Jacques Poitou
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Aux origines de l'écriture


Ecriture et arts graphiques

Les premières inscriptions remontent à 50 000 avant notre ère. Les premières représentations graphiques du langage (écriture cunéiforme) remontent au quatrième millénaire avant notre ère.

L'écriture relève des arts graphiques (voir Goody 1994 : 23). Mais elle est fondamentalement une représentation du langage parlé. Elle est la parole rendue visible, transformée en image. Quelle que soit la forme des signes de l'écriture, ils se distinguent d'autres images – et même d'autres signes – par le fait qu'ils sont en rapport direct avec des messages oraux dans une langue donnée. Par différence, les pictogrammes modernes tels qu'on peut les voir dans nombre de lieux publics expriment un message, mais celui-ci peut donner lieu à différentes verbalisations dans différentes langues.

voirPictogrammes

Le mystère des "mains mutilées"

A-t-on représenté d'abord le langage parlé ou un langage gestuel ? Dans de nombreux sites préhistoriques un peu partout dans le monde figurent des représentations de mains négatives (réalisées au pochoir, la paume de la main appuyée contre la paroi). On a recensé 231 mains négatives dans la grotte de Gargas (dans les Pyrénées françaises), 61 dans la grotte du Castillo (dans le pays basque espagnol), 46 dans la grotte Cosquer (en Provence), pour ne citer que les plus fournies. Les plus anciennes datent de plus de 26 000 ans. Dans la plupart de ces mains, un ou plusieurs doigts sont plus courts que la normale.

Pour expliquer cette particularité, on a avancé l'hypothèse de mutilations volontaires ou d'affections pathologiques. Mais comme le note Courtin (Clottes & Courtin 1994 : 67), "aucun squelette connu du Paléolithique supérieur ne présente des mains aux phalanges incomplètes, amputées, mutilées ou déformées". En outre, le fait que le pouce soit toujours intact permet de douter d'une origine pathologique. D'où l'hypothèse actuelle (détaillée notamment dans Leroi-Gourhan [1967] et défendue par Courtin : il s'agirait de la représentation d'un code gestuel (utile à la chasse pour prévenir des mouvements du gibier), tel qu'on peut l'observer également chez des ethnies aborigènes du centre de l'Australie ou chez les Boschimen du désert du Kalahari (Afrique). Il ne s'agirait donc ni de doigts mutilés, ni de doigts atrophiés, mais de doigts repliés. Par delà le principe même du codage, le fait que les types les plus fréquents ne soient pas les mêmes à Gargas (type dominant : tous les doigts repliés sauf le pouce) et dans la grotte Cosquer (type dominant : auriculaire et annulaire repliés) suggère que les codes spécifiques n'étaient pas les mêmes dans ces deux localités distantes de 400 km.

Cette hypothèse signifierait que le premier langage humain à avoir été représenté graphiquement aurait été un langage gestuel.

Mais elle n'explique pas pourquoi les hommes préhistoriques ont voulu réaliser ces dessins de mains. Une hypothèse avancée par Clottes (2004) tourne autour de rites chamaniques par lesquels les hommes auraient voulu entrer "en contact avec les esprits-forces du monde souterrain" :

"Lorsque l'on mettait la main sur la paroi et que l'on projetait la peinture sur la main, celle-ci se fondait dans la roche dont elle prenait la couleur, rouge ou noire. La main disparaissait métaphoriquement dans la paroi, établissant ainsi une liaison avec le monde des esprits. Certains, peut-être des malades ou des enfants lors des rites de passage, pouvaient alors bénéficier directement des forces de l'au-delà. Dans cette optique, la présence de mains appartenant à de très jeunes enfants, comme à Gargas, dans les Hautes-Pyrénées, n'a plus rien d'extraordinaire."

Signalons encore cette hypothèse, plus générale, de Frutiger (2000 : 223) : "La possibilité de produire une image sans recourir au dessin a dû fasciner l'homme primitif."

hand Ci-contre, dessin de l'une des mains gauches de Gargas.
– Nombreuses photos des mains de Gargas sur le site du Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) :
http://www.lrmh.fr/cgi-bin/qtp?typge=LREP&base=image&opimp=et&lang=fr&pp=1&dp=-1&maxref=5&qmodu=EXT&tref=%2ER28+%2ER10&quest=Gargas&cpres=0.
gargas Deux mains "mutilées" sur une paroi des grottes de Gargas.

Cliquez sur la vignette pour voir l'image en grand.

Modes de représentation du langage parlé

Dans l'écriture, on peut représenter les signifiés ou les signifiants (ou une combinaison des deux) :

représentation des signifiés = écriture idéographique (ou logographique) ; les idéogrammes se distinguent des pictogrammes par le fait qu'ils impliquent une décomposition (et donc une analyse) du contenu du message oral ;
représentation des signifiants = écriture phonographique, basée sur la correspondance entre signe graphique et phonème ou suite de phonèmes (syllabe essentiellement) ; on peut en distinguer plusieurs variantes : écriture syllabique (correspondance graphème-syllabe), écriture phonématique (correspondance graphème-phonème) avec une variante dans laquelle seules les consonnes sont représentées et une variante dans laquelle les voyelles le sont également.

Mais aucun de ces deux types d'écriture n'existe à l'état pur. Il n'y a pas d'écriture idéographique développée sans représentation partielle des signifiants : l'écriture chinoise est un mélange d'éléments idéographiques et phonographiques.

voirEcriture chinoise
voirEcriture dongba (chez les Naxi en Chine du Sud-Ouest).

De même, il n'existe pas d'écriture phonographique pure (hormis l'écriture avec l'alphabet phonétique). Le fait est déjà noté, pour le français, dans la grammaire de Port-Royal :

il y a de certaines lettres qui ne se prononcent point, & qui ainsi sont inutiles quant au son, lesquelles ne laissent pas de nous servir pour l'intelligence de ce que les mots signifient. (Arnaud & Lancelot 1754 : 18)

En règle générale, le graphisme des écritures utilisées par l'humanité est allé de signes plus ou moins figuratifs et plus ou moins iconiques à des signes plus abstraits.

voirLettres utilisées comme images
voirPictogrammes
voirLe texte comme image


Premières écritures

Goody (1944 : 44) indique que sept systèmes d'écriture sont apparus dans les premiers millénaires avant notre ère entre la Méditerranée et l'océan Pacifique. Ils ont tous en commun d'avoir une origine idéographique et d'avoir évolué vers une écriture syllabique de type phonographique.

1. Ecriture cunéiforme, apparue en Mésopotamie (entre le Tigre et l'Euphrate, c'est-à-dire sur le territoire irakien actuel) et utilisée jusqu'au début de l'ère chrétienne.

voirCunéiforme

2. Ecriture proto-élamite, en Elam (au sud-ouest de l'Iran actuel), entre 3 000 et 2 200 avant notre ère – écriture non encore déchiffrée.

voirProto-élamite

3. Ecritures égyptiennes (hiéroglyphique, hiératique, démotique), de 3 100 avant notre ère jusqu'aux premiers siècles de notre ère.

voirEcritures égyptiennes

4. Ecriture de la vallée de l'Indus (la plus grande partie se trouve sur le territoire du Pakistan actuel), au IIe millénaire avant notre ère – écriture non encore déchiffrée.

voirEcriture de la vallée de l'Indus

5. Ecritures de Crète et de Grèce (IIe millénaire avant notre ère) : hiéroglyphique crétois, linéaire A, linéaire B et chypro-minoen.

voirEcritures crétoises et égéennes

6. Hiéroglyphique anatolien, entre 1 500 et 700 avant notre ère.

voirHiéroglyphes anatoliens

7. Ecriture chinoise, depuis le XVe siècle avant notre ère.

voirEcriture chinoise


Evaluation des écritures : un type d'écriture est-il supérieur à un autre ?

 

Ah ! Ah ! Monsieur est Persan ?
C'est une chose bien extraordinaire ! Comment peut-on être Persan ?
                             (Montesquieu 1754 : 69)

L'idée de la supériorité des écritures phonographiques sur les écritures idéographiques et des écritures alphabétiques – l'écriture latine en premier lieu – sur les écritures syllabiques ou idéographiques est ancienne.

Elle a un fondement historique. Dans l'histoire des écritures issues du Proche et du Moyen-Orient, on est bien passé d'une écriture dans laquelle les signes représentaient d'abord des signifiés (les hiéroglyphes égyptiens) à une écriture alphabétique (écritures phénicienne, puis grecque et latine).

Elle correspond aussi à un objectif d'universalité : une écriture abstraite dans laquelle les graphèmes n'ont, comme les phonèmes, pas de sens en eux-mêmes est certainement plus apte à transcrire une multitude de langues qu'une écriture à fondement idéographique.

Enfin, elle s'inscrit dans l'idéologie eurocentriste de la supériorité de la civilisation occidentale sur le reste du monde. Voir (Jean-Jacques) Rousseau (1990 : 40) :

La peinture des objets convient aux peuples sauvages ; les signes des mots et des propositions, aux peuples barbares ; et l'alphabet, aux peuples policés.

Plus récemment, Février (1959 : 545 sq.) présente cette histoire comme la transformation progressive de l'écriture en "un instrument de notation phonétique du langage" et les écritures issues de l'écriture latine sont, pour lui, "les plus simples et elles sont employées par la plupart des grandes nations civilisées". Et tout en s'inquiétant d'un danger de résurgence d'un principe idéographique, Février brosse le tableau d'une humanité progressant vers la généralisation de l'écriture latine, malgré les résistances liées aux traditions et aux religions, comme cela avait été le cas en Turquie. Et il salue particulièrement la politique de deux pays en faveur de l'alphabet latin : l'URSS, où l'on avait adopté l'alphabet latin pour nombre de langues dans les années vingt, et la Chine, où l'on envisageait, dans les années cinquante du XXe siècle, de remplacer à terme les caractères chinois par l'alphabet latin.

Mais dans ces trois pays, les motivations et le destin des réformes ne sont pas du tout les mêmes.

– En Turquie, l'adoption réussie de l'alphabet latin en 1928 s'est inscrite dans le cadre plus général d'une politique moderniste visant à rompre avec la domination religieuse sur la population et à favoriser les relations avec l'Occident moderne et développé.

voirEcriture du turc

– En URSS, l'adoption de l'alphabet latin pour des langues qui n'en avaient pas encore ou qui avaient d'autres écritures était également motivée, dans les années vingt du XXe siècle, par des considérations politiques : le latin était vu comme l'écriture internationale, l'écriture du prolétariat des pays capitalistes développés, et son adoption s'inscrivait dans une stratégie de promotion de la révolution mondiale, d'où l'idée que le russe aussi devrait abandonner l'écriture cyrillique et passer à l'écriture latine  : "C'est ainsi qu'en cette étape de la construction du socialisme, l'alphabet russe en usage en URSS représente un anachronisme évident, une sorte de barrière graphique qui sépare le groupe le plus nombreux parmi les peuples de l'Union aussi bien de l'Orient révolutionnaire que des masses laborieuses et du prolétariat de l'Occident." (Jakovlev, linguiste, cité in Simonato Kokochkina & Kokochkina 2004). Mais dix ans plus tard, les données politiques ont changé : la perspective de la révolution mondiale s'est éloignée et il s'agit avant tout de renforcer l'URSS. Du coup, on décide que les langues pour lesquelles on avait adopté l'alphabet latin s'écriront désormais avec le même alphabet cyrillique que la langue du peuple le plus nombreux d'URSS.

voirEcriture cyrillique
voirEcriture de l'ouzbek

– En Chine, le projet de l'adoption d'une écriture alphabétique qui devait se substituer aux caractères chinois répondait à un souci tout à fait différent, d'ordre didactique : pour les dirigeants de la Chine nouvelle fondée en 1949, il s'agissait d'éradiquer l'analphabétisme, et le choix d'une écriture alphabétique était dicté par l'idée que la complexité des caractères chinois ne permettrait pas d'atteindre cet objectif. C'était dans les années cinquante du siècle dernier. Les faits ont prouvé que l'analphabétisme pouvait être réduit sans que soit abandonnée l'écriture chinoise, et de fait, au début du XXIe siècle, l'adoption de l'écriture latine n'est plus à l'ordre du jour.

voirPinyin

La question de l'évaluation des écritures est complexe. Trois données sont en jeu dans le fonctionnement de l'écriture : la forme graphique, la forme phonique et la valeur sémantique.

Production

La production de l'écrit peut prendre comme point de départ la valeur sémantique ou la forme phonique. Dans l'un et l'autre cas, on peut obtenir directement la forme graphique. Si l'on part de la valeur sémantique, la production peut être médiatisée par le passage par la forme phonique. Dans les deux cas, une écriture dans laquelle le mot est représenté globalement par un graphème peut être plus rapide que sa représentation par une suite de graphèmes dont chacun correspond seulement à un segment (un phonème ou une syllabe de la forme phonique) – à condition que le graphème lui-même soit simple.

Exemples :
1. Le signifié "homme", ren en chinois, peut être directement associé à un signe défini, composé, en l'occurrence, de deux traits, tandis que la représentation de la même forme phonique nécessite, compte non tenu des tons, une succession de trois signes graphiques différents.
2. Le signifié "et cetera", en français, peut être représenté directement par la forme graphique <etc.> ou par une succession de neuf signes (espace compris).
3. Le signifié "conte" ne peut pas être représenté à partir de la seule forme phonique [ko~t], son écriture nécessite la mise en jeu de la valeur sémantique pour le choix entre <conte>, <comte>, <compte>, <contes>, <comtes>, <comptes> et <comptent>.
4. En revanche, l'écriture d'un mot dont on ne connaît pas le sens ne peut se faire qu'avec une écriture dont chaque signe correspond à un segment défini – syllabique ou phonématique – de la forme phonique.
5. Dans une écriture alphabétique manuscrite, le besoin d'écrire rapidement entraîne une multiplication des ligatures et des abréviations graphiques, dont le principe repose précisément sur la renonciation à la représentation de chaque phonème.

voirNotes tironiennes
voirSténographie
voirEcritures numériques rapides

Comme le remarque Richaudeau (1976 : 82), il est plus rapide d'écrire :

2 SO2 + O2 + 2 H2O –> 2 H2SO4
(formule dans laquelle chaque lettre ou chiffre renvoie au signifié)

que l'équivalent en écriture phonographique :

Deux molécules de gaz sulfureux (un atome de soufre et deux atomes d'oxygène), plus une molécule d'oxygène (diatomique), plus deux molécules d'eau (deux atomes d'hydrogène et un atome d'oxygène) se combinent en deux molécules d'acide sulfurique (deux atomes d'hydrogène, un atome de soufre et quatre atomes d'oxygène).

Mais une écriture de type alphabétique présente par rapport à une écriture comme celle du chinois un atout important : son apprentissage n'implique la maîtrise que de quelques dizaines de signes, tandis qu'un petit Chinois (de même qu'un non-natif) doit en apprendre plusieurs centaines pour commencer à pouvoir lire un texte.

Décodage

Avec une écriture dont les signes ont seulement une valeur phonique, le décodage de la forme phonique est évidemment immédiat, mais c'est seulement à travers lui que peut s'établir la relation avec la valeur sémantique. Au contraire, des signes idéographiques donnent directement accès au sens, sans que soit nécessairement établi le rapport avec la forme phonique.

Exemples :
1. En voyant souvent, en Chine, les deux caractères ci-dessous dans des environnements semblables, le non-natif qui ne sait pas un mot de chinois en arrive vite à les décoder comme voulant dire, le premier "entrée" et le second "sortie", en ignorant tout de leur forme phonique.

in-out

voirEcriture chinoise

2. Le signe <?> est immédiatement décodable comme marqueur d'une interrogation, sans recours à aucune forme phonique.
3. L'accès à la valeur sémantique de <compte> ne peut être obtenu par la seule prise en compte de la forme phonique.
4. Dans les écritures alphabétiques, les abréviations graphiques permettent un décodage plus rapide du sens que par la représentation de tous les segments de la forme phonique. Voir ci-dessus l'exemple de <etc>.
5. Dans les espaces publics, on assiste à la multiplication des pictogrammes, dont la compréhension est indépendante du code linguistique, dans la mesure où il s'agit de la représentation stylisée d'un sens ou d'une situation. Les signaux du code de la route en sont l'exemple le plus élaboré.

voirLes lettres comme images
voirPictogrammes


Références bibliographiques

[Arnaud & Lancelot], 1754. Grammaire générale et raisonnée... Paris : Prault. Document en ligne sur le site de la BnF, consulté le 2009-01-03.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k843201.

Clottes, Jean, 2004. L'art rupestre et le chamanisme. Document en ligne sur le site de Clio, consulté le 2007-12-27.
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/lart_rupestre_et_le_chamanisme.asp.

Clottes, Jean & Courtin, Jean, 1994. La grotte Cosquer. Peintures et gravures de la grotte engloutie. Paris : Seuil.

Février, James G., 1959. Histoire de l'écriture. 2e édition. Paris : Payot. 1ère édition 1948.

Frutiger, André, 2000. L'homme et ses signes. 2e édition. Traduit de l'allemand. Reillanne : Atelier Perrousseaux. 1ère édition originale : Der Mensch und seine Zeichen, 1978.

Goody, Jack, 1994. Entre l'oralité et l'écriture. Paris : PUF.

Leroi-Gourhan André, 1967. Les mains de Gargas. Essai pour une étude d'ensemble. Bulletin de la Société préhistorique française. Études et travaux 64, 1 : 107-122. Document en ligne sur le site Persée, consulté le 2012-04-02.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1967_hos_64_1_4105.

[Montesquieu], 1754. Lettres Persanes. Tome I. Cologne : Pierre Marteau. Document en ligne sur le site de la BnF, consulté le 2010-11-16.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k72279q.

Richaudeau, François, 1976. La lisibilité. Paris : CEPL.

Rousseau, Jean-Jacques, 1990. Essai sur l'origine des langues. Schefer, Jean-Louis (ed.). Paris : Presses Pocket.

Sapir, Edward, 1970. Le langage. Traduit de l'anglais. Paris : Payot. Petite bibliothèque Payot 104.

Simonato Kokochkina, Elena & Kokochkina, Irina, 2004. Latiniser l’écriture russe : un projet plus que linguistique. Document en ligne sur le site de l'ENS-LSH, consulté le 2009-06-07.
http://cid.ens-lsh.fr/russe/lj_simonato.htm.


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