YVES KLEIN CORPS, COULEUR, IMMATÉRIEL 5 octobre 2006 - 5 février 2007 -- l'aspect velouté, qui à chaque fois qu'on les voit procurent l'impression de plonger dans la couleur pure, sont en effet les oeuvres les plus connues de l'artiste, au point de devenir emblématiques de son -- L'exposition Yves Klein. Corps, couleur, immatériel propose d'effectuer une relecture de l'oeuvre de Klein à partir de cette déclaration, en -- première étape dun travail qui prend appui sur le visible pour franchir le seuil de linvisible. Couleur de la sensibilité, le bleu nest en effet que lune de celles quil utilise dans les Monochromes ou les -- fonction qu'Yves Klein assigne à la peinture, rendre l'espace sensible, qu'il les réduit en 1957 à la seule couleur bleue, le bleu étant la couleur du ciel. Toutefois, cette domination du bleu s'accompagne, plus secrètement, de la réalisation régulière des Monopinks qu'il n'a pas -- avec les Monochromes de l'époque bleue, l'imprégnation est liée à cette couleur, même si Klein utilise ensuite cette notion pour théoriser son travail sur l'espace. De même que les Monochromes bleus sont imprégnés -- notamment grâce à des éponges. Par la suite, il étale la peinture au rouleau pour qu'aucune aspérité ne contrarie la couleur et invente une résine synthétique pour ses pigments outremer sans les ternir. C'est -- « matière vivante » qui assure le passage du visible à l'invisible. En effet, c'est à travers le bleu qu'il a peu à peu théorisé la couleur comme transition entre le corporel et le spirituel. L'or assure -- Pourtant, l'une des premières Anthropométries est dorée sur fond noir, et il en existe plusieurs de cette couleur, comme celle qui est présentée ici. -- spiritualité du corps ? Telle est l'interprétation à laquelle conduit la théorie de la couleur de Klein. En tant qu'intermédiaire entre le corps et l'esprit, le matériel et le spirituel, le visible et -- Si le bleu est la couleur qui rend visible l'immatériel, et l'or celle qui permet de pénétrer son royaume, le rose signifie une redescente sur -- Ce corps est symbolisé dans le système pictural de Klein par le rose, couleur qui s'ajoute aux deux autres pour parachever sa trilogie. Le rose devient comme le double du bleu, l'autre versant du monde visible. Camille Morineau remarque que, pour reproduire des monochromes bleus, rendre visible la profondeur de leur couleur, le passage d'une trame de magenta pur est nécessaire (catalogue de l'exposition, « De l'imprégnation à l'empreinte, de l'artiste au modèle, de la couleur à son incarnation »). Le rose, aussi bien littéralement que -- Le rose des Monopinks, loin de ne figurer que la couleur de la peau, occupe une fonction dans l'art de Klein au même titre que les deux -- Cette trinité de la couleur, de l'esprit et de la chair - ou comme le dit le titre de l'exposition, du corps, de la couleur et de l'immatériel - s'illustre dans quelques triptyques et notamment dans -- o Yves Klein. Corps, couleur, immatériel, Paris, Centre Pompidou, 2006 lien