La mémoire est une fonction indispensable à notre équilibre vital. Elle intervient à chaque instant pour participer à notre évolution. Les grecs l’avait bien compris et ont mis à jour des techniques permettant d’accroître nos capacités de mémorisation. Dans la continuité de Descartes, les chercheurs des derniers siècles ont préféré analyser le pourquoi de la mémorisation, plutôt que le comment. Heureusement, des événements tels que les

Championnats du Monde des Jeux de Mémoire

– organisés par

Tony Buzan

(créateur du

mind mapping

) - ont favorisé la diffusion des techniques issues de tous les âges et de toutes les philosophies, notamment grâce au concours de

Dominic O’Brien

, huit fois Champion du monde.

La mémorisation se fait au niveau cellulaire, grâce à des groupes de neurones capables de stocker l’information. Plusieurs théories expliquent la mémorisation. Selon l’une d’elles, les dendrites qui reçoivent les messages nerveux en provenance d’autres neurones, subissent des modifications lorsqu’elles sont stimulées à plusieurs reprises par un message.

La mémoire à court terme est la première étape de la mémorisation. Ce type de mémoire stocke tout ce dont nous devons garder un souvenir fugitif. Son contenu est stocké dans la région de l’hippocampe. Des scientifiques ont montré qu’un individu peut en moyenne stocker 7 « objets » dans sa mémoire à court terme.


Le transfert vers la mémoire de long terme se fait généralement par la répétition. Son contenu passe alors dans le néocortex. Cette mémoire peut stocker un grand nombre d’informations pendant un temps illimité. Ces enregistrements peuvent cependant être modifiés pour s’adapter à l’évolution des signaux reçus. La mémoire à long terme recouvre elle-même deux mémoires :

Mémoire implicite :

elle enregistre une séquence qui devient un automatisme ; elle permet par exemple de jouer d’un instrument ou de se souvenir d’un visage.

Mémoire explicite :

elle stocke les événements importants de notre vie ainsi que les faits avérés ; par exemple, elle contient notre victoire à une compétition et les assertions du type : « les chiens ont des poils ».

Les techniques de base d’une mémoire performante et productive reposent sur la mise en œuvre de 6 facteurs, conditionnés au type d’objet à mémoriser et à la technique employée :


1. L’imagination. Elle est utilisée comme un traducteur, qui transforme une information linéaire et analytique, telle que perçue par le cerveau gauche, en un équivalent symbolique stimulant notre cerveau droit. Avec de l’entraînement, l’imagination décuple ses capacités et produit des traductions qui pourront sembler délirantes à notre partie rationnelle.


2. L’association. Elle est utile pour créer un lien mental entre deux objets distincts. C’est un processus que nous mettons en jeu au quotidien de manière largement inconsciente, lorsque par exemple, la vue d’une pomme vous rappelle que c’est l’anniversaire de votre petit neveu !


3. La localisation. Elément clé, elle opère comme l’association, par ancrage d’objets dans une place fixe et prédéterminée de notre esprit. Retrouver l’information consiste à retrouver l’endroit où nous l’avons rangée, comme lorsque l’on perd ses clés par exemple.


4. La concentration. Elle se définit par l’attention présente à l’information qui nous est donnée ou à l’expérience que nous vivons. En nous coupant des stimulis perturbants, on peut alors focaliser son attention sur l’objet à mémoriser.


5. L’observation. Identifier les détails d’un objet le rend plus intéressant et en même temps plus facilement mémorisable.


6. La répétition. Elle rentre pour une part importante dans le processus de mémorisation, en renforçant le chemin d’accès à l’information dans le cerveau.

Les techniques de bases pour se forger une mémoire fiable et sûre dans le temps sont :

Le chiffre-forme consiste à associer des objets évocateurs à chacun des chiffres, pour mémoriser dix éléments dans l’ordre.

Le chiffre-mot consiste à associer des mots de même sonorité que les chiffres, pour mémoriser dix éléments dans l’ordre.

Les noms de familles et les visages en identifiant les caractéristiques morphologiques d’un visage et en décomposant le nom de famille en groupe de mots mémorisables.

Le système de la chambre consiste à associer à chaque objet de votre chambre (réelle ou virtuelle) des éléments dont vous voulez vous souvenir, pour mémoriser autant d’éléments que d’objets dans votre chambre.

Le GRAND SYSTEME consiste à traduire les éléments à mémoriser en un code mnémotechnique simple qui permet de mémoriser de 100 à 100000 (voir plus !) items… le nombre dépend de la capacité d’entraînement à l’utilisation de la technique !

Avoir une mémoire performante est une des clés de la réussite scolaire. En augmentant ainsi ses capacités, l’élève améliore ses résultats notamment dans les matières dans lesquelles il doit accumuler des connaissances.

Les seniors qui découvrent ces techniques sont surpris de constater que même avec l’âge, leurs capacités de mémorisation s’améliorent, dès lors qu’ils ont appris à utiliser les bons canaux de sollicitation de leur mémoire. Ils mettent alors fin à la croyance populaire qui veut qu’avec l’âge les capacités décroissent ; cette croyance ne concerne, en effet, que les personnes qui ne savent déjà pas utiliser leur mémoire !

Dans la vie professionnelle, une mémoire efficace est gage d’une plus grande autonomie puisque nous nous souvenons facilement des objectifs et des informations qui nous ont été donnés.

Dans la vie personnelle, une mémoire performante, en développant notre culture générale, est gage d’une confiance en soi accrue. Cela peut aussi autoriser un gain de temps, en réalisant les tâches au fur et à mesure qu’elles doivent être faite sans en oublier aucune. Sans parler des listes de courses qui seront maintenant toutes complètes au moment des achats !

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