#Flux Rss Afsset L'agence * Les missions et actions * La politique qualité * Les comités dexperts spécialisés * Les rapports dactivité * Contrat d'objectifs et de moyens Les avis * Les avis de l'agence * Les avis sur les textes législatifs * Les avis sur les dossiers techniques Les activités scientifiques * La santé au travail * La santé et lenvironnement * Les milieux de vie * Les agents * Les méthodes dévaluation * Les contributions aux plans nationaux La recherche * Les actions incitatives * Les programmes de recherche * La valorisation de la recherche * Laboratoires et activités L'information des publics * Les publications * Les sites internet * Programme inter-instituts sur l'expertise * La veille scientifique * Les manifestations 2003-10 Le réseau et les partenaires * Les ministères de tutelles * Les autres ministères * Les institutions partenaires * Les autres institutions Les relations internationales * Le réseau * Les programmes européens * Les conférences internationales Bruits et nuisances sonores RECHERCHE __________________ OK Recherche avancée Flux RSS Faq Glossaire FAQ > Bruits et nuisances sonores 1. Quest-ce que le bruit ?2. Comment mesure-t-on le bruit ?3. Comment est ressentie lexposition au bruit par la population ?4. Quels sont les différents types dimpact du bruit ?5. Quels paramètres peuvent accentuer la nocivité du bruit ?6. Quelles sont les principales sources de bruit au quotidien ?7. Existe-t-il des populations « à risque » ?8. Comment peut-on évaluer lexposition au bruit de la population ?9. Quels sont les acteurs de la lutte contre le bruit en France ?10. Quel rôle jouent les collectivités locales dans la lutte contre le bruit ?11. A qui sadresse-t-on en cas de nuisances sonores subies ?12. Quels sont les projets en cours pour lutter contre les nuisances sonores ?13. Où puis-je me renseigner sur le bruit ? Quelles sont les principales sources de bruit au quotidien ? Elles sont très nombreuses et dorigine très différentes, pour ne citer que les sources dorigine environnementale (par distinction davec les sources liées à lactivité professionnelle ou au port volontaire découteurs de musique) : a- Les bruits intérieurs aux bâtiments Ils comprennent les bruits aériens (dont les bruits dus aux appareils électroménagers, aux instruments de musique, les bruits de voix), les bruits d'impact (3), les bruits d'équipements du bâtiment (cage d'ascenseur, ventilation, chasse d'eau,), ainsi que les bruits solidiens (transmis par les solides et non par voie aérienne). b- Les bruits liés au trafic routier On distingue : les sources liées au groupe moto-propulseur ou bruit mécanique ; les sources liées au roulement et contact pneu-chaussée ou bruit de roulement (ce bruit devient prépondérant au-delà de 50 km/h) ; les sources liées à lécoulement de lair et son interaction avec la structure du véhicule ou bruit aérodynamique ; les sources diverses : freins, portières, chargement, etc. Le niveau de puissance acoustique dun véhicule varie de façon complexe en fonction des paramètres de construction (conception, fabrication, entretien) et des paramètres dutilisation (régime moteur, charge moteur, vitesse et accélération). Les motorisations actuellement les plus performantes sur le plan du rendement énergétique - les moteurs diesel à injection directe et à haute pression dalimentation - sont particulièrement bruyantes, les véhicules au gaz naturel ou au GPL et les véhicules électriques sont moins bruyants. Il convient de rappeler la source de bruit importante que constituent les véhicules non conformes à la réglementation, et en particulier les deux roues modifiés par leur propriétaire. c- Les bruits dorigine industrielle ou de chantier Il est difficile de dégager des caractéristiques générales simples des sources de bruits industrielles du fait de leur diversité. Cependant, des facteurs aggravants peuvent être relevés : certaines sources, permanentes (jour et nuit), émergent beaucoup la nuit, lorsque les autres activités diminuent en particulier le trafic routier ; bruit d'origine industrielle trouve souvent son origine dans l'utilisation de nombreuses machines et équipements, sources qui s'ajoutent au « fond sonore » et induisent des bruits complexes ; certaines sources, de niveau acoustique très élevé, même si elles sont temporaires, sont très perturbatrices (bruits de chantiers par exemple) ; une partie du bruit est liée à des modes opératoires (chutes d'objet, ouvertures de portes, décharges brutales d'air comprimé, ) ou est produite à des horaires perturbateurs (tôt le matin, par exemple) ; certains facteurs reconnus comme aggravants de la gêne sont plus souvent présents en cas de sources industrielles, comme l'impulsivité du bruit, le changement de niveau important à une échelle de temps courte, inférieure ou de l'ordre de la seconde (marteau piqueur) ; les bruits d'origine industrielle se caractérisent par des caractères intermittents, discontinus ou imprévus qui ajoutent à la gêne ; les bruits à tonalité marquée sont aussi très répandus. Les machines sont très souvent des machines tournantes (moteurs, ventilateurs) susceptibles de générer des ronronnements ou sifflements, par exemple. d- Les bruits liés au trafic aérien Pour les avions à réaction en vol, on distingue : le bruit des groupes motopropulseurs du bruit aérodynamique. A la base du bruit émis par lensemble propulsif, on trouve plusieurs sources de bruit directement liées aux composants du moteur : soufflantes amont et aval, compresseur, turbine, chambre de combustion, ainsi que le bruit de jet. Lintroduction dans les années 1970 de moteurs à taux de dilution élevé fut à lorigine dune diminution importante du niveau de bruit des avions commerciaux. Le bruit de jet a été encore réduit dans les moteurs modernes à double flux de grand diamètre et à basse vitesse déjection. Le bruit aérodynamique, quant à lui, est dû aux turbulences créées autour de lavion (volets, train datterrissage). Compte tenu des progrès réalisés sur les moteurs, cette source de bruit devient aussi importante que le bruit moteur pour les phases datterrissage. Le bruit produit par les aéronefs lors de leur stationnement (essais moteurs) ou de leur roulage au sol peut aussi être une source de nuisances sonores pour les riverains des aérodromes. Les principales sources de bruit sur les avions légers sont, dune part, le bruit produit par lhélice, dautre part, le bruit dû au moteur et à léchappement. Le bruit des hélicoptères, provient de trois sources distinctes : le rotor principal, le rotor de queue et le ou les moteur(s). Limportance relative de ces différents types de bruits dépend du type dhélicoptère. Lorsque lhélicoptère est en descente, il produit un bruit de claquement caractéristique du au rotor principal. En vol stationnaire, ou en vol à faible vitesse, le bruit produit par le rotor de queue domine. Le bruit produit par le(s) moteur(s) est important lors des décollages. e- Les transports par voie ferrée Les principales sources de bruit des trains sont les bruits de roulement, prépondérants jusquà une vitesse de 320 km/h environ, et les bruits dorigine aérodynamique. Les bruits sont liés à des phénomènes vibratoires dans linfrastructure. Les trains (mais aussi les véhicules lourds sur pneus dans certaines conditions : chaussée en mauvais état) génèrent des vibrations dans la voie ferrée (ou la route) ; les vibrations sont principalement causées par les irrégularités détat de surface dans le contact roue-rail des transports ferroviaires, mais peuvent aussi provenir de discontinuités (appareil de voie sur une ligne ferroviaire, des nids de poule dans une chaussée, etc.). Ces vibrations se transmettent au sol et sy propagent. f- Bruits liés à des activités festives et sportives Il sagit notamment des bruits issus dactivités variées comme les concerts, y compris en plein air, les stands de tir, les circuits automobiles, le karting, les terrains de jeux et activités sportives, etc. De telles activités peuvent générer des nuisances sonores fortes, sources de gêne pour les riverains. (3) Limpact est constitué par la collision de deux masses : chute dobjets, chocs de talons sur le sol. Imprimer Haut * Agenda * * Actualité * * Offres d'emplois * * Marchés publics * * Nous contacter * * Espace presse * * Lettre d'information * * Plan du site * * Liens utiles * * Mentions légales * * Accès experts * [drapeau_en.jpg] [drapeau_esp.gif] MOINS DE BRUIT.com Le portail des nuisances sonores Le bruit? Aller au contenu Navigation Principale * Accueil * Vous êtes ici : Les sources de bruit * L'isolation phonique * L'observatoire du bruit * Faites du bruit ! * La charte du bon voisinage sonore * Plus de bruit... * Recherche Rechercher sur Moins De Bruit.com ____________________ Ok * La perception du bruit * L’échelle du bruit * Les sources de bruit * La réglementation * Les dates clés * Le glossaire Les sources de bruit Tout phénomène vibratoire (voix, sonnerie de réveil, fonctionnement d’un moteur, porte qui claque…) met l’air en vibration. Les vibrations produites sont plus ou moins intenses, et se propagent dans l’air à l’image des vibrations à la surface de l’eau créées par le plongeon d’un caillou. Les spécialistes de l’acoustique distinguent plusieurs types de bruit... Les bruits aériens Les bruits aériens sont diffusés par l’air. Ils proviennent de l’extérieur (circulation, travaux…) ou de l’intérieur (voix, radio…) d’un bâtiment. Les bruits solidiens A l’inverse des bruits aériens, les bruits solidiens sont propagés dans les milieux solides tels que les parois d’un bâtiment. Ils sont provoqués par des chocs contre un mur ou un sol (déplacement d’une chaise, enfoncement d’un clou, etc.) ou par la diffusion d’un bruit à travers une paroi mal isolée (musique, etc.). Les bruits d'impact Les bruits d’impact font partis de la famille des bruits solidiens. Ils qualifient plus directement tous les bruits issus de pas, de chocs ou de chutes d’objets sur un plancher. Les bruits de voisinage Ce sont les bruits gênants de la vie quotidienne issus de l’activité humaine (cris, objets bruyants, animaux). Ces bruits deviennent intolérables dès lors qu’ils sont prolongés dans le temps, de niveau élevé ou qu’ils se répètent fréquemment. Les bruits d'équipement Les bruits d’équipement émanent des différents équipements d’un logement (chasses d’eau, chaudières, canalisations, ascenseurs, etc.). Ils peuvent être aériens ou solidiens. Le fonctionnement de certains appareils électroménagers génère simultanément du bruit aérien et du bruit d’équipement. Ainsi, une personne située à côté d’une machine à laver le linge entend principalement le bruit aérien créé par son fonctionnement, et une personne située dans un appartement voisin entend le bruit d’équipement créé par les vibrations de cette même machine, notamment lors de la phase d’essorage pendant laquelle les vibrations sont importantes. Chacun de ces bruits a des caractéristiques physiques propres et des techniques de traitement particulières, d’où la nécessité d’identifier le type de bruit et le type de propagation avant la mise en œuvre d’une solution d’isolation acoustique. Navigation détaillé 1. Le bruit ? + La perception du bruit + L’échelle du bruit + Les sources de bruit + La réglementation + Les dates clés + Le glossaire 2. L'isolation phonique + La gestion du bruit + L'isolation phonique ? + La solution rénovation Placo® ... + La solution Placo® Phonique + Les niveaux de confort + Documentation + Les conseils d’experts 3. L'observatoire du bruit + Observatoire acoustique pour l... + Votre avis + Les analyses 4. Faites du bruit ! + Le forum + S'identifier + S'inscrire + La charte du forum 5. La charte du bon voisinage sonore + Faire une proposition + Toutes les propositions + Une charte pour qui ? Pourquoi... + Elaboration de la charte 6. Plus de bruit... + Les actualités + Placo Phonique à la télé + Les distributeurs Placo Phoniq... + Les adresses utiles + Les partenariats Placo * Mentions légales * Crédits * Presse * Moinsdebruit Moinsdebruit.com : le 1er site citoyen sur la question du Bruit dans l'habitat Placoplatre, pionnier dans le secteur de l'isolation, poursuit son engagement contre les nuisances sonores. Avec moinsdebruit.com, Placoplatre propose un site inédit pour sensibiliser le particulier aux problématiques du bruit, l'informer sur l’isolation acoustique et le responsabiliser en tant que citoyen solidaire. Sur moinsdebruit.com, Placoplatre présente sa dernière innovation : Placo^® Phonique, la première plaque acoustique pour l'habitat. Quand Placo^® innove, ça calme ! Fermer [trans.gif] Dossier Mise à jour : 16/04/2009 [accrocheBruit.gif] [trans.gif] Le bruit Le bruit est un problème qui concerne tout le monde, dans l'environnement domestique comme dans l'environnement de travail. Il est à l'origine de nombreuses surdités mais aussi d'autres pathologies (stress, fatigue...). De multiples moyens d'action peuvent être mis en place sur le lieu de travail pour limiter l'exposition des salariés. Aujourd'hui, quelle est vote performance en matière de gestion du bruit au travail ? Répondez à notre questionnaire en ligne pour le savoir. Définitions Les sons L'audition Le niveau de bruit Risques Fatigue auditive Surdité Effets non traumatiques Exposition des travailleurs Emission Propagation du bruit Réception - exposition Mesurage Contexte réglementaire Démarche de prévention Actions en amont Evaluation des risques Réduction à la source Action sur la propagation du bruit Protections individuelles Etudes de cas Les voies du progrès Travaux de l'INRS Pour en savoir plus en quelques clics Définitions Les sons Les sons sont des vibrations de l'air qui se propagent en ondes acoustiques. Ils sont définis par leur fréquence, exprimée en Hertz (Hz). Vibrations rapides = fréquence élevée = son aigu Vibrations lentes = fréquence faible = son grave Echelle des fréquences sonores Infrasons Sons audibles (par l'homme) Ultrasons < 20 Hz 20 à 20 000 Hz Dont les fréquences de la parole : 100 à 6 000 Hz > 20 000 Hz L'audition L'oreille comprend trois parties ayant des fonctions distinctes d'inégale importance : l'oreille externe, pavillon et conduit auditif, guide le son jusqu'au tympan, membrane séparant l'oreille externe de l'oreille moyenne, dont le rôle est de capter les variations de pression sonore, comme le fait la membrane d'un micro ; l'oreille moyenne, constituée par une chaîne de 3 osselets - le marteau, l'enclume et l'étrier - transmet les mouvements du tympan à l'oreille interne ; elle est en communication avec le milieu extérieur par la trompe d'Eustache habituellement fermée et s'ouvrant à la déglutition. l'oreille interne est au coeur du système auditif ; c'est un milieu liquide renfermant deux ensembles fonctionnels distincts : le vestibule, organe de l'équilibre, et la cochlée (ou limaçon), dédiée à l'audition. La cochlée abrite environ 15 000 cellules sensorielles ciliées qui ont un rôle déterminant dans l'audition. Par l'intermédiaire de ces cellules, la cochlée exerce une triple action : elle amplifie les vibrations qui lui parviennent, elle analyse ces mêmes vibrations et les oriente en fonction de leur fréquence vers les fibres nerveuses qui lui sont connectées, elle transforme l'énergie vibratoire en influx nerveux. L'influx nerveux généré par la cochlée est conduit jusqu'aux aires auditives du cerveau par un faisceau de fibres nerveuses. Le cortex cérébral interprète le message nerveux qu'il reçoit, et génère la sensation auditive, image perceptive du message sonore capté par l'oreille. [oreille.jpg] Oreille humaine On parle de bruit lorsqu'un ensemble de sons est perçu comme gênant. Cela en fait une notion subjective : le même son peut être utile, agréable ou gênant selon qui l'entend et à quel moment. Au-delà d'une certaine limite (niveau sonore très élevé), tous les sons sont gênants voire dangereux. Le niveau de bruit On mesure physiquement le niveau du bruit en décibels. Pour prendre en compte le niveau réellement perçu par l'oreille, on utilise un décibel "physiologique" appelé décibel A, dont l'abréviation est dB(A). 0 dB(A) = bruit le plus faible qu'une oreille (humaine) peut percevoir 50 dB(A) = niveau habituel de conversation 80 dB(A) = seuil de nocivité (pour une exposition de 8h/j) 120 dB(A) = bruit provoquant une sensation douloureuse Dans les niveaux très élevés, l'oreille humaine ne filtre pas les bruits de la même manière. On prend en compte cet effet en utilisant comme unité le décibel C, noté dB(C). Les mesures se font principalement à l'aide de sonomètres. Le sonomètre doit être utilisé à hauteur d'oreille Attention ! Les niveaux sonores ne s'ajoutent pas, ils se "composent". Si une machine produit 80 dB(A), alors : 2 machines produisent 83 dB(A) ; 3 machines produisent 85 dB(A) ; 4 machines produisent 86 dB(A) ; 5 machines produisent 87 dB(A) ; 10 machines produisent 90 dB(A). Lorsque 2 machines qui font le même bruit fonctionnent simultanément, le fait d'en arrêter une diminue le niveau de bruit de 3 dB(A) seulement. Risques Pour une journée de travail (8 heures), on considère que l'ouïe est en danger à partir de 80 dB(A). Si le niveau de bruit est supérieur, l'exposition doit être de plus courte durée. Si le niveau est extrêmement élevé (supérieur à 135 dB(A)), toute exposition, même de très courte durée, est dangereuse. Fatigue auditive A la suite d'une exposition à un bruit intense, on peut souffrir temporairement de sifflements d'oreilles ou de bourdonnements (acouphènes) ainsi que d'une baisse de l'acuité auditive. Les dégradations de l'audition se situent en particulier au niveau du haut médium et de l'aigu, ce qui donne la sensation d'écouter avec "du coton dans les oreilles". Cette fatigue auditive demande quelques semaines sans surexposition au bruit pour disparaître. Le bruit est cause de fatigue même sous les seuils réglementaires. Surdité L'exposition prolongée à des niveaux de bruits intenses détruit peu à peu les cellules ciliées de l'oreille interne. Elle conduit progressivement à une surdité, dite de perception, qui est irréversible. L'exposition à certains solvants, dits ototoxiques, peut amplifier ce phénomène. Dans ce cas, la chirurgie n'est d'aucun secours. L'appareillage par des prothèses électroniques se contente d'amplifier l'acuité résiduelle, il ne restitue pas la fonction auditive dans son ensemble. Son efficacité reste donc limitée. Stades de la surdité 1er stade surdité légère Le sujet ne se rend pas compte de sa perte auditive car les fréquences de la parole sont peu touchées. 2e stade surdité moyenne Les fréquences aiguës de la conversation sont touchées, le sujet devient "dur d'oreille" et ne comprend plus distinctement ce qui se dit. 3e stade surdité profonde et irréversible Le sujet n'entend plus, ou très peu, ce qui se dit.* * Il existe d'autres surdités dont les causes sont sans rapport avec ce type d'exposition et qui peuvent, dans certains cas, être opérées ou corrigées. La surdité peut être reconnue comme une maladie professionnelle selon des critères médicaux, professionnels et administratifs bien précis, qui sont stipulés dans le tableau n°42 des maladies professionnelles du régime général et le tableau n°46 du régime agricole. Le tableau n°42 a été modifié plusieurs fois, notamment en 1981 et en 2003, où les conditions de reconnaissance ont été élargies. Si bien que le nombre de surdités reconnues s'est accru brutalement dans les années qui ont suivi. Nombre de maladies professionnelles dues au bruit reconnues depuis 1980 (tableau n° 42) Surdités reconnues comme maladies professionnelles en 2006 (par secteur d'activité du régime général de la Sécurité sociale) Comités techniques nationaux (CTN) Surdités reconnues Métallurgie 252 BTP 126 Bois, Textile, Vêtements 69 Transports, Livre, Communication 24 Chimie, Caoutchouc, Plasturgie 19 Autres 636 TOTAL 1 126 Source : CNAMTS Un bruit soudain très intense, par exemple lors d'une explosion, peut entraîner une surdité brutale, totale ou partielle, réversible ou non. L'effet de souffle peut en effet entraîner une déchirure du tympan, mais aussi des lésions des os. Le niveau de bruit détruit des cellules de la cochlée. C'est ainsi qu'en 2003, 119 accidents du travail avec arrêt ont entraîné des troubles auditifs persistants (avec incapacité permanente). Seule la surveillance de l'audition par le médecin du travail permet de détecter la sensibilité d'une personne au bruit et de faire les bilans des pertes auditives. Effets non traumatiques Le bruit peut aussi entraîner des effets "non traumatiques" ou "extra-auditifs", c'est-à-dire néfastes pour d'autres fonctions que l'audition. Les effets non traumatiques du bruit se manifestent aux niveaux physiologique et comportemental. Le bruit favorise le risque d'accident du travail pour plusieurs raisons : le bruit exerce un effet de masque sur les signaux d'alerte ; le bruit perturbe la communication verbale ; le bruit détourne l'attention. Selon les études épidémiologiques, les troubles cardiovasculaires, en particulier l'hypertension, sont plus fréquents chez les travailleurs exposés au bruit. Ils ont tendance à augmenter avec l'ancienneté de ces travailleurs à un poste de travail bruyant. Il semble que ces troubles dépendent également du caractère prévisible ou non du bruit, du type d'activité exercée et d'autres facteurs de stress. L'exposition au bruit pendant le travail a des conséquences négatives sur la qualité du sommeil. Par exemple, une exposition diurne de 12 heures à 85 dB(A) provoque une réduction du nombre et de la durée des cycles de sommeil ; si bien que le bruit interfère avec la fonction "récupératrice" du sommeil et peut entraîner une fatigue chronique. C'est d'autant plus vrai chez les personnes travaillant de nuit et devant dormir pendant la journée. Le bruit peut aussi constituer un facteur de stress au travail dans la mesure où il est chronique, imprévisible et incontrôlable. La gêne liée au bruit est aussi associée à l'insatisfaction au travail, à l'irritabilité, à l'anxiété, voire à l'agressivité. Enfin, le bruit détériore la performance des travailleurs dans les tâches cognitives, surtout lorsqu'elles sollicitent la mémoire à court terme. 45 à 55 dB(A) est un niveau sonore acceptable pour un travail nécessitant une attention soutenue. Pour en savoir plus, consultez la brochure INRS suivante : FLORU R., CNOCKAERT J.C. "Effets non traumatiques du bruit sur la santé, la sécurité et l'efficacité de l'homme au travail. Etude bibliographique". Paru dans Hygiène et sécurité du travail, ND 1954, 1994, 30 p. (fichier pdf) Exposition des travailleurs 67% des actifs français se disent dérangés par le bruit sur leur lieu de travail, selon un sondage réalisé pour l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail début 2005. Selon l'étude Sumer 2003, en France, les expositions de longue durée (plus de 20 heures par semaine) à des niveaux élevés (plus de 85 dB/(A)) concernent 6,8% des salariés. Les secteurs les plus concernés sont l'industrie et la construction. Un certain nombre d'entre eux seront atteints de surdité irréversible. Pour en savoir plus, consultez les résultats de l'enquête Sumer 2003 : "Le bruit au travail en 2003 : Une nuisance qui touche trois salariés sur dix". TF 142. Paru dans Documents pour le médecin du travail, 2005, 8 p. (fichier pdf) Emission de bruit Il faut déterminer et caractériser les sources du bruit, qu'il s'agisse de machines, d'outils, de voix... Une émission se caractérise par : le niveau de puissance (somme de "tout le bruit" produit) ; le niveau de pression au poste de travail. La réglementation prend en compte ces deux paramètres. Propagation du bruit dans un lieu de travail En l'absence de tout obstacle, le niveau sonore décroît avec l'éloignement. Il baisse de 6 dB(A) chaque fois que l'on double la distance à la source. A l'intérieur des locaux, en plus du bruit direct, l'opérateur perçoit le bruit réfléchi par les parois du local (voire par les parois d'autres obstacles). Si bien que, dans certains locaux, lorsqu'on s'éloigne de la source, le niveau de bruit diminue moins vite que si on se trouvait en plein air. Il peut même rester constant malgré l'éloignement. S'il n'est pas spécifiquement traité, le local est un facteur d'augmentation du bruit. [propagation.jpg] Propagation du bruit dans un local industriel Réception Dans un lieu de travail, les sources de bruit sont multiples et situées en des endroits divers. Le bruit reçu en totalité, appelé bruit ambiant, est la somme du bruit provenant de toutes ces sources et de leurs réflexions (s'il s'agit d'un local). Le niveau de bruit auquel les travailleurs sont soumis peut varier au cours de la journée. Il est donc indispensable de prendre en compte le temps d'exposition aux différents niveaux de bruit. La «dose» de bruit acceptable est une combinaison du niveau et de la durée d'exposition. C'est donc un niveau d'exposition équivalent qui est pris en compte dans la réglementation. Depuis 2006, les seuils d'exposition ont été abaissés le premier seuil d'exposition à partir duquel une action est requise est de 80dB(A) pour 8 heures. La dose de bruit variant avec la durée d'exposition, le tableau ci-dessous donne l'équivalence de ce seuil pour plusieurs durées. Durées d'exposition quotidienne au bruit nécessitant une action Niveau sonore en dB(A) Durée d'exposition maximale 80 8 h 83 4 h 86 2 h 89 1 h 92 30 min 95 15 min 98 7,5 min Etre exposé 8 heures à 80 dB(A) est exactement aussi dangereux que d'être exposé 1 heure à 89 dB(A). De nombreux métiers exposent régulièrement au bruit. A cela, on peut ajouter le bruit environnemental que les salariés subissent en dehors de leur travail : loisirs et transports bruyants, troubles de voisinage, etc. Mesurage La mesure du bruit dans l'entreprise est l'outil de référence pour apprécier l'exposition des salariés. Mesurage ponctuel On utilise, en premier lieu, des mesures instantanées, effectuées avec un sonomètre, comprenant un micro et un ensemble électronique. Ces mesures sont faites à hauteur d'oreille. On détermine ainsi les situations les lieux de travail les plus bruyants. Cartographie La cartographie est une représentation graphique des niveaux sonores dans l'espace de travail. Cette cartographie peut aussi être simulée par calcul en fonction des caractéristiques des locaux et des sources de bruit. [cartographie.jpg] Cartographie du bruit dans 2 ateliers d'une usine agroalimentaire Exposimétrie Pour les salariés travaillant dans les zones trop bruyantes, on réalise de nouvelles mesures : soit à l'aide d'un exposimètre porté par le travailleur et mesurant en continu le niveau de bruit ; soit à l'aide d'un sonomètre (échantillonnage effectué par un spécialiste, donc "maîtrisé"). Le mesurage peut être effectué à la demande de l'employeur, du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), du médecin du travail voire de l'inspection du travail. Il peut être réalisé en interne, par la caisse régionale d'Assurance maladie (CRAM) de la région. Le mesurage est du ressort de l'entreprise. Cependant, en cas de mise en demeure par l'inspection du travail, il doit être effectué par un organisme accrédité. Cette accréditation est délivrée par le Comité français d'accréditation (COFRAC) ou par un organisme européen équivalent. De ce fait, il n'existe plus d'agrément délivré par les autorités publiques et l'INRS n'est plus en mesure de publier une liste d'organismes agréés. Contexte réglementaire Le cadre réglementaire de la prévention des risques liés à l'exposition au bruit est identique à celui de tout autre risque. La prévention des risques professionnels s'appuie sur une démarche dont les principes généraux sont édictés par le Code du travail (article L. 4121-2). Principes généraux d'une démarche de prévention : principales obligations de l'employeur Eviter les risques Evaluer les risques qui ne peuvent être évités Combattre les risques à la source Agir sur les conditions et l'organisation du travail (choix des équipements, des procédés, des substances...) Former et informer les salariés sur les risques et leur prévention Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle Articles L. 4121-1 à L. 4121-5 du Code du travail Le bruit fait l'objet d'une réglementation qui vise à protéger les travailleurs contre les risques liés à une exposition prolongée. Depuis 1963, il est reconnu comme cause de maladies professionnelles (tableau n° 42 du régime général et tableau n° 46 du régime agricole). L'évaluation du risque se fait essentiellement par rapport au niveau d'exposition sonore quotidienne exprimé en dB(A). La réglementation se réfère également au niveau de pression acoustique de crête qui correspond à des bruits intenses mais courts. La réglementation en la matière, qui a récemment évolué avec la transcription de la directive européenne 2003/10/CE par le décret n° 2006-892 du 19 juillet 2006, s'articule autour de 3 principaux axes. Agir sur l'environnement de travail Réduire le bruit à la source : obligations des fabricants - Concevoir des machines silencieuses - Informer sur le niveau sonore des machines Insonoriser les locaux : obligations des maîtres d'ouvrage Réduire le bruit dans les locaux : obligations des employeurs - Mise en oeuvre de principes généraux de prévention - Réduire le bruit dans les locaux - Utiliser les locaux conformément à leur destination. Evaluer les risques Estimer les risques Mesurer les risques (voir mesurage). Protéger les travailleurs exposés Les exigences de la réglementation sont basées sur la comparaison de l'exposition sonore du salarié à différents seuils: si ces seuils sont dépassés, certaines actions doivent être entreprises. L'exposition est évaluée à partir de deux paramètres: L'exposition «moyenne» sur 8 heures (notée Lex,8h) Le niveau de bruit impulsionnel maximal, dit «niveau crête» (noté Lp,c.) Chacun de ces deux paramètres est comparé à 3 seuils: Valeur d'exposition inférieure déclenchant l'action (VAI): c'est le seuil le plus bas; il déclenche les premières actions de prévention; Valeur d'exposition supérieure déclenchant l'action (VAS): c'est le 2e seuil; des actions correctives doivent être mises en oeuvre; Valeur limite d'exposition (VLE): ce troisième seuil est un élément nouveau dans la réglementation. Il ne doit être dépassé en aucun cas. A la différence des seuils précédents, il prend en compte l'atténuation du bruit apportée par les protecteurs individuels. Les tableaux ci-après donnent les valeurs de ces seuils pour chacun des deux paramètres d'exposition, puis les actions requises lorsqu'ils sont dépassés. Seuils Paramètres Ancienne réglementation Nouvelle réglementation Valeur d'exposition inférieure déclenchant l'action (VAI) Exposition moyenne (Lex,8h) 85 dB(A) 80 dB(A) Niveau de crête (Lp,c) 135 dB 135 dB(C) Valeur d'exposition supérieure déclenchant l'action (VAS) Exposition moyenne (Lex,8h) 90 dB(A) 85 dB(A) Niveau de crête (Lp,c) 140 dB 137 dB(C) Valeur limite d'exposition (VLE*) Exposition moyenne (Lex,8h) Aucune 87 dB(A) Niveau de crête (Lp,c) Aucune 140 dB(C) * en tenant compte des PICB Position du niveau d'exposition Exigence Quel que soit le niveau puce Evaluation du risque puce Suppression ou réduction au minimum du risque, en particulier à la source puce Consultation et participation des travailleurs pour l'évaluation des risques, les mesures de réduction, le choix des PICB puce Bruit dans les locaux de repos à un niveau compatible avec leur destination Au dessus de la valeur d'exposition inférieure déclenchant l'action(VAI) puce Mise à disposition des PICB puce Information et formation des travailleurs sur les risques et les résultats de leur évaluation, les PICB, la surveillance de la santé puce Examen audiométrique préventif proposé Au dessus de la valeur d'exposition supérieure déclenchant l'action(VAS) puce Mise en oeuvre d'un programme de mesures de réduction d'exposition au bruit puce Signalisation des endroits concernés (bruyants) et limitation d'accès puce Utilisation des PICB puce Contrôle de l'ouie Au dessus de la valeur limite d'exposition (VLE) (compte tenu de l'atténuation du PICB) A ne dépasser en aucun cas; mesures de réduction d'exposition sonore immédiates Pour en savoir plus, consultez les documents INRS suivants : CANETTO P. "Une nouvelle réglementation sur le bruit au travail". TC 110. Paru dans Documents pour le médecin du travail. 2006, 11 p. (format pdf) CANETTO P., GUILLEMY N. "Le bruit". Aide-mémoire juridique. TJ 16. 2007, 28 p. (format pdf) Démarche de prévention Actions en amont Il est préférable de prévoir des actions de réduction du bruit dès la conception, avant que le problème n'apparaisse: en cas de nouveaux locaux, de réaménagement d'ateliers... Ces actions seront moins onéreuses et la réflexion, si elle est globale, permettra de travailler sur d'autres risques et nuisances, voire sur la qualité de la production. Il peut s'agir d'organisation du travail, d'aménagement d'atelier, de choix de procédés ou d'équipements moins bruyants, etc. Evaluation des risques L'évaluation des risques constitue le point de départ de la démarche de prévention qui incombe à tout employeur dans le cadre de son obligation générale de sécurité à l'égard de son personnel. Pour l'aider dans cette démarche, l'employeur peut notamment faire appel au Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et au médecin du travail. Le CHSCT, dans le cadre des missions qui lui sont attribuées (articles L. 4612-1 à L. 4612-7, R. 4612-1 et R. 4612-2 du Code du travail), notamment celle d'analyse des risques, dispose d'informations sur les risques présentés par les postes de travail. Il peut ainsi contribuer de façon intéressante à l'évaluation des risques. Le médecin du travail peut collaborer utilement à l'évaluation des risques, en raison de sa connaissance des situations de travail, grâce à ses actions menées au sein de l'entreprise (visite des locaux, des postes de travail...) et à ses missions de surveillance des salariés. Dans le domaine acoustique, l'évaluation des risques peut commencer par une estimation du niveau sonore. S'il faut élever la voix pour communiquer c'est qu'il est élevé : à 2 mètres de distance, s'il faut crier, c'est qu'il est d'au moins 85 dB(A). On peut aussi se pencher sur des éléments de référence, comme les notices des machines et des outils bruyants. Ensuite, il faut passer au mesurage. Le succès d'une action de réduction du bruit dépend pour une large part de la pertinence de l'analyse des situations de travail réelles des opérateurs exposés. Pour plus d'informations sur l'évaluation des risques professionnels, consultez notre dossier. Les résultats de l'évaluation des risques doivent être transcrits dans le document unique (article R. 4121-1 du Code du travail). Au-delà du strict respect de l'obligation réglementaire, ce document doit permettre à l'employeur d'élaborer un plan d'action définissant les mesures de prévention appropriées aux risques identifiés. Le problème du bruit peut être pris en compte très en amont : un changement de procédé ou dans l'organisation du travail peut être une solution très efficace. On peut ensuite agir sur la source du bruit, sur sa propagation, ou sur le récepteur (le travailleur exposé). Les solutions collectives sont les plus efficaces, elles doivent donc être mises en place en priorité. [ProtectionCollective.jpg] Les différents types de protections collectives Le processus d'évaluation des risques permet d'identifier les postes de travail les plus exposés et les équipements qui sont les principales sources en cause. La recherche de solutions se décline alors tout au long du «chemin» du bruit entre un équipement (la source) et la réception (le salarié). Réduction du bruit à la source Agir sur la source du bruit, c'est-à-dire le plus souvent sur la machine, est le moyen le plus efficace de lutter contre le bruit sur les lieux de travail... Mais c'est aussi le plus rarement mis en oeuvre car : il est parfois techniquement difficile ; il demande parfois la collaboration du constructeur de la machine. Ceux-ci sont encore peu sensibilisés, et rares sont ceux qui possèdent le savoir-faire adapté. Cependant bien des solutions simples existent. Quelques exemples : une affaire d'ingéniosité : l'emploi de lames de caoutchouc permettant de freiner la chute d'objets dans un réceptacle réduit fortement le bruit de choc ; un changement de technologie... qui n'affecte ni les cadences, ni le prix de revient : le rivetage par pression, presque silencieux, qui remplace le rivetage par choc, très bruyant ; des matériaux nouveaux : l'emploi de tôles amorties pour les structures métalliques d'une machine permet de réduire l'émission sonore due aux vibrations internes ; des dispositifs spécifiques tels que les silencieux d'échappement ou d'écoulement. Lors de l'achat d'une machine ou d'un outil bruyant, il faut prendre en compte la protection des travailleurs. Il faut en particulier préciser dans le cahier des charges que le niveau de bruit doit être aussi bas que techniquement possible. Action sur la propagation du bruit L'éloignement Dans certains cas, on peut éloigner les travailleurs des zones les plus bruyantes, au moins pendant une partie de la journée. En effet, le niveau de bruit baisse avec l'éloignement, surtout en cas de travail à l'extérieur ou si les parois absorbent efficacement les sons. On peut aussi faire tourner les travailleurs entre des postes bruyants et non bruyants ou déplacer des équipements bruyants. Le traitement acoustique du local On peut revêtir les parois du local - le plafond, mais aussi les murs et les cloisons - d'un matériau possédant la propriété d'absorber fortement le son. L'efficacité de cette technique est cependant limitée aux zones éloignées des sources de bruit. Elle ne permet donc pas de réduire le bruit aux postes de travail de machines bruyantes. Le cloisonnement des machines Cloisonner c'est séparer l'ensemble des sources de bruit des opérateurs par la mise en place d'une paroi hermétique. Les encoffrements de machines Un encoffrement est une boîte présentant un isolement phonique élevé, à l'intérieur de laquelle est placée la machine bruyante. Solution de plus en plus souvent mise en oeuvre, elle est efficace si : la machine est automatique ou nécessite peu d'interventions manuelles ; l'encoffrement fait l'objet d'un entretien minutieux. Mais un joint de panneaux, de porte, défectueux peut faire chuter fortement l'efficacité d'un encoffrement. Il faut aussi penser au traitement acoustique des ouvertures de cet encoffrement (mise en place de tunnels acoustiques aux accès). Les écrans acoustiques La réduction du niveau sonore apportée par l'écran à quelques mètres derrière lui n'excède jamais quelques décibels et n'atteint 6 dB(A) que si le local a été préalablement rendu absorbant par un traitement acoustique de ses parois. Les boxes formés par 3 écrans permettent d'isoler des postes de travail bruyants, surtout s'ils sont associés à un traitement acoustique du plafond. Protections individuelles [EMBED] Bande annonce du film «Napo... le bruit ça suffit!» (réf. DV 0369) Lorsque tous les moyens de protection collective contre le bruit ont été envisagés et qu'ils n'ont pu être mis en oeuvre soit pour des raisons techniques, soit pour des raisons financières, on peut recourir à des protecteurs individuels. Ils sont peu coûteux, mais pas toujours bien acceptés du fait de leur inconfort. On peut considérer que les cabines insonorisées pour le personnel sont des protections individuelles. Les protecteurs individuels contre le bruit (PICB) reposent tous sur le même principe : former un obstacle à l'accès des ondes sonores dans l'appareil auditif. Dans la pratique, on distingue deux catégories de matériels : les protecteurs munis de "coquilles" (casques, serre-tête, serre-nuque) qui constituent un obstacle au niveau du pavillon de l'oreille et qui englobent ce dernier ; les bouchons d'oreilles qui obstruent le conduit auditif. Pour qu'un PICB joue bien le rôle de protection, il doit être : efficace, c'est-à-dire affaiblir suffisamment le bruit auquel est exposé le sujet ; le plus confortable possible ; porté en permanence. Un PICB peut couramment permettre un affaiblissement global de 20 dB(A). Cependant, il est important de prendre en compte le fait que, dans les conditions de port, au cours de la journée, l'atténuation réelle est souvent très inférieure à l'affaiblissement indiqué par le fabricant. D'autre part, tout retrait de PICB au cours de la journée de travail réduit très vite son intérêt. Par exemple, pour une exposition de 8 heures à 100 dB(A) avec un PICB atténuant de 30 dB(A), le non-port du PICB pendant une minute diminue la protection effective de 5 dB(A). Pour estimer le niveau sonore réellement perçu par les salariés portant des PICB, l'INRS vous propose une méthode et des outils. Etudes de cas Nous proposons ci-après des articles ou comptes rendus de conférences qui présentent des solutions exemplaires de réduction du bruit. Afin d'en faciliter l'accès, nous les avons classés en fonction de leur place dans le «chemin» du bruit. Actions en amont : « La lutte contre le bruit dans les centres d'entretien des pneus de véhicule industriels ». 1er forum européen sur les solutions efficaces pour maîtriser les risques du bruit au travail, Lille, France, 3-5 juillet 2007 (fichier pdf) « Lutte contre le bruit dans l'agroalimentaire ». 1er forum européen sur les solutions efficaces pour maîtriser les risques du bruit au travail, Lille, France, 3-5 juillet 2007 (fichier pdf) « Urvoy : contre le bruit, une solution "béton" ». Travail et Sécurité n° 658, janv. 2006, p. 24-26 (fichier pdf) « Chez BCL, moulage en silence grâce au béton autoplaçant ». Travail et Sécurité n° 654, sept. 2005, p. 14-16 (fichier pdf) « Nortier teste les pompes à vide pneumatiques silencieuses ». Travail et Sécurité n° 646, déc. 2004, p. 40 (fichier pdf) Actions à la source : « Lutte contre le bruit dans l'agroalimentaire ». 1er forum européen sur les solutions efficaces pour maîtriser les risques du bruit au travail, Lille, France, 3-5 juillet 2007 (fichier pdf) « Réduction du bruit de sciage des profilés aluminium ». 1er forum européen sur les solutions efficaces pour maîtriser les risques du bruit au travail, Lille, France, 3-5 juillet 2007 (fichier pdf) « Réduction du bruit de couteaux de parage à poisson ». 1er forum européen sur les solutions efficaces pour maîtriser les risques du bruit au travail, Lille, France, 3-5 juillet 2007 (fichier pdf) « Ster-goz concilie confort acoustique et hygiène alimentaire ». Travail et Sécurité n° 655, oct. 2005, p. 14-15 (fichier pdf) « Largillier : actions en cascade pour amadouer le bruit ». Travail et Sécurité n° 654, sept. 2005, p. 12-14 (fichier pdf) « Décathlon : coup de balai sur le bruit ». Travail et Sécurité n° 654, sept. 2005, p. 17-18 (fichier pdf) « Carrière La Romaine : des pièges à son pour la ventilation ». Travail et Sécurité n° 653, juil. 2005, p. 34-35 (fichier pdf) « Chez Barbot, le ripage en silence ». Travail et Sécurité n° 653, juil. 2005, p. 36 (fichier pdf) « Silence, on scie ! ». Travail et Sécurité n° 652, juin 2005, p. 18-20 (fichier pdf) « Pour son mélangeur, Raigi choisit le variateur électronique ». Travail et Sécurité n° 653, juil. 2005, p. 32-33 (fichier pdf) « Le CAT du Boulonnais modifie ses techniques de sciage des métaux ». Travail et Sécurité n° 652, juin 2005, p. 20-22 (fichier pdf) « Soléco mise sur le tapis pour acheminer ses salades ». Travail et Sécurité n° 652, juin 2005, p. 16-17 (fichier pdf) Actions sur la propagation : « Thermalisme: des cures de silence ». Travail et Sécurité n° 668, déc. 2006, p. 42 (fichier pdf) « Hacot-Colombier opte pour le capotage articulé ». Travail et Sécurité n° 656, nov. 2005, p. 20-21 (fichier pdf) « Lever de rideau antibruit chez Kronenbourg ». Travail et Sécurité n° 655, oct. 2005, p. 16-18 (fichier pdf) « Largillier : actions en cascade pour amadouer le bruit ». Travail et Sécurité n° 654, sept. 2005, p. 12-14 (fichier pdf) « Battage en douceur chez DHJ international ». Travail et Sécurité n° 645, nov. 2004, p. 32-33 (fichier pdf) Actions sur la réception : « Des recommandations reçues cinq sur cinq ». Travail et Sécurité n° 656, nov. 2005, p. 16-18 (fichier pdf) Pour découvrir d'autres études de cas, consultez la brochure INRS suivante:« Techniques de réduction du bruit en entreprise. Exemples de réalisation ». ED 997, 2007, 120 p. (fichier pdf) Les voies du progrès Les espoirs de voir le bruit diminuer sur les lieux de travail sont d'ordres divers. Sur le plan technique, des progrès significatifs ont été accomplis, en particulier dans le domaine de la simulation. Il est maintenant possible de suivre les trajets de l'énergie sonore émergeant d'une machine et de comparer, a priori, les efficacités de diverses actions potentielles de réduction du bruit dans les ateliers. Dans ce domaine, le laboratoire "Réduction du bruit au travail " de l'INRS a mis au point un logiciel de prévision des niveaux sonores : RAY+ Acoustique. Cet outil permet de modéliser les lieux de travail et les dispositifs de prévention. La méthode de calcul prévisionnel évalue les niveaux sonores dans tout type de local et permet de réaliser des cartographies du bruit, d'établir des courbes de décroissance sonore et d'améliorer la conformité d'un local avec la réglementation. Le mesurage de l'exposition sonore, la multiplication par les instances concernées d'actions d'information, de conseil et de contrôle, la prise de conscience progressive par les employeurs et les salariés, le rôle toujours plus actif des médecins du travail, l'effort de recherche... sont autant de facteurs supplémentaires de progrès. La réglementation et la normalisation imposent aujourd'hui aux constructeurs de machines de fournir une information sur le bruit de leurs produits pour faciliter le dialogue constructeur-utilisateur. L'incitation à concevoir des machines moins bruyantes sera d'autant plus efficace que les acheteurs de machines veilleront à limiter l'entrée du bruit dans les ateliers, par une politique d'achat prenant en compte le niveau de bruit émis par les machines. Lors de l'achat d'une machine ou d'un outil bruyant, il faut mettre des critères concernant le bruit dans le cahier des charges. Travaux de l'INRS L'INRS travaille, informe et forme sur le problème du bruit au travail depuis 1955. Dans le domaine de la recherche, le département Ingénierie des équipements de travail (IET) explore plusieurs thèmes. Le bruit des équipements de travail (machines, outils...) : études et logiciels (Cdvalor), identification et traitement des sources de bruit, bases de données (Sil'Echap), choix des parois d'encoffrement. Les locaux de travail : études et logiciels, simulation d'ambiance sonore de locaux (RAY+), méthodologie d'évaluation d'exposition (normes), caractérisation de l'absorption acoustique de matériaux. Les protecteurs individuels contre le bruit (PICB) : performance, études et certification. D'autre part, l'INRS fait de l'assistance : Assistance auprès des CRAM et des centres de mesures physiques ; Assistance aux entreprises, par téléphone et par e-mail ; Expertise auprès d'organismes nationaux et internationaux ; Normalisation ; Publications scientifiques ; Publication de documents techniques ou de sensibilisation ; Formation. Pour en savoir plus en quelques clics... Documents INRS Consultez l'ensemble des documents sur le bruit Tableau des maladies professionnelles n° 42 "Atteinte auditive provoquée par les bruits lésionnels" (régime général) KUSY A. ; BALTY I. "Les équipements de protection individuelle de l'ouïe. Choix et utilisation". ED 868. 2009, 36 p. (format pdf) LARANE A. "Dossier. Nuisances sonores. La traque des chasseurs de décibels". Travail et sécurité, n° 637, février 2004, pp. 12-22 (format pdf, 1,1 Mo) "Réussir un encoffrement acoustique". Fiche pratique de sécurité. ED 107. 2003, 6 p. (format pdf) CHAPOUTHIER A. « Surveillance médicale renforcée ». Droit en pratique. Travail et sécurité, n° 666, octobre 2006, pp. 50-51 (format pdf) "Décret n° 2003-924 du 25 septembre 2003 révisant et complétant les tableaux de maladies professionnelles annexés au livre IV du code de la Sécurité sociale, et commentaires". TK 16. Paru dans Documents pour le médecin du travail, 2003, 4 p. (fichier pdf) "En entreprise..., il n'y a pas de petit bruit". Bande dessinée. Prévenir les risques du métier n° 153, 1997, 4 p. (fichier pdf) Notes documentaires et notes scientifiques et techniques de l'INRS TROMPETTE N., LOYAU T., LOVAT G. "Encoffrements de machine. Aide à la conception : règles de base et mise en oeuvre expérimentale". ND 2144. 2001, 24 p. (fichier pdf) VINCENT R., WILD P. et coll. "ALTREX : un logiciel pour l'analyse statistique et l'interprétation des résultats de mesures. Cas des expositions professionnelles aux agents chimiques et au bruit". ND 2084. 1998, 10 p. (fichier pdf) THOME J.-P. "Importance des fuites acoustiques sur l'efficacité globale d'un capotage de machine". ND 2036. 1996, 10 p. (fichier pdf) KUSY A., DAMONGEOT A. "Mesure des performances acoustiques des bouchons d'oreille. Essai d'application de la technique MIRE (Microphone in the Real Ear)". ND 2023. 1996, 6 p. (fichier pdf) JACQUES J. "Panorama des normes d'acoustique industrielle élaborées dans le cadre de la nouvelle approche". ND 2018. 1996, 16 p. (fichier pdf) ONDET A.-M., MELON M. "Etude du comportement acoustique des matériaux absorbants susceptibles d'être utilisés dans l'industrie alimentaire". ND 2010. 1996, 14 p. (fichier pdf) DAMONGEOT A. "Prévention des accidents dus à la non-perception des signaux sonores de danger. Cas du personnel à pied travaillant sur les chantiers de travaux publics ou sur les voies ferrées". ND 1999. 1995, 10 p. (fichier pdf) FLORU R., CNOCKAERT J.-C. "Effets non traumatiques du bruit sur la santé, la sécurité et l'efficacité de l'homme au travail. Etude bibliographique". ND 1954. 1994, 30 p. (fichier pdf) Organismes accrédités puce Organismes accrédités par le Comité français d'accréditation (Cofrac) www.cofrac.fr Sites de référence "Halte au bruit !". Semaine européenne pour la santé et la sécurité au travail 2005 http://osha.europa.eu/fr/campaigns/ew2005/ "Le bruit au travail et le bruit ambiant". Aide-mémoire n° 258, Organisation mondiale de la santé (OMS), 2001 www.who.int/mediacentre/factsheets/fs258/fr/ Société française d'acoustique http://sfa.asso.fr Audition Infos www.audition-infos.org Centre d'information et de documentation sur le bruit (CIDB) www.bruit.fr France Audition www.franceaudition.com CD-Rom "Sil'Echap. Aide au choix des silencieux d'échappement d'air comprimé". CD 14, 2004 AudioGT. Logiciel de surveillance médicale des travailleurs exposés au bruit. DM 0379. 2007 Cdvalor. Une référence vibro-acoustique pour structures simples. CD 27. 2006 Formations INRS Pour tous les préventeurs d'entreprise : "Evaluer et prévenir les nuisances sonores". J007 [trans.gif] Monnaie : [Euro.........] Se connecter Bloc-Note: 0 article * Accueil * Plan d'accès * S'inscrire * Visite * Contact Categories * Tri par Produit + Luminaires d'intérieur + Luminaires d'extérieur + Tableaux + Miroirs + Produits annexes * Tri par Ventilateur * Tri par Style * Tri par Fabricant * Coup de balai Espace conseils Nos services Historique Plan du site Espace partenaires __________ OK [cont_heading_tl.gif] [cont_heading_tr.gif] [cont_heading_ll.gif] Les sources lumineuses Incandescence Lampe à incandescence - Généralité Les lampes à incandescence ont beaucoup évolué, et tirent aujourd'hui le meilleur parti de la technologie. La plupart des lampes à incandescence sous une tension de 230 V et ont une durée de vie moyenne de 1000 heures. Lampe à incandescence - Historique Même si l'on peut attribuer à l'anglais Joseph Swann l'invention de la lampe à filament de carbone en 1848, ou au new-yorkais Heinrich Goebel en 1854, ou encore au moscovite Alexandre Lodyguine, c'est Thomas Edison qui a l'idée de créer le vide de l'ampoule en 1879. Ainsi, le filament de sa lampe à incandescence dépasse de quelques heures de durée de vie obtenues jusqu'alors. Moment historique : l'illumination de la place de l'Opéra à l'occasion de l'Exposition Universelle. Autre idée de génie : Auer von Welsbach réalise dans les années 1900 des filaments en Osmium, puis en Wolfram (tungstène), plus réfractaires à la fusion. Il peut ainsi augmenter l'intensité électrique, ce qui multiplie par 5 le flux lumineux, avec une durée de vie de 1000 heures. La grande aventure de l'incandescence peut alors commencer. Lampe à incandescence - La lumière de tous les jours. Si le grand public appelle « ampoules » les lampes à incandescence, c'est qu'elles font partie depuis toujours de notre vie quotidienne. Quand il s'agit de faire la lumière, on ne se pose pas de questions. D'autant plus que la multitude de modèles sur le marché et le très haut degré de qualité auquel elles sont parvenues en font des centenaires irremplaçables. Lampe à incandescence - Fonctionnement Le principe de la lampe à incandescence est bien connu : un filament conducteur en tungstène est chauffé à blanc par un courant électrique, sous vide, dans une ampoules en verre translucide. On substitue aussi au vide intérieur une combinaison de gaz inertes qui réduisent la vitesse d'évaporation du filament : azote, argon, mais aussi crypton ou xénon qui améliorent de 10 % l'efficacité lumineuse et donnent une lumière plus brillante et plus riche. Halogène Lampe halogène - généralité La lumière du soleil ! Une fois la technologie des lampes à incandescence maîtrisée la question suivante se posa : comment réduire l'évaporation du filament des lampes à incandescence et ainsi augmenter leur durée de vie et leur efficacité lumineuse ? Longtemps incertaine, la réponse coule aujourd&rsquohui de source : l'halogène. Une durée de vie pouvant atteindre les 4000 heures, une efficacité lumineuse de 25 lm/W contre 12 lm/W pour l'incandescence. L'halogène procure une lumière étincelante rendant les couleurs plus vives, plus fraîches avec cet effet de brillance tout à fait caractéristique sur les objets éclairés : c'est la magie de l'halogène, qui se décline avec des sources très différentes les unes des autres, en tension secteur comme en très basse tension. Lampe halogène - Technique Les composés halogènes provoquent un cycle de régénération du filament qui évite le noircissement de l'ampoule. Les atomes de tungstène du filament, en s'évaporant, se dirigent vers les parties les moins chaudes de l'enveloppe. Ils se combinent avec des atomes d'halogènes formant des molécules d'halogénures de tungstène plus lourdes, qui se déposent sur le filament. Sous l'effet de la chaleur de celui-ci, les molécules se dissocient : les atomes de tungstène se fixent à nouveau sur le filament et ceux d'halogène redeviennent disponibles pour un nouveau cycle. Lampe halogène - avantages Les lampes halogènes se caractérisent par une lumière très vive, très brillante. Et grâce au cycle halogène, cette brillance ne varie quasiment pas pendant toute la durée de vie de la lampe. Comparées aux lampes à incandescence standard, les lampes halogènes présentent un double avantage : plus de lumière pour une puissance similaire ainsi qu'une durée de vie doublée voire quadruplée (2000 h à 4000 heures). La qualité de la lumière halogène est incontestable car elle est très proche de la lumière du soleil Lampe halogène - normes La plupart des lampes halogène peuvent aujourd'hui être utilisées dans des luminaires ouverts sans verres de protection supplémentaire malgré la norme NF EN 60598. Il faut simplement vérifier que sur l'emballage de votre lampe halogène figure les pictogrammes : [uv-stop2.JPG] Ampoule en verre quartz UV-STOP qui absorbe le rayonnement ultraviolet [exemple-secours_uv-stop.jpg] Utilisation de la lampe autorisée dans des luminaires dépourvus de vitre de protection Lampe fluocompacte (ampoule économique) Lampe fluocompacte - généralité De façon générale les ampoules économiques éclairent autant en consommant moins C'est le pari des lampes fluocompactes. Elles consomment en effet cinq fois moins d'énergie et durent bien plus longtemps que les lampes à incandescence classiques. Quant à leur forme, elle est tellement compacte qu'elle leur permet de remplacer facilement n'importe quelle lampe à incandescence. Lampe fluocompacte - économie La crise du pétrole, dans les années 70, a dopé l'énergie des chercheurs. Ainsi, les lampes fluocompactes entrent peu à peu dans les habitudes. Les lampes fluocompactes durent jusqu'à 10 fois plus longtemps et consomment jusqu'à 80 % d'électricité en moins que les lampes à incandescence. Lampe fluocompacte - technique Une ampoule économique est ni plus ni moins un tube fluorescent que l'on replie sur lui-même en raccordant ses deux extrémités à une platine électronique miniaturisée que l'on dispose dans un boîtier pourvu d'un culot conventionnel. Espace technique - Culots des lampes - IP Indice de protection - Classes d'isolation - Normes salle de bains ---------------------------------------------------------------------- ---------------------------------------------------------------------- ---------------------------------------- Suggestions de liens : En terme de Luminaire et de Décoration intérieure pour votre habitat, nous vous proposons un large choix de luminaire interieur et de luminaire exterieur sur narjoud-luminaires.com. Des univers tendance/déco/pop, design/contemporain, moderne/bois, redimensionneront vos intérieurs. Nous vous proposons également de découvrir une authenticité du luminaire sur e-luminaire.com, qui propose des lustres, des lampes, des appliques, des plafonniers... Du luminaire décoratif au luminaire technique, vous trouverez un grand nombre de conseils en éclairage réalisés par des professionnels de la lumière. 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Le 18 décembre 2010, le Wikilivre de photographie a atteint 2 500 articles plan du chapitre en cours Photométrie * Les bases de la photométrie (A) Une version complète existe * Grandeurs lumineuses et unités photométriques (AB) Une version complète existe * Calculs photométriques usuels (B) Une version complète existe * Sources orthotropes (BC) Une version complète existe * Indicatrices de luminance et d'intensité lumineuse (B) Une version complète existe * Notion d'étendue géométrique (C) Une version complète existe * Étalons photométriques (C) En cours * Photomètres (C) Une version complète existe * Notions sur la vision des couleurs (A) Une version complète existe * Efficacité lumineuse (B) Une version complète existe * Les sources lumineuses (AB) En cours de finition Niveau A - débutant B - lecteur averti C - compléments Avancement Ébauche Projet En cours Ébauche des articles Fait à environ 50 % En cours En cours de finition Avancé Une version complète existe Terminé Crystal Clear action find.png Quoi de neuf Docteur ? ajouter une rubrique [1] les 5 dernières mises à jour notables 1. Fujifilm FinePix Z35 (29 décembre) 2. Panasonic Lumix DMC-ZS5 (28 décembre) 3. Sony Cyber-shot H55 (28 décembre) 4. Samsung ST600 (28 décembre) 5. Ordro G1000 (28 décembre) mises à jour précédentes Les plus récentes sont en tête de liste ! _________________________________________________________________ 1. Casio Exilim EX-Z800 (27 décembre) 2. Nikon Coolpix S80 (27 décembre) 3. Panasonic Lumix DMC-GH2 (26 décembre) 4. la nature morte (26 décembre) 5. Canon PowerShot G12 (26 décembre) 6. Canon PowerShot G12 (26 décembre) 7. Nikon D7000 (26 décembre) 8. l'hiver (màj) (24 décembre) 9. la photographie par temps froid (24 décembre) 10. Jean-Pierre Leloir (22 décembre) 11. Panasonic Lumix DMC-G2 (22 décembre) 12. Panasonic Lumix DMC-ZS7 (21 décembre) 13. la photo en plein soleil (20 décembre) 14. les papillons (19 décembre) 15. BenQ S1420 (19 décembre) 16. Kodak EasyShare M530 (19 décembre) 17. Nikon Coolpix S1000pj (19 décembre) 18. Petter Hegre (18 décembre) 19. August Sander (18 décembre) 20. Tamron 18-270 mm F/3,5-6,3 Di II VC PZD (18 décembre) 21. Sekonic DigiCineMate L-308DC (18 décembre) 22. Panasonic Lumix DMC-FZ100 (18 décembre) 23. Nikon Coolpix P7000 (18 décembre) 24. [[Photographie/Fabricants/Sony/Sony Cyber-shot DSC-W70|Sony Cy 25. Casio Exilim EX-H20G (18 décembre)ber-shot DSC-W70]] (18 décembre) 26. Polaroid CTA-1455 (5 décembre) 27. Sony Cyber-shot DSC-P200 (4 décembre) 28. Panasonic Lumix DMC-FX700 (2 décembre) 29. Nikon Coolpix L110 (2 décembre) 30. BenQ E605 (30 novembre) 31. Zagorsk Mir 1-B 37 mm f/2,8 (30 novembre) 32. Kodak EasyShare C613 (28 novembre) 33. Kodak EasyShare M580 (16 novembre) 34. Fujifilm FinePix A610 (14 novembre, màj) 35. Nikon D3100 (14 novembre) 36. Nikon Coolpix S1100pj (14 novembre) 37. Panasonic Lumix DMC-ZR1 (14 novembre) 38. Pentax Optio W30 (13 novembre) 39. Samsung Digimax NV3 (13 novembre, màj) 40. Panasonic Lumix DMC-GF2 (13 novembre) 41. Canon PowerShot SD4500 IS (13 novembre) 42. Tokina AT-X 16,5-135 mm f/3,5-5,6 DX (13 novembre) 43. Canon EOS 60D (13 novembre) 44. Kodak EasyShare Z981 (13 novembre) 45. Nikon Coolpix L22 (13 novembre) 46. Sony Cyber-shot DSC-TX9 (27 octobre) 47. Yashica Electro 35 GSN (3 octobre) 48. Samsung NX100 (3 octobre) 49. Pentax DA 14 mm f/2,8 DA ED (IF) (3 octobre) 50. Samsung 50-200 mm f/4-5,6 ED OIS NX (3 octobre) 51. Canon PowerShot SD 1200 IS (4 septembre) 52. Canon PowerShot S95 (4 septembre) 53. Georg Emil Hansen (4 septembre) 54. Ludvig Grundtvig (4 septembre) 55. Éric Prinvault (2 septembre) 56. Kazumasa Ogawa (27 août) 57. Hermann Walter (26 août) 58. William Paul Gottlieb (25 août) 59. Hermann Biow (21 août) 60. Camille Silvy (màj) (15 août) 61. chambre panoramique Kodak Cirkut (15 août) 62. Charles Bergamasco (15 août) 63. John C. H. Grabill (9 août) 64. Olympus PEN E-PL1 (5 août) 65. appareils pocket Hanimex (à suivre) (4 août) 66. appareils pocket Kodak (màj) (2 août) 67. Pierre Petit (importante màj) (1er août) 68. Dmitri Ivanovitch Yermakov (29 juillet) 69. Nikon Coolpix S4000 (29 juillet) 70. Canon PowerShot SX200 IS (25 juillet) 71. Samsung NX 10 (24 juillet) 72. Panasonic Lumix DMC-LX5 (24 juillet) 73. Canon PowerShot SX120 IS (24 juillet) 74. traitement des films inversibles couleurs (24 juillet) 75. développement poussé (23 juillet) 76. Ricoh SLX 500 (23 juillet) 77. Ljubisa Danilovic (19 juillet) 78. Sony Cyber-shot DSC-S2100 (18 juillet) 79. Casio Exilim EX-Z65 (14 juillet) 80. Panasonic Lumix G Fish-eye 8 mm f/3,5 (6 juillet) 81. Mamiya RZ33 (16 juin) 82. [[Photographie/Personnalités/P/Bertram Park|Be 83. Sigma SD15 (16 juin)rtram Park]] (11 juin) 84. développement des films monochromes (10 juin) 85. Sony Alpha NEX-5 (9 juin) 86. Sony Alpha NEX-3 (9 juin) 87. Kusakabe Kimbei (5 juin) 88. Edward Hartwig (10 mai) 89. Adolfo Farsari (1er juin) 90. six objectifs Miranda (màj) (10 mai) 91. Jean Roubier (9 mai) 92. Miranda Sensorex (8 mai) 93. Konica Autoreflex T (7 mai) 94. profondeur de champ, division en 3 parties (6 mai) 95. Rémy Basque 96. Polaroid (ajouts importants) 97. Kenko TelePlus MC7 AF 2.0X DGX Teleconverter 98. Ernest James Bellocq 99. Sun 80-240 mm f/4 100. Sun 38-90 mm f/3,5 Macro 101. Kenko TelePlus MC4 AF 1.4X DGX Teleconverter 102. Kenko TelePlus PRO 300 AF 2.0X DGX Teleconverter 103. Pentax Optio E90 104. BenQ DC E1260 105. Hanimex Tele Hanomatic PF 628 106. Hanimex CBX 350 107. Hanimex BX 550 108. montage sous passe-partout (màj) 109. commandes à distance 110. classement des diapositives 111. classement des négatifs 112. « torches cinéma » 113. Lomo Lubitel 2 114. Yashica FX-1 115. KMZ Zenit E 116. Rollei SL 35 117. Nikkormat EL 118. Nikon F2 119. Thomas Annan 120. Panasonic Lumix DMC-FX66 121. Hasselblad H4D-40 122. Nikon Coolpix S3000 123. Ricoh CX3 124. Michel Quéral 125. Nan Goldin 126. Sigma 8-16 mm f/4-5,6 DC HSM 127. Olympus M Zuiko Digital ED 9-18 mm f/4-5,6 128. Alberto Korda et la célèbre photo du Che 129. Carl Zeiss Lightweight Zoom LWZ.2 15,5-45 mm f/2,6 130. Holga 120 3D 131. Leaf Imaging 132. Nikkormat FT2 133. Miranda Auto Sensorex EE 134. Miranda RE II 135. Miranda DX3 136. Minolta XM 137. Minolta XE-1 138. Minolta SRT 303 139. Mamiya MSX 500 140. Mamiya DSX 1000 141. Konica Autoreflex T3 142. Fujica ST 901 143. Fujica ST 801 144. Fujica ST 705 145. Fujica ST 605 146. Canon F-1 147. BenQ DC T700 148. Canon EF 149. Canon FTb 150. Pentax K2 151. Pentax KM 152. Sony Cyber-shot DSC-W80 153. Sony Cyber-shot DSC-W90 154. Sony Cyber-shot DSC-W200 155. Sigma DP1x 156. Samsung EX1 157. Yashica 35 FC 158. Yashica 35 ME 159. BenQ DC E1030 160. Argus A 161. Ricoh 500G 162. Ricoh Elnica 35 = Ricoh 35 Electronic 163. BenQ DC E1040 164. Ricoh GXR A12 50 mm f/2,5 Macro 165. Panasonic Lumix G Vario 14-42 mm f/3,5-5,6 Asph. Mega O.I.S. 166. Olympus Trip 35 167. Minolta Hi-Matic F 168. Konica Auto S3 169. Fujica GER 170. Fujica GA 171. Panasonic Lumix DMC-G10 172. Pentax-D FA 645 55 mm f/2,8 AL(IF) SDM AW 173. Sony 70-200 f/2,8 G 174. Zunow 175. Kodak EasyShare C875 176. Fujifilm Finepix S5700 Zoom 177. 4 objectifs Komura (1976) 178. Jim Marshall 179. Sigma APO 150-500 mm f/5-6,3 DG OS HSM 180. Tamron SP 70-300 mm f/4-5,6 Di VC USD 181. Sigma 85 mm f/1,4 EX DG HSM 182. Noktor HyperPrime 50 mm f/0,95 183. Arthur Rothstein 184. Sigma 12-24 mm f/4,5-5,6 EX DG ASP HSM 185. Sigma 15 mm f/2,8 EX DG Fisheye 186. Sigma 8 mm f/3,5 EX DG Circular Fisheye 187. BenQ DC E1230 188. Pentax Optio W90 189. Nikon Nikkor AF-S 70-200 mm f/2,8 G VR II 190. Nikon Nikkor AF-S 24 mm f/1,4 G ED 191. Sigma 18-250 mm f/3,5-6,3 DC OS HSM 192. Marcel Bovis 193. Max Dupain 194. Canon EF 70-200 mm f/2,8 L IS II USM archives 2009 archives 2008 clubs - expositions - stages navigation rapide Bibliographie ▪ Thèmes ▪ Glossaire ▪ M Index (en construction) ▪ Fabricants ▪ Personnalités __________________________________________________ Rechercher dans ce livre ■ préface - SOMMAIRE COMPLET * Préface * SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants * Les premiers pas * Conseils aux débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques * Perspective * Composition des images * Thèmes ■ références scientifiques * Mathématiques * Physique-Chimie * Rayonnements électromagnétiques ■ photométrie, optique * Photométrie * Optique ■ appareils, objectifs, fournitures, accessoires, entretien * Appareils * Objectifs * Éclairage * Mesure de la lumière, posemètres * Filtres optiques * Accessoires * Préparation et entretien du matériel et des objectifs * Fabricants et marques ■ procédés chimiques * Procédés anciens * Émulsions argentiques, généralités * Surfaces sensibles * Traitements argentiques monochromes * Traitements couleurs * Traitements divers * Sensitométrie * Tirage des positifs monochromes ■ procédés numériques * Acquisition des images * L'image numérique * Logiciels * Impression des photographies ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté * Densitométrie * Netteté des images ■ compléments techniques et pratiques * Techniques scientifiques * Techniques particulières * Conditions particulières de prise de vues * Finition et présentation des photographies * Classement et archivage * Installations photographiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement, institutions, droit... * Droit de la photographie * Enseignement * Histoire de la photographie * Institutions, fondations, musées * Manifestations publiques * Salons * Sociétés et organisations * Prix et distinctions ■ personnalités A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z ■ glossaire A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z ■ annexes * Bibliographie * Modèles pour les pages * Textes en attente Sections * 1 Efficacité lumineuse, rendement énergétique, rendement lumineux * 2 Valeurs du rendement lumineux global des diverses catégories de sources lumineuses * 3 Les lampes à incandescence + 3.1 Caractéristiques générales + 3.2 Les lampes survoltées + 3.3 Les lampes de quartz à halogènes * 4 Les lampes à arc * 5 Les tubes et lampes fluorescents * 6 Sources mixtes incandescence-fluorescence et autres * 7 Les diodes électroluminescentes (DELs) [modifier] Efficacité lumineuse, rendement énergétique, rendement lumineux Toute source lumineuse reçoit une puissance P, le plus souvent sous forme électrique, et restitue un flux énergétique \Phi \, dont une partie seulement est visible et perçue sous la forme d'un flux lumineux F. Le rendement énergétique d'une source peut s'écrire (sans unité !) : \rho = \frac{puissance\ \acute e mise\ \Phi}{puissance\ fournie\ P} = \frac{\int \Phi_\lambda d \lambda}{P} L'efficacité lumineuse de cette source sera, en lm/W : V = \frac{flux\ lumineux F}{flux\ \acute energ\acute etique\ \Phi} = \frac{\int V_\lambda \Phi_\lambda d \lambda}{L \int \Phi_\lambda d \lambda} Le rendement lumineux global s'exprimera, en lm/W : \eta = \frac{\int V_\lambda \Phi_\lambda d \lambda}{LP} La relation existant entre les trois grandeurs ci-dessus est : \eta = \rho \cdot V Les deux valeurs du rendement global et de l'efficacité lumineuse sont souvent confondues à tort, c'est le premier qui est généralement fourni par les fabricants de lampes comme caractéristique de leurs fabrications, même s'ils ont la fâcheuse habitude de l'appeler efficacité. Il faut souligner ici le fait important que ce rendement ne varie pas de 0 à 1 comme il est habituel en physique, mais de 0 à 680 lm/W. C'est donc une grandeur qui possède une dimension. A titre indicatif, nous pouvons ici essayer de calculer le rendement global de la source-étalon qui servait à définir la candela : considérons une sphère de corps noir de surface projetée 1/60e cm^2, qui aura donc pour diamètre 1,45 mm et pour surface totale 6,6 mm^2. Portée à la température de solidification du platine, 2045 K (température absolue) , cette sphère émet dans toutes les directions une intensité de 1 cd, soit dans tout l'espace un flux de 4π lm. L'exitance de cette sphère est M = \sigma \cdot T^4 = 5,7 \cdot 10^{-8} \cdot 2045^4 \approx 10^6 W/m^2 = 1 W/mm^2 \, La puissance totale émise est donc P = 6,6 W \, Pour un corps noir, ρ = 1 par définition, donc \eta = V = {flux\ \acute emis\ F \over puissance\ P} = {4\ \pi \over 6,6} = 1,9\ lm/W [modifier] Valeurs du rendement lumineux global des diverses catégories de sources lumineuses On pourra replacer cette valeur dans le tableau ci-dessous, qui donne des valeurs moyennes de rendement global pour différents types de sources lumineuses usuelles. Pour beaucoup de sources, ces valeurs sont très variables en fonction de facteurs tels que la tension d'alimentation, la qualité de la fabrication le degré de vieillissement, etc. Référence Soleil 6500 K 250 lm/W Lampes tungstène 2800 K 15 à 20 lm/W Lampes « studio » 3200 K 30 lm/W Lampes flood neuves 3400 K 34 lm/W Lampes à iode 3400 K 34 lm/W Arcs au xénon 5400 K 25 à 150 lm/W, croît avec la puissance Tubes fluorescents 40 à 50 lm/W Diodes électroluminescentes 12 à 60 lm/W Lampes au mercure H.P. 50 lm/W Lampes au sodium 100 lm/W [modifier] Les lampes à incandescence [modifier] Caractéristiques générales Les lampes à incandescence sont encore les plus utilisées en photographie et en photométrie à cause de leur coût de revient relativement bas par rapport aux autres types de sources d'éclairage. Elles servent aussi bien pour la prise de vue, la projection de diapositives et de films cinématographiques que pour le tirage sur papier des négatifs, par contact ou par agrandissement. Il importe donc d'en connaître les caractéristiques : - tension d'utilisation normale V[o] - puissance électrique consommée p[o] - température de couleur Tc[o] - valeur et répartition spatiale du flux lumineux F[o] - rendement η[o] - durée de vie L[o] puissance consommée, flux lumineux et rendement d'une lampe à incandescence en fonction de la tension appliquée. Température du filament d'une lampe à incandescence et durée de vie. Il existe dans le commerce un très grand nombre de modèles de toutes puissances et de toutes formes, correspondant aux différentes utilisations possibles. L'indice [o] indique que les différentes grandeurs ont leurs valeurs nominales, c'est-à-dire celles qui correspondent aux conditions normales d'utilisation et que les fabriquants indiquent dans leurs notices. Il est bien évident qu'en faisant varier la tension d'alimentation on augmente ou diminue la valeur de ces grandeurs. Si V augmente, la température de couleur s'élève, le rayonnement comprend plus de bleu et de violet, tout en étant dans l'ensemble plus intense. Le rendement et la puissance consommée augmentent également, mais il n'en est pas de même pour la durée de vie qui peut alors diminuer de manière prohibitive (rappelons qu'elle est définie comme le temps au bout duquel, dans les conditions nominales d'utilisation, 90% des lampes d'un même lot sont encore en service). Les courbes ci-contre montrent l'allure de la variation des différentes grandeurs en fonction de la tension. Lorsqu'il s'agit seulement du flux visible, et au voisinage de la zone d'utilisation nominale, les différentes grandeurs sont liées par des relations du type : \frac{F}{F_o} = \left (\frac{V}{V_o} \right)^k Pour le flux visible, et pour des lampes de moyenne puissance, la valeur de k serait de l'ordre de 3,3, c'est-à-dire que le flux augmente beaucoup plus vite que la tension. Si l'on se réfère non plus à l'œil, mais à une couche sensible non chromatisée (seulement sensible au bleu et au violet), il faut définir un flux actinique agissant sur ce type de couche. Etant donné que l'abaissement de la température du filament produit non seulement une chute rapide du flux, mais encore une diminution très nette de la proportion de radiations actiniques émises, le flux actinique variera encore plus vite que le flux visuel (k de l'ordre de 5 à 6). On conçoit que si l'on veut utiliser des lampes à incandescence pour servir dans un photomètre destiné à l'étude des surfaces sensibles de ce type, il faudra s'assurer que la tension d'alimentation des lampes est correctement stabilisée. [modifier] Les lampes survoltées lampe survoltée En augmentant la tension d'alimentation d'une lampe on fait croître dans de très fortes proportions le flux qu'elle émet et la lumière devient simultanément plus blanche et, pour les applications de laboratoire, plus actinique, plus active sur les surfaces sensibles, car contenant plus de bleu et de violet. Ainsi, les lampes d'agrandisseur sont-elles généralement légèrement survoltées. Il en résulte une durée de vie réduite à quelques dizaines d'heures, contre plusieurs centaines pour les lampes à incandescence ordinaires. Pour l'éclairage de studio ou la reproduction des documents on a longtemps utilisé des « lampes flood » nettement plus survoltées, avec des durées de vie encore plus faibles, quelques heures seulement. Ces lampes de forte puissance, 250 W, 500 W, parfois 1000 W, ne sont plus guère commercialisées. Elles possédaient une partie avant légèrement dépolie pour éviter les taches lumineuses sur le sujet éclairé et une partie arrière métallisée et réfléchissante pour renvoyer davantage de lumière vers l'avant. Souvent, la partie arrière était aussi recouverte d'un enduit noir censé évacuer davantage de chaleur par rayonnement, car ces lampes, dont le rendement lumineux ne dépassait guère 15 %, se comportaient avant tout comme de puissants appareils de chauffage. On pouvait donc les préférer aux flashes pour pratiquer la photographie de nu dans des pièces non chauffées mais leur utilisation pour des natures mortes de denrées périssables ou la reproduction des documents papier posait des problèmes d'élévation thermique trop importante et de maintien de la planéité. Pour la photographie en couleurs on pouvait aussi de procurer des lampes flood bleues dont la lumière était très proche de celle du jour. Ces lampes coûtaient finalement très cher à l'achat et par leur consommation. Elles ont été supplantées de nos jours par les lampes dites « à halogènes ». [modifier] Les lampes de quartz à halogènes Gloeidraad halogeenlampje.jpg La durée de vie d'une lampe ordinaire dépend étroitement de la vitesse d'évaporation de son filament, dont la rupture intervient lorsque 10% environ du métal s'est volatilisé. Ce phénomène est évidemment accentué par l'élévation de la température, de sorte que la recherche d'un haut rendement et d'une température de couleur élevée est contradictoire avec celle d'une durée de vie importante. De plus, le tungstène évaporé se dépose sur les parois de la lampe dont le rendement lumineux baisse alors sensiblement (20% de la lumière émise peuvent être absorbés au bout de 1.000 h pour une lampe ordinaire). Pour limiter cette évaporation, on crée une pression partielle par introduction dans l'ampoule d'une certaine quantité de gaz inerte. On ne peut pas non plus aller très loin dans cette voie car l'existence inévitable du dépôt oblige à fabriquer des ampoules de fortes dimensions, ce qui est peu compatible avec des pressions élevées qui par ailleurs produiraient des pertes thermiques importantes par conduction. La lampe à iode, mise au point par Edward G. Zubler et Frederick Mosby (employés de General Electric) à la suite des travaux de Langmuir, constitue un progrès très important. Les recherches sur l'utilisation des halogènes ne sont pas récentes puisqu'un brevet avait déjà été déposé en 1882 pour l'introduction de chlore dans les lampes à filament de carbone. On a choisi l'iode essentiellement à cause de sa faible réactivité qui permet d'éviter de nombreuses difficultés techniques, mais d'autres produits halogénés peuvent aussi être utilisés : bromure de méthyle ou dibromure de méthylène par exemple, toujours en association avec un gaz rare. Lorsque l'on introduit de l'iode dans l'atmosphère d'une ampoule, les vapeurs de tungstène sont captées selon la réaction de base : W + 2 I \to WI_2 \, Cette réaction se produit surtout vers les parois du tube, à condition que la température y soit au moins égale à 250°C. L'iodure de tungstène gazeux se déplace dans l'ampoule jusqu'à ce qu'il parvienne à proximité du filament où il se décompose à partir de 2000°C. Le métal est alors redéposé tandis que l'iode libéré peut reprendre le cycle de captation du métal évaporé. Le filament se trouve donc régénéré mais de façon imparfaite car le métal n'est évidemment pas redéposé à l'endroit exact d'où il s'était évaporé. En réalité l'iode a pour effet d'en diminuer indirectement l'évaporation. On peut alors augmenter la température de couleur (jusqu'à 3.400 K) et/ou la durée de vie de la lampe. Par ailleurs, un avantage essentiel de ce type de lampe tient à ce que l'ampoule reste absolument propre pendant toute la durée de vie, ce qui améliore le rendement par rapport à une lampe classique, tout en évitant l'abaissement progressif de la température de couleur. On peut aussi concevoir des ampoules de petite taille (3% de la surface d'une ampoule ordinaire de même puissance), ce qui permet d'augmenter la pression sans pour autant que les pertes thermiques par conduction deviennent prohibitives. Il est évident que la température très élevée de l'enveloppe impose certaines précautions. Le verre doit être remplacé par du quartz ou, pour les modèles de fortes dimensions, par des verres durs à base d'aluminosilicates (Pyrex ou Vycor). Par ailleurs, il ne faut jamais manipuler de telles lampes à mains nues car les dépôts provenant de la sueur provoquent l'attaque à chaud de l'ampoule. En cas de contact accidentel, il faut immédiatement nettoyer l'ampoule à l'alcool. La haute température du filament oblige aussi à respecter une valeur maximale de l'inclinaison de la lampe et à accroître les protections contre les contacts accidentels. Si l'éclairage d'une cuisine par des lampes à iode n'est certes pas une solution des plus économiques, en revanche, ces lampes ont révolutionné l'éclairage photographique. Pour une même puissance que les lampes classiques, l'encombrement et le poids sont considérablement diminués et surtout la durée de vie à 3.400 K, qui n'est que de 1 ou 2 heures pour une lampe flood survoltée, atteint ici 12 à 15 heures. Wolfram-Halogenglühlampe.png [modifier] Les lampes à arc lampe Duboscq Opfindelsernes bog3 fig318.png La décharge électrique dans les gaz à haute pression forme des arcs de faible longueur par rapport aux dimensions des électrodes. C'est pourquoi on les appelle lampes à arc court ou lampes à arc compactes. Selon la puissance et l'application envisagée, la longueur de l'arc va de 0,3 mm à plus de 1 cm. Parmi toutes les sources lumineuses, ces lampes présentent les plus fortes luminances connues et en usage continu ce sont elles qui se rapprochent plus de la notion théorique de « source ponctuelle ». L'enveloppe est faite de quartz très pur et présente généralement une forme sphérique ou ellipsoïdale. Le matériau le plus largement utilisé pour la fabrication des électrodes est le tungstène. petite lampe à arc au xénon Lampe à arc au xénon lampe au xénon de 15 kW électrodes d'une lampe de 15 kW refroidissement par eau d'une lampe au xénon de 15 kW phare équipé d'une lampe au xénon (SAAB) arc électrique entre deux charbons La plupart des lampes à arc compactes sont alimentées en courant continu, ce qui améliore la stabilité de l'arc et allonge de façon substantielle la durée de vie. Il faut une impulsion à haute tension pour ioniser le gaz au moment de l'allumage et une alimentation régulée pour le fonctionnement en régime permanent. Les lampes à arc au xénon atteignent 80% de leur puissance nominale au bout d'un temps qui peut aller de 5 s pour les lampes de phares d'automobiles à une dizaine de minutes pour les gros spécimens. Elles sont conçues pour fonctionner verticalement ou hirozontalement. L'arc émet une lumière très proche de celle du soleil (6.000 K), le spectre est largement étalé du côté de l'infrarouge et s'étend assez loin dans l'ultraviolet. Il comporte une partie continue avec des raies très intenses dans le proche infrarouge entre 800 et 1.000 nm et d'autres, moins marquées, du côté du bleu. Les puissances absorbées vont de 75 W à plus de 30 kW, la tension entre les électrodes variant de 10.000 V pour une petite lampe à 30 kV pour une très grosse. Le rendement lumineux augmente avec la puissance, de 30 lm/W environ pour une lampe de 1.000 W jusqu'à 150 lm/W pour une lampe de 20 kW. Les lampes au xénon sont destinées aux éclairages continus et on les trouve par exemple dans les scyalitiques des cabinets dentaires ou des salles d'opération, dans les phares d'automobiles et dans les vidéoprojecteurs. [modifier] Les tubes et lampes fluorescents Leuchtstofflampen-chtaube050409.jpg Extrémité d'un tube fluorescent montrant les caractéristiques lampe fluorescente compacte Inductor for a fluorescent lamp PNr°0019.jpg [modifier] Sources mixtes incandescence-fluorescence et autres Mercury vapor lamp 125 watts.jpg NF1000B.jpg Gasentl1.jpg ML160W.JPG Mercury-vapor lamp-lamp filter PNr°0028.jpg Mercury-vapor lamp-lamp PNr°0027.jpg Mercury-vapor lamp spectrum PNr°0026.jpg [modifier] Les diodes électroluminescentes (DELs) Il existe divers types de diodes électroluminescentes, entre autres celles qui émettent dans l'infrarouge et que l'on utilise pour des applications telles que les télécommandes des appareils audiovisuels et celles qui émettent dans le domaine visible, auxquelles nous nous intéresserons ici. Il est possible, en mélangeant les lumières émises par des DELs de diverses couleurs, d'obtenir un rayonnement global se rapprochant de la lumière blanche. On fabrique ainsi pour l'éclairage domestique des lampes qui se substituer à leurs homologues à incandescence, des lampes frontales pour les campeurs, etc. Trois DELs rouge, verte et bleue Association des lumières de 3 DELs Lampe formée en groupant des DELs Les lampes à DELs peuvent remplacer les lampes halogène classiques Ampoules à DELs Lampe à culot E27 comportant 38 DELs Émission comparée de quelques modèles de DELs Pour l'instant, ces DELs ne sont pas encore vraiment utilisées pour l'éclairage photographique en raison de leurs puissances trop faibles mais on peut penser que dans ce domaine, leur développement n'est qu'une question de quelques années, au moins pour les petites installations. Par rapport aux lampes à incandescence, elles se distinguent par l'absence d'émission dans l'infrarouge et leur faible dégagement de chaleur. Le faisceau émis est très directif, l'essentiel de la lumière rayonne dans un cône de demi-angle au sommet voisin de 25 à 30 °. Il faut les alimenter sous une tension précise ; un excès de tension peut les détériorer de façon irréversible, un manque de tension ne leur permet pas de fonctionner avec un rendement convenable. Elles nécessitent donc un module d'alimentation spécifique. Contrairement aux lampes à incandescence ou à d'autres sources, les DELs sont utilisables à haute fréquence ; les temps d'allumage et d'extinction sont très brefs et l'intervalle entre deux périodes d'éclairage est très court. La durée de vie des DEL est définie comme la durée au bout de laquelle elles n'émettent plus que 50 % de leur flux initial. Le problème du vieillissement rapide des premières DELs est aujourd'hui résolu et les durées de vie atteingnent facilement 100 000 heures, soit une dizaine d'années de fonctionnement ininterrompu. Ce sont par ailleurs des composants solides du point de vue mécanique, peu sensibles aux vibrations. Photométrie * Les bases de la photométrie (A) Une version complète existe * Grandeurs lumineuses et unités photométriques (AB) Une version complète existe * Calculs photométriques usuels (B) Une version complète existe * Sources orthotropes (BC) Une version complète existe * Indicatrices de luminance et d'intensité lumineuse (B) Une version complète existe * Notion d'étendue géométrique (C) Une version complète existe * Étalons photométriques (C) En cours * Photomètres (C) Une version complète existe * Notions sur la vision des couleurs (A) Une version complète existe * Efficacité lumineuse (B) Une version complète existe * Les sources lumineuses (AB) En cours de finition Récupérée de « http://fr.wikibooks.org/wiki/Photographie/Photom%C3%A9trie/Les_sources_lumineuses » Catégorie : Photographie Outils personnels * Créer un compte ou se connecter Espaces de noms * Page * Discussion Variantes Affichages * Lire * Modifier * Afficher l’historique Actions Rechercher ____________________ (Submit) Rechercher Bibliothèque * La vitrine * Tous les livres * Rechercher un livre * Wikijunior Navigation * Accueil * Modifications récentes * Communauté * Le Bistro * Faire un don Aide * Aide * Wikilivre d'aide Imprimer / exporter * Créer une compilation * Télécharger la compilation au format PDF * Version imprimable Boîte à outils * Pages liées * Suivi des pages liées * Pages spéciales * Adresse de cette version * Dernière modification de cette page le 19 décembre 2010 à 14:41. * Les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution partage à l’identique ; d’autres termes peuvent s’appliquer. Voyez les termes d’utilisation pour plus de détails. * Politique de confidentialité * À propos de Wikibooks * Avertissements * Powered by MediaWiki * Wikimedia Foundation #Modifier Wikipédia (fr) copyright Flux Atom de Wikipédia Radioactivité Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, rechercher Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Radio. Pictogramme signalant un risque d'irradiation. (☢) La radioactivité, phénomène qui fut découvert en 1896 par Henri Becquerel sur l'uranium et très vite confirmé par Marie Curie pour le radium, est un phénomène physique naturel au cours duquel des noyaux atomiques instables, dits radioisotopes, se transforment spontanément (« désintégration ») en dégageant de l'énergie sous forme de rayonnements divers, pour se transformer en des noyaux atomiques plus stables ayant perdu une partie de leur masse. Les rayonnements ainsi émis sont appelés, selon le cas, des rayons α, des rayons β ou des rayons γ. Les radioisotopes les plus fréquents dans les roches terrestres sont l'isotope 238 de l'uranium (^238U), l'isotope 232 du thorium (^232Th), et surtout l'isotope 40 du potassium (^40K). Outre ces isotopes radioactifs naturels encore relativement abondants, il existe dans la nature des isotopes radioactifs en abondances beaucoup plus faibles. Il s'agit notamment des éléments instables produits lors de la suite de désintégrations des isotopes mentionnés, par exemple de divers isotopes du radium et du radon. Un des radioisotopes naturels les plus utilisés par l'homme est l'isotope 235 de l'uranium (^235U) qui se trouve dans la nature en faible concentration (<1 %) associé à l'isotope ^238U, mais dont on modifie la concentration par des techniques d'enrichissement de l'uranium pour qu'il puisse servir à la production d'énergie nucléaire civile et militaire. Un autre radioisotope naturel est le radiocarbone, c'est-à-dire l'isotope 14 du carbone (^14C). Ce dernier est constamment produit dans la haute atmosphère par des rayons cosmiques interagissant avec l'azote, et se détruit par désintégrations radioactives à peu près au même taux qu'il est produit, de sorte qu'il se produit un équilibre dynamique qui fait que la concentration du ^14C reste plus ou moins constante au cours du temps dans l'air et dans les organismes vivants qui l'ingérent (photosynthèse, nutrition...). Une fois un organisme mort, la concentration en ^14C diminue dans ses tissus, et permet de dater le moment de la mort. Cette datation au radiocarbone est un outil de recherche très prisé en archéologie et permet de dater avec une bonne précision des objets organiques dont l'âge ne dépasse pas 50 000 ans. Les rayonnements α, β et γ produits par la radioactivité sont des rayonnements ionisants qui interagissent avec la matière en provoquant une ionisation. L'irradiation d'un organisme entraîne des effets qui peuvent être plus ou moins néfastes pour la santé, selon les doses de radiation reçues, la durée d'exposition (aiguë ou chronique) et le type de rayonnement concerné. Elle peut être associée à une contamination radioactive surfacique (fixée ou non fixée), ou volumique (appelée aussi atmosphérique). Sommaire * 1 Historique * 2 Les transformations nucléaires + 2.1 Les transformations isobariques o 2.1.1 Les émissions bêta # 2.1.1.1 L'émission bêta moins # 2.1.1.2 L'émission bêta plus o 2.1.2 La capture électronique + 2.2 L'émission alpha * 3 Loi de désintégration radioactive * 4 Interaction entre les rayonnements et la matière * 5 Mesure de radioactivité + 5.1 Grandeurs objectives + 5.2 Grandeurs subjectives + 5.3 Les réseaux de mesures * 6 Origines de la radioactivité + 6.1 Radioactivité naturelle + 6.2 Radioactivité artificielle * 7 Radioprotection + 7.1 Substance radioactive + 7.2 Risque sanitaire + 7.3 Dose radiative + 7.4 Dose équivalente + 7.5 Radioprotection o 7.5.1 Irradiation o 7.5.2 Contamination radioactive o 7.5.3 Alimentation * 8 Notes et références * 9 Annexes + 9.1 Articles connexes o 9.1.1 Principaux isotopes radioactifs + 9.2 Liens externes [modifier] Historique « Poudre Tho-Radia, à base de radium et thorium, selon la formule du Dr Alfred Curie... ». La radioactivité fut découverte en 1896 par Henri Becquerel (1852-1908), lors de ses travaux sur la phosphorescence : les matières phosphorescentes émettent de la lumière dans le noir après expositions à la lumière, et Becquerel supposait que la lueur qui se produit dans les tubes cathodiques exposés aux rayons X pouvait être liée au phénomène de phosphorescence. Son expérience consistait à sceller une plaque photographique dans du papier noir et mettre ce paquet en contact avec différents matériaux phosphorescents. Tous ses résultats d'expérience furent négatifs, à l'exception de ceux faisant intervenir des sels d'uranium, lesquels impressionnaient la plaque photographique à travers la couche de papier. Cependant, il apparut bientôt que l'impression de l'émulsion photographique n'avait rien à voir avec le phénomène de phosphorescence, car l'impression se faisait même lorsque l'uranium n'avait pas été exposé à la lumière au préalable. Par ailleurs, tous les composés d'uranium impressionnaient la plaque, y compris les sels d'uranium non phosphorescents et l'uranium métallique. À première vue, ce nouveau rayonnement était semblable au rayonnement X, découvert l'année précédente (en 1895) par le physicien allemand Wilhelm Röntgen (1845-1923). Des études ultérieures menées par Becquerel lui-même, ainsi que par Marie Curie (1867-1934) et Pierre Curie (1859-1906), ou encore par Ernest Rutherford (1871-1937), montrèrent que la radioactivité est nettement plus complexe que le rayonnement X. En particulier, ils trouvèrent qu'un champ électrique ou magnétique sépare les rayonnements « uraniques » en trois faisceaux distincts, qu'ils baptisaient α, β et γ. La direction de la déviation des faisceaux montrait que les particules α étaient chargées positivement, les β négativement, et que les rayonnements γ étaient neutres. En outre, la magnitude de la déflection indiquait nettement que les par ticules α étaient bien plus massives que les β. En faisant passer les rayons α dans un tube à décharge et en étudiant les raies spectrales ainsi produites, on pouvait conclure que le rayonnement α est constitué d'hélions, autrement dit de noyaux d'hélium (^4He). D'autres expériences permettaient d'établir que les rayons β sont composés d'électrons comme les particules dans un tube cathodique, et que les rayons γ sont, tout comme les rayons X, des photons très énergétiques. Par la suite, on découvrit que de nombreux autres éléments chimiques ont des isotopes radioactifs. Ainsi, en traitant des tonnes de pechblende, une roche uranifère, Marie Curie réussit à isoler quelques milligrammes de radium dont les propriétés chimiques sont tout à fait similaires à celles du baryum (ces deux éléments chimiques sont des métaux alcalino-terreux), mais qu'on arrive à distinguer à cause de la radioactivité du radium. Les dangers de la radioactivité pour la santé ne furent pas immédiatement reconnus. Ainsi, Nikola Tesla (1856-1943), en soumettant volontairement en 1896 ses propres doigts à une irradiation par des rayons X, constata que les effets aigus de cette irradiation étaient des brûlures qu'il attribua, dans une publication, à la présence d'ozone. D'autre part, les effets mutagènes des radiations, en particulier les risques de cancer, ne furent découverts qu'en 1927 par Hermann Joseph Muller (1890-1967). Avant que les effets biologiques des radiations ne soient connus, des médecins et des sociétés attribuaient aux matières radioactives des propriétés thérapeutiques : le radium, en particulier, était populaire comme tonifiant, et fut prescrit sous forme d'amulettes ou de pastilles. Marie Curie s'est élevée contre cette mode, arguant que les effets des radiations sur le corps n'étaient pas encore bien compris. Durant les années 1930, les nombreuses morts qui ont semblé pouvoir être reliées à l'utilisation de produits contenant du radium ont fait passer cette mode. [modifier] Les transformations nucléaires La « désintégration » (en physique, elle correspond à la transformation de la matière en énergie) d'un noyau radioactif peut entraîner l'émission de rayonnement α, β^- ou β^+. Ces désintégrations sont souvent accompagnées de l'émission de photons de haute énergie ou rayons gamma, dont les longueurs d'onde sont généralement encore plus courtes que celles des rayons X, étant de l'ordre de 10^-9 m ou inférieures. Cette émission gamma (γ) résulte de l'émission de photons lors de transitions nucléaires : du réarrangement des charges internes du noyau nouvellement formé, ou bien de la couche profonde du cortège électronique perturbé, à partir de niveaux d'énergie excités avec des énergies mises en jeu de l'ordre du MeV. [modifier] Les transformations isobariques Une transformation isobarique correspond à la transmutation d'un noyau avec la conservation du nombre de masse A. [modifier] Les émissions bêta Article détaillé : Radioactivité β. [modifier] L'émission bêta moins Émission d'une particule β^- (électron), fortement ionisante. La radioactivité bêta moins (β^-) affecte les nucléides X présentant un excès de neutrons. Elle se manifeste lors de réactions isobariques par la transformation dans le noyau d'un neutron en proton, le phénomène s'accompagnant de l'émission d'un électron (ou particule bêta moins) et d'un antineutrino électronique ν[e] : {}^{A}_{Z}\hbox{X}\;\to\;^{A}_{Z+1}\hbox{Y}+ e^- + \bar{\nu}_e . [modifier] L'émission bêta plus La radioactivité bêta plus (β^+) ne concerne que les nucléides présentant un excès de protons. Elle se manifeste par la transformation dans le noyau d'un proton en neutron, le phénomène s'accompagnant de l'émission d'un positron (ou positon, encore appelé particule bêta plus = antiélectron) et d'un neutrino électronique ν[e] : {}^{A}_{Z}\hbox{X}\;\to\;^{A}_{Z-1}\hbox{Y}+ e^+ + {\nu}_e . L'émission d'un rayonnement β^+ par un noyau n'est possible que si l'énergie disponible est supérieure à 1,022 MeV (soit la masse de deux électrons). Car le bilan énergétique, qui est la différence entre l'énergie initiale et l'énergie finale donne : Q = (m(X) − m(Y) − m[e] − m[ν])C^2, où m[ν]C^2 est négligeable, puisque de l'ordre de quelques eV. Q = μ(X)C^2 − Zm[e]C^2 − μ(Y)C^2 + (Z − 1)m[e]C^2 − m[e]C^2, avec μ(X)C^2 et μ(Y)C^2 les énergies des atomes X et Y. Q = (μ(X) − μ(Y) − 2m[e])C^2=Qβ^+. La réaction n'est donc possible que si Q > 0 c'est-à-dire que si (μ(X) − μ(Y))C^2 > 2m[e]C^2 = 1,022 Mev. [modifier] La capture électronique Article détaillé : Capture électronique. La capture électronique (ε) ne concerne que des nucléides qui présentent un excès de protons et dont l'énergie disponible (dans la réaction potentielle) n'est pas nulle. {}^{A}_{Z}\hbox{X} + e^- \;\to\;^{A}_{Z-1}\hbox{Y} + {\nu}_e [modifier] L'émission alpha Émission d'une particule alpha (noyau d'hélium), très fortement ionisante. Article détaillé : Radioactivité α. On parle^[1] de radioactivité alpha (α) pour désigner l'émission d'un noyau d'hélium ou hélion : {}^{A}_{Z}\hbox{X}\;\to\;^{A-4}_{Z-2}\hbox{Y}\;+{}^{4}_{2}\hbox{He} . Ces hélions, encore appelés particules alpha, ont une charge 2e, et une masse de 4,001 505 8 unités de masse atomique. [modifier] Loi de désintégration radioactive Article détaillé : Décroissance radioactive. Un radioisotope quelconque a autant de chances de se désintégrer à un moment donné qu'un autre radioisotope de la même espèce, et la désintégration ne dépend pas des conditions physico-chimiques dans lesquelles le nucléide se trouve. En d'autres termes, la loi de désintégration radioactive est une loi statistique. Soit N(t) le nombre de radionucléides d'une espèce donnée présents dans un échantillon à un instant t quelconque. Comme la probabilité de désintégration d'un quelconque de ces radionucléides ne dépend pas de la présence des autres radionucléides ni du milieu environnant, le nombre total de désintégrations dN pendant un intervalle de temps dt à l'instant t est proportionnel au nombre de radionucléides de même espèce N présents et à la durée dt de cet intervalle : c'est une loi de décroissance exponentielle. On a en effet : dN = − λNdt. Le signe moins (–) vient de ce que N diminue au cours du temps, de sorte que la constante λ est positive. En intégrant l'équation différentielle précédente, on trouve le nombre N(t) de radionucléides présents dans le corps à un instant t quelconque, sachant qu'à un instant donné t = 0 il y en avait N[0] : N(t) = N[0]e ^− λt. Le temps de demi-vie est la durée à laquelle la moitié d'un échantillon radioactif est désintégré, lorsque le nombre de noyaux fils est égal au nombre de noyaux pères. Dans ce cas, on a t_{1/2} = \displaystyle\frac{ln2}{\lambda} Démonstration \displaystyle\frac{N_0}{2} = N_0\times e^{-\lambda t_{1/2}} \Longleftrightarrow \displaystyle\frac{1}{2}N_0 = N_0\times e^{-\lambda t_{1/2}} \Longleftrightarrow \displaystyle\frac{1}{2} = e^{-\lambda t_{1/2}} \Longleftrightarrow ln(\displaystyle\frac{1}{2}) = ln(e^{-\lambda t_{1/2}}) \Longleftrightarrow ln1-ln2 = -\lambda t_{1/2} \Longleftrightarrow -ln2 = -\lambda t_{1/2} \Longleftrightarrow t_{1/2} = \displaystyle\frac{-ln2}{-\lambda} \Longleftrightarrow t_{1/2} = \displaystyle\frac{ln2}{\lambda} c.q.f.d. [modifier] Interaction entre les rayonnements et la matière Pouvoir de pénétration (exposition externe). Les particules α sont arrêtées par une feuille de papier. Les particules β sont arrêtées par une feuille d'aluminium. Le rayonnement γ est atténué (mais jamais arrêté) par de grandes épaisseurs de matériaux denses (écrans en plomb très utilisés). Article détaillé : Rayonnements ionisants. Les rayonnements ionisants provoquent tous au sein de la matière des ionisations et des excitations. La façon dont se produisent ces ionisations dépend du type de rayonnement considéré : * rayonnement α : un noyau atomique instable émet une particule lourde chargée positivement constituée de deux protons et de deux neutrons (noyau d'hélium-4). En traversant la matière, cette particule interagit principalement avec le cortège électronique des atomes du matériau traversé, ce qui les excite ou les ionise. Ce mécanisme se produit sur une très courte distance car la section efficace d'interaction est élevée: le pouvoir de pénétration des rayonnements alpha est faible (une simple feuille de papier ou 4 à 5 cm d'air les arrêtent totalement) et par conséquent le dépôt d'énergie par unité de longueur traversée sera élevé. Cette énergie dissipée dans la matière traversée se traduira par des excitations et des ionisations et donne lieu à des rayonnements secondaires. * rayonnement β- : un noyau atomique instable émet une particule légère et chargée négativement (un électron) qu'une feuille d'aluminium peut arrêter. Cependant ce rayonnement interagit avec la matière en provoquant des excitations et des ionisations par diffusion. Le parcours des électrons dans la matière est plus important que celui des particules alpha (de l'ordre de quelques mètres maximum dans l'air). La perte d'énergie du rayonnement bêta par unité de longueur traversée sera, toute autre chose étant égale, moindre que celle du rayonnement alpha. Il en sera donc de même du nombre d'excitation et d'ionisation produite par unité de longueur. Dans certains cas (électron de forte énergie et matériau traversé de masse atomique élevée) l'émission d'un rayonnement de freinage électromagnétique est possible. * rayonnement β+ : un noyau atomique instable émet une particule légère et chargée positivement (un positron) qui interagit immédiatement avec un électron du milieu provoquant son annihilation et la production de deux rayons gamma de 511 keV chacun. * rayonnement γ : un noyau atomique qui ne souffre pas d'un déséquilibre baryonique, mais qui se trouve dans un état d'énergie instable, émet un photon très énergétique, donc très pénétrant, pour atteindre un état d'énergie stable ; il faut environ 1 à 5 centimètres de plomb pour l'absorber^[2]. Il n'y a guère de différence entre les rayons X durs et le rayonnement γ — seul leur origine les différencie. En général, l'émission de rayons γ suit une désintégration α ou β, car elle correspond à un réarrangement des nucléons, et notamment à une réorganisation de la charge électrique à l'intérieur du nouveau noyau. On rencontre donc fréquemment un noyau radioactif émettant simultanément plusieurs types de rayonnements : par exemple, l'isotope 239 du plutonium (^239Pu) est un émetteur α–γ, l'isotope 59 du fer (^59Fe) est un émetteur β–γ. Le rayonnement gamma est un faisceau de photons sans charge électrique ni masse. En traversant la matière, il provoque trois types d'interactions : + l'effet photo-électrique ; + la création de paires ; + l'effet Compton. Ces mécanismes produiront, in fine, des excitations et ionisations dans le matériau traversé. Le rayonnement gamma et les neutrons ont un fort pouvoir de pénétration dans la matière [plusieurs décimètres de béton pour le rayonnement γ ; un écran en plomb d'une épaisseur de 50 mm arrête 90 % du rayonnement γ (« écran dixième »)]. * Rayonnement neutronique : la fission nucléaire et la fusion nucléaire produisent des neutrons en quantités importantes. Ces neutrons se diffusent dans l'environnement du réacteur. Ils nécessitent des protections neutroniques et des compteurs dosimétriques spécialisés. La nature des lois physiques permettant de calculer les parcours ou l'atténuation des rayonnements dans la matière est différente selon les rayonnements considérés : * les rayonnements gamma et les flux neutroniques ne sont jamais complètement arrêtés par la matière. C'est pourquoi le flux de photons émergeant d'un écran sera faible, voire quasi-indétectable, mais jamais nul. Voir Couche de demi-atténuation ; * les lois physiques qui traduisent le parcours des rayonnements alpha et bêta montrent qu'au-delà d'une certaine distance, il est impossible que des particules puissent être retrouvées : le rayonnement incident peut donc être complètement bloqué par un matériau qui joue le rôle d'écran. Voir Parcours d'une particule. [modifier] Mesure de radioactivité [modifier] Grandeurs objectives Ces grandeurs objectives sont mesurables à l'aide d'appareils de physique (compteurs, calorimètres, horloges). * L'activité d'une source radioactive se mesure en becquerels (Bq), unité correspondant au nombre de désintégrations par seconde, en hommage à Henri Becquerel. On utilise quelquefois (en biologie par exemple) le nombre de désintégrations par minute. * L'activité massique ou volumique est plus souvent utilisée. Elle correspond à l'activité rapportée à la masse (Bq/kg) ou au volume de l'échantillon mesuré (Bq/L ou Bq/m³). * Le curie (Ci) était autrefois utilisé : il se définit comme l'activité d'un gramme de radium, soit 37×10^9 désintégrations par seconde, soit 37 Bq = 1 nCi. * Le coulomb par kilogramme (C/kg) peut également être utilisé : il mesure l'exposition aux rayonnements X et gamma (la charge d'ions libérée dans la masse d'air). L'ancienne unité équivalente était le Roentgen qui correspond au nombre d'ionisations par kilogramme d'air. * Pour le radon, l'énergie alpha potentielle volumique (EAPV) peut être mesurée en joules par mètre cube (J/m³). Cela correspond à l'énergie des particules alpha émises dans un certain volume par les descendants du radon. Conversion des différentes unités objectives : 1 Ci = 3,7×10^10 Bq 1 Bq = 0,027 nCi [modifier] Grandeurs subjectives Ce sont des grandeurs non mesurables directement. Elles sont estimées à partir de mesures et de coefficients de pondération définis par la CIPR. * La dose absorbée par la cible est définie comme l'énergie reçue par unité de masse de la cible, en joule par kilogramme, c'est-à-dire en gray (Gy) dans le système SI. L'ancienne unité était le rad. 1 Gy = 100 rad. On définit également un débit de dose, c'est-à-dire l'énergie absorbée par kilogramme et par unité de temps, c'est-à-dire en gray par seconde (Gy/s). * La dose équivalente, H, pour laquelle chaque rayonnement doit être pondéré pour tenir compte de leur nocivité respective. L'unité du Système International SI) est le sievert (Sv). Lorsque le rad était utilisé comme unité de dose absorbée, l'unité de dose équivalente était le rem, acronyme de « rad equivalent man ». * La dose efficace, E, est la somme pondérée des doses équivalentes H[T] aux organes et tissus T irradiés. Elle rend compte du risque d'apparition de cancer. L'unité utilisée est également le sievert. Chiffres à considérer avec précaution (non sourcés) : Le facteur de risque d'induction de cancer est estimé à 4 % par Sv pour une population de travailleurs et à 5 % par Sv pour la population en général. À titre d'exemple, les personnes vivant en Europe occidentale reçoivent une dose annuelle naturelle de 3 mSv dont la moitié est due au radon. * L'équivalent de dose ambiant, H*(10), est une grandeur opérationnelle exprimée en mSv. C'est une mesure approchante de la dose efficace externe, utilisée pour les mesures de l'environnement. * L'équivalent de dose individuel, Hp(10), est une grandeur opérationnelle exprimée en mSv. C'est une mesure approchante de la dose efficace externe, utilisée pour les mesures de l'exposition des personnes aux radiations ionisantes dans le cadre de leur profession. Conversion des différentes unités subjectives : 1 rad = 0,01 Gy 1 Gy = 100 rad 1 rem = 0,01 Sv = 10 mSv 1 Sv = 100 rem [modifier] Les réseaux de mesures Des réseaux de mesures (plus ou moins organisés, complets et accessibles au public, selon les pays) couvrent la planète pour mesurer les variations de radioactivité dans l'eau, l'air, la flore, la faune, les aliments, etc. En France, depuis février 2010, l'ASN a réuni l'essentiel de ces réseaux (l'équivalent d'environ 15 000 mesures mensuelles depuis début 2009) en un seul portail, le Réseau national de mesures de la radioactivité de l'environnement^[3], « ...de manière à faciliter l'accès(...) aux résultats des mesures tout en renforçant l’harmonisation et la qualité des mesures effectuées par les laboratoires ». [modifier] Origines de la radioactivité Nature de la source Exposition humaine à la radioactivité selon l'OMS^[4] : mSv par personne et par an Radioactivité naturelle en % Radioactivité artificielle en % Radon (gaz radioactif naturel dense souvent présent dans les rez-de-chaussée) 1,3 42 % Irradiation d'origine médicale (radiographies, scanners, radiothérapies, etc.) 0,6 20 % Éléments absorbés par alimentation (essentiellement du potassium 40 contenu naturellement dans les aliments) 0,5 16 % Rayonnement cosmique 0,4 13 % Rayonnement interne 0,2 6 % Autres origines artificielles sauf énergie nucléaire civile (industries minières diverses, retombées atmosphériques des essais nucléaires militaires, instruments de mesure, certaines méthodes de mesure industrielles (telles le contrôle de soudures par gammagraphie), etc.) 0,1 3 % Énergie nucléaire civile 0,01 0,3 % Total 3,1 77 % 23 % Selon une étude de Billon S. et Al^[5], l'exposition naturelle à la radioactivité représenterait environ 2,5 mSv sur un total de 3,5. Cette dose peut varier de 1 à 40 mSv, selon l'environnement géologique et les matériaux d'habitation. Il existe aussi le rayonnement interne du corps : la radioactivité naturelle des atomes du corps humain se traduit par environ 8 000 désintégrations par seconde (8 000 Bq). Ce taux est principalement dû à la présence de carbone 14 et de potassium 40 dans notre organisme. On parle de « radioactivité naturelle » pour désigner les sources non produites par les activités humaines, comme celle issue du radon, de la terre, ou du rayonnement cosmique. A contrario, on parle de « radioactivité artificielle » pour désigner la radioactivité due à des sources produites par les activités humaines : réalisation d'examens médicaux (tels les radiographies, tomodensitométries, scintigraphies, radiothérapies), éléments transuraniens synthétiques, concentrations artificiellement élevées de matières radioactives ou production artificielle de rayons gamma (dans un accélérateur de particules, par exemple). Physiquement, il s'agit exactement du même phénomène. [modifier] Radioactivité naturelle La principale source de radioactivité est les radioisotopes existants dans la nature et produits lors des explosions des supernovas. On trouve des traces de ces éléments radioactifs et de leurs descendants dans tout notre environnement : un roc de granite contient des traces d'uranium qui, en se désintégrant, émettent du radon. Les isotopes qui ont subsisté depuis la formation de notre système solaire sont ceux dont la période radioactive est très longue : pour l'essentiel, l'uranium et le thorium. Du fait de leur durée de vie très longue, leur activité massique est nécessairement très faible, et ces composés naturels ne constituent généralement pas un danger important en terme de radiotoxicité justifiant des mesures de radioprotection. Le rayonnement tellurique dû aux radionucléides présents dans les roches (uranium, thorium et descendants) est d'environ 0,50 mSv par an en France^[5]. Il peut cependant être bien plus important dans certaines régions où la roche est très concentrée en uranium (régions granitiques telles la Forêt-Noire en Allemagne, la Bretagne et le Massif central en France) ou en thorium (région du Kérala en Inde). Au rayonnement dû aux éléments de longue durée de vie s'ajoute celui des radioisotopes qui forment leur chaîne de désintégration. Ces éléments sont généralement à demi-vie beaucoup plus courte, mais de ce fait, ils ne sont présents qu'en quantité très faible : les lois de la décroissance radioactive font qu'à l'équilibre séculaire, leur activité est la même que celle de l'élément père. Parmi ces descendants il faut citer la présence d'un gaz radioactif dense : le radon. Du fait de sa volatilité, il est susceptible de migrer dans l'atmosphère et est ainsi responsable à lui seul de la plus grande part de l'exposition humaine moyenne à la radioactivité : 42 % du total. Il est issu de la décomposition de l'uranium naturellement contenu dans les sols. Dans les régions où la concentration en uranium dans la roche est élevée, il est souvent présent dans les habitations peu ventilées, ou construites sur des sols à fort dégagement de radon (rez-de-chaussée, maisons, caves). Il entraine alors une exposition interne conséquente à cause de ces descendants à période radioactive courte (dont fait notamment partie le polonium). D'autre part, la Terre est en permanence soumise à un flux de particules primaires de haute énergie en provenance essentiellement de l'espace et (en bien moindre mesure) du Soleil : les rayons cosmiques. Le vent solaire, et le champ magnétique qu'il entraine, dévient une partie des rayons cosmiques « interstellaires » ; le champ magnétique terrestre (la ceinture de Van Allen) dévie la majeure partie de ceux approchant la Terre. L’atmosphère n'absorbant qu’une partie de ces particules de haute énergie, une fraction de celle-ci atteint le sol, voire pour les plus énergétiques, traverse les premières couches rocheuses. La part due au rayonnement cosmique représente environ 0,32 nGy/h^[6] au niveau de la mer. Cette valeur varie en fonction de la latitude et de l'altitude, elle double à 1 500 m d'altitude. Ce rayonnement extraterrestre, par un phénomène de spallation à partir des noyaux plus lourds présents dans la haute atmosphère, entraine la production de rayonnements et de particules ionisantes secondaires ou tertiaires (neutrons, électrons, alpha, ions, etc...). Ce phénomène est à l'origine, entre autres, de la production de radionucléides cosmiques sur notre planète tels le carbone 14 et le tritium. Ces isotopes ont une demi-vie beaucoup trop courte pour avoir été présents depuis la formation de la Terre, mais sont en permanence reconstitués. [modifier] Radioactivité artificielle L'activité humaine est une autre source majeure de rayonnements ionisants. Principalement, pour 20 % du total des expositions humaines à la radioactivité, par les activités médicales : production de radionucléides par cyclotron (pour les scintigraphies et TEP par exemple). Le reste, représentant 3 % du total des expositions humaines, est produit, par ordre d'importance, par : * diverses industries minières, centrales au charbon ; * l'armée : retombées d'essais nucléaires, bombes nucléaires ; * l'énergie nucléaire civile (0,3 % du total des expositions) : émissions, fuites et production de déchets radioactifs ; * accidents : catastrophe de Tchernobyl ; * la recherche : recherche en physique des particules (CERN Suisse, GANIL France). Note : L'imagerie médicale au moyen de rayons X produit la plus forte dose d'exposition humaine aux rayonnements ionisants. On ne parle cependant pas de radioactivité car les rayons X ne sont pas issus de réactions nucléaires mais d'excitation électronique de l'atome. [modifier] Radioprotection Article détaillé : Radioprotection. [modifier] Substance radioactive Une « substance radioactive » au sens réglementaire est une substance qui contient des radionucléides, naturels ou artificiels, dont l'activité ou la concentration justifie un contrôle de radioprotection^[7]. Un contrôle de radioprotection doit être établi dès lors que le débit de dose maximal susceptible d'être reçu par une personne présente est supérieur à 2.5 µSv/h.^[8] A contrario, si le débit de dose maximal subi est indiscutablement inférieur à cette valeur, la substance ou le produit ne relèvent pas de la législation sur la radioprotection, et ne justifient pas l'application des mesures de radioprotection correspondantes. Une substance radioactive doit être repérée par le symbole ☢ (Unicode 2622, UTF-8 E2 98 A2). [modifier] Risque sanitaire Nouveau pictogramme lancé par l'AIEA, représentant un risque de danger de mort ou de dommages sérieux. Articles détaillés : Syndrome d'irradiation aiguë et Faibles doses d'irradiation. Les conséquences de la radioactivité sur la santé sont complexes. Le risque pour la santé dépend non seulement de l'intensité du rayonnement et la durée d'exposition, mais également du type de tissu concerné — les organes reproducteurs sont 20 fois plus sensibles que la peau. Les effets sont différents selon le vecteur de la radioactivité : * exposition à des rayonnements ionisants par une source radioactive à distance ; * contamination radioactive si par exemple l'on ingère ou inhale un produit radioactif. Les normes internationales, basées sur les conséquences épidémiologiques de l'explosion des bombes d'Hiroshima et Nagasaki, partent du principe que le risque pour la santé est proportionnel à la dose reçue et que toute dose de rayonnement comporte un risque cancérigène et génétique (CIPR 1990). La réglementation pour la protection contre les radiations ionisantes est basée sur trois recommandations fondamentales : 1. justification : on ne doit adopter aucune pratique conduisant à une irradiation, à moins qu'elle ne produise un bénéfice suffisant pour les individus exposés ou pour la société, compensant le préjudice lié à cette irradiation ; 2. optimisation : l'irradiation doit être au niveau le plus bas que l'on peut raisonnablement atteindre ; 3. limitation de la dose et du risque individuels : aucun individu ne doit recevoir des doses d'irradiation supérieures aux limites maximum autorisées. De récentes études de l'IRSN s'intéressent aux effets de la contamination radioactive chronique, qui même à des faibles doses, pourraient ne pas être négligeables, et pourraient provoquer différentes pathologies atteignant certaines fonctions physiologiques (système nerveux central, respiration, digestion, reproduction)^[9]. Mais cette vision est contestée, et d'autres acteurs, dont notamment l'Académie de médecine, estiment au contraire que ces craintes sont inutiles^[10]. [modifier] Dose radiative Le principe retenu en radioprotection est de maintenir l'exposition au niveau le plus bas qu'il est raisonnablement possible d'atteindre (principe ALARA). Pour faciliter cette optimisation, les sites nucléaires français sont organisés en zones dont l'accès est plus ou moins restreint, et qui correspondent aux débits de doses suivants : * zone bleue : de 2,5 à 7,5 µSv⋅h^-1 ; * zone verte : de 7,5 à 25 µSv⋅h^-1 ; * zone jaune : de 25 µSv⋅h^-1 à 2 mSv⋅h^-1 ; * zone orange : de 2 à 100 mSv⋅h^-1 ; * zone rouge : > 100 mSv⋅h^-1. L'environnement naturel émet un rayonnement variant de 0,2 µSv⋅h^-1 à 1 µSv⋅h^-1, avec une moyenne de 0,27 µSv⋅h^-1 (soit 2,4 mSv⋅an^-1⋅habitant^-1). Le débit de dose dont on est certain qu'il produit des effets biologiques dangereux se situe à partir de 1 mSv⋅h^-1, c'est-à-dire en « zone jaune ». Les effets varient selon le temps auquel on y est soumis. Les effets statistiquement observables apparaissent pour des doses cumulées supérieures à 100 mSv, soit un stationnement de plus de 50 h (une semaine à plein temps) en zone jaune. Cette exposition peut être atteinte en 1 h en « zone orange ». Articles détaillés : Débit de dose radioactive et Faibles doses d'irradiation. [modifier] Dose équivalente Articles détaillés : Équivalent de dose et Équivalent de dose efficace. La dose équivalente est la mesure de dose cumulée d'exposition continue aux radiations ionisantes durant une année, avec des facteurs de pondération. Jusqu'en 1992, les doses équivalentes n'étaient pas mesurées de la même façon en Europe et aux États-Unis ; aujourd'hui ces doses sont standardisées. La dose cumulée d'une source radioactive artificielle devient dangereuse à partir de 500 mSv (ou 50 rem), dose à laquelle on constate les premiers symptômes d'altération sanguine. En 1992, la dose efficace (E) maximale pour une personne travaillant sous rayonnements ionisants était fixée à 15 mSv sur les 12 derniers mois en Europe (CERN et Angleterre) et à 50 mSv sur les 12 derniers mois aux États-Unis. Depuis août 2003, la dose efficace maximale est passée à 20 mSv sur les 12 derniers mois. Lors d'un scanner médical, le patient peut par exemple recevoir une dose moyenne de 0,05 mSv (examen local), de 25 mSv (scanner du crâne) ou de 150 mSv (scanner du corps entier). Pour éviter tout symptôme d'altération sanguine, on se limite à un maximum de trois examens d'organe par an. [modifier] Radioprotection Article détaillé : Radioprotection. [modifier] Irradiation Article détaillé : Irradiation. En France, la réglementation fixe les limites annuelles de radiation à 20 mSv (2 rem) pour les travailleurs et à 1 mSv (0,1 rem) pour la population. Les facteurs qui protègent des radiations sont : * Distance (la variation du débit de dose (DDD) est inversement proportionnelle au carré de la distance à la source) ; * Activité (en centrale nucléaire, on effectue diverses opérations pour enlever les sources des conduits) ; * Temps (la dose est proportionnelle au temps ; rester le moins longtemps près de la source) ; * Écran (plomber, recouvrir d'acier, bétonner, immerger la source, par exemple). Certains comportements sont susceptibles d'entraîner une surexposition à la radioactivité : un patient qui passe 5 radiographies aux rayons X peut subir une dose de 1 mSv ; les passagers et le personnel navigant des avions de ligne, ainsi que les astronautes en orbite, peuvent subir une dose voisine lors d'une éruption solaire très intense. S'ils répètent ces voyages ou effectuent des missions de longues durées, une exposition prolongée accroît le risque d'irradiation. [modifier] Contamination radioactive Article détaillé : Contamination radioactive. En zone contaminée par des poussières radioactives, on se protège par une hygiène très stricte : confinements ; tenue étanche ventilée (TEV), heaume ventilé avec surtenue, et/ou autres protections ; nettoyage des surfaces de travail ; précautions pour éviter de soulever la poussière. Les mesures sont réalisées au moyen de contaminamètres équipés de sonde α ou β [unités de mesure : Bq/m³ (pour la contamination volumique) ou Bq/cm² (pour la contamination surfacique)]. [modifier] Alimentation Article détaillé : Contamination radioactive. La Communauté européenne a fixé des doses de radioactivité à ne pas dépasser dans les aliments : le lait ne doit pas dépasser 500 Bq/l pour l'iode 131. Dans certains länder allemands, les normes sont beaucoup plus sévères (100 Bq/l en Sarre, 20 Bq/l en Hesse et Hambourg). [modifier] Notes et références 1. ↑ J.P. Sarmant (1988). Dictionnaire Hachette de Physique, Hachette, Paris. ISBN 2-01-007597-8 2. ↑ Physique, Eugène HECHT, De Boeck, 1999, p. 1099 3. ↑ Réseau national de mesures de la radioactivité de l'environnement 4. ↑ Jean-Marc Jancovici : A propos de quelques objections fréquentes sur le nucléaire civil 5. ↑ ^a et b French population exposure to radon, terrestrial gamma and cosmics ray, Billon S. et Al, Radiation Protection Dosimetry, 2005, Vol 113 n°3 6. ↑ (en) [pdf] UNSCEAR 2000 7. ↑ Code de l'environnement, Article L542-1-1. 8. ↑ Arrêté du 15 mai 2006 relatif aux conditions de délimitation et de signalisation des zones surveillées et contrôlées et des zones spécialement réglementées ou interdites compte tenu de l'exposition aux rayonnements ionisants, ainsi qu'aux règles d'hygiène, de sécurité et d'entretien qui y sont imposées [1] 9. ↑ Le Figaro.fr 10. ↑ Faibles doses de radioactivité : une révolution dans la radioprotection par Emmanuel Grenier (Source : Fusion n°77, 1999) [modifier] Annexes Sur les autres projets Wikimédia : * « Radioactivité », sur Wikimedia Commons (ressources multimédia) * « Radioactivité », sur le Wiktionnaire (dictionnaire universel) * « Radioactivité », sur Wikiversity (communauté pédagogique libre) [modifier] Articles connexes * Liste des unités de mesure de radioactivité * Radioisotope * Table des isotopes * Tableau périodique des éléments * Période radioactive | Décroissance radioactive * Période biologique * Rayonnement ionisant * Radioprotection * Radioactivité alpha | Radioactivité bêta | Radioactivité gamma * Radiotoxicologie * Elaphomyces granulatus (champignon bioaccumulateur et bioconcentrateur, à l'origine de la contamination de sangliers) * Cassure chromosomique * Organisme radiorésistant * Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs [modifier] Principaux isotopes radioactifs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 1 H He 2 Li Be B C N O F Ne 3 Na Mg Al Si P S Cl Ar 4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr 5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe 6 Cs Ba * Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn 7 Fr Ra * Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Uut Uuq Uup Uuh Uus Uuo ↓ * La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb * Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Pb Un isotope au moins de cet élément est stable Cm Un isotope a une période d'au moins 4 millions d'années Cf Un isotope a une période d'au moins 800 ans Md Un isotope a une période d'au moins 1 journée Mt Un isotope a une période d'au moins 1 minute Uuo Aucun isotope connu n'a de période dépassant 1 minute * américium : ^241Am * antimoine : ^125Sb * carbone : ^14C * césium : ^134Cs, ^135Cs et ^137Cs * chlore : ^36Cl * cobalt : ^60Co * curium : ^242Cm et ^244Cm * iode : ^129I, ^131I et ^133I * krypton : ^85Kr et ^89Kr * phosphore : ^32P * plutonium : ^239Pu et ^241Pu * polonium : ^210Po * potassium : ^40K * radium : ^226Ra et ^242Ra * ruthénium : ^106Ru * sélénium : ^75Se * soufre : ^35S * strontium : ^90Sr * thorium : ^234Th * tritium : ^3H * uranium : ^235U et ^238U Voir aussi la Carte des nucléides. [modifier] Liens externes * Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) * Commission internationale de protection radiologique (CIPR) * Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs * Déchets-radioactifs.com Site d'information pédagogique sur la radioactivité, les déchets radioactifs et leur gestion (site édité par l'Andra) * Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) * Société française de radioprotection (SFRP) * LaRadioactivite.com (Un site expliquant ce qu'est la radioactivité, réalisé par des chercheurs du CNRS) * Articles de février et mars 1896 d'Henri Becquerel, et analyse de ces articles sur le site BibNum * La découverte de la radioactivité artificielle, texte de 1935 de Joliot, et analyse sur le site BibNum * (en) Liste d'accidents (Johnston's Archive) v · d · m Processus nucléaires Radioactivité Radioactivité α · Radioactivité β · Rayon gamma · Radioactivité de clusters · Double désintégration bêta · Double capture électronique · Conversion interne · Transition isomérique · Fission spontanée Autres processus Processus d'émission Émission de neutron · Émission de positron · Émission de proton Capture Capture électronique · Capture neutronique Nucléosynthèse stellaire Chaîne proton-proton · Cycle carbone-azote-oxygène · Réaction alpha · Réaction triple alpha · Combustion du carbone · Combustion du néon · Combustion de l'oxygène · Combustion du silicium · Processus R · Processus S · Processus P · Processus RP * Portail de la chimie Portail de la chimie * Portail de la physique Portail de la physique * Portail des sciences de la Terre et de l’Univers Portail des sciences de la Terre et de l’Univers * Portail de l’énergie Portail de l’énergie Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Radioactivit%C3%A9 ». 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Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence. Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis. * Politique de confidentialité * À propos de Wikipédia * Avertissements * Powered by MediaWiki * Wikimedia Foundation Les micro-algues, essence du futur ? (vidéo) Quand les oies nous éclairent (vidéo) Controverse climatique : cinq ans de crescendo Éoliennes marines : quels risques ? 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L'exigence actuelle de transparence et de débat public sur le nucléaire en général, et la gestion des déchets en particulier, y trouve très certainement ses racines. À ce jour, aucun accident grave n'a été recensé avec des déchets radioactifs issus du nucléaire civil. Relativement méconnue mais liée au nucléaire militaire, l'explosion d'une cuve de déchets radioactifs (produits de fission mélangés à du nitrate d'ammonium) en 1957 à Khychtym, dans l'Oural, a contaminé toute une région et peut-être même au-delà, comme dans le cas de Tchernobyl, mais sans qu'un bilan n'ait été rendu public. Vingt ans après, la région est toujours contaminée À ce jour, Tchernobyl est le seul accident grave issu du nucléaire civil. Selon l'Onu*, le bilan officiel lié aux radiations est d'une cinquantaine de morts parmi les pompiers sévèrement irradiés les premiers jours et de neuf enfants décédés d'un cancer de la thyroïde. [c1.gif] [img_top.gif] [c2.gif] [img_left.gif] La vile fantôme de Pripyat, à une dizaine de kilomètres de la centrale de Tchernobyl [img_right.gif] [img_left.gif] Regarder la photo [spacer.gif] [img_right.gif] [c3.gif] [img_bas.gif] [c4.gif] La vile fantôme de Pripyat, à une dizaine de kilomètres de la centrale de Tchernobyl Mais il s'agit d'un bilan non définitif : l'Onu prévoit jusqu'à 4 000 décès supplémentaires parmi les personnes les plus exposées. En outre, ce bilan reste controversé. Il ne prend en compte que le quart des 800 000 personnes ayant nettoyé le site et ne comptabilise pas toutes les pathologies graves relevées chez les enfants**. Par ailleurs, des Biélorusses et des Ukrainiens habitent toujours dans des zones contaminées. Autre conséquence de la catastrophe : le déplacement de centaines de milliers de personnes avec un impact sanitaire, social et économique majeur dont on n'a pas encore évalué tous les effets. * « Chernobyl's Legacy : Health, Environmental and Socio-Economic Impacts », rapport publié le 5 septembre 2005. ** Seuls les 200 000 travailleurs qui étaient sur place en 1986 et 1987 et qui ont reçu les doses de radioactivité maximales ont été suivis. Quant aux maladies (immunitaires, génétiques) relevées chez les enfants, les experts de l'Onu ne les considèrent pas en lien avec la radioactivité. [c1.gif] [img_top.gif] [c2.gif] [img_left.gif] Hanford, le site le plus contaminé des Etats-Unis : Entre 1943 et 1963, neuf réacteurs producteurs de plutonium et cinq usines de retraitement ont été construits à Hanford (État de Washington, États-Unis) à des fins militaires. Arrêtées depuis la fin des années 80, ces installations ont généré dimportantes quantités de déchets liquides de haute activité. Un certain nombre de cuves contenant ces déchets ont fui, contaminant une partie du sous-sol. Des opérations de décontamination du site ont été entreprises depuis une dizaine dannées mais sont encore loin dêtre terminées. [img_right.gif] [img_left.gif] Regarder la photo [spacer.gif] [img_right.gif] [c3.gif] [img_bas.gif] [c4.gif] Hanford, le site le plus contaminé des Etats-Unis INES : une échelle de gravité Conséquence de Tchernobyl, une échelle de classement des incidents et accidents nucléaires a été mise en place par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en 1991, à l'instar de ce qui existe pour les séismes. Baptisée INES (International Nuclear Event Scale) et appliquée par une soixantaine de pays, cette échelle concerne les installations nucléaires civiles*, ainsi que le transport des matières nucléaires. Elle comprend huit niveaux (de 0 à 7), les évènements de niveau 0 étant sans importance pour la sûreté. À l'autre extrémité, l'accident de Tchernobyl en 1986 (classé niveau 7) et celui de Khychtym dans l'Oural en 1957 (classé niveau 6). En France, chaque année, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN)** classe, en moyenne, plusieurs centaines d'évènements au niveau 0, une centaine au niveau 1 et un ou deux incidents au niveau 2. * En France, depuis 1998, cette échelle concerne aussi les installations nucléaires militaires. ** Appelée aussi DGSNR, Direction générale de la sûreté nucléaire et de la radioprotection. Les risques liés aux sources radioactives En dehors du nucléaire civil et militaire, d'autres secteurs (médical, industrie, recherche) utilisent des matières radioactives qui peuvent s'avérer particulièrement dangereuses en cas d'actes de malveillance ou d'accidents*. [c1.gif] [img_top.gif] [c2.gif] [img_left.gif] Nettoyage du site de Goiânia au Brésil [img_right.gif] [img_left.gif] Regarder la photo [spacer.gif] [img_right.gif] [c3.gif] [img_bas.gif] [c4.gif] Nettoyage du site de Goiânia au Brésil Or, dans le monde, des millions de sources radioactives sont en circulation et des accidents sont parfois signalés, notamment lors de leur transport. En 1987, l'accident de Goiânia au Brésil a montré l'ampleur des conséquences de la dispersion d'une source de césium utilisée en radiothérapie. Abandonnée, celle-ci fut démontée pour en récupérer le métal. Des enfants jouèrent avec la poudre qui, dans le noir, émettait une lumière bleue. Résultat : quatre morts et 249 personnes contaminées dans une zone de 64 km². * Lors d'une conférence internationale à Bordeaux, en juin 2005, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a encore appelé à renforcer la sécurité de ces sources radioactives. [c1.gif] [img_top.gif] [c2.gif] [img_left.gif] Tous exposés à de la radioactivité : Qu'elle soit d'origine artificielle (imagerie médicale, radiotharapie, rejets du nucléaire, retombées atmosphériques de Tchernobyl ou d'essais militaires) ou naturelle (air ambiant qui comporte un gaz radioactif, le radon, rayons cosmiques lors d'un voyage en avion, alimentation qui délivre des éléments radioactifs à notre organisme, habitat en granite), la radioactivité est continuellement présente dans notre vie quotidienne, à de très faibles doses. La dose moyenne annuelle à laquelle un Français est exposé est d'environ 4 mSv. En France, la réglementation autorise une dose annuelle liée à l'industrie nucléaire de 1 mSv maximum par habitant. [img_right.gif] [img_left.gif] Regarder la photo [spacer.gif] [img_right.gif] [c3.gif] [img_bas.gif] [c4.gif] Tous exposés à de la radioactivité Les effets des rayonnements : une affaire de dose L'exposition à une forte dose de rayonnements (plusieurs milliers de millisieverts*) émis par une source radioactive (qu'elle provienne du nucléaire, du médical, de la recherche ou de l'industrie) entraîne immédiatement des lésions des tissus, de graves brûlures, voire la mort de l'individu. Si la personne survit, un cancer peut apparaître à plus long terme. Dans le cas d'une faible dose, l'exposition ne produit pas d'effet immédiat visible mais peut contribuer à la survenue d'un cancer des années plus tard**. [c1.gif] [img_top.gif] [img_top.gif] [c2.gif] [img_left.gif] La radioactivité (3'40'') Regarder la vidéo [img_right.gif] [c3.gif] [img_bas.gif] [img_bas.gif] [c4.gif] La radioactivité (3'40'') Car la cible principale du rayonnement radioactif est l'ADN : le rayonnement provoque des lésions de notre patrimoine génétique qui peuvent conduire à l'apparition de mutations responsables d'un cancer. Au-delà de 100 millisieverts, le risque d'apparition d'un cancer est directement proportionnel à la dose reçue. Mais on ne dispose d'aucune certitude pour les doses inférieures à ce seuil (irradiations les plus fréquentes). * Millisievert = mSv, unité de mesure permettant d'évaluer les effets des rayonnements sur un individu. Cette unité prend en compte le type de rayonnement, son intensité et la sensibilité du tissu biologique qui le reçoit. ** En juin 2005, une décision de justice a, pour la première fois, reconnu un lien de cause à effet entre la survenue d'un cancer de la thyroïde et l'exposition à des rayonnements chez un ancien militaire ayant participé aux essais nucléaires à Mururoa (Polynésie française). Jusqu'alors, ces essais étaient tenus pour inoffensifs par la France. [c1.gif] [img_top.gif] [c2.gif] [img_left.gif] L'usine de la Hague [img_right.gif] [img_left.gif] Regarder la photo [spacer.gif] [img_right.gif] [c3.gif] [img_bas.gif] [c4.gif] L'usine de la Hague Les rejets de La Hague L'usine de La Hague est autorisée à rejeter dans l'eau et dans l'air environ mille fois plus d'éléments radioactifs à longue durée de vie qu'un réacteur nucléaire. Néanmoins, au-delà de l'impact environnemental, il est difficile d'appréhender les risques sanitaires liés à ces rejets car il s'agit d'une exposition chronique à de faibles doses de produits et trop peu d'études ont été menées jusqu'à présent sur le sujet. En 1995, une étude révèle un nombre de cas plus élevé de leucémies chez les enfants habitant près de l'usine de La Hague ; et des travaux complémentaires suggèrent un lien avec une exposition aux rejets de l'usine*. Mais d'autres études menées ultérieurement n'ont pas permis de confirmer ce lien**. * Travaux publiés en 1995 dans les Statistics in Medicine et en 1997 dans le British Medical Journal. ** Études menées en 1997 et 2002 par un groupe pluraliste d'experts, le groupe de radioécologie du Nord-Cotentin. Les normes internationales de radioprotection face aux expositions faibles et chroniques ne sont pas adaptées [c1.gif] [img_top.gif] [c2.gif] [img_left.gif] Chaque année, une centaine de bateaux sillonnent les mers avec un chargement de matières nucléaires (déchets vitrifiés, combustible usé, combustible MOX). [img_right.gif] [img_left.gif] Regarder la photo [spacer.gif] [img_right.gif] [c3.gif] [img_bas.gif] [c4.gif] Chaque année, une centaine de bateaux sillonnent les mers avec un chargement de matières nucléaires (déchets vitrifiés, combustible usé, combustible MOX). Les déchets sont-ils sûrs ? S'ils sont bien gérés, il n'y a pas a priori de risques immédiats liés aux déchets nucléaires. Leur conditionnement et leur stockage sont adaptés aux rayonnements qu'ils émettent et à leur durée de vie. De plus, contrairement à certains produits chimiques (comme le mercure, le plomb ou le cadmium), la toxicité des déchets nucléaires ne fait que baisser : l'une des propriétés de la radioactivité est en effet de décroître jusqu'à disparaître totalement au bout d'un certain temps. Il suffit donc en principe d'attendre (trois cents ans pour les déchets à vie courte et des centaines de milliers d'années pour les déchets à vie longue) pour se débarrasser de leur nocivité. [c1.gif] [img_top.gif] [c2.gif] [img_left.gif] Le transport routier largement en tête : Le moyen de transport le plus utilisé pour les matières radioactives est le camion (80 % pour le nucléaire contre 62 % pour le secteur médical, lindustrie et la recherche), le train (16% contre 7%), le bateau (3,5 % contre moins de 1%) et lavion (moins de 1% contre 31%). En 2004, on a recensé en France 66 incidents de transport de matières radioactives : 55 ont été classés au niveau 0 de léchelle de gravité INES et 11 au niveau 1. Sources : Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et Autorité de sûreté nucléaire (ASN). [img_right.gif] [img_left.gif] Regarder la photo [spacer.gif] [img_right.gif] [c3.gif] [img_bas.gif] [c4.gif] Le transport routier largement en tête Mais les déchets nucléaires peuvent être dangereux si une agression externe provoque leur dispersion : accident lors de leur transport, attentat sur un centre d'entreposage Par ailleurs, aujourd'hui, tant en France qu'à l'étranger, il y a encore beaucoup de déchets non conditionnés* ou à reconditionner (voir partie 1), qui peuvent potentiellement se disperser dans l'environnement. * Les déchets sont dits conditionnés lorsqu'ils sont immobilisés dans un matériau durable et dans un conteneur pour éviter toute dispersion dans l'environnement. Comment surveiller des déchets stockés à 4 000 m de fond ? [c1.gif] [img_top.gif] [c2.gif] [img_left.gif] Piscines : le maillon faible ? : En France, plus de 10 000 tonnes de combustible usé sont entreposées dans les piscines de La Hague pour refroidir quelques années avant dêtre retraitées. Or, selon un scénario catastrophe imaginé au lendemain du 11-Septembre 2001, si suite à un attentat, lune des piscines de La Hague était endommagée et se vidait, provoquant ainsi la fonte des gaines protectrices autour du combustible usé, le relâchement de radioactivité (césium 137) dans lenvironnement serait majeur. Même si elle est contestée, cette hypothèse a conduit, par mesure de précaution, à la mise en oeuvre de mesures de sécurité exceptionnelles (missiles, puis radars) dans la région du Cotentin. [img_right.gif] [img_left.gif] Regarder la photo [spacer.gif] [img_right.gif] [c3.gif] [img_bas.gif] [c4.gif] Piscines : le maillon faible ? Le risque terroriste Attaque d'une installation nucléaire (centrale, usine de retraitement, centre de stockage de déchets) ou d'un transport de matières radioactives, vol de matières nucléaires, fabrication d'une « bombe sale »*, dissémination d'une source radioactive dans un lieu public ces scénarios catastrophe alimentent depuis longtemps l'univers de la fiction. Mais les attentats du 11-Septembre 2001, avec l'intervention de terroristes kamikazes ultra-préparés, leur ont donné une nouvelle crédibilité. Outre la prévention du risque d'accidents, en particulier dans les centrales nucléaires (en ce sens, Tchernobyl a servi de modèle), la question majeure qui est posée aujourd'hui en terme de sécurité est donc : comment éviter un attentat sur une cible nucléaire ou le détournement de matières radioactives à des fins terroristes ? Cela ne concerne pas uniquement le nucléaire civil ou militaire mais aussi toutes les sources radioactives utilisées dans le médical, la recherche ou l'industrie. Au plan international, le 13 avril 2005, les Nations unies ont adopté une convention** pour une meilleure coopération entre les États contre le terrorisme nucléaire. * Désigne une bombe conventionnelle entourée de matériaux radioactifs. ** The International Convention for the Suppression of Acts of Nuclear Terrorism devait être soumise à la signature des États dès septembre 2005. Means a conventional bomb surrounded by radioactive materials.2. The International Convention for the Suppression of Acts of Nuclear Terrorism was to be submitted for ratification by individual States from September 2005. [c1.gif] [img_top.gif] [c2.gif] [img_left.gif] L'usine iranienne de Natanz [img_right.gif] [img_left.gif] Regarder la photo [spacer.gif] [img_right.gif] [c3.gif] [img_bas.gif] [c4.gif] L'usine iranienne de Natanz Le risque de prolifération nucléaire Certaines matières radioactives (plutonium, uranium) liées au nucléaire civil peuvent être détournées à des fins militaires non autorisées. L'Iran a récemment annoncé son intention de reprendre les activités de son usine d'enrichissement d'uranium, arguant du fait que le Traité de non-prolifération nucléaire autorise la production de combustible pour des activités nucléaires civiles. Mais si l'uranium est fortement enrichi, il peut également servir à la fabrication d'une bombe. Située à Natanz, l'usine iranienne était fermée depuis novembre 2004, suite à l'intervention de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni, qui souhaitaient éviter un conflit direct avec les États-Unis. Le 10 janvier 2006, l'Iran annonce la reprise de ses activités de recherche nucléaire et lève les scellés placés sur des équipements et du matériel liés à l'enrichissement à Natanz. Les négociations se poursuivent malgré tout dans un climat pour le moins tendu. Mis en ligne le 23/09/05 Imprimer IMPRIMER Envoyer par mail ENVOYER PAR MAIL Mis à jour le 27/03/06 [xml.gif] les articles de Science Actualités sur mon site aller en haut [csciencesv3_v?R=planetemag_pages_FR&S=SC_ACTU;] #Retour sur la page d'accueil Aide Plan du site Contenu Recherche Notice légale Retour sur la page d'accueil Aller au contenu | Aller à la navigation | Recherche Accessibilité | Aide | A propos du site | Notice légale Principaux portails publics | Recherche : ____________________ OK | Recherche avancée Accueil Nouveau sur ce site | Plan du site | Liens | Feed-back | Contact Vous êtes dans cette rubrique :Accueil > Domaines d'activités > Radioprotection > Surveillance des équipements émettant des rayonnements ionisants > Détection de sources orphelines radioactives Imprimer cette page | Envoyer cette page par e-mail Détection de sources orphelines radioactives _________________________________________________________________ L'expérience montre que, malgré l'existence d'un cadre réglementaire approprié, il existe toutefois un risque de perdre le contrôle d’une source radioactive. En outre, l'existence de sources orphelines résultant d'activités antérieures nécessite de prendre des initiatives spécifiques. Il est également souhaitable de dispenser une formation et des informations appropriées aux personnes qui peuvent êtres accidentellement confrontés à des sources orphelines. Il est également nécessaire de prévoir des moyens appropriés pour traiter les sources orphelines, une coopération et des échanges d'informations internationaux dans ce domaine. Reconnaître et réagir face à une source radioactive Comme le rayonnement émis par une source radioactive ne peut pas être détecté par les sens humains, toutes les sources doivent porter le sigle de la radioactivité. Ce marquage est en général complété par l’inscription du nucléide et de son activité. Les exemples typiques de sources radioactives orphelines auquel un individu pouvait être confronté sont les détecteurs de fumée, des produits chimiques ou pharmaceutiques et des objets recouverts de peinture luminescente. Celui qui trouve une telle source est exposé à une très faible dose de rayonnement externe. Ce type de rayonnement n’est pas capable d’activer, donc de rendre radioactif, son entourage, ni la personne qui est entrée en contact avec la source. Néanmoins, il y a lieu de respecter les règles de base en radioprotection, donc de limiter le temps d’exposition et de garder la distance entre la source et soi-même. Par simple précaution, il est également conseillé de se laver les mains quand un contact avec la source a eu lieu. Toute personne ou entreprise qui trouve une source radioactive orpheline est demandée de contacter la Division de la Radioprotection ! Détection de substances radioactives De nombreuses installations notamment du secteur de la gestion des déchets non radioactifs ou du secteur du recyclage de métaux sont équipées de portiques de détection de substances radioactives. Ces portiques permettent de prévenir l'introduction de sources ou de contaminations radioactives dans les flux de matériaux traités par les secteurs concernés. Ils jouent ainsi un rôle important pour la protection des travailleurs et des riverains des installations concernées, ainsi que pour la protection de la population et de l'environnement en général. Le portique de détection comporte le plus souvent deux détecteurs verticaux placés de part et d'autre de la voie empruntée par les véhicules qui entrent sur le site. Le portique compare la radioactivité émise par le chargement avec la radioactivité du bruit de fond naturel. Si la différence dépasse un seuil préréglé, l'alarme du portique se déclenche. Dans la grande majorité des cas, les alarmes sont déclenchées en raison d’un déchet présentant une radioactivité naturelle renforcée (NORM). rp_portique Catégorie de déchets susceptibles d'être détectés Les sources radioactives scellées Les cas les plus dangereux mais, heureusement relativement rares hors contrôle. rp_src_gammagr Produits médicaux à vie courte Ces produits représentent souvent aussi des dangers biologiques et chimiques; rayonnement faible à moyen; risque de contamination rp_prod_med Déchets présentant une radioactivité naturelle renforcée (NORM) Ces déchets présentent un très faibles risques radiologiques rp_dechets Minerais radioactifs Rayonnement faible; risque de contamination rp_mineraies Paratonnerre radioactif L’utilisation est aujourd’hui défendue; Risques radiologiques faibles rp_paratonerre Détecteurs de fumée Utilisation assez répandue; L’installation est défendue depuis 1994; Très faibles risques radiologiques rp_detc_fumee Produit chimiques et pharmaceutiques Rayonnement assez faible; risque de contamination rp_prod_chim Objets recouverts de peinture luminescente Très faibles risques radiologiques rp_obj_lum Haut de page Navigation * Ministère de la Santé * Direction de la Santé * Domaines d'activités + Analyse statistique et épidémiologique + Audiophonologie / Orthoptie + Contrôle de Qualité des Analyses Laboratoires + Programme Mammographie + Médecine Scolaire + Médecine sociale et toxicomanie + Pharmacie et Medicaments + Promotion de la Santé et Prévention des maladies + Radioprotection + Santé au Travail + Structures de soins et professionnels de Santé + Protection de la santé publique + Sécurité alimentaire * Actualités * Publications * Formulaires * Législation * Annuaire Haut de page Dernière mise à jour de cette page le : 13-08-2010 A propos du site: Initiative eLuxembourg (eLuxembourg) Accessibilité (W3C, WAI A, WCAG 1.0) | A propos du site: Référentiel de normalisation (RENO) Copyright Bibliothèque et Archives Canada Symbole du gouvernement du Canada Bibliothèque et Archives Canada www.collectionscanada.gc.ca Passer au contenu | Passer aux liens institutionnels Liens de la barre de menu commune * English * Accueil * Contactez-nous * Aide * Recherche * canada.gc.ca Page d'accueil > Centre d'apprentissage Liens institutionnels * Introduction * Pour les enseignants * Pour les élèves * Boîte à outils * Brochure * Trousse des Premiers ministres * Droits d'auteur/Sources * Commentaires * Divulgation proactive Centre d'apprentissage Élément graphique Boîte à outils Les sources primaires et les sources secondaires De Michael Eamon, historien et archiviste, Bibliothèque et Archives Canada * On appelle aussi les sources primaires des sources de première main et les sources secondaires, des sources de seconde main. Les sources primaires Les sources secondaires Une source primaire peut-elle être aussi une source secondaire? Qui s'en soucie? Liste de vérification Se poser des questions sur les sources primaires Les bibliothèques et les archives conservent des objets, comme des documents et des livres, qui nous aident à découvrir les événements qui se sont déroulés dans le passé. Une façon d'organiser ces objets est de les diviser en sources primaires et en sources secondaires. Ce qui fait d'un objet une source primaire ou une source secondaire dépend souvent de la manière dont nousl'utilisons. Les sources primaires et les sources secondaires, quand nous les utilisons ensemble, nous aident à comprendre les personnes, les idées et les événements du passé. Les sources primaires Image d'un professeur Les gens se fondent sur les documents originaux, les témoins du passé, pour recréer les histoires qui ont eu lieu dans le passé. On appelle ces témoins des « sources primaires » parce qu'ils constituent le premier témoignage de ce qui s'est passé, de ce qu'on a pensé ou de ce qu'on a dit. Les sources primaires sont tout ce qui a été créé au moment même où s'est passé un événement ou peu de temps après. Ces sources sont souvent rares ou uniques. Cependant, certaines sources primaires peuvent exister aussi en de nombreux exemplaires, si elles étaient populaires ou facilement accessibles au moment de leur création. Les éléments suivants peuvent constituer des sources primaires : * les journaux personnels; * les lettres; * les photographies; * les uvres d'art; * les cartes; * les vidéos et les films; * les enregistrements sonores; * les entrevues; * les journaux; * les magazines; * les témoignages directs publiés ou les histoires. Les sources secondaires Image d'un professeur On appelle « sources secondaires » les témoins de seconde main publiés. On les appelle ainsi parce qu'elles ont été créées après les sources primaires, et elles utilisent souvent les sources primaires ou en parlent. Les sources secondaires peuvent donner d'autres opinions sur un événement passé ou une source primaire, et parfois déformer les faits. Il existe souvent de nombreux exemplaires des sources secondaires, qu'on peut trouver dans les bibliothèques, les écoles ou les foyers. Tous les documents suivants peuvent constituer des sources secondaires s'ils racontent un événement survenu il y a un certain temps : * les manuels d'histoire; * les biographies; * les histoires publiées; * les films racontant des événements historiques; * les uvres d'art; * les enregistrements musicaux. Une source primaire peut-elle être aussi une source secondaire? Vous avez peut-être remarqué que certains éléments sont sur les deux listes, celle des sources primaires et celle des sources secondaires. Ce n'est pas une erreur. La différence entre les sources primaires et les sources secondaires est souvent déterminée par la façon dont les sources ont été créées à l'origine et la façon dont on les utilise. Voici un exemple : une uvre d'art (comme une peinture ou une sculpture) ou une photographie sont souvent considérées comme des sources primaires parce qu'elles peuvent montrer les événements passés tels qu'ils ont eu lieu et les gens, tels qu'ils étaient à une époque précise. Par contre, les uvres d'art et les photographies ne sont pas toutes des sources primaires. Continuez à lire! C.W. Jefferys était un artiste talentueux qui a peint de nombreuses scènes représentant le passé du Canada. Ses peintures et ses dessins montrent la guerre de 1812, les rébellions de 1837-1838 et plusieurs explorateurs venus au Canada dans les années 1600 et 1700. Cependant, C.W. Jefferys a vécu de 1869 à 1951; il n'a donc jamais vu les gens qu'il représente dans ses uvres! Pour faire ses peintures et ses dessins, il a plutôt effectué beaucoup de recherches dans des sources primaires. Certaines personnes pourraient faire valoir que ses uvres ne sont pas des sources primaires. Bien qu'elles illustrent des événements passés, elles ont été créées longtemps après les véritables événements, et elles transmettent davantage les propres idées et les recherches de C.W. Jefferys que les faits réels. D'autres personnes pourraient soutenir que les peintures et les dessins de C.W. Jefferys sont des sources primaires. Elles diraient que le point de vue de Jefferys, ses déformations de la réalité et sa manière d'illustrer les événements historiques reflètent ses pensées et ses croyances. Alors, lorsqu'on se sert des uvres de C.W. Jefferys pour parler de lui ou du monde dans lequel il vivait, elles constituent également des sources primaires. Qu'en pensez-vous? Comment classeriez-vous les peintures créées longtemps après un événement? Sont-elles des sources primaires ou des sources secondaires? Pourquoi? La question la plus importante est : Qui s'en soucie? De toute façon, quelle importance y a-t-il à ce qu'un document ou un objet soit une source primaire ou une source secondaire? Pourquoi s'en soucier, surtout si les adultes ne savent même pas à quoi s'en tenir? Il y a plus de 100 ans, un historien allemand a dit qu'il était important de raconter les événements du passé « tels qu'ils ont vraiment eu lieu ». Aujourd'hui, la majorité des gens conviennent qu'il est impossible de savoir exactement ce qui s'est passé au cours de l'histoire. (La plupart des gens n'arrivent pas à se rappeler exactement ce qui est arrivé la semaine dernière; imaginez comment on peut se souvenir de ce qui s'est produit il y a longtemps!) Toutefois, si nous ne faisons pas attention aux faits, nous pouvons semer la confusion et même raconter de gros mensonges à propos du passé. Pensez au jeu du téléphone. Il s'agit du jeu dans lequel on chuchote quelque chose à l'oreille d'un ami, qui doit le répéter à un autre ami et ainsi de suite. En passant ainsi d'une personne à l'autre, le message finit souvent par se déformer. La seule personne qui connaît d'une façon sûre le message est la première personne qui l'a dit. C'est la même chose pour les sources primaires. Quand on veut savoir ce qui s'est réellement passé, il faut consulter les sources primaires. Lorsqu'on fait des recherches, il faut faire confiance. Si vous avez confiance en la personne qui a créé la source secondaire, il n'y a donc aucun problème à utiliser cette source. Par contre, si vous n'avez pas confiance en l'auteur de la source, si vous pensez que sa version est exagérée ou déformée ou si vous désirez voir le document original, vous devez vous reporter aux sources primaires. Liste de vérification Sources primaires : Sources secondaires : * créées au moment même de l'événement ou peu de temps après; * créées après l'événement, et même parfois longtemps après; * créées par quelqu'un qui a lui-même vu ou vécu l'événement; * utilisent souvent les sources primaires à titre d'exemples; * souvent uniques ou rares; * expriment une opinion ou un argument à propos d'un événement passé; * lettres, journaux personnels, photographies et journaux (peuvent tous être des sources primaires). * manuels d'histoire, films historiques et biographies (peuvent tous être des sources secondaires). Se poser des questions sur les sources primaires Pouvoir différencier les sources primaires des sources secondaires constitue la première étape pour bien comprendre le passé. Une fois les sources primaires trouvées, il est important de se poser des questions à leur sujet pour découvrir ce qu'elles disent et qui les a faites. Chaque fois que vous envoyez un courriel, prenez une photo ou écrivez votre journal intime, vous créez une source primaire. Ces sources primaires reflètent les inquiétudes, les préoccupations, les opinions ou les sentiments (comme l'amour, la joie, la tristesse ou l'aversion) que vous avez au moment où vous les créez. Les sources primaires peuvent laisser paraître clairement les émotions de l'auteur ou du créateur ou les cacher. Elles peuvent aussi contenir des mensonges ou de l'information erronée et même, parfois, constituer de véritables contrefaçons, c'est-à-dire être des imitations. Lorsque vous examinez des sources primaires, vous devez toujours vous poser les cinq questions importantes de toute recherche -- Quoi?, Qui?, Quand?, Où? et Pourquoi? -- pour vous aider à comprendre les documents. Ces questions vous aideront également à découvrir si une source est authentique ou contrefaite. Pour vos travaux, vous devez vous servir des sources primaires authentiques et vous méfier des fausses. Parfois, il vous sera facile de répondre aux questions clés; d'autres fois, ce sera impossible. Ne vous inquiétez pas si cela devient difficile; l'important, c'est de poser les questions. Voici les cinq questions clés : Quoi : De quelle nature est la source primaire? Est-ce une photo? Si oui, est-elle en noir et blanc ou en couleurs? Est-ce une lettre? Si oui, est-elle dactylographiée ou manuscrite? Qui : Qui a écrit la lettre, pris la photo ou peint le tableau? Avez-vous la certitude que c'est bien cette personne qui en est l'auteur? Quand : Quand la source primaire a-t-elle été créée? Comment pouvez-vous la dater? Où : Où la source primaire a-t-elle été créée? Pourquoi : Pourquoi la source primaire a-t-elle été créée? Est-ce pour raconter une histoire? Est-ce une lettre d'amour? un ordre d'un officier destiné à un soldat? une photo des montagnes Rocheuses? La source primaire révèle-t-elle pourquoi elle a été créée? Si ce n'est pas le cas, pouvez-vous deviner pourquoi elle l'a été? Lorsque vous étudiez une source primaire, répondez par écrit aux cinq questions clés et demandez-vous si la source primaire est authentique ou si elle est contrefaite. Une source authentique peut révéler bien des choses à propos des gens, d'endroits et d'événements du passé. Qu'est-ce que les gens pensaient jadis? Comment se parlaient-ils? Que portaient-ils? Vous pouvez découvrir tout cela grâce aux sources primaires. Une source contrefaite peut également vous en dire beaucoup. Pourquoi quelqu'un se donnerait-il tant de mal pour nous tromper? Que voulait-on nous cacher ou que voulait-on que nous pensions? L'historien ressemble beaucoup au détective en ce sens qu'il utilise les sources primaires pour prouver les faits. C'est à vous de trouver ce qui s'est réellement passé! Gardez en tête que l'histoire n'est jamais définitive. Les témoins du passé sont aussi différents que les personnes qui les ont créés. Cela signifie qu'il vous reste une grande marge pour faire des recherches et écrire votre propre histoire. Étiquetage social (À propos de l'étiquetage social) RSS Icon Fils RSS de BAC _________________________________________________________________ Élément graphique Ajouter à Delicious Élément graphique Ajouter à Digg Élément graphique Ajouter à Diigo Élément graphique Ajouter à facebook Élément graphique Ajouter à Technorati Date de création : 2004-03-30 Date de modification : 2008-02-19 Haut de la page Avis importants