Section 1437


" Il a même affirmé s ' inspirer de Jacques Chirac lui - même : " Pour ça j ' ai un grand exemple , un exemple qui vient d ' en haut . " Le ministre , qui doit être intronisé officiellement , dimanche 14 janvier , candidat de l ' UMP , n ' a toutefois pas précisé jusqu ' à quand il pensait occuper la fonction de ministre de l ' intérieur . <article-nb="2007/01/11/19-2"><filnamedate="20070111"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070111"><AAMMJJHH="2007011119"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-2">¤ Le ministre de l& ; #39 ; intérieur s& ; #39 ; est félicité de son bilan Place Beauvau , estimant que & ; #34 ; les résultats sont là& ; #34 ; . Il a vivement répondu aux critiques de la gauche sur son action . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-2">¤ " L es résultats sont là " , " je suis fier des résultats obtenus " . En présentant son bilan au ministère de l ' intérieur , Nicolas Sarkozy n ' a pas mâché ses mots . Détaillant les chiffres de la délinquance , il a affirmé que les crimes et délits ont baissé de 1 , 3 % en 2006 en France pour la quatrième année consécutive . Ce résultat est nuancé par la persistance des violences aux personnes , en hausse de 5 , 5 % . Le ministre de l ' intérieur a justifié ce chiffre en estimant qu ' il s ' agissait essentiellement de violences contre des membres de forces de l ' ordre . Cette hausse , " je la revendique " , a - t - il clamé , affirmant qu ' auparavant " les policiers n ' allaient pas dans certains quartiers " . Depuis 2002 , date de son arrivée au ministère de l ' intérieur , les crimes et délits ont chuté de 9 , 8 % , a également souligné Nicolas Sarkozy . Le président de l ' UMP a , tout au long de sa présentation , comparé ces chiffres à ceux de son prédécesseur socialiste , Daniel Vaillant . " Il m ' amuse , le débat sur mon bilan " , a - t - il ironisé , affirmant que la délinquance avait augmenté de 14 % entre 1997 et 2001 . " Pourquoi à leur époque on ne publiait pas les chiffres ? " , s ' est - il interrogé . " NOTRE PAYS N ' A PAS VOCATION À ÊTRE UN GUICHET SOCIAL UNIVERSEL " S ' appuyant sur l ' enquête réalisée par l ' Observatoire national de la délinquance , le ministre a estimé que " la population a confiance dans l ' action de la police et de la justice " . " Tous les engagements pris en 2002 ont été tenus " en termes d ' effectifs et d ' équipement des forces de police , a - t - il affirmé . " La sécurité a progressé , la peur a reculé " , a - t - il asséné . Le ministre a également insisté sur l ' autre volet de son bilan : l ' immigration . Il s ' est félicité de la chute du nombre de demandes d ' asile ( 35 % en 2006 ) . 24 000 personnes ont été expulsées de métropole en 2006 , une hausse de 140 % par rapport à 2002 . Le ministère de l ' intérieur a également procédé à 40 vols groupés de clandestins en 2006 , contre 17 en 2005 . " Notre pays n ' a pas vocation à être un guichet social universel " , a lancé Nicolas Sarkozy , dénonçant l ' immigration d ' " assistanat " . Se félicitant de ses résultats en matière de politique migratoire , il a promis la création d ' un ministère de l ' immigration et de l ' intégration s ' il est élu en 2007 , outrepassant quelque peu son statut de ministre de l ' intérieur . Nicolas Sarkozy a par ailleurs estimé que " les sans - papiers ne doivent pas avoir accès " au droit au logement opposable , qui doit être réservé aux " seuls étrangers parfaitement intégrés , titulaires d ' une carte de résident de dix ans " . <article-nb="2007/01/11/19-3"><filnamedate="20070111"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070111"><AAMMJJHH="2007011119"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-3">¤ Le premier tour de l& ; #39 ; élection présidentielle de 2002 a porté pour la première fois Jean - Marie Le Pen au second tour , face à Jacques Chirac . Certains commentateurs , militants ou citoyens , craignent un nouveau choc en 2007 et évoquent un & ; #34 ; 21 avril bis& ; #34 ; ou un & ; #34 ; 21 avril à l& ; #39 ; envers& ; #34 ; . Une carte pour visualiser les résultats nationaux et par département du 21 avril 2002 . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-3">¤ <article-nb="2007/01/11/19-4"><filnamedate="20070111"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070111"><AAMMJJHH="2007011119"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-4">¤ L& ; #39 ; invention du mot & ; #34 ; bravitude& ; #34 ; par Ségolène Royal , le 6 janvier , lors de son déplacement en Chine , a suscité des pages dans l& ; #39 ; encyclopédie interactive . L& ; #39 ; une d& ; #39 ; elles a été supprimée , le sort d& ; #39 ; une seconde est en discussion . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-4">¤ L ' invention du mot " bravitude " par Ségolène Royal , le 6 janvier , lors de son déplacement en Chine , a fait une entrée controversée dans l ' encyclopédie interactive Wikipédia . Un internaute ayant tenté d ' introduire l ' expression comme " un néologisme " , un autre s ' est aussitôt manifesté pour demander sa suppression , en dénonçant " une exploitation sans intérêt d ' un lapsus de Ségolène Royal en campagne électorale , amusant dans un blog , désolant dans une encyclopédie " . Selon les règles de Wikipédia , chacun peut à tout moment enrichir l ' encyclopédie , tout en étant soumis à la vigilance communautaire des internautes . " Bravitude " faisant débat , le sort du mot devra donc être tranché - le 15 ou le 22 janvier , selon qu ' un consensus aura émergé dans un sens ou un autre . Pour l ' instant , les partisans de la suppression semblent de loin les plus nombreux . ( Le terme , finalement supprimé dans Wikipédia , fait l ' objet d ' une entrée , elle - même objet de discussions , dans le Wiktionnaire . ) " ABRACADABRANTESQUE " ET " NÉGRITUDE " Edouard Balladur , lui , a déjà pris position . Sur RTL , mercredi 10 janvier , l ' ancien premier ministre a émis l ' hypothèse que le " destin " de la candidate socialiste serait peut - être , un jour , d ' entrer à l ' Académie française . " Je ne comprends pas qu ' on ait tellement critiqué M^me Royal , a déclaré M . Balladur . Je vous rappelle que Léopold Sédar Senghor , qui était , je crois , le premier Africain à devenir agrégé de lettres et qui a été président du Sénégal , avait inventé la négritude . Et tout le monde a trouvé ça très bien . " " Abracadabrantesque " , popularisé par Jacques Chirac , en septembre 2000 , pour qualifier des accusations concernant le financement occulte du RPR , figure déjà sur Wikipédia . Mais il est vrai , aussi , que le mot avait été inventé par . . . Arthur Rimbaud . En Chine , M^me Royal a vaillamment défendu la " bravitude " . " C ' est de la poésie , avait - elle justifié . Une densité de la pensée qui se traduit dans un mot au moment où il est prononcé . " <article-nb="2007/01/11/19-5"><filnamedate="20070111"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070111"><AAMMJJHH="2007011119"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-5">¤ Responsable des quelque 150 jeunes UMP de l& ; #39 ; Eure , Benjamin Maugy dénombre parmi eux & ; #34 ; un ou deux chiraquiens& ; #34 ; . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-5">¤ R esponsable des quelque 150 jeunes UMP de l ' Eure , Benjamin Maugy dénombre parmi eux " un ou deux chiraquiens " . Et évoque aussitôt un atavisme familial pour dédouaner ces originaux . Dans une fédération qui , dans sa version RPR , était tenue par les proches du chef de l ' Etat - tel l ' ancien sénateur René Tomasini - , les perspectives sont maigres . Ici comme ailleurs , chacun a tourné la page , désertant un village gaulois qui s ' est réduit à sa plus simple - mais bruyante - expression : celle du président de l ' Assemblée nationale et maire d ' Evreux , Jean - Louis Debré . Lorsque ce dernier a annoncé qu ' il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy lors du congrès d ' investiture du 14 janvier , ses propos n ' ont suscité qu ' une indifférence polie . " C ' est un militant comme un autre . Comme dirait Chirac , " ça m ' en touche une sans faire bouger l ' autre " " , affirme le délégué de la 5^e circonscription , Frédéric Duché . " Je ne me relève pas la nuit pour pleurer sur cette phrase " , renchérit une militante , Valérie Abram . " Ça n ' engage que lui " , ajoute Jean - Claude Lannier , responsable UMP d ' un canton d ' Evreux . " JEAN - LOUIS QUI ? " Épouse du député , adjoint au maire d ' Evreux et secrétaire fédéral Jean - Pierre Nicolas , l ' ancienne députée Catherine Nicolas intervient pour arrondir les angles . S ' efforçant de minimiser la portée politique des propos de M . Debré - " il ne s ' agit que du vote d ' investiture " - et insistant sur la " grande affection " des militants UMP de l ' Eure pour le maire d ' Evreux . " Les anciens , même s ' ils sont sarkozystes , ne diront jamais de mal de Debré . C ' est leur bon Dieu " , assure - t - elle . Les ouailles pourraient bien être de plus en plus rares . Pour la quasi - totalité des quelque 700 nouveaux adhérents - un tiers des effectifs de la fédération - , il n ' y a même pas eu de page à tourner . " 95 % sont venus pour Sarkozy " , indique M^me Nicolas . Son mari met la barre plus haut : " 95 % de la fédération veut Sarkozy " , affirme - t - il . Une telle pression n ' a pas manqué de faire réfléchir les principaux cadres de la fédération . Son président , Louis Petiet , un proche de Dominique de Villepin , indique qu ' il a voté pour M . Sarkozy " par loyauté envers le parti et son président " . " A partir du moment où Sarkozy m ' a reconduit dans mes fonctions de secrétaire départemental , en juin 2006 , je ne pouvais pas ne pas le soutenir " , explique M . Nicolas . " Il faut aller vers celui qui peut nous faire gagner " , renchérit son épouse . Le reste est affaire de doigté et de diplomatie . " Je n ' ai pas fait de déclaration de soutien fracassante à Sarkozy . Ce n ' est pas la peine d ' aller chatouiller Debré sur ces choses - là " , indique Jean - Pierre Nicolas . " Je ne renie pas le passé " , dit - il en pointant le doigt en direction de la photo dédicacée - " avec ma bien cordiale reconnaissance " - de Jacques Chirac qui orne un mur de son bureau . " Ni celui - là " , poursuit - il en se tournant vers la fenêtre , obscurcie par une affiche représentant M . Sarkozy . Pour continuer à tenir les bouts de cette chaîne qui se tend , le couple affiche un " pragmatisme " et une " volonté d ' union " à toute épreuve . Chirac - Debré - Sarkozy ? " C ' est l ' osmose de tout ça qui peut faire une victoire " , note M . Nicolas , assurant que " l ' évidence du bon sens " parviendra à aplanir les différends . Revendiquant haut et fort son statut de " premier parlementaire du département à avoir soutenu publiquement Nicolas Sarkozy " , le député Franck Gilard n ' a pas ce genre de souci . " Jean - Louis qui ? " , répond - il lorsqu ' on l ' interroge sur les propos de M . Debré , avant de livrer ce verdict : " Ce qui est excessif est insignifiant . " Son baromètre reste l ' affluence - " 2000 personnes " - lors du meeting qu ' il avait organisé à l ' occasion de la venue de M . Sarkozy dans sa commune des Andelys , en janvier 2006 . La suppléante de M . Debré était présente . " Il sait depuis ce jour " , indique Françoise Charpentier qui - elle aussi - vient de voter pour M . Sarkozy <article-nb="2007/01/11/19-6"><filnamedate="20070111"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070111"><AAMMJJHH="2007011119"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-6">¤ Dans un entretien au & ; #34 ; Monde& ; #34 ; , l& ; #39 ; ancien premier ministre juge que MM . Chirac et Sarkozy sauront trouver une stratégie commune . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-6">¤ L es voeux de Jacques Chirac n ' ont - ils pas mis le feu aux poudres dans la majorité ? Il est utile et légitime que le chef de l ' Etat formule des voeux offensifs . Il est dans son rôle et dans son calendrier . Ce qui est bon pour le président est bon pour la majorité . Par définition , le président est seul au - dessus des partis . Donc , personne ne peut utiliser son message au détriment du parti qu ' il a fondé . Le trouble dans la majorité serait grave si ceux qui prennent le risque de la division impliquaient le président de la République . C ' est une manière de critiquer l ' attitude de Dominique de Villepin et de Jean - Louis Debré ? Je comprends que ceux qui tiennent leur légitimité du président attendent sa parole . Je comprends les silences , mais nous ne pouvons nous réjouir ni des querelles , ni des polémiques , ni des petites phrases . La diversité dans notre famille politique est fondatrice , mais jusqu ' à une limite : celle où elle finit par servir les intérêts de nos adversaires . La diversité devient alors la division . Il ne faut pas se réjouir de certains sourires qui s ' affichent sur les visages des socialistes . Les tensions au sein de la majorité ne compromettent - elles pas le vote des textes - statut du chef de l ' Etat , Nouvelle - Calédonie - au Congrès ? Il nous faut retrouver le calme , le rassemblement de dimanche doit être celui du respect , sans sifflets , et de l ' unité . Respect pour chacun , unité pour tous . J ' y prendrai la parole dans ce sens . Pour que la fin de la législature se passe bien notamment au Congrès , à Versailles ( Yvelines ) , chacun devra respecter le code d ' honneur de la V^e République : le gouvernement , et notamment son chef , doit être respecté par sa majorité , mais il ne doit pas être suspect quant à sa volonté d ' unité . Jacques Chirac ne devrait - il pas lever l ' ambiguïté sur son avenir pour pacifier son camp ? Le président de la République , qui est en charge de l ' action , ne souhaite pas que la campagne ralentisse les initiatives du gouvernement . Je comprends et je respecte le temps du président . Le parti qui , lui , est en charge de l ' élection doit se mettre rapidement en ordre de bataille . Le moment venu , Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy , j ' en suis convaincu , trouveront une stratégie commune . C ' est la clé de la victoire . Je suis heureux d ' être sur la même ligne qu ' Alain Juppé . Le premier ministre raille les ralliements , qu ' il compare à un alignement de " petits pois et de sardines " . Vous sentez - vous visé ? Je n ' ai pas le gabarit des uns ni des autres . . . En outre , je fais simplement remarquer que je me suis engagé au côté de Nicolas Sarkozy avec plus de 140 parlementaires . Et sur une plate - forme politique qui est celle de l ' humanisme social et européen . C ' est ma conception de la diversité dans l ' unité . Pourtant certains doutent encore des capacités de rassembleur de Nicolas Sarkozy . . . Je remarque que personne n ' est candidat contre lui , c ' est bien la preuve qu ' il a su rassembler autour de lui une écrasante majorité d ' élus et de militants . Dans ses prises de position , il tient compte de nos avis , tout en préservant légitimement sa part de liberté . Je connais très bien sa nature et sa culture . Il a été mon ministre pendant trois ans , nous nous parlons directement et franchement . Ainsi , ai - je décidé d ' écrire un livre qui sortira au mois de mars ; ce sera une lettre à Nicolas Sarkozy sur le métier de président tel que j ' ai pu l ' observer depuis Matignon . Il a besoin de conseils ? Non . Ce sera une lettre à un ami , fondée sur les leçons de l ' expérience et sur mon enracinement dans la " France de toujours " . Doit - il quitter au plus vite le gouvernement ? Je lui ai dit ce que j ' en pensais en l ' engageant à devenir " un piéton dans la société " , un candidat libre . Je respecte son calendrier . Quel commentaire vous inspire le voyage de Ségolène Royal en Chine ? Je trouve inquiétant qu ' une candidate à la présidence de la République ait attendu les dernières semaines avant l ' élection pour se rendre pour la première fois dans ce qui va devenir la première puissance mondiale . A ce rythme - là , je ne la sens pas capable de protéger les Français des désordres du monde et de valoriser leur travail dans la mondialisation . Cette improvisation est préoccupante . <article-nb="2007/01/11/19-7"><filnamedate="20070111"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070111"><AAMMJJHH="2007011119"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-7">¤ Mercredi 10 janvier , la Cour de cassation examinait le pourvoi formé par huit & ; #34 ; faucheurs volontaires& ; #34 ; , parmi lesquels José Bové , Noël Mamère ( député Verts ) , Gérard Onesta ( député Vert au Parlement européen ) et Gilles Lemaire ( ancien secrétaire général des Verts ) . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-7">¤ M ercredi 10 janvier , la Cour de cassation examinait le pourvoi formé par huit " faucheurs volontaires " , parmi lesquels José Bové , Noël Mamère ( député Verts ) , Gérard Onesta ( député Vert au Parlement européen ) et Gilles Lemaire ( ancien secrétaire général des Verts ) . Avec 400 autres faucheurs , les prévenus avaient arraché un champ de maïs transgénique , à Menville ( Haute - Garonne ) , le 25 juillet 2004 . Le procureur avait choisi de ne poursuivre que huit personnes , plus connues que d ' autres . En novembre 2004 , le tribunal correctionnel de Toulouse décidait en revanche de juger 220 " comparants volontaires " . Le procureur avait fait appel de cette décision . Le 15 novembre 2005 , la cour d ' appel de Toulouse condamnait M . Bové à quatre mois de prison ferme , et MM . Mamère et Onesta à trois mois de prison avec sursis . C ' est cette décision qui fait l ' objet du pourvoi . A l ' audience devant la Cour de cassation , M^e Claire Waquet , pour les condamnés , a invoqué , pour justifier l ' action des faucheurs , le principe de précaution inclus dans la Charte de l ' environnement , qui a valeur constitutionnelle . Elle a aussi mis en cause le choix du procureur de ne poursuivre que huit contrevenants , en estimant que le juge - en l ' occurrence celui de Toulouse - était fondé à refuser cette sélectivité . L ' avocat général , Laurent Davenas , a affirmé au contraire que le principe de précaution ne saurait justifier une infraction à la loi pénale . Il a aussi estimé que le code de procédure pénale attribuait de façon claire la seule responsabilité des poursuites au parquet . La Cour de cassation doit rendre sa décision le 7 février . Les faucheurs n ' en auront pas fini . D ' autres procédures judiciaires les attendent : de nouveaux examens de pourvois par la Cour de cassation ; un arrêt de la cour d ' appel de Versailles , le 25 janvier ; des procès en première instance à Orléans , le 26 février , et à Villefranche - de - Lauragais ( Haute - Garonne ) , les 26 et 27 mars . Par ailleurs , l ' appartement de Gilles Lemaire pourrait être mis en vente par décision judiciaire ( Le Monde du 22 septembre 2006 ) , tandis que Noël Mamère a vu son compte ponctionné de 63 000 euros pour réparation des dommages subis par la société semencière Pioneer . <article-nb="2007/01/11/19-8"><filnamedate="20070111"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070111"><AAMMJJHH="2007011119"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-8">¤ Nicolas Sarkozy devait , jeudi 11 janvier , commenter son bilan Place Beauvau à l& ; #39 ; occasion de la publication des chiffres de 2006 sur les crimes et délits . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-8">¤ D es forces de l ' ordre mobilisées et plus efficaces , mais un noyau dur de la délinquance toujours plus inquiétant . Tel est le paradoxe abrupt que devait commenter Nicolas Sarkozy , jeudi 11 janvier , à l ' occasion de sa dernière présentation des statistiques des crimes et délits . Dans cet exercice , le ministre de l ' intérieur , accompagné pour l ' occasion d ' Alain Bauer , président du conseil d ' orientation de l ' Observatoire national de la délinquance ( OND ) , devait insister sur le contraste statistique entre sa période aux responsabilités et celle où la gauche , avant 2002 , avait tenté de mettre en place la police de proximité . Des statistiques déléguées à un observatoire indépendant Depuis janvier 2006 , les statistiques de la délinquance ne relèvent plus , pour la première fois depuis 1972 , de l ' unique autorité du ministère de l ' intérieur . Elles sont diffusées par l ' Observatoire national de la délinquance ( OND ) , qui conduit également de larges enquêtes de victimation afin de mieux cerner les formes de la criminalité , ainsi que le sentiment d ' insécurité au sein de la population . L ' OND publie également un bulletin mensuel sur l ' évolution de la délinquance . Le ministère de l ' intérieur continue , lui , à présenter les statistiques concernant l ' activité des forces de l ' ordre ( taux d ' élucidation , gardes à vue , personnes en cause , etc . ) . La création de l ' OND , installé en novembre 2003 par Nicolas Sarkozy , avait été préconisée dans un rapport signé , en janvier 2002 , par les députés Christophe Caresche ( PS ) et Robert Pandraud ( UMP ) . Un contraste pas toujours saisissant . Au cours de ce quinquennat , le recul de la délinquance générale enregistrée est effectivement spectaculaire ( - 9 , 44 % ) , mais les violences contre les personnes ont grimpé dans le même temps de 13 , 94 % ( et non 42 , 94 % , comme indiqué dans une version antérieure de cet article , selon une méthode de calcul désormais caduque ) . Autre nouveauté : les violences typiques des zones urbaines ont tendance à se développer dans les zones périurbaines , notamment dans ce qu ' on appelle la troisième couronne parisienne . L ' activité des services . Le nombre total de crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie s ' est élevé à 3 725 588 faits en 2006 , soit une baisse de 1 , 3 % . Au total , depuis 2002 , ce nombre a baissé de façon constante . L ' activité des services se mesure aussi à l ' aide d ' autres indicateurs . Le taux d ' élucidation des affaires a augmenté de 2 , 01 % l ' an passé , s ' établissant à 34 , 33 % . Dans les cas de violences contre les personnes , la hausse est encore plus forte ( + 6 , 93 % , soit un taux de résolution de 57 , 58 % ) . Le nombre de gardés à vue a une nouvelle fois progressé ( + 6 , 51 % , soit près de 531 000 personnes ) . A noter aussi que les éloignements d ' étrangers en situation irrégulière ( 23 831 ) se situent presque au niveau de l ' objectif fixé par M . Sarkozy , avec une hausse de 20 , 11 % en un an . Les atteintes aux biens . Leur nombre ( près de 2 , 53 millions de faits ) a baissé de 3 , 8 % en 2006 par rapport à 2005 . L ' ensemble des atteintes aux biens a chuté de 18 , 14 % depuis 2002 . En 2006 , pour près de 80 % , il s ' agit de vols , en baisse de 3 , 1 % en un an . La baisse régulière des vols liés aux véhicules se confirme , due notamment à de meilleurs systèmes de sécurité ( - 5 % ) . Après sept années de hausse continue , le nombre de vols simples contre des particuliers est en baisse en 2006 ( - 2 , 2 % ) Pour la première fois depuis 1999 , le nombre de dégradations et de destructions est inférieur à 500 000 , soit une baisse de 16 , 2 % en quatre ans . Commes pour les autres rubriques , il faut rappeler que ces chiffres ne reflètent que les faits dénoncés à la police . Dans une enquête de victimation publiée le 19 décembre 2006 , l ' Insee et l ' OND soulignaient que près de 9 millions d ' atteintes aux biens avaient été signalées par les 25 000 personnes interrogées . Aucune plainte n ' est généralement déposée . Les atteintes volontaires à l ' intégrité physique . Cela restera le point noir du bilan de Nicolas Sarkozy : ces violences et menaces contre les personnes , qui constituent le noyau dur de la délinquance , ont été une nouvelle fois en hausse l ' an passé ( + 5 , 6 % ) . " Mais cette hausse est bien moins importante que celle qui avait été enregistrée au cours de la période précédente , avant 2002 " , explique - t - on au ministère . Reste qu ' en 2002 , ces violences représentaient 7 , 38 % des faits constatés , leur part s ' élève à 11 , 65 % en 2006 . Les violences physiques dites non crapuleuses ( dont l ' objet n ' est pas un vol ) sont en hausse de 9 , 8 % en 2006 , avec près de 207 000 faits . Près de 80 % de ces faits sont des coups et violences volontaires ( + 10 , 6 % en 2006 ) . A noter que 12 % de ces violences non crapuleuses concernent les dépositaires de l ' autorité publique , qu ' ils soient policiers , gendarmes ou encore pompiers ( + 6 , 3 % l ' an passé ) . En dix ans , note l ' OND , le nombre de violences physiques non crapuleuses a plus que doublé . Il s ' établissait à 96 084 en 1996 . La gauche comme la droite ont été incapables de renverser cette tendance , aux explications multiples : durcissement des rapports entre individus au quotidien , passage à l ' acte violent plus précoce et radical , violences intrafamiliales mieux révélées , influence de la télévision , etc . En revanche , le nombre de violences sexuelles ( 22 864 ) a diminué de 39 , 53 % depuis 2002 , dont les viols ( 9 784 ) qui ont baissé de 6 , 91 % et les harcèlements ou agressions , de 17 , 58 % . Les violences physiques crapuleuses ont augmenté de 2 , 1 % . 86 % de ces faits concernent des vols violents sans arme , qui ont été plus nombreux en 2006 qu ' en 2002 . En revanche , le nombre de vols à main armée et de vols avec arme blanche est resté presque identique . Les homicides et tentatives ( 1 950 ) ont diminué de 25 , 52 % depuis 2002 . <article-nb="2007/01/11/19-9"><filnamedate="20070111"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070111"><AAMMJJHH="2007011119"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-9">¤ L& ; #39 ; intégralité du débat avec Pascal Perrineau , directeur du Cevipof , jeudi 11 janvier 2007 . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-9">¤ M at : Son bilan au ministère de l ' intérieur peut - il être considéré comme une faiblesse ou une force ? Pascal Perrineau : Dans la manière dont le bilan est perçu par l ' opinion , l ' action de Nicolas Sarkozy va plutôt du côté positif . Certains grands indicateurs de l ' insécurité sont en baisse ( à l ' exception des atteintes aux personnes ) , et cela peut contribuer à l ' image d ' un ministre " efficace " sur le terrain de ce qui avait été la grande préoccupation de l ' élection présidentielle de 2002 , à savoir l ' insécurité . Il faut dire que , sur ce terrain , la droite bénéficie d ' un avantage , quel que soit son représentant , la gauche n ' ayant pas réussi à capitaliser une crédibilité gouvernementale sur ce terrain . Luce : Dans quelle mesure les Français peuvent - ils faire la séparation entre le bilan des années Chirac , unanimement critiqué , et Nicolas Sarkozy , qui appartient au même camp ? Pascal Perrineau : Nicolas Sarkozy , depuis de nombreuses années , fait sentir sa différence par rapport à la coalition gouvernementale à laquelle il appartient . C ' est en cela qu ' il est différent de Jacques Chirac en 2002 ou en 1988 . En 1988 , le premier ministre sortant assumait le bilan du gouvernement , en 2002 , le président sortant assumait le bilan de la présidence . Nicolas Sarkozy n ' assume qu ' une partie du bilan du gouvernement sortant , et on l ' a vu à de nombreuses reprises s ' opposer particulièrement à son premier ministre . Cela a été le cas notamment lors de la crise du CPE . Christian : L ' opposition de J . Chirac et de D . de Villepin est - elle une force ou un handicap pour N . Sarkozy ? Pascal Perrineau : Ces divisions au sein de la droite ne sont pas nouvelles . En 1981 , en 1988 , en 1995 , ces divisions entre l ' UDF et le RPR , au sein du RPR , avaient pu prendre l ' aspect de combats fratricides . Les divisions actuelles entre Jacques Chirac , ses fidèles et Nicolas Sarkozy renouent avec cette tradition . Elles peuvent avoir , à terme , un effet pervers en contribuant à déstructurer un électorat de l ' UMP pour l ' instant bien rassemblé derrière le président du parti . Ce risque de fragilisation est d ' autant plus sensible que le candidat de l ' UMP est soumis à une double concurrence venant du Front national et de l ' UDF . Cela n ' est pas le cas pour la candidate du Parti socialiste , qui , pour l ' instant , n ' est soumise à aucune concurrence sérieuse , ni des Verts ni de l ' extrême gauche . Lélé : Dans la mesure où le libéralisme est impopulaire en France , son positionnement économique n ' est - il pas une faiblesse ? Pascal Perrineau : Si le mot " libéralisme " peut être souvent rejeté par les Français , des éléments de programme libéral reçoivent un soutien certain . Par exemple , une forte majorité de Français considèrent aujourd ' hui que l ' Etat doit donner plus de liberté aux entreprises . Cette demande " libérale " peut alors favoriser la réception du message de Nicolas Sarkozy . Enfin , il faut noter que dans la précampagne du candidat de l ' UMP , le ton libéral du début de la précampagne a peu à peu laissé place à un ton plus interventionniste , et même parfois étatiste . Le discours d ' Agen , à cet égard , marque un point d ' inflexion . Chnoupi : La stratégie de " chercher les électeurs de Le Pen un par un " n ' est - elle pas un échec ? Il gagnerait des points à droite mais en perdrait plus au centre . Pascal Perrineau : La question de l ' électorat du Front national est au cur de la vie politique française depuis vingt - cinq ans . Certains ont pu considérer que cet électorat avait atteint suffisamment d ' homogénéité pour désespérer toute velléité de reconquête . D ' autres , comme Nicolas Sarkozy , considèrent qu ' il y a une vraie capacité à reconquérir une partie de cet électorat . Dans une première partie de sa campagne , il s ' est souvent adressé à une partie de cet électorat , particulièrement préoccupée par les questions de sécurité , d ' immigration et d ' inquiétudes économiques et sociales . Plusieurs enquêtes ont montré qu ' une partie minoritaire mais non négligeable de l ' électorat du Front national prêtait une oreille attentive aux propos du ministre de l ' intérieur . Une vraie concurrence existe entre le président du Front national et celui de l ' UMP auprès d ' électeurs populaires , inquiets , déboussolés . L ' issue de ce combat concurrentiel aura lieu lors du premier tour . Stephane93 : Selon vous , Sarkozy est - il vraiment " pro - américain " et " atlantiste " ? Cette image pourrait - elle vraiment le desservir pendant la campagne ? Pascal Perrineau : Les enjeux de politique internationale ne sont pas au cur des préoccupations premières des électeurs , qu ' ils soient de droite ou de gauche . L ' attention plus prononcée de Nicolas Sarkozy à la solidarité atlantique ne signifie pas un alignement sur les positions de l ' exécutif américain actuel , et lorsqu ' on écoute attentivement les interventions du président de l ' UMP en matière de politique étrangère , la distance sur le fond entre les positions de Jacques Chirac et celles de Nicolas Sarkozy est moindre qu ' on veut bien le dire . La différence est plus dans le style que dans le fond . Bateman : Bayrou ne va - t - il pas au final causer plus de tort à Royal qu ' à Sarkozy ? Pascal Perrineau : Pour l ' instant , le président de l ' UDF capte un électorat qui n ' a jamais disparu et qui est celui d ' un centre européen , libéral et social . Si dans les semaines qui viennent François Bayrou connaissait une dynamique qui le faisait sortir de ce substrat centriste , il pourrait alors entrer en concurrence avec une partie d ' un électorat socialiste également social et européen et décontenancé par la personnalité et le mode d ' action de la candidate du Parti socialiste . Pour l ' instant , ce n ' est pas le cas . Dernière remarque : le comportement au second tour de l ' élection présidentielle des électeurs de François Bayrou sera de toute première importance pour le destin électoral de Nicolas Sarkozy . Si les " déchets " sont nombreux dans les reports de l ' électorat centriste sur Nicolas Sarkozy , la position du candidat de l ' UMP sera fortement fragilisée . Julien : Une de ses plus grandes faiblesses n ' est - elle pas sa " personnalité " qui peut faire peur à certains Français ? Pascal Perrineau : Sur les dimensions institutionnelle et politique , l ' image de Nicolas Sarkozy est plutôt forte . Il dispose d ' une image positive sur le terrain régalien . Sensiblement plus de Français lui prêtent aujourd ' hui l ' " étoffe " d ' un président de la République qu ' à Ségolène Royal . Deuxièmement , beaucoup de Français lui accordent également une forte volonté de " changer les choses " . <article-nb="2007/01/11/19-10"><filnamedate="20070111"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070111"><AAMMJJHH="2007011119"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-10">¤ Le président de la République a maintenu le suspense , jeudi lors de ses vœux à la presse , sur ses intentions pour la présidentielle de 2007 mais entend s& ; #39 ; & ; #34 ; engager et fixer clairement les enjeux des élections& ; #34 ; . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-10">¤ A quatre jours du congrès de l ' UMP , qui devrait officiellement investir Nicolas Sarkorzy candidat de l ' UMP à laquelle le président s ' est déclaré " attaché " et à seulement quelque mois de l ' élection présidentielle , le président Jacques Chirac a de nouveau maintenu le suspense sur son éventuelle candidature lors de ses vux à la presse , jeudi 11 janvier . Interrogé sur le sujet , le chef de l ' Etat a répondu : " Cela mérite réflexion et donc je vais réfléchir . " " Le moment venu , je ferai connaître aux Françaises et aux Français ma décision et avec une seule exigence , croyez - le : l ' intérêt national " , a - t - il ajouté . Le président de la République a souligné à plusieurs reprises qu ' il s ' exprimerait sur ce point au premier trimestre . Par contre , comme il l ' a fait lors de ses précédents vux en multipliant conseils et recommandations pour les années à venir , M . Chirac a précisé qu ' il entendait s ' impliquer pleinement dans le débat . Le président compte donc s ' " engager et fixer clairement les enjeux des élections " , car il faut , selon lui , un " vrai débat ouvert , responsable , démocratique " . " LES BILANS , CE N ' EST PAS À SOI - MÊME DE LES ÉTABLIR " " Rarement un tel débat n ' a été aussi nécessaire . En 2002 , le second tour a porté sur les valeurs de la République et il n ' y a pas eu réellement de confrontation entre deux projets économiques et sociaux " , a - t - il déclaré . " Si nous ne voulons pas laisser le champ libre aux extrémismes et vivre un nouveau 21 avril , notre devoir c ' est de montrer les dangers et les opportunités de ce nouveau monde " , a - t - il poursuivi , profitant de l ' occasion pour rappeler que " les partis politiques doivent jouer leur rôle " en cette période d ' élection , en bâtissant " de véritables projets pour l ' avenir " En revanche , Jacques Chirac a estimé que ce n ' était pas à lui d ' établir le bilan de ses douze années à l ' Elysée . " Je sais que mes vux ont pu étonner certains d ' entre vous qui s ' attendaient à un bilan ou à un propos teinté de nostalgie " , a - t - il déclaré . " Les bilans , ce n ' est pas à soi - même de les établir . Et je sais que je peux vous faire entière confiance pour en assumer la charge , en toute objectivité " , a - t - il ajouté . <FILE-date="2007/01/12/19"><article-nb="2007/01/12/19-1"><filnamedate="20070112"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070112"><AAMMJJHH="2007011219"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-1">¤ Le président de l& ; #39 ; UMP a estimé que Michèle Alliot - Marie jouerait & ; #34 ; un rôle important& ; #34 ; dans sa campagne pour l& ; #39 ; élection présidentielle , et laissé ainsi entendre que la ministre de la défense renonçait à se présenter . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-1">¤ N icolas Sarkozy a déclaré , vendredi 12 janvier , que Michèle Alliot - Marie jouerait " un rôle important " dans sa campagne pour l ' élection présidentielle , et laissé ainsi entendre que la ministre de la défense renonçait à se présenter . Le président de l ' UMP s ' exprimait à l ' issue d ' un entretien de trois quarts d ' heure avec la ministre de la défense au siège de l ' UMP , quelques heures avant une intervention de Michèle Alliot - Marie sur France 2 . " Ça c ' est très bien passé . J ' ai été heureux de la recevoir , a - t - il déclaré à des journalistes . Les choses se mettent en place naturellement . " La ministre de la défense a quitté le siège de l ' UMP sans faire de commentaires . Michèle Alliot - Marie a renoncé à solliciter l ' investiture de l ' UMP , pratiquement acquise depuis des mois à Nicolas Sarkozy . Elle laissait cependant planer encore un doute sur une éventuelle candidature hors du parti . Elle devrait , selon toute probabilité , dire vendredi soir sur France 2 qu ' elle y renonce également . Avant de prendre sa décision , Michèle Alliot - Marie a consulté les membres de son association Le Chêne et des parlementaires qui lui sont proches , dont Jean - Michel Dubernard , François Cornut - Gentille et Marie - Anne Montchamp . La ministre de la défense avait annoncé , lundi , qu ' elle participerait au congrès de l ' UMP , dimanche à Paris , et prendrait part au vote qui doit désigner Nicolas Sarkozy seul candidat du parti . Elle pourrait aussi y prendre la parole . <article-nb="2007/01/12/19-2"><filnamedate="20070112"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070112"><AAMMJJHH="2007011219"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-2">¤ Vendredi , la candidate socialiste a assuré que , si elle est élue , & ; #34 ; il n& ; #39 ; y aura pas de fiscalité nouvelle qui décourage le travail ou l& ; #39 ; effort& ; #34 ; . Des déclarations en contradiction avec les prises de position de M . Hollande . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-2">¤ L ors de la présentation de ses vux au conseil régional de Poitou - Charentes , vendredi 12 janvier , Ségolène Royal a assuré que , si elle est élue , " il n ' y aura pas de fiscalité nouvelle qui décourage le travail ou l ' effort " . " Il faudra rééquilibrer la fiscalité , l ' alléger sur le travail et peut - être la renforcer sur le capital si l ' on veut résorber les déficits . Mais cela se fera sans augmentation des prélèvements obligatoires " , a - t - elle dit . La candidate a rappelé qu ' elle avait " mandaté un certain nombre de spécialistes pour mettre à plat ( ces questions de déficit et de fiscalité ) et voir les pistes envisageables " . Ces déclarations semblent en contradiction avec les récentes prises de position de François Hollande . Le premier secrétaire du PS a relancé le débat sur la fiscalité en se prononçant pour des hausses d ' impôts pour les contribuables touchant un salaire net de plus de 4 000 euros par mois . " Si nous avons la confiance des Français , nous remettrons en cause les baisses d ' impôts sur le revenu et sur les grandes fortunes qui ont été accordées aux plus privilégiés " , a - t - il affirmé mercredi soir . Jeudi , dans Le Parisien , il a précisé qu ' il visait les " contribuables qui sont dans les deux plus hautes tranches de l ' impôt sur le revenu " , et qu ' il s ' agissait " d ' une remise en cause des baisses d ' impôts sur les plus hauts revenus proposées par la réforme Villepin pour 2007 " . DES CHIFFRES CONTESTÉS PAR M . COPÉ " Cela ne concerne que les contribuables qui ont un salaire de plus de 4 000 euros net , soit 5 000 euros brut " , a - t - il déclaré . Selon lui , " 200 000 contribuables sont concernés " . Ce chiffre a été contesté aussitôt par le ministre du budget , Jean - François Copé . En réalité ce sont " 1 , 2 million de foyers fiscaux qui seront concernés " , a indiqué M . Copé , précisant que c ' était le nombre de foyers " dans lesquels un des conjoints gagne au moins 4 000 euros net par mois " . Selon le Syndicat national unifié des impôts , le nombre de foyers fiscaux concernés par la proposition Hollande se situerait plutôt entre 300 000 et 450 000 . La candidate socialiste n ' a pas commenté les déclarations de François Hollande , estimant que " tout le monde a la légitimité de s ' exprimer . Tous les responsables politiques ont la légitimité pour faire des propositions , donner leur point de vue " . Mais , interrogé sur le rôle du premier secrétaire du Parti socialiste , elle a estimé que François Hollande " a tout son rôle " dans la campagne , mais qu ' elle " veut rassembler les compétences au sein du PS et au - delà " . M^me Royal a chargé trois parlementaires , dont Dominique Strauss - Kahn , de se pencher sur la question fiscale . <article-nb="2007/01/12/19-3"><filnamedate="20070112"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070112"><AAMMJJHH="2007011219"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-3">¤ Malgré les appels lancés par Bruno Mégret et Marine Le Pen , le président du Mouvement pour la France a assuré qu& ; #39 ; il ne retirerait pas sa candidature au profit de Jean - Marie Le Pen . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-3">¤ P hilippe de Villiers fera cavalier seul . Malgré les appels lancés par Bruno Mégret et Marine Le Pen , le président du Mouvement pour la France ( MPF ) a assuré qu ' il ne retirerait pas sa candidature au profit de Jean - Marie Le Pen . Son porte - parole , Guillaume Peltier , lui - même ancien du Front national de la jeunesse , a exclu , vendredi 11 janvier , tout " accord avec le trio Le Pen - Mégret - Dieudonné qui appartient au passé " . " Jean - Marie Le Pen , par ses jeux de mots douteux , son refus systématique de gouverner et ses amitiés malsaines comme Dieudonné , a caricaturé et décrédibilisé les idées patriotes " , a déclaré M . Peltier dans un communiqué . Selon le MPF , " le FN est dans une impasse politique " , alors que Philippe de Villiers serait " la seule alternative crédible à la gauche dangereuse de Ségolène Royal et la droite frileuse de Nicolas Sarkozy " . Marine Le Pen avait appelé le candidat souverainiste à " se ranger derrière la candidature de Jean - Marie Le Pen et ( à ) faire une grande union patriotique " . Elle a précisé que son appel s ' adressait également aux " chevènementistes " et aux amis de Nicolas Dupont - Aignan , candidat hors UMP se réclamant de l ' héritage gaulliste . " Philippe de Villiers dit exactement la même chose que le FN à peu de choses près " , a - t - elle ajouté , " il y a notamment le refus de l ' Europe , c ' est le camp du ' non ' au référendum sur la Constitution européenne de 2005 . " " Ces gens - là , aujourd ' hui , sont orphelins . Le seul grand candidat incarnant leurs idées , c ' est Jean - Marie Le Pen " , a - t - elle encore lancé . Marine Le Pen a souligné que Philippe de Villiers , candidat du MPF , plafonnait " à 2 % dans les sondages " et que " la seule chance pour lui de voir appliquer ses idées " était de rejoindre l ' union patriotique . <article-nb="2007/01/12/19-4"><filnamedate="20070112"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070112"><AAMMJJHH="2007011219"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-4">¤ Nicolas Sarkozy a présenté , jeudi 11 janvier , son dernier bilan comme ministre de l& ; #39 ; intérieur , qui sera aussi celui du quinquennat en matière de sécurité . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-4">¤ <article-nb="2007/01/12/19-5"><filnamedate="20070112"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070112"><AAMMJJHH="2007011219"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-5">¤ Comment Jacques Chirac , parti de si bas en 1995 , a - t - il pu , in extremis , l& ; #39 ; emporter sur Edouard Balladur , le favori des sondages ? <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-5">¤ C ' est l ' obsession du candidat de l ' UMP . Comment Jacques Chirac , parti de si bas en 1995 , a - t - il pu , in extremis , l ' emporter sur Edouard Balladur , le favori des sondages ? Pour Nicolas Sarkozy , premier lieutenant de l ' ancien premier ministre , la réponse tient peut - être à la qualité des hommes et à leur organisation . Une équipe mobile , des conseillers peu nombreux mais réactifs , des porte - parole incisifs , et des poids lourds ( Philippe Séguin , Alain Madelin , Alain Juppé ) couvrant tout le champ de la droite , des libéraux aux gaullistes . Le président de l ' UMP est à la recherche de cette martingale gagnante . Lassé , peut - être , de tenter de couvrir à lui seul tout le spectre idéologique de son camp , il a récemment demandé à son conseiller politique , François Fillon : " Tu devrais jouer pour moi le rôle de Séguin vis - à - vis de Chirac . " " J ' espère que cela se terminera mieux que pour lui " , a rétorqué le sénateur de la Sarthe en référence à la disgrâce qui frappa ensuite l ' actuel président de la Cour des comptes . QUITTER LES BEAUX QUARTIERS Les preuves de cette obsession abondent . Nicolas Sarkozy s ' est ainsi attaché les services de Jean - Michel Goudard , fondateur de l ' agence RSCG , aujourd ' hui à la retraite . L ' ancien publicitaire fut , lui aussi , partie prenante de la victoire chiraquienne de 1995 . Nicolas Sarkozy l ' a chargé de la stratégie et du rythme de sa campagne . A la recherche d ' accents plus sociaux , le président de l ' UMP a également fait appel à Henri Guaino , un des inspirateurs du concept de " fracture sociale " , cher au Chirac de 1995 . Sa mission : gommer les aspects les plus ouvertement libéraux des discours de précampagne du candidat . Le choix d ' un siège de campagne dans un quartier populaire - en l ' occurrence le 10^e arrondissement de Paris - est un emprunt direct au Chirac de 2002 . Il y a cinq ans , l ' actuel président de la République avait surpris en installant son quartier général rue du Faubourg - Saint - Martin avec l ' intention de montrer qu ' il n ' était pas le candidat " prisonnier du château " . Mais il avait attendu le 1^er mars pour y mettre officiellement les pieds . <article-nb="2007/01/12/19-6"><filnamedate="20070112"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070112"><AAMMJJHH="2007011219"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-6">¤ A partir de dimanche 14 janvier , le 18 , rue d& ; #39 ; Enghien , à Paris , deviendra officiellement le siège de campagne du candidat de l& ; #39 ; UMP . Son entourage , ses amis , ses & ; #34 ; ralliés& ; #34 ; ne pourront pas tous y occuper un bureau . Le ministre de l& ; #39 ; intérieur tente de ne fâcher personne . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-6">¤ " T u as un bureau rue d ' Enghien ? " C ' est la question qui ouvre désormais les conversations entre les collaborateurs , proches , fidèles ou courtisans de Nicolas Sarkozy . Avoir quelques mètres carrés à soi au numéro 18 de cette rue étroite du 10^e arrondissement de Paris , où Nicolas Sarkozy installera son siège de campagne le 15 janvier , au lendemain de son élection par les adhérents de l ' UMP , ça vous pose un homme . Ou une femme . Mais il y aura peu d ' élus dans ce saint des saints , dominé par les figures du directeur de campagne , Claude Guéant , et de l ' épouse du candidat , Cécilia . Les anciens locaux du quotidien populaire d ' avant - guerre , Le Petit Parisien et du couturier visionnaire , Paco Rabanne , ont beau s ' étaler sur 1 000 mètres carrés , les places y sont chères . Question d ' espace et de finances . Les permanents seront directement rémunérés par le compte de campagne du candidat , d ' autres , en provenance de l ' UMP , verront leurs émoluments partagés entre le parti et le compte de campagne . Une bonne raison de limiter l ' accès au QG . Conscient des frustrations et des rancoeurs suscitées par cette situation , M . Sarkozy s ' efforce de ménager les susceptibilités . A cette fin , François Fillon devrait animer une sorte de comité politique . Une manière de permettre aux élus , notamment ceux qui ont planché sur le programme de l ' UMP , de respirer , ne serait - ce qu ' une fois par semaine , l ' air vivifiant du 10^e arrondissement . Le candidat prend également soin d ' en rassurer quelques - uns . Déjà flanqué de quatre porte - parole ( Rachida Dati et le ministre de la santé , Xavier Bertrand , pour le candidat , Luc Chatel et Valérie Pecresse pour le président de l ' UMP ) , le ministre de l ' intérieur a appelé lui - même la députée UMP de Meurthe - et - Moselle Nadine Morano pour la rassurer sur son rôle : " Je veux que tu portes ma parole . . . " , lui a - t - il demandé . L ' INDISPENSABLE APPUI DU PARTI " Nicolas ne veut se fâcher avec personne , décrypte Patrick Devedjian . Il est prêt à doubler , voire à tripler tous les postes . Il en faudra pour tout le monde . " Le candidat plaide la nécessité de l ' ouverture : " Si j ' ai pu résister aux épreuves , c ' est que je n ' ai cessé d ' élargir . La réaction normale , quand on est attaqué , c ' est de se replier sur le petit carré affectueux de ses fidèles pour se protéger ; moi , j ' ai fait le contraire . " Les vieux routiers des campagnes feignent , eux , l ' indifférence pour ces batailles d ' ego . " En 2002 , se souvient M . Devedjian , j ' avais un bureau au siège de campagne de Chirac . Je n ' y ai pas mis les pieds . L ' important n ' est pas le lieu mais la relation avec Nicolas . " Jean - Pierre Raffarin , deux fois vainqueur avec Jacques Chirac , renchérit : " Ce qui compte , c ' est d ' avoir le portable de Sarkozy . " L ' UMP sera l ' autre grand pôle de cette campagne . Soucieux de prendre ses distances avec son parti pour s ' afficher en homme libre , M . Sarkozy ne peut , toutefois , pas passer par pertes et profits son soutien " politique , juridique et financier " , le professionnalisme de sa centaine de permanents et l ' enthousiasme de ses 330 000 militants . De la campagne de 1995 , qu ' il a menée au côté d ' Edouard Balladur , le ministre de l ' intérieur a retenu une leçon : l ' appui d ' un parti est indispensable . Frédéric Lefebvre , conseiller parlementaire de M . Sarkozy , qui militait pour une forte interaction entre le parti et le QG de campagne , a été invité à s ' installer rue La Boétie . Une rétrogradation ? " C ' est un technicien qui a l ' oreille des politiques , explique le député Dominique Paillé . Construire une campagne sans lui serait une erreur . " Reste le ministère de l ' intérieur , où M . Sarkozy compte bien passer encore quelques semaines , avec Laurent Solly , son chef de cabinet , qui assurera la liaison avec l ' UMP et le QG . Il reste entouré de ses deux ministres délégués , Brice Hortefeux et Christian Estrosi , qui devraient , eux , assurer leur mission jusqu ' à son terme . La première difficulté consistera à mettre du liant entre ces différentes structures et à assurer la fluidité des hommes . A chacun sa méthode . Franck Louvrier s ' est acheté une moto pour faire les allers et retours entre la place Beauvau et la rue d ' Enghien , réputée " ingarable " . D ' autres consultent les plans de métro . Roger Karoutchi , chargé de l ' animation , a fait ses comptes . " Entre l ' UMP , métro Miromesnil , et le QG , métro Bonne - Nouvelle , il y a six stations . Et c ' est direct par la 9 . " <article-nb="2007/01/12/19-7"><filnamedate="20070112"><AAMM="200701"><AAMMJJ="20070112"><AAMMJJHH="2007011219"><filname="SURF-0,57-0,64-823353,0-7">¤ En affirmant qu& ; #39 ; il ne souhaite pas que & ; #34 ; tous les étrangers en situation régulière& ; #34 ; puissent disposer du droit au logement opposable , le ministre de l& ; #39 ; intérieur a ouvert un débat qui pourrait embarasser Matignon . <filname="PROF-0,57-0,64-823353,0-7">