"Le Front de gauche réoccupe mécaniquement une position centrale dans l'espace idéologique traditionnel de la gauche", s’est réjoui Jean-Luc Mélenchon dans une interview publiée mardi 18 octobre sur le site Mediapart. La victoire de François Hollande au second tour de la primaire socialiste assure un boulevard tout tracé pour le leader du Front de gauche qui compte bien s’y engouffrer. "Les primaires ont créé de la politisation et réveillé l'appétit de débat politique" et "la présence de Montebourg a élargi la légitimité du Front de gauche", a expliqué l’ancien ministre socialiste, fort du dernier sondage Ipsos pour Radio France qui le créditait de 8% au premier tour de la présidentielle 2012.
Dès lundi, sur France Info, le député européen s’est dit prêt à affronter le vainqueur de la primaire dans "un débat public exigeant" pour clarifier la situation de la gauche en France. Il renouvelle sa demande et compare "le choc entre Hollande et lui (moi)" à "l'affrontement entre Blair et Jospin". L'homme de "la ligne sociale-centriste" contre celui de "la ligne de combat".
Appel au vote utile
Fier d’un programme plus tranché, Jean-Luc Mélenchon estime que l'ancien Premier secrétaire du PS n’a pas su répondre aux attentes des Français. Sur la sortie du nucléaire, le Front de gauche propose un référendum tandis que le député de Corrèze reste évasif. Concernant les licenciements boursiers, la coalition de six formations de la gauche radicale propose de les interdire, "Hollande veut les rendre plus chers".
Le candidat PS à la présidentielle "a ramené tout le programme de la gauche à deux amuse-gueules : 60.000 emplois dans l'éducation nationale et le contrat de génération". L’enjeu de la campagne sera de démontrer que "le vote utile est celui qui assume la confrontation avec le système financier, qui veut transformer les institutions et organiser le partage des richesses", assure l'ancien socialiste.
Accord Front de gauche-PS
L'ancien sénateur de l'Essonne prévoit une "présidentielle qui ne ressemblera à aucune autre". Le nombre de candidatures, limité à cinq à gauche, est "le niveau le plus bas depuis 1995". Il se réduirait à quatre si Philippe Poutou, candidat pour le NPA, n'obtient pas ses signatures. Et l'ancien maire de Tulle pourrait "être éjecté du processus parce qu'au centre, il y a déjà un occupant. C'est François Bayrou", affirme le candidat du Front de gauche pour 2012.
Jean-Luc Mélenchon souhaite provoquer son adversaire à sortir de ses "atavismes" et à s’ancrer à gauche. "Et plus il lâchera, plus il me renforcera", certifie le co-président du Front de gauche qui ne refuse pas l’idée de négociations avec le Parti de Jaurès. Mais chaque chose en son temps et, pour l’instant, "novembre doit maintenant être le mois où on va faire jouer les muscles", a–t-il asséné. Ensuite..., il ne désespère pas de voir "une série d'évènements" imprévisibles tels que lors du Front populaire où l'accord électoral, qui prévoyait un gouvernement des radicaux avec des socialistes en soutien, s'est finalement inversé.
Ronan Kerneur - Le Nouvel Observateur




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