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Discovery cherche sa piste
Une météo incertaine règne sur les deux bases habituelles d'atterrissage de la navette • La Nasa pourraît être obligée de réactiver au Nouveau-Mexique un site qui a servi une seule fois • Ce qui provoquerait une grosse perte de temps et d'argent •
Par Denis Delbecq
LIBERATION.FR : vendredi 22 décembre 2006

Une piste quasiment jamais utilisée du Nouveau-Mexique pourrait être marquée de la gomme des pneus de la navette Discovery. La Nasa a en effet  décidé de préparer ce site à l’atterrissage, prévu aujourd’hui, en raison de la météorologie qui règne sur les deux bases principales de récupération des navettes. Un retour qui sera, comme d’habitude, retransmis en très léger différé sur Internet.

En Floride, la piste du Kennedy Space Center a peu de chances de connaître les bonnes conditions météo. A l’heure initialement prévue, (21h56 à Paris), la Floride devrait se trouver sous une épaisse couche de nuages bas et la pluie. Le décollage de Discovery y avait été rendu périlleux le 9 décembre  par de fortes et subites rafales de vent.

En cas de problème en Floride, la Nasa dispose d’une second site de choix, sur la base californienne d’Edwards, dans le désert de Mojave. Un site qui alourdit la facture du voyage, puisqu’il faudrait ensuite rapatrier Discovery en Floride sur le dos d’un 747. La Nasa dispose vendredi de quatre fenêtres d’atterrissage à Edwards, mais les météorologues prévoient de forts vents sur le site, ce qui  rend pour le moment improbable l'atterrissage en Californier

Reste le site numéro trois, dans le Nouveau-Mexique, où la météo est très favorable. Mal équipé pour stocker la navette le temps de préparer le rapatriement en Floride, le site de White Sands n’a été utilisé qu’une fois, par la navette Columbia, en 1982. Elle était restée plusieurs semaines, lentement contaminée par le sable très fin du désert. La Nasa a déjà prévenu que si cette contamination ne pose désormais plus de problème, l’usage de cette base militaire risque fort de retarder la prochaine mission de Discovery. «Si nous devons atterrir ici, il n’y aura pas de problème pour la navette, mais la durée de rotation sera plus longue: je ne serai pas surpris si cela prend de 45 à 60 jours», a expliqué John Shannon, un haut-responsable de la Nasa.

Pour éviter cette perte de temps et d’argent, l’Agence spatiale américaine peut difficilement retarder le retour de Discovery, à moins qu’une panne ne l’y oblige. La navette dispose de carburant jusqu’à samedi seulement. En attendant, une soixantaine d’ingénieurs et de techniciens sont arrivé jeudi à White Sands, avec de nombreux équipements, pour réveiller la piste qui sommeille depuis 24 ans…


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