By Akram Belkaid in le Quotidien d'Oran
Il est plus que temps de s'inquiéter de ce qui se passe en
Tunisie. Jour après jour, des violences et des provocations sont commises par
des groupes on parle déjà de milices - se réclamant du salafisme et ayant pour
victimes des démocrates, des modernistes, des intellectuels ou de simples
citoyens qui refusent de se laisser dicter leur conduite et leur mode de vie
par des extrémistes de plus en plus actifs. Qu'il s'agisse du blocage de
l'université de la Manouba par des étudiants (qui exigent que l'on autorise les
étudiantes à se présenter voilées aux examens), des menaces contre des
libraires ou de l'agression dont ont été victimes le journaliste Zied Krichen
et le politologue Hamadi Rdissi, on se rend bien compte que la situation se
tend et que la paix civile est menacée.