Quick halal: non à l'islamisation de notre américanisation!
01/09/2010 à 10h41 - mis à jour le 01/09/2010 à 15h07 | - vues | - réactions
            
                | Chris Lefebvre
            
             | Chris Lefebvre         
Vous aurez bien-sûr relevé le caractère ironique de ce titre emprunté à une affiche de l’association Egalité & Réconciliation.
 
 En février dernier, la multinationale néo-française Quick avait créé la polémique en proposant (pourtant en vigueur à Toulouse depuis juillet 2009) des menus exclusivement  halal dans     8 de ses restaurants. La classe politique, associative ainsi que de  nombreux consommateurs s’étaient opposés au projet, scandalisés par la  perte de leur hamburger au bacon. Le « non à l’islamisme     » était sur toutes les bouches.
 
 Seulement  voilà, le halal est un marché porteur. Dans les huit restaurants  concernés, on relèvera aujourd'hui une augmentation des     ventes de 100% et près de 25 emplois créés par fast-food. C’est  pourquoi, ce mardi, la firme a annoncé son intention d’étendre le programme à 14 restaurants supplémentaires.
 Le halal, un marché porteur
 
 Forcément, les restaurateurs installés en banlieue « n'ont pas envie de passer à côté d'un marché     comme le marché halal, estimé à quatre milliards d'euros et en croissance de 15% par an », soulignait Aziz Senni, fondateur de Business     Angels des Cités avant de rappeler à raison que le problème se situe à un autre niveau : «  Les huit Quick qui proposent des menus 100% halal sont tous implantés     en banlieue, un espace essentiellement habité par des personnes de  confession musulmane. La vraie question à se poser, c'est pourquoi la  mixité sociale et ethnique est totalement absente de ces     zones. Si les politiques d'intégration n'avaient pas échoué, on  n'aurait pas toutes ces poches où se concentre un même type de  population. Ça, c'est l'affaire des politiques. Ce n'est pas aux     entrepreneurs de faire de la politique. »
 
 Un  témoignage tout à fait exact mais qui omet un petit détail : qu’en  a-t-on à faire de l’islamisation de notre américanisation ?     L’un où l’autre, peu importe ! La culture française n’est pas  concernée, et encore moins menacée. Gilles Poux, maire PCF de La Courneuve, un exemple parmi tant     d’autres, dénonçait en février « la discrimination d’une population », martelant que « ce n’est pas l’idée [qu’il se fait] du     vivre ensemble ». Mais les banlieues, qui sont le vrai  problème, ne sont pas non plus l’idée que je me fais du vivre ensemble.  Cette attitude logique des entrepreneurs ne fait que découler     de l’échec des politiques en matière d’assimilation.
 
 Echec de l’assimilation et banlieue ostracisées
 
 Dernier témoignage croustillant : « C'est plutôt aux musulmans de s'intégrer à la culture française,     et non l'inverse » se plaignait un passant aux journalistes de     L’Express. Ah parce que Quick incarne la culture française ?  Dernière nouvelle, les fast-foods sont partie intégrante de notre  histoire. Je crois même qu’ils étaient le repas favori de Louis     XIV. Paraîtrait même qu'il était au menu au dernier repas de  Napoléon à Saint-Hélène.
 
 Soyons  sérieux. Réglons le problème de l’assimilation et des banlieues avant  de s’insurger bêtement contre "l’islamisation de     notre américanisation". Que Quick devienne 100% halal en banlieue et  même partout en France, je n'irai pas plus ou moins manger leur  nourriture industrielle, et ne verrai pas l'intégrité de ma     culture française égratignée d’un cheveu. Mais enfin, chacun ses  combats, et chacun sa vision de la France...
 
      

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