Le Canadien connaît un bon départ avec une récolte de six points sur une possibilité de huit, le même total que la saison dernière après quatre matchs.
Sa fiche aurait cependant pu être parfaite s'il n'avait pas perdu aux tirs de barrage à Buffalo, puis contre les Sénateurs samedi.
Le Canadien avait heureusement eu le dessus sur les Maple Leafs, aux tirs de barrage, lors du match du 7 octobre à Toronto.
À la hausse
Guy Carbonneau racontait hier que les matchs décidés aux tirs de barrage lui semblaient plus nombreux cette saison et il n'a pas tort.
Après les 71 premières rencontres disputées jusqu'à maintenant dans la Ligue nationale, il y en a eu 13 qui se sont terminées par des tirs de barrage. C'est cinq de plus qu'à pareille date l'an dernier.
Avec la parité qui existe maintenant dans la ligue, il faudra vraisemblablement s'habituer à ces matchs serrés qui se terminent en prolongation ou par des tirs de barrage.
Des points importants
«Je trouve cela excitant, surtout quand on gagne, a dit Carbonneau. Il faut essayer d'aller chercher le plus grand nombre de points possible dans ces circonstances. On ne prend pas ça à la légère et il faut viser au moins une fiche de ,500.
«Je me souviens que, l'an dernier, les Stars de Dallas avaient remporté la victoire lors des neuf premiers matchs décidés en fusillade, du moins quand j'étais avec l'équipe. Ça fait une bonne différence à la fin d'une saison.»
Les Stars avaient excellé dans cet aspect du jeu, remportant même 12 des 13 fusillades auxquelles ils avaient pris part au cours de la saison, ne s'inclinant que devant les Mighty Ducks d'Anaheim le 31 mars.
Le joueur recrue Jossi Jokinen s'était illustré en marquant 10 fois en 13 tentatives.
À trois contre trois
Carbonneau apprécie donc le principe des tirs de barrage pour déterminer un vainqueur et il sait que les amateurs adorent ça.
Toutefois, ce qu'il aimerait le plus voir serait une période de prolongation de cinq minutes disputée à trois contre trois au lieu de quatre contre quatre.
«Le jeu serait spectaculaire et il y aurait ainsi moins de matchs qui se termineraient par des tirs de barrage», a-t-il commenté.
Il est vrai que les équipes jouent un peu trop prudemment à quatre contre quatre.
Un point minimum
Carbonneau ne croit pas que la ligue devrait modifier la formule des points afin de forcer les équipes à ne pas se satisfaire du point récolté après une égalité qui survient à la fin des trois périodes de 20 minutes.
«Si on accordait un troisième point au vainqueur, ça chambarderait le livre des records», a-t-il déclaré.
«Je ne trouverais pas ça correct non plus si on enlevait le point qui va à l'équipe qui perd aux tirs de barrage. On ne peut pas jouer durant 65 minutes pour rien.»
Des feintes surprenantes
Les joueurs du Canadien s'exercent de temps à autre, à la fin des séances d'entraînement, en vue des tirs de barrage, mais Carbonneau a précisé qu'il est difficile de le faire quotidiennement.
«En général, le gardien de but devrait avoir un avantage», a-t-il affirmé.
«On voit toutefois des joueurs qui nous surprennent avec des feintes magistrales, comme ç'avait été le cas l'hiver dernier avec le défenseur Marek Malik, des Rangers.»
Des décisions pas toujours faciles
Carbonneau a reconnu qu'il n'est pas toujours facile d'arrêter ses choix sur les joueurs qui effectueront les tirs de barrage.
Samedi, il a sélectionné Chris Higgins, Saku Koivu et Michael Ryder.
Les deux premiers ont échoué dans leur tentative et Ryder n'a pas pu s'exécuter parce que les Sénateurs avaient déjà réussi deux buts.
«Après le match, je me suis demandé si je n'aurais pas dû faire appel à Sergei Samsonov, qui avait connu une bonne soirée, a confié Carbonneau. Il est facile de remettre en question ses choix lorsqu'on ne sort pas gagnant.»
Carbonneau a aussi parlé du facteur chance, Alex Kovalev ayant vu ses tirs aboutir sur le poteau lors des tirs de barrage à Buffalo et à Toronto.
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