Fiche LAC KARIBA L'éprouvante construction du barrage de Kariba L'histoire de Kariba se condond avec celle du barrage. La ville de Kariba, comptant aujourd'hui environ 13 000 habitants, a surgi e 1955 en tant que cammpement de chantier de l'Impresit, la société italienne chargée de la construction du barrage. Ingénieurs et ouvriers, en butte à d'innombrables difficultés, y logaient durant les travaux. Désespéré, le peuple batonka, qui occupait la vallée du Zambèze -- son environnement et ses intérêts. Nyaminyami accéda aux prières de ses fidèles en s'opposant violemment au projet de barrage. Le jour de Noël 1955, une élévation brutale du niveau du fleuve balaya le pont flottant du chantier et noya les fondations inachevées du coffrage. La seconde épreuve fut une canicule -- 1957 durant la saison sèche, un orage torrentiel s'abattit sur la région, et les eaux déchaînées du Zambèze endommagèrent le coffrage principal du barrage. En mars de l'année suivante, une autre anomalie climatique - une inondation comme survient une seule en un millénaire - déversa 16 000 -- coffrage, ainsi que le pont routier suspendu au-dessus du fleuve. En tout, 86 ouvriers furent tués pendant la construction : 18 d'entre eux furent enterrés dans le béton, le barrage étant probablement devenu la plus grande pierre tombale du monde. Après avoir réchappé aux catastrophes climatiques et aux tragédies mortelles, les 10 000 ouvriers d'Impresit achevèrent le mur principal du barrage en décembre 1958. Les eaux commencèrent alors à monter, puis inondèrent les vallées et les affluents du Zambèze moyen. 5 000 animaux, représentant plus de 35 espèces dont des reptiles (et même -- Cependant, au début des années 80, une nouvelle tragédie menaça le lac. Il s'agissait cette fois-ci de la sécheresse qui fit baisser le niveau des eaux à tel point que les turbines du barrage ne purent plus fournir suffisamment d'électricité au Zimbabwe et à la Zambie. Le Zimbabwe, qui souffrit alors d'importantes coupures de courant, dut importer de l'électricité d'Afrique du Sud. Les Batonkas, toujours très mécontents, soutiennent que Nyaminyami n'a pas encore fini avec ce barrage et qu'il ne saurait être satisfait avant que la monumentale obstruction du fleuve ne soit balayée. Bien que les pluies soient revenues en Afrique australe en 1993, le niveau était jusqu'à récemment demeuré extrêmement bas. Pour répondre aux besoins croissants du pays, le Zimbabwe envisage aujourd'hui la construction d'un second grand barrage sur les gorges de Batoka (aussi appelées gorges du Diable), situées un peu plus en aval. Mais si l'on n'en croit les penchants destructeurs de Nyaminyami, les pouvoirs