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L'ONU évacue deux postes d'observation à la frontière

LEMONDE.FR Avec AP | 28.07.06 | 17h41  •  Mis à jour le 28.07.06 | 17h41

 

Les Nations unies ont décidé, vendredi 28 juillet, de déplacer cinquante observateurs non armés de leurs postes le long de la frontière israélo-libanaise. Une décision qui survient quelques jours après qu'un bombardement israélien a détruit leur poste d'observation de Khiam, tuant quatre casques bleus. "Il y a des gens sans armes, et c'est pour les protéger", a déclaré Milos Struger, porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), composée de deux mille soldats, qui disposent d'armes légères pour se défendre – leur mandat leur interdit en effet le moindre rôle offensif.

L'Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve (Onust) dispose d'une cinquantaine d'observateurs le long de la frontière, qui étaient répartis sur quatre postes. Deux ont déjà été abandonnés : celui qui a été détruit mardi soir à Khiam, et un autre, proche du village de Maroun Al-Ras, quitté après qu'un des observateurs eut été grièvement blessé par des tirs du Hezbollah, le 23 juillet. Il s'agit donc d'évacuer les deux derniers postes de cet organisme, créé en 1948 pour observer le cessez-le-feu décidé à l'issue de la guerre déclenchée par la création d'Israël.

Les observateurs de l'Onust sont en train d'être redéployés sur les postes de la Finul – celle-ci a été créée en 1978 pour surveiller le retrait israélien du Liban en 1978, mais les deux organismes travaillent la plupart du temps ensemble. La Finul dispose d'une trentaine de postes et bases d'observation de la long de la frontière.

La Finul a annoncé qu'un de ses membres civils, ainsi que son épouse, tous deux Nigérians, ont été tués dans le bombardement de leur maison à Tyr, le 17 juillet. Elle a fait savoir dans un communiqué que le corps du quatrième observateur tué mardi est toujours enseveli sous les décombres du bâtiment de Khiam. Le bombardement continu de cette zone par les avions israéliens empêche en effet d'acheminer du matériel lourd pour déplacer les gravats. 

 

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