#Flux des commentaires pour Parergon » Quand l’information illustre l’image… Parergon Devant Culture Visuelle, un coup d’oeil ravi… L’image de DSK ou la leçon d’iconoclasme… Le baume des images (3) : le concombre démasqué… Parergon | Flux RSS des activités de l´ensemble du site Parergon RSS Feed Parergon notes sur des objets visuels par Olivier Beuvelet * Accueil * Qui ? * Quoi ? * cinéma * peinture * photographie * Rubriques + Agenda + Bibliothèque + Comptes rendus + Contributions + En images + Notes + Publications + Signalements Submit Que cherchez-vous ?_ Quand l’information illustre l’image… Par Olivier Beuvelet - 21 mai 2011 - 01:26 - 18 Commentaires [English] [PDF] [Twitter] [FB] NouvelObs.com 19 mai 2011 L’information date du jeudi 19 mai, la photographie du lundi 16 mai. Elle a été prise lors de la première audience de DSK devant le Juge Melissa Jackson, par le photographe Emmanuel Dunand pour l’AFP. Elle est très réussie, DSK y arbore un sourire très tendre qui semble nous être adressé … Sur cette photographie, il n’a ni la tête d’un coupable démasqué ni celle d’un pervers… mais celle d’un homme fatigué mais heureux… Ce sourire était en soi-même un événement inattendu lors de cette première audience qui ponctuait une arrestation, une trentaine d’heures de garde à vue et une exhibition humiliante devant la presse, par une décision de maintenir le prévenu en détention préventive. Aucune raison de sourire ou plutôt ; pas de place pour un si doux sourire dans le champ visuel de la représentation des évenements auxquels l’événement de ce sourire se cognait… Le NouvelObs.com a donc choisi cette image-ci pour illustrer cette décision : NouvelObs.com 16 mai 2011 Et c’est lors de la seconde audience, qui devait voir la demande de remise en liberté sous caution acceptée par le tribunal de New York, que ce sourire vieux déjà de trois jours, a trouvé sa place, alors même que l’image ne correspondait pas à l’événement et qu’il existait des images de DSK prises lors de cette seconde audience. Mais vraisemblablement pas d’aussi beau sourire pour exprimer cette libération sous caution, première vraie bonne nouvelle pour l’inculpé depuis dimanche. Ce choix anachronique et peu informatif (voire “trompeur”) mais pertinent sur le plan narratif et affectif nous montre bien quelle est généralement la place de l’image dans le récit que la presse nous fait des événements, surtout quand elle se dote d’un enjeu émotionnel ou affectif envers le personnage. Ce qui prime, c’est raconter l’histoire plus que témoigner de l’événement… Trois remarques : 1) illustrer plutôt qu’informer… Alors que ce sourire photographié aurait pu être en lui-même une information nous renseignant sur l’état psychologique de l’accusé en manifestant de manière très adressée le lien qu’il maintenait alors avec les autres dans le contrechamp (le soutien de ses proches est très important dans ces circonstances pour lui et pour l’image qu’il donne aux juges…), le journal ne l’a pas publié sur le coup. Il ne correspondait pas au récit tragique qui était en cours de narration et tranchait trop avec les nombreuses images de DSK déconfit, presque désespéré, qui devaient mieux illustrer son maintien en détention. Pas dans l’ambiance. Choix très éloquent ! Une photographie, qui, pour une fois, était vraiment informative, affirmant que durant ces heures sombres DSK avait trouvé un appui dans un regard affectueux hors champ, a été conservée au frais dans l’attente d’une utilisation illustrative future. Elle a trouvé son utilité dans un événement qui est arrivé plus tard et qui est venu illustrer dans la réalité ce qu’elle affirmait visuellement en dehors de toute logique contextuelle ; la joie de DSK au milieu de la tourmente. On peut ainsi dire que c’est l’information qui est venue illustrer par sa vérité ce que disait l’image dans sa figuration anachronique… Et l’on voit que l’illustration n’est pas qu’une formulation visuelle de l’information, mais qu’elle constitue en soi une information imaginaire qui n’attend que sa réalité, sa formulation matérielle dans le réel… Un Strauss-Kahn souriant pris deux jours plus tôt est plus important pour un journal qu’un Strauss-Kahn neutre du jour… car, dans le contexte de ce récit là (les autres journaux peuvent opter pour d’autres sentiments -en fonction des images qu’ils ont peut-être ;-) ) c’est la joie qui doit alors primer sur la réalité. 2) Sauvegarder la vraisemblance de l’histoire… On peut en déduire que ce qui prime dans l’illustration de l’information par la photographie, c’est bien le récit, dont ici le sourire constituait une unité essentielle, plus que l’information elle-même… la photographie de presse travaille sur le terrain de l’imaginaire, et c’est parce qu’il était forcément imaginaire^1, c’est-à-dire incroyable, improbable, invraisemblable, que ce sourire a été stocké dans l’attente de trouver éventuellement sa place dans l’histoire du parcours juridique de DSK à New York. 3) faire vivre les personnages. Enfin, on voit l’intime connexion établie entre l’illustration de presse par la photographie et le pathos de l’information, indispensable à la participation des lecteurs. Les portraits produits en grand nombre par des photographes équipés d’appreils numériques capables de prendre de grandes quantités de photographies, fournissent un stock immense d’images affectées des personnes publiques les plus en vue, parmi lesquelles il est aisé de puiser ensuite pour illustrer telle ou telle de leur position ou de leur situation. DSK heureux, DSK triste, DSK méditant… Il s’agit alors de faire ce que tout bon narrateur sait faire dans un bon roman, une psychologie du personnage à travers l’expression de grands élans affectifs, joie, tristesse, doute, peine… On pourrait faire une liste des expressions disponibles utilisables selon les circonstances… L’enjeu est ici de susciter une empathie chez le lecteur, empathie qui le lie affectivement aux personnages du récit… DSK, comme tout présidentiable sondagier est ainsi devenu un personnage de fiction entre les mains des médias et sous le regard du peuple, qu’on essaie de comprendre à l’aide de types ou de références connues… C’est assez clair aussi avec Marine Le Pen qui devint un personnage pris dans un récit dès qu’elle entreprit de conquérir le FN… car le public s’attache aux personnages ayant un destin, c’est-à-dire pris en charge par les narrateurs laudatifs que sont les journalistes qui écrivent leur vie (livres et reportages à Envoyé Spécial) et a besoin de saisir leurs affects, de les aimer, de partager leur histoire… Au fond le récit qui se compose selon les hasards de l’actualité doit être cohérent, avoir une ligne générale… C’est ainsi que l’idée (qui n’est qu’une idée pour le moment) que celui qu’une majorité de français voyait déjà en président sauveur de l’étiquette française après un vaurien déchaîné, puisse être un violeur, c’est-à-dire le dernier des hommes, est une idée proprement impensable… inimaginable… Normalement c’est Sarkozy le foufou, ce n’est pas Strauss-Kahn ! Comme disent tous ses amis : “ça ne lui ressemble pas” ça ne cadre pas avec le personnage… Et on reproche justement aux médias français d’avoir très mal raconté l’histoire… C’est qu’ils ne la maîtrisent pas toujours... ils la récitent souvent… Alors voilà, une audience entièrement filmée se termine par la remise en liberté sous caution de DSK, et c’est une image à contre courant de son contexte, tirée du jour où il a été incarcéré dans une des pires geôles du monde qui aura servi à visualiser sa réaction “logique” dans le cadre du récit où alternent forcément chutes et rédemptions… Une façon de ramener l’événement inattendu de ce sourire au milieu de la tourmente dans l’orthodoxie narrative… PS : Merci à Vincent Glad pour son signalement initial sur Facebook. Partager: * Twitter * Facebook * email * del.icio.us * Google Bookmarks * Netvibes * Wikio FR * Add to favorites * PDF * Print * RSS 1. pourquoi DSK aurait-il pu sourire sans remettre en cause la vraisemblance du récit qui se constituait en tragédie ce jour-là ? [↩] Cet article est classé dans En images, Notes, photographie tags: DSK, illustration, presse, web. flux RSS 2.0 18 Reponses à “ Quand l’information illustre l’image… ” 1. Thierry le 21 mai 2011 à 05:57 Lorsque vous associez ce sourire à une “information nous renseignant sur l’état psychologique de l’accusé en manifestant de manière très adressée le lien qu’il maintenait alors avec les autres “, est-ce que vous n’êtes pas vous-même en train de vous, et de nous raconter une histoire? Il est épuisé, groggy. Ce peut-être une odeur, un détail, sa famille effectivement qui le fait sourire, mais est-ce pour autant le lien qu’il maintient avec les autres? Je n’ai pas l’impression qu’il sourit à quelqu’un. Vous imaginez un récit à partir d’une expression saisie sur une image, là où les médias choisissent les photos qui vont illustrer le récit qu’ils ont construits avant de voir les images. Dans le cas d’un portrait photographique, si ce qui est important, c’est l’expression du visage alors on est nécessairement dans le récit. Dans un même séance de pose, tout individu un tant soit peu expressif me donnera un grand nombre d’expressions, ou plus exactement de mimiques du visage, auxquelles j’associerai des expressions, auxquelles j’associerai un récit. L’aspect exemplaire dans ce cas, c’est que la photo transmet aussi des informations, même lorsqu’elle est utilisée pour illustrer un récit, et ce sont ces informations qui semblent insupportables et que l’on souhaiterait censurer: le fait que DSK soit entravé, mal rasé, fatigué. Ces informations qui ne posent aucun problème tant que l’on est que dans le récit verbal, soulèvent l’indignation lorsqu’on les appréhende au travers de l’image. C’est compréhensible, lorsque ce sont des proches de DSK qui estiment à tort ou à raison que ces images vont lui nuire. C’est plus surprenant, lorsque ce sont des journalistes et même parfois des hommes d’images, qui pour des raisons éthiques pensent qu’il faut censurer l’information, que l’on peut dire, mais qu’il ne faut pas montrer. 2. Aurelien Viers le 21 mai 2011 à 07:32 Olivier, par pitie, passez-moi un coup de fil avant d’ecrire ! Regardez la mention “en direct” pour le 19 : au moment de votre capture d’ecran, nous n’avions PAS d’image dispo du jour, des que les photos sont tombees, nous les avons remplacees. Je vous invite a la redac le 6 juin. Au sens d’”inviter”. 3. john of the tower le 21 mai 2011 à 07:35 Merci à vous, Olivier, d’avoir relevé cette petite manipulation apparemment anodine. En tant que photographe, je ne peux qu’adhérer à votre propos : le choix d’une image est un parti pris subjectif et tendancieux. Point de vue plongeant ou contre-plongée, une fraction de seconde avant ou après, l’histoire n’est pas la même. On savait que la légende conditionne la lecture d’une image. Où l’on voit maintenant que le choix à priori bénin de cette photo anachronique (mais si peu) relève de la pure manipulation. Déontologiquement, c’est une faute grave de la part de l’équipe rédactionnelle du Nouvel Obs. En souhaitant que cet article soit largement diffusé et remonte jusqu’aux salles de rédactions 4. Alexie Geers le 21 mai 2011 à 07:49 @ Aurélien Viers: euh je dirais que ça, c’est une excuse facile ;-) Sinon vous pouviez aussi ne pas en mettre ?! Le fait de mettre une image alors que vous n’en aviez pas renforce la thèse d’Olivier, non ? 5. Olivier Beuvelet le 21 mai 2011 à 08:00 @ Thierry, Il est difficile de décrire une image sans la raconter un peu ; ce que je voulais dire ici, c’est que le sourire de DSK en ces circonstances était un véritable événement et que cette photographie l’avait saisi… devenant ainsi informative… mais pour illustrer (visualiser un thème, une étape dans la narration de cette audience) elle ne valait rien… Un sourire inadequat ! Alors on garde pour plus tard… @ Aurélien, Il ne s’agissait pas pour moi de cibler le NouvelObs.com particulièrement, mais de relever une pratique assez courante. Je vous remercie pour la précision concernant la situation d’urgence dans laquelle vous avez dû choisir cette image, mais si elle atténue l’effet illustratif du sentiment de DSK au profit d’un besoin de combler un vide d’image, elle n’enlève rien au fond de l’analyse. Cette photographie (une autre très proche) avait été partagée sur FB par Vincent Glad qui se demandait pertinemment pourquoi ce sourire n’avait pas été utilisé par la presse pour la première audience. Son apparition très rapide à l’annonce attendue et mise en scène médiatiquement, de sa libération sous caution, a été une réponse claire à sa question… il fallait que ce sourire trouve à “s’illustrer” dans la réalité… Ce qui est très intéressant ici, c’est la mise en évidence du stock imaginaire qui attend l’occasion éventuelle de se montrer, le sourire était trop beau… On voit que le fil du récit (certes dans l’urgence) de l’événement prime sur l’indicialité supposée de l’image… L’urgence est une circonstance mais pas une raison… c’est parce qu’il fallait vite illustrer l’événement qu’il n’était pas possible d’attendre l’arrivée des images… Cependant, je ne crois pas à la manipulation dont parle Jean de la Tour ci-dessus, rien de choquant à celà, il s’agit d’une narration, simplement. Une belle scène de surcroît. “passez-moi un coup de fil avant d’écrire…” Une phrase qui est elle aussi un beau cliché… ;-) Je ne faisais pas d’information ici, je ne cherchais pas à prendre en faute… je relevais un phénomène qui m’a paru intéressant parce qu’il fait ressortir la part d’imaginaire et de roman dans le récit des faits par la presse… disons que je me suis arrêté sur un détail bref et accidentel peut-être mais qui en dit long… un symptôme médiatique… 6. Thierry le 21 mai 2011 à 08:54 @John of the Tower: Pour qu’il y ait à proprement parler manipulation, il faudrait que l’association de cette image à l’un des deux jours, soit une façon décisive de fabriquer une vérité. Or comme vous l’avez vous-même joliment exprimé “Point de vue plongeant ou contre-plongée, une fraction de seconde avant ou après, l’histoire n’est pas la même.” L’histoire aurait été toute aussi “bonne”, en indiquant la date de la prise de vue. Par contre, le lecteur aurait sans doute été plus sensible au fait qu’il était au moins autant devant un récit, qui suppose une part de fiction, que devant des faits. En attendant les photos réalisées le jour où l’article a été écrit, l’histoire aurait été toute aussi bonne bonne, mais moins belle. 7. Patrick Peccatte le 21 mai 2011 à 09:23 C’était vraiment compliqué d’écrire “Photo prise le 16 mai” en dessous de la photo publiée le 19 mai en attente d’autres images ? 8. Olivier Beuvelet le 21 mai 2011 à 09:32 @ Thierry et Patrick, En effet c’est la bonne question… je n’y avais pas pensé mais cette absence de rigueur dans la légende nous indique bien l’intention… DSK accusé est libéré donc il sourit… rien de plus… 9. john of the tower le 21 mai 2011 à 10:18 @Olivier En tous les cas, quelle que soit l’explication, la publication de cette photo sans mention de la date alors qu’elle ne correspond pas à l’illustration des faits décrits dénote un manque de rigueur. Si, ainsi que l’indique mr Viers il n’y a pas eu de choix entre deux clichés, il ne peut être question de manipulation. En revanche si avait eu choix, ce serait alors une manipulation avérée. Pas forcément une manipulation consciente et délibérée mais en tous cas une interprétation des faits propre à induire la subjectivité du lecteur. Quoiqu’il en soit, ce billet est une excellente illustration du bien fondé de la Loi Guigou ! Quand l’image illustre la législation… :-) 10. Pierre le 21 mai 2011 à 10:57 Pour étayer toutes ces analyses sur le rôle illustratif des images, je vous invite à consulter en tant que visiteur le choix d’image proposé par l’AFP sur son serveur : http://www.imageforum2.afp.com/ImageForum/AuthFiles/login.aspx (cliquez sur le bouton “visitors”). On remarque notamment en regardant les photos de DSK que les éditeurs photos de l’AFP ont piochés dans leurs archives pour faire une sélection d’image de lui correspondant à des visages négatifs : grimace, mains sur la tête, regards vers le bas. http://www.imageforum-diffusion.afp.com/ImfDiffusion/Search/IndexMe diaNew.aspx?numPage=6&srchMd=4&ThemeID=2815960&ID_Fulcrum=W0_190867 0634_0&DisplayMode=Mosaic (je ne sais si le lien marche) Il ne s’agit donc pas que d’une demande des journaux, il y a une relation avec l’offre (l’AFP, les photographes) qui fait qu’insidieusement est proposé quelque chose de schématisé, illustratif et servant d’illustration du récit. Dommage que les serveurs de beaucoup d’agences soient inaccessibles au grand public, sur Culture Visuelle on gagnerait à pouvoir étudier les images proposées par les agences et encore plus les images prises au départ par les photographes. 11. Pierre le 21 mai 2011 à 11:02 Pour les portraits vraiment peu flatteurs de DSK c’est encore plus flagrant ici : http://www.imageforum-diffusion.afp.com/ImfDiffusion/Search/IndexMe diaNew.aspx?numPage=2&srchMd=4&ThemeID=2815960&ID_Fulcrum=W0_190867 0634_0&DisplayMode=Mosaic 12. uthagey le 21 mai 2011 à 11:11 sur que si la photo avait illustre ou avait été accompagnée par la chanson de soeur Sourire, l’histoire aurait été toute autre ;) . Et finalement, le fond de l’article tend a rappeler que dans cette affaire tout, ou en tous cas beaucoup, relève de projections et de conjectures. car on ne sait pas grand chose en fait. pour ma part, je dirais que ce sourire vaut bien le dédain (et non la fatigue) du personnage que l’on voit assis dans le box des accusés. l’ambivalence est et reste la force de la photographies, des bonnes images photographiques : quand leur justesse révèle une tension indiscutable en même temps qu’elle ouvre a l interprétation. et l’on voit comment, dans l exemple discute, le discours (lui-même pris dans les cadenas des mots clés et des catégories, enferme le sens… sans toutefois diminuer la force de l’image. même si, au bout du compte, il reste peu important de savoir a qui est adresse ce sourire (sûrement pas a sa femme qui était a Paris, sauf erreur), tant la nouveauté de la photographie a aussi été révèlë par l’art du portrait. 13. Olivier Beuvelet le 21 mai 2011 à 11:22 @ Pierre, Merci pour ces précisions… Sur CV, je ne suis vraiment pas un spécialiste (en tant que chercheur) de ces questions de l’illustration de presse qui m’intéressent surtout pour la manière dont elles combinent texte et figure, image et mythe… Mais cette exploration rigoureuse des sources, des fils et des modalités de l’illustration est menée sur d’autres blogs… André Gunthert a écrit un article à partir de ces images de l’AFP : http://culturevisuelle.org/totem/1253. 14. Jérôme le 22 mai 2011 à 10:49 C’est exactement ce qui me désole quand je consulte les sites comme france-info.fr, l’illustration a un usage quasi-caricatural… 15. Aurélien Viers le 23 mai 2011 à 22:17 @ Patrick : Remarque tout à fait pertinente. Et qui nous épargnerait bien des débats. Nous y travaillons. Je comprends toutes ces critiques. On pourrait aussi imaginer de faire l’inverse. Le jour où un communiqué tombe, par exemple, annonçant une forte baisse du chômage aux Etats-Unis, ne s’astreindre qu’à prendre une image du jour-même, un jour, par exemple, où le président américain fait une mine d’enterrement. Cela serait amusant, une nouvelle forme d’écriture, d’illustration. Vous êtes chercheur en histoire, je ne le suis pas, cependant, “illustrer” l’info avec une photo qui correspond au sujet, est-ce si récent ? 16. Olivier Beuvelet le 23 mai 2011 à 22:26 @ Aurélien, Voici la réponse par Thierry Gervais un vrai spécialiste de la question : http://culturevisuelle.org/blog/4356 17. André Gunthert le 23 mai 2011 à 22:41 @Aurélien: L’inverse? Mais ce n’est pas l’inverse, c’est la même chose! C’est si difficile de comprendre ce que nous décrivons sur CV? Que c’est l’histoire qu’on veut raconter qui compte. Les détails (comme les différences de date) ne sont là que pour apporter la preuve tangible de cette règle. Il n’y a rien à faire: même avec de la photo, on fait de l’illustration, c’est à dire du spectacle, de la peinture d’histoire – et à vrai dire, c’est très bien comme ça, puisque nous attendons de la presse qu’elle qualifie l’événement, qu’elle lui donne un sens, sans lequel il est tout bonnement illisible. Il n’y a que les photographes pour s’offusquer d’être pris pour des illustrateurs, alors qu’ils croient être des reporters (ils feraient mieux de lire la thèse de Thierry…). 18. Aurélien Viers le 2 juin 2011 à 21:34 @Olivier et André : merci pour le lien, au fait. Oui, parfois le langage scientifique employé peut entraîner des confusions dans l’esprit du profane – qui comprend par ailleurs les mots, trop faciles de “manipulation”, etc. Mais nous sommes sur CV, donc rien de plus normal, concernant le vocable et le niveau des débats ;) Adresser une réponse Cliquer ici pour fermer ______________________ Nom(requis) ______________________ Adresse email (ne sera pas publiée)(requis) ______________________ Site web ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ ____________________________________________________________ Proposer un commentaire [ ] Me prevenir des nouveaux commentaires par email Commentaires récents * Georgia Bucur dans Sarkozy à la télé… rien… ah si… le décor ! * Dominique Gauthey dans Naufrage avec spectateurs… essai de psychanalyse d’un point de vue médiatique… * Olivier Beuvelet dans Naufrage avec spectateurs… essai de psychanalyse d’un point de vue médiatique… * André Gunthert dans Naufrage avec spectateurs… essai de psychanalyse d’un point de vue médiatique… * Olivier Beuvelet dans Naufrage avec spectateurs… essai de psychanalyse d’un point de vue médiatique… Articles récents * Sarkozy à la télé… rien… ah si… le décor ! * Naufrage avec spectateurs… essai de psychanalyse d’un point de vue médiatique… * L’enfant-président, un cas intéressant … * Du philosophe médiatisé au penseur médiatique, le sceau de l’image… * Camus par Onfray, par Le Point … * Camus ou Onfray, qui est Le philosophe indispensable ? 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