Apercevoir son image dans la glace est toujours quelque chose de surprenant mais aussi de rassurant . Difficile d'être indifférent à ce reflet de nous-mêmes. Pour certaines personnes, c'est tout simplement impossible parce que l'image qui est renvoyée est trop violente de désillusions.

S'occuper de soi comme si nous étions l'autre

C'est une expérience étrange que de se découvrir de l'extérieur comme séparé de soi. Nous, sujet, devenons l'objet de notre propre regard. Enfin, nous pouvons être cet autre pour nous-mêmes. C'est une expérience agréable parce qu'elle nous rassure sur le fait de notre existence. Nous ne sommes pas une illusion, nous existons dans le réel des objets qui nous entourent. Encore faut-il avoir envers soi la bienveillance que nous réservons souvent exclusivement pour autrui. Alors, nous pouvons nous conseiller, nous aider, nous aimer.

Apprivoiser son image

Lorsque la confrontation est difficile, le miroir devient notre ennemi. Nous le fuyons et nous privons de cette aide si précieuse qu'est notre moitié dans la glace. A n'en pas douter, ce reflet c'est bien nous. Certes, plus ou moins, mais de façon générale, cette image est sans doute celle que perçoive globalement les autres. La différence réside plutôt dans la façon dont nous l'apprécions en fonction de nos exigences. Il y a les informations objectives (taille, poids, forme, couleur...) et les jugements que nous portons. Le travail de coaching aura pour but d'apprivoiser cette image pour qu'elle devienne notre amie : une amie peut- être éloignée de celle que nous imaginions mais plutôt quelqu'un qui nous veut du bien et qui nous protège.

Notre corps est la seule "chose" que nous possédons vraiment

Il n'est pas utile d'attendre la maladie, le handicap ou la mort pour revenir à l'amour de soi. Notre corps est bien celui avec qui nous cheminons chaque jour pour le meilleur et pour le pire. Il n'est pas "nous" mais il est toujours là, au plus près de nous. Il ne suit pas forcément notre logique, il a la sienne. Il faut apprendre à négocier et il n'aime ni la violence, ni les privations, il a besoin qu'on lui parle avec douceur et qu'on respecte ses limites.

A l'occasion d'un trajet de coaching, vous apprendrez à faire de votre corps un ami précieux. Vous tenterez d'entendre ses messages. Il vous décevra peut-être mais vous parviendrez à l'accepter et à avancer avec lui sur la voie de vos espoirs et de vos objectifs.

A lire : Mon corps et ses images, J.D Nasio