L'ENTITÉ DE CERFONTAINE


 
A. Renseignements pratiques : Code postal : B-5630 Cerfontaine
 
Musée tél 071 / 64.48.50
O.T. & Cerfontaine-Tourisme tél 071/ 64.46.67
Cercle d'Animation tél 071 / 64.41.86 ou 64.45.95
Administration communale tél 071 / 64.41.92 - Fax 64.44.85
 
 
L'entité de Cerfontaine compte six anciennes communes (depuis la fusion des communes, le 1er janvier 1977) soit CERFONTAINE, DAUSSOIS, SENZEILLES, SILENRIEUX, SOUMOY & VILLERS-deux-ÉGLISES
 
B. Présentation générale
 
Au coeur du beau pays d'Entre-Sambre-et-Meuse : CERFONTAINE
Un nom qui sonne haut et clair et qui évoque des sources vives, des eaux ruisselantes et des vallées charmeuses, de verts coteaux et des horizons de grands bois bleuissants.
 
 
Cerfontaine est située au centre géographique de l'Entre-Sambre-et-Meuse, sur la ligne de faite qui sépare les bassins de la Meuse, au sud, et de la Sambre, au nord.
Située au nord d'un massif forestier de plusieurs milliers d'ha, elle est un véritable château d'eau où prennent naissance plusieurs rivières : l'Eau d'Heure qui, après 4 km d'un parcours agreste, se retrouve prisonnière du plus grand système de barrages du pays; la Hantes, à la limite de notre localité, sur la commune hennuyère de Froidchapelle, et la Brouffe, affluent de l'Eau Blanche, qui, un peu plus loin, épouse l'Eau Noire pour former le Viroin et rejoindre la Meuse française à Vireux.
 

Cerfontaine forme une entité rurale à visage humain. Ici, tout le monde se connaît encore et s'interpelle par son prénom...
L'entité compte 4.200 habitants et s'étend sur 8.617 ha. Elle fait partie du canton de Philippeville et de la province de Namur.

Cerfontaine a un passé riche d'histoire.
Le site fut habité comme toute la région dès l'époque néolithique; la preuve : on y a retrouvé un grattoir de type tardenoisien aux Roches, c-à-d à un endroit sec surplombant la vallée de l'Eau d'Heure, à proximité d'immenses forêts toujours existantes ainsi qu'une hache aux Dèrodès (au Platia).
De l'époque romaine date un cimetière d'une vingtaine de tombes de personnages aisés qui ont vécu ici vers 150 après J-C.
La 1ère version du polyptyque de l'abbaye de Lobbes de 868-869 contient le nom d'une villa ou domaine appelé Ur : ce doit être la première appellation du village qui voit naître l'Eau d'Heure (comme les villages ou lieux-dits d'Amblève, de Meuse ou de Lesse à la source de ces cours d'eau...).
En 1049, l'abbé du nouveau monastère de Florennes achète l'alleu de Cerfontaine à son collègue de Mouzon (près de Sedan); jusqu'en 1793, le village fait partie de la principauté de Liège.
En 1793, la région est incorporée au département des Ardennes et après Waterloo, exactement à la mi-décembre 1815, après le second traité de Paris, la commune est versée dans la province de Namur.
Au religieux, la paroisse dépendit successivement de Liège puis de Metz, après le Concordat de 1801, et de Namur, depuis 1823. La paroisse qui dépendait du doyenné de Philippeville depuis le Concordat, fait partie du doyenné de Walcourt depuis 1998.

Indépendante et fière, Cerfontaine a pu, à travers son histoire, s'enorgueillir à juste titre de ses bois et de ses carrières de pierre bleue et de marbre rouge.
Longtemps, elle fut réputée pour la qualité de ses dentelles et de ses nombreux artisans ruraux : bûche- rons, voituriers, scieurs de long, charbonniers de bois ou faudreûs, sabotiers, clapteurs ou fabricants de douves, rocteûs ou carriers...
Le sceau communal a été donné en 1558 par un seigneur honni : il s'empara de 600 bonniers (ou ha) de bois appartenant à la communauté; heureusement cette dernière les récupère à l'époque française, après 245 années : ici, on ne se laisse pas faire !
Ce sceau est parlant c-à-d qu'il traduit le nom de la commune en un facile rébus : un cerf buvant à la fontaine.

Cerfontaine passait encore naguère pour la commune la plus riche de la province (il est vrai qu'avant la fusion des communes, on ne payait pas d'impôts communaux et que l'eau était gratuite : fini ce temps de cocagne...).
Aussi ne faut-il pas s'étonner que la commune déboursa au siècle passé un quart de million de francs-or pour édifier une imposante église en pierre de l'endroit; de style néo-gothique à trois nefs, elle est dédiée à saint Lambert, 1er évêque de Liège (Ý en 705) et possède un clocher octogonal caractéristique, dit à "barbacanes" ou à tabatières.
Le chemin de fer, inauguré en 1853 -- il reliait Charleroi à Vireux, sur la Meuse, en France -- fut supprimé en 1970 pour cause de ... barrages de l'Eau d'Heure. N'empêche, on a conservé la gare (en fait, la 2e), unique en son genre et classée : elle est en effet bâtie à cheval sur un pont et abrite depuis une vingtaine d'années le Musée de la Vie régionale.
Le kiosque construit en 1931 à côté de l'ancienne chambre de ville -- entendez la maison communale -- a été restauré il y a peu et est classé.
Les écoles, situées sur la grand-place et également en pierres du pays, rappellent elles aussi la richesse passée de la commune.
Au coeur de la localité, nombreuses sont encore les vieilles bâtisses en pierre, couvertes d'ardoises mais peu à peu, les nouvelles constructions ont été érigées en briques...

La vie associative est, comme dans les bourgs campagnards, toujours vivante; on compte près de 90 sociétés locales qui proposent à leurs affiliés et au grand public des activités variées : sport, culture, petit élevage, artisanat, goûters d'aînés, etc.
Principales activités culturelles :
Expo de Pâques : un artiste.
Expo "Rétro-Moto" : week-end de la Pentecôte (samedi au lundi) avec le dimanche, deux rondes de 60 km dans la région, par des ancêtres.
Expo du 21 juillet (une semaine) : un thème (suivie d'un brûle-au-vent campagnard avec concert d'accordéon et d'un feu d'artifice).
Expo de la mi-août : artistes et artisans. (Organisation : Cercle d'Animation tél 071 / 64.41.86 ou 64.45.95)
Les marches militaires typiques de l'Entre-Sambre-et-Meuse attirent toujours la grande foule dans nos villages : à Daussois au Saint-Sacrement, à Villers-deux-Églises à la Saint-Pierre, à Silenrieux à la Sainte-Anne et à Cerfontaine au 15 août.
 
 
Le Musée de la Vie régionale, installé depuis 1973 dans l'ancienne gare typique du lieu, offre aux visiteurs des collections d'objets et de documents se rapportant à l'histoire régionale, à l'artisanat, au folklore et à la nature. (Monument classé)
Ouvert les dimanches et jours fériés, de 15 à 18 h, de Pâques à la mi-septembre et tous les jours pour des groupes de 20 personnes minimum, sur rendez-vous. Tél 071 / 64 48 50.
De nombreux ouvrages et fascicules sur ces sujets sont disponibles. (liste envoyée sur simple demande)
 
L'Horloge astronomique de Senzeilles est due à un autodidacte, Lucien Charloteaux (1870-1958). Un seul mouvement actionne treize cadrans.
Accessible les mercredis et dimanches de 14 à 18 h et sur rendez-vous pour les groupes. Tél 64.32.09
 
La carrière du Beauchâteau : site classé. A moins de 2 km de la N 5, mur vertical de marbre rouge de 25 m de hauteur. Variété : Rouge Royal Poitié. Forme du dôme typique apparente. Technique d'exploitation visible : puits cylindrique, carottes; ici, eurent lieu en 1874 les premiers essais d'utilisation du fil hélicoïdal. Site classé.

C. Un peu de folklore : noms & surnoms
Cerfontaine : les Cerfontainois ou les Sabotîs et le village Cerfontaine au beau clocher à cause du clocher original : forme octogonale et barbacanes ou tabatières.

Daussois : les Daussutois ou les Malots (nom wallon du bourdon).
On raconte qu'en 1814 période troublée de la fin de l'époque française durant laquelle les Russes ou plus exactement les Cosaques redoutés et les butors de Prussiens quadrillaient la région, quelques rares marcheurs s'étaient aventurés à Walcourt pour accompagner la statue de la Vierge à la proces- sion de la Trinité. Les gens de Daussois avaient eu le courage d'être malgré tout présents; aussi, ont-ils depuis lors, l'honneur d'ouvrir le cortège de la Trinité. En 1814, donc, ils chantaient :
En montant Djèrlimpont,
Aveu nos guètes è nos blancs pantalons,
Nos-astons les cins d'Dausseu,
Quat' pèlès èy' in tondu !
 
Senzeilles : les Senzeillois ou les Noirs aur'nas (probablement les noirs harnais).

Silenrieux
: les Silenrivains ou les Muscadins (d'abord pour les habitants du quartier éloigné des Haies ou les-âyîs) puis pour tout le village.

Soumoy : les Soumoisiens ou les Roussias (peut-être y avait-il anciennement beaucoup d'indigènes aux cheveux blond ardent...)

Villers-deux-Églises
: les Villersois ou les Djobins. Villers est un nom qui vient de villa ou domaine et qui signifie partie ou fraction du domaine en question; il y a eu deux églises c-à-d deux juridictions religieuses (l'abbaye de Floreffe et celle de Florennes) jusqu'en 1588, date où l'église dépendant de Floreffe tomba en ruines et n'a pas été reconstruite car les revenus lui destinés n'étaient pas assez importants.
D. Monuments et stèles commémoratives

NB. Voir aussi le cahier n° 115 : le chapitre Le petit patrimoine populaire de l'entité de Cerfontaine (liste des 61 chapelles, monumentales ou non, des 15 croix, des 86 potales ou niches, monogrammes du Christ, ancres, etc).
 
1. Cerfontaine
1. Monument aux Morts, inauguré le 28 octobre 1923. A la mémoire des trois soldats tombés au champ d'honneur durant la 1ère guerre mondiale. On y a ajouté après la 2e guerre, trois plaques en pierre avec le nom des 22 victimes de la guerre 1940-1945 : quatre prisonniers morts en captivité, six victimes civiles, deux déportés et neuf prisonniers politiques morts en Allemagne ainsi qu'un otage décédé en prison à Charleroi.
Avant l'inauguration du monument, la paroisse avait fait réaliser deux stèles commémoratives en marbre blanc, heureusement replacées il y a quelques années dans le fond de l'église à gauche en entrant; texte :
1914-1918
Priez pour les âmes de
Ernest SOUPART 
Lucien DELGRANGE 
François DECOEN
morts pour la patrie
1914 1918
En souvenir
de la protection
divine
et de la victoire
La paroisse reconnaissante
 
2. Monument aux Français, inauguré le 15 août 1977, portant le nom des 11 soldats français tombés les 14 mai 1940 (attaque du train de troupes) et le 15 (arrivée des Allemands sous les ordres de Rommel). Le long du barrage de Falemprise, non loin de l'endroit de l'attaque du train.
 
3. Monument aux Américains, inauguré le 15 août 1993. En souvenir de l'équipage du B-17 (forteresse volante) tombé aux Dèrodès, sur la route de Virelles, le 30 décembre 1943.
 
4. Stèle de la chambre de ville replacée en 1980 pour le 150e anniversaire du pays : Maison communale 1828 et dans le coin inférieur droit : 1980.
 
5. Stèle de l'arbre du Centenaire de la Belgique, inaugurée par le S.I. le 15 août 1978 :
1830-1930
Arbre du Centenaire
de l'indépendance
de la Belgique
planté le 7 septembre 1930
Inscrite d'abord sur une plaque métallique, cette mention figure depuis 1993 sur une plaque de pierre scellée dans un bloc de marbre.
 
6. Plaque en pierre sur la façade de la maison natale d'Arthur BALLE, folkloriste et dialectologue wallon, auteur notamment du dictionnaire wallon de Cerfontaine; située Au-delà l'Eau, n° 20 (dans la direction de Froidchapelle ou de Virelles).
Maison natale
d'Arthur Balle
poète, folkloriste
et dialectologue wallon
(1878-1954)
Une première stèle métallique avait été inaugurée en grande pompe par le S.I. le 15 août 1979 mais les lettres collées s'étant détachées, on l'a remplacée par une pierre en 1993, après ravalement de la façade par les propriétaires.
 
7. Stèle du rond-pont Arthur Balle (plaque indicatrice de rue, portant l'écusson de Cerfontaine) inaugurée le mardi 9 juin 1998 par le ministre-président COLLIGNON au rond-point au bas du Delà l'Eau, à proximité de la gare. Texte ci-dessus (sauf maison natale...) et en dessous en petits caractères : La commune. Les Foyans.
 
8. Stèle du 50e anniversaire de la libération inaugurée le 21 juillet 1994; fixée sur la façade des écoles communales (devenus bâtiments administratifs communaux) (une erreur n'a pas encore été rectifiée le 4 septembre au lieu du 3 !) : Texte (rectifié) :
Le 3 septembre 1944
Libération de Cerfontaine
par la 1ère Armée américaine
50e anniversaire
1944-1994
 
9. Stèle de la libération des camps inaugurée en 1995. (même emplacement que la précédente)
 
10.Stèle des rocteûs, fixée par le S.I. sur un bloc de marbre au tri de la Trinité en souvenir des carriers locaux (orthographe rectifiée) :
Aux rocteûs dè nos vilâdjes
 
11.Plaque du Wôt Fowiya, inauguré par l'Acadèmîye des Foyans le jeudi 16 mai 1996 (Ascension), dans l'enclos de l'arbre; inscription bilingue :
Site du wôt fowiya
Hêtre géant de 40 m
de haut, foudroyé
en septembre 1914
Èl wôt fowiya dè 40 m
dè wôt, abatu pau
vint èyè pa l'orâdje
en sètambe 14
 
12. La première pierre posée le 1er juin par le ministre Michel Lebrun à l'aérodrome (le ministre-président, dont le nom figure aussi sur la stèle, n'était pas présent...).
2. Daussois
1.Monument aux Morts de 1914-1918, stèle sur le mur ouest de l'ancienne maison communale : nom du soldat mort au champ d'honneur et des 16 combattants.
 
2. Monument aux Morts des deux guerres, entre le monument précédent et la route, statue de la patrie avec le nom des deux soldat morts au champ d'honneur et hommage aux aviateurs anglais tombés dans la commune le 11 octobre 1941 (avion Whitley de la 77e escadrille).
 
2. Stèle du 150e anniversaire de la Belgique., à proximité.
3. Senzeilles
1. Monument aux Morts, inauguré le 31 octobre 1920. (6 noms pour 1914; on a ajouté P. GERBEHAYE après la 2e guerre; 7 noms pour la 2e guerre)
 
2. Monument aux héros du Congo belge, inauguré en 1930 dans la cour de l'école.(2 noms)
 
3. Stèle en l'honneur de Mme Lehouck, inaugurée le samedi 24 avril 1993 en présence de M. Émile WAUTHY, gouverneur de la province; fixée sur le pilier de gauche de l'entrée du château :
Hommage à madame LEHOUCK-GERBEHAYE
Bourgmestre de Senzeilles de 1947-1976
Sénateur
Rescapée de Ravensbrück
4. Silenrieux
1. Monument aux Morts, inauguré en deux fois; d'abord en 1926 (statuaire : WINQUELAIR, de Walcourt) puis ajoute en 1936 des lions et de la statue de la Patrie, dus à Ernest LAHAYE, de Salzinnes.
5. Soumoy
1. Stèle au soldat mort en 1914.
 
2. Stèle du 150e anniversaire de la Belgique :
1830-1980
Arbre du 150e
anniversaire
Les combattants
et prisonniers
 
3. Au cimetière, six tombes de soldats britanniques tués dans l'explosion d'obus le 3 décembre 1918.
6. Villers-deux-Églises
1. Monument aux Morts, en face de l'église : 2 soldats tués durant la 1ère guerre : à Liège et à Tabora; un soldat décédé au Congo en 1894.
 
2. Monument à saint Pierre, reconnaissance de la commune : aucune victime de la guerre dans le village. (inauguré le 27 octobre 1946; dû à Hector BROGNON, d'Écaussinnes).
E. Altitudes
 
Cerfontaine :
217 m à l'église
292,5 m, au sud de l'église dans les bois communaux : source de l'Eau d'Heure et ligne de faîte entre les bassins de la Sambre (au N) et de la Meuse (au S)
292,5 m à Hurtau : source de la Hantes, affluent de la Sambre (source à la limite de Cerfontaine, sur la commune de Froidchapelle)
195 m : naissance de la Brouffe, au sud de la commune, à la limite avec Géronsart (Couvin) (naissance et pas source car il s'agit de la jonction de plusieurs ruisseaux)
Barrages : altitude :
 
Eau d'Heure : 207 m
Plate Taille 250 m
Falemprise 208,5 m
Ry jaune 210 m
Féronval 208,5 m
 

F. Les cinq autres communes de l'entité

Daussois

Population : 472 habitants (en 1976), les Daussutois ou en wallon, les Malots (un des noms wallons du bourdon). Superficie : 773 ha. Altitude au seuil de l'église : 236 m.

Folklore : Le passage des places du corps d'office ou mise aux en chères des fonctions d'officiers de la marche militaire est un jour faste où la tradition la plus pure et l'exubérance locale atteignent des sommets. (Dimanche avant l'Ascension).
Marche militaire Saint-Vaast. Depuis plus de 160 ans, c'est la Compagnie de Daussois qui ouvre à Walcourt la célèbre procession de la Trinité en l'honneur de la Vierge noire. Le dimanche suivant, au Saint-Sacrement : procession dans le village accompagnée par la Marche. Ces deux sorties sont les points culminants de l'année.

Monuments : Église classée dédiée à saint Vaast (qui prépara Clovis au baptême; 98 églises wallonnes sont placées sous son invocation). La plus ancienne partie de l'édifice est sa tour romane avec voûtes d'arêtes au premier étage. Chur à 5 pans du XVle siècle. Les nefs dateraient de 1554 (date de l'entrée murée sud). Fonts baptismaux romans du Xllle siècle. Sacristie néo-gothique de 1900.
Dalles funéraires du curé Dasset (Ý 1672), doyen du concile de Florennes, du curé Macors (Ý 1712); du curé Grosseau (Ý 1754); de Jacques Grossau, chanoine de Chimay (Ý 1713); de Toussaint de Robaulx (Ý 1618). Chapelle Saint-Pierre, sur la place: calvaire du XVlle s. Entrée de la ferme du château (1614).

Eglise Saint-Vaast de Doussois - Choeur à cinq pans du XXIe siècle

Histoire : Ancienne terre franche; ainsi, le 4 mai 1611, les archiducs Albert et Isabelle confirment à la demande des seigneurs du lieu, l'immunité des tailles, aides, impôts et logements militaires dont jouissent à ce titre les habitants. Toutefois, le village payait un droit de sauvement à la ville de Beaumont (noté en 1564; jusqu'en 1792).
Le premier seigneur de la terre de Daussois est l'écuyer Jean de Robaulx (1581-1655), qui fut prévôt ou gouverneur de Beaumont de 1622 à 1655; il avait défendu les frontières du Hainaut contre Charles de Mansfeld lors de son retour en France. En 1650, il eut affaire avec le duc de Wurtemberg qui menaçait d'occuper la principauté de Chimay. ll mourut en prison où il avait été incarcéré comme garant des dettes de son maître, le prince de Chimay. ll avait reçu ses lettres de noblesse en août 1631. Il a écrit un récit de la bataille de Fleurus en 1622.
Dans l'église, on peut voir la tombe de son père, Toussaint de Robaulx (1546-1618), bailli de Couvin durant un demi-siècle, et bailli de la baronnie de Pesche. Il eut treize enfants. La pierre tombale de sa seconde femme se trouve derrière l'autel de l'église de Senzeilles.
Le village fut incendié le 25 août 1914 par les Allemands (40e brigade d'infanterie). Vingt-sept maisons furent complètement brûlées. Le 13 ocotbre 1941, un bombardier anglais s'écrasa dans le village.
Anciennement, on a tiré des minerais de fer dans la commune ainsi que plus récemment, de la terre plastique.


Senzeilles

Population : 665 habitants : les Senzeillois; superficie 2.185 ha. Altitude au seuil de l'église: 253 m.
Ramassé sur lui-même, le bourg s'étend au sommet d'une petite butte au centre de prairies, à quelques centaines de mètres au nord d'un massif forestier important.

Monuments : Église de style néo-gothique à trois nefs, construite en 1860. Un des 235 sanctuaires de Wallonie dédiés à Saint Martin, évêque de Tours (Ý 397). Derrière l'autel, pierre tombale de Marie d'Orjo (Ý 1617), épouse de Toussaint de Robaulx.
Son château, dont il subsiste trois tours d'angle, une terrasse et l'habitation surmontée d'une tour centrale, joua un rôle non négligeable de défense avant le XVle siècle. A son pied se dresse le beau bâtiment en pierre de la ferme de la Basse-cour.
Place Verte bordée d'arbres magnifiques.
Site classé de la carrière de marbre rouge du Beauchâteau (à voir).
Une plaque commémorative apposée dans la cour de l'école de la rue du Cornet rappelle le souvenir de deux Senzeillois décédés au Congo à la fin du siècle passé.
Croix d'occis datée de 1642 dans la rue Basse.
Horloge astronomique. (à visiter)

Folklore : Grand feu en février-mars.

Histoire : Une famille noble porta le nom du village du Xlle au XVle siècle; la plupart de ses membres occupèrent des postes en vue tant sur le plan civil que militaire ou religieux en Hainaut, à Liège dans le comté de Namur et jusqu'en Angleterre.
La localité était déjà habitée à l'époque romaine (découverte en 1907 d'une habitation belgo-romaine détruite au milieu du llle siècle). Si le village passa en 1706 dans la famille des ducs d'Orléans, il était déjà devenu français au traité de Nimègue en 1678. Presque cent ans plus tard, en 1772 exactement, il devint liégeois jusqu'en 1793, date à laquelle Senzeilles fut le siège d'une administration municipale de canton du district de Couvin, dans le cadre du département des Ardennes.

Économie : On a extrait ici un beau marbre rouge, notamment à la carrière du Beauchâteau tandis que quelques ateliers de fabrication métallique ont fonctionné du début du siècle jusqu'en 1950.
La création du chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse dans les années 1850 a nécessité le creusement d'un tunnel (rectifié et élargi en 1911 et finalement bouché en 1976).

Géologie : Ces travaux ont mis à jour un bel affleurement de schiste qui permettait une bonne observation du contact du frasnien et du famennien. Limite biostratigraphique et lithographique de deux étages géologiques (biostratigraphie: description de la succession des couches et des fossiles y contenus; lithographie: description des minéraux et des roches).

Carrière du Beauchâteau à Senzeilles

Armoiries de l'ancienne commune de Senzeilles (octroyées par A.R. Ie 25 mai 1960): parti: au un, écartelé aux un et quatre d'argent à trois fasces de gueules, qui est de CROY; aux deux et trois d'argent à trois doloires de gueules, les deux en chef adossées, qui est de RENTY; au deux, vairé en chevron d'argent et d'azur chargé d'un chevron de gueules, qui est de SENZEILLES.

Silenrieux

Population: 728 habitants en 1976, les Silenrivains ou Muscadins. Superficie : 1.624 ha.

Très allongé, Silenrieux comptait trois arrêts de chemin de fer: Gerlimpont, Silenrieux-centre et Falemprise. La voie ferrée supprimée en 1970 s'est muée en route touristique vers Walcourt. Le barrage de l'Eau d'Heure a noyé la vallée entre le village et Cerfontaine.

Monuments : L'église Sainte-Anne est un édifice néo-gothique à trois nefs, construite en 1864 à un emplacement différent de celui de l'ancienne église (actuellement place du Monument). Décorée intérieurement en 1936 par Rossion, de Rochefort; restaurée en 1952 par l'architecte Michaux, de Couvin. Autel majeur par les frères Goyers, de Louvain; autels latéraux par l'Ecole Saint-Luc, de Tournai. Peinture de Jules Léonard: I'Adoration des bergers (1855). Sculpture de Jules Léonard: Ste Anne, I'Enfant-Jésus, Joachim, Joseph et la Vierge (1853).
Chapelle Sainte-Anne, petit édifice néo-gothique (seconde moitié du XlXe s.) et vieux calvaire sur les hauteurs du village vers Boussu-lez-Walcourt.
Croix du garde Rouard assassiné en 1911 au Ry jaune. (à découvrir lors d'une promenade autour de ce pré-barrage)
Lieux-dits: Battefer et Féronval rappellent l'industrie métallurgique locale et voisinent avec les quartiers à l'appellation biblique de Bethléem et Nazareth.

Croix Tiriau à Falemprise

Histoire : Au début du siècle, découverte de marchets ou tombes protohistoriques; dépendance de l'abbaye de Lobbes puis du chapitre deSaint-Théodard de Thuin. Pendant des siècles, les habitants dui lieu ont dû se défendre des empiétements de leurs voisins de Walcourt sur leurs bois.
Patrie de Piret (1758-1838), avocat du prince-évêque de Liège, premier fabricant de sucre (à Liège); de Jules Léonard (1825-1897), peintre réputé.
Bataille de 1794 à Gerlimpont entre les Français et les Autrichienst, alors hameau de Silenrieux (rattaché en 1977 à Walcourt).

Folklore : Grand feu de la Saint Jean (le samedi avant le mardi gras). Marche militaire Sainte-Anne (le dimanche du 27 juillet ou suivant)

Soumoy

Population : 154 habitants en 1976, les Soumoisiens; superficie 633 ha. Altitude au seuil de l'église: 217 m 50. Point culminant 287 m.

La rivière, l'Eau de Soumoy, prend sa source près de Beauregard à la limite de Villers-deux-Églises et Philippeville et se jette actuellement dans le pré-barrage de Falemprise un peu après l'emplacement de l'antique moulin du lieu.

Monuments : Église en pierre à une seule nef dédiée à saint André, agrandie en 1820. (Le hameau de Falemprise fait partie de la paroisse). Au chevet, armoiries de Simon-Édouard de Robaulx, seigneur de Soumoy, Rèvleumont et Pétrelle, gouverneur de Beaumont (Ý 1687). Pierres tombales de Jacques de Robaulx, premier; seigneur du lieu (Ý 1582); d'Eugène de Robaulx (Ý 1822); du curé Jacques de Traiznies (Ý 1725).
A voir : à droite de l'église, la fenêtre de la bergerie du château munie de deux barreaux étripe-loup.
Château du début du 17e siècle -- magnifiquement restauré dans les années 1990 -- flanqué de fermes.
Ferme du seigneur avec ses armoiries, devenue hôtel-restaurant.
Chapelle Notre-Dame du Perpétuel Secours sur la route de Falemprise (1949).
Armoiries des de Robaulx, seigneurs de Soumoy, et pour une autre branche, de Daussois. D'azur au chevron d'or accompagné de trois chausse-trapes du même. (Les chausse-trapes sont des pièces de fer à pointes que l'on jetait sur le terrain pour arrêter la marche de la cavalerie. Ces pièces sont confectionnées de manière à présenter toujours une pointe en l'air, de n'importe quelle façon on les lance.)
Devise: Quocumque ferar (Erectus) soit partout où je tombe (sous-entendu: je reste debout).

L'Eglise, la ferme et le château de Soumoy (Victor Lejeune)

Folklore : Pèlerinage en l'honneur de saint André (le dimanche qui suit le 15 août) institué en 1928 jusque dans les années 1960.
Passée des âmes: vente de légumes et de vivres dont le produit sert à faire dire des messes pour les défunts. (Le dimanche manche après la Toussaint à 15 h).

Histoire : Le 9 décembre 1616, Gabriel de Glimes, baron de Florennes, transfère la terre et seigneurie de Soumoy à Jacques de Robaulx qui bâtira bientôt un château dans le village.
Le 16 ventôse an ll (ou 6 mars 1794), les Autrichiens sont défaits par l'armée française des Ardennes sur les hauteurs de Rowlè.
Le 10 mai 1940, les Français établissent un hôpital de campagne pagne dans la cour du château. Trente soldats français, un soldat belge, treize soldats allemands et trois victimes civiles trouveront à cette époque la mort dans le village et y seront inhumés.

Lieux-dits : Chemin des mines, au nord de la localité, par où les minerais de fer de la région étaient transportés au fourneau de Falemprise prise. Ce serait un ancien diverticulum ou voie romaine secondaire
Sainte-Messine: chapelle dédiée à Notre-Dame de Messine (1778).

Villers-deux-Églises

Population : 305 habitants en 1976 : les Djobins. Superficie : 997 ha dont les 2/3 sont réservés à l'agriculture et 1/10 aux bois. On y a longtemps exploité la pierre et un marbre rouge réputé, notamment à la carrière du Traigniaux. Altitude au seuil de l'église: 257 m.

Monuments : Très belle église en pierre, néo-gothique (1892). Magnifiques vitraux modernes dont celui situé au-dessus de la porte d'entrée avec les symboles de l'apôtre Pierre, patron de la paroisse (filet de pêcheur, coq, marche folklorique en son honneur). Dans le porche, pierres tombales du XVllle siècle.
Le Monument à saint Pierre élevé en reconnaissance pour la protection du village durant la 2e guerre mondiale. Pierre de France; socle en marbre du Traigniaux. Sculpteur: H. Brognon. Inauguré le 27 octobre 1946.
Le Monument aux Morts porte le nom d'un soldat tombé au champ d'honneur en 1914 et deux autres en Afrique, en 1894 et en 1916.
Chapelle en ruines du château (appellation d'une ferme assez importante).
Emplacement de l'ancien cimetière au centre du village avec quelques anciennes stèles. Belles maisons en pierre du pays.

Folklore : Traditionnelle marche folklorique en l'honneur de saint Pierre (le dimanche du 29 juin ou le dimanche qui suit cette date).
Passée des âmes: vente de légumes et de vivres dont le produit sert à faire dire des messes pour les défunts. (après les vêpres de la Toussaint -- supprimée en 1998).

Les sapeurs de la marche Saint-Pierre de Villers-deux-Eglises

Histoire : Un des 23 villages de Wallonie de ce nom qui signifie partie d'un domaine démembré (villa, villare). On y a d'ailleurs découvert des sépultures belgo-romaines du lle siècle de notre ère au Mont et à Frégivau.
En outre, son appellation originale et caractéristique évoque les deux sanctuaires qui se dressaient ici jusqu'à la fin du XVle siècle. Une église dépendait de l'abbaye Notre-Dame de Floreffe; dédiée à Saint Martin, elle fut démolie car elle "estoit entièrement ruineusse et caducque"; I'autre, dédiée à saint Pierre, relevait de l'abbaye Saint-Jean et Saint-Maur de Florennes. Le 19 juillet 1588, les Prémontrés de Floreffe vendirent leurs droits et revenus dans le village aux Bénédictins de Florennes et depuis lors la localité ne possède plus... qu'une église.
Par la suite, ce village de la principauté de Liège releva de quatre seigneuries, celles de l'abbaye de Florennes; du baron de Florennes; de Sainte-Marie (le Traigniaux); des Chevaliers.
Au début de l'époque française, le village fut le siège d'une éphémère administration municipale de canton comprenant Daussois, Jamiolle, Saint-Lambert, Silenrieux et Yves (département des Ardennes).

Galerie d'art La Muse Hardie, rue de Philippeville n° 107 : tél . 071 / 66 72 41.


G. Promenades (voir carte bilingue IGN 1/25.000e : Lacs de l'Eau d'Heure - en vente au Musée)
 
Cerfontaine (promenade)
Rouge (8 ou 11 km). Église, vers le sud, Cokiamont, Grand Percé sur 3 km, (variante : Source de l'Eau d'Heure) Gayole, retour au centre.
 
Bleue (8,5 km). Église, vers le sud puis l'ouest (chapelle St-Joseph), La Redoute, la Piste (ancien champ d'aviation allemand en 1944). La Folie, (variante : a. la Rôzêre, à flanc de coteau dans le bois); crique du Fraitî (barrage de la Plate Taille) et retour par la route des barrages; bois de Stoûmont.
 
Jaune (3,5 ou 6 km). Église, vers le nord, le long de la rivière, Moulin (complexe sportif) variantes : a. à droite, Hubonfosse; ou b : par le pré-barrage de Falemprise (Monument aux Français), Wîye-les-leus, retour au centre.
 
Daussois : Église, boucle du village (4 km). Possibilité de rejoindre a. Silenrieux par le Moulignia et Battefer; b. Villers-deux-Églises, par Marenchèneu et Devant le Fayi.
 
Senzeilles (10 km). Horloge astronomique (10 km). Château, église, Beauchâteau (carrière de marbre), Tri du camp, ancienne ligne de chemin de fer, les Marais, Cerfontaine.
 
Silenrieux - (Promenade)
Rouge (10 km) Chalet de l'O.T., traverser l'Eau d'Heure au déversoir, monument, rue de Beaupont vers le Sud, Chapelle Ste-Anne, traverser la grand-route, le Calvaire, la Valentinoise, la Pisselotte, Battefer (pisciculture), chemin des villas, traverser la grand-route, Nazareth, retour au centre.
 
Jaune (5 km) Chalet de l'O.T., Par-delà l'Eau, Nazareth, Baileux, les Haies, quartier de Beaupont et retour.
 
Soumoy (2 km) tour du village. Possibilité de rejoindre le pré-barrage du Ry Jaune par le tienne dè Slinri; et Senzeilles par Gorgimont et les Cloyes.
 
 


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