01 janvier 2010

Pour ce qui concerne l’opposition entre lois naturelles est lois exprimées du fait du travail de l’homme, je partirais d’une des définitions données par TheFreeDictionary qui fait référence au Larousse.

Nature : « Qui est issu directement de la nature; qui n’est pas dû au travail de l’homme (par opposition à artificiel, à synthétique) »

Dans l’opposition entre ce qui est naturel et ce qui est artificiel, l’on trouve la même problématique que pose la frontière entre l’inné et l’acquis. Si l’on considère l’évolution du vivant en partant de son état monocellulaire qui serait déjà la manifestation d’un des premiers aboutissements de la vie à partir de la combinaison de matières inertes, on peut considérer que la totalité de l’inné est de l’acquis.

La frontière entre l’innée et l’acquis n’est là qu’où l’on veut considérer qu’elle soit.

Selon, cette frontière peut-être placée aussi bien au jour de notre naissance, quoiqu’objectivement l’acquis du petit homme se soit déjà immiscé en nous alors que nous n’étions qu’en gestation, à la naissance de l’Homme ou aux différentes étapes de l’évolution qui mena l’homme à ce qu’il est aujourd’hui.

Sans compter par ailleurs, les différentes manières d’acquérir l’expérimentation de la vie des animaux qui constituent autant de frontières entre inné et acquis que l’on est amené à considérer selon où se porte notre intérêt.

L’inné est la mémorisation par le corps des acquis lorsque ces derniers deviennent nécessaires à la réalisation d’objectifs primaires mais néanmoins vitales tel que la survie de l’espèce est le développement de sa capacité à se défendre face aux agressions portées par ses environnements ainsi que celles de la nature elle-même.

Tout aussi imprécise me semblait être la frontière entre le naturel et l’artificiel lorsque j’écrivais « L’artificialité est attribuée à ce que la nature ne peut faire sans l’homme quoique ce que fait l’homme est en principe le fait de la nature…”

Comme en ce qui concerne la frontière entre l’inné et l’acquis, celle qui sépare le naturel et l’artificiel se positionne selon où se porte notre intérêt.

En rapport avec mon propos sur les lois naturelles, l’homme faisant parti pleinement du monde animal, la frontière entre le naturel et l’artificiel se situerait au niveau de ce que pourrait produire les animaux hors l’homme, même s’il n’est pas interdit de considérer que certains d’entre eux ou certaines structures de sociétés animales, produisent des formes d’artificialités telles des abris ou des lieux d’élevage de leur progéniture n’ayant en fait et jusqu’à preuve du contraire, qu’une finalité réduite par rapport à ce que peut produire l’homme dans une intention qui nous reste inconnue.

Quoique l’on pourrait se demander si hors les nécessités qui lui permettent de garantir la survie de son espèce, il existe réellement une finalité à produire ainsi plus, de plus en plus des choses de plus en plus compliquées au point où l’on peut se poser la question de savoir s’il serait encore capable de vivre naturellement dans un lieu exempt d’artificialité qui lui soit inhérente ?

Certainement oui s’il peut disposer d’un temps de réadaptation suite à la perte de la transmission des connaissances par les acquis, sinon non, si son environnement est suffisamment hostile pour ne pas lui permettre de rétablir une continuité dans la transmission des conséquences des expériences de vie abordée de nouvelle façon.

Puisque l’homme se définit comme étant d’essence différente de celle des animaux hors lui-même, l’on pourrait conclure que l’artificialité est ce que produit l’homme dont la caractéristique principale serait de ne pas pouvoir être créé directement par la nature sans passer exclusivement par le représentant supérieur du monde animal. Ce qui par principe éliminerait la production que l’homme et le reste du monde animal peut faire de même façon au service d’un même esprit.

Dans le même esprit car au fond, la conception du bâti d’une termitière vaut bien celle des cages à poules de nos banlieues.

Ainsi pourrait-on concevoir la frontière entre le naturel et l’artificiel suffisamment mouvante afin que chacun puisse tirer de ses réflexions des conclusions cohérentes à celles des mêmes prenant un point de référence différent, ne nous obligeant pas pour autant à amalgamer naturel et artificiel dans une même signification du fait que ces deux termes appartiendraient à un tout indistinct alors même que par le principe qui oblige de devoir se différencier, l’un se veut devoir être la suite de l’autre.

Il nous serait alors loisible d’expliquer que si la finalité de l’évolution est une artificialité, elle n’est pas l’homme en lui-même, mais n’est que ce qui résulte de sa production en attendant que cette dernière ainsi créée soit capable de vivre de façon autonome et se reproduire d’elle-même en commençant par inventer sa propre néo-artificialité.

L’on imagine bien que si l’homme se refusait à aller vers une évolution qu’il ne veut appréhender par instinct de conservation peut-être, la nature n’aurait strictement aucune raison de le considérer comme il croit devoir l’être par elle.

Des frontières entre naturel et artificialité, l’homme en crée les outils qui permettent de concevoir cette dernière. La nature a inventé la main préhensible et les prémices du langage alors que l’homme en fin de compte, n’a fait que de poursuivre le chemin de l’évolution vers l’artificialité qui semble être un passage obligé pour emprunter la voie d’un dessein inaccessible, même à un imaginaire réaliste.

Si la nature inventa le langage en installant les moyens adaptés aux différentes espèces selon leur milieu, ne serait-ce que par la codification des comportements, l’homme a continué d’en développer la structure des expressions pour en moduler les significations en développant des bases sémantiques nés de ses propres ressentis dont les spécificités ont pris la couleur de l’environnement particulier à chacun des groupes d’individus pour accompagner le besoin de s’exprimer par la voix, l’écriture ou une gestuelle particulière.

La pyramide des mots qui permettent de définir les concepts oblige sa restriction en nombre, suffisant grand pour pouvoir tout définir et petit afin que ce qui est proche puisse l’être par une majorité des mêmes inscrivant la compréhension du tout dans une même structure cohérente.

En cela, le langage est à la nature ce que son expression structurée par les mots est à l’artificialité.

Quoiqu’encore, le monde animal nous indique que leur langage se trouve déjà structuré du fait de leurs déclinaisons indiquent des niveaux de priorité de l’action qu’ils induisent en accompagnement de son expression.

C’est peut-être en cela que l’opposition entre artificialité et naturel peut être difficile à définir dans la mesure où l’un des termes le peut du fait qu’il se traduit par l’invention d’une structure composée d’unités d’expressions telle les mots, alors que l’autre ne le peut du fait de l’absence de ces derniers sinon que par la restriction des moyens de communication d’usage courant réduit à l’exploitation d’un nombre d’unités d’expression limité.

D’autant plus difficile si l’on prête à Dieu la croyance qu’il ait pu utiliser un langage structuré étendu sans que celui-ci ait subi l’évolution qui permet à l’homme en particulier, d’exprimer complètement sa pensée.

Il est de multiples domaines où la frontière entre naturel et artificiel doit être posé. En reprenant la question posée sur un autre fil, parlons avortement. Son naturel provoque l’arrêt d’un enfantement transformant ainsi un corps faisant partie intégrante de la mère, en corps étranger, suite à un quelconque défaut dans le processus de gestation naturelle.

La frontière qui sépare le naturel de l’artificiel est celle qui implique l’intervention de l’homme en raison du fait de vouloir, devoir, suppléer aux défaillances de la nature ou plus généralement à notre époque, afin de la contrer en raison de critères d’un autre ordre que ceux de la procréation vue de façon particulière. Ainsi, la césarienne qui à l’origine était destinée à suppléer la nature et plus prosaïquement par la suite, a organiser les calendriers des naissances en tenant compte des temps de repos du personnel des maternités, est un acte appartenant au domaine de l’artificiel…

En délimitant ainsi la frontière dans des domaines d’application différente, nous finissons par constater que l’homme reste toujours en deçà de la frontière et que ce n’est que ce qu’il produit qui éventuellement, la franchie. L’homme est nature alors que sa production par son action dépasse les possibilités du domaine animal est qualifiable d’artificiel. Si l’on reprend le cas de l’avortement, la nature est dans l’incapacité de produire un tel évènement lorsque les conditions rendant sa finalité possible sont présentes.

Si l’homme est nature, il finit par la plagier en installant les lois fondamentales qui permirent son émergence et son évolution à travers les formes sociétales qu’il crût inventer. Il s’en accapara si bien qu’il se fit croire que les lois qu’il édictait étaient inhérentes à ses facultés, se refusant d’en reconnaître les origines naturelles qui pourtant a dû produire des sociétés de vivants qui les observaient afin de finir par le faire bénéficier au moment de son émergence d’une évolution qu’il hérita en partage avec le monde animal dont il faisait parti.

En utilisant son langage structuré, l’homme transposa les lois naturelles qui accompagnent la formation de toutes sociétés animales en écritures sacrées donnant l’illusion d’être issues de lui de par ses intercesseurs Dieu et Moïse, reflet de lui-même, usurpant ainsi leur origine naturelle.

C’est à ce moment là où la confusion entre le naturel et l’artificiel s’amplifie puisque comment croire ce qui serait être supposé venir de Dieu, ne serait pas naturel ?

Car l’on a beau dire, les principes fondamentaux qui font qu’une société peut se construire et se développer se sont imposés bien avant que l’homme n’apparut. Cela ne veut pas dire qu’elles puissent avoir été innée au niveau des sociétés des espèces vivantes antérieures qui purent se développer grâce à ce qui pourrait apparaître comme une observance consciente de ces lois fondamentales, car si l’innée est une somme d’acquis, gageons que les amoncellements d’individus qui n’ont pas inscrit ces préceptes dans leur mémoire génétique ont disparus avant même de pouvoir réellement évoluer, ne laissant place qu’aux seules sociétés qui instaurèrent ce liant nécessaire entre des individus ayant au moins en commun une même origine supposée ne serait-ce que par l’appréciation de ce qui pouvait visiblement les identifier comme issus d’une même source identitaire.

Jminterroge le 01/01/2010

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