#Les articles de Science actualités Les brèves de l'actualité scientifique Les films de l'actualité scientifique L'image de la semaine [spacer.gif] [spacer.gif] [aide.gif] [anglais.gif] [espagnol.gif] [img_agenda.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [USEMAP:logo.gif] Accueil [txt_sactu.gif] Index ____________________ [spacer.gif]-Submit [spacer.gif] [spacer.gif] [enbref.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [questactu.gif] Homme de Neandertal : dis-moi ton génome, je te dirai qui tu es ! Cancer du col de lutérus : un vaccin disponible en France [toutes_questionsmenu.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [dossier.gif] Alzheimer : vivre avec ? 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[spacer.gif] [c1_rouge.gif] [img_top_rouge.gif] [img_top_rouge.gif] [c2_rouge.gif] [img_left_rouge.gif] Décollage de la fusée Ariane 5 ECA, le 12 février 2005 à Kourou (vol 164) : Le succès du tir de la fusée Ariane 5 ECA, dite “dix tonnes“, permet à Arianespace de voir l'avenir avec plus d'optimisme face à ses concurrents dans le secteur des gros lanceurs, et conforte aussi son équilibre économique, jusqu'à présent précaire. [ico_video.gif] [img_right_rouge.gif] [c3_rouge.gif] [img_bas_rouge.gif] [img_bas_rouge.gif] [c4_rouge.gif] Décollage de la fusée Ariane 5 ECA, le 12 février 2005 à Kourou (vol 164) Ariane 5 navait pas droit à lerreur Le président dArianespace, Jean-Yves Le Gall, reconnaissait lui-même que personne naurait compris un nouvel échec. Certes, le lanceur européen dans sa version de base, lAriane 5G (pour « générique »), fonctionne bien. Il a enregistré un nouveau succès le 18 décembre dernier en propulsant en orbite sept satellites (un gros et six petits) dun coup dont lun, le français Helios II A, remplira une mission dobservation de la Terre à des fins militaires. [c1_rouge.gif] [img_top_rouge.gif] [img_top_rouge.gif] [c2_rouge.gif] [img_left_rouge.gif] Pourquoi Arianespace a-t-elle besoin de l'Ariane 5 ECA ? Jean-Yves Le Gall, président d'Arianespace... : Propos recueillis par Paul de Brem [ico_video.gif] [img_right_rouge.gif] [c3_rouge.gif] [img_bas_rouge.gif] [img_bas_rouge.gif] [c4_rouge.gif] Pourquoi Arianespace a-t-elle besoin de l'Ariane 5 ECA ? Jean-Yves Le Gall, président d'Arianespace... Une nécessité urgente Mais lAriane 5G est sur le point dêtre dépassée. Non pas technologiquement, mais du point de vue de sa capacité demport. Les 6,5 tonnes quelle peut placer en orbite de transfert géostationnaire* sont insuffisantes lorsque, pour proposer des tarifs attractifs, il faut, comme Arianespace, pratiquer le lancement double, cest-à-dire envoyer deux « gros » satellites dans lespace à chaque tir. Car les satellites ont une fâcheuse tendance à grossir dannée en année : « Un gros satellite pesait une tonne voici trente ans. Il en faut quatre aujourdhui, avec des pointes jusquà six », note Rachel Villain, analyste spatiale chez Euroconsult. [c1_rouge.gif] [img_top_rouge.gif] [c2_rouge.gif] [img_left_rouge.gif] Ariane 5 « 10 tonnes » [img_right_rouge.gif] [img_left_rouge.gif] [ico_photo.gif] [spacer.gif] zoom [img_right_rouge.gif] [c3_rouge.gif] [img_bas_rouge.gif] [c4_rouge.gif] Ariane 5 « 10 tonnes » La version « 10 tonnes » dAriane, officiellement baptisée Ariane 5 ECA, était donc une nécessité urgente. Mais le programme a connu un grave échec le 11 décembre 2002, lors de son vol inaugural. Quelques minutes après le lancement, lappareil, lancé à pleine vitesse, est soudain devenu incontrôlable. Le divergent, cest-à-dire la partie métallique en forme de cloche qui se situe à la base du moteur, sest délité, soumis à des charges physiques et thermiques supérieures à ce quil pouvait encaisser. Or, cest cet élément qui permet à la machine dajuster sa trajectoire en orientant les gaz brûlants, à plus de 1000°C, qui séchappent du moteur. * Lorbite de transfert géostationnaire (GTO) est lorbite intermédiaire sur laquelle sont déposés les satellites destinés à lorbite géostationnaire, laquelle se situe à 36 000 kms daltitude et permet à une masse de tourner en même temps que la Terre. [c1_rouge.gif] [img_top_rouge.gif] [img_top_rouge.gif] [c2_rouge.gif] [img_left_rouge.gif] Pourquoi deux ans d'attente ? Jean-Yves Le Gall, président d'Arianespace... [ico_video.gif] [img_right_rouge.gif] [c3_rouge.gif] [img_bas_rouge.gif] [img_bas_rouge.gif] [c4_rouge.gif] Pourquoi deux ans d'attente ? Jean-Yves Le Gall, président d'Arianespace... Ariane 5 dans un marché bouleversé Deux ans plus tard, Ariane 5 ECA est prête à revoler. Le second vol de ce monstre spatial a eu lieu le 12 février 2005. Son divergent a été modifié en profondeur et grandement renforcé. « Il avait été dessiné et conçu en fonction de la théorie de lépoque. Il sest avéré quelle nétait pas applicable pour un divergent de cette taille », explique Jean-Yves Le Gall. Mais, surtout, le lanceur a été revu de fond en comble. Tous ses systèmes ont été à nouveau testés. Les ingénieurs espèrent ainsi être parvenus à un engin à la fois robuste et fiable, à limage dAriane 4 dont le taux de succès était si élevé quau temps de sa splendeur il était lancé toutes les trois semaines. Il lui faudra faire effectivement preuve de ces grandes qualités sil veut se maintenir en position dominante sur le marché extrêmement concurrentiel du lancement de satellites. Car le nombre dengins à envoyer dans lespace sest effondré depuis léclatement de la « bulle » Internet, en 2001. Depuis cette époque où l'on s'imaginait que le Réseau serait la base d'une nouvelle croissance économique, les entreprises de télécommunications, lorsqu'elles n'ont pas tout simplement fait faillite, ont dû revoir leurs ambitions à la baisse. Le temps est loin où Bill Gates, le patron de Microsoft, entrevoyait la mise sur orbite de centaines de satellites destinés à accompagner le développement explosif de lInternet au niveau mondial. En 2004, le nombre de satellites commandés pour des besoins commerciaux dans le monde a atteint une dizaine seulement. Et les concurrents sont nombreux pour un aussi petit marché. Face à lAriane 5 ECA se profile lombre de deux autres mastodontes, les fusées Atlas V Heavy et Delta IV Heavy, auxquels il faut ajouter des adversaires plus anciens, comme Proton ou Sea Launch. [c1_rouge.gif] [img_top_rouge.gif] [c2_rouge.gif] [img_left_rouge.gif] L'Atlas-5 de Lockheed Martin : Nouveau gros porteur américain, l'Atlas-5 ne peut emporter qu'un seul satellite à la fois. Mais à la différence d'Ariane-5, il a passé avec succès son premier examen de passage (à la fin du mois d'août 2002). [img_right_rouge.gif] [img_left_rouge.gif] [ico_photo.gif] [spacer.gif] zoom [img_right_rouge.gif] [c3_rouge.gif] [img_bas_rouge.gif] [c4_rouge.gif] L'Atlas-5 de Lockheed Martin Atlas V et Delta IV : les militaires à la rescousse LAtlas V de Lockheed Martin et la Delta IV de Boeing ont été conçues dans le cadre de linitiative EELV (Evolved Expandable Launch Vehicle). Financé par lUS Air Force, ce programme a permis le développement de ces nouveaux moyens daccès à lespace dans le but de faire baisser les coûts de lancement de 25%. Grâce à ces lanceurs, les ingénieurs de Boeing et de Lockheed Martin comptaient sarroger une partie du marché commercial, aujourdhui composé principalement de satellites de télécommunications pour la télévision. Ce marché sétant effondré, ils y ont partiellement renoncé. Ainsi, pour son tir inaugural, qui a eu le 21 décembre 2004, la Delta IV na pas trouvé de passager privé. Seule a pris place à son bord une charge fictive financée par lUS Air Force, une maquette de satellite bardée de capteurs qui permettront de connaître avec précision les conditions de vol. LAtlas V Heavy, quant à elle, devrait voler en 2006 pour la première fois. [13 tonnes pour Atlas V et Delta IV] [c1_rouge.gif] [img_top_rouge.gif] [c2_rouge.gif] [img_left_rouge.gif] La lanceur Proton [img_right_rouge.gif] [img_left_rouge.gif] [ico_photo.gif] [spacer.gif] zoom [img_right_rouge.gif] [c3_rouge.gif] [img_bas_rouge.gif] [c4_rouge.gif] La lanceur Proton Proton : le Russo-Américain qui ratisse large Le vrai concurrent dAriane V, cest lui ! Le lanceur Proton est clairement devenu « une arme de guerre » contre Arianespace, une arme maniée par son compétiteur américain, Lockheed Martin, qui exploite, pour cela, le savoir-faire russe. Et, surtout, leurs lanceurs bon marché. Car le premier atout de Proton, cest son prix. Cette fusée est construite par des Russes, en Russie, où tout se paie en roubles, une monnaie très dévaluée. Le taux de change rend ses lancements particulièrement séduisants du point de vue financier. Ensuite, elle bénéficie de la garantie américaine. Cest en effet une société américaine, ILS (International Launch Services), dont font partie Lockheed Martin et le russe Khrunichev, qui commercialise Proton. « ILS a été créé pour contrer Arianespace », affirme Rachel Villain. Et cela marche, comme lexplique Jean-Yves Le Gall, président dArianespace : « Grosso modo, nous prenons la moitié du marché et Proton lautre moitié ». Mais les lancements de cette fusée russe se font depuis la steppe désertique du Kazakhstan dans des conditions très relatives de confort pour les hommes et les satellites, ce qui peut rebuter les clients. Dautant que les Russes nont pas toujours montré leur capacité à adopter les critères occidentaux en matière de suivi qualité. À cela sajoutent les difficultés quéprouve ILS à commercialiser la nouvelle version, dite « M », du lanceur, désormais capable de placer 5,5 tonnes sur orbite contre 4,8 à son prédécesseur, la fusée Proton « K ». Les clients sont en effet de plus en plus allergiques à la prise de risque et, donc, à la nouveauté. Et puis, comme lexplique Jean-Yves Le Gall, ILS na pas « réussi à égaler le niveau de service offert par Arianespace à ses clients ». Cela comprend notamment la recherche de financements pour le lancement, dassurances de la charge utile à bon prix, de suivi du satellite à toutes les étapes de sa construction pour sassurer de sa complète compatibilité avec le lanceur. Ainsi, sur le marché du lancement de satellites, le prix nest-il pas tout, ce qui laisse à Arianespace la possibilité de sy maintenir à une place encore avantageuse avec le premier carnet de commandes du secteur : 36 satellites à lancer dans les prochaines années (chiffre de novembre 2004). [c1_rouge.gif] [img_top_rouge.gif] [c2_rouge.gif] [img_left_rouge.gif] Sea Launch [img_right_rouge.gif] [img_left_rouge.gif] [ico_photo.gif] [spacer.gif] zoom [img_right_rouge.gif] [c3_rouge.gif] [img_bas_rouge.gif] [c4_rouge.gif] Sea Launch Sea Launch : lalliance avec Arianespace Dans ce tableau, la société SeaLaunch de Boeing réussissait encore, ces derniers temps, à jouer les trouble-fête. Chaque année, elle réalisait un ou deux lancements commerciaux depuis une plate-forme pétrolière reconvertie en pas de tir doù sélevait le lanceur russo-ukrainien Zenith capable de propulser une masse de 6 tonnes sur orbite de transfert géostationnaire. Encore une fois, une société américaine exploitait des lanceurs de lancien bloc soviétique. Mais, avec leffondrement du marché, les concurrents dhier se sont rapprochés. Arianespace et SeaLaunch font maintenant partie dune alliance, la Launch Services Alliance, à laquelle appartient également le lanceur japonais H2 de Mitsubishi. Laccord qui lie ces partenaires prévoit quun client disposera dune solution de rechange si lun de ces lanceurs se trouve dans lincapacité momentanée de réaliser le lancement prévu. Et cela fonctionne. Dans le cadre de cette alliance, le satellite DirecTV 7S, qui devait être envoyé dans lespace par une Ariane 5 a finalement trouvé place à bord de la Zenith de SeaLaunch en mai 2004. « Grâce à elle, Arianespace peut rassurer ses clients inquiets dune éventuelle défaillance », analyse Rachel Villain. SeaLaunch, de son côté, réalise quelques lancements de temps à autres qui seuls peuvent lui permettre de rester crédible sur le marché. Bref, devant les bouleversements du secteur, les ennemis dhier se sont trouvés des complémentarités. [c1_rouge.gif] [img_top_rouge.gif] [img_top_rouge.gif] [c2_rouge.gif] [img_left_rouge.gif] Quand le marché du lancement de satellites redécollera-t-il ? Rachel Villain, analyste spatiale chez Euroconsult... : Propos recueillis par Paul de Brem [ico_video.gif] [img_right_rouge.gif] [c3_rouge.gif] [img_bas_rouge.gif] [img_bas_rouge.gif] [c4_rouge.gif] Quand le marché du lancement de satellites redécollera-t-il ? Rachel Villain, analyste spatiale chez Euroconsult... Un avenir incertain Pour lheure, Jean-Yves Le Gall affirme quAriane 5 sera rentable avec six lancements par an, lesquels ne semblent pas impossibles à obtenir dès lan prochain. Lun deux est déjà réservé à lATV (Automated Transfer Vehicle), le vaisseau automatisé européen servant à alimenter la Station spatiale internationale en fret. Les cinq autres vols devraient être composés de sondes interplanétaires à but scientifique, d'appareils à but d'observation militaire, ainsi que de satellites commerciaux. Cela tombe bien. Le chiffre daffaires dArianespace stagne depuis deux ans à 600 millions deuros quand il avait atteint plus du double, 1,4 milliard, en 2002. Mais lavenir est incertain. On ne sait pas encore quelles applications spatiales nouvelles vont émerger et quelle importance elles prendront. Lespace pourrait ainsi se peupler de nouveaux satellites si se développent des secteurs comme la radio numérique, la télévision haute définition ou lutilisation des téléphones portables à bord des avions de transport. Si cétait le cas, Arianespace devrait en profiter. Paul de Brem [spacer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] Mis en ligne le 13/01/05 Mis à jour le 14/02/05 [spacer.gif] [spacer.gif] VOIR AUSSI [spacer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] Autres articles [spacer.gif] > Ariane-5 : l'échec de trop ? [spacer.gif] > Politique spatiale : comment l'Europe résiste-t-elle à la concurrence ? [spacer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [raccor_bdp.gif] [spacer.gif] [ico_imprim.gif] [spacer.gif] [ico_envoyer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [spacer.gif] [xml.gif] Les articles de Science Actualités sur mon site [top.gif] © CSI Science Actualités contact [csciencesv3_v?R=sactu_P_TEX_HTM_FR_MED&S=SC_ACTU;]