#JHLP - Articles JHLP - Commentaires JHLP - English Articles JHLP - English Comments Je Hais Le Printemps Spring is hate... 24/01/2012 Deux mille onze 24 jan 2012 - 23:21 L'année passée n'a pas été une fête pour tout le monde. Entre les soubresauts naturels, les révolutions mettant à bas dictatures et dictateurs, voire même les gouvernements qui sont tombés devant les masses plébéïènes... c'était chargé. Sans compter, pour certains de mes proches et autres connaissances, le lots de déceptions, de séparations, de larmes. Je ne sais pas si cette année est la dernière du monde (enfin, j'imagine qu'il y a peu de chances pour qu'on échappe à 2013). C'est tout de même, malgré la crédulité et la naïveté de la populace, une année faite d'inattendus prévisibles et de prévisions insoupçonnées. C'est peut-être le thème de cette année 2012. Le changement. Elle comptera, par la grâce des calculs astronomiques, un jour de plus. Et elle a même vécu une seconde supplémentaire. On changera, si ce n'est de Président, au moins de quinquennat. Après douze années - presque jour pour jour - passées chez SFR en téléphonie mobile, je bascule chez Free Mobile. En matière de commerce, l'infidélité paie (pense assurances, banques, etc). Et tu sais quoi ? pas de regrets. J'ai décidé de ne pas faire de conf à Djangocong - d'ailleurs, il va falloir que tu fasses chauffer ta CB, les inscriptions s'ouvrent bientôt. C'est presque enthousiasmant, tout ça. On se prend presque à vouloir tout modifier, bouleverser au passage. Pourquoi pas passer la vitesse supérieure ? Je constate un nombre grandissant de merdouilles du côté de mon laptop PC sous Ubuntu. Si j'en changeais ? si je croquais la pomme, moi aussi ? Oui, c'est vrai, j'ai toujours eu la dent dure contre Apple et l'idolâtrie béate des fanboys. En même temps je suis extrêmement déçu par un laptop qui tient difficilement 18 mois sans que quelque chose déconne (écran, clavier, wifi, alim...). Et si on investissait dans du matériel qui dure ? Et si nous achetions un bien immobilier ? une maison ? un grand appartement ? Et si j'envoyais tout péter ? Peut-être que je fais ma crise de la quarantaine en avance, mais bon, hein... Ça fait pas du bien de mettre les pieds dans le plat, là ? Bon, je préfère te le dire assez fermement, il y aura quand même des choses qui ne changeront jamais : * je continuerai de râler, * je ne voterai pas à droite, ni au centre, ni au centre-droit, * je n'ai pas l'intention d'arrêter le café, * mes amis resteront mes amis, * je reste définitivement accroché à ma compagne, ma fille, bref, toute ma petite famille, * les framboises auront toujours ma préférence, * je continuerai de haïr le printemps. En parlant de changements, l'année 2012 me verra, si tout se passe bien, à l'orée de l'été, devenir papa pour la seconde fois. Catégories: café | django | feuqueleupr'1taon | informatique | politique | râlage | rêve lien permanent vers : "Deux mille onze" | Commentaires: 5 __________________________________________________________________ 27/12/2011 Je n'arrive pas à télécharger un ebook acheté sur kobobooks.fr 27 déc 2011 - 21:39 Note : article un poil (trop) long, mais tu peux sauter des passages pour aller à la fin. Je possède un Cybook Odyssey. Oui, c'est vrai, j'avais précédemment juré mes grands dieux que jamais ô grand jamais je n'aurais de liseuse. Mais je suis faible. Et là n'est pas le débat. Je n'ai pas besoin de faire de critique de ma liseuse, n'ayant : a - pas assez de recul sur l'usage, elle n'est en fonction que depuis deux jours b - d'autres ont déjà couvert les avantages et les inconvénients de cette liseuse (et des autres), pas la peine d'en rajouter. Donc. Y'a quand même un truc ultra-emmerdifiant avec les livres électroniques, qui tourne à l'irritation cutanée chronique dont personne n'arrive à se débarrasser : les DRM. J'en veux pour preuve la différence flagrante d'expérience utilisateur (pour utiliser un mot à la mode) entre un achat DRM-isé et un achat sans DRM. Sans DRM, j'achète le livre sur la boutique de mon choix, je clique sur un lien pour le télécharger, le fichier ".epub" débarque sur mon PC. Je peux le copier- coller sur ma liseuse. Ou bien j'accède à la boutique directement depuis ma liseuse, et en cliquant sur le lien le livre électronique se retrouve dans ma bibliothèque numérique en quelques secondes. Avec DRM, j'achète le livre sur la boutique de mon choix, je clique sur un lien qui est un fichier ".acsm", lequel... ne contient pas mon livre. Pour l'obtenir, il faut d'abord ouvrir un compte sur Adobe.com pour lier la liseuse avec ce compte, puis le fichier ".acsm" est mouliné-pirouette-cacahouète pour permettre à la liseuse d'aller finalement télécharger la version DRM-isée du livre. Pour simplifier, le premier fichier contient une sorte de clé qui permet de télécharger le second. Et après, tu peux (enfin) lire ton livre, en vrai, celui que tu as acheté. Ouf. La mésaventure qui m'est arrivée commence sur le site [http://kobobooks.fr], lequel donne il est vrai la priorité aux liseuses de la marque Kobo, mais qui se targue de vendre des e-books compatibles avec toutes les liseuses du marché. Mon objectif Lire un exemplaire de "The Killing of the Tinkers", par Ken Bruen, en Anglais. J'ai déjà lu toute la série en VF, et j'ai relu, en Irlande, la première enquête de Jack Taylor, "The Guards", en papier. La boutique Kobobooks est la seule je dis bien la seule boutique française à proposer ces ouvrages en téléchargement. Donc, armé de mon compte Paypal, de mon navigateur internet (sur mon PC) et de ma patience, j'ai trouvé le bon titre, et l'ai acheté tout ce qu'il y a de plus légalement. Youpi. Sauf que... Sauf que le navigateur intégré à la liseuse est absolument incapable de se connecter à mon compte kobobooks. J'ai beau essayer par tous les moyens c'est impossible : soit on est redirigé vers la page d'accueil, soit on a un message d'insulte du style "Host Unreachable" et j'en passe. Or, s'identifier avec le duo login + mot de passe est le passage obligé pour accéder au fichier DRM. Pas l'epub, hein. Le fichier ".acsm", évidemment. La seule solution envisagée : passer par l'outil de gestion des DRM... mais il n'est pas disponible pour Linux. Bon, ben je suis coincé, hein. J'ai quand même, par acquis de conscience, envoyé un message au support de kobobooks, ainsi que bookeen. Mais bon. Un geek obstiné reste un geek obstiné. Alors voilà. Je peux accéder au fichier ".acsm" sur mon PC, mais il est inutile de le télécharger sur la liseuse, parce qu'elle n'est pas capable de le traiter sans qu'on lui en donne l'ordre. En revanche, j'ai déjà pu télécharger un ouvrage DRMisé, sur une autre boutique, simplement parce que j'ai pu accéder à un lien me permettant de télécharger la "clé DRM". Alors j'ai eu une idée. Et voilà la solution, qui vaut ce qu'elle vaut et qui m'a permis de me retrouver avec le Bruen en question sur ma liseuse. La fin (je t'avais dit que tu pouvais zapper jusqu'à la fin) 1 - Depuis mon PC, je télécharge le fichier ".acsm" vers un dossier spécifique (par exemple, ~/Meuh/) 2 - En mode console, je tape la commande ifconfig . Elle me donne mon adresse IP sur mon réseau local. (par exemple : 192.168.1.42) 3 - Toujours en mode console, je me déplace vers le dossier ~/Meuh/ et je tape la commande : python -m SimpleHTTPServer . Si tu as Python3, tu peux aussi taper python3 -m http.server . Ça revient au même. Cette commande démarre un serveur HTTP qui écoute le port 8000. Cela signifie que n'importe quel appareil connecté à ton réseau local (disons, par exemple, une liseuse équipé de WiFi) est capable d'aller sur l'adresse http://192.168.1.42:8000/ et d'en lire le contenu... c'est à dire de pouvoir télécharger ce fameux fichier ".acsm". 4 - Allumer la liseuse. Brancher le wifi. Diriger le navigateur de cette liseuse vers l'adresse indiquée. Cliquer sur le lien correspondant au fichier... Miracle ! Le fichier DRM récupéré, la liseuse va chercher l'e-book et le recopie dans ma bibliothèque. Yeah. À moi les aventures de Jack Taylor. Et les autres. Catégories: débile | informatique | littérature | logiciel libre | polar | python | web lien permanent vers : "Je n'arrive pas à télécharger un ebook acheté sur kobobooks.fr" | Commentaires: 4 __________________________________________________________________ 20/11/2011 Le NaNoWriMo est un truc de malade mental 20 nov 2011 - 00:56 Cela faisait plusieurs années que j'avais déjà entendu parler du NaNoWriMo, autrement dit en bon engliche, le "National Novel Writing Month", ou encore "Le Mois De Novembre Durant Lequel Au Lieu De T'Emmerder, Tu Écris Un Roman". L'objectif des personnes qui participent à ce "mois" est d'écrire, du 1er au 30 novembre un roman de 50000 (cinquante-mille !) mots. Pour les amateurs de la mathématique, ça revient environ à 1667 mots par jour. Il n'y a rien à gagner, si ce n'est la satisfaction d'avoir accompli quelque chose, une oeuvre, un challenge, un morceau de bravoure. C'est donc la première fois que j'y participe. Autant le dire tout de go, l'impression "number one" qui se dégage de ce challenge de fin d'année est : "c'est un truc de malade mental" Il faut vraiment être demeuré pour oser commencer à se faire autant violence sur un clavier (ou à la plume, mais je doute qu'il y ait beaucoup de gens qui écrivent à la plume 50k mots en un mois). Il faut être encore plus timbré pour continuer, après avoir constaté qu'écrire de la prose à ce rythme est honteusement douloureux. Et pourtant on le fait. Et pourtant, jusqu'à aujourd'hui, au moins, et pour une durée relativement incertaine, je vais essayer. Me voilà à peu près à mi-chemin de mon "nano" (25000 mots) ; oui, je sais, je suis atrocement en retard sur le planning, les 25k devant être théoriquement atteintes le 15 novembre ; malgré la loque que je suis devenu en prolongeant mes soirées ordi jusqu'à des heures inavouables, je vais essayer de m'accrocher et de terminer ce livre. Cher lecteur du futur, si par hasard tu tombes sur cet article en cherchant des renseignements en français sur NaNoWriMo... disons... à la fin du mois d'octobre 2012 (2013 ? 2014 ?), sache que je dispose d'une petite expérience en la matière. Alors je te livre en vrac mes notes, avis ou conseils amicaux qui pourront soit t'aider dans ton Graal littéraire, soit te persuader de ne jamais commencer cette quête. Y'a des trucs persos, et des trucs plus généraux. Fais ton choix, camarade : * Je n'avais pas envie de tricher, aussi, j'ai profité des quelques jours précédant le 1er novembre pour mettre en place un "environnement de dév" : des scripts pour compter les mots, pousser les fichiers vers des dépôts mercurial de backups, pour générer les pages HTML simplement (j'utilise Sphinx pour gérer mon "contenu" et j'en suis très content. Non seulement je peux générer des pages plutôt propres du point de vue typo / style, mais en sus, je peux faire de l'epub). Mais je jure sur ma tête que je n'ai pas écrit une ligne du roman avant le 1er. * Il existe une communauté plutôt sympathique de nanoteurs francophones. On trouve des forums régionaux, deux canaux IRC : un pour faire des "word-wars" - j'y viens plus tard - et un autre pour discuter à bâtons rompus. C'est sur le second que j'ai trouvé une bande de joyeux drilles assez sympathoches et d'agréable compagnie pour mes longues soirées pré-hivernales. * Quand l'inspiration est là, que les distractions sont moindres, j'en suis environ à 500 mots en une demi-heure. Enfin... par Pomodoro, si tu préfères. Pour arriver au compte théorique parfait, il me faut donc entre une heure et demie et deux heures d'écritures par jour. Ce qui est difficilement tenable, compte-tenu du point qui suit, là, en bas, mais ne vas pas donc lire, c'est pas le moment, j'ai pas fini. * Le "word count" ou comptage des mots peut devenir une obsession. C'est un peu ça qui me dérange dans le principe. Pour augmenter son "word count", on peut tomber dans la facilité et utiliser une périphrase quand un seul mot suffit, juste pour augmenter le compteur. Sans oublier que les inventeurs de NaNoWriMo insistent sur le fait que l'important, ce n'est pas la qualité mais la quantité. D'après eux, ceux qui participent au challenge doivent taper, taper, taper et surtout ne pas essayer de corriger ou de relire leur oeuvre pendant le mois. J'ai essayé, je n'y arrive pas. Je relis, je biffe, je lisse mon texte quand j'en suis vraiment mécontent, même si ça me fait perdre du temps et des mots. * Si ce compte-là compte pour toi, essaie dès que possible d'être en avance. Si tu peux faire 2000, 3000, 5000 mots en une journée, fais-le, parce que tu ne sais pas si tu pourras garder ce rythme moyen sur la durée. * Il faut par conséquent aborder le sujet des "word wars". À heures fixes, les nanoteurs se donnent un top départ et tapent, tapent, tapent, tapent jusqu'à la fin de la session et comptent leur mots ajoutés. Je trouve ça désespérant. Ça fait quand même concours de celui qui pisse le plus loin. Ou du plus gros mangeur de gâteau basque à la cerise en un temps record. L'écriture, pour moi, ce n'est pas réduit à une sorte de course à la "rentabilité" ou une paire de chiffres qui augmentent comme les cours de la bourse. Revoyez le film "Le Cercle des Poètes Disparus" et surtout la scène où le Professeur Keating démolit l'introduction à la poésie de M. Evans J. Pritchard, qui classe les sonnets dans un graphe à deux axes. Word wars, très peu pour moi, merci... * D'ailleurs, je me rends compte que le livre que je suis en train d'écrire ne peut pas se réduire à un nombre de mots, ni cinquante-mille, ni cent-mille. J'imagine qu'au lieu des deux cents pages théoriques, il faudrait plutôt 400 ou 500 pages, pour aller au bout de l'idée. Les 50k en trente jours représentent une trajectoire rectiligne, mais c'est un peu comme en voile. On peut faire moins, on peut faire plus, on peut prendre son temps, on peut foncer. * [AJOUT du 20 nov. 10h54] Il m'est arrivé de me sentir un peu vidé, et de ressentir l'envie ou le besoin d'écrire, mais d'écrire autre chose. C'est un sentiment assez ambivalent, qui combine la fatigue d'écrire, et l'envie d'écrire. Je pense que c'est normal. Il est d'ailleurs assez sain de lâcher le clavier totalement à ce moment-là. Ou si on veut, d'essayer de tapoter, à un rythme tout à fait apaisé, un texte sur le sujet que l'on veut, et dans les conditions que l'on veut. Une sorte de respiration dans l'inspiration. Mais j'en viens au plus important : Concilier vie professionnelle, vie de famille, vie sociale et un NaNoWriMo est insensé. Pour être dans des conditions idéales, il faudrait être un ours isolé au chômage dans une casemate éloignée de tout. Mais il convient de trouver ses priorités. Pour ma part, même si ça a en quelque sorte "coûté" un retard conséquent dans mon compte de mots, je n'ai absolument pas regretté de ne pas avoir changé mes priorités. Je suis en retard ? Tant pis. La vie professionnelle, on doit l'assumer. La vie de famille et les amis, c'est au moins aussi prioritaire, voire certainement plus. Je préfère passer du temps avec les gens que j'aime. Personne ne m'obligera à terminer ce roman avant le 30 novembre, et ma vie n'en dépend pas. Si j'y arrive, j'en serais très content. Si j'arrive à me motiver après le 30 pour le terminer et le donner à lire à ceux qui voudront bien, ce sera bien aussi. Mais sacrifier mes priorités personnelles pour cette oeuvre, non. Le nano vient après et c'est tant mieux. Catégories: débile | littérature lien permanent vers : "Le NaNoWriMo est un truc de malade mental" | Commentaires: 0 __________________________________________________________________ 15/11/2011 Djangocong 2012 15 nov 2011 - 22:11 C'est le 14 et le 15 avril 2012 que se tiendront les 3èmes Rencontres Francophones Django, à Carnon-Montpellier. Cet événement rassemble tous les amateurs de Django, que j'aime appeler les Djangosaures mais aussi les Pythonneux, les curieux... disons pour faire simple, ceux qui aiment les outils web pour perfectionnistes pressés. Je te laisse aller sur le site des Rencontres, y compris et surtout pour admirer le cadre absolument stupéfiant qui attend les participants. Cette année sera particulière, me concernant. En effet, professionnellement, je n'utilise plus Django. Ni Python, en fait, sauf pour des scripts système ou du code "vite fait bien fait". Je ne me voyais donc pas intervenir et piquer un slot de conférence à quelqu'un de réellement immergé dans Django et ses utilisations. En revanche, et parce que j'ai tout naturellement eu envie de donner quelque chose à cette communauté, j'ai postulé au staff des Djangocongs, mené de main de maître par Nicolas Perriault et complété par une chic équipe tout ce qu'il y a de plus motivée. Mais assez parlé de moi. Parlons de toi. Oui, de toi, lecteur assidu de ce blog (cough cough), qui aime Python, le web, Django... Toi qui as utilisé ce framework pour programmer une machine à café sur IP, ou un système de géolocalisation des feuilles mortes sur les voies glissantes. Tu as utilisé Django en combinaison avec HTML5, OpenData, OAuth, des bases de données NoSQL, des API REST ? Ou quelque chose qui nous est totalement inconnu, mais qui est susceptible d'intéresser la bande de furieux qui va se diriger vers la grande bleue au mois d'avril ? Un bidule inédit, une application réutilisable, une librairie ? Viens donc nous en parler ! L'appel à conférencier est relayé sur le site et grâce à un formulaire que tu devras remplir scrupuleusement, tu pourras nous faire part de ta proposition de conférence, qui fera peut-être partie de la sélection finale. Mais rassure-toi, même si tu n'as pas de sujet intéressant à nous faire partager, rien ne t'empêchera de nous rejoindre pour ce week-end qui s'annonce des plus flamboyants, compte tenu du cadre, du programme (ça devrait commencer vendredi soir, se poursuivre samedi et se parachever par un dimanche après-midi plutôt sympa). Les inscriptions ne sont pas encore ouvertes, mais dès qu'elles le seront, ne t'inquiète pas, on t'en parlera. Pour finir, quelques liens essentiels : * Le site des rencontres Django * Le compte twitter @djangocong, pour ne rien louper et discuter * La page Lanyrd - le savais-tu ? Lanyrd est tout fait en Django... Catégories: django | informatique | web lien permanent vers : "Djangocong 2012" | Commentaires: 0 __________________________________________________________________ 12/10/2011 Et une capture d'écran pour m'énerver encore plus 12 oct 2011 - 23:26 Voilà, tout y est. Même si j'avais voulu lire Bruen en V.O. sur le Kindle, je n'aurais pas pu. La messe est dite. Je tuerai des arbres. Pas de Bruen en V.O, la version électronique n'est pas disponible pour mon pays lien vers la capture d'écran originale Mais comment peut-on interdire à quelqu'un de lire un livre en raison d'une frontière ? L'auteur est Irlandais, donc, Européen, dans la zone Euro, de Schengen, et tout. Je ne comprends pas. Vraiment, là, il faut qu'on m'explique comment la culture, dont la diffusion devrait illuminer l'humanité toute entière, est devenu aussi laide. Catégories: débile | littérature lien permanent vers : "Et une capture d'écran pour m'énerver encore plus" | Commentaires: 4 __________________________________________________________________ 10/10/2011 Pas gentil, Kindle 10 oct 2011 - 22:29 La semaine dernière, Amazon a annoncé la sortie de son Kindle à 99 EUR. La réputation du Kindle n'est plus à faire, on peut parier que la plus grande librairie du web tente de conquérir le marché du livre électronique hexagonal, marché qui reste, pour le moins, à prendre. Je lis pas mal. Par périodes, certes, mais il m'arrive d'aller faire pleurer ma carte bleue dans les librairies du coin et d'empiler des romans - surtout des polars - sur ma table de nuit dans l'espoir de pouvoir rallonger les journées et me farcir 1000 pages avant que le sommeil ne me prenne. En tant que geek affirmé et lecteur assidu, l'idée de pouvoir posséder un e-book m'était parue alléchante. Mais mon côté libertaire me fait détester les à-côté enquiquinants qui accompagnent ce medium... Les DRM. Autre point très gonflant : la pauvreté du catalogue francophone. Franchement, si tu cherches ton auteur favori, même un auteur TRÈS CONNU (Pratchett, Tolkien, Asimov...) il y a de fortes chances pour que tu tombes sur une version anglaise, et pas française. Pour le reste, tu tombes sur tous les Jules Verne de la Terre, les Sherlock Holmes et quelques Agatha Christie. À ce rythme-là, le premier Ken Bruen de la série des Jack Taylor sera disponible en e-book quand ma fille sera en âge de le lire. Certes, je peux lire certains romans en V.O., mais pas tous. Et il y a pléthore d'auteurs francophones intéressants. Je ne vais quand même pas attendre qu'ils soient traduits en anglais pour pouvoir les acheter en édition Kindle, hein ? Il y a pire. À force d'escalader mentalement ma bibliothèque à la recherche d'un auteur dont un des livres pourrait atterrir dans ma putative liseuse électronique. Et je suis tombé sur ça : La récup, par Jean-Bernard Pouy C'est un roman que je possède déjà, et qui, ma foi est assez plaisant à lire. J'aime bien Pouy, depuis longtemps. Ce qui est alarmant au plus haut point, c'est le prix. Le PRIX. Regarde bien ! Regarde mieux ! * Édition de poche : 6,17 EUR * Édition électronique : 11,99 EUR. On me signale gentiment que le prix est fixé par l'éditeur, mais BORDEL C'EST IMPENSABLE !!! Un livre électronique, qu'on duplique au prix de quelques microsecondes et des poussières de milliwatts, qu'on met en page en une seule fois, à partir des maquettes utilisées pour le papier, qu'on n'a pas à transporter en avion / bateau / camion, ce livre pour lequel tous les intermédiaires ont été court-circuités ; ce livre coûte LE DOUBLE de son édition papier. Les bras m'en tombent. Les coûts sont réduits, fondent comme neige au soleil... et le prix DOUBLE. Si le prix était le même, on pourrait affirmer que c'est à cause de la loi sur le prix unique du livre. Ou qu'on profite de la réduction des coûts pour généreusement rétribuer l'auteur, le parent pauvre de l'édition. Ben même pas. Je ne comprends pas. Comment voulez-vous développer le livre électronique dans ces conditions ? Comment voulez-vous me donner envie d'essayer ce support pour autre chose que des livres tombés dans le domaine public ? Chers éditeurs, chers distributeurs, cher Amazon : si vous voulez vraiment vous faire une clientèle de lecteurs, étoffez votre offre, cassez les prix, proposez quelque chose qui booste la lecture... Là, on dirait que vous faites semblant de faire la promotion du livre électronique. Catégories: débile | littérature | polar | râlage lien permanent vers : "Pas gentil, Kindle" | Commentaires: 6 __________________________________________________________________ 28/09/2011 Geekisition 28 sep 2011 - 08:30 Le Geekisiteur me regardait, en silence. Ces gens-là aimaient le silence. Un peu trop. Quand le silence devint insupportable... Il continua. Encore un peu... Un peu trop... "Revendre la bande passante est un délit. Vous le savez, n'est-ce pas ?" Je hochais la tête. "Vous avez peut-être quelque chose à me dire à ce propos ?" Je relevais la tête vers le Geekisiteur. La quarantaine, légèrement grisonnant des tempes, les traits tirés et presque livide, il avait un regard d'acier. Ils ont tous un regard d'acier. Je n'ai pas su s'il avait apprécié mon silence, puisqu'un autre Geekisiteur entra dans la pièce. Il lui chuchota quelque chose à l'oreille et s'éclipsa discrètement. Mon Geekisiteur avait l'air contrarié. "Eh bien, monsieur. Il semble que nous n'avons rien à vous reprocher, vous êtes libre." Bien que je me sentis soulagé, j'essayais de ne rien faire paraître. Je me levais. Coup d'oeil appuyé, bien haineux vers le Geekisiteur, qui approchait pour me désentraver. Il laissa échapper dans un sifflement un des anciens mantra qu'il avait dû répéter un million de fois durant son entraînement : "Même si tu te caches dans un filament de cuivre, je saurais où tu es." Une fois dehors, je remontais mon col. Il faisait frais, malgré le soleil éclatant. De pauvres hère quémandaient des tickets de bande passante, tristement assis à proximité des Point d'Accès Contrôlés. Je fouillais mes poches. Un ticket de 100 KB, c'est tout ce que j'avais ; trop pour lui, pas assez pour moi. Depuis les Événements de 2034, la donne avait vraiment changé pour les hommes comme moi. Jadis nous étions les Seigneurs, les Maîtres de l'Information. Les gens nous respectaient, La Science des réseaux était à la pointe de toute l'économie, même les plus archaïques. Les Geeks régnaient, si on peut dire. Il y avait bien quelques mouvements sectaires qui essayaient de diaboliser l'Internet, les Réseaux et notre caste, mais ils s'égosillaient dans la tornade de l'Information. Les anti-no-life étaient comme les fous débraillés qui annoncent la fin du monde tous les dix ans et que personne n'a envie de prendre au sérieux. Jusqu'à ce moment funeste où la politique entra dans l'Internet. Étant devenu l'acteur principal de l'économie globale, le Réseau des Réseaux avait fini par acquérir le statut indépendant d'une nation sans territoire. Au début, les vrais politiques avaient vu ça d'un oeil un peu moqueur... J'arrivais dans ma rue. Même un hacktiviste débutant aurait repéré les trois agents en civil qui surveillaient l'entrée de mon hôtel. J'avais l'habitude de les ignorer, mais ce matin, après seize heures d'interrogatoire, j'avais envie de leur faire un gros bras d'honneur. Mon instinct de conservation m'ordonna de faire quelque chose entre les deux : un simple salut de la main vers celui qui m'apparaissait comme le moins discret. Ça me fit bien marrer de voir sa figure se décomposer. J'hésitais à allumer l'ordinateur. Il y avait de nombreux risques : les écoutes, les surveillances, les quotas de bande passante. Parmi les lois sur la prohibition électronique, celle des quotas de bande passante était la plus ignoble et la plus cruelle. Au lieu de purement et simplement interdire l'usage de l'Internet, les politiques avaient décidé d'en limiter l'usage. En fonction de l'âge, de la catégorie socio-professionnelle et d'un facteur totalement arbitraire dans les mains des autorités de l'e-Police, le nombre hebdomadaire d'octets utilisables par tout citoyen est devenu un nombre fixe. Pas un de plus, pas un de moins. Avoir un accès tout juste suffisant pour couvrir les besoins... de quoi respirer à peine, prendre une petite - toute petite - dose d'octets et replonger dans le néant de la vraie vie, celle que les Geekisiteurs mettaient au-dessus de tout. La vie sans son sel, sans l'inutile, le superflu. Sans le lien vers la vidéo débile qui aura fait le tour du globe en un milliard de sourires. Juste le strict minimum nécessaire. La grisaille. La tiédeur. La mort. Le netizen moyen avait accepté cette ignominie en haussant les épaules. Un vrai troupeau de moutons électriques, prêts à tout gober. Les hacktivistes avaient eu beau manifester leur mécontentement, la machine à broyer était déjà en marche. Comment lutter ? Les politiques avaient dans leur main l'atout maître. La Peur. La Grande Peur. Les peurs millénaristes sont quasiment inscrites dans les gènes de l'homo sapiens. L'homo informaticus, lui, réagit aux mêmes. Et cet instrument est devenu une arme de terreur et de guerre dans la propagande anti-geek. Les Événements de 2034 avaient tout déclenché. Mais la messe était dite, depuis longtemps. Tout était prévu, calculé, planifié. L'assassinat du Président Bieber n'avait été qu'un simple prétexte pour appuyer sur le bouton "Marche". J'appuyais sur l'interrupteur de mon ordinateur. Après tout, j'avais quelques KB officiellement utilisables. Après tout, rien ne m'empêchait de récupérer des e-mails tout à fait innocents dans ma boîte électronique. Après tout, n'étais-je pas un citoyen numérique tout à fait au-dessus de tout soupçon ? Une fois mon innocente session terminée, j'éteignais l'ordi pour brancher la radio. Elle diffusait les "informations" en ligne directe du Gouverment Geekisiteur, prévenant la bonne foule que l'Internet était le Mal, que les Geeks devaient être pourchassés, mis hors d'état de nuire, qu'ils devaient se faire désintoxiquer. Puis une musique entraînante commença. Une chanson, à la mode, dont les paroles "anti-no-life" faisaient fureur dans les karaokés du monde entier. Bientôt même les jeux vidéos de catégorie 1 (Tetris, pac-man) seraient interdits. Bientôt l'informatique elle-même serait interdite. C'était une question de temps. Une génération, voire deux, et les "digital natives" auraient été remplacés par les "analog natives". "Dis-moi, papa, c'est quoi une souris ?" La radio, c'était juste un leurre. J'imaginais qu'ils essayaient, en bas, de capter la moindre tentative de connexion aux réseaux furtifs, ceux qui me permettaient de retrouver ma vie d'avant, ma vie électronique, mes chers trésors virtuels, tout ce qui faisait le monde ancien, balayé par la Geekisition et ses agents. Ce qu'ils n'avaient pas compris, c'est qu'aucune protection ne peut résister à un hacktiviste ayant du temps et un cerveau en état de marche. Ce qu'ils n'avaient pas compris, c'est que les mesures d'écoute et de limitation de bande passante n'étaient qu'un problème technique, et que tous les problèmes techniques ont une solution technique. L'obscurantisme avait eu du bon, pour une fois. Au fur et à mesure que les geeks étaient pourchassés, emprisonnés, à la tête de la Geekisition, on comptait de moins en moins de gens aptes à faire tourner toutes les routines qui contrôlaient l'Internet. Et oui... à force de leur faire la guerre, il devenait de plus en plus difficile pour les autorités de trouver un techos capable de paramétrer un firewall ou un proxy filtrant. Et c'est là qu'on a pu contre-attaquer. Oh ! sans tambours ni trompettes... disons que certains d'entre nous se sont gentiment laissé prendre dans les filets des Geekisiteurs, et ont fait mine de proposer leurs services au gouvernement. Comme un Troyen de base. Doucement, on gagne leur confiance... On fait un peu de zèle, puis on ronronne une routine bien connue... se faire oublier... jamais de pannes, ça veut dire "jamais d'emmerdements, et du temps pour soi". Du temps pour coder. Du temps pour établir un nouveau mode de communication au travers d'un réseau parallèle, un réseau de résistance, un réseau dans lequel il n'y a ni quota de bande passante, ni surveillance. Je me dirigeais vers la cafetière. Ah ! la Sacro-Sainte Cafetière. S'il y avait un dernier bastion de la culture geek, c'était bien la caféïne et ses produits dérivés. Les politiques nous avaient presque tout retiré : plus de bande passante, plus d'appareil photo numérique à Gigapixels (à quoi ça servait d'avoir autant de pixels si on ne pouvait pas les transmettre sans faire exploser son compteur ?), interdiction de coder, plus de musique autrement qu'en cassettes ou bandes magnétiques... On comptait même quelques membres du Parlement qui voulaient interdire les mangas. Mais le café, ça, c'était notre dernière médaille, notre dernière marque encore visible de l'appartenance à la caste des Geeks. S'ils savaient... S'il savaient que, pendant que j'entendais le glouglou de l'eau et le crépitement de la vapeur dans le perco, j'avais appuyé sur un petit bouton ; le même petit bouton qu'on trouve sur toutes les cafetières chez tous les geeks de la Terre ; ce même petit bouton qui boote un ordinateur si petit que les ondes qu'il génère sont largement couvertes par le champ provoqué par la résistance de la cafetière ; lequel mini-ordinateur nous permet, à nous, de communiquer via un protocole complètement nouveau, utilisant des normes totalement inconnues de nos ennemis. Convaincus qu'une machine équipée d'un filtre était sans danger pour eux, ils ne se doutaient pas que notre vice, celui que personne n'oserait jamais nous retirer était en train de nous aider à reconstruire notre vie d'avant, notre vie électronique, nos chers trésors virtuels. Catégories: café | informatique | littérature | polar | web lien permanent vers : "Geekisition " | Commentaires: 5 __________________________________________________________________ 18/08/2011 Pomodorock 18 aout 2011 - 23:36 L'ami @mgdm, développeur web et geek basé en Écosse (Glasgow) a jeté ce soir sur twitter un très beau pavé dans la mare : son tweet Traduction (probable) : Une variante de la technique Pomodoro : mets un album en lecture. fais ce que tu dois faire jusqu'à ce qu'il soit terminé. des plages d'à peu près 45 minutes au lieu de 25. Je t'ai déjà parlé de la technique Pomodoro Je trouve cette idée absolument remarquable. Quand je suis à la maison, j'aime bien mettre de la musique quand je travaille sur un truc en particulier : écrire, coder, glandouiller... même pour le ménage ou la "cuisine" (tu as remarqué les guillemets autour du mot, hein ?). La musique fait souvent office de "bande-son", et en fait, elle "donne le rythme". C'est particulièrement frappant quand on écrit (fiction ou post de blog ou mail ou autres). Peu à peu, la frappe colle au beat de la musique et le texte devient un flot qui suit les différents changements de tempo. C'est pourquoi je me permets d'ajouter (modestement) : Dans le cadre de cette technique, je conseille de choisir soigneusement sa musique en fonction de la tâche à accomplir. En effet, inutile de se manger du Nick Drake si c'est pour cliqueter frénétiquement sur ton jeu vidéo favori, ou du Tori Amos si tu veux... en fait, pas de Tori Amos, c'est plus simple. Restait à lui trouver un nom. Ça m'est apparu évident, de suite : POMODOROCK Serviteur. Catégories: informatique | littérature | programmation | utilisabilité lien permanent vers : "Pomodorock" | Commentaires: 4 __________________________________________________________________ 27/07/2011 Carte postale 27 jul 2011 - 23:11 Quoi de plus normal que de recevoir une carte postale, l'été ? Ça égaye la journée, ça fait passer la pilule de ce sale temps maussade. Carte postale Sudweb Ce qui est plus inhabituel, c'est que cette carte n'émane pas d'un ami égaré au sommet d'une Alpe ou au dos d'une dune, mais d'une association : Sud-Web. Et qui plus est, ce n'était pas une carte avec un joli texte imprimé. Le mot écrit sur la carte était manuscrit (merci Mathieu, au passage) L'idée est lumineuse. Positivement délicieuse. Inédite (en ce qui me concerne - quelqu'un a un autre exemple de ce genre de démarche ?). Non seulement l'événement Sud Web a été un franc succès, tant côté scène que côté coulisses, mais j'ai pu ressentir (et je ne pense pas avoir été le seul) qu'une alchimie étrange s'opérait entre l'événement et la communauté du web qui gravitait autour ; spectateurs, orateurs, organisateurs. Cette journée de conférences n'était pas comme les autres. Étant portée par une tripotée de bénévoles enthousiastes et obstinés, elle avait une saveur et une ambiance détendue, fraîche, enjouée... Bref ; on est loin des grand'messes ou des pince-fesses ultra-corpo auxquelles on peut assister, parfois. Et même s'il avait des airs de rassemblement associatif, il avait aussi l'aspect professionnel d'une conférence de haut-vol, dans le rythme, dans les superbes tablées lors des pauses ; staff aux petits soins et tout. Sans oublier les gourdes. Et cette carte postale, c'est comme une piqûre de rappel, comme une vague persistance rétinienne, un écho de cette journée "pas comme les autres". Pour tout ça, merci. Catégories: web lien permanent vers : "Carte postale" | Commentaires: 1 __________________________________________________________________ 16/07/2011 Le chemin le plus long 16 jul 2011 - 22:46 Profitant d'une brève période de célibat momentané (pour le week-end), et sachant que mon dimanche serait chargé, j'avais décidé de me faire une petite virée dans Bayonne pour ce samedi après-midi. Petit snack en bonne compagnie pour commencer, et vers les 15h, je laissais mon repaire à bon café derrière moi pour une promenade sans but ni envie particulière. La météo nous proposait de la pluie, mais il est bien connu qu'en matière de météo, la côte basque fait souvent s'arracher les cheveux du plus pointu des prévisionnistes. Quel belle sensation que d'arpenter les rues certes chargées, sans être bondées, et d'y croiser quelques figures fugaces de touristes paumés, d'une petite fille aveugle au bras d'une amatxi, d'un ancien voisin de la rue des Tonneliers qu'on salua d'un "adio, au plaisir" aussi naturel que sincère, d'une famille d'anglo-américano-autralomachins qui disent "gracias" à la patronne du café, d'un homme en apparence très digne qui photographie son assiette, d'un allumé qui demande des volontaires pour une chasse au dahut... Telle est ma ville. Au fil des rues, on alterne : le moderne et l'ancien, le populacier piéton et le désert de pavés, l'immeuble en voie de désintégration et la rue trop commerçante pour inviter à la halte. Je montais et descendais les lentes pentes de la cathédrale. Je bifurquais par une rue parce qu'elle donnait prise aux courants d'air. Je prétextais avoir besoin d'un couteau pour repartir dans une autre ruelle. Mais de couteau, il n'y en avait pas. Il n'y avait qu'une autre raison de redescendre au gré du courant, tournant le dos au soleil, levant le nez vers une Ici vécut quelqu'un qui méritait qu'on lui érige une plaque sur le mur d'un immeuble aussi âgé que le chien qui dort devant. Puis j'avais soif. J'avais le choix, rue Port-Neuf, d'opter pour un troquet. Ils m'étaient tous inconnus et après avoir vu le prix de mon demi-citron, je comprenais pourquoi. Le verre étancha ma soif, heureusement. Il était temps de rentrer. Et comme il était temps de rentrer, je me rendis compte que mes pas m'éloignaient de l'Adour, et donc de ma chaumière. J'avais beau tenter un virage stratégique pour redresser le cap, je me trouvais systématiquement de plus en plus loin de mon arrivée. Ça confinait même au ridicule quand je passais par la poterne pour déboucher dans son parc. Le constat était accablant. Je pensais qu'en quittant le vieux Bayonne et en traversant l'Adour je rentrerais chez moi, alors qu'en fait j'y étais déjà. Alors je me laissais aller, pour de bon, sans plus opposer de résistance. À quoi bon ? Bayonne est définitivement une ville dans laquelle il est bon de marcher. Cette ville te prend et t'attrape. Dès lors, ton coeur bat au rythme de tes pas, pour la perspective de la Nive, pour le jeu de cache-cache avec les flèches de la cathédrale, pour l'alternance d'ascensions et de descentes, pour les places discrètes que le distrait n'a pas vu et que toi, tu sais. Telle est ma ville. Merci de bien vouloir t'essuyer les pieds en y entrant, et de la laisser dans le même état que celui où tu l'as trouvé en arrivant. Catégories: au pif lien permanent vers : "Le chemin le plus long" | Commentaires: 3 __________________________________________________________________ 17/06/2011 Trente-sept 17 jui 2011 - 08:30 Trente-sept. C'est nul cet âge. J'aime pas les nombres premiers, je crois. Catégories: feuqueleupr'1taon lien permanent vers : "Trente-sept" | Commentaires: 7 __________________________________________________________________ 03/06/2011 Madame Coquelicot 03 jui 2011 - 22:01 Madame Coquelicot (souvenirs d'une escapade à Montpellier) Catégories: images lien permanent vers : "Madame Coquelicot" | Commentaires: 1 __________________________________________________________________ 28/04/2011 À quoi sert une conférence ? 28 avr 2011 - 07:47 La semaine dernière, j'ai participé à une conférence, intitulée Djangocong, se déroulant à Marseille. J'aurais pu en faire un compte-rendu plus ou moins détaillé, mais j'ai constaté que d'autres l'avaient déjà fait, certainement mieux que j'aurais pu le faire. S'il avait fallu résumer proprement, on aurait pu dire "y'avait du monde et c'était bien cool". Je m'abstiens d'entrer dans les détails. Sauf qu'une vague - ou plutôt une série de vagues - agite le landernau du web et des professionnels qui en ont fait leur profession. Aucune envie d'en rajouter dans le domaine de la férocité et de l'agressivité qui accompagne tous les trolls. Alors posons calmement les bases d'une réflexion plus sereine, plus constructive. En gros, ça polémique à mort sur le prix de la journée de la conférence Sud Web. C'est vrai, 135 EUR, c'est cher. Il existe d'ailleurs un tarif préférentiel, à 90 EUR (à l'heure où j'écris, je ne sais pas s'il reste des places, d'ailleurs). On peut en effet s'interroger sur ce tarif. Pour ma part, connaissant personnellement une bonne partie du staff, je ne doute pas un seul instant que si c'est ce prix-là qui est indiqué, c'est qu'il correspond à peu de choses près au coût de cet événement. Et si tu n'as jamais participé à une conférence de ce genre, tu ne peux pas imaginer les coûts liés aux prestations offertes : le café / croissants^1 du matin / midi / soir / après-midi, la location de la salle, la sono, l'électricité, le wifi... (ah euh non, pardon, y'a pas ouifi, y'a "nonfi"), les impressions (en couleurs) des programmes, des badges, des affiches en 4x3 pour indiquer le chemin depuis la gare de Nîmes... j'en passe. Je recommande à ce propos l'article "Organiser une conférence web en six mois, fastoche ?", qui détaille bon nombre de choses indiquant pourquoi on arrive à ce total de cent-trente-cinq EUR. Mais les râleux, les fâcheux, les pas-content de tous poils oublient une paire de choses qui n'ont pas de prix. Ou plutôt, qui ont un prix, mais que celui-ci ne se paie pas en espèces ou en chèque. Ces choses-là, on ne les voit pas apparaître sur la facture. Elles sont impalpables, immatérielles, intangibles. Et pourtant, elles ont une valeur. Je suis étonné que des gens habitués à travailler avec des concepts, des informations, des "bidules" virtuels ne sachent pas à quel point le temps qu'on peut passer dans ces conférences et la somme qu'on peut y mettre est remboursée, et largement. Et pour tout te dire, je suis assez sidéré de voir qu'en parlant de conférences autour de moi dans mon entourage professionnel, je rencontre beaucoup de gens qui haussent les épaules en se demandant à quoi ça peut bien servir^2. Allez, je te dresse une liste, nécessairement non-exhaustive... * apprendre pour soi : oui, dans notre profession - comme dans n'importe quelle autre, nous avons toujours quelque chose à apprendre. Tout le temps. Un an, cinq ans, dix ans de pratique ne peuvent pas se satisfaire de la léthargie habituelle, du train-train, des habitudes. Nous avons la chance de travailler dans un domaine dans lequel tout évolue à toute vitesse, que des nouveautés émergent en permanence. Si nous voulons maintenir notre niveau d'excellence, il nous faut nous former. Et l'orateur n'est là que pour nous, il est là pour transmettre son savoir. Et notre job, c'est de le recevoir. Et l'assimiler. * apprendre pour ses clients : tout n'est pas forcément désintéressé chez l'auditeur. Il va à une conférence, il fraternise, tout ça... et durant les confs, il prend des notes. Et un jour, quelques temps après, un client le contacte et lui expose un problème... oh ! quel heureux hasard ! l'auditeur se souvient que justement il a vu une conf fort intéressante présentant une solution miraculeusement adaptée à sa problématique. Et paf ! * valoriser son savoir-faire : c'est un peu lié au point du dessus, partiellement. Certaines conférences ne participent pas du savoir-faire technique pur, mais d'une méthodologie, par exemple. Genre "en finir avec la technique CPOLD". Tu ajoutes des cordes à ton arc, tu améliores ta productivité, la qualité intrinsèque de ton travail et tu peux même t'en vanter auprès de tes clients ! - "voyez, nous mettons en oeuvre des machins qui améliorent la qualité du blurb et du splang" * contact humain : oui ! c'est possible ! des geeks, des internautes, des travailleurs du web peuvent se voir, en vrai, à cinq mètres ou moins, se serrer la main, se faire la bise, se taper dans le dos, se rencontrer, fraterniser. Ces conférences favorisent l'appartenance à une communauté (cf. ce post à propos de Djangocong, par exemple), permettent de mettre des visages derrières les avatars ou les pseudos. Un effet induit immédiat, c'est l'impression d'entendre la voix d'une personne quand on lit ses écrits, après. C'est amusant. * contact professionnel : un rendez-vous qui rassemble des professionnels, c'est bien entendu l'occasion de voir des pros, des vrais, des tatoués. Et ces gens-là sont accessibles ! Profite de la pause café pour aller leur parler, dire tout le bien que tu penses de leur travail, et pourquoi pas... échanger quelques mots décalés. Et ces contacts deviendront autre chose qu'un "following" / "ami sur facebook". Pourquoi tu ne ferais pas du business avec ? Est-ce que ça ne faciliterait pas les mises en relation de boulot ? hein ? * tourisme : ben oui. Nîmes, moi, je connais pas. Et je gage qu'à tord, beaucoup ne connaissent pas non plus. Et la conférence a lieu un vendredi. Ça laisse deux bonnes journées pour visiter les environs, passer un bon moment de détente dans une très belle ville du sud. Voué ! Oui, une conférence, ça sert à ça et à bien d'autres choses. Alors... qu'attends-tu pour t'inscrire ? -- 1 : Je dis "croissants", mais j'aurais dû dire "chocolatines", bien sûr. 2 : oh, pas tout le monde, hein, mais même si certains paraissent intéressés, peu, très peu, très très très peu manifestent l'envie d'aller à ces conférences Article écrit hier soir Catégories: django | informatique | programmation | web lien permanent vers : "À quoi sert une conférence ?" | Commentaires: 9 __________________________________________________________________ 19/04/2011 Sept 19 avr 2011 - 12:36 Sept ans. L'âge de raison. Catégories: feuqueleupr'1taon lien permanent vers : "Sept" | Commentaires: 1 __________________________________________________________________ 21/03/2011 Pomodoro, petit à petit 21 mar 2011 - 21:45 Parfois, une bête idée peut être moins bête qu'il n'y paraît. J'imagine que la Technique Pomodoro peut paraître simple, voire simpliste : * diviser le travail en unités de temps de 25 minutes, * entrecoupées de pauses courtes de 5 minutes (pause voulant dire "faire n'importe quoi sauf du travail"), * au bout de quatre cycles (25+5), une pause plus longue. Chaque unité concerne un travail spécifique, précisé à l'avance ; elle est indivisible, durant un Pomodoro, on doit se con-cen-trer. Pas le choix, voilà. D'ailleurs, si tu es interrompu pendant un Pomodoro, il est invalidé, considéré comme perdu, même si tu as passé dix ou quinze minutes bien concentré. Mais alors, mais qu'est-ce qu'on fait de ça ? Lire la suite de : 'Pomodoro, petit à petit ' Catégories: au pif lien permanent vers : "Pomodoro, petit à petit " | Commentaires: 12 © 2004 - 2012 Bruno Bord, alias No' - Colophon | This website is CC - licensed. Menu * Menu Principal + Accueil + En anglais + Colophon + Catégories + Blogrants + Contact + Archives du blog * Projets + Pyroom + Bière Sur IP + django-fatpages + Présentations + Carnet Bayonnais + TDaemon + Polar Geek + Metar sur Twitter * RSS + RSS - articles + RSS - Commentaires Blogroll * Copaings + Gilles Fabio + La Vie secrète des mites + Bastnic + Une maille dans la nappe pensante + Prendre un café + HFOSAF + Le côté obscur de la Farce + WoshingMachine + L'encylo de Mido * Je les lis + Ned Batchelder + Jeremy Zawodny + La Lanterne brisée + Boing Boing + Biologeek + Standblog + Simon Willison * Carnet Bayonnais + Slowalie + Un zèbre sur la toile + Crudités et fleurs bleues + Musique et photos + Baiona + Fred la fleur + Trop2bonheur + My Big Nowhere + J'y réfléchis + Kirikino + Le blog de Ultimateclem + Le plébéien bleu + cat.savarts.com + Barnekaldetik + le chemin d'Agoué + Viva la causa (disc) + Autour de nous * Planets + Planet Ubuntu + Django Community + Planet Ubuntu-fr + Planet Lugradio + Planet GNOME * Haha + Garfield + La bande pas dessinée + Davezilla + Indexed + XKCD * Ailleurs + Twitter + Del.icio.us + GitHub + Identi.ca + Flickr + Bitbucket