine appelée wergeld avait pour but d'empêcher la perpétuation du cycle des vengeances privées (la faide) et introduisait l'idée romaine que la justice relevait de la sphère privée^[11]. * Le texte est en latin sauf quelques gloses dites « gloses malbergiques » ; elle reflète une société de paysans et d'éleveurs, où tous les délits sont répertoriés avec précision^[15] ; les dispositions du Pacte de la loi salique paraissent correspondre à une société relativement égalitaire, où le roi joue un rôle secondaire d'arbitre et dont les horizons économiques sont restreints ; des historiens en ont conclu qu'elle avait été mise par écrit pour un petit groupe de guerriers francs afin de permettre le règlement de leurs conflits, peut-être dès le IV^e siècle et à l'occasion de leur installation en Toxandrie^[11]. Cependant, des articles renvoient à une époque où les Francs étaient parvenus à une situation éminente dans la société romaine, ce qui fait penser à une époque plus tardive, de même que le fait que la loi salique se veut un droit proprement franc concurrent des droits romain, wisigothique, burgonde, ce qui correspondrait aux ambitions de Clovis^[16]. Mais l'absence de référence au christianisme, de citation du nom de Clovis dans le prologue mais d'un premier roi des Francs non nommé, l'image modeste de la société franque renvoyée par le Pactus, militent pour une datation moyenne, dans le courant du V^e siècle, au moment où les Francs commençaient une première expansion et ambitionnaient de se comporter à l'image des autres grands peuples fédérés de la Gaule^[16]. * Historiographiquement, on a longtemps vu en cette loi une transcription des coutumes germaniques. Or, son introduction présente quatre chefs francs comme les instigateurs de la loi et nomme les villes où elle fut proclamée. Les termes utilisés sont ceux du droit romain et on retrouve autant d'usages militaires bas-impériaux que de traditions germaniques dans le texte. Il est donc plus prudent d'y voir la spécificité des Francs, en ce qu'ils sont plus largement héritiers de l'Empire romain que toutes les autres nations barbares : c'est un texte de compromis. Auteurs de la loi salique[modifier | modifier le code] Jean-Pierre Poly a proposé d'identifier les quatre chefs francs mentionnés dans la loi salique à quatre officiers impériaux d’origine germanique au service de Magnence^[17]. * Arogast serait Arbogast, comme l’avaient avancé Zöllner et Heinzelmann, « exilé barbare, de race transrhénane », peut-être l’otage de Julien, fils de Nébigast roi des Chamaves, ensuite comte titulaire et lieutenant de son parent Flavius Bauto, maître de la milice en 380 et consul en 385, à qui il succéda en 388-394^[18]. C’est sur la finale de son nom que la tradition modela celle des trois autres dont la forme diminutive du IV^e siècle manquait d’ampleur épique. * Salegast serait Salia, parent de Flavius Salia, maître de la cavalerie en 344-34^[19]. * Widogast serait Flavius Nevitta / *Hnef-Wido, « Gui frappe-tête », prévôt de cavalerie en 358 lors de la campagne de Rhétie puis maître de la cavalerie en 361-363 et consul en 362. * Wisogast serait Wisuasc ou Wiso, prononcé à la Gauloise Gaiso, maître de la milice en 350, consul en 351, mort dans la défaite de 354^[20]^,^[21]^,^[Note 1]. Hormis Wisogast, les trois autres, encore jeunes apparaissent plus tard dans la prosopographie ; les officiers impériaux pouvaient rester actifs longtemps tels Q. Etuvius Capreolus, quarante ans de service à l’âge de 58 ans, mort à 60 ans ; dès le III^e siècle, le service s’allonge, au moins 28 ans avec des maximums à 30-40^[22]^,^[23]. Arbogast pouvait avoir la soixantaine à sa mort en 394 et 20 ans en 350-353 ; Salia officier, en 371, ou Nevitta, officier dès 358, auraient été moins jeunes^[24]. Les fonctions assumées en 340-353 par Arbogast, Salia et Nevitta se déduisent de l’identification des lieux où se tinrent les assemblées : ce seraient les villages de Bodegem, Zelhem et Wittem sur la rive gauche du Rhin^[Note 2]. Ces lieux correspondent à trois grandes préfectures létiques, les bannières de Brabant, de Hesbaye et d’un premier Ostrebant en Masau. Ces villages devraient leur noms aux chefs qui y résidaient et dont ils étaient la tenure fiscale, sauf dans le cas de l’exilé Arbogast, protégé de Bauto, qui demeure à Bodegem, le domaine de celui-ci ; les officiers qui entourent Gaiso seraient les prévôts des préfectures létiques où sont levées les unités qu’ils commandent ensuite avec d’autres, comme officiers supérieurs^[25]. Des traces du système de levées subsistaient à l’époque carolingienne. Ainsi dans les anciennes régions létiques, quatre pays portaient le titre de band ou bannière : le Brabant, le Caribant, l’Ostrevant, auxquels s’ajoutaient la Hesbaye ^[26]^,^[Note 3]. Les établissements déditices dans l’Empire seraient un aboutissement du Völkerwanderung qui eut des effets plus importants et plus durables que les invasions dans les formations de l’Europe médiévale ; Karl Ferdinand Werner rappelle qu'une très large partie des groupes de populations barbares en Gaule sont issues non de la colonisation de laeti et dediticii germaniques organisée par l’administration romaine^[27]. Contenu de la loi salique[modifier | modifier le code] Les soixante-cinq ou cent titres portent sur les sujets les plus variés. * Ainsi, un article de la loi salique ordonne, entre autres, les tarifs de composition que font payer la partie coupable à la partie lésée. Le but de cet article était, en cas de violence faite aux femmes, d’empêcher les faides^[Note 4] (vengeances obligatoires). La loi dispose aussi qu'un individu tué par faide devait voir sa tête plantée sur un pieu de fortification ou au bout d’une lance par son meurtrier afin que ce dernier fût signalé aux autorités. + toucher la main d’une femme : amende de quinze sous ; + toucher une femme de la main au coude : amende de trente sous ; + toucher une femme du coude à l’épaule : amende de trente-cinq sous ; + toucher une femme jusqu’au sein : amende de quarante-cinq sous ; + meurtre d’un Franc ou d’un Romain : amende allant de cent à six cents sous. * Un autre article issu du droit romain indique qu'un refus de comparaître entraîne une perte de la protection du roi et la confiscation des biens par le trésor public : procédure dite de foris banitio (« mise au ban »). * Les mariages incestueux aussi sont interdits : « Si quelqu’un s’est uni par un mariage scélérat avec la fille de sa sœur ou de son frère ou d’un cousin à un degré plus éloigné, ou à l’épouse de son frère, ou de son oncle maternel, qu’ils subissent la peine de la séparation et, s’ils ont eu des fils, ils ne seront pas les héritiers légitimes et seront considérés comme infâmes ». Cet article permit l’éviction des oncles et cousins de la famille royale de la succession. * En 511, dans la loi salique publiée par Clovis, la transmission des biens se fait par les agnats (parents par le père) et les cognats (parents par la mère). Le cinquante-neuvième, ou le soixante-deuxième titre dans la révision de Charlemagne, De Allodis, concerne la dévolution successorale des biens du clan familial. Un article-clé : le De allodis[modifier | modifier le code] La loi salique et la succession des alleux[modifier | modifier le code] L'article 62 du pactus initial porte sur la transmission des alleux, c'est-à-dire des terres détenues en pleine propriété par un groupe familial. À la suite de plusieurs articles autorisant les femmes à hériter desdites terres, un court passage était promis à une longue postérité. Ce texte a connu une évolution restreignant de plus en plus les droits successoraux des femmes ; en effet : * alors que la version initiale précise que « Si quis mortuus fuerit et filios non demiserit, si mater sua superfuerit, ipsa in hereditatem succedat. (si quelqu'un meurt sans enfant et que sa mère lui survive, c'est elle qui hérite) » et que « tunc si ipsi non fuerint, soror matris in hereditatem succedat. (si ceux-là aussi sont décédés et qu'il demeure des sœurs de la mère, elles héritent) » ; * la version finale du texte énonce que « De terra salica nulla portio hereditatis mulieri veniat, sed ad virilem sexum tota terræ hereditas perveniat. » (quant à la terre salique, qu'aucune partie de l'héritage ne revienne à une femme, mais que tout l'héritage de la terre passe au sexe masculin). Cette dernière formulation apparaît dans les versions carolingiennes. Nature de la « terre salique »[modifier | modifier le code] La définition exacte de la « terre salique » n'est pas précisée dans le texte. * Godefroid Kurth parle d'une « terre franque » correspondant à un territoire gaulois situé entre la Loire et la forêt Charbonnière^[28]. * Une autre hypothèse propose qu'il s'agisse de la terre transmise de manière héréditaire, ou peut-être de la demeure familiale, au cœur du domaine. * L'article n'a rien d'une loi « constitutionnelle » et rien ne permet de dire que la « terre salique » renvoie à la possession du royaume des Francs saliens. De fait, les rois mérovingiens considérèrent le royaume des Francs comme un bien patrimonial qu'ils partageaient entre leurs seuls fils et jamais entre leurs filles, preuve que l'idée d'exclure les femmes ayant présidé à la rédaction de la loi salique dictait aussi les pratiques institutionnelles, voire « constitutionnelles » et politiques. De plus, les limites géographiques assignées à la Loi correspondent non à des royaumes mais à des préfectures létiques où des généraux romains d'origine franque (ou d'autres peuples « barbares ») exerçaient leur autorité au nom de l'empereur. Cependant, certains de ces généraux francs furent parfois assimilés à des rois par leur peuple. * Cet état de fait introduit une autre hypothèse. Ces vétérans romains à qui l'on a confié une région stratégiquement sensible (une bordure en contact avec des ligues germaniques dont certaines sont encore belliqueuses) n'auraient-ils pas voulu « graver dans le marbre » les principes militaires dont ils ont pu apprécier la redoutable efficacité ? Cette interprétation s'appuie sur des textes remontant au III^e siècle, qui décrivent la politique frontalière de l'empereur Alexandre Sévère. Il installait ses soldats sur les bordures en leur donnant des terres vierges (saltus) ou conquises, ainsi que des esclaves, afin de renforcer ces régions. Cette terre était transmissible à leurs enfants, mais tout occupant était redevable d'un service militaire, puisque c'est la condition de soldat qui avait permis de jouir de ces terres. L'usage fut repris et généralisé par les empereurs suivants, et la proximité avec le statut de Lètes est frappante. La terra salica, serait alors peut-être celle des provinces dans lesquelles les Francs saliens ont été originellement implantés en tant que Lètes (soumis à l'armée donc), ce qui expliquerait que les femmes n'y aient pas droit, ne pouvant servir dans l'armée romaine. Le but de ce passage serait donc d'assurer que ces terres, obtenues grâce à un régime militaire létique, restent entre les mains d'hommes mobilisables pour l'armée. Cette hypothèse est corrélée par le fait que les terres « non-saliques », dont la possession par des femmes est attestée, sont toujours hors des provinces sur lesquelles les sources administratives romaines signalent des Lètes francs. * Quoi qu'il en soit, sauvegarder l’intégrité du bien patrimonial est chose fort importante dans une société où la terre est toute la richesse et où sa possession permet d’aller à la guerre et donc d’appartenir réellement à la classe privilégiée des hommes libres^[29]. Historiographie entre le VII^e siècle et le XIV^e siècle[modifier | modifier le code] * L’origine de la fortune historique de la loi salique est à chercher dans le Liber Historiae Francorum composé vers 660. Pour meubler le règne de Faramond sorti probablement de son imagination, Frédégaire raconte la fixation par écrit de la loi salique outre-Rhin, par quatre grands du royaume. Il établit une relation forte entre le premier roi des Francs et les premières lois. Le commencement de la monarchie et l'application de la législation franque coïncident dans le temps sans que Faramond soit présenté personnellement comme un législateur. Les Gesta Regum Francorum au VIII^e siècle répètent la version de Frédégaire, en transformant les grands du royaume en conseillers^[30]. * On dit généralement que la loi salique fut ensuite oubliée jusqu’au règne de Charles V. Ce n'est qu'en partie exact. Certes les Grandes Chroniques de France ne mentionnent la loi, ni au règne de Faramond ni aux événements de Philippe V et Philippe VI^[30]. Mais si on abandonne le champ de l’histoire nationale et monarchique pour revenir aux histoires universelles d’origine monastique, le silence cesse car elle est citée par Sigebert de Gembloux, dont la Chronographia, l’une des chroniques universelles du XII^e siècle, consacre un long paragraphe à la loi. Il reproduit les détails donnés par Frédégaire, et cite exactement une bonne partie du prologue de la loi^[31]. * C’est sans doute à Sigebert de Gembloux que Bernard Gui doit les informations de ses Flores chronicanum. Pour lui comme pour son prédécesseur, la loi salique est un code juridique datant du règne de Faramond et rédigé outre-Rhin par les quatre conseillers de celui-ci. Il n’évoque pas la loi à propos de l’exclusion des femmes du trône en 1314 ou en 1328 : quand sont évoquées ces deux successions, les textes officiels, l'histoire nationale, les traités des juristes l’ignorent et seule la coutume de France est évoquée pour la succession au royaume. François de Meyronnes, écrivant entre 1320 et 1328 une défense de la Lex Voconia ne parle point de loi salique^[32]. * C'est sous Jean II puis Charles V que cette règle de droit privé fut de nouveau invoquée avec une nouvelle interprétation, pour appuyer les prétentions de la dynastie des Valois au trône de France^[33]. Issus d'une branche cadette de la dynastie des Capétiens, les Valois se trouvaient en effet opposés aux Plantagenêts d'Angleterre qui, descendant des Capétiens par les femmes, prétendaient eux aussi à la couronne. Le recours à la fiction juridique de la loi salique permettait de justifier l'exclusion des femmes et de prêter un fondement juridique ancien à la monarchie des Valois. La loi salique comme loi de succession au trône de France[modifier | modifier le code] Cette illustration de la fin du Moyen Âge représente un « roi des Francs » dictant la loi salique. Il s'agit d'une représentation tardive peu fidèle à la réalité historique qui témoigne de l'intérêt renouvelé pour ce code de loi à partir du XIV^e siècle. Les problèmes de succession au début du XIV^e siècle[modifier | modifier le code] * Depuis Hugues Capet jusqu'à Louis X, puis, très brièvement, au fils de ce dernier, Jean I^er, mort peu après sa naissance, la couronne de France a été continûment transmise de père en fils^[Note 5]. Cette succession sans souci, dans une continuité parfaite de 987 à 1316 (un héritier mâle aîné était à chaque génération prêt à succéder à son père), amena les historiens à qualifier ces générations de « miracle capétien ». * Entre 1316 et 1328, les rapports de force entrent en jeu et déterminent les successions des derniers Capétiens directs : ce sont donc essentiellement des choix politiques, effectués sans qu'on évoque l'ancienne loi salique. Par la suite, le principe de masculinité deviendra une des lois fondamentales du royaume de France. Les lois fondamentales du royaume de France se forment à partir des événements, et édictent la norme à partir d'anciens exemples. Ainsi, la succession de 1316 et plus encore celle de 1328 seront à l'origine de cette coutume juridique. * Dès le XIII^e siècle, dans les quaestiones qui parlent des rapports roi-empereur, il est habituel d’arguer de la supériorité de la monarchie héréditaire sur un pouvoir électif : la monarchie héréditaire offre un héritier certain, naturellement aimé de ses sujets, elle évite les troubles de succession et les rivalités princières^[34]. Mais, en revanche, il n'y a pas d’arguments pour l'exclusion des femmes, problème ignoré jusqu’au XIV^e siècle. * Les successions de 1316 et 1328 se firent au nom de la coutume du royaume ou de l'approbation des États, voie qui pouvait réintroduire les dangers de l’élection. Ce principe était exprimé par divers adages^[35] : « Le royaume ne tombe point en quenouille… Le royaume des lys ne tombe pas en quenouille… Les lys ne filent point… » Pour défendre cette coutume, on trouve une série d'arguments pour la plupart religieux. Raoul de Presles invoque l'histoire biblique des filles de Saphaad (qu'on retrouve chez Jean de Montreuil et Jouvenel des Ursins) et le fait que le royaume est une trop grande dignité, quasi sacerdotale. Or, les femmes ne peuvent exercer ni sacerdoce, ni office. C’est la dimension sacerdotale du trône de France qui en exclut les femmes, qui ne peuvent participer au sacre. Ce genre d'arguments avait l’avantage d'expliquer que l'exclusion des femmes était particulière à la France et ne s’appliquait pas forcément aux autres royaumes. Quand on eut l'idée d'utiliser la loi salique pour justifier l'exclusion des femmes du trône, tout un corpus d’arguments avait déjà été utilisé pour la justifier indépendamment de celle-ci^[36]. La succession de Jean I^er (1316-1317)[modifier | modifier le code] * En 1316, Louis X le Hutin, roi de France et de Navarre, fils de Philippe IV le Bel, meurt sans héritier mâle. Il laisse une fille en bas âge issue du premier lit, Jeanne II de Navarre, fille de Marguerite de Bourgogne, et une femme enceinte, Clémence de Hongrie. * Le frère de Louis X, Philippe, comte de Poitiers, y voit alors l'occasion de devenir roi de France et de Navarre : il conclut un accord avec Eudes IV de Bourgogne, oncle maternel de Jeanne II, pour être le régent de l'enfant à venir au cas où ce dernier serait un fils. Si, en revanche, l'enfant est une fille, elle sera exclue du trône comme sa sœur aînée, mais cela seulement jusqu'à sa majorité. Il semble alors qu'il y ait possibilité pour les deux jeunes filles, et particulièrement pour Jeanne, de monter sur le trône de France. Cette disposition laisse toutefois un répit à Philippe de Poitiers pour se faire admettre comme roi. * L'enfant de la reine Clémence, qui naît le 15 novembre 1316, est un fils. Il reçoit le prénom de Jean (on l'appelle en général Jean I^er le Posthume). Mais l'enfant royal meurt cinq jours plus tard. * Philippe bouscule alors les accords passés avec Eudes de Bourgogne : il se fait proclamer roi de France et de Navarre, et se fait sacrer le 6 ou le 9 janvier 1317 sous haute protection militaire. Philippe, surnommé le Long, est tenu pour un usurpateur par Agnès de France, mère de Marguerite de Bourgogne, grand-mère de Jeanne et fille de saint Louis. Elle réclame le rassemblement des pairs, ce que Philippe V le Long accepte. Une assemblée de prélats, de seigneurs, de bourgeois de Paris et de docteurs de l'Université, connue sous le nom d'États généraux de 1317 est rassemblée en février. Philippe V lui demande de rédiger un argumentaire justifiant son droit à monter sur le trône de France^[37]. Ces « états généraux » s'accordent pour déclarer que « femme ne succède pas au royaume de France » formalisant l'impossibilité pour une femme de monter sur le trône de France, principe en vigueur jusqu'à la fin de la monarchie en France, Restauration comprise. La loi salique, à ce moment, n'est pas encore invoquée : l'argumentaire mis en avant au profit de Philippe V ne s'appuie que sur le degré de proximité de Philippe V avec saint Louis. Philippe a le soutien de la noblesse : ce qui compte ici est qu'il a les moyens de ses ambitions. * Le 27 mars 1317, un traité est signé à Laon^[38] entre Eudes de Bourgogne et Philippe V : Jeanne renonce à ses prétentions à la couronne de France^[Note 6]. La succession de Charles IV (1328)[modifier | modifier le code] Une nouvelle crise successorale éclate lorsque Charles IV le Bel, qui a succédé à son frère Philippe V, meurt à son tour en 1328. Son épouse, la reine Jeanne d'Évreux, est enceinte. Le même problème qu'en 1316 se pose donc : il faut à la fois se préparer à une éventuelle régence (et donc choisir un régent) et préparer une possible succession au trône. À ce moment, il semble désormais acquis que les femmes ne peuvent prétendre à la couronne de France (sans qu'aucune règle écrite ne le stipule encore). En vertu de l'application du principe de masculinité, sont donc a priori exclues : * les filles de Louis X, de Philippe V et de Charles IV dont une éventuelle fille à naître de la grossesse de la reine Jeanne d'Évreux ; * Isabelle de France, la sœur de Louis X, de Philippe V et de Charles IV, épouse du roi Édouard II d'Angleterre. Isabelle d'Aragon †1271 Philippe III †1285 Falkorona (heraldika).PNG Marie de Brabant †1322 Philippe IV †1314 Falkorona (heraldika).PNG Charles de Valois †1325 Louis d'Évreux †1319 Louis X †1316 Falkorona (heraldika).PNG x Marguerite de Bourgogne Philippe V †1322 Falkorona (heraldika).PNG x Jeanne de Bourgogne Isabelle x Édouard II Red crown.png Charles IV †1328 Falkorona (heraldika).PNG x Blanche de Bourgogne Philippe VI de Valois Falkorona (heraldika).PNG Philippe d'Evreux Jeanne II de Navarre Héraldique meuble couronne.svg x Philippe d'Evreux Jean I^er †1316 Falkorona (heraldika).PNG Jeanne x Eudes IV de Bourgogne Marguerite x Louis Ier de Flandre Édouard III d'Angleterre né en 1312 Red crown.png MAISON DE VALOIS Charles le Mauvais né en 1332 Héraldique meuble couronne.svg Philippe de Bourgogne né en 1323 Louis II de Flandre né en 1330 À la mort du roi en 1328, quatre prétendants se font connaître. * Philippe d'Evreux, par les droits de son épouse Jeanne de Navarre, fille de Louis X le Hutin, puis en principe à compter de 1332, au nom de leur fils Charles le Mauvais. * Jeanne de France, duchesse de Bourgogne, fille de Philippe V le Long et de Jeanne II de Bourgogne, non directement compromise dans l'affaire de la tour de Nesle, au nom de son fils Philippe de Bourgogne^[Note 7]. * Édouard III d'Angleterre, par les droits de sa mère Isabelle de France, fille de Philippe IV le Bel. * Philippe de Valois, par les droits du plus proche héritier mâle, neveu de Philippe IV le Bel. C'est ce dernier qui règnera comme roi de France sous le nom de Philippe VI, choisi par une assemblée des principaux seigneurs du royaume de France par application de la règle de primogéniture masculine. Il restitua la Navarre à laquelle il ne pouvait prétendre à son héritière légitime, Jeanne II, qui avait épousé en 1317 son cousin Philippe d'Evreux, roi consort de Navarre sous le nom de Philippe III de Navarre. Deux raisons principales expliquent qu'Édouard III n'ait pas été reconnu roi de France : * À supposer que les femmes puissent transmettre des droits au trône de France, les fils des filles de Louis X, Philippe V et Charles IV auraient dû passer avant le roi d'Angleterre. Ainsi, dans les années 1360, Charles II de Navarre (Charles le Mauvais), fils de Jeanne (la fille de Louis X), à qui Philippe VI avait rendu la Navarre, est soutenu par l'opinion publique et espère monter sur le trône^[Note 8]. * Une autre raison du choix des légistes et des barons, est que la monarchie française possède une forte dimension nationale. Or, Édouard III est déjà roi d'Angleterre, perçu comme étranger au royaume bien que de langue et d'origine françaises, ce qui pousse les barons à rejeter sa candidature. Édouard III se résigne alors et reconnaît Philippe VI comme roi de France : il prête même un hommage lige au roi de France en 1331, au titre de duc de Guyenne. Il revient cependant sur son acceptation en 1337 après que Philippe lui a repris Bordeaux et la Guyenne, provoquant ainsi la guerre de Cent Ans. Interprétation de la loi salique sous Jean II et Charles V[modifier | modifier le code] Traditionnellement, c'est à Richard Lescot qu'on attribue la redécouverte de la loi. Ce n'est pas tout à fait exact. En effet, un texte très répandu mais qui n'appartient ni aux ouvrages juridiques ni aux ouvrages historiques, comporte un passage sur ce sujet : la traduction des Échecs moralisés de Jacques de Cessoles a été faite entre 1337 et 1350 par Jean de Vignay pour Jean, duc de Normandie, père de Charles V. Cette interpolation n'existe ni chez Jacques de Cessoles ni dans aucune des autres traductions des Échecs. Or la traduction de Du Vignay, promise au plus grand succès, contient un passage sur la loi salique dans le chapitre consacré à la reine du jeu d'échecs : « Et fut cette constitution [que femme ne succède pas] faite moult de temps avant Charlemagne et a été gardée par tous les rois depuis icelui temps… Les rois de France peuvent faire tels établissements… et cette ordonnance est bien à louer… » Certes, ni le nom de la loi salique, ni celui de Faramond ne sont prononcés. Mais c'est bien de la loi salique qu'il s'agit et le traducteur sait qu'elle peut être utilisée pour la succession au royaume. Il enchaîne sur l'indépendance de la France vis-à-vis de l'Empire prouvée par l'indépendance de la législation, si bien que la résurrection de la loi salique semble être au carrefour de deux des préoccupations principales des juristes du XIV^e siècle : les rapports de la France avec l’Angleterre, d'une part, et avec l’Empire, d'autre part^[39]. En 1358, un moine de Saint-Denis, l'historiographe chroniqueur, Richard Lescot^[40] exhume le texte originel de la « loi des Francs saliens »^[41]. L'abbaye possédait une des plus importantes bibliothèques du temps et l’une des mieux classées. De plus, les mérites intrinsèques du monastère qui abritait les tombes et les insignes des rois rejaillissaient sur les manuscrits qui y étaient conservés : leur valeur probatoire était supposée meilleure ^[42]^,^[43]^,^[Note 9]. À la demande d'un conseiller du roi Jean II, le moine rédige une généalogie des rois de France en mentionnant cette fameuse loi^[44]. Charles V, fils et successeur de Jean II, fait formuler une règle de succession claire et indiscutable. Si nous mettons à part le cas de Richard Lescot, le seul à connaître dans la deuxième moitié du XIV^e siècle un manuscrit de la loi^[45]^,^[Note 10], plusieurs textes émanant de l'entourage de Charles V font à celle-ci des références plus ou moins importantes^[46]. C'est sous son règne que son précepteur et secrétaire Nicolas Oresme reprend plus concrètement l'argumentation de François de Meyronnes et de Raoul de Presles. Dans son Livre de Politique, il définit trois moyens d'accession au trône : * par transmission dynastique – au fils aîné du roi ; * par élection – comme pour Hugues Capet ; * par élection de lignage – comme Philippe VI. Ainsi, Nicolas Oresme justifie l'accession au trône des Valois par deux moyens : ils ont été désignés à la fois par l'élection et en raison de leur appartenance à la dynastie régnante. Mais on voit bien que ces justifications sont encore fragiles : des succès militaires d'Édouard III ou de Charles le Mauvais pourraient parfaitement entraîner une nouvelle réunion des barons et le choix d'un autre souverain. Vers 1378, le juriste Évrart de Trémaugon, docteur en droit civil et en droit canon, dans son ouvrage Le Songe du Vergier, va chercher dans le droit romain une justification qui invoque la « faiblesse du sexe » (imbecillitas sexus). Cette justification est intéressante, mais elle ne permet pas de justifier l'exclusion des descendants masculins des femmes, qui ne sont pas touchés par cette « faiblesse ». Ce n'est finalement qu'en 1388 que l'article 62, intitulé De allodis, de la « loi des Francs saliens », c'est-à-dire de la loi salique originelle, est utilisé dans le cadre d'une loi de succession. Le recours à cet article permet d'affirmer que, dès le règne de Clovis, fondateur du royaume, la femme ne pouvait « avoir en héritage aucune part du royaume ». Il va de soi qu'il s'agit d'une interprétation abusive de ce texte du VI^e siècle, qui, rappelons-le, légiférait sur le droit privé des successions, et n'avait donc rien à voir avec la succession royale, qui relevait du droit public même si à l'époque mérovingienne la distinction entre les deux n'était pas nette^[Note 11]. On doit donc conclure sur ce point en observant que la plupart de ces « lois » furent en réalité des justifications apportées a posteriori pour étayer des positions de principe dont la légitimité est devenue efficiente par l'usage, dans la mesure où le parti qui les prônait fut le plus « fort » politiquement et militairement. La loi salique sous Charles VII[modifier | modifier le code] Privé des archives de la couronne, le gouvernement de Charles VII a cherché à localiser d'autres manuscrits de la loi salique, à les faire lire et copier pour pouvoir les utiliser comme preuves contre les Anglais. Vers 1430, alors qu'on commence à préparer les négociations trilatérales qui aboutiront au traité d’Arras, un groupe de conseillers jouissant de la confiance du roi en fut chargé : Christophe d'Harcourt, Geoffroy Vassal, archevêque de Vienne, le chancelier Renaud de Chartres, Gérard Machet et le secrétaire du roi originaire de Normandie qui écrivit le « Miroir historial » de 1451. En fait, on semble en avoir trouvé deux mais le travail a été effectué sur un seul manuscrit trouvé par Geoffroy Vassal à Savigny de Poitou, et transcrit par Gérard Machet^[47]. Après la découverte, Gérard Machet est allé a Savigny et il a « translaté pour le roi » le manuscrit qui est resté dans son dépôt d'origine. Il faut comprendre qu'il l'a transcrit de l'écriture caroline en écriture de son temps, fabriquant une sorte de copie conforme et authentique de l'original, propre à servir de preuve dans les dossiers diplomatiques pour la paix d’Arras^[48]. Ainsi, sous le règne de Charles VII, malgré les difficultés rencontrées pour retrouver un manuscrit de la loi salique, le texte de l'article soixante-deux s'impose en français comme en latin avec les termes exacts de la "lex salica carolina" et sa formulation intégrale. Désormais, le texte est définitivement fixé mais on n'a pas fait de traduction intégrale bien qu'on y ait pensé. Une traduction intégrale était difficile et peu maniable. Il était plus commode de résumer en une page l'essentiel des prologues historiques, d’incorporer la traduction de l'article soixante-deux, le seul important et de vulgariser ainsi l'essentiel de ce que les sujets de Charles VII avaient à croire. Cette tendance amorcée dans la deuxième version du « Miroir » de Noël de Fribois trouve sa forme définitive et en même temps le succès dans le Grand Traité anonyme sur la loi salique des environs de 1450^[49]. Le moment décisif se situe entre 1435 et 1450, avec l’interprétation de la terre salique comme le royaume. Il suffisait d’établir que la terre salique était le royaume avec tous ses caractères et avec toutes ses dépendances, y compris les apanages. Sous-entendue chez Jean de Montreuil, l'idée est clairement exprimée par Jouvenel des Ursins. Le Grand traité de 1450 l'affirme aussi^[50]. En revanche, ce fut d'une manière insensible qu’entre 1350 et 1450 la loi salique changea d'essence et passa de la rédaction d'une coutume à la promulgation royale d’un statut. Quand elle fut adoptée comme loi suprême, la loi salique remplaça simplement la coutume immémoriale du royaume qui avait été invoquée en 1316 et 1328. Longtemps, on put alléguer comme à peu près équivalentes la coutume de France et la loi salique et se féliciter de leur conformité. La loi salique ne fait que renforcer la coutume. Les femmes sont exclues comme le dit la coutume prescrite de France à laquelle s'accorde la loi salique : la loi salique est imaginée comme la rédaction des coutumes des Francs avant leur christianisation et cette conception, se retrouve dans tous les textes antérieurs à Raoul de Presles. Avant le milieu du XV^e siècle, les auteurs insistent sur le caractère quasi-démocratique de la rédaction de la loi. Ainsi, Aimery de Peyrac, soutient que la loi est faite « des coutumes utilisées par les Francs saliens auparavant, quand ils habitaient autour de Cologne » : les ancêtres des Français ou leurs barons élisent des conseillers qui donnent des réponses à tous les problèmes juridiques quotidiens. C'est aussi l'opinion de Guillebert de Metz, de Jouvenel des Ursins, de Noël de Fribois qui fait la louange des Français qui, « par mûre délibération conclurent qu'ils voulaient des lois… et composèrent un très bel livre nommé la loi salique par quatre des plus notables hommes, élus pour déterminer les débats entre les Français »^[51]. Après le milieu du XV^e siècle, on insiste sur le fait que la loi salique émane du pouvoir central, que c'est une norme venue d'en haut et non donnée à soi-même par le peuple. On la trouve qualifiée d’édit, de constitution, d’ordonnance, tous termes qui renvoient à un pouvoir législatif qui se concentre désormais de plus en plus dans le roi. Elle n'a plus qu'un responsable qui l’institue, la promulgue, la constitue ou l'ordonne, après avoir pris conseil mais on le mentionne de moins en moins »^[52]. La loi salique est donc bien désormais une loi, la première des Français, distincte des lois de l’Empire et des autres royaumes et non plus une simple coutume. Usages de la loi salique dans les monarchies européennes[modifier | modifier le code] Usages en France[modifier | modifier le code] Après quelques tâtonnements dans la première moitié du XV^e siècle, la loi salique réinterprétée par les juristes de Charles V devient la principale loi de succession au trône, et l'une des règles fondamentales du royaume. Elle entraîne l'exclusion systématique des membres d'autres familles royales liées par mariage à la famille royale française. Elle garantit donc que seul un prince français peut accéder au trône de France et renforce le caractère national de la monarchie. La première moitié du XV^e siècle précise la connaissance de la loi salique : les juristes fixent le texte, lui trouvent des précédents. L'arsenal des arguments se complète et la loi salique se transforme peu a peu en une vérité officielle, désormais systématiquement mentionnée^[53]. À la fin du XV^e siècle, la loi jouit d'un prestige incontesté et il est possible que son souvenir ait dissuadé Charles VII d'écarter un aîné, le futur Louis XI, pour lequel il avait peu de sympathie. À partir de 1475, directement ou indirectement, officiers royaux et bourgeois connaissent l'existence de la loi et en gros son contenu^[54]. C'est en son nom qu'à la fin du siècle, Louis XII et François I^er cousins éloignés de leurs prédécesseurs arrivent au trône^[55]. L'une des principales applications de cette loi eut lieu dans la seconde moitié des années 1580. Henri III, dernier roi Valois, avait prévu que le prince Henri de Bourbon, roi de Navarre, lui succéderait. Mais cette succession n'était pas due au fait qu'Henri de Navarre avait épousé Marguerite, sœur de Henri III ; elle était due au fait qu'Henri de Navarre descendait en ligne masculine ininterrompue du roi Louis IX (1226 -1270). Il était, en ligne masculine, le plus proche parent d'Henri III. Les grandes difficultés d'Henri IV au début de son règne (Henri III est assassiné en 1589) s'expliquent plus par sa religion (il était protestant alors que la majorité de la population était catholique) que par le fait qu'il était un parent très éloigné du précédent roi en ligne masculine (mais ils étaient cousins issus de germain, puisque Marguerite de Navarre, grand-mère d'Henri IV, était la sœur de François I^er). Au contraire, on peut dire que la loi salique était tellement entrée dans les mœurs qu'il paraissait quasiment impossible de choisir un autre roi que celui désigné par l'application de ces règles de succession. De même, dans les premières années du XVIII^e siècle, le roi Louis XIV vieillissant, et ayant perdu la plupart de ses descendants légitimes, voulut modifier les règles de succession et permettre au duc du Maine (bâtard légitimé) de devenir régent pendant la minorité du nouveau roi. Cette décision fut, dès la mort du roi en 1715, cassée par le Parlement de Paris, en raison de l'intangibilité des règles de succession, la loi salique étant considérée comme une « loi fondamentale du royaume », et comme telle ne pouvant être modifiée, même par le roi. Même s'il ne fut pas fait référence à l'antique loi des Francs, sous les deux empires napoléoniens, les constitutions impériales reprirent à leur compte le principe de l'exclusion des femmes de la succession au trône. Usages dans d'autres monarchies[modifier | modifier le code] Le système de la loi salique pour la succession au trône est ou a été en vigueur dans de nombreux régimes monarchiques. L'abrogation de la loi salique mena à des contestations et même à plusieurs guerres civiles en Espagne, où elle avait été adoptée à la suite de l'accession au trône, en 1700, de Philippe V, prince français. En 1830, le roi Ferdinand VII abrogea la loi salique en promulguant la pragmatique sanction, ce qui faisait de sa fille Isabelle son héritière et excluait du trône son frère Charles. Cette décision mena à une importante crise de succession en Espagne, la première guerre carliste (1833-1846). On prétend souvent que la loi salique a été utilisée pour séparer le Grand-Duché de Luxembourg des Pays-Bas. En fait, après la mort du roi Guillaume III en 1890 sans descendance mâle, Wilhelmine d'Orange-Nassau devenait reine des Pays-Bas, tandis qu'Adolphe de Nassau-Weilburg montait sur le trône luxembourgeois. Ceci en vertu d'un contrat d'héritage passé en 1783 entre les deux branches survivantes de la Maison de Nassau, la lignée ottonienne (la Maison d'Orange-Nassau) et la lignée walramienne (la Maison de Nassau-Weilburg). Cette séparation n'était donc pas basée sur une loi luxembourgeoise ou néerlandaise mais sur une convention dynastique. La loi salique a été abrogée au Danemark en 1953 et en Belgique en 1991. La Suède a aboli la primogéniture masculine. Les étymologies du mot salique[modifier | modifier le code] L'étymologie réelle, salique c'est-à-dire relatif aux Francs saliens, donc germanique, est alléguée par Aimery de Peyrac dans le Stromatheus Tragicus Karoli Magni : « Elle n'est pas dite salique à cause de son auteur Salegast mais elle l'est parce que ceux qui en usaient étaient des Francs Saliens lesquels habitaient autour de Cologne. » D'autres étymologies furent avancées au Moyen Âge. Elles ont été étudiées par Colette Beaune et sont révélatrices de l'idée que se faisaient de la loi ceux qui les avançaient : * Salique viendrait du lieu où fut faite la loi, Saleheim outre-Rhin, par des Francs avant qu'ils ne migrent en Gaule : c'est l'avis du Grand Traité anonyme du milieu du siècle, de Guillaume Benoît, de Jean Ferrault, de Guillaume Crétin^[56]. * Salique signifierait « noble » : c'est l'avis de Raoul de Presles pour qui la loi fut nommée salique « pour ce que les gens du pays étaient noble peuple », ce qui s’accorde avec l’étymologie très répandue de franc comme libre ou noble. * Salique signifierait « raisonnable » et serait une allusion au fait que la loi a été rédigée par des Sages^[57]. * Salique viendrait de sel car comme le sel, la loi conserve le royaume et le préserve à travers le temps^[56] en empêchant que le royaume ne tombe entre des mains étrangères : c'est l'avis de l'auteur anonyme du Grand Traité de la loi salique et de Nicole Gilles. * Salique signifierait « royal » : c'est l'avis de Jean Divry qui célèbre la loi de France ou loi royale ; pour cet auteur, terre salique renvoyant à la terre royale et donc au royaume, loi salique veut donc dire loi royale, qui ne concerne que l’administration et la succession à la royauté^[58]. Célébration de la loi salique à partir du XV^e siècle[modifier | modifier le code] À partir du XV^e siècle, les auteurs français célébrèrent de plus en plus la loi salique. * En 1406, Pierre d’Ailly, parlant du caractère semi-ecclésiastique du roi lié à l'onction, cite aussi parmi les signes divins, la succession héréditaire sans dépendre de quiconque^[59]. * La loi salique est comptée dans la liste des privilegia regni dès le règne de Charles VII. Ainsi, aux environs de 1430, l’anonyme De quadam puella cite parmi les privilèges du royaume de France : les lys, la sainte ampoule, les écrouelles et l’absence de succession féminine. * Après 1461, Le jardin des nobles donne la même liste avec la succession héréditaire par les mâles depuis Faramond dont il cite tous les avantages^[60]. * Sous Charles VIII, on proclame qu'elle « conduit, maintient et garde en honneur et autorité le royaume^[61], puisqu'elle « évite conflits et partitions »^[58] ». * À la fin du XV^e siècle, Jean Ferrault fait figurer dans son premier privilège la loi salique, synonyme de l'indépendance vis-à-vis de tout autre pouvoir^[62], idée que l'on trouvera également chez Jean Feu^[63] : pour ces auteurs, la loi salique signifie « l'indépendance et la spécificité du royaume^[60]. » * Vers 1500, la loi salique quasiment inconnue vers 1450 mais qui avait fait l'objet depuis d'un intense travail juridique et d'une vulgarisation croissante était devenue la base et la règle de l'organisation politique du royaume : on vit dans cette loi successorale du royaume, destinée à assurer à celui-ci stabilité et permanence, l'un de ses privilèges, « le premier monument de son génie et de son indépendance juridique^[60] ». * Sous Louis XII, Vincent Cygault célèbre cette loi « juste, sainte, inviolable, bonne pour le roi et le royaume » et qui exalte le « gallicanum nomen^[64] » ; Jean Divry affirme que grâce à elle, les « Français fleurissent en vertueuses mœurs, s’adonnent paisiblement aux lettres et aux arts à l’intérieur d’un cadre politique stable^[65] ». * En 1517, dans le De Lege salica et regini successione, édité en 1517 et entièrement dédié à la loi salique, le juriste Jean-Pyrrhus Angleberme, après un prologue consacré à l'auteur, à la date de la loi et aux étymologies possibles de la loi salique, aligne une série d’arguments "contra" puis d’autres "pro", pour conclure en faveur de ces derniers. Il termine son livre en célébrant les mérites exhaustifs de la loi : des vingt arguments alignés pour défendre la loi, on peut conclure selon lui que celle-ci est juste et conforme aux Écritures, au droit canon, au droit féodal et à loi naturelle. Par elle, Faramond a donné à la France de « très saints auspices ». Ce droit spécial reflète l’identité française et l’honneur du royaume. Car chaque peuple a ses rites, ses lois et ses droits, et en défendant la loi salique, Angleberme a la conviction de « combattre pour sa patrie, tel un soldat romain^[66]^,^[67] ». * En 1575, Guglielmus Benedicti affirme que la loi salique tira les Français de leur barbarie et de leur anarchie^[68]. * En 1615, Laurent Bouchel exalte la loi salique qui permit la défense du royaume de France contre les Anglais : « On a bien dit que la loi salique était le palladium de la France, car tout ainsi que les Troyens ont eu cette opinion que leur royaume demeurerait ferme et stable tant qu'ils conserveraient leur image de Pallas, laquelle perdue leur royaume fut ruiné, ainsi l'observation de la loi salique a été cause de la conservation de cet état et s'il advient qu'elle soit abolie ou ostée, ce sera le comble de la ruine^[69]. » Le Parlement de Paris contribuera à la célébration de la loi salique car on voyait son origine dans les sages qui entouraient Faramond et de fait l'orgueil cette institution où l'esprit de corps s’affirme, s'enracine bien plus dans cette loi que dans les références au Sénat romain^[70]. Pour Colette Beaune, « tout cet ensemble de conceptions liées à la loi salique reflète l'importance nouvelle dans la société politique du temps des juristes et des officiers royaux, plus sensibles que d'autres à l'originalité juridique et politique de la nation^[60] ». Contestation de la loi salique[modifier | modifier le code] La loi salique a fait l'objet de contestation. L'éviction des femmes du trône, et non du pouvoir (qu'elles exercèrent notamment lors des régences) par cette loi, s'appuie sur un certain nombre de faux et d'omissions de l'histoire, étudiés par l'historienne Éliane Viennot^[71]. Celle-ci montre aussi que cette éviction a suscité dès le XIII^e siècle des résistances et des conflits. Ces contestations furent ponctuelles et minoritaires. Elles se manifestèrent lors de deux périodes historiques : * lors de la guerre de Cent ans par les Anglais et les partisans des descendants de la fille de Louis X, Jeanne II (1311-1349), reine de Navarre de 1328 à 1349 ; * à la suite de la mort d' Henri III, dernier roi de la Maison de Valois, tué par les sympathisants de la Ligue catholique, hostiles à l'arrivée sur le trône d'un prince protestant en la personne d'Henri IV^[Note 12] et souvent partisans de la fille du roi d'Espagne, l'infante Isabelle, descendante directe d'Henri II. Notes et références[modifier | modifier le code] Notes[modifier | modifier le code] 1. ↑ L’indécision sur le second radical -ast/-gast montre que le nom avait d’abord échappé à l’assonance ; on restitue Wisuasc /* WiseAesc « Frêne du sage » (le géant Maer) qui renvoie aux rois exécutés en 306, AscRic et MéroGaiso, Pan 7.10-11. En Gaule, w initial = g, cf. germain wise, coutume, devenu français guise. 2. ↑ Outre-Rhin signifie sur la rive gauche car la tradition franque pensait, comme on le voit par Grégoire de Tours et le Liber Historiae Francorum, en termes de passage de la rive droite à la rive gauche. 3. ↑ On parle de Hesbaye pour éviter le peu euphonique Hasbanbant. 4. ↑ La faide était une tradition de justice tribale qui consistait à se venger d’une offense entre parentèle. La famille de la victime se voyait dédommagée par le montant du prix du crime, « l’or du sang » (wergeld). Ce versement était une « amende de composition ». En cas de non-paiement, une guerre éclatait entre les membres des familles. 5. ↑ les premiers Capétiens prenant la précaution d'associer leur fils aîné au trône, ce qui amena progressivement la couronne, initialement élective, à devenir héréditaire 6. ↑ C'est sans doute que ce débat s'ouvre au moment même où les femmes ont un rôle des plus importants en politique ; ainsi Mahaut d'Artois, mère de Jeanne II de Bourgogne (l'épouse de Philippe V), est-elle nommée pair du royaume. En outre, Philippe V est dans une situation contradictoire : du vivant de Louis X, Philippe avait demandé à son frère la permission de transmettre son apanage du Poitou à sa fille… pourquoi la fille de Louis X n'aurait-elle pas pu dès lors hériter du royaume de France ? 7. ↑ En 1330, pourraient s'intercaler, en principe, dans l'ordre de succession Marguerite de France, duchesse de Bourgogne, sœur cadette de la précédente, au nom de son fils Louis II de Flandre, tandis que les dernières filles de Phillippe V le Long, Isabelle de France (†1348) et Blanche de France (†1358) n'auront pas de descendance comme celles de Charles IV, Marie de France (†1342) et Blanche de France (†1393). 8. ↑ Cette succession contestée par le roi d'Angleterre fut une des raisons principales de la guerre de Cent Ans, alors que même en mettant en doute la légitimité de Jeanne II de Navarre, dans le cas d'une transmission directe de la couronne d'une princesse de France à son fils, Philippe de Bourgogne le précédait dans la ligne de succession à la date de la mort de Charles IV. Une telle règle aurait également été une source de conflit, dans le cas où le fils d'une fille cadette ayant accèdé au trône, son ainée aurait ultérieurement donnée naissance à un fils, auquel le roi aurait dû de son vivant restituer la couronne, ce qui aurait justement pu se produire avec la naissance de Charles le Mauvais quatre ans plus tard en 1332. 9. ↑ Pour les Grandes Chroniques, par exemple, l’exemplaire de Saint-Denis était la norme officielle. 10. ↑ Selon Colette Beaune, Gérard Machet, confesseur de Charles VI, a vu et lu dans la bibliothèque de Saint-Remi de Reims dont il est originaire, un manuscrit de la loi salique avant 1418. Il existe bien à la bibliothèque de Saint-Remi de Reims au XV^e siècle un manuscrit tellement semblable au LAT. 4628 A qu'il en est probablement l'original : le LAT. l0758, actuellement à la BNF. Saint-Remi conservait la sainte ampoule et les manuscrits carolingiens y étaient nombreux. 11. ↑ On ajouta par la suite bien d'autres justifications diverses et historiquement peu vraisemblables. Ainsi, on a pu mettre en avant une expression tirée de l'Évangile selon Matthieu, où le Christ déclare que « les lis ne tissent ni ne filent ». La fleur de Lys (l'iris jaune) étant le symbole de la monarchie française, et le filage une activité typiquement féminine, on en a déduit, en jouant sur l'homonymie des deux fleurs, que Jésus Christ lui-même avait déclaré que les femmes ne pouvaient succéder au trône de France. 12. ↑ Henri IV était pourtant l'héritier de la fille de Louis X et de la branche d'Évreux. Que l'on fasse abstraction ou non de la loi salique, il était dans les deux cas par la suite des successions l'héritier du trône de France. Références[modifier | modifier le code] 1. ↑ Bruno Dumézil, Les Francs ont-ils existé ?, dans la revue L'Histoire, n° 339, février 2009, pp. 80-85. 2. ↑ Usages du mot compensation 3. ↑ ^a et b Pierre Riché, Patrick Périn, Dictionnaire des Francs. Les Mérovingiens et les Carolingiens, éd. Bartillat, 2013, p. 337. 4. ↑ Geneviève Bührer-Thierry, Charles Mériaux, La France avant la France (481-888), éd. Belin, 2010, p. 73. 5. ↑ Olivier Guillot, La justice dans le royaume franc à l'époque mérovingienne, Settimane del CISAM, Spolète, 1955, II,p. 677. 6. ↑ P. Geary, Le Monde mérovingien (1988), Paris 1989. 7. ↑ Elisabeth Magnou-Nortier, Remarques sur la genèse du Pactus Legis Salicae dans Clovis : histoire & mémoire / Sous la dir. de Michel Rouche, Paris : Presses de l'Univ. de Paris-Sorbonne, 1997, p. 495. 8. ↑ Jean-Pierre Poly, Le premier roi des Francs, dans Auctoritas. 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Geary, Le Monde mérovingien (1988), Paris 1989, p. 114 ; Jean-Pierre Poly, « La corde au cou. Les Francs, la France et la Loi salique », dans Genèse de l’État en Méditerranée, Rome, 1993, p. 287. 18. ↑ M. Heinzelmann, Gallische Prosopographie, dans Francia, 1983. 19. ↑ Salia, comes thebaeorum per Thracias, Amm. 29.1.26. 20. ↑ Jones et Martindale, Prosopography of the Late Roman Empire. 21. ↑ M. Waas, Prosopographie der Germanen im römischen Dienst des 4 Jahhrhunderts, Bonn, 1965. 22. ↑ Y. Le Bohec, L’Armée romaine, Paris, 1989, p. 66. 23. ↑ F. Tasseaux dans M. Reddé, L’Armée romaine en Gaule, Paris, 1996, p. 162. 24. ↑ Jean-Pierre Poly, Le premier roi des Francs, dans Auctoritas. Mélanges offerts à Olivier Guillot, éd. par Giles Constable et Michel Rouche, Paris (PUPS) 2006, p. 98. 25. ↑ Jean-Pierre Poly, Le premier roi des Francs, dans Auctoritas. Mélanges offerts à Olivier Guillot, éd. par Giles Constable et Michel Rouche, Paris (PUPS) 2006, p. 98-99. 26. ↑ Jean-Pierre Poly, Le premier roi des Francs, dans Auctoritas. Mélanges offerts à Olivier Guillot, éd. par Giles Constable et Michel Rouche, Paris (PUPS) 2006, p. 115. 27. ↑ Karl Ferdinand Werner, Les Origines, Histoire de France, 1984, p. 251 28. ↑ Godefroid Kurth, Clovis, éditions Tallandier, 2000, p. 467. 29. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 358. 30. ↑ ^a et b Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 359. 31. ↑ Sigebert de Gembloux, Chronique universelle, P.L., t. 160, c. 78. 32. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 360. 33. ↑ Laurent Theis, « Loi salique : il n'y aura pas de reine de France », Les collections de L'Histoire, n° 34, p. 47. 34. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 388. 35. ↑ François Olivier Martin, membre de l'Institut, professeur à la Faculté de droit de Paris, Précis d'histoire du droit français, 1938, p. 227. 36. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 388-389. 37. ↑ Claire Saguez-Lovisi, Les lois fondamentales au XVIII^e siècle : recherches sur la loi de dévolution de la couronne, 1983, p. 116. 38. ↑ Henri Boulainvilliers, Philippe Mercier, État de la France : dans lequel on voit tout ce qui regarde le gouvernement ecclésiastique, le militaire, la justice, les finances, le commerce…', 1752, p. 468. 39. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 362-363. 40. ↑ Chronique de Richard Lescot, religieux de Saint-Denis par Jean Lemoine (1896). 41. ↑ Page 197 dans Introduction à l'histoire du droit et des institutions (2004) de Guillaume Bernard, professeur d'histoire et de philosophie du droit dans l'enseignement supérieur. 42. ↑ B. Guénée, Histoire et culture historique dans l’Occident médiéval, Paris, Aubier, 1980, p. 137-138 43. ↑ Colette Beaune, Histoire et politique : la recherche du texte de la loi salique de 1350 à 1450, Actes du 104^e Congrès des Sociétés savantes, Paris, 1981, p. 25-35. 44. ↑ Page 137 dans Jean le Bel, maître de Froissart, grand imagier de la guerre de Cent Ans (1996) de Nicole Chareyron, agrégée de lettres modernes, maître de conférences en langue et littérature médiévales à l'Université Paul Valéry (Montpellier III). 45. ↑ Richard Lescot, Chronique (1328-1344) et continuation (1344-1364), éd. J. Lemoine, Paris, S.H.F., 1896, p. 173-176. 46. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 363. 47. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 369. 48. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 370. 49. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 371. 50. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 376. 51. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 377. 52. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 378. 53. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 364. 54. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 379. 55. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 389. 56. ↑ ^a et b Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 385. 57. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 386. 58. ↑ ^a et b Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 387. 59. ↑ Pierre d'Ailly, Proposition au concile de 1406 et autres discours au même concile, ffos 48 et 430. 60. ↑ ^a, b, c et d Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 391. 61. ↑ BNF 1192, Harangue de la France au roi Charles VIII f° 18. 62. ↑ Jean Ferrault, Tractatus jura seu privilegia regni Franciae continens, Paris, 1545, p. 349-351. 63. ↑ Jean Feu, Opera omnia, Orléans, 1541, f° 73. 64. ↑ Vincent Cygault, Allegationes supra bello gallico, Paris, 1512, ffos 29-30. 65. ↑ Jean Divry, Les Triomphes de la France et l'origine des Français, Paris, 1508, f° 1 v°. 66. ↑ Colette Beaune, Naissance de la Nation France, 1993, folio histoire, éd. Gallimard, p. 392. 67. ↑ Jean-Pyrrhus Angleberme, De rege salica, Paris, 1517, ffos M 4 v° 0 m 8 v°. 68. ↑ Guglielmus Benedicti, Opera omnia, Lyon, 1575, t. 1, p. 196 et t. 2, p. 115. 69. ↑ Laurent Bouchel, Bibliothèque de droit français, Paris, 1615, t. 3, p. 399. 70. ↑ G. Dupont-Ferrier, « Les institutions françaises du Moyen Âge vues à travers les institutions romaines », Revue historique, 1933. 71. ↑ Éliane Viennot, La France, les femmes et le pouvoir -L'invention de la loi salique (V^e-XVI^e siècle), Volume 1, Éditeur Perrin, 2006. Annexes[modifier | modifier le code] Bibliographie[modifier | modifier le code] * Colette Beaune, Naissance de la nation France, Folio Histoire, 1985, pp.357-392. * Bernard Barbiche, Les Institutions de la monarchie française à l'époque moderne, XVI^e-XVIII^e siècle, Paris : PUF, 1999, 2^e éd. 2001. * Jean Barbey, Frédéric Bluche et Stéphane Rials, Les lois fondamentales et succession de France, DUC, 1984 ; * Marc Ferro, Histoire de France, Poches Odile Jacob, 2001. * Éliane Viennot, La France, les femmes et le pouvoir, Volume 1, L'invention de la loi salique (V^e-XVI^e siècle), Perrin, 2006. * Sylvain Soleil, Introduction historique aux institutions - du IV^e au XVIII^e siècle, ChampsUniversité, Flammarion, 2002. * Craig Taylor, ed., Debating the Hundred Years War. “Pour ce que plusieurs” (La Loy Salique) and “A declaration of the trew and dewe title of Henrie VIII”, Royal Historical Society, Camden 5th series, Cambridge University Press, 2006, ISBN 0-521-87390-8. * Michel Rouche, Clovis, Paris, Éditions Fayard, 1996 (ISBN 2-2135-9632-8). * Ralph E. Giesey, Le Rôle méconnu de la loi Salique. La succession royale XIV^e-XVI^e siècles, Éditions Les Belles Lettres, Paris, 2006 (ISBN 978-2-251-38082-7) ; p. 391 Articles connexes[modifier | modifier le code] * Droit des royaumes barbares (Haut Moyen Âge) * Lois fondamentales du royaume de France * Jean Le Maistre Liens externes[modifier | modifier le code] * La France, les femmes et le pouvoir - La loi salique, quelques repères par Éliane Viennot * La France, les femmes et le pouvoir par Éliane Viennot. * La loi salique (Traduction et annotation de J. P. A. Peyré 1828) * Informations sur la loi salique sur le site de la Bibliotheca legum. A database on Carolingian secular law texts (allemand et anglais) v · d · m Francs Peuples francs Ampsivariens • Bructères • Chamaves • Chattuaires • Saliens • Sicambres • Tenctères • Tubantes • Usipètes Statuette d'un Franc Le mans.png Rois et chefs Gennobaud (288) • Ascaric et Mérogaise (307) • Charietto (358) • Nebigast (358) • Mallobaud (373-378) • Gennobaud, Marcomir et Sunnon (388) • Edobich (410) • Théodomir (420/428) • Clodion le Chevelu (v.430-v.450) Bon article • Mérovée (v.450-457) • Childéric I^er (457-486) Bon article • Ragnacaire (491/510) • Cararic (491/510) • Sigebert le Boiteux (496-508) • Clodéric (508) • Mérovingiens Généraux à Rome Bonitus (324) • Claudius Silvanus (355) • Flavius Merobaudes (363-383) • Flavius Richomeres (377-393) • Flavius Bauto (385) • Arbogast (385-394) Listes Liste des chefs francs • Liste des rois des Francs saliens • Liste des rois des Francs rhénans Institutions Francs saliens • Francs rhénans • Fédérés francs • Loi salique • Loi ripuaire • Royaumes francs • Austrasie • Neustrie Légendes Origine troyenne des Francs • Pharamond * Portail du droit Portail du droit * Portail de l’histoire Portail de l’histoire * Portail des femmes Portail des femmes Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Loi_salique&oldid=110715530 ». 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Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence. Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis. * Politique de confidentialité * À propos de Wikipédia * Avertissements * Développeurs * Version mobile * Wikimedia Foundation * Powered by MediaWiki 401. [INS: That’s an error. :INS] Your client does not have permission to the requested URL /books?id=elEOAAAAQAAJ&pg=PA5&lpg=PA5&dq=vengeance+comme+coutume&source =bl&ots=CiLp5RwP. 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La vengeance consiste à se dédommager d'un affront ou d'un préjudice subi. La justice est considérée comme le pouvoir defaire respecter le droit et l'exercice de ce pouvoir, ou alors peut être perçue comme vertu morale de celui qui reconnaît les mérites et respecte les droits de chacun. D'instinct, si on nous inflige unmal, on veut le rendre. Pour cela, on peut recourir à la vengeance, de façon personnelle, ou à la justice, c'est à dire au nom de toute la société. En quoi la justice est-elle une forme de vengeance? Enquoi diffère-t-elle totalement de cette dernière? Pourquoi l'intervention d'un libre arbitre est-elle nécessaire pour arrêter le cycle de la violence? Peut-on se venger contre la justice? " Leplus fort n'est jamais assez fort pour être le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir." Le droit est juste, il fait référence à la justice. Par opposition à la force,la vengeance. Pour Rousseau, la vrai force vient de ce qui est juste, ainsi la justice est une force indispensable pour assurer le bon fonctionnement et la sécurité de la société. La justice constituele pouvoir judiciaire de l'Etat, c'est à dire qu'elle consiste à contrôler l'application de la loi. Elle est donc supérieure hiérarchiquement par rapport à la vengeance qui est l'affaire d'un ou d'ungroupe d'hommes. La vengeance induit une logique infinie. Une violence enclenchée, quelle qu'elle soit, ne peut plus être arrêtée, chaque réaction de l'un envers l'autre accentue le besoin devengeance qui ne peut plus être assouvie. Chacun veut être le dernier à se venger. Par opposition, la justice aura toujours le dernier mot. Dans La violence et le sacré de René Girard, les Chouchki ontconscience de se cercle sans fin et craignent la vengeance et tout le mal qu'elle pourrait entraîner, c'est à dire la destruction de la société, voir même la guerre. Lors du cercle vicieux de la... [à continuer] Lire la dissertation complète Citer cette dissertation APA (2010, 06). La justice est-elle une forme de vengeance?. Etudier.com. Récupérée 06, 2010, à partir de http://www.etudier.com/dissertations/La-Justice-Est-Elle-Une-For me-De/61503.html MLA "La justice est-elle une forme de vengeance?" Etudier.com. 06 2010. 2010. 06 2010 . MLA 7 "La justice est-elle une forme de vengeance?." Etudier.com. Etudier.com, 06 2010. Web. 06 2010. . CHICAGO "La justice est-elle une forme de vengeance?." Etudier.com. 06, 2010. Accédée 06, 2010. http://www.etudier.com/dissertations/La-Justice-Est-Elle-Une-For me-De/61503.html. Bienvenue * Etudier.com fournit * des outils d'aide à l'apprentissage * de premier choix. * Nous inspirons chaque jour des * millions d'étudiants avec plus de * 610,000 essais d'exemples de * dissertations, de fiches de lectures, * de mémoires et autres documents. 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Cet article est une ébauche concernant la psychologie et la sociologie. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants. La Justice et la Vengeance Divine poursuivant le Crime, 1808 (musée du Louvre) de Pierre Paul Prud'hon. La vengeance est un acte d’attaque d'un individu contre un second, motivée par une action antérieure du second, perçue comme négative (concurrence ou préjudice) par le premier^[1]. Il peut s'agir de personnes, de personnes morales, de groupes familiaux ou ethniques, d'institutions, notamment pour le second individu^[2]. Ce comportement n'est pas exclusivement lié aux humains, bien que la vengeance soit la plus fréquente chez eux. Chez les animaux, notamment, des éléphants de cirque qui attaquent leur dresseur qui les maltraitent. En décembre 2000, le journal saoudien Al Riyadh a rapporté qu'un groupe de babouins hamadryas s'étaient embusqués sur le bord de la route pendant trois jours afin de lapider un automobiliste, qui avait précédemment écrasé un des membres du groupe de singes^[3]. Sommaire * 1 Origine et objectif * 2 Médias * 3 Notes et références * 4 Liens externes Origine et objectif[modifier | modifier le code] La vengeance peut provenir de la frustration (justifiée ou non) et est un acte d'origine émotionnelle (qui peut être ou non passionnel) auquel on ne peut se soustraire. La justice publique a très tôt servi à juguler la vengeance, ou « justice privée », souvent destructrice de société (mais qui peut aussi construire une communauté, unie par ce désir commun). De ce fait, les textes de lois les plus anciens, décrivent une forme de loi du Talion, dans le but de définir une réponse proportionnée au tort causé par l'agresseur. Des variantes de la vengeance existent : la vendetta, est la vengeance d'un meurtre ou d'une simple offense qui implique tous les parents et engendre l'affrontement de deux familles sur une longue période^[4] ; ce type de vengeance s'effectue dans certaines régions méditerranéennes comme la Corse, la Sardaigne, et la Sicile^[4]. Médias[modifier | modifier le code] La vengeance est citée et montrée dans une variante de médias à savoir les films^[5], séries télévisées, la musique et les jeux vidéo. Certains films ont, par ailleurs, comme thème unique la vengeance. Dans le film Kill Bill, et sa suite, Beatrix Kiddo (incarnée par Uma Thurman) tente de se venger de son ex-boss Bill en le tuant^[6]^,^[7]. D'autres titres sur ce thème unique incluent La Vengeance d'une femme et La Vengeance dans la peau. D'autres titres montrant la vengeance incluent Le Comte de Monte-Cristo, Colomba (nouvelle), Old Boy, Hamlet, et V pour Vendetta (film). Notes et références[modifier | modifier le code] 1. ↑ (fr) « Larousse - Vengeance », sur Larousse (consulté le 18 mai 2013) 2. ↑ (fr) « Définition de la vengeance », sur CNRTL (consulté le 18 mai 2013) 3. ↑ (fr) « Un babouin rancunier et tenace », sur Libération, 4 décembre 2000 (consulté le 18 mai 2013) 4. ↑ ^a et b (fr) « Définition - Vendetta », sur Larousse (consulté le 18 mai 2013) 5. ↑ (fr) « Clip de la Semaine - Black Keys, Howlin' For You », sur Brain-Magazine, 17 février 2011 (consulté le 18 mai 2013) 6. ↑ (fr) [http://www.imdb.com/title/tt026669 L'histoire trouve son inspiration dans le film de François Truffaut,La mariée était en noird'après le roman de William Irish. Il faut quand même préciser que l'œuvre originale au contraire de l'adaptation cinématographique montrait une vengeance fautive dans le droit que l'héroïne se reconnaissait à se faire justice elle-même : les gens qu'elle tuait, étaient innocents du meurtre de son mari. /plotsummary?ref_=tt_ql_6 « Kill Bill vol.1 »], sur IMDB (consulté le 18 mai 2013) 7. ↑ (fr) « Kill Bill vol.2 », sur IMDB (consulté le 18 mai 2013) Liens externes[modifier | modifier le code] Sur les autres projets Wikimedia : * Vengeance, sur Wikimedia Commons * vengeance, sur le Wiktionnaire * Vengeance, sur Wikisource * Vengeance, sur Wikiquote * Portail de la psychologie Portail de la psychologie * Portail de la sociologie Portail de la sociologie Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Vengeance&oldid=110586768 ». 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Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence. Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis. * Politique de confidentialité * À propos de Wikipédia * Avertissements * Développeurs * Version mobile * Wikimedia Foundation * Powered by MediaWiki Ob dience : NC Loge : NC Date : NC Justice ou vengeance Avant de commencer ma planche j ai d abord cherch la d finition de ces deux mots : JUSTICE est un principe moral qui fonde le droit de chacun. Il tire son origine du mot latin JUS qui veux dire DROIT. Il a plusieurs acceptions : dans le sens moral c est une vertu un id al. En droit on l utilise pour d signer un ensemble d institutions qui portent le nom de cours tribunaux ou conseils endroits o l o rend la justice. Historiquement PLATON soutient que le cosmos ou son harmonie parfaite repr sente pour la justice humaine un mod le. La justice consiste respecter l harmonie des tres que chaque individu occupe dans la cit la fonction pour laquelle il est fait. CICERON estime que la justice est quelque chose d ternel qui gouverne le monde entier montrant ce qu il est sage de prescrire ou d interdire C est par ce qu il est dou de raison que l tre humain peut discerner le juste de l injuste. Apr s que l on a pens que la justice relevait du divin au 18e si cle KANT pense que le juste est ce qui justifi devant le tribunal de la raison. J. J. ROUSSEAU d nonce le faux contrat social qui sous pr texte de prot ger les biens de chacun livre au bon vouloir des poss dants ceux qui n ont rien. Au 19e si cle MARX estime que la justice n est en fait que la manifestation du droit le plus fort. Pour lui la justice ne sera r alis e que dans une soci t sans classe. La vengeance est le d dommagement moral de l offens par la punition de l offenseur. La vengeance est douce tous les coeurs offens s a dit Marivaux. L enivrante jouissance de la vengeance satisfaite relate BALZAC Va cours vole et nous venge dit CORNEILLE. La vengeance est un acte d attaque d un premier acteur contre un second motiv e par une action ant rieure du second per ue comme n gative concurrence ou agression par le premier. Il peut s agir de personnes de personnes morales de groupes familiaux ou ethniques d institutions notamment pour le second acteur. Ce comportement n est pas exclusivement humain mais c est chez eux que la vengeance est la plus fr quente. On conna t notamment ces l phants de cirque qui attaquent leur dresseur qui les maltraite. En d cembre 2000 le journal saoudien Al Riyadh a rapport qu un groupe de babouins hamadryas s taient embusqu s sur le bord de la route pendant trois jours afin de lapider un automobiliste qui avait pr c demment cras un des membres du groupe de singes. ? La justice est-elle un acte de vengeance Pour viter qu on ne perde trop de temps je rappelle : 1 que la vengeance consiste se faire justice soi-m me c est- -dire se d dommager souvent avec violence en punissant une personne qui nous a fait offense. L id e est quand m me qu on ne passe pas lors d une vengeance par les voies l gales tribunaux etc. soit qu ils n existent pas soit qu on les juge incomp tents laxistes stupides...etc. 2 que la justice d signe d abord le minist re de la justice c est- -dire justement les tribunaux les juges les greffiers...et on voit tout de suite o a pose probl me. Qu elle d signe ensuite le droit positif en tant qu ensemble de r gles l gales applicables dans un pays donn un moment donn pas seulement le droit p nal mais aussi le code de la route le droit de la famille le droit des contrats le droit administratif le droit de la nationalit ... . Ces r gles d cident les droits et les obligations de chaque citoyen. Dans une troisi me acception la justice d signe le crit re par lequel muni des lois d un c t et des faits de l esp ce de l autre le juge rend sa d cision. Dans ce sens la justice d passe les seules questions juridiques et touche l ensemble des probl mes moraux voire esth tiques on peut juger la valeur d une oeuvre d art par rapport aux autres . Enfin la justice peut d signer cette vertu particuli re qui fait que quelqu un juge bien proche de l quit et de l impartialit . 3 que d ordinaire on distingue la justice commutative chacun la m me chose de la justice distributive chacun selon ses besoins . Quand il s agit de partager un g teau on peut couper en parts r guli re et en donner une chaque convive. On peut aussi d cider de d couper le g teau en fonction de l app tit des besoins nutritionnels et de la gourmandise de chaque personne autour de la table. On confond souvent justice et vengeance comme lorsqu on utilise l expression contradictoire : se faire justice soi-m me . Mais il est plus difficile d tre anim par l esprit de justice que par l esprit de vengeance. La vengeance r action spontan e une affaire personnelle. On dit parfois que la vengeance est un plat qui se mange froid parce qu on peut remettre plus tard son accomplissement dans un but d efficacit . Cependant le recours la vengeance est fondamentalement spontan : l individu qui se croit victime d un tort c de au d sir imm diat de faire en contrepartie du tort l individu jug responsable. Il s agit d une logique passionnelle pour une affaire principalement personnelle. Punir les malfaiteurs est g n ralement futile. La plupart des m cr ants ind pendamment de leur cruaut se voient comme des victimes et leur punition imm rit e. Et ceux qui acceptent comme m rit e n a pas besoin d tre punis. Pourquoi Salomon voulut que le secret du crime et de la punition rest t concentre parmi les ma ons... Pour r pondre ce questionnement j ai choisi volontairement la version racont par G rard de Nerval dans son ouvrage Voyage en Orient car c est celle qui me permet en premier lieux de valider cette notion de justice de classe. En effet quel int r t Salomon avait-il garder secret le crime et la ? punition dans le cercle des initi s Plantons les d cors : Salomon tait un joueur inv t r . Il dilapidait l argent du royaume en d pensant sans compter - celui qu il n avait pas. Il se trouvait donc la merci d Hiram de Tyr. Lorsque ce dernier lui demanda de commencer rembourser sa dette Salomon ne pouvant pas le faire. Il dut pour cela lui donner 20 villages d Isra l en paiement. Cet acte de haute trahison qui aurait d le faire mettre imm diatement mort fut touff avec la complicit des l vites qu il avait achet s contre des privil ges exceptionnels. Ils touchaient 10 sur tous les revenus des fid les sur les r coltes sur les levages de b tail etc. Pour avoir encore plus d argent ils cr rent m me une seconde d me qui taxait les p lerins sur les sommes qu ils d pensaient durant leur s jour J rusalem. Gr ce au salaire que leur versa Salomon les l vites furent les premiers fonctionnaires au monde Salomon devait donc une fortune au roi de Tyr qui lui avait avanc des sommes colossales pour b tir le temple de J rusalem. Temple qui servit Salomon pour s emparer du pouvoir politique et religieux d tenu jusqu alors par les chefs des douze tribus. Dans cette all gorie On peu se demander ce que faisait Hiram dans ce petit temple qui n tait qu une p le copie en plus pauvre d un modeste temple gyptien b ti par Rams s III. Une autre l gende Ma onnique fait intervenir la Reine de Saba qui porte sa pr f rence sur l architecte Hiram et rend fou de col re et de jalousie le roi Salomon. Dans ce contexte il para t vraisemblable que ce soit Salomon qui par jalousie et pour se d barrasser d un rival g nant aurait envoy les trois mauvais Compagnons pour tuer le Ma tre. On comprend mieux Le fait accompli pourquoi Salomon se serait trouv dans l obligation de faire chercher les meurtriers d Hiram. Tout simplement parce que Hiram l architecte n tait pas juif et qu il tait l envoy sp cial du roi Hiram de Tyr. En effet ayant des comptes rendre au roi Hiram de Tyr Salomon devait prot ger la vie de tous les Tyriens qui valaient infiniment plus aux yeux du roi Hiram que les nomades mis reux des tribus d Isra l. En vertu de cette responsabilit morale et politique Salomon ne pouvait pas faire autrement que de faire rechercher les meurtriers d Hiram. Comme il semblerait fort vraisemblable qu il fut le commanditaire de ce crime il ne fallait surtout pas que les criminels fussent retrouv s ou captur s vivants. Salomon choisit lui-m me les membres du commando les 9 lus secrets pour qu ils liminent ces trois hommes de main et ne les ram nent en aucun cas vivants. Les invraisemblances des l gendes ma onniques tonnent par leurs r cits et en voici deux exemples anachroniques qui valident cette notion de justice de classe. Mais ce qui est en fait le plus anachronique ce sont les interrogations que soul vent ce r cit dans la recherche de la v rit . Car l important ce n est pas l Histoire. Mais pourquoi l histoire est construite ainsi et surtout comment traverser cette histoire pour en sortir plus volu . La libert initiatique ne peut se concevoir que dans la justice. Il convient cependant pour le comprendre de d velopper ce concept si difficile appr hender. Dans la tradition classique occidentale la justice appara t comme une disposition int rieure une vertu morale qui tend rendre l homme parfait. Elle est sup rieure toutes les autres vertus et Platon la consid re plus lev e que la sagesse le courage et la temp rance. Cette justice l pousse l individu r aliser autour de lui un ordre juste : Le Rituel initiatique fait sienne cette conception et le Ma tre Elu y adh re. Si la justice revient au contraire au seul fait de juger le Ma tre Elu fait en effet partie des juges autoproclam s et exp ditifs. A partir de quel fondement s arroge-t-il le droit de juger le mauvais ? compagnon Comment peut-il punir sans m me entendre l accus en sa ? d fense Comment se permet-il de juger seul en se pr tendant ? infaillible La th se du rituel consistant vouloir venger la mort de ma tre Hiram peut appara tre ici comme antima onnique. Elle est l oppos de toutes les vertus. Elle viole la Loi mosa que laquelle devait imp rativement ob ir Salomon. La vengeance est bestiale d moniaque indigne. Comment un ma on qui s est engag lever des temples la vertu et creuser des tombeaux pour les vices pourrait-il se ? comporter ainsi Comment un aspirant l initiation qui doit d couvrir ce que sont la Beaut la Force et la Sagesse pourrait-il se comporter ? en champion de la violence en b te fauve Si le Ma tre Elu r pond ces questions il est perdu car il s loigne de son v ritable travail. Il faut comprendre que l all gorie n existe que pour notre justice int rieure. C est seulement dans cet espace que nous pouvons dire qu il s agit d une justice de classe de notre propre justice. Car au plus profond de nous m me le secret du crime et la punition reste une affaire personnelle une instruction que notre libert de conscience donne l intellect pour tuer ego. Ainsi l Elu des neuf remonte effectivement la source de son fonctionnement. Il se d fie de ses d sirs d id ologie qui le conduisent s vader d un monde auquel il appartient et avec lequel il va apprendre vivre tout en acc dant au monde imm diatement sup rieur. Sur le trajet qui va d une facette ext rieure comme lui sugg re le Rituel il se mobilise sous la houlette d un tranger et s oriente d lib r ment vers le centre vers sa caverne l ou est le secret de son existence. Le d sir de se lib rer de l emprise de l ego l espoir qu il est possible d une certaine mani re de se retourner contre les puissances du corps t n breux pour veiller un corps de lumi re font que neuf ma tres en nous neuf personnages d sesp r s pr ts s vader se divisent se s parent de notre conscience pour atteindre apr s un prouvant parcours le lieu secret le centre de fonctionnement o se noue myst rieusement notre esclavage mental. Le chemin maintenant est aussi difficile comprendre qu d crire. Le mental est devenu esprit esprit du coeur parce qu il comprend par effusion par treinte par amour. Alors que l ego lui n coute pas la raison du mental il agit suivant ses pulsions et ses habitudes et refuse toute transformation. Il va falloir la fougue l impatience l exigence d mesur e d une partie de nous-m mes pour triompher dans l absolue. En p n trant dans notre caverne la lumi re vacillante de notre faible conscience qui br le comme la m che d une fragile lampe huile se l ve le bras arm pour commettre l acte meurtrier. Par ce coup de poignard port l agitation du mental nous nous trouvons cet instant au seuil d une nouvelle tape de fonctionnement de notre centre intellectuel. Pass e la crainte de l acte de justice nous devons constater que notre mental jusque l enfoui sous les d combres du savoir accumul s au cours de notre vie doit s veiller lentement une conscience spirituelle qui doit nous permettre de mieux comprendre le sens de notre recherche et de la vie quotidienne. Je ne peux pas m emp cher ce propos de vous citer l exp rience de Notre Fr re Alain Pozarnik relat e dans La vo te Sacr e tant elle est riche en enseignements : Chacun d entre nous doit devenir neuf pour d capiter la moindre vell it de nos motions de nos certitudes de nos amours ou de nos respects. Ce qui nous semble ordinaire ou extraordinaire doit tre d capit ce qui nous semble gentil ou m chant doit tre d capit ce qui nous semble idiot ou intelligent doit tre d capit ce qui est r ussite ou chec doit tre d capit tout absolument tout doit tre d capit . Nous devons arr ter de croire quoi que ce soit... Nos questions sur le chemin de la sagesse notre interrogation sur notre conduite nos sentiments nos passions nos arbitrages m me notre fraternit et notre recherche tout ce qui est tout ce qui fait partie de nous aujourd hui doit tre d capit . Pour devenir radicalement nouveau nous devons radicalement d capiter tout l ancien il n y a rien trier sauvegarder ou pr server. C est dur entendre c est encore plus dur r aliser et pourtant pas une id e pas un personnage pas une habitude ne doit survivre dans l immense action d une vengeance cr ative. Car l homme ordinaire l assassin de l Etre doit tre d capit ... Voil pourquoi Mes FF E le secret du crime et la punition doit rester concentrer parmi les Initi s car chacun d entre nous accompli sa propre justice pour se transformer r ellement et pour pouvoir affronter sereinement la justice des Hommes et parfois celle des Francs-Ma ons. M C A091-8 L EDIFICE - contact ledifice.net #Yahoo Questions/Réponses : réponses et commentaires pour La vengeance est-elle une forme de justice ? alternate alternate * ⌂Accueil * Mail * Actualités * Sport * Finance * Météo * Jeux * Groupes * Questions/Réponses * Screen * Flickr * Mobile * Plus⋁ IFRAME: https://s.yimg.com/os/mit/media/m/base/images/transparent-95031.png + Pour Elles + Cinéma + Musique + TV + Shopping + Voyage + Auto Yahoo France Questions Réponses ____________________ Rechercher dans Q/R Recherche Web * 👤 Connexion * ✉ Mail * ⚙ Aide + Paramètres du compte + Aide + Donnez votre avis * Page d’accueil * Mes activités * Toutes les catégories * * Actualités et événements * Amour et relations * Animaux * Arts et sciences humaines * Automobile et transport * Beauté et mode * Entreprises et finance * Environnement * Gastronomie et boisson * Grossesse et enfants * Image et son * Informatique et internet * Jeux et hobbies * Maison et jardin * Musique, ciné, tv, loisirs * Politique et gouvernement * Restaurants * Santé * Sciences et mathématiques * Sciences sociales * Services Yahoo * Societé et culture * Sports * Voyage * Économie locale * Éducation International * Argentine * Australie * Brésil * Canada * Allemagne * Inde * Indonésie * Italie * Malaisie * Mexique * Nouvelle-Zélande * Philippines * Québec * Singapour * Espagne * Thaïlande * Royaume-Uni et Irlande * États-Unis * Vietnam * Espagnol À propos * À propos de Yahoo Questions/Réponses * Charte d’utilisation * Classement * Partenaires experts * Points et niveaux * Blog * Conseils de sécurité * Arts et sciences humaines > * Philosophie * Arts et sciences humaines > * Philosophie * Arts et sciences humaines > * Philosophie * Arts et sciences humaines > * Philosophie Suivant [430e011aa6f04f4b02698b999de1cfbf_96.png] La vengeance est-elle une forme de justice ? * ✓ Suivre en mode public * ✓ Suivre en mode privé * Ne plus suivre IFRAME: http://dmros.ysm.yahoo.com/ros/?c=8126ffa7&w=678&h=315&ty=noscript&tt=L a+vengeance+est-elle+une+forme+de+justice+%3F&r= Meilleure réponseChoix du demandeur [profile_b96.png] * toulek a répondu à la question : il y a 5 ans * NutsOphelie...La vengeance est incompatible avec la liberté. Une vengeance trop prompte n'est plus une vengeance ; c'est une riposte La vengeance est donc l'acte de se «faire justice soi-même» comme le traduit le lieu commun. Ceci consiste à punir personnellement quelqu'un d'une offense qu'il nous a fait subir. La loi du Talion, qui était en vigueur en Grèce antique justifiait cette pratique. En effet elle instituait un code qui exigeait que le coupable subisse une punition du même ordre que le tort qu'il avait commis. Ceci donc rendait la vengeance personnelle légale puisqu'elle apparaissait déjà comme légitime. En effet la vengeance repose avant tout sur un principe d'honneur. On ne peut laisser une action impunie si elle salit l'honneur d'une famille. Celui-ci étant le garant du rang d'un homme dans la société. Pour bien faire la distinction entre justice et vengeance, il nous faut nous pencher sur certains aspects de la nature humaine qui en sont les prémisses. Pour Spinoza « ...nulle société ne peut subsister sans des lois qui modèrent et contraignent l'appétit du plaisir et les passions sans frein » car ce sont ces « passions sans frein » qui sont, entre autres choses, à l'origine de la vengeance. Spinoza considère que la faiblesse humaine vient de la recherche de richesse, de plaisirs sensuels et de gloire : des biens périssables. Les hommes observent leur intérêt suivant leur seul instinct et sans jamais se soucier d'autrui ou de l'avenir. C'est une vision presque « animale » de l'homme, présenté comme un être déraisonnable gouverné par ses seuls désir et instinct. Et bien qu'elle puisse sembler exagérée, elle nous éclaire sur la nécessité des lois pour éviter que le monde ne soit constamment le théâtre de conflits d'intérêts personnels. Dans "La République" de Platon, la question de la justice est posée, dans le face à face de Socrate avec Céphale, puis Polémarque et enfin Thrasymmaque. La vengeance ne peut être considérée comme justice d'un point de vue strictement juridique et qu'il convient de lui substituer une autre forme de «réparation» Évaluation du demandeur et commentaire 5 sur 5 . * 5 0 * * Commentaire Autres réponses (19) Réponse la mieux notée * Réponse la mieux notée * Le plus ancien * Le plus récent * [c067f1e8d3bed95e8fdaa80ea6f3e34f_96.jpg] Odette a répondu à la question : il y a 5 ans Allez savoir? Mais comme disait si bien mon ami Nietzsche,,,,,< Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme.> Source(s) : Extrait de Par-delà le bien et le mal + 4 2 + + Commentaire * [profile_b96.png] GPL a répondu à la question : il y a 5 ans la vengeance est un plat qui se mange froid... à savourer sans modération : c'est mon point de vue + 2 0 + + Commentaire * [profile_b48.png] AngE TeRResTRe a répondu à la question : il y a 5 ans C'est une forme de justice mais pour soi-même... + 2 0 + + Commentaire * [6781c1d9e9567e748991088d84c4e70a_96.jpg] Captain Nemo a répondu à la question : il y a 5 ans C'est la loi du Tallion. + 2 0 + + Commentaire * [560fede8299aea3ab72ad320a3944e75_96.jpeg] >>!<< a répondu à la question : il y a 5 ans Un gosse qui bave à ses parents que son frère ou sa soeur lui a pris son jouet, c'est dans quelle intention? -pour informer, tout simplement, sans rien attendre, une simple remarque ; sinon c'est pour récupérer son jouet, via une intervention extérieur - une extension (l'autre) ; soit encore il accuse et plaide non-coupable pour que l'autre s'en prenne plein la tête (baffe, pensum, coup de pied, privations multiples et sévisses punitifs en tout genre!). Dans le dernier cas cela relève bien de la vengeance. Déjà, le coeur battant la justice à plein nez! / ce miracle de l'homme / le bambin en soi-même se dit : il m'a pris mon jouet! -vengeance! qu'il se prenne une bonne et juste branlée en retour! >>> + 1 0 + + Commentaire * [9aa40129f564245a5c3011c885bca50e_96.jpeg] Babylon Sancta a répondu à la question : il y a 5 ans la vengeance est une justice personnelle ! mais la veritable Justice est celle qui est reconnue par la societe des hommes et pas seulement la victime ! la vengeance est la justice des betes sauvages, pas cele des hommes ! la veritable justice est la reparation des fautes et la correction du fauteur ! la vengeance peut seulement detruire celui qui vous a detruit ! la justice vraie, permet à chacun de regler ses comptes en continuant de vivre ! la vengeance est la justice de la Nature ! la Justice de l'Homme est d'abord une correction et n'est une punition que lorsque la correction et la redemption ne sont plus possible ! + 1 0 + + Commentaire * [profile_b48.png] Chiasmos petit Papa des Peuples a répondu à la question : il y a 5 ans la loi du Tallion est une des plus vielles lois de l'humanité. c'est archaïque. + 1 0 + + Commentaire * [9db28dedea8446d2a7112e9d71696c68_96.jpg] Coril..... a répondu à la question : il y a 5 ans non....... mais parfois dans certaines circonstances ........ la vengeance est tout ce qui reste...... je parle bien sûr des cas les plus graves ....... comme par exemple...... si on touchait à mes enfants je n'aurait de cesse que de me venger....... sinon pour le reste bof...... la vengeance ne sert pas à grand chose....... bisous + 0 0 + + Commentaire * [7d65e0855586e9fe376dac51131cfc4c_96.jpg] Obelix a répondu à la question : il y a 5 ans Bonsoir, Si oui, c'est la plus lamentable... et bien malheureusement assez fréquente. + 0 0 + + Commentaire La vengeance est-elle une forme de justice ? [7d65e0855586e9fe376dac51131cfc4c_96.jpg] Connexion pour ajouter votre réponse * [profile_b48.png] Dane a répondu à la question : il y a 5 ans non. elle est une aliénation mentale. la justice fait son cours et l'effet du boomerang se manifeste à un moment précis indépendamment des lois de l'homme. + 1 1 + + Commentaire * [profile_b96.png] paulmaurice59 a répondu à la question : il y a 5 ans Je ne conçois pas la Justice sans la Clémence. Jusqu'à preuve du contraire la vengeance exclus la clémence. + 0 0 + + Commentaire * [profile_b48.png] Vincent L a répondu à la question : il y a 5 ans La vengeance n'est qu'un moyen pour essayer de se soulager dans un premier temps. Une forme de justice? Non, je ne crois pas. La justice est le jugement d'une personne de manière tout à fait neutre et donc cela n'implique pas la vengeance, qui a un parti pris. + 0 0 + + Commentaire * [95ba21b7a202b3b54380adca0f954df6_96.png] Claudia a répondu à la question : il y a 5 ans je fait comme Israel, oeil pour oeil, dent pour dent, faut bien se défendre non !! + 1 1 + + Commentaire * [profile_b96.png] Soleil brillant a répondu à la question : il y a 5 ans C'est une méchanceté mais je ne sais pas si la méchanceté est une forme de justice? + 1 1 + + Commentaire * [profile_b48.png] zeupa a répondu à la question : il y a 5 ans justice définit quelque chose de juste ,la vengeance est l'expression d'un sentiment d'injustice basée uniquement sur un attachement, une saisie du moi,ce qui peut à l'extrême nous amener à nous venger de qqchose dont nous sommes réellement responsable,parce que nous rejetons la "faute" sur un bouc-émissaire.Jésus conseillait de tendre l'autre joue,les trente sept pratiques des bodhisattvas(êtres qui marchent vers l'éveil) de Gyelsé Thogmé énonce dans la stance n°13: par le pouvoir de la compassion,prendre sur nous tous les actes nuisibles même de celui, qui, en dépit de notre innocence, nous tranche la tête, c'est agir en bodhisattva! En quelque mots:se venger demande du courage,mais pardonner en demande d'avantage! Source(s) : les trente sept pratiques des bodhisattvas la bible + 0 1 + + Commentaire * [1LZ1KXCL0AAEBrIJVkAtyITiqbJUF.medium.jpg] jeanclaude a répondu à la question : il y a 5 ans Nul ne peut se faire justice soi-meme. + 0 2 + + Commentaire * [3573444903fdfebe7bfdbebe55906e7b_96.jpeg] FRANY...☺ a répondu à la question : il y a 5 ans la vengeance est un plat qui se mange froid bizzzzzzz + 0 2 + + Commentaire * [c0ac7e365429600164e97ce64636c782_96.png] Lure a répondu à la question : il y a 5 ans Oui l'épée de Damoclès + 0 2 + + Commentaire * [profile_b48.png] . a répondu à la question : il y a 5 ans Oui chacun fait ce qu il peut .. doux bisous + 0 2 + + Commentaire 19 Posez une question Réponse en quelques minutes ! ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ Agrandir » Détails Détails Soumettre Questions existantes Plus Questions similaires * La vengeance est-elle une forme de justice? * Vengeance ou justice ... Votre avis? * Pourquoi la vengeance est la forme la plus sure de la justice? * La vengeance est-elle la forme la plus sûre de la justice? * Faut-il sauver l'Homme de son ressentiment, de sa Justice, de sa pulsion de vengeance? 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Rowling + L'éditeur Egmont cesse ses activités aux États-Unis + Libr'à nous : les libraires réunis sur Facebook pour un prix littéraire * Catégories + Actualité + Critique littéraire + Ecrivains + Evénements/Publication + Non classé + Romantisme janvier 20th, 2013 IFRAME: http://www.facebook.com/plugins/like.php?href=http%3A%2F%2Factualitte.c om%2Fblog%2Farianecharton%2F2013%2F01%2Fquest-ce-que-la-vengeance%2F&la yout=button_count&show_faces=false&width=85&action=like&font=verdana&co lorscheme=light&height=21 La vengeance est un sentiment, un désir d’agir puis parfois un acte dont nous sommes tous capables, dès le plus jeune âge. Qui, dans une cour de récréation, une salle de classe, par exemple, n’a pas ressenti si cruellement une offense qu’il a voulu reconquérir sa dignité ? Il y a certes des caractères vindicatifs, mais même les êtres les plus pacifiques, les plus indulgents sont cependant capables sinon de se venger, du moins d’être habités par une envie de vengeance. Il s’agit certainement de la passion la plus tenace tant qu’elle n’est pas assouvie et paraît toujours laisser son empreinte dans notre âme. Les plus grandes histoires de vengeance se déroulent sur des années, parfois au point d’envahir une vie entière. « La vengeance est un plat qui se mange froid » dit avec justesse le proverbe. Après avoir consacré un essai à la cruauté, Michel Erman se penche sur la vengeance. Le mot d’éloge dans le titre de son ouvrage ne signifie pas que l’auteur fait son apologie. Il ne la condamne pas non plus systématiquement et se livre plutôt à une analyse essentiellement philosophique de cet acte en nourrissant sa démonstration d’exemples littéraires et de faits divers ou historiques. La souffrance, l’humiliation sont toujours à l’origine de la vengeance. A la différence d’autres passions dont on est parfois en partie l’acteur dès la naissance, le désir de nous venger vient d’une agression d’autrui. Comme l’explique bien Michel Erman tout le long de son essai, la vengeance est un rapport à l’autre, qu’il s’agisse d’ailleurs d’une vengeance collective ou privée. La justice, les sociétés démocratiques contemporaines condamnent la vengeance que chacun pourrait exercer sur un agresseur. Mais la justice est une entité indifférente, certes, elle peut reconnaître la souffrance de l’offensé en punissant l’offenseur, mais elle agit d’abord pour elle, c’est-à-dire pour garantir un équilibre et la paix sociale et ne parvient pas à réparer le préjudice. Bien souvent laisser la justice décider ce n’est pas se faire justice et la victime reste sur sa faim. Elle ne se sent pas reconnue pleinement. Si tout le monde se faisait justice, ce serait le chaos, cependant le désir de vengeance est juste : il est une façon d’imposer notre être humilié, mais aussi notre liberté, notre puissance de révolte et d’action. Dès lors, même les vengeurs qui s’exécutent dans la violence extrême ne sont pas des salauds, ils sont égarés, ils souffrent, ils ne sont pas touchés peut-être par cette grâce qui leur permettrait de pardonner ou celle qui leur permettrait de rendre leur combat vindicatif non comme une destruction de l’autre, mais une construction plus grande de soi. Jeanne Moreau dans La Mariée était en noir de Truffaut La vengeance est une passion et par là même, elle prend des formes variées et s’appuie sur des réactions, des sentiments et des pensées irrationnels. La vengeance apparaît comme un acte sinon beau, du moins non condamnable, justifiable quand elle semble remplacer la justice qui ne peut agir ou refuse de le faire. Ainsi cet épisode dans le Comte de Monte-Cristo qui se déroule en 1815 : Bertuccio, qui deviendra le majordome de Dantès, vient voir le procureur du Roi pour réclamer justice car son frère a été assassiné lâchement alors qu’il demandait l’hospitalité. Villefort, le procureur, refuse de chercher le criminel, arguant que la victime était un bonapartiste, donc faisait partie des usurpateurs et qu’il n’a été tué que par de (justes) représailles de la part des royalistes. Bertuccio, en Corse qui se respecte, jure de se venger lui-même, non pas des assassins de son frère, mais du procureur. Il blessera gravement Villefort qui est également l’un des acteurs du malheur de Dantès. Dans cet épisode, Bertuccio apparaît comme le personnage positif et digne de compassion malgré son dessein criminel. Michel Erman revient plusieurs fois sur le cas de Julie Kohler, l’héroïne de La Mariée était en noir, film de Truffaut inspiré du roman de William Irish. Le jour de son mariage, des hommes en essayant un fusil de chasse tuent son mari sur le parvis de l’église. Julie va assassiner ces hommes les uns après les autres en recourant à différents stratagèmes. C’est un personnage purement tragique : sa vengeance ne lui rendra pas son mari, ne lui rendra pas le bonheur, tout juste ces meurtres les uns après les autres participent-ils à son travail de deuil. Michel Erman rapproche Julie de Médée, l’un des personnages les plus emblématiques de cette passion. Médée et Jason de Charles van Loo La vengeance s’oppose à la morale, à la raison. S’il arrive que la vengeance aveugle, il n’est pas rare que des vengeurs aient conscience que leur acte vindicatif ne réparera rien, ou si peu. Il ne comble pas la perte qui est au cœur de tout acte de vengeance, acte qui est d’abord un projet avant d’être exécuté. C’est une passion douloureuse, qui obsède, qui, rappelle Michel Erman, nous renvoie au passé : « La durée va de pair avec le refus d’oublier l’offense. En rendant le mal pour le mal, la vengeance signe un contrat de fidélité avec un passé qui ne passe pas. » (p. 42). Julie Kohler et Edmond Dantès vivent ainsi dans un temps parallèle. Qu’importe les années passées, la passion vindicative se nourrit d’un futur qui permettra l’assouvissement. Se venger, c’est aussi s’imposer, se réimposer comme un être à la fois libre et digne de respect. C’est exister, faire exister sa colère, son chagrin, son ressentiment, son honneur, tous ces éléments dont ceux qui veulent raisonner le vengeur vont tenter d’atténuer l’importance. Se venger, c’est défendre son moi intime, c’est se relever d’un tort, d’une humiliation. Il me semble que c’est bien cet aspect qui nous fait accepter la vengeance, la tenir sinon pour juste, du moins admissible car humaine. En outre, celui qui se venge a d’abord été un offensé, il n’a pas dégainé en premier. A l’absence de scrupule de l’un répond l’absence de scrupule de l’autre. La loi du talion. Si donc le principe peut être compréhensible, ce sont généralement les actes, l’assouvissement qui peuvent être critiqués, voire condamnés, d’autant plus condamnés que, comme on l’a vu, l’acte ne répare pas forcément le préjudice. Médée et Julie Kohler vont rester seules et malheureuses et Edmond Dantès cherche finalement à se racheter, conscient qu’il aurait dû laisser à Dieu le soin de lui faire justice. La vengeance est parfois un impossible dialogue, soit que l’offensé reste sur sa position, ne laisse pas à l’autre la possibilité de s’expliquer, de s’excuser. Soit que l’offenseur refuse de reconnaître ses torts : dès lors il est impossible à l’offensé de pardonner puisque son offense est niée, dès lors il ne lui reste que la vengeance pour reconquérir son honneur, son être. Le terme d’éloge dans le titre de l’ouvrage de Michel Erman trouve sa justification à la fin. En effet, l’auteur explique qu’un certain type de vengeance réalisée, « vengeance de fidélité à soi » ou bien le pardon permettent de rester dans un rapport humain. L’offenseur, même si on prend le pas sur lui, reste l’autre. « L’offenseur qui demande pardon risque une parole de compassion et de confiance, tandis que l’offensé qui se venge commet un acte d’agression et de défiance. Cependant, dans les deux cas, il y a un geste de reconnaissance grâce à l’établissement d’une relation à autrui équivalent à une recherche de proximité à travers un lien social retrouvé. » (p. 118). Ainsi, la vengeance en gardant une fidélité à soi peut-elle être violente, mais elle n’est pas négation de l’autre, elle n’est pas destruction de cette altérité, destruction qui dans le cas de Médée ou de Julie Kohler aboutit au désespoir et à la solitude des offensées. Pour rester dans un rapport humain avec l’offenseur et faire de la vengeance un acte seulement symbolique, il faudrait suivre la sagesse de Montesquieu : « Nous sommes assez vengés quand celui qui nous a offensés est persuadé du pouvoir que nous avons de la vengeance ; le refus que nous faisons de nous en servir, fait voir autant de grandeur d’âme que de mépris pour notre ennemi. » La vengeance est souvent une affaire privée qui implique des émotions intimes, irrationnelles. « La vengeance est inséparable de ces affects qui, par leur puissance, modifient le rapport que la conscience entretient avec le monde », note Michel Erman (p.81) Dans ces cas, elle me semble alors être pleinement passion (subie et fatale). Michel Erman donne comme exemples deux femmes blessées dans leur cœur. D’abord Hélène, jouée admirablement par Maria Casarès dans Les Dames du Bois de Boulogne de Bresson, librement inspiré d’un extrait de Jacques le fataliste. Hélène, rejetée par Jean, son amant, va essayer de se venger de lui. L’humiliation née de son amour blessé est le sentiment qui la gouverne. Le second personnage féminin analysé par l’auteur est la fameuse cousine Bette de Balzac qui, jalouse de sa jolie cousine qui a fait un beau mariage, cherche à nuire à cette dernière. Lorsque j’ai lu ce roman de Balzac, je me souviens avoir tout de même été prise de pitié pour Lisbeth. Certes, elle trahit la confiance de sa famille, elle souhaite le malheur de ceux qui sont bons pour elle, mais Balzac sait nous rendre ce personnage humain, malgré tout. Elle est égarée, elle est cruelle d’abord parce qu’elle ne s’aime pas. De fait, tous ses rapports avec les autres deviennent humiliation. On est aussi pris de pitié face à Hélène, dans le film de Bresson. Ici, le jeu bouleversant de Casarès, qui déjà dans Les Enfants du paradis jouait le rôle d’une femme jalouse et délaissée, tient sans doute pour beaucoup à la sympathie qu’on éprouve tout de même pour elle. Cette pitié est certainement possible aussi parce que les projets vindicatifs n’aboutissent pas. Senso de Visconti Je pense aussi au film de Visconti, Senso. Dans ce film, Livia va se venger de son amant, le lieutenant Mahler, pour lequel elle a quitté son mari. Elle part le rejoindre et le trouve avec une prostituée. Elle comprend qu’il a aussi utilisé l’argent destiné aux patriotes italiens et qu’elle lui avait confié. Le lieutenant ne nie pas sa responsabilité, mais montre aussi à Livia qu’elle s’est aveuglée sur les sentiments qu’il éprouvait pour elle. Livia part dénoncer le lieutenant comme déserteur. Il est vite arrêté et exécuté. Ici, la vengeance s’exerce rapidement, dans un moment d’égarement et Livia à la fin est, je crois, aussi désespérée d’avoir été ainsi trahie que d’avoir causé la mort de son amant. Livia, par ailleurs ardente patriote italienne, est avant tout une victime de sa passion amoureuse qui la pousse à cet acte vindicatif tragique. Comment ne pas la trouver bouleversante et finalement sympathique, même s’il y a mort d’homme ? Je me demande si la vengeance liée à l’amour ou au rejet n’est pas plus une attitude féminine. Un homme peut se venger d’une femme qui l’a trahie si elle s’avère moralement indigne, une coquette. Une femme se venge plus facilement d’un homme qui l’abandonne, lors même que cet homme agit sans rien avoir à se reprocher moralement (il est simplement lassé et n’aime plus). L’orgueil d’une femme amoureuse conduit plus facilement à la vengeance alors qu’un homme soit cherchera à reconquérir la femme aimée qui lui échappe, soit en prendra acte et passera à autre chose. C’est le cas de Swann par exemple, d’abord, très amoureux, il s’accroche à Odette au prix de bon nombre d’humiliations puis renonce à se venger d’Odette qui l’a tant trompé, alors qu’il en aurait la possibilité. « Mais alors qu’autrefois, il avait fait le serment, si jamais il cessait d’aimer celle qu’il ne devinait pas devoir être un jour sa femme, de lui manifester implacablement son indifférence, enfin sincère, pour venger son orgueil longtemps humilié, ces représailles qu’il pouvait exercer maintenant sans risques (car que pouvait lui faire d’être pris au mot et privé de ces tête-à-tête avec Odette qui lui étaient jadis si nécessaires), ces représailles il n’y tenait plus; avec l’amour avait disparu le désir de montrer qu’il n’avait plus d’amour. Et lui qui, quand il souffrait par Odette eût tant désiré de lui laisser voir un jour qu’il était épris d’une autre, maintenant qu’il l’aurait pu, il prenait mille précautions pour que sa femme ne soupçonnât pas ce nouvel amour. » (A l’ombre des jeunes filles en fleur) La vengeance même assouvie donne naissance à un vide car comme toute passion, elle se nourrit de son objet et l’assouvissement fait disparaître ce dernier. Le pardon est peut-être la meilleure délivrance. Michel Erman explique ainsi que l’on peut aussi imposer sa puissance dans le pardon comme dans le désir de la vengeance. Le désir et non l’acte. Le désir n’est pas assouvissement et pardonner après avoir désiré se venger, c’est une façon d’être reconnu comme offensé, une façon d’être et de dépasser l’offenseur non en lui rendant la monnaie de sa pièce, ce qui est se rabaisser à son niveau, mais le dépasser par un sens de l’honneur plus grand. C’est le sens des propos de Montesquieu cités plus haut. L’expression positive de la vengeance me semble être la revanche, telle qu’on l’emploie couramment. C’est reprendre l’avantage sur un autre, mais sans lui nuire et sans se nuire par des sentiments douloureux que font naître toute vindicte. La revanche, c’est dépasser son émotion destructrice et, sans oublier le mépris, agir de façon plus constructive. Rappeler à celui qui nous a offensé, qui nous a méprisé non seulement notre existence, mais s’imposer, démontrer que nous ne méritions pas le mépris qu’il nous affligé. Se battre non contre l’offenseur, mais pour soi, s’élever au niveau de l’autre et lui montrer même qu’on peut le dépasser. La revanche me parait plus douce, plus noble, elle naît des mêmes émotions que la vengeance, étant désignée comme un synonyme mais choisit un autre chemin. C’est la voie qu’aurait pu choisir Hélène des Dames du Bois de Boulogne ou la cousine Bette : parvenir à être plus heureuses que l’homme qui la dédaigne ou la cousine à qui tout sourit. Défi plus grand peut-être que la vengeance, mais qui mobilise une part de notre être, de notre cœur, de notre intelligence plus positive. Eloge de la vengeance de Michel Erman, Puf Michel Erman sera l’invité des Rendez-vous littéraires le 29 janvier à 19h15 à l’Entrepôt (14^e) http://www.lentrepot.fr/-Litteratu re-.html Le prochain Ciné Philo de l’Entrepôt, animé par Daniel Ramirez sera aussi consacré à la vengeance avec la diffusion de Lady Vengeance de Park Chan-Wook, suivie d’une discussion, le dimanche 27 janvier à 14h15 http://www.lentrepot.fr/Lady-Vengeance.html Tweet Tags: Balzac, Dames du bois de boulogne, Daniel Ramirez, Edmond Dantès, Jeanne Moreau, Julie Kohler, la Cousine Bette, La mariée était en noir, Le Conte de Monte Cristo, Maria Casarès, Médée, Michel Erman, Montesquieu, Park Chan-Wook, Robert Bresson, Senso, Visconti, William Irish Posted in Actualité, Critique littéraire | Commentaires fermés This entry was posted on Dimanche, janvier 20th, 2013 at 17 h 14 min and is filed under Actualité, Critique littéraire. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. Both comments and pings are currently closed. Comments are closed. Powered by Wordpress. Design by Nathan Sams Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par WebAnalytics #modifier Wiktionnaire (fr) alternate copyright Flux Atom de Wiktionnaire vengeance Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire. Aller à : navigation, rechercher Sommaire * 1 Français + 1.1 Étymologie + 1.2 Nom commun o 1.2.1 Vocabulaire apparenté par le sens o 1.2.2 Expressions o 1.2.3 Traductions + 1.3 Voir aussi + 1.4 Références * 2 Anglais + 2.1 Étymologie + 2.2 Nom commun o 2.2.1 Synonymes o 2.2.2 Antonymes + 2.3 Prononciation + 2.4 Références Français[modifier | modifier le wikitexte] Étymologie[modifier | modifier le wikitexte] De l’ancien français venjance. Analysé rétrospectivement comme composé de venger avec le suffixe -ance. Nom commun[modifier | modifier le wikitexte] Singulier Pluriel vengeance vengeances /vɑ̃.ʒɑ̃s/ vengeance /vɑ̃.ʒɑ̃s/ féminin 1. Peine causée à l’offenseur pour la satisfaction personnelle de l’offensé. + La vengeance est le plaisir des dieux ; et, s’ils se la sont réservée, comme nous le disent les prêtres, c’est parce qu’ils la regardent comme une jouissance trop précieuse pour de simples mortels. — (Walter Scott, Ivanhoé, Traduction de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820) + La vengeance est permise, […], c’est le droit imprescriptible du faible et de l’opprimé ; cependant, elle doit être proportionnée à l’injure reçue. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858) + La vengeance est un plat qui se déguste glacé, mais se délivre brûlant. — (Maurice G. Dantec, Laboratoire de catastrophe générale : Journal métaphysique et polémique 2000-2001, Paris, Éditions Gallimard, 2001) 2. (Par extension) Le désir de se venger. + On passe ainsi de la jalousie à la vengeance, et on sait que la vengeance est un sentiment d'une puissance extraordinaire, surtout chez les êtres faibles. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, p.229) Vocabulaire apparenté par le sens[modifier | modifier le wikitexte] * représaille * vendetta Expressions[modifier | modifier le wikitexte] * la vengeance est un plat qui se mange froid : il ne faut accomplir sa vengeance sans l’avoir bien préparée * la vengeance est douce au cœur de l’Indien * tirer vengeance : se venger. Traductions[modifier | modifier le wikitexte] Peine causée à l’offenseur pour la satisfaction personnelle de l’offensé * Ancien français : venjance (*) * Anglais : revanche (en) ; revenge (en) ; vengeance (en) * Chinois : 复仇 (zh) (復仇) (fùchóu) * Espéranto : venĝo (eo) * Finnois : kosto (fi) * Grec : εκδίκηση (el) (ekdhíkisi) féminin * Ido : venjo (io) * Italien : vendetta (it) * Kazakh : кек (kk) (kek), өш (kk) (öş) * Latin : ultio (la) * Occitan : venjança (oc) * Portugais : vingança (pt) * Roumain : razbunare (ro) * Tchèque : pomsta (cs) * Sicilien : vinnitta (scn) Désir de se venger * Indonésien : dendam (id) Voir aussi[modifier | modifier le wikitexte] * vengeance sur Wikipédia Article sur Wikipédia Références[modifier | modifier le wikitexte] * Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (vengeance), mais l’article a pu être modifié depuis. Anglais[modifier | modifier le wikitexte] Étymologie[modifier | modifier le wikitexte] Du français vengeance. Nom commun[modifier | modifier le wikitexte] Singulier Pluriel vengeance /ˈvɛnˌdʒəns/ vengeances /ˈvɛnˌdʒənsɪz/ vengeance 1. Vengeance. 2. Revanche. Synonymes[modifier | modifier le wikitexte] * reprisal * retaliation * retribution * revenge Antonymes[modifier | modifier le wikitexte] * reconciliation Prononciation[modifier | modifier le wikitexte] * États-Unis : écouter « vengeance [ˈvɛnˌdʒəns] » Désolé, soit votre navigateur a JavaScript désactivé, soit il ne dispose d’aucun lecteur pris en charge. Vous pouvez télécharger le clip ou télécharger un lecteur pour lire le clip dans votre navigateur. Références[modifier | modifier le wikitexte] * Cet article est adapté ou copié (en partie ou en totalité) de l’article du Wiktionnaire en anglais, sous licence CC-BY-SA-3.0 : vengeance, mais a pu être modifié depuis. Récupérée de « http://fr.wiktionary.org/w/index.php?title=vengeance&oldid=18895213 » Catégories : * français * Noms communs en français * anglais * Mots en anglais issus d’un mot en français * Noms communs en anglais Catégories cachées : * Traductions en ancien français * Traductions en anglais * Traductions en chinois * Traductions en espéranto * Traductions en finnois * Traductions en grec * Traductions en ido * Traductions en italien * Traductions en kazakh * Traductions en latin * Traductions en occitan * Traductions en portugais * Traductions en roumain * Traductions en tchèque * Traductions en sicilien * Traductions en indonésien Menu de navigation Outils personnels * Créer un compte * Se connecter Espaces de noms * Article * Discussion Variantes Affichages * Lire * Modifier * Modifier le wikitexte * Historique Plus Rechercher ____________________ Rechercher Lire Navigation * Page d’accueil * Index alphabétique * Portails thématiques * Page au hasard * Page au hasard par langue * Poser une question Contribuer * Journal des contributeurs * La Wikidémie * Communauté * Discuter sur IRC * Modifications récentes * Faire un don Aide * Aide * Modèles * Conventions * Créer un article Outils * Pages liées * Suivi des pages liées * Importer un fichier * Pages spéciales * Version imprimable * Adresse de cette version * Information sur la page * Citer cette page Autres langues * Ænglisc * Български * ᏣᎳᎩ * Čeština * Deutsch * Ελληνικά * English * Esperanto * Español * Eesti * Suomi * Magyar * Bahasa Indonesia * Ido * Italiano * ქართული * ಕನ್ನಡ * 한국어 * Kurdî * Limburgs * Malagasy * മലയാളം * မြန်မာဘာသာ * Nederlands * Polski * Română * Русский * Svenska * தமிழ் * తెలుగు * Türkçe * Tiếng Việt * 中文 * * Dernière modification de cette page le 19 janvier 2015 à 14:47.
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Pour les illustrations, cliquez sur chaque image ou consultez les crédits graphiques. * Politique de confidentialité * À propos du Wiktionnaire * Licence * Développeurs * Affichage mobile * Wikimedia Foundation * Powered by MediaWiki #RSS 2.0 RSS .92 Atom 0.3 Famille sens dessus dessous » Flux Famille sens dessus dessous » Flux des commentaires Famille sens dessus dessous » Jalousie : de la possession à la vengeance Flux des commentaires L’hyperactivité en question A propos de la souffrance psychologique des adolescents ← L’hyperactivité en question A propos de la souffrance psychologique des adolescents → 17 septembre 2014 Jalousie : de la possession à la vengeance Un « règlement de compte » entre deux personnalités importantes sur la scène médiatique nous en a fait les témoins récemment : l’affect d’envie, le sentiment de trahison et le désir de vengeance sont de puissants moteurs pulsionnels qui peuvent engendrer des catastrophes, tant sur le plan individuel que social. En disant cela, nous pensons aussi bien à des vécus d’enfance ou d’adolescence que d’existences d’adultes. Chez l’enfant, dès son plus jeune âge, dans la relation à la mère notamment, mais pas seulement, le lien affectif d’attachement exclusif, premier modèle d’une passion fusionnelle, peut être l’objet, à la faveur d’un événement de vie familiale – naissance d’un autre enfant, séparation des parents, nouvelles relations amoureuses de ceux-ci, etc. – d’une profonde déception, d’émotions violentes difficiles à contrôler, et d’attaques affectives vis-à-vis de celui ou celle supposé(e) être la cause de cet « effondrement ». Pensons à cet enfant de 5-6 ans disant à sa mère, à l’arrivée d’un petit frère : « ton bébé, je le mettrai dans les cabinets et je tirerai la chasse ». Heureusement, c’était l’époque où il commençait à avoir de « vrais amis », à l’école, qui le faisaient sortir du cocon familial et donc « grandir », au point de pouvoir dire à ses parents, un peu plus tard, « c’est pas mal, finalement, d’avoir un petit frère parce que comme ça je sais que je serai plus jamais tout seul à la maison ». Beaucoup d’enfants, quelles que soient les circonstances, sont amenés à faire l’expérience de mise à distance, quelquefois d’ « arrachement », de liens affectifs profonds, uniques, les amenant à éprouver des affects d’abandon, de jalousie, de déception intense. Mais, généralement, une fois exprimée et surmontée la tristesse ou (et) la colère, ils y gagnent une position d’indépendance et de responsabilité. Les adolescents ont eux aussi de multiples occasions, dans leur évolution par nature conflictuelle, de faire l’expérience de la dépendance affective, puis de la trahison, pour finalement être tentés par la projection sur l’autre d’une violence intérieure difficile à contenir émotionnellement. Ces relations amicales et amoureuses foisonnantes mais incertaines, caractéristiques de cet âge de la vie, peuvent constituer le terrain propice à beaucoup d’illusions, puis de désillusions, d’excitations jouissives mais aussi de souffrances cachées. On le sait, chez les jeunes, la tentation du passage à l’acte est fréquente pour conjurer des sentiments d’échec, de honte, quelquefois même d’humiliation. Dans la relation aux adultes également, parents ou professeurs, des adolescents peuvent éprouver des vécus d’injustice, de déception, de non-reconnaissance, mettant à mal leur image d’eux-mêmes au point de provoquer des pensées et des désirs destructeurs. Je pense à ce garçon qui disait avoir envisagé, un temps, de crever les pneus de la voiture de son professeur de Français qu’il admirait beaucoup, du reste, mais avec qui il n’arrivait pas à communiquer, à qui il n’osait pas exprimer les difficultés qu’il rencontrait, depuis toujours, dans cette matière. Ce professeur, très aimé par tous les élèves bien que très « sérieux », était plutôt amical avec la plupart d’entre eux, et surtout avec les meilleurs. Mais lui, plutôt timide avec les adultes, passait comme inaperçu dans la classe, jusqu’au jour où le professeur en question l’avait interpellé, devant tous ses camarades, d’une façon qu’il avait jugée humiliante, au rendu d’une dissertation qu’il savait, honteusement, avoir ratée. Ce jour-là, pour lui, le monde s’était effondré et il n’avait eu qu’une envie : se venger et quitter l’école à tout jamais. Chez les adultes, le terrain privilégié du sentiment de jalousie et de la pulsion de vengeance est bien sûr celui de la relation amoureuse, notamment conjugale. C’est là que se déploient les affects de « possession », d’emprise, de fidélité et de sécurité affective. Lorsque surviennent le mensonge et la trahison, la rupture s’annonce violente, inéluctable. A l’humiliation, vécue comme l’expression de la négation du sentiment d’existence, peut succéder la pulsion de destruction, de soi – sacrificielle – ou (et) de l’Autre – meurtrière. Le sujet est alors totalement aliéné à son désir d’anéantissement. Comme si ce désir était sa dernière expression de vie. Il n’est pas rare que des personnes ayant eu à traverser un tel enfer passionnel les ayant amenées à effectuer un travail psychologique pour s’en dégager, retrouvent dans leur histoire – infantile notamment – le souvenir d’affects déjà vécus sur ce mode-là, dans des circonstances de séparation, modification de relation, deuil, etc. Ainsi, quelque chose d’une douleur insurmontable serait resté enfoui dans la mémoire affective profonde, mais n’attendrait que l’occasion d’une nouvelle épreuve majeure de rupture d’un lien affectif vital – à l’adolescence ou plus tard encore à la « maturité » – pour envahir la psyché et l’être au monde. Comme ces volcans, bouillonnant de lave incandescente très en profondeur, « réveillés », et dévastateurs, à la suite d’une imprévisible secousse sismique, très longtemps après leur dernière éruption. Francis Moreau Signaler ce contenu comme inapproprié Cette entrée a été publiée dans Adolescents, Adultes, Couple, Ecole, Enfants, Famille, Mère, puberté, séparation, avec comme mot(s)-clef(s) abandon, anéantissement, arrachement, cocon familial, colère, communication, conflit, déception, désillusion, désirs destructeurs, destruction, effondrement, émotion, envie, épreuve, excitation jouissive, humiliation, illusion, indépendance, injustice, jalousie, lien affectif, mise à distance, passion fusionnelle, possession, pulsion, relation amoureuse, responsabilité, séparation, souffrance, trahison, tristesse, vengeance. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien. | ← L’hyperactivité en question A propos de la souffrance psychologique des adolescents → IFRAME: ligatus_28493 7 commentaires à Jalousie : de la possession à la vengeance 1. Mais alors, que faire? Rédigé par : Boulet Rouge | le 18 septembre 2014 à 21:41 | RépondreSignaler un abus | + Prozac ™. Et ça repart. Rédigé par : mt14 | le 19 septembre 2014 à 09:24 | RépondreSignaler un abus | o Ça fera 60 euros. Merci. Rédigé par : blabla | le 19 septembre 2014 à 10:40 | RépondreSignaler un abus | 2. Merci monsieur Moreau, c’est un résumé très bien fait d’une situation (vecue) qui demande des mois voire des années à mettre en évidence (quand on y arrive). Rédigé par : Marchanddesable | le 19 septembre 2014 à 13:48 | RépondreSignaler un abus | 3. Sigmund, Oh qu’as-tu fait, mais qu’as-tu fait, Ô toi que voilà, de ma jeunesse ? Le coup du « ça » bouillonnant et occulte, et du « sur-moi » transcendant, dont nous serions sans aucun doute les tributaires inconscients, on a déjà donné. Freud est loin de n’avoir actuellement que des inconditionnels. On en est revenu dare-dare. Jusqu’à, à l’époque, pour certains pro Américains, d’expliquer qu’une telle était tombé sur son bras droit, fracturé, plutôt que sur le gauche, avec la volonté « enfouie » d’un arrêt de travail ponctuel. Affligeante « science » de l’âme. Rédigé par : Verco | le 19 septembre 2014 à 16:02 | RépondreSignaler un abus | 4. Belle Dissertation,bravo 20/20 pardon je voulais dire A+. C’etait quoi le sujet,déjà?Madame Trierweiler? Rédigé par : rabainp | le 19 septembre 2014 à 16:09 | RépondreSignaler un abus | 5. Une fois ça m’était arrivé une fille avec laquelle j’étais sorti, 2-3 semaines après elle rompt pour un motif bidon (c’est pas le moment pour moi blablabla), peu de temps après je suis avec une autre fille, la première l’apprend et plus tard j’apprends qu’elle a sérieusement songé à se venger de moi !!! J’ai toujours pas compris pourquoi, c’est elle qui casse et elle m’en veut ensuite d’être avec une autre. Rédigé par : Irgendeinbis | le 21 septembre 2014 à 20:07 | RépondreSignaler un abus | Laisser un commentaire Annuler la réponse. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. 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Laissez la vôtre en premier ! (BUTTON) Accédez à ce doc ! Informations sur l'auteur Marine C. CFPB en 2010 Niveau Grand public Etude suivie droit pénal Ecole, université Faculté... Informations sur le doc Date de publication 09/12/2009 Langue français Format Word Type dissertation Nombre de pages 5 pages Niveau grand public Téléchargé 11 fois Validé par le comité Oboulo.com 0 réaction 0 réagissez ! Partager (BUTTON) Accédez à ce doc ! La vengeance peut-elle être un droit ? 1. La vengeance, un sentiment légitime et humain 1. La vengeance, une punition arbitraire et subjective 2. La nécessité d'un équilibre de la vengeance et de la justice 2. La vengeance, un sentiment dangereux ne pouvant être reconnu comme un droit 1. Les dérives de la vengeance face à la légalité des délits et des peines 2. La répression de la vengeance personnelle Du latin « vindicare », aller en justice, la vengeance est la peine causée à un offenseur pour la satisfaction personnelle de l’offensé. La vengeance provient généralement d’une peine causée, d’une frustration, d’une attaque. C’est ainsi un acte personnel d’origine émotionnelle auquel il est difficile de se soustraire. C’est un sentiment humain et compréhensible jusqu’à un certain point. La vengeance est aujourd’hui limitée par la justice dans les sociétés démocratiques. Le juge fait ainsi office d’arbitre entre les deux parties et sanctionne les mauvais agissements de façon objective et non pas subjective et arbitraire comme le serait la vengeance personnelle. En effet, la vengeance est une peine causée à l’offenseur pour la satisfaction personnelle de l’offensé. Or, comme le disait François de Laroche Foucault « la vengeance procède toujours de la faiblesse de l’âme, qui n’est pas capable de supporter les injures ». La vengeance est la manifestation de la colère intérieure et de la peine ressentie par une personne, elle peut donc être destructrice et porter atteinte aux droits d’une personne. La vengeance peut ainsi constituer une nouvelle violation de droits par la seule volonté d’une personne et aboutirait à une société anarchique. Il est donc question de la conciliation entre l’acte de se venger et le respect des droits et libertés. Peut-on considérer qu’il existe un droit à la vengeance ? Quelle est la conciliation possible entre la volonté de vengeance et la justice ? [...] Ainsi, d’abord manifestée en tant que vengeance privée afin de se venger personnellement ou sa famille, la punition étatique a rapidement servi à juguler la vengeance, passant ainsi à la vengeance organisée puis à la répression de l’Etat. La vengeance privée s’exerçait à l’intérieur de la famille ou clan contre une autre famille ou clan. Le chef du clan était investi des pouvoirs les plus absolus pour faire régner l’ordre. Ce type de vengeance persiste encore aujourd’hui dans certains secteurs, tel qu’en Corse avec la Vendetta malgré ses aspects négatifs de vengeance personnelle potentiellement illimitée et dangereuse. La vengeance est aujourd’hui limitée par la justice dans les sociétés démocratiques. [...] [...] Selon lui, La loi ne peut établir que des peines strictement et évidemment nécessaires et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit La loi prend la place de la religion car c’est le législateur qui détermine la ligne de conduite. Selon Rousseau il s’agit d’une religion civile Néanmoins, il faut veiller à ce que le législateur n’abuse pas de son pouvoir répressif, la punition ne peut intervenir que dans la proportion où elle est utile à la défense de la société. Beccaria invite les législateurs futurs à supprimer la peine de mort, les supplices et les spectacles de cruauté. [...] [...] La vengeance peut-elle être un droit ? Le sang se lave par les larmes et non par le sang Cette citation de Victor Hugo concerne en premier lieu son combat pour l’abolition de la peine de mort mais également en filigrane le refus d’une vengeance suprême. La vengeance constitue un thème phare de la culture et des arts, on la retrouve ainsi dans Othello et Hamlet de Shakespeare, ou dans des films tels que la vengeance dans la peau (2007) de Paul Greegrass. [...] [...] La mise en place d’un juge délégué aux victimes par le décret du 13 novembre 2007, ainsi que d’un bureau d’aide aux victimes suite à la loi du 1er juillet 2008 sur l’indemnisation des victimes d’infractions en est une illustration. Ainsi, la vengeance est certes en filigrane de la justice mais en saurait constituer un droit en tant que tel. La vengeance doit rester modérée et proportionnée à l’atteinte de la personne victime trop impliquée pour être objective sur la meilleure sanction à prononcer, d’où la nécessaire intervention de l’Etat pour pacifier et limiter la vengeance. [...] [...] La répression doit être expiatoire et exemplaire. Expier c’est réparer un crime par une peine fixée par le juge. Le crime apparaît comme un phénomène social qui impose de venger la victime et prévenir les crimes futurs avec force. La justice de l’ancien régime avait davantage les traits de la vengeance qu’aujourd’hui. Les peines étaient alors extrêmement sévères et humiliantes, infligeant une souffrance au délinquant afin de le mettre hors d’état de nuire. Toutes les peines étaient arbitraires et dépendaient du juge. [...] ... Ces documents peuvent vous intéresser ''Le Prince'' de Machiavel : en quoi cet ouvrage peut-il être utile pour un manager ? Entreprises & gestion | Management & organisation | Fiche de lecture | 26/12/2009 | fr | .pdf | 14 pages * + sur ''Le Prince'' de Machiavel : en quoi cet... * Télécharger Une société préjuridique élémentaire de droit primaire peut-elle être une société juridique ? Droit public & international | Histoire & philosophie du droit | Dissertation | 10/02/2010 | fr | .doc | 7 pages * + sur Une société préjuridique élémentaire de droit... * Télécharger Plus vendu(s) en histoire du droit La jurisprudence est-elle une source du droit ? 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Or se venger n’est pas un acte de violence gratuit : il s’agit d’une réplique, qui a priori ne s’étaye ni sur la haine ni sur l’intérêt, à un affront ou à un tort auquel on ne reconnaît pas de raison suffisante afin d’obtenir réparation du préjudice subi, et, partant, de trouver l’apaisement. Les Grecs nommaient Némésis la déesse qui distribue à chacun son dû comme un juste retour des choses ; c’est cette attention à l’équilibre des échanges dans la cité qui faisait dire à Aristote que si la colère à l’origine de la vengeance était mesurée, elle était bien préférable à l’indifférence. Sénèque et, plus tard, Montaigne reprocheront durement au Stagirite son attitude considérant la colère comme une impulsion n’ayant rien de noble. Cette passion qu’est la vengeance a fasciné romanciers, dramaturges et cinéastes mais elle a moins inspiré les philosophes qui l’ont en général condamnée comme irrationnelle. Dans notre tradition marquée par le platonisme, selon lequel le mal est le produit d’une âme qui ne sait pas ce qu’elle fait, ainsi que par le christianisme et son renversement de la loi du talion en éthique du pardon, la vengeance n’est pas un objet de pensée. De plus, sa pratique renvoie au temps des sociétés holistes quand la violence primait le droit, situation que les normes de la justice auraient invalidée au long du processus de civilisation. Mais n’est-ce pas précisément sur la loi du talion que les philosophes des Lumières ont construit leurs principes de droit pénal en tenant que seul le mal rétributif était garant du rétablissement de l’ordre social ? Sans le vouloir, ils dévoilaient la continuité existant entre la vindicte et l’établissement de la loi tout en signifiant (peut-être sans le vouloir) que la substitution n’excluait pas la rémanence. Montesquieu prônait la peine capitale en cas de vol ou de meurtre afin de maintenir la sûreté publique et Kant voyait le crime comme une négation volontaire de la loi morale ne pouvant qu’entraîner une peine rétributive. Autrement dit, la punition judiciaire n’est pas exempte de volonté vindicative même si, en considérant que l’affront a été fait à la loi et non pas à la victime, elle prétend punir et prévenir la récidive plutôt que compenser un mal. Autrement dit, la justice sanctionnerait un coupable au nom de la sauvegarde de la société tandis que la vengeance répare et cherche à restaurer l’intégrité de la victime. Mais les choses ne sont pas aussi tranchées : selon Paul Ricoeur, la justice demeure « une forme atténuée, filtrée, civilisée de la vengeance (« L’acte de juger » in Le Juste). Si l’on revient au point de vue de l’individu, on dira que se venger est avant tout un désir qui se prévaut de la réciprocité et de l’échange équilibré comme lien entre les hommes. Mais lorsque le désir se fait appétit de vengeance, on voit surgir le droit archaïque du sang. Pensons à un fait divers comme celui où un homme décide de monter une expédition punitive après que l’un des siens a été victime d’une mauvaise querelle : deux jeunes qui n’y sont pour rien meurent poignardés. On songe au loup de la fable : « Si ce n’est toi, c’est donc ton frère (…) il faut que je me venge ». Pensons aussi aux règlements de comptes entre voyous qui font souvent la une de l’actualité ; l’escalade de la brutalité y ramène l’homme à être « un loup pour l’homme ». Ces actes, qui relèvent d’une violence compensatoire pratiquée depuis la nuit des temps dans les sociétés claniques au nom de l’honneur, ressurgissent aujourd’hui dans les sociétés politiques au nom de l’orgueil (cette forme dégradée de l’honneur) quand l’état de droit ne peut, ou ne veut, s’imposer dans certains territoires. Ils s’étayent sur un sentiment de défiance envers les institutions, lequel libère les pulsions agressives, et s’incarnent dans l’esprit de représailles. Le règlement de compte, qui se prévaut des passions tristes que sont la haine et l’intérêt, est donc une forme exacerbée et furieuse de la vengeance. Tout le contraire de la position d’Aristote sur la question ! Mais quand elle n’est pas fureur, la colère n’est-elle pas une réaction saine, signe de liberté pour qui veut que sa dignité et son intégrité soient rétablies ? Le désir de vengeance s’étaye sur une durée et prend la forme d’un projet – les grands récits de vengeance comme Le Comte de Monte-Christo montrent à l’envi que c’est un plat qui se mange froid... Y céder serait sans doute risquer de répondre à un dommage ou à un crime par un autre dommage ou un autre crime. Mais y renoncer serait se condamner à la passivité, au repli sur soi, voire au ressentiment. Comment alors réparer un préjudice sans passer du côté de l’hubris ? La justice pénale, quand elle concède à la victime le statut de « partie civile » et reconnait publiquement à celle-ci une existence tente d’apporter une réponse en prenant en compte symboliquement le désir vindicatif. De plus, certaines procédures destinées à apaiser les conflits ont été introduites en droit français depuis quelques années. Ainsi le Parquet peut engager des missions de médiation entre un délinquant et sa victime ou demander au premier de dédommager la seconde. L’ultime apaisement passe bien sûr par le pardon. Notre société judéo-chrétienne met en avant le pardon oblatif qui repose sur le commandement d’aimer ses ennemis mais tout le monde sait qu’il s’agit là d’une chose impossible, destinée, en réalité, à faire comme si l’offense n’avait jamais existé. Pour pardonner vraiment, ne convient-il pas de regarder le mal en face et de ne pas refouler le désir de vengeance par l’effacement du vécu ? Ce qui n’implique pas nécessairement de passer à l’acte mais de mettre l’offenseur en face de ses responsabilités : c’est le cas avec les procédures de la justice dite transitionnelle qui substitue à la responsabilité juridique la responsabilité morale. L’exemple de la commission « Vérité et réconciliation » dans l’Afrique du Sud post-apartheid est éloquent : la confession des crimes commis valait amnistie et promesse de réconciliation. Ainsi, grâce à l’aveu des bourreaux qui se retrouvaient non pas face à des juges mais face à leur conscience, grâce également à la reconnaissance accordée aux victimes, la réparation propre à la vengeance a peut-être pu se transformer en vertu de pardon. Comme le disait le philosophe Max Scheler, pour pouvoir pardonner, il faut avoir le désir de se venger. La Némésis moderne commande sans doute de conjuguer la vengeance en puissance et le pardon en actes. Michel Erman, Université de Bourgogne, auteur de Eloge de le vengeance (PUF 2012) Posté par pierregautier75 à 09:07 - Commentaires [21] - Permalien [#] * [58723078.jpg] Article précédent (20/10/2010) P COMME PÉDOLOGIE (POUR ABCDAIRE DES SOCIÉTÉS... La pédologie, ce n'est ni la podologie, ni la pédicurie, qui ont trait à l'étude et aux soins portés aux... » Lire la suite Commentaires sur V comme Vengeance [default_pp.png] La vengeance s'appuie sur de la haine, éventuellement "forcée", pour l'offenseur. Il faut choisir entre la haine pour soi, disposé à la lâcheté, et celle pour l'offenseur, dont il faut se venger. C'est le principe de la vendetta, où c'est l'honneur de la famille qui est en jeu, et qui interdit tout pardon. Mais de vengeance en vengeance les meurtres s'accumulent sans annuler la dette. Il y a toujours un dernier qui doit être vengé. Le tabou du meurtre a été la première défense contre ce risque d'enchainement, et a été l'ébauche d'une justice se substituant à la victime ou à ses proches. À l'honneur de la vengeance s'est substitué le principe:"nul ne peut se faire justice." Posté par Y.L., 17 mai 2014 à 09:54 | | Répondre * [default_pp.png] Nul ne peut se faire justice... Maintenons nettement la nécessité de ce principe (des sociétés modernes) et que soient sanctionnés ceux qui y portent atteinte en agissant comme s'ils ignoraient ou refusaient cette délégation du droit de juger, condamner, réparer... à la seule autorité du seul Etat. Mais à peine ai-je écrit que j'adhère pleinement à la nécessité de cette délégation et ma détestation des familles, bandes, mafias et autres qui prétendent se faire justice elles-mêmes... que je me sens un peu mal à l'aise car rien ne me semble plus naturel que la tentation de la vengeance! Et je sais gré à l'auteur du texte d'avoir apporté quelques éclairages sur ce qu'on peut quand même penser de la vengeance même si l'usage philosophique est de la tenir pour condamnable, inacceptable, impensable et au bout du compte condamnée sans autre forme de procès. Pas facile, quand même, de se débarrasser d'une inclination si partagée: oui, elle est irrationnelle (le désir et la foi aussi...), oui elle est inconciliable avec l'amour des lois (la révolution l'est-elle mieux?), oui elle renvoie à une conception antique et terrible dont la tragédie grecque nous a montré l'horreur et la nécessité de sortir. Mais faudrait-il qu'au nom de la répression de la tentation de la vengeance on cultive un entraînement à faire comme si l'on n'est pas offensé quand on l'est et que les agresseurs n'aient pas aussi à considérer qu'un des risques auxquels ils s'exposent est que l'agressé se rebiffe et se rebelle? Il faut sans aucun doute pour l'honnête homme prendre avec méfiance et prudence la tentation ou même l'idée de la vengeance qu'il pourrait sentir monter en lui. Mais l'entraînement à la passivité et au repli sur soi peut non seulement mener au ressentiment (pour reprendre les termes de Michel Erman) mais aussi développer un esprit d'indifférence dont notre société pourrait également pâtir. Posté par JCH, 19 mai 2014 à 17:08 | | Répondre * [default_pp.png] Le désir de vengeance est naturel et, sûrement pas, "impensable". Mais sa prise en charge générale par la loi et ses représentants est un fait de culture, laquelle est une spécificité de l'homme. Le désir de vengeance(sauf délire de persécution) est plus rationnel que le désir ou l'état amoureux. Quant à la foi, elle est la condition, vécue comme rationnelle, de la logique propre d'une religion. Un problème d'actualité "judiciaire" est la définition de la limite entre "légitime défense" et "vengeance". Des juges ont tendance à contester la légitime défense quand elle aboutit à la mort de l'agresseur. Posté par Y.L., 20 mai 2014 à 07:39 | | Répondre * [default_pp.png] ....ou à des blessures sérieuses (souvenir de quelques affaires). Parfois, si le motif de l'agression est le vol, l'usage d'une arme, même autorisée, peut être contesté. Posté par Y.L., 20 mai 2014 à 08:43 | | Répondre * [170885.jpg] Comme les commentateurs précédents je suis sensible à l'idée développée par Michel Erman de façon très convaincante et selon laquelle il n'est ni possible ni souhaitable de se débarrasser comme ça de la vengeance. Rousseau dans une note de l’Emile (livre IV), consacrée à la question du duel, me semble aller dans le même sens : en matière d’honneur (de fierté, dirait peut-être Michel Erman), dit-il en substance, nul tribunal ne peut se substituer à moi : « Un soufflet et un démenti (insulte) reçus et endurés ont des effets civils que nulle sagesse ne peut prévenir, et dont aucun tribunal ne peut venger l’offensé ». Un tribunal peut sanctionner celui qui m’a déshonoré : il n’y a que moi qui puisse récupérer mon honneur. « Il ne dépend pas de l’homme le plus ferme d’empêcher qu’on ne l’insulte, mais il dépend de lui qu’on ne se vante longtemps de l’avoir insulté ». Aujourd'hui seul un tribunal peut punir celui qui m'a offensé, et c'est sans doute un progrès décisif dans l'ordre de la civilisation, mais on peut douter que cela suffise pour rétablir qui que ce soit dans son honneur. Certains progrès de la civilisation coûtent parfois bien cher. Posté par pierregautier75, 20 mai 2014 à 09:37 | | Répondre * [default_pp.png] Quel progrès de la civilisation ne coûte pas cher? Je n'en vois aucun. Heureusement, pour nos sociétés, il est....progressif. La résistance qui lui est opposée est partielle, fait des vieux, surtout. Outre le coût lié à l'innovation et à "sa valeur ajoutée", il y a le coût psychique du changement d'habitudes et de vision globale de notre culture. Le "bon-vieux-temps" fait toujours de la résistance! L'adaptation doit être dure pour les immigrants, qui doivent ressentir un décalage important, et déroutant. Renoncer à se venger ne supprime pas le mot et ce qu'il représente. Posté par Y.L., 20 mai 2014 à 10:50 | | Répondre * [default_pp.png] Le Coup de boule donné par Zidane n'a pas été ridiculisé comme il le méritait... Par ailleurs, j'approuve le désir de faire subir au coupable l'équivalent du mal qu'il a fait, à condition de pas se faire justice soi-même. Le pardon n'est dû qu'à celui qui se repent, sinon, non. Posté par senik, 20 mai 2014 à 12:51 | | Répondre * [default_pp.png] Les footballeurs bénéficient d'un statut privilégié, à moins "qu'on leur pardonne beaucoup". Pierre Desproges a parlé pour la majorité silencieuse. Posté par Y.L., 20 mai 2014 à 15:50 | | Répondre * [default_pp.png] ....Ce sont nos gladiateurs, libres. Posté par Y.L., 20 mai 2014 à 16:16 | | Répondre * [170885.jpg] Aristote : sur la colère et la vengeance ( qui, si elle est "mesurée, est préférable à l'indifférence" (Erman)) Rhétorique (II) : : « La colère sera un désir, accompagné de peine, de se venger ostensiblement d’une marque de mépris manifesté à notre égard, ou à l’égard de ce qui dépend de nous, contrairement à la convenance. Nécessairement aussi, toute colère est accompagnée d’un certain plaisir, celui que donne l’espoir de la vengeance. En effet, on se plaît à la pensée d’obtenir ce qu’on désire ; or personne ne désire les choses dont l’obtention lui apparaît comme impossible ; mais la personne en colère désire des choses qu’elle croit possibles. Aussi rien de plus juste que ces vers sur la colère : « Qui, plus douce encore que le miel, qui coule avec limpidité, se gonfle dans la poitrine des hommes » (Homère) » Ethique à Nicomaque (V) : « Celui donc qui se laisse aller à la colère dans des occasions, ou contre des gens qui la méritent et qui de plus s’y laisse aller de la manière, dans le moment et durant tout le temps qu’il convient, celui-là doit recevoir notre approbation (…) Mais le défaut en ce genre, soit qu’on l’appelle une impuissance à se mettre en colère, soit qu’on le qualifie de tout autre nom, est toujours digne de blâme (…) c’est une lâcheté digne d’un esclave de supporter une insulte et de laisser attaquer ses proches impunément. » Posté par pierregautier75, 21 mai 2014 à 09:53 | | Répondre * [default_pp.png] Le mot "indifférence" me pose problème. Peut-elle être authentique en cas d'offense? Comme je l'ai écrit, il peut se présenter le choix entre haine de soi, et haine exprimée ou agie, à l'encontre de l'offenseur. Mais aussi, un réel mépris, qui n'est pas indifférence, pour l'offense et l'offenseur réunis. La vengeance est écartée. Considérer comme une lâcheté "digne d'un esclave" de supporter une insulte n'a plus de sens avec le christianisme. Laisser attaquer ses proches est une autre histoire. La société gagne à la réserve des sentiments "bruts", à l'abstention d'actes violents. Posté par Y.L., 21 mai 2014 à 10:18 | | Répondre * + [170885.jpg] " La société gagne à la réserve des sentiments "bruts", à l'abstention d'actes violents", écrivez-vous sans aucun doute à juste titre; mais cette abstention et cette réserve ne comportent-elles pas aussi quelque risque, pour la société elle-même? Je pense au risque d'encourager les entreprises des violents dès lors qu'ils n'auront plus à craindre que la loi. Je ne fais que reprendre là ce que, dans un commentaire précédent, JCH avait écrit: "Mais faudrait-il qu'au nom de la répression de la tentation de la vengeance on cultive un entraînement à faire comme si l'on n'est pas offensé quand on l'est et que les agresseurs n'aient pas aussi à considérer qu'un des risques auxquels ils s'exposent est que l'agressé se rebiffe et se rebelle?" La vengeance doit être interdite. Mais peut-être est-il bon, voire nécessaire, que tout en étant interdite chacun sache qu'elle est toujours possible. Posté par pierregautier75, 21 mai 2014 à 12:16 | | Répondre * [default_pp.png] "La vengeance est un plat qui se mange froid", dit, il me semble, un dicton. Votre réserve me semble parler de la réaction immédiate à l'agression. Il s'agit alors, plutôt, de légitime défense, à laquelle peu de citoyens des sociétés modernes, policées, sont préparés. Il vaut mieux, le plus souvent, ne pas réagir, que de risquer un coup de couteau, ou un coup de feu. Mais par contre, enregistrer tous les détails qui pourront aider la police. Une façon courageuse de préparer la vengeance de la société. Posté par Y.L., 21 mai 2014 à 13:29 | | Répondre * [default_pp.png] Django unchained et autres… Ce passionnant billet de Michel Erman me fait penser à plusieurs films récents qui ont bien illustré ce problème de la vengeance. Ah que la vengeance est jubilatoire au cinéma ! Dans le récent Millenium, quel n’est pas notre plaisir quand l’héroïne tatoue « violeur » sur le torse de son tortionnaire (censé la protéger) après lui avoir infligé l’équivalent des sévices qu’il lui a fait subir (et dont il semble coutumier). Seuls ces mots me sont venus à l’esprit « Bien fait ! » « Quel plaisir de voir ainsi la faiblesse triompher de l’ignoble plus fort que vous ! » … et quelle bonne idée de l’écrire et de le montrer au cinéma. Car c’est juste. Enfin les victimes ne sont plus victimes ! Enfin les victimes disent merde ; forcément jubilatoire. De la même façon, dans Dango unchained, on est tellement content quand la force libérée (l’esclave affranchi), et l’intelligence déterminée (le lecteur des philosophes des Lumières, adepte de bons mots) peuvent enfin dégommer la bêtise, la cruauté et la brutalité arrogante (Brad Pitt, en l’occurrence Brad « pitre »). On ne se sent plus de joie ! (au passage, le cinéma américain a été très bien inspiré de diffuser juste au même moment le film Lincoln qui montrait le côté « juridique », et pourtant à main d’homme car artisanale, de la lutte pour l’élaboration des lois mettant fin à l’esclavage. Voir les deux films en peu de temps d’intervalle fut un grand moment pour moi.) Alors quoi ? Le cinéma nous permettrait de jouir sadiquement à bon compte (les deux premiers films cités sont une succession de scènes ultra violentes). Pour moi pas du tout. J’ai horreur du sadisme et de la violence gratuite au cinéma. Ça me dégoute. Je n’y trouve strictement aucun intérêt et je préfère regarder les films animaliers sur les poissons si j’ai le choix. Je pense qu’il est troublant et pose des questions ce réel plaisir jubilatoire provoqué par le spectacle d’une juste vengeance. Les transports dans lesquels nous entrons n’ont d’équivalent que dans ce qu’on nomme les émois amoureux. C’est bien de l’ordre du corps. On a chaud, on est content. Le cœur nous étreint. On a envie de rire etc.… Bien sûr il faut que la vengeance soit juste. Aucune de ces sensations ne se produit dans une vengeance, compréhensible intellectuellement, mais à laquelle nous nous sentons quelque peu étrangers : film noirs à La Melville avec vengeance entre truands etc.… Avec la juste vengeance, ce qui me trouble dans l’existence de ces symptôme corporels, c’est que, contrairement à l’amour, je ne vois pas comment on peut en faire une étude éthologique. Beaucoup de philosophes matérialistes expliquent l’amour comme une forme d’instinct, une chimie complémentaire, des odeurs qui se combinent etc.… Pourquoi pas ? Admettons. Dans la vengeance c’est comme si à l’intérieur de notre corps il y avait un petit pendule qui se dérègle quand les choses sont injustes, ne sont pas en équilibre, et notre corps retrouve son bonheur et nous en fait part quand une « réplique » (Erman) a été donnée au coup qui modifiait cet équilibre, redonnant à la balance du bien et du mal son équilibre en faveur du bien. Cette réflexion un peu nouvelle pour moi est peut-être lourde de conséquences : on aurait, inscrit en nous le bien et le mal ??? Rien de très matérialiste ou éthologique là-dedans…Suite plus tard. Posté par marianne, 22 mai 2014 à 18:18 | | Répondre * [default_pp.png] Ce rappel, par Marianne, de ce que le cinéma fait de la question de la vengeance, ses "choux gras", montre que la répression, préventive, de la vengeance, n'en efface pas le désir et les fantasmes. Le cinéma est un art, mais aussi, un "bizeness", qui a besoin de spectateurs, qui demandent de l'émotion, pas des leçons. C'est pourquoi il est "suiviste", et exploite les travers humains, les débauches dont ils rêvent. La préoccupation de l'ordre public n'est pas celle des cinéastes. Qui nous rappellent notre réalité. Ellei n'a pas besoin de se forcer pour survivre. Posté par Y.L., 23 mai 2014 à 06:56 | | Répondre * [170885.jpg] YL a sans doute raison de nous mettre en garde contre une nostalgie déplacée de la vengeance. J’ai quand même envie d’insister encore un peu. Un argument souvent avancé contre la vengeance consiste à dire qu’elle ne sert à rien, qu’elle ne supprimera pas le mal subi : « Peut-être notre adversaire nous a-t-il fait perdre notre fortune, notre rang, nos amis, nos enfants, — la vengeance ne rachète pas ces pertes… » écrit Nietzsche dans une page d’ « Humain trop humain » que je viens de découvrir et où il distingue deux sortes de vengeance, la "vengeance de conservation" qui vise à détruire ce qui nous menace (le terme de vengeance est-il adéquat ? se demande-t-il) et la "vengeance de réparation" qui vise à toucher à l’endroit sensible celui qui nous a blessé, quitte à mettre en danger notre propre conservation pour y parvenir. Mais il poursuit : « la vengeance ne rachète pas ces pertes, la réparation ne se rapporte qu’à une perte accessoire qui s’ajoute à toutes les pertes mentionnées. La vengeance de la réparation ne garde pas des dommages futurs, elle ne répare pas le dommage éprouvé, — sauf dans un seul cas. Lorsque notre honneur a souffert par les atteintes de l’adversaire, la vengeance est à même de le rétablir. Or ce préjudice lui a été porté de toute façon, lorsque l’on nous a fait du mal intentionnellement : car l’adversaire a prouvé par là qu’il ne nous craignait point. Notre vengeance démontre que, nous aussi, nous ne le craignons point : c’est en cela qu’il y a compensation et réparation. (L’intention d’afficher l’absence complète de crainte va si loin, chez certaines personnes, que le danger que la vengeance pourrait leur faire courir à elles-mêmes — perte de la santé ou de la vie, ou autres dommages — est considéré par elles comme une condition essentielle de la vengeance. C’est pourquoi elles suivent le chemin du duel, bien que les tribunaux leur prêtent leur concours pour obtenir satisfaction de l’offense : cependant elles ne considèrent pas comme suffisante une réparation de leur honneur où il n’y aurait pas un danger, parce qu’une réparation sans danger ne saurait prouver qu’elles sont dépourvues de crainte.) » Posté par pierregautier75, 23 mai 2014 à 09:18 | | Répondre * [default_pp.png] Je suis sorti au bout d'une demi-heure de la projection de Django Unchained: je ne supportais plus ce niveau de violence représentée, ni d'être amené à une sorte de délectation morbide, de sidération, et de sentiment d'impuissance face au spectacle de l'horreur... On m'assure que j'ai eu grand tort et que j'aurais dans la suite du film trouvé de quoi apprécier et me réjouir. Peut-être... En tout cas, ma réaction ne m'empêche pas d'avoir bien apprécié le commentaire de Marianne et ce qu'elle dit sur notre jubilation de spectateurs quand, dans le film, vient le moment où les méchants sont punis (et d'autant plus si c'est par là où ils ont agi...), où les victimes sont vengées...Je ne crois pas qu'il s'agisse là d'une exploitation de nos travers, mais d'une nouvelle forme de l'antique surgissement de l'horreur et de la pitié, et peut-être d'un temps de catharsis. Certes en cela, c'est un tréfonds de sentiments et de conceptions très archaïques qui est remis au jour et ce n'est évidemment pas comme ça que se construit l'organisation d'une société de sûreté et de justice. Mais enfin, nous ne pouvons peut-être pas tous tout le temps et en toutes occasions prétendre accéder à cette sagesse prudente qui nous mène à ne pas réagir et à opposer à ce qui nous agresse ou nous révolte le souverain mépris du juste pour l'injuste! La défense peut-être (dans des conditions très précises) "légitime". La vengeance ne l'est pas, surtout si elle est le plat qui se mange froid comme dit le proverbe. En tout cas, elle n'est pas légale. Elle est peut-être compréhensible et, si elle doit être jugée, elle peut ne pas être condamnée. Je pense en écrivant cela au procès qui s'ouvre, celui du père qui a organisé l'enlèvement et la remise à la justice du meurtrier de sa fille... qui sinon aurait sans doute continué à couler des jours paisibles. Rien pour ce père ne rachètera la perte (cf le texte de Nietzsche) et il est certainement bon que son procès ait lieu... J'espère que le verdict sera juste...et clément. Posté par JCH, 23 mai 2014 à 11:02 | | Répondre * [default_pp.png] Les animaux ne se vengent pas (sauf les mules, mais pas n'importe lesquelles). Pourquoi le désir de vengeance tenaille-t-il les humains? À cause de notre mémoire, condition nécessaire à la vengeance. Mais pas suffisante, à cause de nos règles sociales. Dont nous sous souvenons aussi, en majorité. "L'ignorance ne s'apprend pas."(Gérard de Nerval). Donc, nous n'ignorons pas nos motifs, et nos désirs, de vengeance. Reconnaitre leur vanité n'est pas leur déni. Posté par Y.L., 23 mai 2014 à 11:33 | | Répondre * [default_pp.png] Je suis bien d'accord qu'il vaut mieux ne pas se venger. Mais il reste passionnant d'essayer de comprendre. Nietzsche est si précieux : "car l’adversaire a prouvé par là qu’il ne nous craignait point. Notre vengeance démontre que, nous aussi, nous ne le craignons point : c’est en cela qu’il y a compensation et réparation.". Voilà : c'est la possibilité du courage et de la dignité retrouvée quand on est faible. Ce qui fait si plaisir c'est le courage du faible. Marianne Posté par marianne, 28 mai 2014 à 15:20 | | Répondre * [default_pp.png] Hamlet ! Une autre réflexion sur la vengeance est toujours aussi de l’ordre du corps : c’est le symptôme d’Hamlet. Absolument dépourvu de passion triste, on peut aussi mourir à petit feu ou s’étioler physiquement et moralement à de ne pas venger (et non se venger). On peut n’en vouloir à personne, comprendre l’humain et savoir qu’on manque à ses devoirs à ne pas venger. Venger le déshonneur et la mort d’un proche par exemple, un fils ou un père, que par bêtise, lâcheté, ignorance, arrogance, (rien que de très humain) les autres ont condamné à mort moralement et physiquement. L’injustice totale en un mot. La figure (peut-être hugolienne ou balzacienne) du « bienfaiteur » accusé, méprisé, vilipendé qui en meurt. (Aussi un cas de figure certainement plus répandu qu’on ne croit. Il y a souvent un moment où les hommes forts, justes et bons sont insupportables pour les autres. Ressort de bien des romans). Et il y alors ce fameux déséquilibre qui reste, qui est là. Dans Hamlet, par exemple, dans un western, dans une petite communauté, il y a un individu qui est la victime oubliée, disparue, niée, victime de la communauté, de l’institution, de la doxa. Là il y a un problème. Comment se venger de la communauté injuste alors qu’on le pourrait, sans s’exclure de cette communauté pour la vie. C’est lourd pour un jeune homme comme Hamlet (qui en plus comprend l’humain, trop humain). Mais il le pourrait ; car c’est encore un individu face à une communauté restreinte. Et il le devrait ; car sans cesse les souffrances de ce proche lésé, oublié par les autres sont présentes et vivantes pour lui. Je parle de situation grave ou la mort est le prix que la victime a payé. Et je parle de situation ou la justice de la société ne peut rien pour remplacer la vengeance puisque c’est la société qui est injuste et qui commet l’injustice. Rarement la société ne reconnait une injustice commise par elle sauf si elle est faite à des millions d’hommes. Et là, comment ces millions d’hommes peuvent-ils venger leurs morts ? Là on parle de L’Histoire avec un grand H et c’est encore une autre histoire. Mais dans le cas du proche de la victime d’une communauté restreinte et d’une doxa, la vengeance c’est peut-être comme dit Michel Erman, mettre les autres en face de leurs responsabilités. Plus facile à dire qu’à faire. Et le déséquilibre reste là comme une malédiction pour tous. Posté par marianne, 28 mai 2014 à 15:56 | | Répondre * + [default_pp.png] La vengeance appelle la vengeance, Le meurtre appelle le meurtre , La vendetta appelle la vendetta.... Que devient la civilisation ? Posté par M&J, 28 mai 2014 à 18:04 | | Répondre Nouveau commentaire Annuler la réponse Entrez votre commentaire ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ Commenter avec [comment_with_cb.png] CanalBlog | Utiliser [comment_with_fb.png] Facebook Se déconnecter OU * Nom ou pseudo ____________________ * Votre email ____________________ Site Web ____________________ * Champs obligatoires. Adresse email visible uniquement par l'auteur du blog. [X] Recevoir un email lorsqu'un commentaire est publié sur ce message. (BUTTON) Publier vive les sociétés modernes - abécédaire Cet abécédaire est élaboré progressivement. Les contributions proviennent d'horizons (professionnels, disciplinaires, philosophiques...) divers. Il voudrait être un témoignage sur notre époque. * Accueil du blog * Recommander ce blog * Créer un blog avec CanalBlog ____________________ Rechercher Catégories * Auteurs * Notions * Ouverture: éloge des sociétés contemporaines Derniers messages * X comme Xénophobie ou intégration (le choix des sociétés modernes)* * reprise * W comme Workfare * W comme Simone Weil (complément sur les partis politiques) * W comme Simone Weil ( ou une philosophie en actes) * W comme Wall-Street (le Temple de la Finance) * W comme Welfarisme (en éthique animale) * W comme Weber Max (conviction et responsabilité) * Reprise * V comme Visage (et modernité) * V comme Votations * W comme Simone Weil (ou l'inquiétude de la pensée) * V comme Vibrations (et ondes) * V comme Vertu (politique) * V comme Vengeance Derniers commentaires * Je vais reprendre tout cela au début... 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[INS: That’s an error. :INS] Your client does not have permission to the requested URL /books?id=yeMUAAAAQAAJ&pg=PA225&lpg=PA225&dq=la+vengeance+comme+sentime nt&source=bl&ots=sIzm24dmNQ&sig=HFU6aIZjkfQHEKxRmI7G3EuiCKY&hl=fr&sa=X& ei=W8dxVPiSDMzcar_1gpgH&redir_esc=y. [INS: That’s all we know. :INS] #L'esprit de revanche Bienvenue * Accueil * Articles + Tous les articles * Galerie * Sondages * Liens Web * Connexion * Rechercher * Livre d'Or * Contactez-nous Joomla-Visites | Web analytics for Joomla Articles appréciés * L'amour-passion et l'amour véritable * Orgonite: journal de bord * Reportage sur le cas Billy Meier * Les 4 éléments et leur source (2009) * Comment évoluer ? * Etat du soleil * La puissance de l'esprit Soutenir le site PayPal - la solution de paiement en ligne la plus simple et la plus séc urisée ! [pixel.gif] L'esprit de revanche PDF Imprimer Envoyer Note des utilisateurs: / 1 Mauvais ( ) ( ) ( ) ( ) (*) Très bien Note Lundi, 17 Janvier 2011 21:13 Voilà quelques temps que je cogite sur le thème de la revanche et de la vengeance, car je constate grâce à ma propre existence que c'est l'un des principaux facteurs des maux de notre société. Ce temps de réflexion a duré plus que de coutume car je n'arrivais à trouver ni porte d'entrée ni porte de sortie. Le thème ne mérite que peu de lignes s'il n'est abordé dans le but de faire tourner une grande page au lecteur, ce qui est mon dessein après tout. La revanche est le prix que l'homme souhaite faire payer à celui qui lui a fait du mal. Tu m'as trompé, je te trompe pour que tu te rendes compte aussi du mal que cela peut faire. Par cet acte je tranquillise mon propre ego qui a subi un heurt, du moins je le crois, car un mal pour un mal nous donne l'illusion de nous soulager et de nous mettre en paix. C'est une gigantesque erreur, certainement la plus grande et la plus courante qui ait pu rythmer jusqu'ici les pseudo-équilibres de justice entre les humains. En effet, nombre de morales issues de textes religieux prônent un donné pour un rendu et mettent l'homme dans une logique de destruction sans fin. Le fameux oeil-pour-oeil et dent-pour-dent présent dans plus d'un ouvrage religieux oblige le croyant à appliquer une loi de vengeance basée sur le paiement à même hauteur du mal subi. Certes celui qui connaît cette loi avant de faire l'acte de mal sait à quoi s'attendre s'il va de l'avant dans son projet malveillant, mais la peine de mort qu'appliquent nombre de pays suffit-elle à éviter que les actes délictueux soient commis? Certainement pas, il y a donc une absurdité de logique. Le Nouveau Testament ainsi que l'enseignement du Bouddha excluent le principe de vengeance en prônant celui du pardon et de la non-violence. Cela n'a pas non plus changé fondamentalement l'humain puisqu'il continue d'appliquer son esprit de revanche au nom de Dieu ou du Bien. Nous avons tous le souvenir de ce cher George W. Bush prônant la guerre du bien contre le mal lors de son projet de vengeance de l'attaque du 11 septembre, par ce biais il obtint le ralliement de l'opinion publique et politique pour aller massacrer plus de 100'000 irakiens qui n'avaient rien à voir avec les attentats de New York. En prétextant ces « saintes » représailles, il put enfin venger son papa resté sur sa faim lors de la première guerre du Golfe. Malgré ses desseins assouvis, ce stupide président n'obtint plus le soutien de la population et laissa place au contre-balancier que représente Obama, en opposition à tout résultat logique lié à sa guerre. C'est signe que la revanche fait partie intégrale de l'être, mais qu'elle ne répond pas à une saine logique. Partant du principe qu'appliquer la revanche est un acte malsain et néfaste, il faut donc maîtriser cette pulsion; le chemin qui mène à sa libération passe par le travail sur soi, c'est un peu comme d'autres défauts tels que la cupidité. Je dirais donc que l'esprit de revanche ou de vengeance est un acquis naturel de l'ego, il est à combattre et à éliminer, condition sine qua non de la saine évolution, continuer à agir par vengeance mène à la ruine de l'être. [israel-palestine-paix-maintenant-l-5.jpg] Lorsqu'on se sent floué ou blessé, le sentiment premier qui envahit est donc naturellement un besoin de vengeance. La difficulté dans le chemin de sa libération consiste à contrôler et éloigner cette pulsion, de sorte qu'elle ne pollue pas nos actes par une récidive provoquant une possible cascade de vengeances en retour. Lorsqu'on observe la réalité israélo-palestinienne, voilà plus d'un demi-siècle que de part et d'autre un mort est vengé par un autre, cette situation n'en finit pas et flirte souvent avec des paroxysmes traduits par des affrontements lourdement armés. Plus intimement, au sein du partenariat de couple, les erreurs et blessures rythment la dynamique entre hommes et femmes en alimentant une tension furtive mais bien réelle. Chacun s'adonne à maintenir l'autre dans une forme de soumission perverse par le rappel du prix à payer des erreurs passées. Qu'il s'applique à l'individu ou au groupe, l'esprit de vengeance mène au blocage et à la frustration mutuelle, il faut donc apprendre à le reconnaître, à l'identifier quand il s'éveille afin de commencer à le dompter, car il s'agit bien d'apprivoiser un sentiment dont nous sommes tous dotés pour aller au-delà des blocages qu'il provoque, notre évolution et notre survie en dépendent. Aussi avons-nous besoin de sentir des vibrations positives pour voir la vie avec optimisme, le sentiment de revanche nous enferme dans une spirale néfaste qui sollicite tout notre être au service de plans machiavéliques et malveillants, nous vaquons alors dans le négatif et ce qu'il engendre comme destruction de l'esprit et du corps. Si nous considérons que notre évolution spirituelle constitue largement le sens de notre existence matérielle, est-il possible d'acquérir une quelconque sagesse par l'accumulation de revanches et de vengeances? A mon sens pas le moins du monde... La connaissance de son ego est une condition incontournable pour identifier l'esprit de revanche. En effet comment imaginer pouvoir isoler cette pulsion si l'on est encore aveuglément assujetti à l'ego? Pour ceux et celles qui n'ont pas encore connaissance de ce qu'est l'ego, j'en résume ici quelques fondements, pour en savoir plus je les invite à faire leurs propres recherches. [vengeance.jpg] L'ego est le moi, ce fameux « je » qu'on apprend à dire dès l'âge de 2-3 ans, cet être qui tantôt domine, possède, jalouse, cet affamé de compétition, de flatteries et d'admirations. L'ego est essentiel dans notre existence, mais ne constitue qu'une partie de nous et peut parfois causer bien des dégâts. L'ego nous permet d'assumer notre individualité par son affirmation, il est preuve que mon être est différent d'un autre, mais il n'a rien à voir avec l'esprit qui nous habite, il appartient à une couche inférieure liée à notre bloc de conscience. Il revient donc à chacun de connaître son propre ego afin de savoir quand c'est lui qui dirige ses pensées et ses actions. Les enfants sont souvent de l'ego pur, c'est à l'âge adulte qu'en général ce chemin de reconnaissance et d'identification devient possible (bien qu'à mon sens il ne s'agisse que d'un point de vue occidental, je reste persuadé que cela serait possible dès l'école primaire). Souvent c'est l'ego qui domine l'être, par son besoin de reconnaissance ou de domination; l'esclave de l'ego peine à discerner clairement les éléments d'une situation donnée, il manque de recul et prend presque toujours des décisions faisant fi de l'intérêt de son prochain, seul compte son avantage, c'est l'égoïsme ou encore l'égocentrisme. Comme pour le besoin de reconnaissance, celui de revanche ou de vengeance se situe dans le même mécanisme dicté par l'ego. Si quelqu'un me traite d'idiot, le heurt que je ressens quasi-instantanément enclenche un processus de vengeance qui me pousse à l'insulter à mon tour, voire à lui faire du mal de quelconque façon. L'ego est blessé, l'amour propre a pris un coup, je ne dois pas perdre la face et je fais en sorte de trouver le meilleur moyen d'avoir le dernier mot en lui clouant le bec. Quand l'ego domine, il est pratiquement impossible de prendre le recul nécessaire pour me dire que j'ai peut-être agi de façon idiote, ou que mon interlocuteur est lui-même en déséquilibre émotionnel, que ses paroles n'en sont que le reflet, ou encore qu'il est dans l'erreur et que je peux le démontrer sans animosité. Il m'appartient donc de faire un chemin d'apprentissage et de domestication de mon propre ego pour comprendre qu'il me voile le regard et me pousse à des réactions primaires et destructrices. Quand deux egos non contrôlés s'affrontent et enclenchent les mécanismes de revanche, l'escalade devient vertigineuse et conduit inévitablement à des situations extrêmes que tous deux regretteront un jour. Le processus de la revanche passe forcément par une blessure d'ego, un heurt à notre amour propre. Souvent la colère est de mise dans les premiers pas de la planification de la vengeance, ce sentiment si fort qu'il pousse certains au crime. Il est donc primordial de connaître les mécanismes intérieurs qui enclenchent l'esprit de revanche, de faire plusieurs fois l'exercice du recul lorsque nous nous sentons heurtés, de garder la bouche fermée et de se mettre en observation quand la colère s'éveille. En agissant ainsi, non seulement on arrivera à mieux comprendre l'enchaînement qui mène à la spirale de la vengeance, mais on s'apercevra que le jeu n'en valait pas la chandelle la plupart du temps. « Qu'ai-je vraiment gagné en me vengeant? » La réponse est pratiquement tout le temps « dans l'absolu: rien ! » On a l'impression de vivre un soulagement, mais la vérité est que nous nous faisons du mal en faisant du mal à autrui, et que le bénéfice n'existe pas! La vengeance est une ruine de l'âme et de l'être, mais il n'est pas toujours facile d'en rester éloigné. Par le travail méditatif, on peut se concentrer sur des cas réels vécus afin d'examiner les causes véritables du heurt de l'ego, constater au fil du temps qu'il est tout à fait possible de s'éloigner de ces maux en domptant l'ego justement. En fait comprendre qu'une blessure n'en est en fait pas une, permet de surpasser les pulsions qui mènent à la revanche et à la vengeance. Celui qui a causé le mal est en fait bien plus malheureux et bien plus pauvre en conscience, il reste bloqué à un stade d'évolution fort primaire, et il est finalement plus à plaindre qu'autre chose, dans le fond c'est lui qu'il faut aider... Si chaque humain pouvait faire ce travail sur lui-même alors la paix véritable, celle avec son voisin, avec son prochain, verrait son application réelle et à large spectre puisque transmissible d'humain en humain. Encore une fois c'est chaque petit grain de sable qui doit changer intégralement de couleur pour que la plage puisse changer de couleur durablement... Orlandres ******* Contrat Creative Commons < Précédent Suivant > Commentaires +3 # France 20-01-2011 01:36 Je suis loin d'être quelqu'un qui ressent le besoin de se venger, plutôt celui de se protéger de ces personnes "en déséquilibre émotionnel" qui n'hésitent pas à blesser autrui.Actuellement, gentillesse, générosité, altruisme et empathie sont malheureusement trop souvent associés à faiblesse.Comme tu le soulignes à la fin,il reste l'espoir que ces grains de sable, peu à peu, parviennent à modifier la couleur de la plage. Cela requiert temps et patience. Grâce à ce texte, je me sens moins seule. Il me conforte dans mes convictions (instinctives)et met en évidence des valeurs qui me sont précieuses. Répondre | Répondre en citant | Citer Rafraîchir la liste des commentaires S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article. 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Des clés pour comprendre la notion de vengeance à l’adolescence Twitter Facebook le flux RSS Suivez-nous La vengeance et la légitime défense Outils 08 oct 2014 4 articles Jeunes Violences Ecoute Retour au sommaire du dossier Accès direct Des clés pour comprendre la notion de vengeance à l’adolescence Des outils pour animer un débat Des ressources littéraires, historiques et artistiques Des sorties pédagogiques 1/4 * > * Article * Et aussi * * Outils 08 oct 2014 Des clés pour comprendre la notion de vengeance à l’adolescence Pour commencer à réfléchir sur le sujet de la vengeance et de la légitime défense il faut d’abord pouvoir définir ces deux termes. Une définition générale de la vengeance et de la légitime défense Le verbe venger vient du latin « vindicare » pouvant être compris dans un sens étymologique comme « affirmer sa force ». La vengeance est définie, par le Larousse, comme l’ « action de se venger, de se dédommager d’un affront, d’un préjudice ». Le verbe se venger exprime quant à lui l’idée de « se procurer une réparation d’une offense, d’un préjudice en en punissant l’auteur ». Il y a dans cette définition la notion de réparation et de punition. En se vengeant, la victime devient auteur : elle peut penser qu’elle répare le préjudice subi en punissant l’auteur. De ce fait l’auteur devient à son tour une victime. Ces deux concepts contiennent l’idée d’un laps de temps entre le préjudice et la vengeance. Cette temporalité est essentielle pour la différencier de la légitime défense. La légitime défense est définie, quant à elle, par le Larousse, comme le « droit de riposter par la violence [homicide, blessures, coups], en cas de nécessité actuelle, à une agression dirigée contre soi-même ou autrui ». C’est également un terme juridique qui correspond à une autorisation légale de se défendre ou de défendre autrui lors d'une agression, y compris en utilisant des moyens qui seraient interdits dans d'autres circonstances (blessures coups, voire homicide). L’adolescent et la vengeance Dans l’idée de la vengeance, on retrouve la notion du regard d’autrui, de la réputation. Beaumarchais disait : « quand un déshonneur est public il faut que la vengeance le soit aussi ». Cette idée est particulièrement présente à l’adolescence où l’image renvoyée par les pairs prend une place prédominante dans la construction de l’image de soi et de l’identité. L’adolescence est une période de construction identitaire, où les jeunes ont besoin de s’affirmer pour exister. Les sentiments sont exacerbés, ce qui amène certains jeunes à être particulièrement susceptibles, et tentés de se venger lorsqu’ils se sentent offensés, agressés, ou touchés dans leur honneur. Le passage à l’acte devient ainsi un des moyens d’expression privilégié pour les adolescents. C’est un langage, une réponse à un sentiment d’impuissance. Dans la vengeance : c’est moi ou l’autre, car elle est vue comme un moyen de se protéger contre un sentiment d’humiliation ou d’injustice. On se répare sur le dos de l’autre. La vengeance est perçue comme étant légitime dans la mesure où elle vient réparer un sentiment douloureux, et l’honneur. Le recours à la vengeance est d’une part motivé par le manque de confiance envers les adultes et les institutions en général. D’autre part par le besoin de se prouver et de prouver à leurs pairs qu’ils sont autonomes, qu’ils n’ont pas besoin de l’aide d’un adulte. L’enjeu étant aussi de se bâtir une bonne réputation. En effet le recours à l’adulte pour mettre un terme à un conflit est très mal perçu par les pairs, car ils sont rapidement catalogués de « balance », de faible et donc incapable de résoudre les problèmes tout seul. L’adolescent et la parole Certains adolescents ont parfois du mal à formuler ce qui ne leur convient pas : plutôt que d’exprimer leur désaccord et argumenter, ils optent pour un comportement inadapté, qui se traduira par des agressions verbales. Ceci fera violence aux adultes qui n’arrivent pas à toujours à décoder ce qui est sous-jacent. Confusion entre dénonciation et délation Il est important de développer avec les élèves la notion de balance, très réprouvée à l’adolescence car le sens qu’ils donnent est confus. Une balance c’est quelqu’un qui rapporte un fait à un adulte, sans tenir compte du contexte, par exemple : même si j’ai fait du mal à quelqu’un, mes camarades n’ont pas à le dire à un adulte, sinon ce sont des balances. Voici quelques clés pour aider les jeunes à faire la distinction entre délation et dénonciation : * Dénoncer une agression consiste à protéger la victime et à sanctionner les coupables. De plus la loi prévoit dans le code pénal une obligation de dénonciation dans certains cas. Par exemple : si on a connaissance d’une situation de maltraitance sur un mineur de moins de quinze ans et qu’on n’informe pas les autorités judiciaires ou administratives, on risque trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. * La délation est une dénonciation, souvent secrète, inspirée par des motifs contraires à la morale. Elle relève de la trahison, c’est une dénonciation dont l’intention n’est pas celle de protéger mais de nuire: elle est souvent motivée par la jalousie, la vengeance etc.… Le but étant d’en tirer un bénéfice, et plus particulièrement d’obtenir les grâces de ses supérieurs (de ses profs, de sa hiérarchie etc.…) 0808 807 700 Le numéro d'appel anonyme et gratuit Posez vos questions Notre équipe vous répond en toute confidentialité Discutez-en Espace d’échanges ouvert à tous. (charte) Suivre la Région Île-de-France sur : Twitter Facebook le flux RSS Jeunes Violences Écoute * Accueil * Contact * Mentions légales * Plan du site IFRAME: http://3875403.fls.doubleclick.net/activityi;src=3875403;type=jveidf;ca t=idfjve;ord=1? # Forum FS Generation Flux RSS Forum FS Generation - Epist mologie et Logique - Flux RSS Bonjour cliquez-ici pour vous inscrire et participer au forum. Login: Identifian Mot de pas __________ ? 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On dit souvent d un enfant battu qu il risquera de recommettre la m me erreur lorsqu il sera adulte...parce que soit il aura broy du noir toute se vie et de ce fait le destin le remettra plus ou moins face la m me situation pour que cette derni re la situation puisse tre exorcis e qu elle ne se reproduise plus jamais et qu elle soit comprise tout jamais.... Si l on essaye de tricher avec le destin ou de cummuler une frustration en soi en se for ant d oublier une situation on risque de laisser vivre cette frustration qui se r percutera dans un comportement par l invisible et les choix dans la vie face l ducation que l on donnera nos enfants... Donc quand je parle d un enfant battu je parle d un mal dont on sait par l observation du monde ext rieur et par l volutionet la compr hension. Maintenant si l on prend une situation o le mal ne serait pas ? officiellement expos qu en serait-il Une succession de l erreur jusqu exorcisme de la situation par la prise de conscience et de la r solution du probl me par l introspection souvent ... Donc j expose cela pour amener une reflexion sur l volution permanente que la Nature a nous offrir A partir du moment o l on s tablit religieux avec une ducation religieuse donc dat e ? du pass rend-on hommage cette volution Ne laisse-t-on pas notre ducation au pass qui n aurait pas soit r gler ses probl mes soit tout simplement voluer Est-ce comme l enfant battu une violation qui se transmettrait de g n rations en g n rations jusqu ? exorcisme du mal pour l annihiler On peut bien voir plein des maux dans nos soci t s actuelles : pollution mal-bouffe pesticides ogm additifs... repr sentation politique foireuse et profiteuse mauvaise parole mauvais acte r signation des responsabilit s de tout chacun idolatre aveugle ... ? Tout cela ne sont-ils point des violations Violations qui seront elles aussi transmises nos enfants jusqu leur propre ? destruction ou jusqu exorcisme des maux Si vous voulez vous refugiez dans le positivisme vous vous direz que cela va changer et patati et patata ... Donc au meilleure des cas vous leur transmettez tous vos maux en vous disant qu ils changeront et en portant vos espoirs vers eux Mais cela n est-il ? point une fuite une violation Croyez-vous que eux aussi feront la m me erreur et se diront que leur enfants volueront et qu ils ? ? ? vivront dans un monde meilleur ______________________________________________________________ Alt Aujourd hui Publicit _________________________________________________________ 2. 27 01 2007 - 19h52 bardamu ______________________________________________________________ Date d inscription ao t 2003 ge 45 Messages 2 279 Re : le sentiment de vengeance et la responsabilit parentale Bonjour a priori il s agit de philosophie morale et pas de philosophie des sciences. Le rapport aux sciences me semble trop flou pour un transfert dans la partie Ethique des sciences et l introduction du th me religieux est hors charte. Et donc je ferme d sol ... Ethica IV 43 : Titillatio excessum habere potest et mala esse. Spinoza ______________________________________________________________ Poursuivez votre recherche : _______________________________ Rechercher Google Sur le m me th me : Sur le m me sujet Actualit s 4f21152407_pack_ARTHUR.jpg Concours : Arthur et la vengeance de Maltazard 9bc7801591_enfant-souriant_Josh-Liva_flickr_cc-by-nc-nd-20.jpg Les b b s de 18 mois savent rep rer les faux sentiments f02033f289_stevejobs-tablette.jpg Neurologiquement l adoration d Apple ressemble au sentiment religieux f51383c9ab_nichee.jpg Quand la pr f rence parentale chez les oiseaux d pend du climat D finitions Sympathie Cleptomanie Discussion ferm e le concept d auto organisation conscience collective Discussions similaires 1. Responsabilit et s curit sociale Par Neutrino dans le forum D bats scientifiques R ponses: 63 Dernier message: 21 12 2007 01h04 2. thique de la responsabilit Par Pierre de Qu bec dans le forum thique des sciences R ponses: 20 Dernier message: 10 03 2007 16h45 3. Quand la pr f rence parentale chez les oiseaux d pend du climat Par RSSBot dans le forum Commentez les actus dossiers et d finitions R ponses: 1 Dernier message: 13 08 2006 19h47 4. Lourde responsabilit que d tre m decin Par mayonaise dans le forum ARCHIVE Ethique R ponses: 4 Dernier message: 27 02 2005 19h42 5. ? En quoi le sentiment esth tique se distingue t-il du sentiment religieux Par Zino dans le forum ARCHIVE Philosophie R ponses: 5 Dernier message: 01 01 2005 10h59 Sciences Archives Haut de page Fuseau horaire GMT 1. Il est actuellement 18h02. Powered by vBulletin Copyright 2015 vBulletin Solutions Inc. All rights reserved. SEO by vBSEO 2011 Crawlability Inc. 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Les mots en eux-mêmes donnent déjà une idée de la distinction : la vengeance est une réparation obtenue par un acte de la partie lésée (« se » venger) tandis que l’autre est l’œuvre d’un juge. Le point commun est que, dans les deux cas, elles sont un « mal » du point de vue de celui qui la subit : enferment carcéral, travaux forcés, atteinte physique, peine de mort (même si nous verrons que celui qui se repent peut trouver que sa peine est un bienfait et que, pour Platon, on fait le mal pour le bien de celui qui a commis quelque chose de mal). Le fait qu’un tribunal punisse (i.e. condamne) un coupable permet-il pour autant de venger la victime ? Analyse des termes La vengeance La notion de vengeance (ou de loi du talion : « œil pour œil, dent pour dent ») appartient au domaine du sentiment, de la subjectivité et s’éloigne donc de celui du de la justice et du droit. La vengeance suppose une intention de nuire, de voir l’autre souffrir. En cela elle peut sembler primaire et inhumaine. La punition La punition n’est pas toujours légale Toutefois, la punition n’est pas toujours liée au droit et n’est pas toujours sanctionnée par un tribunal : exemple de la loi parentale qui conduit à punir son enfant (le priver de dessert est une punition qui n’a aucune conséquence légale). Pour nuancer, on pourrait dire que même cette dernière relève, bien qu’indirectement, du droit. Le fondement du droit de punir Pour bien saisir la distinction, il est important de comprendre le fondement du droit de punir, qui existe partout où il y a une autorité étatique (et qui est lié à la fois au pouvoir législatif – chargé de voter la loi - et au pouvoir exécutif – chargé de la faire respecter). Sans quoi, la punition pourrait être perçu comme aussi injustifiée que la vengeance (c’est-à-dire quelque chose de subjectif, d’aléatoire). En effet, l’instance qui punit est « objective » et désincarnée : le juge n’est alors pas une personne ni un individu, mais l’instrument d’une notion, en occurrence la loi. Il n’y a donc pas vengeance car on sort du subjectif (sur ce dernier point, relatif à l’obéissance à la loi, on se réfèrera au "Contrat Social" de Rousseau) En quoi l’État a-t-il le droit de nous punir ? La punition est justifiée car elle guérit l’âme (Platon) L’idée de « juste punition » (développée par Platon dans le Gorgias) est censée justifier la légitimité que l’État a à nous punir. Pour lui, la punition est non seulement rationnelle (et non pas arbitraire) mais elle est surtout nécessaire : la punition est pensée sur le modèle médical et a pour but de guérir l’homme qui a commis une injustice (le châtiment suprême consisterait donc à ne pas être puni puisque cela signifierait ne pas être guéri de son mal). Même si le malade trouve le remède désagréable, il est nécessaire à sa guérison : on a donc bien ici l’idée d’un mal nécessaire (ce qui permet à l’État de donner une légitimité à sa punition). La punition ne peut être fondée sur une base théologique et personnelle (Kant, Locke) La critique de cette « juste punition » est fondée sur le fait qu’elle est plus théologique que rattachée à l’idée de justice : guérir l’âme de ses vices ne devrait pas être du ressort de l’État et devrait rester quelque chose de personnel. La vision platonicienne conduit aussi à des impasses puisqu’elle permettrait de punir les mauvaises intentions (même sans qu’une action s’ensuive) car cela serait déjà moralement répréhensible. L’histoire a montré, à travers l’exemple de l’inquisition (qui était un tribunal, relevant du droit canonique), que cela conduit à justifier la torture des hérétiques. Cette volonté de fonder la punition sur une volonté de « parfaire les âmes » amène aussi à justifier la lapidation à mort du couple d’Afghans survenue en Août 2010 pour cause d’adultère. En effet, les décapitations et lapidations sont justifiées par l’application à la lettre de la charia (qui est une loi) : la punition vise la guérison de l’âme, son retour dans le droit chemin. Heureusement, il n’en va généralement pas ainsi du point de vue du droit. C’est ainsi que Kant distingue la morale du droit, la législation intérieure du devoir extérieur : C’est un devoir extérieur de tenir la promesse donnée dans un contrat mais le commandement d’agir ainsi uniquement parce que c’est un devoir sans tenir compte d’un autre mobile n’appartient qu’à la législation intérieure " (Kant, Doctrine du droit, III, p.94). Si le droit fait l’objet d’une législation extérieure, c’est parce qu’il concerne le rapport externe entre deux individus : il détermine si l’action de l’un s’accorde avec la liberté de l’autre. John Locke, dans « La lettre sur la tolérance » (1689), insiste aussi sur le fait que le prince n’a pas à s’occuper du salut de ses sujets mais seulement de la chose commune : La punition a une utilité sociale (Cesare Beccaria) De même que Kant et Locke, Cesare Beccaria (juriste et philosophe italien du 18ème siècle, qui se signala notamment en développant la toute première argumentation contre la peine de mort) refuse de fonder la punition sur une notion comme le juste châtiment. Pour lui, la légitimité de la punition se trouve dans son utilité sociale : si l’État ne punissait pas, la société ne pourrait être conservée. La fonction de la punition est donc moins d’améliorer le criminel que d’assurer la conservation de la cité. Beccaria ne négligera pas non plus l’importance de la protection des droits du condamné. S’inscrivant pleinement dans les revendications des philosophes des Lumières, il estime qu’une réforme de la justice est nécessaire afin de la faire évoluer dans le sens d’une plus grande humanité (i.e. améliorer les conditions de vie des détenus et arrêter les exactions [1] et supplices commis dans les prisons). La philosophie de Beccaria se retrouve aussi dans l’œuvre de Jeremy Bentham, inventeur d’un concept de système pénitentiaire modèle : le "panoptique". Pour ce dernier, la peine ne doit plus être conçue comme une punition mais comme une occasion pour le condamné de de s’améliorer. C’est donc toute une réflexion sur l’objectif de la détention qu’il propose : la prison doit devenir un endroit où le prisonnier va entamer une rééducation qui lui permettra une meilleure réinsertion dans la société Metro : Dans le cadre du festival vous allez jouer à la Maison d’arrêt de Bois d’Arcy, dans les Yvelines. Ce sera un moment particulier ? Youssoupha (rappeur français) : (...) Attention, la privation de liberté est une sanction que je ne conteste pas. Ce pourquoi je milite, c’est l’existence d’une vie culturelle en prison. Parce qu’elle éduque, parce qu’elle élève. Qu’il s’agisse de musique, de littérature ou d’expositions. Coût et condition de détention On aurait aussi pu aborder le débat sous l’angle du coût de la détention : une place de prison coûte à l’état 111 360 €...Pourquoi les Norvégiens devraient payer pendant 21 ans pour la rétention d’Anders Behring Breivik ? Etre relâché (même si c’est dans 21 ans et que cette peine pourra être prolongée) est-il acceptable lorsqu’on a tué 77 personnes ? A Halden, prison de haute sécurité en Norvège, chaque cellule dispose d’une télévision à écran plat, d’une douche individuelle avec de belles serviettes blanches. "Ils avaient droit à des cours de langue, de yoga, à une bibliothèque, une salle de sport". La prison symbolise un système norvégien davantage tourné vers la réadaptation des criminels que sur leur punition. Le débat est difficile : certes les prisons Norvégiennes sont parmi les plus confortables du monde...mais le taux de récidive est aussi parmi les plus bas. la Norvège a sans doute le pourcentage de récidives le plus bas chez les condamnés d’Europe (moins de 20%), ce qui peut indiquer que le traitement des criminels est bon La différence entre punition et vengeance peut sembler minime En conclusion, quelle que soit la justification donnée à la punition, cette dernière se doit de s’écarter du subjectif afin de ne pas être assimilée à la vengeance. De plus, la punition est institutionnalisée alors que la vengeance est personnelle et arbitraire. Cependant, le principe même de la punition, qui consiste à faire faire à la personne coupable un acte qui lui est pénible semble contradictoire. Faire du mal à celui qui a fait du mal consiste à se montrer soi-même coupable d’un dommage : celui qui punit n’entre-t-il pas finalement toujours dans le cercle vicieux de la volonté de faire le mal ? JPEG - 153.1 ko Planche n° 13 du Fluide Glacial n° 20 (cercle vicieux de la guillotine) Toutefois, on peut aussi dire qu’en punissant on ne fait pas du "mal" mais plutôt du "juste". De plus, comme énoncé précédemment, personne ne punit, sinon la loi ou la société. La punition n’a pas un but personnel On peut toutefois penser que si la vengeance a pour but de faire souffrir l’autre autant qu’il nous a fait souffrir, la punition a d’autres buts, moins personnels : perfection de l’âme (Platon) ou conservation de la cité (Cesare Beccaria). La punition donne des droits à l’accusé La punition donne des droits au criminel alors que la vengeance n’en a que faire : punir le criminel (selon Hegel), c’est lui faire honneur car on le traite alors comme un être ayant des droits. La vengeance ne s’embarrasse pas de ces droits. Ainsi, le fait que la justice française ne permettra jamais la torture dans aucun de ses jugements montre bien que le condamné sera puni mais que cela ne fera pas de la victime un homme vengé. A l’inverse, le souci de l’essence rétributive de la justice que développe Kant (dans « Doctrine du droit », qui débute la « Méta-physique des mœurs », 1785) semble (en apparence seulement) se rapprocher de la vengeance : « Si le criminel a commis un meurtre, il doit mourir » ; la sévérité de la peine est nécessaire « afin que chacun éprouve la valeur de ses actes ». Le droit pénal européen va donc devoir manifester une grande force argumentative pour contrer cet argument de Kant (Jean-Jacques Rousseau et Hegel étaient eux aussi favorables à la peine capitale). Il faudra d’ailleurs attendre encore près de deux siècles pour que soit entendue la condamnation de la guillotine par Victor Hugo ou Albert Camus. Pour prolonger la réflexion, on pourrait se demander pourquoi Hegel est favorable à la peine de mort alors qu’il défend justement une idée de la punition qui doit s’écarter à tout prix de celle de la vengeance. La peine capitale ressemble en effet plus à une volonté de vengeance qu’à une volonté de rendre la justice. En fait, pour Hegel (mais encore plus pour Kant et Rousseau), la peine de mort est une "juste punition", et non une vengeance car le criminel - s’écartant de la communauté - doit périr pour assurer le bon fonctionnement de celle-ci. Il s’agit donc encore de justice. En effet, la notion de vengeance n’est pas liée à la gravité de la peine, mais au fait qu’on en reste à une appréciation subjective, ce qui n’est pas le cas ici. Texte présentant un exemple La vengeance se distingue de la punition en ce que l’une est une réparation obtenue par un acte de la partie lésée, tandis que l’autre est l’œuvre d’un juge. Il faut donc que la réparation soit effectuée à titre de punition, car, dans la vengeance, la passion joue son rôle, et le droit se trouve troublé. De plus, la vengeance n’a pas la forme du droit, mais celle de l’arbitraire, car la partie lésée agit toujours par sentiment ou selon un mobile subjectif. Aussi bien, quand le droit se présente sous la forme de la vengeance, il constitue à son tour une nouvelle offense, n’est senti que comme conduite individuelle, et provoque inexpiablement, à l’infini, de nouvelles vengeances. HEGEL, Propédeutique Philosophique Notes [1] Actes de violence sur quelqu’un Imprimer Imprimer Laisser un commentaire Commentaires ( 1 ) * La punition n’est pas une vengeance  4 septembre 2014, par eupmr64 mutuelle auto entrepreneur comparatif comment résilier un contrat de mutuelle santé vous direz comparatif mutuelle santé aussi mutuelle omfam vous regrettez croix bleue assurance santé Alors ce mutuelle familiale corse Répondre à ce message Laisser un commentaire Dans la même rubrique * La punition n’est pas une vengeance * Un acte considéré comme "illégal" peut être "légitime" * Pourquoi avoir crée des lois ? 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Mais dans certains contextes, cette disposition semble au contraire favorable… Un exemple particulièrement probant de ce type de vengeance apparaît dans la Haftara de cette semaine : « Les jours de David approchant de leur fin, il dicta ses volontés à Chlomo son fils en ces termes : ‘Obéis fidèlement à l’Eternel, en marchant dans Ses voies (…). Tu as dans ton entourage Chimi, le fils de Guéra : celui-là m’accabla des plus violents outrages lorsque je me retirai à Ma’hanayim. Mais il vint à ma rencontre vers le Jourdain, et je jurai par l’Eternel que je ne le ferai pas périr par le glaive. Eh bien, ne le laisse pas impuni, car tu es un homme avisé : tu sauras comment agir à son égard, et tu feras descendre, ensanglantée, sa vieillesse dans la tombe’ » (Rois I 2, 1-9). Quelle étrange scène : David, dont la vie fut entièrement consacrée à D.ieu et au bien, a pour tout souci, dans les derniers instants de sa vie, que Chimi ben Guéra ne s’en tire pas à bon compte ! Et comme il n’avait pas pu venger lui-même son affront – compte tenu du serment auquel il était lié –, il charge son successeur Chlomo de venger son affront. Un testament bien insolite… Certes, la Halakha stipule que « quiconque se rebelle contre le roi est passible de mort ». Et par ailleurs, il est établi qu’un roi n’a pas la possibilité de renoncer, même ponctuellement, aux honneurs qui lui sont dus. À cet égard, Chimi ben Guéra méritait donc bien la sentence capitale, en raison des injures qu’il avait adressées au roi David. Cependant, étant donné que David ne pouvait pas lui-même appliquer cette sentence, à quoi bon s’entêta-t-il à vouloir faire périr ce rebelle ? A priori, même le plus ordinaire des hommes n’a guère ce souci en tête à sa dernière heure… L’esprit de Navot Selon rav ‘Haïm Shmulevitz (Si’hot Moussar chap. 27), ceci nous amène à comprendre que la notion de vengeance ne se résume pas au sentiment ordinaire de rancune, dont chacun est par nature plus ou moins habité. La vengeance peut en effet être une valeur supérieure, que le roi David chercha ici à préserver dans ses dernières heures. Et de fait, nous voyons que même dans le Monde spirituel des âmes – le Monde de l’absolue vérité –, la notion de vengeance existe, une vengeance nullement alimentée par les bassesses de la nature humaine. Nous en avons la preuve dans cet autre récit extrait du Livre des Rois, concernant le sinistre roi A’hav : « [Le prophète Mikhayahou dit :] Je vis l’Eternel assis sur son trône, tandis que toute l’armée céleste se tenait près de Lui, à droite et à gauche. Et l’Eternel dit : ‘Qui ira inciter A’hav à partir en guerre à Ramot, en Guilad, afin qu’il y succombe ?’ (…) Un Esprit s’avança devant l’Eternel et dit : ‘Moi, j’irai l’égarer (…), j’irai et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes…’ » (Rois I 22, 19-21). Nos Sages ajoutent à ce sujet : « Qui était donc cet esprit ? C’était celui de Navot. » On se souvient que le roi A’hav avait convoité la vigne de Navot, située proche de son palais, et que ce dernier avait refusé de la lui céder. Sur les conseils d’Izével, la femme du roi, un complot fut fomenté contre Navot, qui périt lapidé par le peuple. Et depuis sa mort, précise Rachi (ad loc.), « l’esprit de Navot n’aspirait qu’à séduire A’hav pour le faire tomber ». Et de fait, l’esprit de Navot parvint à induire les prophètes d’A’hav en erreur, et celui-ci périt dans les combats. Faire régner la Justice Il est donc établi que même dans le Monde de vérité – où ne règnent ni le mauvais penchant, ni les pulsions humaines primaires –, la notion de vengeance est toujours bel et bien présente. En quoi consiste cette valeur supérieure ? Selon rav ‘Haïm Shmulevitz, pour bien saisir cette notion, il nous faut distinguer deux types de vengeance : il y a d’une part la vengeance punitive, et d’autre part celle exercée par pur esprit de Justice. À nos yeux, se venger signifie avant tout infliger à l’autre ce qu’il nous a fait endurer – c’est-à-dire le punir « œil pour œil », pour effacer l’affront subi. Mais à un niveau nettement plus élevé, il existe une vengeance émanant de la Justice absolue, réclamant que chacun reçoive exactement ce qu’il mérite, que ce soit en bien ou en mal. À cet endroit, le désir de vengeance peut revêtir la plus haute valeur, car il est mû par la volonté de faire régner la Justice divine sur terre. Ceci apparaît dans cette sentence talmudique : « La vengeance est de la plus haute valeur, car dans le verset, elle apparaît entre deux Noms divins : ‘D.ieu de vengeance, Eternel…’ (Téhilim 94, 1). » Plus loin dans ce passage, la Guémara ajoute : « ‘D.ieu de vengeance, Eternel, D.ieu de vengeance, apparais !’ – que désignent ces deux ‘vengeances’ ? L’une pour le bien, et l’autre pour le mal. » En clair, même une récompense accordée en vertu d’une bonne action, est considérée comme une forme de « vengeance ». Car la Vengeance divine n’est que justice et droiture, que ce soit en bien ou en mal. Cette soif de vengeance – de Justice – se manifesta également pendant l’enterrement de Yaacov, relaté dans notre paracha. Lorsque les douze fils du patriarche arrivèrent à la Caverne de Makhpéla pour y inhumer leur père, Essav s’interposa, soutenant qu’il avait lui aussi droit à une part dans le caveau. Finalement, ‘Houchim, le fils de Dan, intervint et tua Essav. A ce moment, disent nos Sages, « Yaacov ouvrit les yeux et sourit. C’est en ce sens qu’il est dit : ‘Le juste se réjouit en voyant la vengeance’ (Téhilim 58, 11) » (Sota 13/a). De toute évidence, Yaacov n’éprouvait guère plus de sentiment de rancune envers son frère après son propre décès. Mais lorsqu’Essav vint réclamer une part dans la Caverne de Makhpéla, il s’avéra que le litige qui les avait opposés n’avait toujours pas été résolu : après tant d’années, Essav continuait à prétendre que le droit d’aînesse lui revenait. Lorsque ce dernier fut finalement mis à mort, Yaacov éprouva une joie profonde – capable de le ressusciter temporairement – en voyant que la Justice divine avait finalement été rétablie. Des préceptes de bonté Cette explication apportera un éclairage intéressant à une décision du Rambam, relative aux lois du Chabbat : « Il est interdit de s’atermoyer lorsqu’il s’agit de transgresser le Chabbat pour un malade dont la vie est menacée, comme il est dit : ‘L’homme qui pratique Mes commandements obtiendra, par eux, la vie’ [les mitsvot ne doivent donc pas être prétextes à laisser un homme mourir]. Il apparaît que les préceptes de la Torah ne sont pas des actes de vengeance contre les hommes, mais ils sont clémence, bonté et paix pour le monde » (Hilkhot Chabbat chap. 2, 3). De prime abord, quelle est donc cette thèse que le Rambam s’efforce de contester ? Y aurait-il réellement une opinion affirmant que D.ieu imposa aux hommes Ses mitsvot pour « Se venger » d’eux ? D’après ce que nous avons vu, il apparaît que la vengeance est l’expression de la plus stricte Justice au monde, qui n’admet aucune concession. À cet égard, si l’on plaçait une vie humaine sur le plateau d’une balance, et le respect du Chabbat sur l’autre plateau, il n’est pas certain que la première l’emporte. Les lois de la Torah sont en effet le socle sur lequel repose l’existence entière, comme le dit la prophétie : « Si ce n’était Mon alliance nuit et jour, Je n’aurais pas placé les lois du ciel et de la terre ». On aurait donc pu concevoir qu’une vie humaine ne fasse pas le poids contre un principe aussi essentiel que le Chabbat. Voilà pourquoi le Rambam explique que « les préceptes de la Torah ne sont pas des actes de vengeance » – c’est-à-dire qu’ils ne sont pas gérés uniquement par la Justice la plus stricte – « mais ils sont clémence, bonté et paix pour le monde » – en vertu de quoi chaque vie humaine mérite d’être préservée. 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C’était écrit, diront les bons esprits, hostiles dès le premier jour à l’intervention française au Mali : pas de guerre sans bavures ! Or voilà qu’à peine remise sur pieds, les forces de sécurité malienne sont soupçonnées de graves exactions contre des civils. Pour Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major français, aucun indice ne permettrait de l’affirmer. Mais plusieurs reportages évoquent chasse à l’homme et exécutions sommaires de supposés rebelles islamistes dans la région de Mopti et les environs de Niono, au sud de Diabali, la ville reconquise aux djihadistes le 21 janvier dernier. Dans tout le Nord Mali, après un an d’occupation, de sévices et d’humiliations, la peur a laissé la place à un fort désir de vengeance. Contre les combattants d’Aqmi, du Mujao mais aussi contre les touaregs islamistes d’Ansar Dine et leurs frères ennemis, laïcs et indépendantistes, du MNLA (Mouvement national de libération de l’ Azawad). Bien qu’en rupture avec les djihadistes, ces derniers sont tenus pour premiers responsables de la déroute de l’armée malienne en janvier 2012 et accusés aussi d’être les principaux auteurs du massacre d'Aguelhok en février 2012 : plus de 80 soldats et gendarmes maliens égorgés ou exécutés d’une balle dans la tête. « Il ne fait guère de doute que des éléments de l’armée entendent régler leurs comptes » estime le chercheur du CNRS André Bourgeot, un des meilleurs spécialistes du Mali. Mais ce n’est pas toute l’armée, de même que tous les touaregs ne se reconnaissent pas dans le MNLA ou, à fortiori, Ansar Dine. » Pourtant la tentation de l’amalgame menace. Nées autrefois en réaction aux diverses rebellions touaregs, plusieurs milices d’auto défense composées de Peuls ou de Songhaïs, ont été réactivées ces derniers temps. Certains de leurs chefs veulent en découdre avec les touaregs et d’une manière générale avec les « Rouges », en clair toutes les populations d’origine méditerranéenne présentes dans le pays. Le danger est encore limité. Pour combien de temps ? * Tweet Widget * Facebook Like * Google Plus One View the discussion thread. [csm.png] [tupdv.png] [map.png] [45026519-1421666112.jpg?itok=sTBLcaUY] Lettre ouverte au monde musulman [ledm.png] IFRAME: //www.dailymotion.com/embed/video/x2dtw5v Michel Aglietta : "La crise grecque n'était qu'un catalyseur" . [gplus-64.png] [social_tweeter.jpeg] [social_facebook.jpeg] [social_rss.png] [lpl.png] [2046002169-0115.jpg?itok=lijkH02u] Islam : pour Onfray, il ne faut pas avoir peur du "réel" [1395210541-0115.jpg?itok=Bklf00BF] Onfray : "Qui tient un discours alternatif est intellectuellement criminalisé" [1936450785-0115.jpg?itok=C7GiRvTv] Pourquoi étaient-ils si seuls ? 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Flux des commentaires L’Institut AN NOUR recrute des professeurs Portrait de femme : Zahra ALI logo esthetik sunna Accueil Imane magazine >> Je le veux ! >> Je mʼabonne ! * Accueil * Actus + Actualités + Droit de parole + Emplois + Jeux Concours * Ramadan * Islam + Hadith's day * Socioculturel + Société + Culture * Bien-etre * Femme & musulmane + Mode & beauté + Couple + Education * Portraits + Associations + Personnalités + Entrepreneuses + Témoignages * Idées créatives La vengeance : droit ou faiblesse ? nov 2, 2012 Ecrit par Marie Asiyah 5 Œil pour œil, dent pour dent … Qui ne connaît pas cet adage, qui ne l’a pas cité au moins une fois dans sa vie, même pour rire … ? L’islam est une religion juste, qui donne son droit à chaque être. De ce fait, lorsqu’il est porté atteinte aux droits d’une personne (physiquement – en étant blessé par exemple, mais aussi moralement par l’atteinte à la réputation, la médisance etc.), il lui est possible de réclamer réparation (terme que nous préférerons à celui de « vengeance ») : ceci est un droit reconnu par le Shari’ah. Car ce que l’on appelle la loi du talion (rendre la pareille lorsqu’il est porté atteinte aux droits de la personne) est venue justement encadrer les envies de vengeance, afin d’éviter des dérives telles que les vendettas qui se déroulent sur des décennies, voire des siècles entre grandes familles (oui, je sais, ça fait très Roméo et Juliette tout ça). De même, il est important de noter que l’application du talion doit être juste et proportionnée au préjudice subi[1] (c’est beau dit comme ça hein… ?). Tout ceci est merveilleusement bien résumé par les versets suivants : « Et qui, atteints par l’injustice, ripostent (se vengent). La sanction d’une mauvaise chose est une chose [une peine] identique. Mais quiconque pardonne et réforme, sa récompense incombe à Allah. Il n’aime point les injustes! Quant à ceux qui se ripostent après avoir été lésés, ceux-là pas de voie (recours légal) contre eux. Il n’y a de voie [de recours] que contre ceux qui lèsent les gens et commettent des abus (en agissant) hors du droit ; ceux-là auront un châtiment douloureux. Et celui qui endure et pardonne, cela en vérité, fait partie des bonnes dispositions et de la résolution dans les affaires. » (Sourate Achoura, versets 39 à 43) « Et si vous punissez, infligez à l’agresseur une punition égale au tort qu’il vous a fait. Et si vous endurez, cela est certes meilleur pour ceux qui endurent. » (Sourate an-Nahl, verset 126) Mais remarquez-vous qu’à chaque fois qu’il est question de ce droit à réparation égale, Allah ajoute qu’il est meilleur, pour nous, de pardonner ? « Celui qui pardonne cela, ce sera une cause de pardon pour ses (propres) péchés. » (Sourate al-Ma’idah, verset 45) De plus notre Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) a enjoint au pardon. Ainsi, il est rapporté que « chaque fois qu’un cas où le talion était applicable était présenté au Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam), il recommandait (aux proches de choisir) le pardon. » (Rapporté par Abu Dawud) Et comme j’aime bien raconter ma vie… il y a peu, une sœur partageait sur Facebook un lien menant vers un téléfilm américain. Curieuse, j’ai cliqué, et me suis laissée embarquée par l’histoire : celle d’une communauté Amish, qui a vécu un terrible drame : un homme est entré dans leur école et tué plusieurs enfants. Les parents des victimes, malgré leur immense tristesse, pardonnèrent au tueur (qui s’était suicidé). Alors quand on est là, devant sa télé, on regarde, un brin incrédule, les belles phrases énoncées, les nobles comportements exposés, et l’on se dit « mais bien sûr, il a tué ta fille et toi tu pardonnes ». Puis ils expliquent que garder la colère est trop lourd, trop oppressant, et que finalement, mieux vaut laisser Dieu se charger de rendre Sa Justice, ici-bas, ou dans l’au-delà. Et là, malgré le mélo américain, la petite propagande pro-Amish, et tous ces trucs agaçants typiques des téléfilms outre-Atlantique, on se dit : « Ah ouais, quand même … Et moi, serais-je capable de faire pareil ? D’abandonner ma colère, si oppressante mais qui me semblerait si réconfortante dans un moment aussi difficile ? Mes pensées se tourneraient-elles de façon si abandonnées vers Lui … ? » Pardonner, sur le papier, est facile. Mais comme tout combat, une fois qu’il se concrétise dans nos vies, il est bien plus ardu à mettre en œuvre. Allah, dans Sa grande Bienveillance le sait, et nous rappelle, dans de nombreux versets, combien est meilleur le pardon. Et il y a dans Son Envoyé (sur lui la grâce et la paix) un exemple parfait de mansuétude et de pardon. Repensez à l’épisode de Ta’if : rejeté, chassé à coup de pierres, ses seules paroles furent « Seigneur, pardonne mon peuple car ils ne savent pas« , alors qu’il aurait pu appeler Son châtiment sur la ville. Alors nous en sommes là : cette réparation, lorsque l’on a été lésé, est un droit octroyé par la Shari’ah, et ne constitue donc en aucun cas une faiblesse. Quant au pardon, il est bien plus grand et constitue, lui, une vraie force. _______________________ [1] Bien entendu, et à titre d’exemple, si une personne en calomnie une autre, la réparation ne pourra pas être une calomnie en retour, celle-ci étant formellement interdite en islam. pardon en islam, pardonner, talion, vengeance Spiritualite Article précedent Article suivant Imane Magazine - magazine pour femme musulmane 5 Commentaires 1. Oum Qayyim nov 2, 2012 just beautiful sis!:) 2. Oum Ismail nov 3, 2012 Machaa Allah…très bel article, très beau rappel . Savoir pardonner est une chose difficile quand on a grandi dans une société où chacun ne vit que pour soi, arriver à pardonner et arriver à ne plus écouter son égo( nafs) . Je suis touchée par tes écrits oukhty, quel bel exemple tu nommes celui de Taif machaa Allah <3 3. bentnass déc 26, 2013 Salam alaycoum beau rappel, mais je vous assure je vis en ce moment ceci , je subit une injustice je patiente cela fait plus de 1ans mais aujourd’hui je craque, pourtant de nature calme qui a horreur de la violence etc.. je suis entrain de penser chaque jour à une façon de me venger , faites des douas pour moi Barak’Allahofikoum afin que ma colère soit apaisé et que je sois éloigné des gens du mal 4. Aslimtaslam muslima déc 26, 2013 Salam’alaykoum :) Oulalaaaaa, je pense que beaucoup de personnes, vu l’épreuve qu’elles ont endurés ou la situation dans laquelle elles sont, (en partie à cause d’un être débile ou d’une faiblesse au niveau de sa foi) rêverait ou serait « naturellement » poussé à se venger! Je ne cache pas que j’ai été moi-même dôté d’une injustice énorme (wal HamduliLah, on a de la chance dans nos malheurs) mais j’avoue que la vengeance m’a éfleuré l’esprit un moment… Seulement, quand on prend du recul et qu’on essaye de se mettre à l’extérieure de la scène, on réalise, le bien qu’Allah cachait pour nous, derrière ce mal… Et peut-être que oui, la vengeance apaise (ou pas du tout, Allahu a’lam), seulement, laissons à Allah ‘azzawajal, le droit d’appliquer pour nous, la justice… Si on se venge (par n’importe quel moyen) on en revient à être au même niveau que « le/la méchant(e) » que l’on a en face de nous… Et demain, devant Dieu, nous devrons aussi répondre de nos actes… N’oublions pas que tout acte a une raisonnance un jour quelque part (positif ou négatif), là voilà la justice divine… Respironnnnns, inspironnnns, patiennnntons et invoquonnnns :) HassbounAllah wa ni’ma lwakil et qu’Allah soubhana wa taâla facilite nos soeurs et frères qui débutent (peut-être) seulement leur épreuve et leur combat :) 5. Maryam déc 26, 2013 MachaAllah! Sopran Allah et hamdoulillah! Merci pour ce merveilleux article qui me conforte dans ma foi, m’apaise et me rappel pourquoi je me suis convertie! Qu’Allah veille sur toi Vos reactions Cliquez ici pour annuler la réponse. 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En guise de représailles, les symboles américains dans le monde arabe ont fait l’objet d’innombrables attaques, visant les ambassades américaines, les biens qui s’y trouvent mais aussi les représentants américains en fonction. Le 11 septembre 2012, l’Ambassadeur américain en Lybie Chris Stevens et trois autres personnes américaines ont péri dans le consulat à Benghazi à la suite d’une attaque menée par des membres de l’organisation salafiste Ansar al-Charia (qui ont ultérieurement incendié le bâtiment). Au Caire, des pierres et des bouteilles explosives ont été lancées sur les forces de l’ordre chargées d’assurer la sécurité de l’ambassade par des les salafistes qui ont retiré le drapeau américain pour le remplacer par l’étendard au couleur de l’Islam. Le 13 septembre 2012 Au Yemen, l’ambassade (à Sanaa) a été attaquée et des véhicules diplomatiques incendiés sous les cris « Oh prophète, Oh Mohammad » : 1 mort et 15 blessés. Le 14 septembre 2012, des Bédouins s’en sont pris à un camp de la Force multinationale dans le Sinaï. Par ailleurs, plusieurs centaines de manifestants ont pris d’assaut l’ambassade à Tunis où des véhicules ont été incendiés et des fenêtres brisées : deux morts et vingt huit blessés (L’école américaine de la capitale a également été incendiée). A Téhéran, des milliers de personnes ont crié « Mort à l’Amérique » et « Mort à Israël ». Au Bangladesh 10 000 manifestants ont brûlé à Dacca des drapeaux américains et israéliens et lancé, devant la plus grande mosquée du pays Baitul Mokarram, « Dieu est grand », « Ecrasez les mains noires des juifs », « Nous ne tolérerons pas d’insultes envers notre grand prophète »… En Inde, plusieurs centaines de manifestants ont attaqué un consulat à Madras, dans le sud-est du pays. A Gaza et à Rafah, il était possible d’entendre des slogans anti-américains et anti-israéliens pendant que des drapeaux américains et des portraits de Barack Obama étaient brûlés. Le 15 septembre 2012, au Soudan, l’ambassade à Khartoum a été incendiée avant qu’un drapeau islamique ne soit hissé : 2 mort. Au Liban, un manifestant a été tué et 25 autres ont été blessés dans des heurts à Tripoli après que des centaines d’islamistes aient incendié un fast-food américain. A Jérusalem des heurts ont éclaté entre des Palestiniens et des policiers israéliens…. Le déchainement de violences anti-américaines consécutif à la diffusion du film « L’innocence des musulmans » était prévisible. Il présente, de façon dévalorisante, la vie du prophète Mahomet (qui serait un bâtard), notamment à travers son homosexualité, ses tendances pédophiles, son immoralité, sa violence, sa cupidité. Or, le Prophète Mahomet est le personnage central de l’Islam ; la sensibilité des croyants ne pouvaient que s’en trouvé heurtée. D’ailleurs la profession de foi la plus importante pour les musulmans est une double déclaration : « il n’y a pas d’Allah en dehors d’Allah (l’équivalent du Chéma Israël chez les juifs) immédiatement suivie d’une autre « et Mahomet est son Prophète ». Au principe de l’unicité d’Allah, est ainsi associé la reconnaissance du Prophète Mahomet comme porteur de sa parole. Or, la diffusion du film comportant des images rabaissantes du prophète ne pouvait qu’offenser un très grand nombre de croyants d’une part, en niant l’aboutissement de la phénoménologie religieuse en Islam (selon laquelle l’Islam doit embrasser l’humanité), d’autre part. Plus grave, l’Islam a été décrit par Sam Bacile comme étant un « cancer » et une « religion de haine », salissant, ridiculisant, dénigrant et humiliant le système de foi. Bien évidemment, si Sam Bacile a des comptes personnels à régler avec l’Islam et que des coproducteurs (qui seraient cooptes) s’interrogent sur la résonnance de l’Islam dans le monde à travers ses prolongements violents et de son idéologie destructive, la liberté d’expression ne doit pas être l’occasion de diffamer ou d’insulter. Les condamnations de ce film ont donc été quasi unanimes dans le monde qui reconnait bien volontiers que le long métrage, à petit budget et de piètre qualité, offensait l’Islam. Pour autant, la question se pose de savoir si les personnes, les biens et les symboles américains doivent être la cible des musulmans mécontents, comme si les Etats-Unis étaient responsable de cette dérive dans la liberté d’expression. La systématisation de la violence qui s’est propagée dans le monde et en particulier dans les pays arabes appelle une analyse sur la nature, le fondement et les effets de la vengeance en Islam. L’auteur du film controversé est américain tout comme le lieu du tournage (la Californie). Cela justifie-t-il que les musulmans offensés s’en prennent aux Etats Unis, aux intérêts américains, aux symboles des Etats unis et au représentant des Etats Unis à l’étranger. Le principe de la vengeance vise à s’en prendre à celui qui a porté une atteinte volontaire (ou non), à l’origine d’un préjudice. En lui portant un coup, celui qui se venge cherche à obtenir une réparation du préjudice qu’il a subi en infligeant un autre coup, qu’il soit de même portée (ou non), équivalent (ou non). Dans le cas de la vengeance des musulmans, la situation est encore particulière en ce qu’elle consiste à porter atteinte à un pays, « les Etats-Unis », qui endosseraient la responsabilité de la faute commise par l’un de ses ressortissants. La vengeance devient alors aveugle, cruelle, insensée et trouve sa justification dans l’appartenance d’un délinquant à un groupe qui endosserait le méfait. Conséquence : des personnes sont touchées alors qu’elles n’ont aucun lien avec l’auteur du fait fautif. L’Islam offre alors une justification à la vengeance. Il est en principe interdit de tuer : « Sauf a bon droit ne tuez point l’homme dont Allah a rendu la vie sacrée » (sourate 17, verset 33), mais il reste possible de le faire dans le cadre de la loi du Talion (sourate 5 verset 45). Il est même une obligation de le faire en cas d’attaque. « Ceux qui ont été attaqués sont autorisés à se défendre parce qu’ils ont été lésés » (sourate 22, verset 39-40). « Il dit aux anges, je suis avec vous affermissez les croyants. Je vais jeter la terreur dans le cœur des mécréants, frappez leur cou et leur doigts » (sourate 8, verset12-13). Dans le cas du film litigieux, il suffit donc d’entretenir une confusion entre la nationalité de Sam Bacile, et les Etats-Unis (grand méchant Satan), pour qu’ils deviennent responsables de l’attaque portée à l’Islam. Le mécanisme naturel de la vengeance (ou de la justice privée) a été jugulé dans les sociétés occidentales avec le principe d’une justice publique qui protège les sociétés. C’est la collectivité qui doit punir les responsables, les sanctionner et organiser l’indemnisation des victimes. Le principe est inspiré de la Bible : « ne te venge, ni ne garde rancune aux enfants de ton peuple mais aime ton prochain comme toi-même » (lev 19,18). L’Islam n’appréhende pas le mécanisme de la vengeance de la même manière : si une personne a blasphémé, c’est tout le groupe dont il fait partie qui en est responsable. Pire, la religion de Mahomet cultive une sorte de frustration qui encourage la commission d’actes instinctifs, irréfléchis et irraisonnés qui trouvent leur source dans l’émotion ou la passion. Dès lors, si l’Islam est agressé, il appartient à chaque musulman d’agir pour protéger, défendre ou venger la parole de Mahomet et de rendre coup pour coup à ceux qui s’en prennent à lui. C’est le problème central des sociétés occidentalisées qui deviennent des ennemis de l’Islam en empêchant sa propagation, ou encore d’Israël dont la simple existence contredit le message islamique. Alors soit le monde de l’Islam se livre à sa propre introspection pour corriger ses dysfonctionnement, soit les propos désagréables de certains à l’égard de l’Islam resteront une justification pour stimuler la violence des apprentis héros. __________________________________________________________________ Soumettez vos réactions - Imprimer la page - Enregistrer au format PDF __________________________________________________________________ Chaque matin recevez la Newsletter de Des Infos.com Cliquez pour vous inscrire gratuitement __________________________________________________________________ Articles associés Ramas-Muhlbach Bertrand Les « droits de l’homme » devenu un outil de propagande qui égare les palestiniens - juillet 2010 __________________________________________________________________ Les questions cruciales de l’Etat palestinien indépendant éludées : où et avec qui ? - novembre 2012 __________________________________________________________________ Nouvelle comédie palestinienne : la réconciliation imaginaire du Fatah et du Hamas - novembre 2011 __________________________________________________________________ Egypte : le nettoyage de printemps (arabe) a commencé - juillet 2013 __________________________________________________________________ Ce chantage palestinien qui bafoue les règles du droit et de la morale - novembre 2009 __________________________________________________________________ La Halakhah comme source du droit israélien, une idée vraiment saugrenue ? - décembre 2009 __________________________________________________________________ Mise en scène réussie pour nourrir le mensonge de l’oppression des gaziotes - juin 2010 __________________________________________________________________ L’Iran à l’égard d’Israël : un complexe de type œdipien - mai 2012 __________________________________________________________________ Nouvel ordre ou désordre mondial ? - mai 2011 __________________________________________________________________ Israël n’est pas tenu d’assumer la misère de l’Afrique Orientale - juin 2012 __________________________________________________________________ Articles les plus récents La CICAD se prépare à accueillir Dieudonné __________________________________________________________________ Antisémitisme : BHL ouvrira une session de l’Assemblée Générale de l’Onu __________________________________________________________________ Raid/Golan : Israël a délibérément visé le général iranien. 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IDC Le site renouvelé : Docteurinfo.com la santé par la connaissance Avis d'utilisation | | Accueil | Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Contact | Mentions légales | Admin | | SPIP | squelette  Zaynab.fr "Y a-t-il d'autre récompense pour le bien que le bien ? " Noble Qu'ran, verset 60 sourate 55 Actualité Femme Musulmane Secondary Menu * Accueil * Forum * Religion + Quran et Récitation + Croyance et Dogme + Jurisprudence en Islam * Science + Bibliothèque + Miracles et Biologie + Histoire Islamique * Famille + Couple et Islam + Education et Enfant + Bien Être et Religion * Santé + Hygiène en Islam + Beauté en Islam + Medecine Prophétique * Vêtements + Homme Musulman + Femme Musulmane o Abaya – Robe o Hijab – Voile o Jilbab – Jilbeb o Accessoires + Enfants Musulman * Recettes + Entrée + Plat Principal + Dessert * Actualités + Actualité et Islam + Témoignages Islam + Commerce et Economie + Web et High Tech + Voyages * eShopping + Sunna Zaynab + Al Moultazimoun + Sawsan Boutique Vous êtes sur : Home ∼ Vengeance ou patience ? Vengeance ou patience ? Publié par Zaynab le 21 janvier 2014 | Laisser un commentaire [INS: :INS] Nous avons tous, à un moment ou un autre de notre vie, eu la fâcheuse envie de nous venger du mal que l’on a pu nous causer. L’Islam, religion parfaite, appelle à la sagesse, au pardon et à la rétribution égale, ce que l’on appelle « Loi du Talion ». Pour autant, la vengeance reste un sentiment de colère qu’il faut absolument contrôler, faute de quoi, des dérives peuvent en découler … « Et si vous punissez, infligez à l’agresseur une punition égale au tort qu’il vous a fait. Et si vous endurez, cela est certes meilleur pour ceux qui endurent. » Sourate an-Nahl, verset 126 islam Les actes, reflet de notre foi Il est évident que céder à la colère est bien plus difficile que de la contrôler, les attaques physiques ou orales sont douloureuses pour l’être humain qui se met systématiquement en état de défense face au danger, quel qu’il soit. Pour autant, Allah azzawajel nous a conseillé, par Son Immense Sagesse de pardonner à Ses créatures et de s’en remettre à Lui totalement et ce, même lorsque nous sommes dans notre droit. En effet, les musulmans disposent de ce que l’on appelle « la loi du talion », mais celle-ci s’applique dans des cas précis et non pas pour des simples commérages. Elle est censé dissuader les musulmans de faire le mal par peur de subir la même chose. « Et qui, atteints par l’injustice, ripostent. La sanction d’une mauvaise action est une mauvaise action une peine identique . Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah. Il n’aime point les injustes ! Quant à ceux qui ripostent après avoir été lésés, ceux-là pas de voie recours légal contre eux. Il n’y a de voie de recours que contre ceux qui lèsent les gens et commettent des abus, contrairement au droit, sur la terre : ceux-là auront un châtiment douloureux. Et celui qui endure et pardonne, cela en vérité, fait partie des bonnes dispositions et de la résolution dans les affaires. » Sourate 42 Versets 39 à 43 Pour autant, celui ou celle qui se refuse à la vengeance et patiente fait preuve de sagesse et prouve à travers son comportement honorable qu’il contrôle son nafs et attends de la part d’Allah, une rétribution. Cela ne veut pas dire qu’il pardonne, même si cela est fortement conseillé en Islam, mais ne pas rétorquer et répondre aux attaques est un acte louable. Si le croyant arrive à pardonner, à faire de compassion envers la créature d’Allah et à invoquer Allah pour celle-ci, cela n’est que mieux devant Allah, mais c’est une épreuve difficile … « La sanction d’une mauvaise action est une mauvaise action une peine identique . Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah. Il n’aime point les injustes ! » Sourate 42 Verset 40 La meilleure façon de réparer les torts que l’on a injustement subis est sans aucun doute d’invoquer Allah, car Il est Le Juge. La patience, une arme efficace « Soyez patients, car Allah est avec les patients ». Sourate 3 Verset 146 La patience fait partie de la foi, et elle ne doit pas être sacrifiée pour des fioritures. Il incombe au croyant de la préserver et de la protéger car Allah est Patient et aime les endurants. Allah donne indubitablement la victoire à celui qui patiente, Il est le Garant des croyant et Il se charge du sort des injustes. Par contre, si le croyant cherche à se faire justice lui-même, alors les conséquences sont à sa charge et peut-être lui seront-elles nuisibles. Il se peut que sa foi diminue et que son nafs le contrôle et le mène à la désobéissance. « La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse le mal par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. Mais ce privilège n’est donné qu’à ceux qui endurent et il n’est donné qu’au possesseur d’une grâce infinie. » Sourate 41 Verset 33-35 La vengeance ne fait qu’accroître le mal et le renforcer, la patience et le pardon permette au croyant de se tenir à l’abri d’un tel préjudice. Plus les actes sont bons, plus ils sont difficiles à mettre en pratique, plus leur récompense est grande devant Allah. Le croyant ne doit pas jeter du kérosène sur le feu mais tenter soit de l’éteindre avec douceur soit de s’en éloigner pour ne pas risquer d’être brulé. Celui qui se venge passe du statut de victime à celui d’agresseur, même s’il a raison. Il doit absolument se préserver et ne pas tenir compte des attaques viles et puériles, qui n’ont en réalité aucun impact devant Allah pour celui qui les reçoit, au contraire, il gagne des bonnes actions. Le pardon et la patience sont des armes infaillibles face à l’adversaire, elle lui rappelle sa faiblesse, sa petitesse et la valeur de son acte devant Allah. On ne combat pas le mal par le mal, sauf exception, le meilleur moyen de brûler le nafs des détracteurs, de leur faire mal dans leur fort intérieur, c’est de les aimer pour Allah, chose qu’ils ne sont pas capables de faire sur l’instant. Pour réussir à aimer une personne qui nous fait du mal, il faut regarder au delà de ses actes, avoir de la compassion pour son ignorance et lui souhaiter la guidée. « Y a-t-il d’autre récompense pour le bien que le bien ? » sourate 55 verset 60 Articles Liés * Les 99 Noms d’Allah Partie 4 Les 99 Noms d’Allah… * Les portes du repentir Les portes du repentir * Les Trois Origines et leurs Evidences (partie 1) Les Trois Origines et leurs… * Les causes du rejet de l’invocation Les causes du rejet de… * La bienveillance envers sa communauté La bienveillance envers sa… * Les manisfestions en Islam Les manisfestions en Islam * Le vrai commerce en Islam Le vrai commerce en Islam * Eviter la baisse de foi Eviter la baisse de foi Posté dans A la Une, Jurisprudence en Islam Mots clés patience islam, vengeance islam, Vengeance ou patience ? Article écrit par Zaynab Rédactrice Web Musulmane qui aime ce qu'elle fait ! Suivre @LeBlogDeZaynab sur Twitter. 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Copyright © 2015 Zaynab.fr. Retour en haut de page #alternate Modifier Wikipédia (fr) alternate copyright Flux Atom de Wikipédia Loi du talion Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : navigation, rechercher La loi du talion, une des plus anciennes lois existantes, consiste en la juste réciprocité du crime et de la peine. Cette loi est souvent symbolisée par l’expression Œil pour œil, dent pour dent. Elle caractérise un état intermédiaire de la justice pénale entre le système de la vendetta et le recours à un juge comme tiers impartial et désintéressé. Sommaire * 1 Étymologie * 2 Origine * 3 De nos jours + 3.1 Loi du talion et droit positif + 3.2 Loi du talion et la peine de mort + 3.3 Loi du talion et légitime défense + 3.4 Loi du talion et Théorie des jeux * 4 Dans la religion + 4.1 Dans le Judaïsme o 4.1.1 Dans la Torah o 4.1.2 Dans le Talmud + 4.2 Dans le Christianisme + 4.3 Dans l'Islam * 5 Dans la culture + 5.1 À la télévision + 5.2 Au cinéma + 5.3 Musique * 6 Notes et références Étymologie[modifier | modifier le code] Le mot talion a pour origine talis, ce qui en latin signifie « tel » ou « pareil ». Origine[modifier | modifier le code] La stèle du Code de Hammurabi où est gravé le Code du même nom Les premiers signes de la loi du talion sont trouvés dans le Code de Hammurabi, en 1730 avant notre ère, dans le royaume de Babylone. Cette loi permet ainsi d’éviter que les personnes ne fassent justice elles-mêmes et introduit un début d’ordre dans la société en ce qui concerne le traitement des crimes. Le Code d’Hammourabi se présente sous la forme d’une liste de plus de deux cents jurisprudences et nombre d’entre elles sont empreintes de cette juste réciprocité du crime et de la peine. Comme dans les jurisprudences 229^[1], 230^[2] et 231^[3] où si l'effondrement d'une maison tue, respectivement, le propriétaire, le fils ou l’esclave du propriétaire, c’est le constructeur de la maison qui doit être condamné à mort dans le premier cas, le fils du constructeur dans le second et dans le dernier cas, le prix de l’esclave doit être versé au propriétaire^[4]. On retrouve la référence à Œil pour œil, dent pour dent dans deux jurisprudences du Code d’Hammourabi, les 196^[5] et 200^[6]. On lit chez Eschyle (Choéphores, 313) : « Qu’un coup meurtrier soit puni d’un coup meurtrier ; au coupable le châtiment. » Platon (Lois, X, 872 de), à propos du parricide, fait usage de l’argument d’autorité et d’antiquité, et il mêle autant la justice humaine que la Providence et la loi de la réincarnation des âmes : « Voici donc la doctrine dont l’exposé précis remonte aux prêtres de l’Antiquité. La Justice, nous est-il enseigné, vengeresse toujours en éveil du sang familial, a recours à la loi dont nous avons parlé tout à l’heure, et elle a, dit-on, établi la nécessité, pour qui a commis quelque forfait de ce genre, de subir à son tour le forfait même qu’il a commis : a-t-on fait périr son père ? un jour viendra où soi-même on devra se résigner à subir par violence un sort identique de la part de ses enfants ; est-ce sa mère que l’on a tuée ? il est fatal qu’on renaisse soi-même en participant à la forme féminine et que, cela fait, on quitte la vie en un temps ultérieur sous les coups de ceux que l’on a mis au monde ; c’est que, de la souillure qui a contaminé le sang commun aux uns et aux autres, il n’y a point d’autre purification… » Il se peut que la loi du talion entende lutter contre une escalade de la violence individuelle en limitant celle-ci au niveau de la violence subie. La notion contemporaine de légitime défense procède du même esprit en exigeant que toute riposte soit proportionnée à l’attaque. Un flou d’interprétation subsiste, car il n’est nulle part précisé clairement que la loi du talion ne représente que le maximum autorisé de la riposte. Certaines interprétations^[réf. nécessaire] la présentent au contraire comme la riposte adéquate, ce qui peut conduire à des violences et contre-violences n’ayant jamais de fin. Considérée dans ce dernier cas comme barbare, injuste, et de toute façon contraire aux intérêts de l’ordre public, elle est remplacée pour certains crimes par des amendes pécuniaires ou des peines d’emprisonnement, que l’on peut considérer comme les premières peines alternatives. Elles ne satisfont pas pour autant forcément la victime, et on peut sans doute repenser à la sagesse du pionnier Daniel Boone qui, élu juge par ses concitoyens, prononçait au contraire des peines de réparation, centrées sur la victime et non sur le malfaiteur. Ainsi, celui qui avait blessé un cheval se voyait condamné à tirer la charrue à sa place jusqu’à ce que la bête en soit à nouveau capable. En anglais courant on retrouve le même principe dans le terme retaliation qui exprime bien le même sentiment de riposte et qui partage la même origine. De nos jours[modifier | modifier le code] Cet article ou cette section peut contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées. Vous pouvez aider en ajoutant des références. Voir la page de discussion pour plus de détails. Le Droit moderne occidental n’applique plus la Loi du talion en matière criminelle. Elle est considérée comme relevant plus de la vengeance privée que de la justice. En principe, les peines prononcées aujourd’hui servent à punir le coupable, mais elles sont doublées d’une volonté de préparer le condamné à sa réinsertion dans la société après une période de réadaptation. Parallèlement, en matière civile, le concept de dommages-intérêts constitue la réparation financière, à laquelle peut prétendre la personne ayant subi un préjudice moral et/ou une atteinte dans son patrimoine (préjudice matériel). Loi du talion et droit positif[modifier | modifier le code] Bien que la loi du talion soit absente du droit positif dans la mesure où son énoncé est extrêmement archaïque, on peut considérer que son esprit s'y retrouve selon une interprétation moderne. En effet, si elle évoque traditionnellement la vengeance, son énoncé peut aussi être compris comme un principe d'égalité devant la loi. L'œil du fort vaut l'œil du faible, la dent du riche celle du pauvre. Ainsi, la loi du talion peut être vue comme un concept très moderne. Loi du talion et la peine de mort[modifier | modifier le code] La Loi du talion est utilisée comme argument par des partisans de la peine de mort, partageant l’idée de Joseph de Maistre, qui considère qu’une personne qui a tué mérite la mort, seule peine équitable. Le point de vue opposé a été largement défendu par Beccaria et Victor Hugo ("Que dit la loi ? Tu ne tueras pas ! Comment le dit-elle ? En tuant !"). Loi du talion et légitime défense[modifier | modifier le code] Le concept contemporain de légitime défense, qui doit être proportionnée à l’attaque, peut sembler être un héritage de la Loi du Talion dans son acception limitative. La légitime défense consiste à se protéger soi-même, protéger autrui, ou un bien de l’attaque d’un tiers. Toutefois, dans le cadre de la légitime défense, il n’est pas question d’une réponse a posteriori consistant en une vengeance permise et encadrée par la Loi (comme dans le cadre de la Loi du Talion), mais d’un acte préventif visant à protéger la personne, autrui, ou un bien devant une atteinte injustifiée ou illégale. Code Pénal français, article 122-5 : « N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte. N’est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l’exécution d’un crime ou d’un délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu’un homicide volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l’infraction. » Loi du talion et Théorie des jeux[modifier | modifier le code] Article détaillé : Dilemme du prisonnier - Le dilemme répété. Il n’y a pas de stratégie optimale dans le problème du Dilemme du prisonnier itéré. Toutefois de nombreuses expérimentations amènent à la conclusion qu’il ne semble pas y avoir de stratégie qui soit systématiquement meilleure que celle, dite Tit for Tat, basée sur la loi du talion, et que si celle-ci est rarement la meilleure, elle se classe systématiquement parmi les meilleures. La plupart des interactions dans une société pouvant se ramener à un jeu à somme non nulle, il est possible que la loi du talion soit simplement issue d’un processus de sélection naturelle.. Dans la religion[modifier | modifier le code] Exode 21,23-25 : "Mais si malheur arrive, tu paieras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure." Lévitique, 9,17-22 : "Si un homme frappe à mort un être humain, quel qu'il soit, il sera mis à mort. S'il frappe à mort un animal, il le remplacera - vie pour vie. Si un homme provoque une infirmité chez un compatriote, on lui fera ce qu'il a fait : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent; on provoquera chez lui la même infirmité qu'il a provoqué chez l'autre". Dans le Judaïsme[modifier | modifier le code] Dans la Torah[modifier | modifier le code] La formule « œil pour œil, dent pour dent » revient trois fois dans le Pentateuque : « Mais si malheur arrive, tu paieras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure. » — Exode 21,23-25 « Si un homme frappe à mort un être humain, quel qu’il soit, il sera mis à mort. S’il frappe à mort un animal, il le remplacera — vie pour vie. Si un homme provoque une infirmité chez un compatriote, on lui fera ce qu’il a fait : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent ; on provoquera chez lui la même infirmité qu’il a provoquée chez l’autre. Qui frappe un animal doit rembourser ; qui frappe un homme est mis à mort. Vous aurez une seule législation : la même pour l’émigré et pour l’indigène. » — Lévitique, 24,17-22 « Ton œil sera sans pitié : vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied. » — Deutéronome, 19,21 À quoi s’ajoute : « Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé. » — Genèse IX:6 Mais contrairement aux codes légaux en vigueur à cette époque au Proche-Orient, dont le Code d’Hammourabi, la Torah indique clairement que : « les pères ne seront pas mis à mort pour les fils et les fils ne seront pas mis à mort pour les pères : chacun sera mis à mort pour son propre péché. » — Deutéronome, 24,16 Divers passages de la Bible prônent par ailleurs une morale de dépassement, quand la réconciliation est possible : « Tu ne te vengeras pas, ni ne garderas rancune aux enfants de ton peuple, mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel. » — Lévitique, 19,18 « Ne dis pas : Comme il m’a traité, je le traiterai, je rends à chacun selon ses œuvres. » — Proverbes, 24,29 Dans le Talmud[modifier | modifier le code] Cette règle indique la nécessité d’une équivalence compensatrice dans le châtiment. Le Talmud dans l’ordre Nézikin, traité Baba Kama, fait valoir l’idée que les versets Exode 21, 23-25 ; Lévitique, 24,17-22 et Deutéronome, 19,21 précités ne sauraient être pris à la lettre étant donné qu’il est impossible de déterminer si, par exemple, les conséquences de la perte d’un œil par une personne équivaudront aux conséquences de la perte d’un œil pour une autre. Le principe général retenu par la Loi Juive pour tout dommage physique reçu est le paiement de dédommagements pour : * Nezek, la valeur de l’incapacité physique permanente mesurée en termes de manque à gagner professionnel ; * Shevet, la perte de revenu pendant la récupération de la blessure subie ; * Tzaar, le prix de la douleur ; * Ripouy, le coût des frais médicaux ; * Boshet, la honte infligée. La valeur exacte de ces dédommagements doit être jugée au cas par cas par un tribunal rabbinique. Le judaïsme rabbinique ne retient ainsi de la loi du talion que l’idée de juste compensation financière, sauf pour les crimes capitaux en vertu du principe que la vie humaine n’a pas de prix et ne peut donc pas être compensée financièrement. Dans le Christianisme[modifier | modifier le code] Jésus dans le Nouveau Testament reprend cette attitude et recommande de s’y opposer : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘œil pour œil et dent pour dent’. Et moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Au contraire, si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. À qui veut te mener devant le juge pour prendre ta tunique, laisse aussi ton manteau. Si quelqu’un te force à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos. » — Matthieu 5,38-4 Dans l'Islam[modifier | modifier le code] Le Coran s’exprime ainsi : « Ô les croyants ! On vous a prescrit le talion au sujet des tués : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce. Ceci est un allègement de la part de votre Seigneur et une miséricorde. Donc, quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux. » — Sourate II, verset 178 « C’est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, ô vous doués d’intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété. » — Sourate II, verset 179 « Nous avons fait descendre la Thora dans laquelle il y a guide et lumière. C’est sur sa base que les prophètes qui se sont soumis à Allah, ainsi que les rabbins et les docteurs jugent les affaires des Juifs. Car on leur a confié la garde du Livre d’Allah, et ils en sont les témoins. Ne craignez donc pas les gens, mais craignez Moi. Et ne vendez pas Mes enseignements à vil prix. Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, les voilà les mécréants. » « Et Nous y avons prescrit pour eux vie pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures tombent sous la loi du talion. Après, quiconque y renonce par charité, cela lui vaudra une expiation. Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont des injustes. » — Sourate V, verset 44-45 « Âme pour âme, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent, le talion pour les blessures^[7] » — Sourate V, verset 45 Le droit musulman - Le fiqh - établit quatre conditions pour que la peine de mort pour le meurtrier soit applicable : * Que la peine de mort soit réclamée par les familles des victimes : Les juristes musulmans se basent sur une tradition prophétique (hadith) du Prophète Mahomet : « Celui dont (un proche) a été tué, ou celui qui a été blessé, a le choix entre trois possibilités : soit il demande la loi du talion, soit il pardonne, soit il prend le dédommagement financier ». * Qu'il y ait des preuves irréfutables de la culpabilité : En effet, une simple présomption est rejetée par les juristes ou la présence d'indices réels mais insuffisants. Les juristes musulmans établissent la règle suivante : « Les peines et le talion sont caduques dès qu'un doute est présent ». * Qu'il soit prouvé qu'il y avait intention de tuer : l'homicide involontaire ou les coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner ne sont pas sujet à la peine capitale en Islam. * Qu'il n'y ait pas présence de circonstances atténuantes: Le droit musulman rend caduque l'application de la peine capitale s'il y a présence de circonstance atténuantes malgré la présence des trois conditions précédentes. Ainsi en est-il du cas de légitime défense. Dans la culture[modifier | modifier le code] À la télévision[modifier | modifier le code] * Stargate SG-1, saison 10, épisode 17 : La loi du talion * NCIS : Enquêtes spéciales, saison 4, épisode 13 : La loi du talion * JAG, saison 4, épisode 15 : La loi du talion * Mes tendres années, saison 1, épisode 11 : La Loi du talion * Body of Proof, saison 3, épisode 5 : La loi du Talion * Luther, saison 3, épisode 3 : La loi du talion Au cinéma[modifier | modifier le code] * Les 7 jours du talion, film québécois de 2011 (adaptation cinématographique du roman du même titre de Patrick Senécal) * Slevin, film américain de 2006 narrant la vengeance d'un homme sur deux gangs rivaux. * Cinq cartes à abattre, western américain d'Henry Hathaway, 1968. Des joueurs de carte qui, un soir, ont lynché par la pendaison un tricheur, sont à leur tour strangulés l'un après l'autre. Il se heurte et se lie à la fois à un justicier qui avait tenté d'empêcher le lynchage. * Twilight, lorsque Edward tue James, le petit ami de Victoria. Victoria veut elle tuer Bella, la petite amie d'Edward. C'est Laurent, ami de James et Victoria qui en parle lorsque'il rencontre Bella dans la forêt dans Twilight, chapitre II: Tentation. Musique[modifier | modifier le code] * La chanson Fight Fire With Fire du groupe de thrash metal Metallica parle de ce sujet. * Le rappeur Médine y fait référence dans le titre 11 septembre (2004) * La chansons Lex Talionis du groupe de black metal Rotting Christ. Notes et références[modifier | modifier le code] 1. ↑ (en) Richard Hooker, « The Code Of Hammurabi », 6 juin 1999 (consulté le 13 janvier 2009). 2. ↑ (en) Richard Hooker, « The Code Of Hammurabi », 6 juin 1999 (consulté le 13 janvier 2009). 3. ↑ (en) Richard Hooker, « The Code Of Hammurabi », 6 juin 1999 (consulté le 13 janvier 2009). 4. ↑ La non mise à mort de l’esclave s’explique par le fait que l’esclave est un bien meuble et non considéré comme un citoyen de la cité. 5. ↑ (en) Richard Hooker, « The Code Of Hammurabi », 6 juin 1999 (consulté le 13 janvier 2009). 6. ↑ (en) Richard Hooker, « The Code Of Hammurabi », 6 juin 1999 (consulté le 13 janvier 2009). 7. ↑ On remarque une seconde traduction de ce passage par rapport au verset précédent du même passage, deux traductions qui donnent deux interprétations différentes, la seconde considérant la loi du talion pour les blessures applicable de fait contrairement à la seconde. * Portail du droit Portail du droit * Portail de la sociologie Portail de la sociologie * Portail de la politique Portail de la politique Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Loi_du_talion&oldid=110715758 ». 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Partie 4 : les deuxi me et troisi me types de ch timents la vengeance talion et le ch timent discr tionnaire les types de crimes pour lesquels ils ont t tablis et la sagesse derri re ces ch timents. par quipe ditoriale dAbdurrahman al-Muala Publi le 03 May 2010 - Derni re mise jour le 03 May 2010 Lus: 18982 moyenne quotidienne: 11 - valuation: 5 de 5 - valu par: 2 Imprim s: 463 - Envoy s: 0 - Comment s: 0 Cat gorie: Articles Le syst me d ordre dans l islam Crime et ch timent __________________________________________________________________ 2. La vengeance talion Cest le deuxi me type de ch timent dans la loi islamique. Cest lorsque celui qui a commis un crime contre une personne est ch ti de la m me fa on. Sil a tu sa victime il est ex cut . Sil a coup un membre sa victime ou lui a inflig une blessure la pareille lui sera rendue. R gles importantes au sujet de la vengeance talion 1. Elle nest permise que si le meurtre ou les voies de fait ont t commis de fa on d lib r e. Dieu dit : vous qui croyez La loi du talion vous est prescrite en mati re de meurtres. Coran 2:178 Il dit galement : Et Nous y avons prescrit pour eux vie pour vie il pour il nez pour nez oreille pour oreille dent pour dent et des repr sailles de nature similaire pour les blessures. Coran 5:45 2. Dans ces crimes o le criminel cause directement du tort une autre personne lislam accorde la victime ou sa famille le r le important de d cider si le ch timent doit tre appliqu ou non. Lislam permet la victime de pardonner son agresseur parce que le ch timent dans de tels cas est consid r comme le droit de la victime. Lislam va m me jusqu encourager le pardon promettant une r compense dans lau-del pour celui qui pardonne. Dieu dit dans le Coran : Mais quiconque y renonce par charit cela lui vaudra une expiation. Coran 5:45 Celui qui pardonne a le droit dexiger le prix du sang compensation mon taire fixe mais il peut aussi ne rien demander. Dieu dit : Le renoncement est plus proche de la pi t . Coran 2:237 3. Le ch timent doit tre mis en application par le gouvernement et non par la famille de la victime. La sagesse derri re le talion : Concernant les ch timents islamiques en g n ral et le talion en particulier les deux poss dent des caract ristiques compl mentaires. Dabord la s v rit du ch timent qui sert d courager le crime et le limiter. Ensuite la difficult d tablir la culpabilit rendant plus difficile lapplication du ch timent et prot geant par le fait m me laccus . Cest ainsi quen cas de doute le ch timent est abandonn et que lon accorde toujours laccus le b n fice du doute. Certains ch timents prescrits sont m me annul s lorsque laccus se repent comme cela arrive parfois dans les cas de banditisme de grands chemins. Dans les cas de talion ils peuvent galement tre annul s lorsquil y a pardon de la part de la victime et nous avons vu plus haut que le pardon est encourag . Ces deux l ments se compl tent lun lautre et contribuent d courager le crime prot ger la soci t et garantir les droits des accus s par le fait que les sp culations et les accusations faites la l g re ne peuvent justifier un ch timent. Par le fait galement que les accus s jouissent dune garantie de justice et quils vitent le ch timent lorsquil y a le moindre doute sur leur culpabilit . Dans un tel syst me la grande majorit des gens sabstiennent de commettre un crime cause de la s v rit du ch timent et les ch timents sont rarement appliqu s. Cest ainsi que la s curit de la soci t en g n ral et les droits des individus en particulier sont atteints et respect s. 3. Ch timents discr tionnaires Ce sont des ch timents qui sappliquent pour des crimes qui violent soit les droits de Dieu soit les droits individuels mais qui nont pas t d termin s par la loi islamique. La cat gorie des ch timents discr tionnaires est la plus grande de toutes car tout compte fait il existe peu de crimes pour lesquels le ch timent est d termin par la loi islamique. Les ch timents discr tionnaires sont galement les plus flexibles car ils tiennent compte de la r alit de la soci t de ses besoins et de ses conditions sociales changeantes. Par cons quent ils sont suffisamment flexibles pour apporter un maximum de b n fices la soci t r former les criminels et r duire au minimum les torts caus s autrui. La loi islamique fait mention de divers types de ch timents discr tionnaires allant de la r primande et lexhortation aux coups de fouet aux amendes et lemprisonnement. La d cision dappliquer ou non ces mesures discr tionnaires est laiss e aux autorit s l gales et doit se positionner par rapport au principe universel de lislam o un quilibre doit tre atteint entre les droits de la soci t tre prot g e du crime et les droits des individus voir leurs libert s prot g es. Pr c. Crime et ch timent en islam partie 3 de 5 : Houdoud : ch timents prescrits Suivant Crime et ch timent en islam partie 5 de 5 : Les objectifs du syst me p nal islamique Parties de cet article Crime et ch timent en islam partie 1 de 5 : Introduction Crime et ch timent en islam partie 2 de 5 : Types de ch timents en islam Crime et ch timent en islam partie 3 de 5 : Houdoud : ch timents prescrits Crime et ch timent en islam partie 4 de 5 : Vengeance et ch timents discr tionnaires Crime et ch timent en islam partie 5 de 5 : Les objectifs du syst me p nal islamique Voir toutes les parties en m me temps Bo te outils de l article Faible Meilleur valuer cet article valuer Retour en haut Retour en haut Imprimer Imprimer Sauvegarder cet article Sauvegarder Envoyer cet article un ami Courriel PDF PDF Commenter cet article Ajouter un commentaire Voir ou cacher les commentaires sur cet article Voir les commentaires aucun commentaire Ajouter cet article vos favoris sur ce site Les favoris du site Ajouter cet article vos favoris sur Explorer Les favoris d Explorer More Autres articles dans la m me cat gorie Cat gorie: Articles Le syst me d ordre dans l islam Crime et ch timent Larrogance et la tyrannie ne demeurent pas impunies Page d accueil Page d accueil Contactez-nous Contactez-nous English Espa ol Fran ais Deutsch Russkij Portugu s # # # # # 20013 25991 26085 26412 35486 Italian Aide en direct par Chat Live Help by Chat En ligne tous les jours De selon l heure de votre ordinateur BUTTON Aide en direct x Live Help by Chat Connecter Nom d utilisateur _________ Mot de passe _________ Me connecter automatiquement chaque visite Connecter ? 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