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BULLETIN D'INFORMATION
SAINT-LAURENT VISION 2000

VOLUME 10 – NUMÉRO 3 – JUIN 1999
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SOMMAIRE

À la rescousse d'une espèce menacée au Québec
Le rétablissement du libre passage des poissons dans la rivière Richelieu Le rétablissement du libre passage des poissons dans la rivière Richelieu
Chronique ZIP
Nouvelles en bref

Un défi pour la préservation de la biodiversité

Le rétablissement du libre passage des poissons
dans la rivière Richelieu

Au printemps 1996, des représentants du ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec et de Parcs Canada se sont rencontrés afin de discuter de la protection de plusieurs espèces de poissons et du barrage de Saint-Ours sur la rivière Richelieu. En effet, différentes études menées au cours de la deuxième phase du Plan d'action Saint-Laurent Vision 2000 ont démontré que le barrage du site historique du canal de Saint-Ours constitue un obstacle au déplacement des poissons de la rivière Richelieu. À la suite de cette rencontre, Parcs Canada a créé un comité chargé d’examiner diverses solutions pour rétablir le libre passage des poissons. Le présent article fait état des travaux de ce comité.

Photo: barrageLa recherche d’une solution permettant le rétablissement du libre passage des poissons dans la rivière Richelieu constitue un défi considérable sur le plan technologique. Les représentants de Parcs Canada, du ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec, de Pêches et Océans Canada, de Transports Canada et de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada ont travaillé de concert à l’élaboration d’une solution pouvant satisfaire aux besoins des diverses espèces de poissons du Richelieu. Le Comité a également fait appel à l’expertise de spécialistes dans les domaines du génie hydraulique, de la biologie des poissons, ainsi que de la construction et de la gestion d’échelles à poissons.

Photo: barrageParmi les options examinées pour permettre aux diverses espèces de poissons de rejoindre leurs aires de frai, le Comité a envisagé la construction d'une passe migratoire multiespèces. Grâce à l’installation de cette structure, plusieurs populations de poissons pourraient accroître leur diversité génétique et leurs chances de survie, contribuant ainsi à préserver la diversité de l’ichtyofaune de la rivière Richelieu.

Le Comité a également suggéré la construction d'une deuxième structure destinée spécifiquement à l'anguille d'Amérique, de telle sorte que cette espèce, importante sur le plan commercial, puisse rejoindre ses aires d’alimentation.

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Le contexte historique

Construit en 1846 dans le but de faciliter la navigation jusqu’à l’État de New York, le barrage de Saint-Ours était aménagé à fleur d’eau. Il n’exerçait donc que des répercussions minimes sur le déplacement des poissons. Plusieurs années plus tard, en 1911, une passe migratoire a été ajoutée à cette structure.

Toutefois, lorsque le barrage a été reconstruit en 1969, cette passe migratoire n’a pas été réaménagée. C’est donc à ce moment que le barrage de Saint-Ours est devenu un obstacle de taille au déplacement de plusieurs espèces de poissons. Cette situation va à l’encontre de la Loi sur les pêches du gouvernement fédéral, qui stipule que tout propriétaire de barrage doit mettre en place une échelle à poissons.

En 1972, l'ensemble du site et des structures a été transféré à Parcs Canada. En planifiant la construction de deux passes migratoires au barrage de Saint-Ours, Parcs Canada et les partenaires du Plan d’action Saint-Laurent Vision 2000 manifestent clairement leur intérêt à remédier au problème de migration des poissons dans ce secteur du Richelieu.

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Une intervention favorable à plusieurs espèces

Au nombre des espèces qui profiteraient de ces aménagements, on compte plusieurs poissons caractérisés par un statut précaire, notamment le chevalier cuivré, le chevalier de rivière, l'esturgeon jaune et l'alose savoureuse.

La rivière Richelieu abrite également l’anguille d’Amérique, un poisson d’importance commerciale pour la région. Cependant, depuis la réfection du barrage de Saint-Ours en 1969, les pêches commerciales d’anguilles ont considérablement chuté. L’anguille ne remonte maintenant la rivière qu’en petit nombre, et très peu d’individus de la taille recherchée par les pêcheurs sont encore présents. Par conséquent, la pêche commerciale à l’anguille, que l’on pratiquait dans le Richelieu depuis quatre générations, a été fermée en 1998.

Des exigences techniques complexes et multiples

Bien que la construction de passes migratoires pour le saumon soit chose commune, le design et la construction d’une structure multiespèces constitue un défi sur le plan technique, puisqu’on doit tenir compte des caractéristiques et des exigences des différentes espèces de poissons. On doit ainsi considérer la capacité de franchir un obstacle vertical, la vitesse du courant dans les nombreux bassins de la passe, la dimension des bassins devant accueillir les espèces de grande taille, le débit d’eau, la diffusion du courant à l’entrée de la passe, ainsi que les différentes périodes de montaison.

Au printemps 1997, Parcs Canada a mis sur pied un comité technique, regroupant des ingénieurs et des biologistes de divers ministères, chargé de se pencher sur le design de la passe à poissons multiespèces. Ensuite, la firme SNC Lavalin a été mandatée pour l’élaboration des plans et devis de cette structure.

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Un partenariat important

Compte tenu des objectifs poursuivis par la phase III du Plan d’action Saint-Laurent Vision 2000, le projet des passes migratoires du barrage de Saint-Ours constitue une action concrète pour la préservation de la biodiversité et le maintien de populations viables d'espèces à statut précaire. Inscrit à ce titre dans le Plan d’action, ce projet représenterait un gain environnemental important pour la rivière Richelieu, l’un des affluents les plus importants du Saint-Laurent, au cœur du Québec habité.

Photo: barrageLe projet de construction des deux passes migratoires au barrage de Saint-Ours a été évalué à 1,6 million de dollars. Malgré les efforts investis jusqu’à maintenant, le projet de construction, qui devait débuter en août 1998, a dû être reporté en raison de compressions budgétaires importantes. Cependant, en tant que promoteur du projet, Parcs Cananda compte sur l’appui financier et technique de ses partenaires de SLV 2000, afin que ce projet puisse être mis en œuvre dans les meilleurs délais.

Pour information :

Luc Foisy
Service de conservation des écosystèmes
Parcs Canada
Téléphone : (418) 649-8247
Télecopieur : (418) 648-4847
Courriel : luc_foisy@pch.gc.ca

Sylvain Paradis
Service de conservation des écosystèmes
Parcs Canada
Téléphone : (418) 649-8248
Télécopieur : (418) 648-4847
Courriel : sylvain_paradis@pch.gc.ca

Sources :

Dumont, P., J. Leclerc, J.D. Allard, et S. Paradis. 1997. Libre passage des poissons au barrage de Saint-Ours, rivière Richelieu, Québec, ministère de l'Environnement et de la Faune, Direction des ressources matérielles et des immobilisations et ministère du Patrimoine canadien (Parcs Canada), xii + 88 p.

La Haye, Michel, et Michel Huot. 1995. Situation du Suceur cuivré (Moxostoma hubbsi) au Québec : espèce susceptible d'être menacée ou vulnérable, Québec, Le Groupe de recherche SEEQ ltée pour le ministère de l'Environnement et de la Faune, Direction de la faune et des habitats, 50 p.

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