manifester leur opposition. Elles furent suivies par les étudiants et les partis de l’opposition qui paralysèrent plusieurs fois la ville de La Paz avec des manifestations. Puis, finalement par le mouvement paysan qui s’emparait de la revendication du gaz et appelait au barrage des routes de l’Altiplano, mis en place à partir de la mi-septembre 2003. Le 20 septembre, le gouvernement envoie des forces de l’armée et de la -- L’insurrection d’El Alto et la grève générale d’octobre Les barrages sur les routes s’amplifient ; le 28 septembre, la COB, qui entre-temps était parvenue à se sortir d’une longue crise interne, appelle à la grève générale illimitée et au barrage des routes au niveau national, exigeant la nationalisation du gaz et la démission du président. Le leader du MAS, Evo Morales, s’oppose à la grève et aux barrages, invoquant le danger d’un putsch d’extrême droite ; il ne changera d’opinion que lorsque le mouvement s’étendra. Ce qui, de toutes façons, n’empêchera pas le gouvernement de lui accorder l’honneur immérité de le désigner comme meneur -- civile ! ». Ce même lundi, les affrontements avec la police gagnent toute la ville tandis que protestations, manifestations, grèves et barrages des routes s’étendent à tout le pays, Cochabamba, Santa Cruz, Potosí, Sucre, etc. Les Etats-Unis, l’Organisation des Etats américains (OEA), l’armée et les organisations patronales apportent leur soutien au président constitutionnel -- retouches de façade (le gaz est ainsi exporté par l’Argentine au lieu de l’être par le Chili). Les mouvements sociaux se préparent à se remobiliser. Le 8 avril 2004, la COB et le mouvement paysan de l’Altiplano appellent à une grève générale illimitée et au barrage des routes à partir du 2 mai, exigeant la nationalisation du gaz et du pétrole, l’abrogation de la loi sur les hydrocarbures et de celle sur les retraites et, plus généralement, l’arrêt des politiques néolibérales. -- le soutien des bases paysannes et ouvrières dont il envisage de capitaliser les votes. Maintenant, à la mi-mai [2004], les barrages des routes, les grèves et les manifestations d’enseignants, de routiers et du personnel de santé, menacés par la privatisation des services publics, recommencent à se multiplier et s’ajoutent aux mobilisations des paysans et des mineurs. Les délégations