A - I n f o s a multi-lingual news service by, for, and about anarchists ** _________________________________________________________________ News in all languages Last 30 posts (Homepage) Last two weeks' posts _________________________________________________________________ The last 100 posts, according to language Castellano_ Català_ Deutsch_ English_ Français_ Italiano_ Português_ Russkyi_ Suomi_ Svenska_ Türkçe_ All_other_languages {Info on A-Infos} (fr) Chroniques palestiniennes : La question de l'enseignement From Courant alternatif Date Wed, 6 Mar 2002 06:44:38 -0500 (EST) _________________________________________________________________ _________________________________________________ A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S http://www.ainfos.ca/ _________________________________________________ Au-delà du spectaculaire de ce que peut être une oppression coloniale au quotidien, il est un problème peu abordé jusqu'à présent qui touche de plein fouet une partie non négligeable de la population, à savoir celles de la jeunesse et de sa scolarisation dans une situation d'état de guerre quasi permanent. Pour une population dont l'existence est en permanence remise en cause tant d'un point de vue symbolique que politique, l'enjeu de l'éducation de sa génération en âge scolaire revêt une importance cruciale pour son avenir. Si un jour un état palestinien voit le jour, c'est cette génération qui sera à la tête du pays. Actuellement, cette génération se construit dans la haine de l'occupant et surtout avec le sentiment d'être abandonné par la communauté internationale. Il existe pourtant des exceptions, trop rares sans doute, mais néanmoins bien réelles. Le 1er septembre 2001 l'année académique dans les Territoires palestiniens Occupés a débuté. Cette année, les étudiants palestiniens devront franchir de nombreux barrages pour rejoindre leur école. Ces barrages sont les formes pratiques du siège imposé par les forces d'occupation israéliennes dans les Territoires Palestiniens Occupés. Lors d'une conférence de presse tenue le 30 août au Palestine Media Center (PMC), le Vice-Ministre de l'éducation, M. Na'im Abu Al-Hummos déclarait " dans les Territoires palestiniens occupés, environ un million d'étudiants palestiniens vont faire leur rentreé cette année. Leur nombre a augmenté de 5 800 depuis l'année dernière sans que les moyens suivent ". L'exemple du système scolaire de Jérusalem Est est particulierement flagrant. Celui ci supporte de conditions bien en dessous des standards normaux. L'infrastructure scolaire manque d'espaces de classe suffisants, ce qui résulte en un nombre d'élèves par classe très élevé. Sans éclairage adéquat, l'atmosphère dans la plupart des classes n'est pas adaptée à l'enseignement. Les facilités offertes par les écoles sont inadéquates, il manque des bibliothèques, des laboratoires d'informatique, des laboratoires scientifiques, des moyens pour l'enseignement de l'art et de l'éducation physique. Les écoles n'ont pas assez d'équipements tels que des ordinateurs. Quand ces moyens sont disponibles, ils sont de qualité inférieure et les moyens d'apprentissage sont mal distribués Pas simple d'aller à l'école Pour les enseignants et les élèves de Cisjordanie, une journée scolaire "normale" demande beaucoup de flexibilité et de ressources. Même le trajet quotidien pour aller et revenir de l'école peut être une pénible expérience. La Cisjordanie n'est pas un territoire continu: l'accord intérimaire l'a découpée en zones A, B et C. Le passage entre les zones A et B sous autorité palestinienne et la zone C sous contrôle israélien suppose de traverser un check-point (le check-point de Bethléem) Même si des efforts particuliers sont faits au check-point israélien pour permettre le passage rapide des élèves, il y a des retards inévitables pour ceux qui ne vivent pas dans la même zone que celle de leur école. Il est difficile de prévoir les retards, et ceci pose des problèmes pour l'organisation pratique dans les écoles, car la ponctualité et la présence sont irrégulières. Dans sa déclaration de rentrée, le Vice-Ministre se plaignait: " La plupart des professeurs et des étudiants sont obligés de grimper des collines et de suivre des chemins poussiéreux ou de descendre dans des vallées suite aux nombreux barrages israéliens qui obstruent les principales routes. Fahed Samhan, étudiant de seize ans, et qui vient de commencer sa 11ème année, racontait dans une interview au quotidien New York Times : " Je dois passer par de nombreux barrages israéliens pour rejoindre l'école. Normalement cela me prend 20 minutes pour rejoindre mon école dans la ville de Betunia, mais maintenant cela me prend de 75 à 80 minutes pour rejoindre mon école au départ de mon village Al-Janieh " Reprenant un bilan de l'année scolaire passée, le Ministre a annoncé que 66 écoles avaient été perturbées, entre autres vingt-huit dans la vieille ville d'Hébron en conséquence du couvre-feu dans cette région. Selon le Ministre de l'éducation, au cours des années précédentes, les forces d'occupation israéliennes ont fermé six écoles dans la ville d'Hébron. Ces écoles sont aujourd'hui occupées par des tanks et des véhicules militaires après avoir été attaquées par des forces d'occupation israéliennes. Aller à l'école est souvent dangereux Le 1er octobre 2001, Daoud Mohamed, 14 ans, était tué par un tir de fusil israélien dans la cour de récréation de son école dans le village de Al-Bireh en Cisjordanie. Daoud a été tué quand les forces d'occupation israéliennes ont ouvert le feu vers son école depuis la colonie d'implantation illégale de Psagot. Cinq enfants, Muhammad et son frère N'im (12 et 6 ans), Anis et son frère Omar (10 et 11 ans) et leur cousin Muhammad (12 ans), prennent la même route pour se rendre chaque jour ensembles à l'école dans le quartier al-Amal, Khan Younis. Chacun d'entre eux est occupé par ses petits plans pour la journée. L'un d'eux a reÿu un Shekel pour s'acheter une boisson à midi, et un autre pense à partager son repas avec son frère. Un matin, ils ne sont pas arrivés à l'école. Une bombe placée sur leur chemin par les forces d'occupation (comme l'a reconnu Israël) les a déchiquetés, les empêchant de réaliser leurs plans pour la journée, et laissant derrière eux tellement de peine et de tristesse qu'on ne pourra jamais en faire le deuil. Un autre enfant qui protestait contre le crime a été abattu le jour suivant et un autre encore a été tué aujourd'hui au cours de tirs aveugles perpétrés par l'armée israélienne vers des civils à Bethlehem. Dans les petites heures de ce matin du 5 novembre 2001, un garÿon de 15 ans appelé Sulaiman Khanfar a pris une balle dans la tête alors qu'il jouait dans la cour de l'école. Des témoins oculaires affirment qu'un colon israélien armé a ouvert le feu de faÿon indiscriminée en direction d'un groupe d'enfants dans l'école secondaire pour garÿons de Silet Al-Dhaher. Combien d'enfants palestiniens devront-ils encore mourir avant que Sharon ne soit puni pour ses massacres et que l'on empêche Israël d'exercer son " terrorisme "? Que de choses le peuple palestinien devra-t-il encore supporter avant que la communauté internationale daigne s'interesser à son sort ? Toujours selon le Ministre de l'éducation, sur les 140 enfants palestiniens qui ont été tués par des tirs israéliens au cours des 11 derniers mois, 97 l'ont été durant les heures de cours.. " L'école primaire d'Al-Ya'kubia est une des 24 écoles situées dans la région contrôlée par les Israéliens à Hébron. Le 1er septembre 2001, des soldats d'occupation israéliens étaient situés devant l'école et ont interdit à des douzaines d'élèves de 6 à 12 ans d'entrer dans leur école. Le ministre a déclaré qu'en outre et durant les bombardements aveugles au cours des quels des tanks, des F16 et des hélicoptères Apache ont été utilisés, cinquante écoles avaient été évacuées, que les forces d'occupation israéliennes étaient rentrées dans 23 écoles et y avaient causé de très lourds dégâts. Quel soutien international ? Depuis plusieurs mois déjà sont présent sur le terrain une multitude de groupes ou d'individus seuls, appelés là-bas les internationaux, le plus souvent invités par des associations israélo palestiniennes de défense des droits de l'homme ou autres, développant une solidarité réelle avec le peuple palestinien (Voir Courant Alternatif No 113 novembre 2001) La marche du 5 novembre 2001 Voici un témoignage qui relate une action militante qui pour une fois a fait reculer l'armée israélienne. Cela pourra paraître comme une victoire quelque peu dérisoire au vu de la gravité du quotidien, mais cette action est représentative de pratiques qui tendent à se multiplier, que se soit pour s'opposer à un bouclage d'une localité, à forcer un check point pour laisser passer une ambulance ou simplement pour pouvoir ravitailler un village isolé. " Depuis plus de deux semaines, l'Université de Birzeit a dû fermer ses portes à cause de l'incursion des forces armées israéliennes à l'intérieur de Ramallah, ville supposée sous contrôle de l'Autorité Palestinienne, et de la fermeture complète de la route reliant Ramallah et Birzeit. En ce matin du samedi 3 novembre, le rendez-vous a été fixé aux abords du Commissariat de la police palestinienne planté sur la route d'El Arsal. Celle-ci part du centre de Ramallah pour rejoindre l'Université de Birzeit, située à une distance d'environ dix kilomètres. La zone réoccupée de Ramallah débute à une centaine de mètres du Commissariat et est placée sous couvre-feu total de l'armée israélienne. Le mot d'ordre de la marche est aussi simple que les droits des Palestiniens violés par l'État d'Israël sont, eux, élémentaires: "Nous voulons nous rendre à l'Université de Birzeit pour étudier. Nous n'acceptons pas la présence illégitime de l'armée d'occupation israélienne qui nous interdit d'aller étudier librement ." Toutefois, les étudiants de Birzeit ne peuvent adopter seuls ce type de démarche sans courir d'énormes risques. Si un Palestinien revendique ses droits, de la manière la plus pacifique qui soit, l'armée israélienne répond systématiquement par la violence. Revendiquer ses droits peut souvent conduire tout droit à la mort. Or, aujourd'hui, les étudiants de Birzeit bénéficient d'une protection civile internationale. Une trentaine d'étudiants de Birzeit sont entourés par autant d'"internationaux", renforcés par la présence d'une dizaine de membres de la quatrième mission civile franÿaise pour la protection du peuple palestinien. Le cortège d'une cinquantaine de personnes se met en marche dans le calme, dans un silence presque religieux. Ce n'est pas une manifestation, on va simplement à l'université. Mais la présence d'internationaux est clairement signalée. Des panneaux arborant différents drapeaux nationaux accompagnent les drapeaux palestiniens: USA, France, Italie, Canada, Belgique, Grande-Bretagne, Afrique du Sud, etc. Nous ne savons pas exactement quelle sera la réaction de l'armée israélienne, d'autant plus que la veille un soldat a péri aux abords de la colonie d'Ofra, mais la présence de nombreux médias nous rassure (Al Jazirah, RAI, etc.). Nous nous approchons de la zone sous couvre-feu. La route est libre, mais un tank et un véhicule blindé sont postés sur le côté droit de la route. La tourelle du tank entame sa rotation pour nous laisser les yeux dans les yeux avec l'abîme de son canon. Mais nous n'avons d'autre choix que de continuer, et nous passons sans encombre ce premier barrage qui règle chaque minute de la vie des Palestiniens terrés dans son voisinage. Au vu des dévastations commises par l'armée israélienne et de l'atmosphère détestable qui règne ici, un membre de la mission civile se pose la question: "Comment peut-on supporter cette vie ?". Nous apercevons maintenant au loin le check-point de Surda au pied des collines qui nous font face. Ce check-point représente le cauchemar des étudiants de Birzeit qui, avant la fermeture de la route, devaient se plier quotidiennement aux contrôles d'identités, aux humiliations et vexations infligées par la soldatesque israélienne. La présence d'une jeep militaire nous laisse penser que la confrontation est inévitable, bien que des dizaines de journalistes entourent déjà les trois soldats israéliens. Je me contenterai ici de vous rapporter les faits tels que je m'en souviens. Il est possible que l'ordre de succession des jets de gaz lacrymogènes, de bombes sonores et autres coups de feux ne soit pas totalement exact. Quoi qu'il en soit, c'est une première constatation, les soldats ont choisi d'utiliser la violence malgré la clarté du message de notre porte-parole, H. (une Américano-palestinienne), régulièrement répété au mégaphone: "Nous sommes des étudiants de Birzeit, accompagnés par des amis de divers pays. Nous nous rendons à l'Université"; "Vous n'avez pas de raison d'utiliser la violence, nous allons simplement à l'école".En plus de la présence internationale, cette marche d'étudiants palestiniens s'illustre également par deux caractéristiques. La première est l'organisation du groupe: face à la violence des soldats, le groupe réagit de manière coordonnée. La deuxième est la non-violence totale; pas même un jet de pierre ne servira de prétexte à l'armée israélienne pour créer l'escalade. Les deux premières bombes sonores éclatent. Le groupe s'écarte à droite de la route. Le premier gaz lacrymogène nous prend un peu par surprise. On tente de rester à distance raisonnable, mais les effets du gaz se propagent au-delà des fumées visibles. Après que la deuxième bombe lacrymogène ait percuté le sol, les consignes lancées par un leader étudiant palestinien sont bien respectées. On se déplace tous à gauche, car le vent balaye dans l'autre sens. Une troisième bombe lacrymogène est lancée, puis une quatrième Mais presque imperceptiblement, notre groupe s'est considérablement avancé vers la jeep militaire. À chaque fois, nous avons manouvré pour éviter les gaz et pour mieux avancer ensuite vers notre objectif. Lorsqu'un des soldats pointe son fusil vers nous, la consigne du leader étudiant rappelle certes le danger, mais résonne de manière presque cocasse: "S'il tire des balles en caoutchouc, retournez-vous, cela fait moins mal! ". Le soldat tire des balles réelles, au-dessus de nos têtes heureusement. Nous ne sommes plus qu'à une dizaine de mètres de la jeep, et il me vient à l'esprit que maintenant les gaz ou les bombes sonores ne seront plus utilisées, on est trop près d'eux. Cette fois, c'est quitte ou double. Les effets conjugués des médias qui filment chacun des gestes des soldats et le va-et-vient d'une ambulance créent certainement une pression sur les soldats. J'ai espéré jusqu'au bout que cette pression nous reste favorable et ne génère pas la confusion. Au bout d'un moment, les trois soldats s'engouffrent dans leur jeep. Le silence est total. Nous craignons fortement que les soldats nous jettent quelque chose à partir de la jeep... Elle démarre en trombe, s'engage devant nous, pour disparaître pour de bon... Les cris de joie - à retardement, il faut bien l'avouer - matérialisent un peu plus notre triomphe contre trois soldats de l'armée d'occupation. La route vers le droit à l'éducation est rouverte pour une trentaine d'étudiants. Nous poursuivrons ensuite librement notre chemin vers l'Université de Birzeit. Et nous avons pris rendez-vous pour recommencer encore et encore, avec plus d'étudiants palestiniens, avec plus d'internationaux. La libération de la route de Birzeit n'est qu'une étape, un petit pas vers la libération des Territoires occupés par Israël. La libération de la route de Birzeit nous a permis d'exercer nos droits... quelques instants. Les enseignements Cette marche - qui a fait la une du journal Al Quds - est, selon les dires du Président de l'Université de Birzeit, un accomplissement important Je crois que dans le cadre du débat qui se pose notamment en Europe sur l'opportunité de l'envoi d'une force de protection internationale dans les Territoires occupés, cette expérience est porteuse de nombreux enseignements. S'il y a bien des obligations légales qui pèsent sur la communauté internationale pour l'envoi d'une telle force, la société civile - qui a déjà pris les devants au travers des missions civiles - doit veiller à ce que trois conditions soient réunies simultanément pour assurer la réussite d'une telle démarche. Ces trois conditions réunies permettent de faire vaciller l'État d'Israël dans son exercice d'équilibriste vieux de 34 ans, soit l'âge de l'occupation. Cet exercice se résume à la présentation d'Israël comme une démocratie modèle, tout en oppressant cruellement le peuple palestinien. Premièrement, la protection d'internationaux accompagne l'exercice concret des droits des Palestiniens. Israël ne peut pas se comporter de la même manière qu'avec les Palestiniens face à la solidarité internationale. Blesser un Français ou un Américain dans l'exercice de droits élémentaires (aller à l'école, faire ses courses, travailler, etc.) jetterait un coup de projecteur sur les meurtres insensés de Palestiniens sans défense. Deuxièmement, il ne faut pas donner à l'armée israélienne la moindre miette de prétexte, pas le moindre éclat de cailloux, pour enclencher l'escalade. Certes, les Palestiniens ont le droit de se défendre et résister par tous les moyens. Mais vu le rapport de force, la non-violence est la meilleure des armes. Dans l'engrenage de la violence, Israël sera toujours le plus fort - grâce aux armes américaines ou grâce au soutien moral européen. (Ceci n'empêchera hélas pas l'armée israélienne de continuer à tuer des Palestiniens hors de toute situation de conflit) Troisièmement, les médias doivent nécessairement être présents. Sans leur témoignage, l'armée israélienne a la gâchette facile. Enfin, nous sommes bien conscients que si nous persévérons dans la voie que nous venons d'emprunter vers Birzeit, nous risquons de rencontrer de plus en plus de violence de la part de l'armée israélienne. En vérité, l'augmentation de la violence israélienne mesurera l'ampleur de l'impact DIRECT des actions de la solidarité internationale. " Conclusion Ce témoignage démontre qu'une véritable solidarité active à travers les moyens les mieux appropriés à la situation, dans ce cas présent la non violence, peut faire céder la logique totalitaire d'Israël. Ces groupes et individus venus soutenir les étudiants de Birzeit n'ont à aucun moment décidés à la place des étudiants. Ce sont eux seuls qui ont décidés du mode d'action mis en place ce jour là. C'est le développement et la multiplication de ce type d'action relayé de la manière la plus large au niveau international qui pourra peut être faire en sorte de faire céder Sharon ou tout au moins l'inciter à un peu plus de retenue dans la répression du peuple palestinien. C'est ce type d'initiative qui interpellera la communauté internationale, afin de l'obliger à sortir de son mutisme imbécile. Patrick OCL Caen Janvier 2002 Extrait de Courant Alternatif, mensuel édité en France par l'OCL. http://oclibertaire.free.fr oclibertaire@hotmail.com ****** Agence de Presse A-Infos ****** Information d'intérêt pour et au sujet des anarchistes Pour s'abonner -> écrire à LISTS@AINFOS.CA avec le message suivant: SUBSCRIBE A-INFOS-FR Pour plus d'info -> http://www.ainfos.ca Vous voulez reproduire ce message? 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