18 déc 2006 [hit.xiti?s=170240&s2=&p=newsletter_carnet_route_irakien::ID11] Le journal Sommaire complet Editorial Zooms Temps fort International Suisse Régions Economie Finance Sports Société Culture Eclairages Courrier lecteurs Météo Finance Finance Fonds placement Marchés Economie Les rendez-vous Emploi, formation Sortir Samedi culturel Disques Livres Sciences Multimédia Les plus du Web Dossiers Blogs Forums Archives Galeries de photos Revue de presse Newsletters Hors-séries Edition RSS Edition PDF Edition ePaper Les services Abonnements Espace abonnés Boutique Events SMSAnnonces WebAdresses Publicité Voyages Rencontres Le Temps SA Présentation Visite Contacts Recherche ____________ Rechercher Recherche par date Recherche Avancee Carnet de route. carnet de route Le Temps I Carnet de route I Article Les jeunes fantassins de l'US Army Mardi 22 avril 2003 Richard Werly Je cherchais depuis plusieurs jours à raconter la vie des soldats américains déployés dans Bagdad. Ils frappent par leur jeunesse, entre 17 et 20 ans pour la plupart, mais aussi par leur puissance de feu, leur faible mobilité. La plupart du temps, ces fantassins restent cantonnés autour de leurs blindés placés aux principaux carrefours de la capitale. Quelques uns patrouillent à pied par groupe de quatre mais cest encore assez rare. Dautres ont embarqué dans leurs humvee, leurs grosses jeeps, des interprètes irakiens recrutés sur le tas. Partout, ce qui frappe est la relative indifférence des Bagdadis. Peu dentre eux viennent parler aux soldats. Les gamins bien sûr rigolent avec eux. Mais la majorité de la population les ignore car elle les redoute. Les GIs, qui ont de strictes consignes de sécurité, évitent eux aussi de trop se mêler aux habitants. Ils peuvent vite devenir menaçants lorsquun groupe de civils sapproche deux. La confiance ne règne pas encore. Loccasion dillustrer cette tension ma été donnée dimanche, alors que je circulais rue Rachid, la vieille artère commerçante de Bagdad pour linstant toujours désertée. Tous les magasins sont fermés. Les arcades et les souks, dordinaire bruyants de monde, sont étrangement silencieux. Des jeunes jouent au football dans lavenue où, normalement, les voitures restent bloquées dans les embouteillages au milieu des badauds, des livreurs et des carrioles. Au bout de la rue Rachid, la banque centrale est gardée par des soldats de lUS Army. Ils ont relevé les marines repartis pour le Koweït. Mais ils ne sont pas moins méfiants. Vers 16 heures hier, une scène stupéfiante sest déroulée devant nos yeux: une pacifiste allemande dune soixantaine dannées, qui se dit médecin, a entrepris de vouloir forcer le barrage des soldats. Elle voulait se rendre dans la rue voisine, où des tirs de mitrailleuse venaient de retentir. Et là, tout a failli dégénérer. LAllemande a franchi les barbelés. Elle sest approchée devant un jeune soldat, la caporal Francis qui lui a intimé lordre de reculer. Elle a refusé. Au point que le soldat et un collègue posté à-côté ont braqué sur elle leurs fusils mitrailleurs M16. Ils étaient prêt à tirer. Ils sont restés polis. Ils ne lont pas violentée. Mais ils étaient prêts à faire feu. Lincident a duré une dizaine de minutes. LAllemande, furieuse, a fini par faire demi-tour. Le caporal ma interpellé. Javais photographié toute le scène. «Comprenez-moi Sir des copains sont morts tués par des civils. Jai des consignes. Empêcher les gens de franchir ce barrage est mon devoir»: à ce moment-là, une voiture civile approche au loin. Aussitôt, le char situé derrière met en branle son canon. Les hommes actionnent la culasse de leur fusil. La guérilla urbaine, heureusement, na pas eu lieu à Bagdad. Mais les soldats sont prêts à tout moment à tirer. Ils sont, dans leur tête, toujours en état de guerre. [sep_thema_337.gif] S'abonner au Temps Zone abonnés Nom ________ Mot de passe ________ soumettre Mot de passe oublié? Accès d'un jour Agrandir le texte Réduire le texte Transmettre Anciens articles: [blanck.gif] [blanck.gif] «C'est beau l'Europe, non?» [next_red.gif] [blanck.gif] [blanck.gif] [blanck.gif] Carnet de Detroit (3/3). Le compteur bloqué sur 1970 [next_red.gif] [blanck.gif] [blanck.gif] [blanck.gif] Carnet de Detroit (2/3). Les policiers lookés du Cobo Hall [next_red.gif] [blanck.gif] [blanck.gif] [blanck.gif] Tous les anciens articles [blanck.gif] Place de Cornavin 3 Case postale 2570 1211 Genève 2 tel: +41(0)22 799.58.58 fax: +41(0)22 799.58.59 e-mail info@letemps.ch www.letemps.ch © Le Temps. Droits de reproduction et de diffusion réservés. A propos Nous contacter Lire notre charte RSS Retour au sommet de la page