|  | | Dossier |  
  
  
 
 Mise à jour : 16/04/2009
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 |  |  | Le bruit 
 Le bruit est un problème qui concerne tout le monde, dans l'environnement domestique comme dans l'environnement de travail. Il est à l'origine de nombreuses surdités mais aussi d'autres pathologies (stress, fatigue...). De multiples moyens d'action peuvent être mis en place sur le lieu de travail pour limiter l'exposition des salariés.
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    | Aujourd'hui, quelle est vote performance en matière de gestion du bruit au travail ? Répondez à notre 
questionnaire en ligne pour le savoir. 
 
 
 
 
 
 
 
  Définitions 
 
 
         
          |  |  Les 
            sons Les sons sont des vibrations de l'air qui se propagent en ondes acoustiques. 
            Ils sont définis par leur fréquence, exprimée 
            en Hertz (Hz).
 
 
 
              
               
                |  Vibrations  rapides = fréquence élevée = 
                  son aigu 
  Vibrations  lentes = fréquence faible = son grave |  
 
 
               
                |  Echelle 
                    des fréquences sonores |   
                | Infrasons | Sons audibles 
                    (par l'homme) | Ultrasons |   
                | < 20 Hz | 20 à 20 000 HzDont les fréquences de la parole : 100 à 6 000 
                    Hz
 
 | > 20 000 Hz |  
 
  L'audition L’oreille comprend trois parties ayant des 
            fonctions distinctes d’inégale importance :
 
 
               
                |  |  l’oreille externe, pavillon et conduit 
                  auditif, guide le son jusqu’au tympan, membrane séparant 
                  l’oreille externe de l’oreille moyenne, dont le 
                  rôle est de capter les variations de pression sonore, 
                  comme le fait la membrane d’un micro ; 
  l’oreille moyenne, constituée 
                  par une chaîne de 3 osselets - le marteau, l’enclume 
                  et l’étrier - transmet les mouvements du tympan 
                  à l’oreille interne ; elle est en communication 
                  avec le milieu extérieur par la trompe d’Eustache 
                  habituellement fermée et s’ouvrant à la 
                  déglutition. 
  l’oreille interne est au cœur du 
                  système auditif ; c’est un milieu liquide renfermant 
                  deux ensembles fonctionnels distincts : le vestibule, organe 
                  de l’équilibre, et la cochlée (ou limaçon), 
                  dédiée à l’audition. La cochlée abrite environ 15 000 cellules sensorielles 
                  ciliées qui ont un rôle déterminant dans 
                  l’audition. Par l’intermédiaire de ces cellules, 
                  la cochlée exerce une triple action :
 
 
                    L’influx nerveux généré par la cochlée 
                  est conduit jusqu’aux aires auditives du cerveau par un 
                  faisceau de fibres nerveuses. Le cortex cérébral 
                  interprète le message nerveux qu’il reçoit, 
                  et génère la sensation auditive, image perceptive 
                  du message sonore capté par l’oreille. 
                      |  |  elle amplifie les vibrations qui lui parviennent, 
  elle analyse ces mêmes vibrations et les oriente 
                        en fonction de leur fréquence vers les fibres nerveuses 
                        qui lui sont connectées, 
  elle transforme l’énergie vibratoire en influx 
                        nerveux. |  |  
 
              On parle de bruit lorsqu'un ensemble de sons est perçu comme 
              gênant. Cela en fait une notion subjective : le même 
              son peut être utile, agréable ou gênant selon 
              qui l'entend et à quel moment. Au-delà d'une certaine 
              limite (niveau sonore très élevé), tous les 
              sons sont gênants voire dangereux.
                |  |  Oreille humaine |  |  
 
 
  Le 
              niveau de bruit On mesure physiquement le niveau du bruit en décibels.
 Pour prendre en compte le niveau réellement perçu 
              par l'oreille, on utilise un décibel "physiologique" 
              appelé décibel A, dont l'abréviation est dB(A).
 
              Dans les  niveaux très élevés, l’oreille humaine ne filtre pas les bruits de la même  manière. On prend en compte cet effet en utilisant comme unité le décibel C,  noté dB(C). 
                |  |  0 dB(A) = bruit le plus faible qu'une oreille (humaine) peut 
                  percevoir 
  50 dB(A) = niveau habituel de conversation 
  80 dB(A) = seuil de nocivité (pour une 
                  exposition de 8h/j) 
  120 dB(A) = bruit provoquant une sensation douloureuse |  Les mesures se font principalement à l'aide de sonomètres.
 
 
 
              
                |  Le sonomètre doit être utilisé 
                à hauteur d'oreille
 |  | Attention ! Les niveaux sonores ne s'ajoutent pas, ils se 
                  "composent". 
 Si une machine produit 80 dB(A), alors :
 
                    
                      |  |  2 machines produisent 83 dB(A) ; 
  3 machines produisent 85 dB(A) ; 
  4 machines produisent 86 dB(A) ; 
  5 machines produisent 87 dB(A) ; 
  10 machines produisent 90 dB(A). |  Lorsque 2 machines qui font le même bruit fonctionnent 
                  simultanément, le fait d'en arrêter une diminue 
                le niveau de bruit de 3 dB(A) seulement.
 |  |   
          |  |  |  
 
 
  Risques 
 Pour une journée de travail (8 heures), on 
      considère que l'ouïe est en danger à partir de 80 dB(A). 
      Si le niveau de bruit est supérieur, l'exposition doit être 
      de plus courte durée. Si le niveau est extrêmement élevé 
      (supérieur à 135 dB(A)), toute exposition, même de très 
      courte durée, est dangereuse.
 
 
 
         
          |  |  Fatigue 
            auditive A la suite d’une exposition à un bruit intense, on peut 
            souffrir temporairement de sifflements d’oreilles ou de bourdonnements 
            (acouphènes) ainsi que d'une baisse de l'acuité auditive. 
            Les dégradations de l’audition se situent en particulier 
            au niveau du haut médium et de l'aigu, ce qui donne la sensation 
            d’écouter avec "du coton dans les oreilles". 
            Cette fatigue auditive demande quelques semaines sans surexposition 
            au bruit pour disparaître.
 Le bruit est cause de fatigue même sous les seuils réglementaires.
 
 
  Surdité L'exposition prolongée à des niveaux de bruits intenses 
            détruit peu à peu les cellules ciliées de l'oreille 
            interne. Elle conduit progressivement à une surdité, 
            dite de perception, qui est irréversible. L'exposition à 
            certains solvants, dits ototoxiques, peut amplifier ce phénomène. 
            Dans ce cas, la chirurgie n'est d'aucun secours. L'appareillage par 
            des prothèses électroniques se contente d'amplifier 
            l'acuité résiduelle, il ne restitue pas la fonction 
            auditive dans son ensemble. 
            Son efficacité reste donc limitée.
 
 
 
              * Il  existe d'autres surdités dont les causes sont sans rapport avec ce type  d'exposition et qui peuvent, dans certains cas, être opérées ou corrigées. 
                |  Stades 
                    de la surdité |   
                | 1er stade | surdité 
                    légère
 | Le sujet 
                    ne se rend pas compte de sa perte auditive car les fréquences 
                    de la parole sont peu touchées. |   
                | 2e stade | surdité 
                    moyenne | Les fréquences 
                    aiguës de la conversation sont touchées, le sujet 
                    devient "dur d'oreille" et ne comprend plus distinctement 
                    ce qui se dit. |   
                | 3e stade | surdité 
                    profonde et irréversible  | Le sujet  n’entend plus, ou très peu, ce qui se dit.*  |  
 La surdité peut être  reconnue comme une maladie professionnelle selon des critères médicaux,  professionnels et administratifs bien précis, qui sont stipulés dans le tableau  n°42 des maladies professionnelles du régime général et le tableau  n°46 du régime agricole. Le tableau n°42 a été modifié plusieurs  fois, notamment en 1981 et  en 2003, où les  conditions de reconnaissance ont été élargies. Si bien que le nombre de  surdités reconnues s'est accru brutalement dans les années qui ont suivi.
 
 
 
              
                |  Nombre de maladies professionnelles dues au bruit reconnues depuis 1980 (tableau n° 42) |  
 
              Source : CNAMTS 
                | Surdités 
                    reconnues comme maladies professionnelles en 2006(par secteur d'activité du régime général 
                    de la Sécurité sociale)
 |  
                |  | Comités 
                    techniques nationaux (CTN)
 | Surdités 
                    reconnues |  
                |  | Métallurgie | 252 |  
                |  | BTP | 126 |  
                |  | Bois, Textile, Vêtements | 69 |  
                |  | Transports, Livre, Communication | 24 |  
                |  | Chimie, Caoutchouc, Plasturgie | 19 |  
                |  | Autres | 636  |  
                |  | TOTAL | 1 126  |  
 Un bruit soudain très intense, par exemple 
            lors d'une explosion, peut entraîner une surdité 
            brutale, totale ou partielle, réversible ou non. L'effet 
            de souffle peut en effet entraîner une déchirure du tympan, 
            mais aussi des lésions des os. Le niveau de bruit détruit 
            des cellules de la cochlée. C'est ainsi qu'en 2003, 119 accidents 
            du travail avec arrêt ont entraîné des troubles 
            auditifs persistants (avec incapacité permanente).
 
 Seule la surveillance de l'audition par le médecin du travail 
            permet de détecter la sensibilité d'une personne au 
            bruit et de faire les bilans des pertes auditives.
 
 
  Effets 
            non traumatiques Le bruit peut aussi entraîner des effets "non traumatiques" 
            ou "extra-auditifs", c'est-à-dire néfastes 
            pour d'autres fonctions que l'audition. Les effets non traumatiques 
            du bruit se manifestent aux niveaux physiologique et comportemental.
 
 
 
               
                |  |  Le bruit favorise le risque d'accident du travail 
                  pour plusieurs raisons : 
                     
                      |  |  le bruit exerce un effet de masque sur les signaux d'alerte 
                        ; 
  le bruit perturbe la communication verbale ; 
  le bruit détourne l'attention. |  
  Selon les études épidémiologiques, les 
                  troubles cardiovasculaires, en particulier l'hypertension, 
                  sont plus fréquents chez les travailleurs exposés 
                  au bruit. Ils ont tendance à augmenter avec 
                  l'ancienneté de ces travailleurs à un poste de 
                  travail bruyant. Il semble que ces troubles dépendent 
                  également du caractère prévisible ou non 
                  du bruit, du type d'activité exercée et d'autres 
                  facteurs de stress. 
 
  L'exposition au bruit pendant le travail a des conséquences 
                  négatives sur la qualité du sommeil. 
                  Par exemple, une exposition diurne de 12 heures à 85 
                  dB(A) provoque une réduction du nombre et de la durée 
                  des cycles de sommeil ; si bien que le bruit interfère 
                  avec la fonction "récupératrice" du 
                  sommeil et peut entraîner une fatigue chronique. C'est 
                  d'autant plus vrai chez les personnes travaillant de nuit et 
                  devant dormir pendant la journée. 
 
  Le bruit peut aussi constituer un facteur de stress 
                  au travail dans la mesure où il est chronique, 
                  imprévisible et incontrôlable. La gêne liée 
                  au bruit est aussi associée à l'insatisfaction 
                  au travail, à l'irritabilité, à l'anxiété, 
                  voire à l'agressivité. 
 
  Enfin, le bruit détériore la performance 
                  des travailleurs dans les tâches cognitives, 
                  surtout lorsqu'elles sollicitent la mémoire à 
                  court terme. 45 à 55  dB(A) est un niveau sonore acceptable  pour un travail 
                  nécessitant une attention soutenue. |  Pour en savoir plus, consultez la brochure INRS suivante :
 FLORU R., CNOCKAERT J.C. "Effets non traumatiques du bruit sur 
            la santé, la sécurité et l'efficacité 
            de l'homme au travail. Etude bibliographique". Paru dans Hygiène  et sécurité du travail,  ND 
            1954, 1994, 30 p. (fichier pdf)
 |   
          |  |  |  
 
 
  Exposition 
        des travailleurs 
 67% des actifs français se disent dérangés 
        par le bruit sur leur lieu de travail, selon un sondage réalisé 
        pour l'Agence européenne pour la sécurité et la santé 
        au travail début 2005. Selon l'étude Sumer 2003, en France, 
        les expositions de longue durée (plus 
        de 20 heures par semaine) à des niveaux élevés (plus de 85 dB/(A)) concernent 6,8% des salariés. Les secteurs 
        les plus concernés sont l'industrie et la construction. Un certain 
        nombre d'entre eux seront atteints de surdité irréversible.
 Pour en savoir plus, consultez les résultats de l'enquête 
        Sumer 2003 :
 "Le bruit au travail en 2003 : Une nuisance qui touche trois salariés 
        sur dix". TF 142.  Paru dans Documents pour le médecin du travail, 2005, 8 p. (fichier pdf)
 
 
 
         
          |  |  Emission 
            de bruit Il faut déterminer et caractériser les sources du bruit, 
            qu'il s'agisse de machines, d'outils, de voix…
 Une émission se caractérise par :
 
 
              La réglementation 
            prend en compte ces deux paramètres. 
                |  |  le niveau de puissance (somme de "tout le bruit" produit) 
                  ; 
  le niveau de pression au poste de travail. |  
 
 
  Propagation 
            du bruit dans un lieu de travail En l'absence de tout obstacle, le niveau sonore décroît 
            avec l'éloignement. Il baisse de 6 dB(A) chaque fois que l'on 
            double la distance à la source.
 A l'intérieur des locaux, en plus du bruit direct, 
            l'opérateur perçoit le bruit réfléchi 
            par les parois du local (voire par les parois d'autres obstacles). Si bien  que, dans certains locaux, lorsqu'on s'éloigne de la source, le niveau de bruit diminue moins vite que si on se trouvait en plein air. Il peut même rester constant malgré l'éloignement.            S'il n'est pas spécifiquement traité, le local est un 
            facteur d'augmentation du bruit.
 
 
 
               
                |  Propagation du bruit dans un local industriel |  
 
  Réception Dans un lieu de travail, les sources de  bruit sont multiples et situées en des endroits divers. Le bruit reçu en  totalité, appelé bruit ambiant, est la somme du bruit provenant de toutes ces  sources et de leurs réflexions (s’il s’agit d’un local).
 
 Le niveau de bruit  auquel les travailleurs sont soumis peut varier au cours de la journée. Il est  donc indispensable de prendre en compte le temps d'exposition aux différents  niveaux de bruit. La  «dose» de bruit acceptable est une combinaison du niveau et de la  durée d’exposition. C’est donc un niveau d’exposition équivalent qui est pris  en compte dans la réglementation. Depuis 2006, les seuils d’exposition  ont été abaissés le  premier seuil d’exposition à partir duquel une action est requise est de  80dB(A) pour 8 heures. La dose de bruit variant avec la durée  d’exposition, le tableau ci-dessous donne l’équivalence de ce seuil pour  plusieurs durées.
 
 
 
               
                | Durées 
                     d'exposition quotidienne au bruit nécessitant une action  |   
                | Niveau 
                    sonore en dB(A)
 | Durée 
                    d'exposition maximale |   
                | 80 | 8 h |   
                | 83 | 4 h |   
                | 86 | 2 h |   
                | 89 | 1 h |   
                | 92 | 30 min |   
                | 95 | 15 min |   
                | 98 | 7,5 min |  Etre exposé 8 heures à 80 dB(A) est exactement aussi 
            dangereux que d'être exposé 1 heure à 89 dB(A).
 
 De nombreux métiers exposent régulièrement au 
            bruit. A cela, on peut ajouter le bruit environnemental que les salariés 
            subissent en dehors de leur travail : loisirs et transports bruyants, 
            troubles de voisinage, etc.
 
 
 
  Mesurage La mesure du bruit dans l’entreprise est l’outil  de référence  pour 
            apprécier l’exposition des salariés.
 
 
 
               
                |  |  Mesurage  ponctuel On  utilise, en premier lieu, des mesures instantanées, effectuées avec un  sonomètre, comprenant un micro et un ensemble électronique. Ces mesures sont  faites à hauteur d’oreille. On détermine ainsi les situations les lieux de  travail les plus bruyants.
 
 
  Cartographie La cartographie est une représentation graphique des niveaux sonores dans l'espace de travail. Cette cartographie peut aussi 
                  être simulée par calcul en fonction des caractéristiques 
                  des locaux et des sources de bruit.
 
 
 
                     
                      |  Cartographie du bruit dans 2 ateliers 
                          d'une usine agroalimentaire 
 |  
  Exposimétrie Pour les salariés travaillant dans les zones trop bruyantes, 
                  on réalise de nouvelles mesures :
 
                     
                      |  |  soit à l'aide d'un exposimètre porté 
                        par le travailleur et mesurant en continu le niveau de 
                        bruit ; 
  soit à l'aide d'un sonomètre (échantillonnage 
                        effectué par un spécialiste, donc "maîtrisé"). |  Le mesurage peut être effectué à la demande 
                  de l'employeur, du comité d'hygiène, de sécurité 
                  et des conditions de travail (CHSCT), du médecin du travail 
                  voire de l'inspection du travail. Il peut être réalisé 
                  en interne, par la caisse régionale d'Assurance maladie 
                  (CRAM) de la région.
 
 Le mesurage est du ressort de l'entreprise. Cependant, en cas de mise en demeure par l'inspection du travail, il doit être effectué par un organisme accrédité. Cette accréditation est délivrée par le Comité français d'accréditation (COFRAC) ou par un organisme européen équivalent. De ce fait, il n'existe plus d'agrément délivré par les autorités publiques et l'INRS n'est plus en mesure de publier une liste d'organismes agréés.
 |  |   
          |  |  |  
 
 
  Contexte 
      réglementaire 
 Le cadre réglementaire de la prévention des risques liés 
      à l’exposition au bruit est identique à celui de tout 
      autre risque. La prévention des risques professionnels s’appuie 
      sur une démarche dont les principes généraux sont édictés 
      par le Code du travail (article L. 4121-2).
 
 Articles L. 4121-1 à L. 4121-5 du Code du travail
 
 Le bruit fait l’objet d’une réglementation qui 
      vise à protéger les travailleurs contre les risques liés 
      à une exposition prolongée. Depuis 1963, il est reconnu comme 
      cause de maladies professionnelles (tableau n° 42 du régime général 
      et tableau n° 46 du régime agricole).
 L’évaluation du risque se fait essentiellement par rapport 
      au niveau d’exposition sonore quotidienne exprimé en dB(A). 
      La réglementation se réfère également au niveau 
      de pression acoustique de crête qui correspond à des bruits 
      intenses mais courts.
 
 La réglementation en la matière, qui a  récemment évolué avec la transcription de la directive européenne 2003/10/CE  par le décret  n° 2006-892 du 19 juillet 2006,  s’articule autour de 
      3 principaux axes.
 
 
         
          |  |  Agir sur l'environnement de travail 
               
                |  |  Réduire le bruit à la source : obligations des 
                  fabricants 
 
                     
                      |  | - Concevoir des machines silencieuses - Informer sur le niveau sonore des machines
 |   Insonoriser les locaux : obligations des maîtres d’ouvrage 
  Réduire le bruit dans les locaux : obligations des employeurs 
 
                     
                      |  | - Mise en œuvre de principes généraux 
                        de prévention - Réduire le bruit dans les locaux
 - Utiliser les locaux conformément à leur 
                        destination.
 |  |  
  Evaluer 
            les risques 
 
               
                |  |  Estimer les risques 
  Mesurer les risques (voir mesurage). |  
  Protéger 
            les travailleurs exposés Les  exigences de la réglementation sont basées sur la comparaison de l’exposition  sonore du salarié à différents seuils: si ces seuils sont dépassés, certaines  actions doivent être entreprises.
 L’exposition  est évaluée à partir de deux paramètres:
 
              
                |  |  L’exposition  «moyenne» sur 8 heures (notée Lex,8h) 
  Le  niveau de bruit impulsionnel maximal, dit «niveau crête» (noté Lp,c.) |  Chacun  de ces deux paramètres est comparé à 3 seuils:
 
              
                |  |  Valeur  d’exposition inférieure déclenchant l’action (VAI): c’est le seuil le  plus bas; il déclenche les premières actions de prévention; 
  Valeur  d’exposition supérieure déclenchant l’action (VAS): c’est le 2e seuil;  des actions correctives doivent être mises en œuvre; 
  Valeur  limite d’exposition (VLE): ce troisième seuil est un élément nouveau dans  la réglementation. Il ne doit être dépassé en aucun cas. A la différence des  seuils précédents, il prend en compte l’atténuation du bruit apportée par les  protecteurs individuels. |  Les tableaux ci-après donnent les valeurs de ces  seuils pour chacun des deux paramètres d’exposition, puis les actions requises  lorsqu’ils sont dépassés.
 |  
 
        * en  tenant compte des PICB
          | Seuils | Paramètres | Ancienne réglementation  | Nouvelle réglementation  |   
          | Valeur d’exposition  inférieure déclenchant l’action (VAI) | Exposition  moyenne (Lex,8h) | 85 dB(A) | 80 dB(A) |   
          | Niveau de crête (Lp,c) | 135 dB | 135 dB(C) |   
          | Valeur  d’exposition supérieure déclenchant l’action (VAS) | Exposition  moyenne (Lex,8h) | 90 dB(A) | 85 dB(A) |   
          | Niveau de crête (Lp,c) | 140 dB | 137 dB(C) |   
          | Valeur limite d’exposition (VLE*) | Exposition  moyenne (Lex,8h) | Aucune  | 87 dB(A)  |   
          | Niveau de crête (Lp,c) | Aucune  | 140 dB(C) |  
 
 
          
          
            | Position  du niveau d’exposition | Exigence |  
            | Quel que  soit le niveau  | 
                Evaluation  du risque
                 Suppression  ou réduction au minimum du risque, en particulier à la source
                              Consultation  et participation des travailleurs pour l’évaluation des risques, les mesures de  réduction, le choix des PICB
                              Bruit dans les locaux de repos à un niveau  compatible avec leur destination 
               |  
            | Au dessus  de la valeur d’exposition inférieure déclenchant l’action(VAI) | 
                Mise  à disposition des PICB
                              Information  et formation des travailleurs sur les risques et les résultats de leur  évaluation, les PICB, la surveillance de la santé
                 Examen audiométrique préventif proposé 
               |  
            | Au dessus  de la valeur d’exposition supérieure déclenchant l’action(VAS) | 
                Mise  en œuvre d’un programme de mesures de réduction d’exposition au bruit
                              Signalisation  des endroits concernés (bruyants) et limitation d’accès
                              Utilisation  des PICB
                              Contrôle de l’ouie 
               |  
            | Au dessus  de la valeur limite d’exposition (VLE) (compte tenu de l’atténuation du PICB)  | A ne  dépasser en aucun cas; mesures de réduction d’exposition sonore  immédiates  |  Pour en savoir plus, consultez les documents  INRS suivants  :
 
        
          |  |  CANETTO P. "Une nouvelle réglementation sur le bruit au travail". TC 110. Paru dans Documents pour le médecin du travail. 2006, 11 p. (format pdf) 
  CANETTO P., GUILLEMY  N. "Le bruit". Aide-mémoire juridique. TJ 16. 2007, 28 p. (format  pdf) |  
 
 
 
  Démarche 
          de prévention 
 
 
         
          |  |  Actions en amont Il  est préférable de prévoir des actions de réduction du bruit dès la conception,  avant que le problème n’apparaisse: en cas de nouveaux locaux, de  réaménagement d’ateliers… Ces actions seront moins onéreuses et la réflexion,  si elle est globale, permettra de travailler sur d’autres risques et nuisances,  voire sur la qualité de la production. Il peut s’agir d’organisation du  travail, d’aménagement d’atelier, de choix de procédés ou d’équipements moins  bruyants, etc.
 
 
 
  Evaluation 
            des risques L’évaluation des risques constitue le point de 
            départ de la démarche de prévention qui incombe 
            à tout employeur dans le cadre de son obligation générale 
            de sécurité à l’égard de son personnel.
 
 Pour l’aider dans cette démarche, l’employeur peut 
            notamment faire appel au Comité d'hygiène, de sécurité 
            et des conditions de travail (CHSCT) et au médecin du travail.
 
 
               
                |  |  Le CHSCT, dans le cadre des missions qui lui sont attribuées 
                  (articles L. 4612-1 à L. 4612-7, R. 4612-1 et R. 4612-2 du Code du travail), notamment celle d’analyse 
                  des risques, dispose d’informations sur les risques présentés 
                  par les postes de travail. Il peut ainsi contribuer de façon 
                  intéressante à l’évaluation des risques. 
  Le médecin du travail peut collaborer utilement à 
                  l’évaluation des risques, en raison de sa connaissance 
                  des situations de travail, grâce à ses actions 
                  menées au sein de l’entreprise (visite des locaux, 
                  des postes de travail…) et à ses missions de surveillance 
                  des salariés. |  Dans le domaine acoustique, l'évaluation des risques 
            peut commencer par une estimation du niveau sonore. S'il 
            faut élever la voix pour communiquer c'est qu'il est élevé 
            : à 2 mètres de distance, s'il faut crier, c'est qu'il 
            est d'au moins 85 dB(A). On peut aussi se pencher sur des éléments 
            de référence, comme les notices des machines et des 
            outils bruyants. Ensuite, il faut passer au mesurage.
 Le succès d'une action de réduction du bruit dépend 
            pour une large part de la pertinence de l'analyse des situations de 
            travail réelles des opérateurs exposés.
 
 Pour plus d'informations sur l'évaluation des risques 
            professionnels, consultez notre dossier.
 
 Les résultats de l’évaluation des risques 
            doivent être transcrits dans le document unique (article R. 
            4121-1 du Code du travail). Au-delà du strict respect de l’obligation 
            réglementaire, ce document doit permettre à l’employeur 
            d’élaborer un plan d’action définissant 
            les mesures de prévention appropriées aux risques identifiés.
 
 Le problème du bruit peut être pris en compte très 
            en amont : un changement de procédé ou dans l'organisation 
            du travail peut être une solution très efficace. On peut 
            ensuite agir sur la source du bruit, sur sa propagation, ou sur le 
            récepteur (le travailleur exposé). Les solutions collectives 
            sont les plus efficaces, elles doivent donc être mises en place 
            en priorité.
 
 
 
              Le processus d’évaluation des risques permet d’identifier  les postes de travail les plus exposés et les équipements qui sont les  principales sources en cause. La recherche de solutions se décline alors tout  au long du «chemin» du bruit entre un équipement (la source) et la  réception (le salarié). 
                |  Les différents types de protections 
                    collectives 
 |  
 
 
  Réduction 
            du bruit à la source Agir sur la source du bruit, c'est-à-dire le plus souvent 
            sur la machine, est le moyen le plus efficace de lutter contre le 
            bruit sur les lieux de travail... Mais c'est aussi le plus rarement 
            mis en œuvre car :
 
 
               
                |  |  il est parfois techniquement difficile ; 
  il demande parfois la collaboration du constructeur de la machine. 
                  Ceux-ci sont encore peu sensibilisés, et rares sont ceux 
                  qui possèdent le savoir-faire adapté. |  Cependant bien des solutions simples existent. Quelques exemples :
 
 
              Lors de l'achat d'une machine ou d'un outil bruyant, il faut prendre 
            en compte la protection des travailleurs. Il faut en particulier préciser 
            dans le cahier des charges que le niveau de bruit doit être 
            aussi bas que techniquement possible. 
                |  |  une affaire d'ingéniosité : l'emploi 
                  de lames de caoutchouc permettant de freiner la chute d'objets 
                  dans un réceptacle réduit fortement le bruit de 
                  choc ; 
  un changement de technologie... qui n'affecte 
                  ni les cadences, ni le prix de revient : le rivetage par pression, 
                  presque silencieux, qui remplace le rivetage par choc, très 
                  bruyant ; 
  des matériaux nouveaux : l'emploi de 
                  tôles amorties pour les structures métalliques 
                  d'une machine permet de réduire l'émission sonore 
                  due aux vibrations internes ; 
  des dispositifs spécifiques tels que 
                  les silencieux d'échappement ou d'écoulement. |  
 
 
  Action 
            sur la propagation du bruit 
 
               
                |  |  L'éloignement Dans certains cas, on peut éloigner les travailleurs 
                  des zones les plus bruyantes, au moins pendant une partie de 
                  la journée. En effet, le niveau de bruit baisse avec 
                  l'éloignement, surtout en cas de travail à l'extérieur 
                  ou si les parois absorbent efficacement les sons. On peut aussi 
                  faire tourner les travailleurs entre des postes bruyants et 
                  non bruyants ou déplacer des équipements bruyants.
 
 
  Le traitement acoustique du local On peut revêtir les parois du local - le plafond, mais 
                  aussi les murs et les cloisons – d'un matériau 
                  possédant la propriété d'absorber fortement 
                  le son. L'efficacité de cette technique est cependant 
                  limitée aux zones éloignées des sources 
                  de bruit. Elle ne permet donc pas de réduire le bruit 
                  aux postes de travail de machines bruyantes.
 
 
  Le cloisonnement des machines Cloisonner c'est séparer l'ensemble des sources de bruit 
                  des opérateurs par la mise en place d'une paroi hermétique.
 
 
  Les encoffrements de machines Un encoffrement est une boîte présentant un isolement 
                  phonique élevé, à l'intérieur de 
                  laquelle est placée la machine bruyante.
 Solution de plus en plus souvent mise en œuvre, elle est efficace 
                  si :
 
 
                    Mais un joint de panneaux, de porte, défectueux peut 
                  faire chuter fortement l'efficacité d'un encoffrement. 
                  Il faut aussi penser au traitement acoustique des ouvertures 
                  de cet encoffrement (mise en place de tunnels acoustiques aux 
                  accès). 
                      |  |  la machine est automatique ou nécessite peu d'interventions 
                        manuelles ; 
  l'encoffrement fait l'objet d'un entretien minutieux. |  
 
  Les écrans acoustiques La réduction du niveau sonore apportée par l'écran 
                  à quelques mètres derrière lui n'excède 
                  jamais quelques décibels et n'atteint 6 dB(A) que si 
                  le local a été préalablement rendu absorbant 
                  par un traitement acoustique de ses parois. Les boxes formés 
                  par 3 écrans permettent d'isoler des postes de travail 
                  bruyants, surtout s'ils sont associés à un traitement 
                  acoustique du plafond.
 |  
 
  Protections 
            individuelles 
 
 Lorsque tous les moyens de protection collective contre le 
            bruit ont été envisagés et qu'ils n'ont pu être 
            mis en œuvre soit pour des raisons techniques, soit pour des 
            raisons financières, on peut recourir à des protecteurs 
            individuels. Ils sont peu coûteux, mais pas toujours bien acceptés 
            du fait de leur inconfort.
 On peut considérer que les cabines insonorisées pour 
            le personnel sont des protections individuelles.
 
 Les protecteurs individuels contre le bruit (PICB) reposent tous sur 
            le même principe : former un obstacle à l'accès 
            des ondes sonores dans l'appareil auditif.
 Dans la pratique, on distingue deux catégories de matériels 
            :
 
 
               
                |  |  les protecteurs munis de "coquilles" (casques, serre-tête, 
                  serre-nuque) qui constituent un obstacle au niveau du pavillon 
                  de l'oreille et qui englobent ce dernier ; 
  les bouchons d'oreilles qui obstruent le conduit auditif. Pour qu'un PICB joue bien le rôle de protection, 
                  il doit être :
 
  efficace, c'est-à-dire affaiblir suffisamment 
                  le bruit auquel est exposé le sujet ; 
  le plus confortable possible ; 
  porté en permanence. |  Un PICB peut couramment permettre un affaiblissement global de 20 
            dB(A). Cependant, il est important de prendre en compte le fait que, 
            dans les conditions de port, au cours de la journée, l'atténuation 
            réelle est souvent très inférieure à l'affaiblissement 
            indiqué par le fabricant. D'autre part, tout retrait 
            de PICB au cours de la journée de travail réduit très 
            vite son intérêt. Par exemple, pour une exposition 
            de 8 heures à 100 dB(A) avec un PICB atténuant de 30 
            dB(A), le non-port du PICB pendant une minute diminue la protection 
            effective de 5 dB(A).
 
 Pour estimer le niveau sonore réellement perçu par les salariés portant des PICB, l'INRS vous propose une méthode et des outils.
 
 
 
  Etudes de cas Nous proposons ci-après des articles ou comptes rendus de  conférences qui présentent des solutions exemplaires de réduction du bruit.  Afin d’en faciliter l’accès, nous les avons classés en fonction de leur place  dans le «chemin» du bruit.
 
 
 
              
                |  |  Actions en amont : 
 
                      
                        |  |  « La lutte contre le bruit dans les  centres d’entretien des pneus de véhicule industriels ». 1er forum européen sur les  solutions efficaces pour maîtriser les risques du bruit au travail, Lille,  France, 3-5 juillet 2007 (fichier pdf) 
  « Lutte contre le bruit dans  l'agroalimentaire ».  1er forum européen sur les solutions efficaces pour maîtriser les risques du bruit  au travail, Lille, France, 3-5 juillet 2007 (fichier pdf) 
  « Urvoy : contre le bruit, une solution  "béton"  ». Travail et Sécurité n° 658, janv. 2006, p. 24-26 (fichier pdf) 
  « Chez BCL, moulage en silence grâce au  béton autoplaçant  ». Travail et Sécurité n° 654, sept. 2005, p. 14-16 (fichier pdf) 
  « Nortier teste les pompes à vide  pneumatiques silencieuses  ». Travail et Sécurité n° 646, déc. 2004, p. 40 (fichier pdf) |  
  Actions à la source : 
 
                      
                        |  | « Lutte contre le bruit dans  l'agroalimentaire ».  1er forum européen sur les solutions efficaces pour maîtriser les risques du  bruit au travail, Lille, France, 3-5 juillet 2007 (fichier pdf) « Réduction du bruit de sciage des  profilés aluminium ».  1er forum européen sur les solutions efficaces pour maîtriser les risques du  bruit au travail, Lille, France, 3-5 juillet 2007 (fichier pdf)
 « Réduction du bruit de couteaux de  parage à poisson ».  1er forum européen sur les solutions efficaces pour maîtriser les risques du  bruit au travail, Lille, France, 3-5 juillet 2007 (fichier pdf)
 « Ster-goz concilie confort acoustique et  hygiène alimentaire ». Travail et Sécurité n° 655, oct. 2005, p. 14-15 (fichier pdf)
 « Largillier : actions en cascade pour  amadouer le bruit ». Travail et Sécurité n° 654, sept. 2005, p. 12-14 (fichier pdf)
 « Décathlon : coup de balai sur le bruit ». Travail et Sécurité n°  654, sept. 2005, p. 17-18 (fichier pdf)
 « Carrière La Romaine : des pièges à son  pour la ventilation ». Travail et Sécurité n° 653, juil. 2005, p. 34-35 (fichier pdf)
 « Chez Barbot, le ripage en silence ». Travail et Sécurité n°  653, juil. 2005, p. 36 (fichier pdf)
 « Silence, on scie ! ». Travail et Sécurité n°  652, juin 2005, p. 18-20 (fichier pdf)
 « Pour son mélangeur, Raigi choisit le  variateur électronique ». Travail et Sécurité n° 653, juil. 2005, p. 32-33 (fichier pdf)
 « Le CAT du Boulonnais modifie ses  techniques de sciage des métaux ». Travail et Sécurité n° 652, juin 2005, p. 20-22 (fichier pdf)
 « Soléco mise sur le tapis pour acheminer  ses salades ». Travail et Sécurité n° 652, juin 2005, p. 16-17 (fichier pdf)
 |  
  Actions sur la propagation : 
 
                      
                        |  | « Thermalisme: des cures de silence ». Travail et Sécurité n°  668, déc. 2006, p. 42 (fichier pdf) « Hacot-Colombier opte pour le capotage  articulé ». Travail  et Sécurité n° 656, nov. 2005, p. 20-21 (fichier pdf)
 « Lever de rideau antibruit chez  Kronenbourg ». Travail et Sécurité n° 655, oct. 2005, p. 16-18 (fichier pdf)
 « Largillier : actions en cascade pour  amadouer le bruit ». Travail et Sécurité n° 654, sept. 2005, p. 12-14 (fichier pdf)
 « Battage en douceur chez DHJ  international ». Travail et Sécurité n° 645, nov. 2004, p. 32-33 (fichier pdf)
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  Actions sur la réception : 
 |  Pour découvrir d’autres études de cas, consultez la  brochure INRS suivante:« Techniques de réduction  du bruit en entreprise. Exemples de réalisation ». ED 997, 2007,  120 p. (fichier pdf)
 
 
 
  Les 
            voies du progrès Les espoirs de voir le bruit diminuer sur les lieux 
            de travail sont d'ordres divers. Sur le plan technique, des progrès 
            significatifs ont été accomplis, en particulier dans 
            le domaine de la simulation. Il est maintenant possible de suivre 
            les trajets de l'énergie sonore émergeant d'une machine 
            et de comparer, a priori, les efficacités de diverses actions 
            potentielles de réduction du bruit dans les ateliers.
 Dans ce domaine, le laboratoire  "Réduction du bruit au travail " de l'INRS a mis au point un logiciel 
            de prévision des niveaux sonores : RAY+ Acoustique. Cet outil 
            permet de modéliser les lieux de travail et les dispositifs 
            de prévention. La méthode de calcul prévisionnel 
            évalue les niveaux sonores dans tout type de local et permet 
            de réaliser des cartographies du bruit, d’établir 
            des courbes de décroissance sonore et d’améliorer 
            la conformité d’un local avec la réglementation.
 
 Le mesurage de l'exposition sonore, la multiplication par les instances 
            concernées d'actions d'information, de conseil et de contrôle, 
            la prise de conscience progressive par les employeurs et les salariés, 
            le rôle toujours plus actif des médecins du travail, 
            l'effort de recherche... sont autant de facteurs supplémentaires 
            de progrès.
 
 La réglementation et la normalisation imposent aujourd'hui 
            aux constructeurs de machines de fournir une information sur le bruit 
            de leurs produits pour faciliter le dialogue constructeur-utilisateur.
 L'incitation à concevoir des machines moins bruyantes sera 
            d'autant plus efficace que les acheteurs de machines veilleront à 
            limiter l'entrée du bruit dans les ateliers, par une politique 
            d'achat prenant en compte le niveau de bruit émis par les machines. 
            Lors de l'achat d'une machine ou d'un outil bruyant, il faut mettre 
            des critères concernant le bruit dans le cahier des charges.
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          |  |  |  
 
 
 
  Travaux 
      de l'INRS 
 L'INRS travaille, informe et forme sur le problème du bruit 
      au travail depuis 1955.
 Dans le domaine de la recherche, le département Ingénierie 
      des équipements de travail (IET) explore plusieurs thèmes.
 
 
         
          |  |  Le bruit des équipements de travail (machines, outils…) 
            : 
 
               
                |  |  études et logiciels (Cdvalor), 
  identification et traitement des sources de bruit, 
  bases de données (Sil'Echap), 
  choix des parois d'encoffrement. |   Les locaux 
            de travail : 
 
               
                |  |  études et logiciels, 
  simulation d'ambiance sonore de locaux (RAY+), 
  méthodologie d'évaluation d'exposition (normes), 
  caractérisation de l'absorption acoustique de matériaux. |   Les protecteurs 
            individuels contre le bruit (PICB) : performance, études et 
            certification. |  D'autre part, l'INRS fait de l'assistance :
 
         
          |  |  Assistance auprès des CRAM et des centres de mesures physiques 
            ; 
  Assistance 
            aux entreprises, par téléphone et par e-mail ; 
  Expertise 
            auprès d'organismes nationaux et internationaux ; 
  Normalisation 
            ; 
  Publications 
            scientifiques ; 
  Publication 
            de documents techniques ou de sensibilisation ; 
  Formation. |   
         
          | Pour 
            en savoir plus en quelques clics... |   
          | Documents 
            INRS 
  Consultez l'ensemble des documents sur le bruit 
  Tableau des maladies professionnelles n° 42 "Atteinte auditive provoquée par les bruits lésionnels" (régime général) 
  KUSY A. 
            ; BALTY I. "Les équipements de protection individuelle 
            de l'ouïe. Choix et utilisation". ED 
            868. 2009, 36 p. (format pdf) 
  LARANE 
            A. "Dossier. Nuisances sonores. La 
            traque des chasseurs de décibels". Travail et 
            sécurité, n° 637, février 2004, pp. 
            12-22 (format pdf, 1,1 Mo) 
  "Réussir 
            un encoffrement acoustique". Fiche pratique de sécurité. 
            ED 
            107. 2003, 6 p. (format pdf) 
  CHAPOUTHIER A.  « Surveillance médicale renforcée ». Droit en pratique. Travail et  sécurité, n° 666, octobre 2006, pp. 50-51 (format pdf) 
  "Décret 
            n° 2003-924 du 25 septembre 2003 révisant et complétant 
            les tableaux de maladies professionnelles annexés au livre 
            IV du code de la Sécurité sociale, et commentaires". 
            TK 
            16. Paru dans Documents pour le médecin du travail, 
            2003, 4 p. (fichier pdf) 
  "En 
            entreprise..., il n'y a pas de petit bruit". Bande dessinée. 
            Prévenir les risques du métier n° 153, 
            1997, 4 p. (fichier pdf) 
 
 Notes documentaires et notes scientifiques 
            et techniques de l'INRS
 
  TROMPETTE 
            N., LOYAU T., LOVAT G. "Encoffrements de machine. Aide à 
            la conception : règles de base et mise en oeuvre expérimentale". 
            ND 
            2144. 2001, 24 p. (fichier pdf) 
  VINCENT 
            R., WILD P. et coll. "ALTREX : un logiciel pour l'analyse statistique 
            et l'interprétation des résultats de mesures. Cas des 
            expositions professionnelles aux agents chimiques et au bruit". 
            ND 
            2084. 1998, 10 p. (fichier pdf) 
  THOME J.-P. 
            "Importance des fuites acoustiques sur l'efficacité globale 
            d'un capotage de machine". ND 
            2036. 1996, 10 p. (fichier pdf) 
  KUSY A., 
            DAMONGEOT A. "Mesure des performances acoustiques des bouchons 
            d'oreille. Essai d'application de la technique MIRE (Microphone in 
            the Real Ear)". ND 2023. 1996, 6 p. (fichier pdf) 
  JACQUES 
            J. "Panorama des normes d'acoustique industrielle élaborées 
            dans le cadre de la nouvelle approche". ND 
            2018. 1996, 16 p. (fichier pdf) 
  ONDET A.-M., 
            MELON M. "Etude du comportement acoustique des matériaux 
            absorbants susceptibles d'être utilisés dans l'industrie 
            alimentaire". ND 
            2010. 1996, 14 p. (fichier pdf) 
  DAMONGEOT 
            A. "Prévention des accidents dus à la non-perception 
            des signaux sonores de danger. Cas du personnel à pied travaillant 
            sur les chantiers de travaux publics ou sur les voies ferrées". 
            ND 
            1999. 1995, 10 p. (fichier pdf) 
  FLORU R., 
            CNOCKAERT J.-C. "Effets non traumatiques du bruit sur la santé, 
            la sécurité et l'efficacité de l'homme au travail. 
            Etude bibliographique". ND 
            1954. 1994, 30 p. (fichier pdf) 
 
 Organismes  accrédités
 
  Organismes  accrédités par le Comité français d’accréditation (Cofrac) www.cofrac.fr
 
 
 Sites de référence
 
  "Halte au bruit !". Semaine européenne pour la santé 
            et la sécurité au travail 2005 http://osha.europa.eu/fr/campaigns/ew2005/
 
  "Le 
            bruit au travail et le bruit ambiant". Aide-mémoire n° 
            258, Organisation mondiale de la santé (OMS), 2001 www.who.int/mediacentre/factsheets/fs258/fr/
 
  Société 
            française d'acoustique http://sfa.asso.fr
 
  Audition 
            Infos www.audition-infos.org
 
  Centre 
            d'information et de documentation sur le bruit (CIDB) www.bruit.fr
 
  France 
            Audition www.franceaudition.com
 
 
 CD-Rom
 
  "Sil'Echap. Aide au choix des silencieux d'échappement 
              d'air comprimé". CD 14, 2004 
  AudioGT. Logiciel de surveillance médicale des travailleurs  exposés au bruit. DM 0379. 2007 
  Cdvalor.  Une référence vibro-acoustique  pour structures simples. CD 27. 2006 
 
 Formations INRS
 
  Pour tous les préventeurs d'entreprise : "Evaluer et 
              prévenir les nuisances sonores". J007 |  
 
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