6- 7: [7]16-2003, Rythme de la prose 8- -- 22- Mots clés : 23: [19]Ambiguïté (rythmique), [20]Conditionnement (du rythme), 24: [21]Elision (mentale), [22]Formatage, [23]Rythme (non-métrique) 25- -- 27- 28: [24]1. Pas le rythme, des rythmes 29- [25]2. Traitements rythmiques. Exemple français littéraire -- 43- 44:[29]1. Pas le rythme, des rythmes 45- 46- 2 Commençons par rappeler qu'un texte, en tant que suite d'énoncés, n'a 47: pas un rythme et un seul, puisque l'effet rythmique qu'il procure 48- dépend de la manière dont il est présenté et reçu. Ce qui suit peut -- 57- 58: Le sentiment du rythme dans une phrase française est (...) fondé sur la 59- perception d'une série de rapports entre les nombres syllabiques de -- 75- 6 Ce formatage était censé induire un lecteur cultivé à traiter dans sa 76: tête ces alinéas en vers de rythme 6 6, à traiter le tout en une 77- strophe, couple de paires de vers rimés en [otK (@)] et [2A], et 78: pouvait encore induire certains lecteurs à distinguer le rythme 79- bi-vocalique des finales en [otK (@)], féminines, de celui des autres, -- 92- découpage en hémistiches et vers se retrouvait identique dans un air 93: donné, les nombres de voyelles (6 ou 8) qui participent au rythme 94- métrique du quatrain à lire ont de grandes chances de ne plus être -- 100- pourrait être, à la lecture de sa strophe écrite, un vers faux ? Le 101: sentiment du rythme chronorythmique du chant n'est pas le sentiment du 102: rythme numérique (plus phonologique) qui fait le vers de mètre 8 (Ils 103- viennent jusque dans nos bras / Égorger nos fils, nos compagnes).[32]1 -- 111- 112: 11 Rythme de phrase. Le rythme d'une phrase, ça n'existe pas. 113- 114: 12 Pour qu'on puisse parler, avec l'article défini, du rythme (le 115: rythme) de la phrase (être grammatical unique que des énonciations 116- diverses peuvent réaliser), il faudrait en effet d'abord que la phrase 117: ait un rythme ; et, de plus, qu'elle en ait un seul. Or non seulement 118- des énonciations d'une phrase peuvent se rythmer de plusieurs manières -- 132- métricien). Plutôt que propriété d'un objet supposé dont l'esprit 133: pourrait seulement reconnaître ou ne pas reconnaître le rythme, le 134: rythme est dans l'activité mentale (événementielle) d'un esprit qui 135: sent du rythme en traitant d'une certaine manière, par exemple, des 136- énonciations ou une activité discursive (qui peut inclure non seulement -- 177- répété, formant un refrain dont les trois occurrences étaient séparées 178: par des couplets de vers de rythme 5 (sauf un inégal de rythme 4), au 179- moins conventionnellement féminins. -- 217- 218: 21 1) un rythme anatonique déterminé par le nombre de voyelles de la 219: partie anatonique, dont la régularité caractérise le mètre comme rythme 220- anatonique régulier ;[39]3 -- 226- 227: 23 3) la cadence, c'est-à-dire le rythme catatonique, simplement 228- caractérisé (en poésie) par le nombre de voyelles de la forme -- 240- premier « vienne » était dicté par la langue des vers. La tradition 241: métrique induisait, à partir de là, à sentir le rythme anatonique de 242- chacun des vers (5 et 6), puisque c'était l'élément obligé d'une -- 257- refrain, dans certaines de ses variantes régionales, se disait et se 258: rythmait plus ou moins comme suit (le rythme musical est noté à 259- droite[43]5) : -- 268- refrain de la Saison, Rimbaud les a pensées au moins occasionnellement 269: sur ce rythme, en sachant que des collègues comme Verlaine ne 270- manqueraient pas de reconnaître ce modèle de tradition orale au moins -- 287- de [kkilvjEn@ kilvjEn@],[50]7 sans se contenter de construire, par 288: exemple, à partir de chaque occurrence de [kkilvjEn@], son rythme 289- anatonique (2) et sa cadence (2). -- 293- le métrage des suites grammaticales et l'analyse rythmique des 294: énonciations, et on fait souvent comme si le rythme était une propriété 295- objective de parties distinguées des énoncés. On a pourtant deux -- 297- distinctement une expression (assez brève) élabore automatiquement un 298: rythme fondé sur son nombre de voyelles anatoniques. Première raison, 299- négative : personne (à ma connaissance) n'a songé à établir ce -- 310- de décider qu'une suite non-métrique quelconque doit être 311: exhaustivement divisée en segments dont un rythme anatonique potentiel 312- soit supposé réalisé. -- 335- première voyelle de « chanson » n'est pas pertinente (niveau 2) et il y 336: a un rythme à l'égard duquel elle l'est (niveau 1). 337- 338- 35 Il n'y a pas toujours comme ici un niveau métrique inférieur auquel 339: les voyelles qui n'ont pas eu l'honneur de contribuer au rythme au 340- niveau supérieur ont un rôle à jouer, comme qui dirait, en seconde -- 385- 39 On présuppose couramment que, même hors de toute métrique, si une 386: expression déterminée a un rythme anatonique, il est univoquement 387- déterminé par le nombre total de ses voyelles anatoniques. Ainsi, si 388: « Le temps dont on s'éprenne » [ l@t2ad2Ot2OsepKEn@ ] a un rythme 389- anatonique continu, ce ne pourra être que 6 (on veille à n'oublier -- 391- appeler de sélection maximale : à savoir que toutes les voyelles sont 392: sélectionnées et contribuent à ce rythme. Nous venons de voir cependant 393- qu'existaient en tradition orale des rythmes (anatoniques) sélectifs -- 397- métriques, le principe de sélection maximale est fondé sur d'amples 398: observations : on constate des régularités de rythme anatonique dont le 399- caractère systématique garantit la pertinence, et qui impliquent la -- 411- l'initiale jonctive par « Ote ». Mais la reconnaissance du mètre 6-6 412: impliquait que cette voyelle ne contribue pas au rythme anatonique de 413- l'hémistiche. La relative banalité de cette situation oblige à penser -- 424- négligeable, c'est-à-dire régulièrement négligeable dans la formation 425: d'un rythme métrique. 426- -- 436- non pas à élider, mais à ignorer mentalement dans la formation du 437: rythme métrique les posttoniques de « muse » [ muze] devant « alto », 438- de « alto » devant « ingegno », et de « ingegno » devant « or ». On dit -- 442- là un cas codifié de non-sélection d'une voyelle relativement à un 443: rythme. 444- -- 446- "classique" un principe codifiant la sélection des voyelles pertinentes 447: pour le rythme anatonique : 448- -- 450- "classique", toutes les voyelles non sujettes à élision devant mot 451: jonctif contribuent à la formation du rythme anatonique d'un sous-vers 452- ou d'un vers simple. -- 456- consistant en l'exhaustivité même et contribuant à l'évidence du 457: rythme, est peut-être la cause de sa généralité (plusieurs autres 458- traditions littéraires tendent vers un tel principe), mais cette -- 466- demande en nous croisant « Comment ça va c'matin ? » : il n'est pas 467: démontré qu'un rythme discernable (en l'occurrence, de longueur 6) soit 468- mentalement élaboré à chaque fois qu'on entend ou qu'on lit quelque -- 479- 480: 47 Les phrases n'ont pas un rythme (et un seul). Il peut y avoir du 481: rythme, partiellement déterminé par leur structure grammaticale, dans 482- l'activité mentale au cours de laquelle elles sont traitées. -- 490- se tendre à se constituer des principes (sujets à évoluer 491: historiquement) déterminant la construction du rythme dans la tête des 492- lecteurs, ou des auditeurs, et contribuant non pas à une identité -- 495- consom-mateurs, surtout en ce qui concerne des aspects métriques du 496: rythme. 497- -- 508- 51 Si une tradition métrique n'implique pas la pertinence de certains 509: types de rythme, il serait imprudent d'en conclure directement qu'ils 510- n'existent pas, même dans des textes non-métriques. Ainsi la tradition -- 524- mêmes, de transmettre non seulement des énoncés, mais du discours avec 525: du rythme. A cet égard notamment, elle n'entre pas avec la prose ou le 526- non-métrique dans une relation symétrique de concurrence telle qu'il 527: s'agirait de choisir entre du rythme régulier et du rythme libre. En 528- favorisant la transmission (reproduction) de rythmes, la poésie -- 590- à la seconde séquence rythmique anatonique (récupération rythmique), 591: donner le rythme 2-3 (« 2=3 » si on note la continuité). Dans la 592- tradition littéraire "classique", le vers composé français semble -- 609- Benoît de Cornulier, « Problèmes d'analyse rythmique du non-métrique », 610: Semen, 16, Rythme de la prose, 2003, [En ligne], mis en ligne le 1 mai 611- 2007. URL : http://semen.revues.org/document2736.html. Consulté le 18 -- 660- * [88]16-2003 661: Rythme de la prose 662- * [89]15-2002