| Sources de pollution
   La liste des 
              polluants atmosphériques est longue. Aux classiques habituels mais 
              toujours réels polluants tels que les poussières, 
              le SO2, les NOx, le CO, 
              les métaux lourds, les composés 
              organiques volatils, le fluor, l'acide chlorhydrique, etc... 
              sont venus s'ajouter progressivement d'autres substances telles 
              que les gaz à effet de serre : le CO2, le CH4, 
              le N2O, les CFC, HFC, 
              PFC et SF6 et d'autres substances 
              telles que l'ozone, les organochlorés (dioxines 
              et furannes), les HAP (Hydrocarbures Aromatiques 
              Polycycliques), etc. Bien entendu 
              les sources émettrices de polluants dans l'atmosphère sont fort 
              nombreuses et concernent tous les secteurs relatifs aux activités 
              humaines (domestique, industrie, agriculture, transports, etc.) 
              ainsi que la nature. On constatera que la part des émissions dévolue 
              à chaque secteur varie considérablement selon les constituants, 
              notamment en ce qui concerne les secteurs principalement consommateurs 
              d'énergie. 
 
 Particules 
              solides Pour des raisons physiologiques et psychologiques la pollution par 
              les poussières a été très tôt ressentie par les populations et a 
              fait l'objet de réglementations depuis fort longtemps bien que la 
              toxicité soit souvent moindre que de nombreux constituants gazeux. 
              Cette dernière affirmation doit bien entendu être modulée selon 
              la nature des poussières et leur granulométrie (fines poussières 
              < 2,5 µm, fibres et poussières d'amiante,...).
 Les principales 
              sources sont les installations de combustion et les procédés industriels 
              tels que extraction de minéraux, cimenterie, aciérie, fonderie, 
              verrerie, plâtrière, chimie fine, etc.... Les émissions de poussières 
              ont très fortement diminué depuis 20 ans. Les particules solides 
              servent de vecteurs à différentes substances toxiques voire cancérigènes 
              ou mutagènes (métaux lourds, HAP,...) 
              et restent de ce fait un sujet important de préoccupation.    SO2              - Dioxyde de soufreLes rejets de SO2 sont dus en grande majorité à l'utilisation de 
              combustibles fossiles soufrés (charbon, lignite, coke de pétrole, 
              fuel lourd, fuel domestique, gazole). Tous les utilisateurs de ces 
              combustibles sont concernés. Quelques procédés industriels émettent 
              également des oxydes de soufre (production de H2SO4, production 
              de pâte à papier, raffinage du pétrole, etc.). Même la nature émet 
            des produits soufrés (volcans).
 Les plus gros 
              émetteurs sont généralement les centrales thermiques, les raffineries, 
              les grandes installations de combustion, etc. Le gaz naturel, le 
              GPL, le bois sont des combustibles pas ou très peu soufrés.  Quantités 
              de SO2 émises à l'atmosphère    NOx 
              - Oxydes d'azote Les oxydes d'azote (communément définis comme NOx = NO + NO2) proviennent 
              comme le SO2 essentiellement de la combustion des combustibles fossiles 
              et de quelques procédés industriels (production d'acide nitrique, 
              fabrication d'engrais, traitement de surfaces, etc.). Ils sont principalement 
              formés dans les chambres de combustion où :
 N2 (air) + O à NO + N lorsque la température excède 1400°C (NO thermique)
 N2 (combustible) + O à NO + N (NO fuel) si N2 combiné
 N2 + CH à HCN + N puis NO après différentes étapes même à plus basse 
              température (NO prompt)
  Le NO se transforme 
              en présence d'oxygène en NO2 (de 0,5 à 10 %) dans le foyer. Cette 
              réaction se poursuit lentement dans l'atmosphère et explique dans 
              le cas des villes à forte circulation la couleur brunâtre des couches 
              d'air pollué situées à quelques centaines de mètres d'altitude (action 
              conjointe des poussières). Les oxydes d'azote interviennent également 
              dans la formation des oxydants photochimiques 
              et par effet indirect dans l'accroissement de l'effet 
              de serre.  Les principaux 
              émetteurs sont les grandes installations de combustion et surtout 
              les véhicules automobiles (d'où une politique de réduction au moyen 
              de pots catalytiques par exemple). Volcans, orages, feux de forêts 
              contribuent aussi aux émissions. Quantités 
              de NOx émises à l'atmosphère    CO 
              - Monoxyde de carboneLe monoxyde de carbone est produit par des combustions incomplètes 
              généralement dues à des installations mal réglées (surtout le cas 
              des toutes petites installations). Il est aussi présent dans les 
              rejets de certains procédés industriels (agglomération de minerai, 
              aciéries, incinération de déchets) mais aussi et surtout présent 
              dans les gaz d'échappement des véhicules automobiles.
 Quantités 
              de CO émises à l'atmosphère    COV 
              - Composés organiques volatilsLes COV regroupent une multitude de substances et ne correspondent 
              pas à une définition très rigoureuse. Les hydrocarbures appartiennent 
              aux COV et on fait souvent l'amalgame à tort. Ceci est sans doute 
              dû au fait que l'on exprime souvent les COV en hydrocarbures totaux 
              équivalent méthane, ou propane, ou par rapport à un autre hydrocarbure 
              de référence. Il est fréquent de distinguer séparément le méthane 
              (CH4) qui est un COV particulier, naturellement présent dans l'air, 
              des autres COV pour lesquels on emploie alors la notation COVNM 
              (Composés Organiques Volatils Non Méthaniques).
 Les sources 
              de COV sont très nombreuses, les émissions sont dues à certains 
              procédés industriels impliquants la mise en ouvre de solvants (chimie 
              de base et chimie fine, parachimie, dégraissage des métaux, application 
              de peinture, imprimerie, colles et adhésifs, caoutchouc, etc...), 
              ou n'impliquant pas de solvants (raffinage du pétrole, utilisation 
              de CFC, production de boissons alcoolisées, de pain, etc.). L'utilisation 
              de combustibles dans des foyers contribue un peu aux émissions mais 
              sans aucune comparaison avec les proportions indiquées pour SO2              et NOx. On retrouve au premier rang des émetteurs les transports 
              (surtout automobile). On notera également que la biomasse est fortement 
              émettrice (forêts), sans oublier non plus les émissions liées aux 
              produits domestiques (peinture, produits d'entretien, parfums et 
              cosmétiques, journaux, tabac, etc.).  Quantités 
              de COVNM émises à l'atmosphère    CO2              - Dioxyde de carboneL'importance attribuée au CO2 provient de l'accroissement rapide 
              de la concentration de ce gaz dans l'atmosphère par suite d'une 
              augmentation de la consommation d'énergie fossile dans le monde 
              et d'une diminution importante des couverts forestiers (une forêt 
              de type tropical absorbe de 1 à 2 kg de CO2 par m2 et par an tandis 
              qu'une forêt européenne ou un champ cultivé n'absorbe que de 0,2 
              à 0,5 kg de CO2 par m2 et par an). Par ailleurs les océans jouent 
              un rôle essentiel dans le maintien de l'équilibre général en carbone. 
              L'augmentation de CO2 dans l'atmosphère, dans les proportions que 
              nous connaissons, ne poserait probablement pas de problème à l'homme 
              avant très longtemps s'il n'y avait pas le phénomène d'accroissement 
              de l'effet de serre et ses conséquences 
              potentielles d'ordre socio-économique plus ou moins dramatiques 
            selon les experts.
 Comparées aux 
              émissions des autres pays, la France se trouve très bien placée 
              avec un peu moins de 2 t de Carbone par habitant et par an. Quantités 
              de CO2 émises à l'atmosphère   CH4              - MethaneIl occupe une place à part parmi les COV. Il participe directement 
              au phénomène d'accroissement de l'effet 
              de serre (sa contribution est estimée à 18 % environ) et sa 
              concentration dans l'air ambiant augmente encore plus vite que celle 
              du CO2. Les principales sources émettrices sont : l'exploitation 
              des mines de charbon, les décharges d'ordures ménagères, l'élevage, 
              la distribution du gaz, etc. Une forte corrélation semble exister 
              à l'échelle de la planète entre les émissions de méthane et la population; 
            cette dernière ne cessant de croître.
 Quantités 
              de CH4 émises à l'atmosphère    N2O 
              - Protoxyde d'azoteBien que non traditionnellement inclus dans les NOx, le N2O ou protoxyde 
              d'azote est un composé oxygéné de l'azote. Il participe au phénomène 
              de l'accroissement de l'effet de serre 
              avec le CO2, le CH4, etc. Le N2O est émis lors de la combustion 
              des combustibles fossiles, par quelques procédés industriels, par 
              les véhicules automobiles et par les sols (surtout ceux cultivés 
              avec des engrais azotés). Les océans et les sols naturels contribuent 
            aussi aux émissions.
 Quantités 
              de N2O émises à l'atmosphère    CFC 
              - ChlorofluorocarburesIls sont totalement artificiels (à l'exception du chlorure de méthyl 
              d'origine marine). Les émissions de CFC provenaient de l'utilisation 
              de ces produits dans les biens de consommation courante (aérosols 
              propulseurs, mousses, extincteurs, réfrigérants, etc.). A la suite 
              d'accords internationaux, la production de ces substances, qui participent 
              à l'effet de serre, est désormais très 
              fortement réduite voire interdite pour la plupart, mais leur durée 
              de vie (de 60 à 110 ans environ selon les composés) fait que les 
              quantités présentes dans notre atmosphère vont continuer d'agir 
              encore pendant un certain temps.
   HFC 
              - HydrofluorocarburesSynthétisés exclusivement par voie chimique les HFC n'avaient pas 
              d'applications importantes avant l'adoption du protocole de Montréal 
              (interdiction des CFC) et des HCFC qui leur ont succédé. Ces composés 
              qui participent également à l'effet de 
              serre sont aujourd'hui utilisés comme agent de propulsion des 
              aérosols, comme fluides réfrigérants, solvants, agents d'expansion 
              des mousses, etc.
 Quantités 
              de HFC émises à l'atmosphère    PFC 
              - PerfluorocarburesSynthétisés exclusivement par voie chimique les PFC sont largement 
              utilisés lors des étapes de production des semi-conducteurs. Ils 
              sont aussi des sous-produits de l'électrolyse de l'aluminium. L'amélioration 
              des procédés a permis de diminuer notablement les émissions de ces 
              gaz à effet de serre depuis 1990.
 Quantités 
              de PFC émises à l'atmosphère    SF6              - Hexafluorure de soufreSynthétisés exclusivement par voie chimique le SF6 est utilisé dans 
              un grand nombre d'applications techniques : agent diélectrique et 
              de coupure dans les équipement électriques, gaz protecteur pour 
              les fonderies de magnésium. Le SF6 participe également à l'effet 
            de serre.
 Quantités 
              de SF6 émises à l'atmosphère    HF 
              - Acide fluoridriqueLe fluor est surtout émis au cours de la première fusion de l'aluminium; 
              l'électrolyse nécessite l'ajout de cryolithe (Na3AlF6) qui donne 
              du HF. Du fait que le fluor est présent dans de nombreux minéraux 
              (argiles, phosphates naturels, charbon, dolomie, bauxite, etc.), 
              les utilisateurs de ces minéraux sont donc des émetteurs potentiels. 
              Les plus connus sont les briqueteries, les fabriques de fibre de 
              verre, d'émaux, les aciéries, la sidérurgie, etc. qui épurent généralement 
              leurs gaz avant rejet à l'atmosphère.
   O3              - OzoneC'est un élément intermédiaire important du processus de formation 
              et d'évolution des oxydants photochimiques. 
              L'ozone stratosphérique ('bon ozone') nous protège des rayons UV 
              du soleil, tandis que l'ozone troposphérique ('mauvais ozone') est 
              un polluant très toxique car il est en contact direct avec l'homme 
              et les autres écosystèmes. Il n'y a que très peu de sources industrielles 
            d'ozone. On connaît aussi les petits ozoniseurs domestiques.
 La combinaison 
              du rayonnement solaire, des NOx et des COV favorise la production 
              d'ozone troposhérique dans nos régions et de façon plus marquée 
              dans le sud. C'est un problème complexe car la réduction des oxydes 
              d'azote peut, comme on l'a déjà observé, favoriser l'augmentation 
              des concentrations d'ozone.   H2S 
              - Hydrogène sulfureTrès connu pour son odeur et pour sa toxicité très supérieure à 
              SO2, il est utile de savoir que l'odeur disparaît avant d'atteindre 
              le seuil de toxicité (le seuil de perception olfactive de H2S est 
              de 0,1 ppm). Le H2S est surtout produit par les usines de production 
              de pâte à papier (procédé Kraft) et par les 'unités Claus' des raffineries 
            de pétrole.
   Métaux 
              lourds Il existe différentes sources de métaux lourds qui contaminent l'atmosphère 
              :
 
 L'arsenic 
              (As) provient, d'une part, de traces de ce métal dans les combustibles 
              minéraux solides ainsi que dans le fioul lourd et, d'autre part, 
              dans certaines matières premières utilisées notamment dans des procédés 
              comme la production de verre, de métaux non ferreux ou la métallurgie 
              des ferreux. Quantités d'As émises 
              à l'atmosphère
 Le cadmium 
              (Cd) pour sa part est émis par la production de zinc et l'incinération 
              de déchets essentiellement. La combustion à partir des combustibles 
              minéraux solides, du fioul lourd et de la biomasse engendrent une 
              part significative des émissions. Quantités de Cd émises 
              à l'atmosphère
 Le chrome 
              (Cr) provient essentiellement de la production de verre, de 
              ciment, de la métallurgie des ferreux et des fonderies. Quantités de Cr émises 
              à l'atmosphère
 Le cuivre 
              (Cu) provient majoritairement de l'usure des caténaires induit 
              par le trafic ferroviaire. Par ailleurs, comme pour les autres métaux 
              lourds, les procédés de la métallurgie des métaux ferreux et non-ferreux, 
              le traitement des déchets et la combustion constituent à des degrés 
              divers les principales sources émettrices de cuivre.Quantités de Cu émises 
              à l'atmosphère
 Le mercure 
              (Hg) est émis en quantité faible, mais toujours trop importante, 
              par la combustion du charbon, du pétrole, la production de chlore, 
              mais aussi par l'incinération de déchets ménagers, hospitaliers 
              et industriels. Les actions préventives ont permis de diminuer les 
              émissions de mercure de façon notable au cours des dernières années.Quantités de Hg émises 
              à l'atmosphère
 Le nickel 
              (Ni) est émis essentiellement par la combustion du fioul lourd 
              qui contient de traces de ce métal. Quantités de Ni émises 
              à l'atmosphère
 Le plomb 
              (Pb), était principalement émis par le trafic automobile jusqu'à 
              l'interdiction de l'essence plombée (01/01/2000). Les autres sources 
              de plomb sont la première et de la seconde fusion du plomb, la fabrication 
              de batteries électriques, la fabrication de certains verres (cristal), 
              etc. La toxicité du plomb est très aiguë (saturnisme), aussi les 
              émissions sont-elles très sévèrement réglementées à des niveaux 
              très faibles.Quantités de Pb émises 
              à l'atmosphère
  Le Sélénium 
              (Se) provient essentiellement de la production de verre. L'utilisation 
              du fioul lourd contribue également aux émissions du fait des traces 
              de ce métal qu'il contient. Quantités de Se émises 
              à l'atmosphère
 Le Zinc (Zn) 
              provient de la combustion du charbon et du fioul lourd mais aussi 
              de certains procédés industriels appartenant à la métallurgie des 
              ferreux et non ferreux ainsi qu'à l'incinération des déchets. Quantités de Zn émises 
              à l'atmosphère
   Autres 
              polluantsParmi les autres polluants, on peut citer :
  
             
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