En ce début du troisième millénaire où les pouvoirs de l’homme n’ont jamais été aussi puissants et aussi étendus, les risques naturels sont toujours d’actualité. Les débats sur la pauvreté la dégradation de l’environnement, la démocratie et le développement durable exprime des inquiétudes sur le devenir de l’Afrique. Ainsi le problème de l’Afrique est incontestablement, le problème dominat parmi tous ceux auxquels l’humanité aura à faire face au cours des prochaines décennies. La mauvaise gestion de l’économie est l’un des facteurs les plus importants qui fait entorse au développement de l’Afrique. C’est justement autour de cet aspect que nous essayerons d’énoncer les problèmes économiques qui freinent le développement de l’Afrique. Sur le plan financier, la plupart des banques africaines ne sont pas dans la haute finance internationale, car ces banques sont de petites unités caractérisées par un volume de transactions relativement faible. C’est ce qui les met temporairement à l’abri de la présente crise financière internationale. Il faut souligner d’entrée que la situation économique de l’Afrique au sud du Sahara n’est pas homogène. On distingue des pays à revenus intermédiaires ou émergents comme l’Afrique du Sud et le Nigeria, des pays à rentes pétrolières, des pays à pluviométrie abondante et régulière, des pays sahéliens côtiers, des pays sahéliens non côtiers, des pays sahéliens non côtiers à rentes minières, etc. En fonction de ces diversités, les incidences de la crise économique internationale qui se profile à l’horizon ne seront pas ressenties de la même façon dans les différents pays. Il y a ceux qui auront accumulé les rentes pétrolières suite à la hausse des prix de ce minéral et ceux qui n’ont que des produits agricoles à l’exportation dont la hausse des cours ont été plus modérés et partant, les réserves de devises sont plus faibles. Une crise financière conduit le plus souvent à une crise économique. Si tel était le cas, et il est fort probable qu’il en soit ainsi, les conséquences peuvent être désastreuses sur les économies africaines. La plupart de ces économies exportent des matière premières qui coûte moins chères que les produits importés, entraînant un déséquilibre économique. La hausse des prix des matières premières agricoles, est restée beaucoup plus modérée que celle des produits du sous-sol. Ce sont des économies qui exportent essentiellement des matières premières ; de ce fait, elles sont très fortement exposées aux fluctuations des cours de celles-ci. La transformation permettant une plus grande valeur ajoutée est quasi inexistante. Il y a peu de diversification des produits exportés. Par ailleurs, le commerce intra africain reste encore relativement peu développé avec une trop grande dépendance vis-à-vis des biens alimentaires, des financements et de la technologie venant des pays développés et émergents. Enfin, ces économies sont fortement liées au plan du secteur primaire, et notamment agricole aux aléas climatiques. Ainsi, les capacités de réponses des agriculteurs à une pénurie alimentaire sont réduites au regard de leur faible équipement et du bas niveau de productivité. Un facteur très important est la faible disponibilité en qualité et en quantité des ressources humaines dans les secteurs de pointe pour impulser une dynamique économique. Cette situation pourrait s’aggraver avec la politique de l’immigration choisie chère au président français, Nicolas Sarkozy. Tous ces facteurs montrent la trop grande vulnérabilité des pays africains et la nécessité d’avoir des réflexions plus approfondies. Quoi qu’il en soit, ce sont ces maux qui exposent le continent à un certain nombre de conséquences susceptibles d’accélérer les répercussions de ce qu’il convient présentement d’appeler la crise économique. A la lumière de ces forces et faiblesses, il apparaît très clairement que si la crise financière prenait des proportions plus importantes, au point d’être une crise économique généralisée comme la tendance se dessine, les conséquences sur les économies africaines seront multiples. Nous ne partageons pas le point de vue de certains financiers qui considèrent principalement la partie financière de la question pour conclure que les effets négatifs sur les économies africaines seront limités au regard de la situation des banques africaines. En effet, malgré une injection massive de monnaie de la part des pays développés dans leurs économies, la consommation des ménages ne sera pas relancée rapidement, ensuite les entreprises qui sont déjà dans de mauvais états ne vont pas prendre le risque d’effectuer de nouveaux investissements, ce qui serait contraire à la contraction de la demande de la consommation. Les injections massives actuelles de monnaie par ces états vont augmenter les déficits budgétaires et probablement l’inflation. Enfin, il se profile à l’horizon un accroissement du taux de chômage. Il en résultera pour les pays africains, une réduction des exportations et un accroissement des déficits des balances commerciales. Il y aura deux effets sous jacents, la baisse des prix des matières premières, l’aggravation des déficits budgétaires, une réduction de l’aide au développement des pays industrialisés afin de faire face à leurs propres sans emplois et autres. A travers ce devoir, notre objectif a été surtout d’informer l’opinion des problèmes de la présente crise. Nous avons essayé de montrer les incidences sur les économies africaines. Au-delà de ces conséquences qui peuvent être dramatiques, l’Afrique doit prendre conscience de son état et sortir de son sous-développement en fondant son économie sur les matières dont elle dispose que de vouloir ressembler les occidentaux.