Incapable de prendre à défaut une vaillante équipe israélienne, l’équipe de France Espoirs s’est inclinée à Herzliya (1-0) lors du barrage retour, ce qui lui ferme la route de l’Euro néerlandais. Une énorme désillusion pour René Girard et ses hommes.

Par Cédric Callier

Bien que prévenus des difficultés qui les attendaient dans un environnement forcément hostile, symbolisé par un stade champêtre d’Herzliya bouillant et rempli à ras bord, les Bleuets ne sont pas parvenus à imposer leur supériorité, logique sur le papier, mais moins dans les faits. En effet, après leur décevant résultat nul de l’aller (1-1), les joueurs de René Girard ont fait à peine mieux ce mercredi en terre adverse. Le challenge qui leur était proposé était pourtant dans leurs cordes : marquer un but sans en prendre. Malheureusement, dès le début de match, ce défi allait vite prendre des allures de gageure. Malgré l’apport bénéfique de Nasri en meneur de jeu, en lieu et place d’un Benzema relégué sur le banc, les Tricolores ne parvenaient que trop sporadiquement à inquiéter le portier israélien. Très actif, Matuidi cherchait bien Briand au 2e poteau mais un défenseur adverse s’interposait (8e), avant que le Troyen ne déborde sur son flanc gauche. Sauf que son habile centre en retrait ne trouvait personne (10e). Enfin, pour clôturer ce premier quart d’heure, une tête de Gouffran passait juste au-dessus (13e). Des escarmouches sans relief, qui précédaient malheureusement un grand vide… interrompu à la 40e minute par un face-à-face perdu par Briand contre Al Madon. Et le gâchis du match aller de revenir dans les têtes bleues à la pause.

Seul un poteau…
Surtout que la deuxième période n’allait guère s’avérer plus étincelante. En fait, seule une magnifique frappe enroulée d’Ebondo, qui venait s’écraser sur le poteau du gardien israélien, venait inquiéter une formation locale somme toute sereine (83e). La preuve, Mandanda devait réaliser un petit festival dans ce second acte pour empêcher Israël de prendre l’avantage. Car si Peretz ne trouvait pas le cadre sur sa première tentative (51e) alors qu’il avait été bien décalé dans la surface, sa seconde frappe, elle, obligeait le portier havrais à une superbe verticale (69e). A la 86e minute, il réalisait une nouvelle parade exceptionnelle sur un missile de Tamuz, qui s’était joué d’une défense bleue bien laxiste. On était donc bien plus près du 1-0 en faveur des Israéliens que pour des Bleuets volontaires certes, mais sans ressort devant le but. Et comme souvent dans ce genre de situation, contraints de se découvrir de plus en plus, les Français se faisaient cueillir sur un contre. Tamuz, véritable poison, voyait sa frappe déviée dans la surface par le talon de Bourillon… Au grand bonheur de son coéquipier Tagar, qui n’avait plus qu’à propulser le ballon dans le but vide (1-0, 90+2e). Cette fois, la messe était définitivement dite pour les joueurs de René Girard, qui pourront longtemps regretter ce match aller mal maitrisé. Les Israéliens, eux, pouvaient exulter : pour la première fois, ils se qualifient pour la phase finale d’un Euro Espoirs où ils seront en fort belle compagnie.


Résultats des barrages retour
Bosnie-République tchèque 1-1 (République tchèque qualifiée)
Suède-Serbie 0-5 (Serbie qualifiée)
Allemagne - Angleterre 0-2 (Angleterre qualifiée)
Espagne - Italie 1-2 (Italie qualifiée)
Portugal - Russie 3-0 (Portugal qualifié)
Bulgarie - Belgique 1-4 (Belgique qualifiée)
Israël - France 1-0 (Israël qualifié)