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Au G8, le printemps arabe rit, l'Afrique pleure
Un bilan positif à Deauville, en France, pour les pays du printemps arabe. Les dirigeants du G8 se sont en effet engagés à soutenir financièrement les Etats de la région qui empruntent la voie de la réforme. Quarante milliards de dollars vont pouvoir être mobilisés. Par contre, du côté africain et malgré un partenariat renouvelé avec l'Afrique subsaharienne, le compte n'y est vraiment pas.
Avec notre envoyée spéciale à Deauville
Dans leur déclaration finale, les pays du G8 saluent les progrès généraux qui ont été réalisés pour instaurer la démocratie et la stabilité sur le continent africain. Les processus démocratiques sont en train de devenir la norme et non plus l’exception, se sont-ils notamment félicités.
Mais si les défis restent nombreux, les pays riches se sont contentés de promettre une coopération globale accrue au continent. Rien de concret donc n’est vraiment sorti de ce qui a été annoncé comme un partenariat renouvelé avec l’Afrique subsaharienne.
Les ONG présentes ici, à Deauville, sont donc extrêmement déçues. Pour elles, renouveler un partenariat alors que les engagements pris aux cours de ces dernières années, notamment en terme d’aide au développement, n’ont toujours pas été tenus ne laisse présager rien de bon pour l’avenir. Elles redoutent désormais que le printemps arabe, très largement soutenu par les pays du G8 ne se transforme en hiver pour l’Afrique subsaharienne.
Le G8 endosse largement le printemps arabe
Ce sommet de Deauville aura incontestablement été celui du soutien au printemps arabe. Comme si les grandes démocraties occidentales, qui ont tardé à réagir face aux soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte, cherchaient à se rattraper.
Les pays du G8 se sont ainsi engagés à mobiliser quelque 40 milliards de dollars pour soutenir les réformes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. La moitié de cette somme sera débloquée par les institutions financières et les banques de développement. Les pays riches vont pour leur part accorder des prêts bilatéraux pour un montant global de dix milliards. La France va ainsi prêter un milliard à l’Egypte et à la Tunisie. Le Conseil économique du Golfe va enfin fournir les dix milliards restants.
Mais au-delà de cette mobilisation financière, le sommet de Deauville aura permis d’envoyer un signal politique fort en direction de régimes, comme la Syrie où le Yémen, où la répression ne faiblit pas.
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Un G8 réussi pour Nicolas Sarkozy Seul au milieu des puissants du monde sans l’encombrante présente d’un DSK, qui en tant que patron du FMI (Fonds monétaire international) aurait pu lui faire de l’ombre. A Deauville, Nicolas Sarkozy a conclu tout sourire son G8 avec cette annonce d’un plan de soutien de 40 milliards de dollars pour les pays du printemps arabe. Une bonne séquence diplomatique pour le chef de l’Etat qui a ainsi pu, aux côtés du président américain Barack Obama, afficher son volontarisme sur tous les dossiers chauds de la planète. Soutenant d’un côté les transitions démocratiques en cours en Tunisie et en Egypte pour mieux fustiger de l’autre le régime honni du président libyen Kadhafi. Moscou lâche ainsi le colonel Kadhafi, son allié de toujours. Autre victoire pour Nicolas Sarkozy, la candidature de Christine Lagarde à la tête du FMI semble désormais quasi acquise. Le soutien américain ne ferait, selon les Français, plus aucun doute. Voilà donc le retour d’un Nicolas Sarkozy en leader mondial et en président protecteur face aux dangers du monde. L’image est belle et ne peut pas nuire, estime l’Elysée, au président qui malgré une petite embellie reste toujours au plus bas dans les sondages pour 2012. |
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