Un rêve passe...

11/10/2006 Par Nicolas MOSCOVICI
De Sports.fr
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Pas d'Euro 2007 et surtout pas de JO 2008 pour les Bleuets. Les hommes de René Girard ont calé au stade des barrages, mercredi, laissant aux Israéliens le privilège de disputer la première phase finale d'une compétition majeure de leur histoire. Déjà tenus en échec à Caen au match aller (1-1), les Espoirs tricolores n'ont pas trouvé la clé au retour, à Herzliya, près de Tel-Aviv. Pire, en toute fin de match, Taga est parvenu à tromper un Steve Manadanda qui avait su entretenir la flamme (1-0). La déception est immense dans les rangs français...

Jimmy Briand et les Bleuets n'ont pas su saisir leur chance...Jimmy Briand et les Bleuets n'ont pas su saisir leur chance...
Les Bleuets sont maudits. Comme tant de leurs prédécesseurs, la génération des Le Tallec, Sinama-Pongolle, Mavuba et compagnie ne verra pas les Jeux Olympiques. La dernière présence française remonte en 1996 à Atlanta. Depuis, les Tricolores mangent leur pain noir. Sans compter qu'en chutant face à une formation israélienne largement à leur portée, mercredi, les jeunes Français ont dit adieu à la phase finale de l'Euro 2007 aux Pays-Bas. L'addition est très salée, mais finalement logique suite à une double confrontation qui laissera des traces dans les esprits (1-1, 0-1).

Seule surprise au coup d'envoi de ce match retour placé sous le signe de la revanche, René Girad décide de titulariser le Troyen Blaise Matuidi dans le couloir gauche. Samir Nasri, remplaçant à l'aller, tient comme prévu son rôle de chef d'orchestre d'une formation qui ne tarde pas à prendre le jeu à son compte. Peu intimidés par la chaude ambiance du stade municipal d'Herzliya, dont les 9000 places ont quasiment toutes trouvé preneurs, les Bleuets se jettent à l'attaque. Mission: prendre le plus rapidement l'avantage et ainsi effacer l'affront du match aller.

Malgré leur bonne volonté, les Français pêcheront systématiquement dans le dernier geste. Face à des locaux plus soucieux de conserver leur but marqué à l'extérieur que d'offrir un agréable spectacle à leurs supporters, les Espoirs tricolores combinent à merveille au milieu de terrain. Venu de l'arrière, le Toulousain Ebondo ne ménage pas sa peine dans le couloir droit. Pour un résultat malheureusement en deçà des espérances. Centres approximatifs, tergiversations coupables ou réussite qui les fuit, Briand (9e), Gouffran (14e), ou Diarra (33e), ne parviendront pas à faire trembler les filets. L'attaquant rennais sera le plus proche de décanter la situation juste avant la pause, mais il butera sur le portier israélien suite à une jolie combinaison initiée par Matuidi et Nasri (41e).

Ebondo touche du bois, Taga finit le travail

En seconde période, le travail de sape des Bleuets se poursuit. Mais dans leur course contre la montre, les coéquipiers de Zubar laissent des espaces. Inexistants lors du premier acte, les Israéliens s'engouffrent dans les brèches au retour des vestiaires. La frappe trop écrasée de Tamuz sonne comme un premier avertissement (48e). Moins de cinq minutes plus tard, de près, Peretz envoie le ballon en tribunes (52e). Moins dominateurs, les Bleuets sont plongés dans le doute. René Girard décide alors de faire rentrer ses «briscards» Le Tallec puis Sinama-Pongole, en remplacement de Matuidi et Briand. Sans changement notable dans le jeu. Plus hardis, les locaux laissent certes le ballon aux Français, mais se procurent les plus belles occasions. Mandanda doit alors s'employer. D'abord sur deux coups francs de Srur (78e et 82e). Puis, grâce à de splendides envolées, sur des frappes limpides de Tamuz (87e) et Sahar (88e).

Le portier havrais entretient la flamme dans le camp français. Une flamme qui n'en finira pas de vaciller. Ebondo aurait pu la raviver, mais son tir s'écrasera sur le poteau droit d'Al Madon (83e). A sa suite, Benzema (85e) et Zubar (86e) verront le cadre se dérober. Entré en jeu en toute fin de partie, histoire de gagner un temps précieux, Taga se chargera d'éteindre définitivement ce qu'il restait d'espoir. Profitant d'une frappe de l'intenable Tamuz, détournée par Mandanda, l'homme providentiel ne se prive pas de pousser le cuir au fond des filets tricolores (90+2). Le pire des scénarios pour les Bleuets s'est bel et bien réalisé sur la pelouse d'Herzliya. Des Bleuets qui doivent donc amèrement dire adieu à l'Euro 2007 et tirer un trait sur leur rêve olympique. Cruel.

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