#Ladepeche.fr - International alternate [depeche.png] Vendredi 03 Fév - 17:33 - Saint Blaise Rechercher un article : ____________________ Rechercher [home.jpg] Grand-Sud Actu Éco Sports Sortir à Au féminin Escapades Annonces Services + A la une L'événement Dernière minute France Monde Faits divers People Insolite Politique Tv - médias Dossiers Restons légers Accueil » Actu » International Publié le 31/10/2011 08:23 - Modifié le 31/10/2011 à 15:31 | Recueilli par D. D. Où va le Printemps arabe ? Les premières élections en Tunisie se sont soldées par la victoire du mouvement conservateur Ennhada./ Photo AFP Les premières élections en Tunisie se sont soldées par la victoire du mouvement conservateur Ennhada./ Photo AFP Les premières élections en Tunisie se sont soldées par la victoire du mouvement conservateur Ennhada./ Photo AFP Partager L'année 2011 s'est ouverte avec la révolution dans les pays arabes. Et ces jours derniers, la chute de Kadhafi confirme qu'une page de l'Histoire s'est tournée. Mais tous ces peuples se tournent à présent vers l'islamisme. A la grande stupeur de l'Occident... Il y a de fortes chances pour que le prochain Premier ministre de la Tunisie soit Hamadi Jebali. Un martyr de Ben Ali puisque cet ancien journaliste, co-fondateur du mouvement Ennahda, a passé seize années derrière les barreaux. Un Premier ministre islamiste, donc, pour une Tunisie où la « laïcité » semblait devenue naturelle. Avec en perspective un printemps arabe qui s'en va vers l'hiver dans une direction tout autre que celle qu'avaient imaginée les occidentaux. Qui croyaient que les peuples arabes allaient tout bonnement emboîter le pas de vieilles démocraties, et s'appuyer sur un système de partis classiques, entre gauche et droite, sociaux ou libéraux. Mais voilà que la Tunisie vient de voter, de manière parfaitement démocratique, et de désigner une formation qui revendique haut et fort son attachement au Coran. Une élection qui aura valeur d'exemple pour la Libye, qui elle aussi, à son tour, indique que la charia sera le fondement de sa loi. Elle sera enfin regardée à la loupe en Égypte, où d'immenses forces s'affrontent, entre les islamistes modérés, les salafistes, les chrétiens coptes minoritaires. Avec un arbitre qui peut s'avérer très inquiétant, l'armée. Reste à savoir quelle forme d'islamisme émergera de l'Assemblée constituante tunisienne. Quelle tonalité sera donnée ? Le ministre des Affaires étrangères français a promis l'aide matérielle de la France à la Tunisie, sous certaines conditions de respects des droits de l'Homme. Les pays qui, autour de l'Otan, se sont engagés pour chasser Kadhafi de la Libye, auraient sûrement en travers de la gorge de voir émerger un état théocratique en lieu et place de la dictature ubusque du colonel déchu. Enfin, dans les pays qui ne sont pas encore libérés, comme la Syrie, les forces religieuses posent petit à petit leurs pions, pour être prêts au jour J : exactement ce qu'ils ont fait en Tunisie, où ils étaient présents depuis toujours. Dans ce jeu, la Turquie se révèle un personnage central: Erdogan est devenu l'exemple à suivre du monde musulman avec un islamisme « respectable ». Islam modéré à la turque ? Islam radical à l'iranienne ? Les choix sont multiples. Et échappent de toute façon à tout contrôle de l'Occident. __________________________________________________________________ islam Le chiffre : 90 sièges > pour Ennahda.dans la future assemblée constituante tunisienne qui comptera 217 députés. « La France sera vigilante à ce que les valeurs que nous avons défendues aux côtés du peuple libyen soient respectées». Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères. __________________________________________________________________ Égypte. Haute tension religieuse L'Égypte peut être la bombe à double détente du monde arabe. Dans ce pays de 80 millions d'habitants, le départ de Moubarak laisse un vide où des forces contradictoires s'opposent, dans un jeu assez complexe. Ceux qui font les frais de ce flottement sont pour l'instant, les Coptes, chrétiens d'Orient, qui sont persécutés par les extrémistes salafistes. Tout récemment, des islamistes radicaux de la région d'Assouan ont attaqué une église copte. Vingt-cinq manifestants coptes ont été tués par l'armée pendant une marche de protestation qui a dégénéré. Ces Coptes espéraient pouvoir profiter de la révolution pour bénéficier d'une plus grande liberté religieuse : or, la répression est venue de l'armée. Les extrémistes salafistes sont très puissants en Égypte, où ils font même pression contre les musulmans Soufis, qu'ils accusent de ne pas pratiquer un islam « pur ». La transition démocratique sera très, très délicate. __________________________________________________________________ Syrie. Bachar-Al-Assad menace « La Syrie est désormais le centre de la région. C'est la ligne de fracture et si vous jouez avec, vous provoquerez un tremblement de terre : voulez-vous voir un nouvel Afghanistan, ou des dizaines d'Afghanistan ? ». A peine quelques heures avant la tenue d'une réunion, hier, entre la Syrie et la Ligue arabe, Bachar al-Assad a mis en garde contre l'idée de « toute intervention occidentale ». Pourtant, la position de la Ligue est claire. Selon l'influent quotidien koweïtien Al-Qabas, elle demande à Bachar al-Assad de s'engager sur un calendrier précis de réformes, d'accepter une réunion de représentants du régime avec l'opposition à l'étranger et l'arrêt de la violence. Selon l'ONU, la répression en Syrie a fait depuis le 15 mars plus de 3 000 morts. Et l'insurrection populaire tend désormais à se transformer en conflit armé avec la multiplication des affrontements entre soldats, membres des forces de sécurité et déserteurs. __________________________________________________________________ Tunisie. Ennahda, un vote conservateur Le mouvement Ennahda qui a gagné les élections en Tunisie existe déjà depuis une trentaine d'années. Au début, il a été toléré par Ben Ali, mais petit à petit, le régime s'est durci à l'égard de cette formation. Dans les années 80, près de 30 000 militants étaient emprisonnés en Tunisie. Beaucoup ont été condamnés à mort, nombreux sont ceux qui ont choisi le chemin de l'exil, comme l'actuel leader charismatique, Rached Ghannouchi (photo). C'est sans doute ce long martyre, qui a rendu Ennahda sympathique auprès la population. Un capital confiance qui s'est largement accru après le 14 janvier. Ennahda, disposant de fonds importants, s'est beaucoup engagé dans le social, auprès des plus démunis. Dès le mois de janvier, Ennahda s'est posé en champion contre la corruption. La formation a voulu défendre les petits commerces, les petites entreprises qui étaient bien souvent rackettées par Ben Ali et sa famille. Ce gouvernement corrompu se targuait de valeurs de « modernité », ce qui est devenu du coup au fil des années, synonyme de corruption et de décadence pour les Tunisiens, qui ont voté conservateur. Mais toute la Tunisie n'est pas islamiste, loin s'en faut. Les partis traditionnels ont loupé le coche en axant toute leur campagne sur, précisément, la lutte contre l'islamisme. Mais la grande majorité des Tunisiens n'a aucune envie de voir s'appliquer un islam pur et dur. Les femmes, notamment, restent très attachées à un statut qui est une exception dans le monde arabe. Même majoritaires, les islamistes devront mettre des droits de l'homme, et de la femme, dans leur charia. Et quand Ghannouchi annonce qu'il veut « arabiser » la vie culturelle au détriment du français, c'est des deux côtés de la Méditerranée qu'il suscite les protestations. __________________________________________________________________ Libye. La charia pour rassembler En Occident, en ce mois d'octobre où l'on avait fini par mettre la main sur Kadhafi, l'annonce a fait l'effet d'une douche froide, notamment du côté des alliés qui avaient envoyé leurs avions bombarder les forces du colonel. « Toute loi contredisant les préceptes de l'islam sera considérée comme illégale, a déclaré Moustafa Adbeljalil (photo), le président du Conseil national de transition libyen, à propos de la place de la charia dans la future législation du pays. La loi régissant le mariage et le divorce en Libye (et qui interdit par exemple la polygamie) sera illégale et abrogée parce qu'elle contredit la charia. » Alain Juppé a aussitôt averti : « Nous serons vigilants à ce que les valeurs que nous avons défendues aux côtés du peuple libyen soient respectées : l'alternance démocratique, le respect de la personne humaine, l'égalité des droits entre l'homme et la femme. Le président Moustapha Abdeljalil a déclaré que sa référence était celle d'un islam modéré », a rappelé le ministre des Affaires étrangères selon qui la charia s'applique « dans un grand nombre de pays arabes dont certains sont des pays qui respectent les fondements de la démocratie ». Du reste, les choses vont-elles changer du tout au tout en Libye ? Pas si sûr, puisque le colonel Kadhafi se réclamait volontiers de l'islam lorsque cela l'arrangeait. Quant à la polygamie, même interdite, elle était pratiquée par quelques puissants du régime, qui se réfugiaient derrière l'islam pour justifier ces entorses à la loi. Laquelle s'efface souvent devant la tradition. Il semble bien aussi que le président Moustafa Abdeljalil ait aussi eu besoin de l'étendard de l'islam pour, après cette révolution, rassembler un peuple libyen très hétéroclite, avec pour l'instant, comme seul point commun, la religion. __________________________________________________________________ expert : Jean-Dominique Merchet, Institut des hautes études de défense nationale "Ces peuples ont le droit de choisir" Après ce que l'on a appelé les Printemps arabes, ces peuples se tournent vers l'islamisme. Était-ce prévisible ? Ce qui résulte de ces révolutions dans le monde arabe, c'est la démocratie. Ces peuples ont la capacité de se choisir les dirigeants qu'ils veulent. En Tunisie, des élections se sont déroulées de manière convenable. Et l'on feint aujourd'hui de découvrir que la majorité de ces populations sont attachées à une expression politique qui intègre la religion musulmane. Peut-on imaginer un islamisme à la tunisienne, un autre à la libyenne, à l'égyptienne... Il n'y a pas un islamisme mais des islamismes, comme il y avait autrefois, des communismes. Le communisme albanais n'avait rien à voir avec le communisme polonais, et le PC français et le PC italien étaient très différents. Actuellement, il est évidemment que l'islamisme de Turquie n'a rien à voir avec celui des talibans, rien à voir entre des jihadistes et des islamistes marocains. On devine que l'islamisme de Tunisie sera plus proche de celui de la Turquie que de celui de l'Afghanistan. En Tunisie, on est plutôt dans la mouvance des Frères Musulmans. C'est une classe bourgeoise, pieuse, modérée, traditionaliste, conservatrice, qui s'oppose à la « décadence » occidentale, mais avec une dimension sociale très forte où on aide les pauvres, et des éléments qui nous dérangent : statut de la femme, intolérance vis-à-vis d'autres religions... La situation semble plus tendue en Égypte qu'ailleurs... Pourquoi ? La Tunisie et la Libye ont des populations assez homogènes, entièrement musulmanes, sunnites, et en majorité, arabes. En Égypte, il y a 5 à 10 % de chrétiens. En Syrie, on trouve une classe dirigeante et des minorités alaouites, kurdes, druzes... Même chose en Irak : plus les communautés sont nombreuses, plus les choses deviennent compliquées et les occasions de s'opposer nombreuses. Imprimer Envoyer à un ami Partager sur Facebook Flux RSS Augmenter la taille Diminuer la taille Les annonces de Toulouse [p2142567_1.jpg] Vente Maisons / Villas 157600 [p2205252_1.jpg] Location T4 et plus 730 [p2142570_1.jpg] Vente Maisons / Villas 144800 [p2205082_1.jpg] RENAULT Scenic 8500 __________________________________________________________________ La question de la rédaction Craignez-vous la montée d'un islam pur et dur ? RÉACTIONS DES LECTEURS Democratie et islam (par jacques09 - 31/10/2011 09:42) Dans quel pays arabe existe t il une democratie avec des elections libres sans l'ombre de l'armée ou des mollahs? Alerter le modérateur | Voir profil Qu'en pensent nos grands stratèges ? (par jouanicou - 31/10/2011 10:17) Ce qui était prévisible par le commun des occidentaux se produit alors que nos diplomés de sciences politiques et nos énarques et nos philosophes (l'un d'eux en particulier,) et notre Président " infaillible " n'ont rien vu venir,et pour comble, affirmaient vouloir établir des régimes démocratiques. Qui va en subir les consé-quences ? Sûrement pas ceux qui ont encouragé les révolutions. Alerter le modérateur | Voir profil A chacun son choix (par tessy - 31/10/2011 17:20) S'ils revendiquent leur droit à instaurer un régime islamique chez eux, c'est leur droit. A nous maintenant d'être vigilants et de ne pas laisser ces mouvements déborder chez nous, tel que cela se produit actuellement. Alerter le modérateur | Voir profil Non, c'est du conservatisme (par KmLon_denba - 31/10/2011 17:21) Les "démocraties" occidentales ne sont pas exemplaires. Tous les problèmes mondiaux n'encouragent pas les peuples à s'émanciper vers la démocratie et les droits de l'homme, de la femme et de l'enfance. Alerter le modérateur | Voir profil Vive l'islam! (par abdallah - 31/10/2011 17:34) Vous êtes étonné que des peuples musulmans se tournent vers l'islam? Quoi de plus naturel? Cessons de faire fantasmer les gens avec l'extrêmisme etc... Il n'y a pas pire extrêmisme que ce que font les banksters et le monde de la finance qui pillent les peuples! L'islam quand il est appliqué avec sagesse promeut la justice social, le partage et la solidarité. La morale, la dignité et la responsabilité. On nous parle de démocratie, mais qui gouverne les "démocraties"? Nos politiques? Non, les financiers qui ont pris le pouvoir et qui dictent aux pantins que sont les politiques les chemins à suivre... Alerter le modérateur | Voir profil (par steph1250 - 01/11/2011 08:25) laissons les faire ce qu'ils veulent chez eux mais soyons vigilant a ce qui va se passer chez nous. la religion ne doit pas diriger un pays.. l'etat et la religion ne sont pas compatible. l'histoire ne nous a donc rien appris ? Alerter le modérateur | Voir profil RÉAGISSEZ MODE D'EMPLOI [puce.gif] 1. Remplir correctement les cases ci-dessous. [puce.gif] 2. Lisez la charte de modération ci-dessous [puce.gif] 3. 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