Vers l'autosuffisance électrique Construction du plus grand barrage du Congo mardi 30 septembre 2003, par Habibou Bangré Le Congo posera début octobre, à Imboulou, la première pierre de ce qui sera le plus grand barrage du pays. Des travaux doivent durer cinq ans pour un coût total de 280 millions de dollars. L'installation hydroélectrique permettra de doubler la production actuelle du pays. -- - [86]Le retour au Congo de Pierre Savorgnan de Brazza Le plus grand barrage du Congo Brazzaville. La ville d'Imboulou (nord de Brazzaville) aura le privilège d'héberger le plus grand barrage hydroélectrique du pays. Un projet réalisé grâce à un partenariat -- Afrik : Pourquoi avoir attendu 20 ans pour construire le barrage hydroélectrique d'Imboulou ? Léon Ivovi : La construction du barrage était prévue depuis 1984. Mais la Banque Mondiale et le Fonds monétaire international nous ont conseillé d'attendre et de nous relier à la centrale d'Inga -- système qui peut desservir 1 000 à 2 000 personnes dans un village. Mais imaginez les sommes dépensées pour une couverture de 24 heures. Le barrage leur donnera accès à une électricité meilleur marché. D'autre part, cette installation permettra l'exploitation de l'or et du bois dont regorge le nord. Ces ressources ne peuvent actuellement pas être traitées car il n'existe pas d'industries dans la région. L'arrivée de l'électricité devrait engendrer la création d'activités. La construction du barrage devrait à elle seule générer 2 000 emplois. Afrik : Cette installation hydroélectrique va-t-elle permettre au -- Léon Ivovi : Nos importations de courant en provenance de la République Démocratique du Congo nous coûtent actuellement 400 millions de FCFA par mois. Avec le barrage, notre réseau électrique sera connecté à celui de nos voisins. Nous aurons la possibilité de leur fournir de l'électricité en cas de problème au niveau de leurs centrales. Et vice-versa. Le barrage donnera donc naissance à une relation d'interdépendance. A plus long terme, nous pensons aussi passer du statut d'importateur à celui d'exportateur. Nous envisageons