Lien interne qui ignore la barre de navigation du haut et va directement au menu sur le ôté. Lien interne qui ignore les barres de navigation et va directement au contenu de la page. Gendarmerie royale du Canada Gendarmerie royale du Canada - Gouvernement du Canada English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada Accueil Présent numéro Archives Carte du site GRC.ca Ceci est le début de la barre de navigation sur le côté. Lien interne qui ignore les barres de navigation et va directement au contenu de la page. 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Gary Collins : « Nous devons faire en sorte que ces gars survivent. » Roadblock3.jpg photo offerte : s.é.-m. Gary Collins, OPP Formation de recrues irakiennes à la recherche et à la détention dinsurgés. Cétait durant sa mission dans une vaste base militaire multinationale près dAmman que Collins, de la Police provinciale de lOntario (OPP), a longuement réfléchi à ce qui attendait des dizaines de milliers de recrues irakiennes. Les hommes ont débarqué dans la base par milliers pour y recevoir la formation de policier. À lissue de leur stage de huit semaines, ils retourneraient dans leur pays déchiré par la guerre pour y assurer des services de police, en plein coeur de la violence sectaire ponctuée daffrontements armés avec les insurgés. Durant son mandat, Collins a participé à la formation de 36 000 cadets irakiens - dont certains avaient été policiers sous le régime de Saddam Hussein. Dautres étaient auparavant bergers, commerçants ou cultivateurs. Tous cherchaient alors du travail. De ce groupe, quelque 6 000 ont été blessés, capturés, voire abattus depuis leur retour en Irak. « Jai 33 ans dexpérience dans la police et cest inconcevable de penser quun corps de police puisse perdre en moyenne 200 agents par mois », avouait Collins peu après son retour de Jordanie en février dernier. « Les services de police au Canada ne pourraient supporter dêtre décimés de la sorte. Pourtant, cest le lot de la population irakienne jour après jour. » « Cest une mission impossible, au fond, de parachuter ces hommes dans une zone de guerre au bout de huit semaines », ajoute Jacques Maillet, de la GRC, détaché en Jordanie au titre de sous-chef responsable des tactiques de véhicules de patrouille. « Mais nous avions un mandat. Et chaque semaine où nous retardons lenvoi deffectifs supplémentaires en Irak ne fait que prolonger le chaos dans lequel est plongé le pays entier. » Collins, Maillet et leurs collègues avaient pour mandat essentiel de veiller à doter les nouvelles recrues des outils de survie voulus. Durant le programme assumé par la GRC, Collins a codirigé plusieurs des cours, notamment ceux de la formation au tir et dautodéfense. Cela dit, un volet vital de la formation est demeuré à lesprit du sergent détat-major, même après son retour dans son détachement du comté de Peterborough. Road block2.jpg s.é.-m Gary Collins, de lOPP Des recrues irakiennes à une base militaire jordanienne en formation sur « le circuit » : quatre barrages routiers de fortune constitués de sacs de sable et de béton, avec des véhicules et de faux explosifs. De 9 h à 16 h, les recrues sentraînaient sous un soleil de plomb dans ce quon a surnommé « le circuit » : quatre barrages routiers de fortune constitués de sacs de sable et de béton, avec des véhicules et des exercices de simulation avec explosifs, mitrailleuses et attentats suicides. « Il sagissait de recréer des conditions réelles », explique Collins, rompu aux contrôles routiers. Avant dentrer à lOPP, il a travaillé dans larmée, où il a eu des affectations notamment dans le plateau du Golan au Moyen-Orient et en Égypte. « Nous avons recours à des étudiants, à des femmes, tout pour obtenir le cadre le plus réaliste possible. » Résultat : une réplique exacte des quelque 6 000 barrages routiers actuellement érigés sur toutes les grandes routes daccès aux villes dIrak. Certains sont dotés deffectifs 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Tous visent le même but : contrôler toutes les personnes en circulation, et repérer les déplacements dinsurgés et de terroristes. Si Collins et Maillet ont vécu des expériences différentes tant sur le plan politique que des protocoles policiers durant leurs affectations antérieures en dautres régions du monde, tous deux sentendent sur le caractère unique du cadre de la Jordanie. Pour Maillet, dont les fonctions habituelles consistent à former des membres de la GRC au service de formation centralisé à Regina, lun des plus grands défis est de veiller à ce quon tienne compte des convictions religieuses des cadets irakiens dans le programme de formation jordanien. Ce qui signifie dêtre sensibilisé à la façon dont certains cadets considèrent la destinée. Par exemple, lorsquun cadet sapprête à ouvrir une porte derrière laquelle peuvent se trouver des insurgés, il ne se tiendra pas au côté de la porte. Parce que sil reçoit un coup de feu, il croit que cest la volonté de Dieu. Les formateurs doivent donc veiller à ne pas faire fi de cette conviction, tout en instruisant les recrues sur le meilleur moyen déviter dêtre abattu par ladversaire. Pour Collins et dautres instructeurs des barrages routiers, le défi consistait à inculquer les différentes étapes à suivre avant de pointer une arme sur quelquun, par exemple donner un avertissement et ouvrir le dialogue avec la personne. Certains policiers irakiens dexpérience venus dans la base ont souligné la futilité dappliquer un protocole fastidieux lorsquon est dans une zone de guerre. « Pour ces types (qui ont travaillé sous le régime de Saddam Hussein), il sagissait de sen tenir au plus simple », explique Collins, en avouant que cétait la première fois quil travaillait avec des policiers qui avaient tué des gens. « Ils nhésitent pas une seconde. Si un individu à un contrôle routier soulève sa veste pour révéler des explosifs, la police irakienne fera feu. Si quelquun force un barrage routier, la police ouvrira le feu sur lui, ou du moins sur sa voiture. » La participation de policiers irakiens ayant une expérience des barrages routiers a aidé les formateurs à adapter leurs cours pour mieux refléter les conditions de lIrak. Ils ont ainsi incorporé les suggestions des agents irakiens, comme le fait de placer des guetteurs à un demi- mille du barrage routier, armés de jumelles et dun émetteur-récepteur, de façon à alerter la police de tout élément suspect faisant route vers le barrage. Par ailleurs, les formateurs se tiennent quotidiennement au fait de la situation en Irak. « Nous recevions des briefings quotidiens, précise Collins. Et les autorités irakiennes nous diffusaient un document de fond sur le genre de problèmes affrontés. Il va sans dire que nous incorporions ces questions dans notre formation. » Bref, on tenait compte de tout élément qui pouvait améliorer le taux de survie des policiers irakiens. Risques et périls pour la police irakienne août 2005 Deux policiers sont abattus et un troisième blessé lorsque des terroristes attaquent un poste de contrôle à Baqouba. Dans le même secteur, sept personnes sont blessées lorsque des obus de mortiers atterrissent sur une base policière. Trois policiers sont abattus à Fallujah. Huit policiers, un soldat américain et un entrepreneur sont tués lors dun attentat suicide dans une base américano-irakienne à Baqouba. Dans des attentats distincts, 11 policiers sont abattus et 15 autres blessés par des obus de mortier, et un policier est abattu par des terroristes ayant fait irruption dans sa demeure. décembre 2005 Des terroristes abattent cinq policiers à un poste de contrôle au nord de Bagdad. Un kamikaze fait sauter sa voiture en fonçant dans une patrouille de police dans la capi-tale, faisant trois morts de plus. Trois policiers sont tués, et deux autres blessés, à lexplosion dune bombe routière à Bagdad. Un attentat similaire tue un policier et en blesse deux autres dans la ville septentrionale de Tuz, au sud de Kirkuk. Des terroristes non identifiés abattent un policier et un employé du ministère de lIntérieur dans deux attentats distincts dans louest de Bagdad. mars 2006 Un attentat à la voiture suicide est survenu à lentrée du groupe des crimes majeurs duministère de lIntérieur à Bagdad, faisant 15 morts, tous des policiers. Après avoir mis le feu à un poste de police à Bagdad, des insurgés font exploser des bombes sur leur passage en détalant. Au moins 13 policiers sont blessés. Lexplosion dune voiture piégée près dun poste de contrôle policier à Bagdad fait 25victimes. Sources : Globe and Mail, Associated Press Mise à jour: 2004-12-19 Avis importants Haut de la page