notamment lors de l'interprétation des conflits sociaux, périodes pendant lesquelles des individus se regroupent, mais sans avoir recours aux formes juridiques de regroupements. Un barrage routier, une coordination ou encore une délégation ne peuvent s'expliquer par le texte juridique qui les institue. Comment expliquer ces actions -- l'État, les agriculteurs y ont également recours. Les conducteurs et entrepreneurs, eux, n'ont pas immédiatement utilisé cette technologie ou bien ne l'ont pas immédiatement dénommée un "barrage". En revanche, en s'en saisissant, ils ont transformé cette technologie d'action collective et l'ont différenciée en autant d'usages qu'il y a de -- pourquoi n'est-elle pas plus souvent entreprise ? Pourquoi n'a-t-elle pas été utilisée dès l'apparition des premiers poids lourds ? Les barrages routiers passent de l'expression symbolique d'une maxime symbolisant l'état des représentants des syndicats professionnels à une technologie d'action collective consistant à regrouper ses -- années trente, les porte-parole des groupements utilisant concurremment le catégorème routier se servent de la métaphore du barrage pour exprimer la situation dans laquelle ils se trouvent. Cette expression se trouve à la FNMT-CGT qui se demande "quels moyens peut-on employer pour barrer la route aux prétentions des banques et -- Cette forme d'action collective n'est ni unique ni simple à mettre en oeuvre et les différentes formes de barrages routiers qui la composent constituent une de ces "médiations concrètes"[16]7 par lesquelles des individus se repèrent dans l'espace social et peuvent ainsi regrouper -- conjonctures permettent d'observer une régression vers les habitus[18]9, c'est-à-dire un ajustement des dispositions intériorisées avec les conditions de la situation[19]10. Les barrages routiers reposent sur les mêmes formes élémentaires de vie collective que nous avons rencontrées pour l'art de se regrouper dans des -- collective reposent donc en fait sur l'art de se regrouper qui permet de composer un collectif grâce à un collectif déjà existant mais sur un autre mode. Les barrages routiers sont pour nous l'occasion de voir se manifester le "noyau dur" des routiers c'est-à-dire l'ensemble des agents qui ont mobilisé ce terme pour leur propre usage. C'est -- publics a montré à tous que les routiers n'étaient pas cette fois décidés à se laisser faire"[32]22. C'est dans ces années trente que la technique du barrage passe d'une expression symbolique à une action collective. Elle est alors utilisée par pratiquement tous les entrepreneurs de transports et les conducteurs de véhicules à usage professionnel. C'est dans les années soixante que les routiers se transportent progressivement en dehors des villes. C'est en 1956 que la technologie du barrage est utilisée systématiquement sur les axes routiers même si les centres ville sont encore le cadre d'embouteillage volontaire. -- manifestations mais en dehors des centres villes. Le troisième et dernier tient dans l'hypothèse que nous avons formulée concernant les barrages : s'ils constituent des technologies permettant de repérer et regrouper ses semblables, les villes sont délaissées car ceux avec qui ces individus souhaitent faire corps n'y circulent plus ni en quantité -- même de les faire prendre pour des routiers : ni le véhicule, ni l'héxis, ni la route. Sorties des villes, ces manifestations prennent un nom et un seul, les barrages. Elles sont utilisées par et pour une seule catégorie : le noyau dur des routiers. [36]Un rituel hivernal Dès le début des années soixante les barrages sont routiers. A peine utilisés par ces agents, les barrages perdent de leur signification syndicale pour être expliqués le plus souvent par des raisons climatiques ou psychologiques. Les routiers barrent les routes, c'est -- technologie d'action collective dans ce champ de représentation. Si les groupements professionnels en sont les instigateurs au début des années soixante, les barrages dépassent rapidement leurs capacités une fois qu'ils prennent la dimension nouvelle d'événement politique. Il s'ensuit des stratégies de démarquage de certains groupements -- sociogenèse de cette technique d'action collective. Ces deux conflits routiers nous permettent d'affiner cette première conception des barrages comme entreprise de repérage et processus de sélection sur l'espace routier de ceux qui doivent être groupés avec vous, autour de vous. Dans les années quatre-vingt, les barrages offrent en plus aux agents un moyen de prendre symboliquement la ville en la bloquant, de distinguer les habitants des villes de ceux de la campagne, les -- L'un des problèmes insolubles de ces événements est de savoir quand les barrages ont commencé. Dans la première quinzaine de février, les douaniers italiens font grève deux jours par semaine après que les transporteurs italiens aient eux-mêmes fait grève. Le 14, les -- Cette situation s'étend mais en restant toutefois cantonnée à la région de la Haute-Savoie jusqu'au samedi 18 février. A partir de ce jour, les barrages se développent dans certaines régions et à des endroits bien précis : Albi, Compiègne, Reims, Nancy, Strasbourg, Clermont-Ferrand. Au fur et à mesure, les barrages s'étendent autour de ces lieux et forment des zones de barrages : Normandie, Bretagne, Picardie, Alsace, Midi Pyrénées, Provence, Centre, Savoie et Saône. Ce processus s'accélère entre le mardi 21 et le mercredi 22. On passe ainsi en deux jours de 21 à 36 départements touchés et de 48 à 155 barrages. Au delà des chiffres mêmes, cette dissémination est à plus d'un titre impressionnante. Le Centre national d'information routière cesse de faire une évaluation des barrages à partir du mercredi 22 car il ne dispose plus de moyens techniques suffisants et, surtout, ne sait plus quoi recenser. Les villes sont aussi l'objet d'une -- quatre points cardinaux. D'autres lieux sont privilégiés : les échangeurs d'autoroutes, des routes nationales et quelques chemins départementaux. De plus, la majorité des barrages sont filtrants et retiennent plus particulièrement les véhicules de transports. Si, ni le froid, ni la chaleur ou les douaniers ne sont directement et -- de la route" ? Il existe une multiplicité de moyens de barrer une route même si la finalité peut sembler la même : les agents opposent souvent les opérations "escargots" aux barrages fixes ou filtrants. Tout d'abord un barrage consiste en un point stratégique qui n'est pas choisi au hasard. De même que l'on ne défile pas devant n'importe qui ni n'importe où, on ne barre pas n'importe quelle route. Il faut donc choisir consciemment ou inconsciemment le point crucial et l'investir. Ensuite, il faut le tenir. Un barrage peut être constitué d'un seul camion comme de mille et dans ce cas nous ne pouvons pas savoir quelle est la proportion de conducteurs barrant la route et celle de ceux qui y sont barrés[42]28 pour s'extraire de la nasse où ils étaient retenus en otage". Cf. Libération, 7 novembre 1991.]]. Le choix de telle ou telle technique de barrage n'est pas le fruit du hasard. Ce choix repose principalement sur les catégories sociales qui les utilisent. Il nous faut donc distinguer les techniques destinées à empêcher les -- [43]Des véhicules de choix Si les barrages permettent de repérer ses semblables pour les grouper ensemble, les agents se servent d'un objet pour effectuer ce repérage : il s'agit du poids lourd. Le véhicule retrouve sa dimension -- véhicules de transport en commun ne constituent plus des objets retenus pour manifester le groupe des routiers : les cars ne sont pas des véhicules que l'on retient dans les barrages alors que les omnibus étaient des véhicules recherchés dans les centres urbains et faisaient souvent l'objet d'attaque et de défilés victorieux une fois le -- pas de les arrêter pour retenir le chauffeur avec soi. Nous ne signifions pas par là qu'aucun car n'a été arrêté ou retardé en chemin par un barrage, nous signifions que les cars ne sont plus perçus comme un véhicule de routier. La même règle s'applique pour les véhicules de transport que tout titulaire d'un permis tourisme peut conduire : les -- camionneurs. Les routiers soulignent qu'ils laissent passer les ambulances, les VRP et les taxis. En dehors des professionnels de la route, les porte-parole des barrages les moins étanches tiennent à préciser qu'ils laissent passer les véhicules "à bord desquels se trouvent des enfants" [45]30 ou un autre parce que la conductrice a de -- procédés plus énergiques exercés sur la personne du conducteur ou sur son véhicule (pneus crevés ou dégonflés). Certains trouvent des arrangements avec les initiateurs du barrage et obtiennent la permission de partir avec le seul tracteur mais en échange de leur chargement qu'ils doivent laisser sur place ou, quoique plus rarement, -- disposer de lieux de sociabilité qui sont organisés pour les conducteurs. Cette sélection joue surtout à partir du moment où les barrages ne sont plus uniquement des lieux de manifestations, mais des lieux de vie sociale. Il est à cet effet important de noter que certains barrages se transforment en lieu permanent de manifestations c'est-à-dire que, contrairement à certains autres qui sont installés le matin pour être levés le soir, des barrages sont des lieux où il faut vivre. Ainsi se forment des groupes structurés où le travail est divisé : ils élisent un responsable et un adjoint, seules personnes -- attendre, écouter la radio pour savoir ce qu'on dit d'eux, regarder l'intervention télévisée du président d'un syndicat ou du ministre, parler au nom des autres, boire et manger ensemble. Ces barrages même s'ils sont différents reposent sur les mêmes catégories de perception et les mêmes dispositions intériorisées qui objectivent une autre forme d'action collective dans certaines conjonctures. Au semblant de désordre et de violence "naturelle" que les barrages procurent, il faut au contraire saisir l'ordre qu'ils créent. Si les barrages permettent de se focaliser sur certains véhicules et de constituer des groupes d'individus assez homogènes, les différentes technologies se -- [46]La dispersion sociologique Nous avons effectué un découpage des barrages recensés par le CNIR ou évoqués dans les dépêches d'agences selon les régions touchées afin de voir quels étaient les processus de mobilisation. L'objet de ce -- visé : forcer les autres à s'arrêter pour faire corps avec soi. Selon les groupes en présence, les modalités de l'action, les mobiles invoqués et les lieux choisis ne sont pas les mêmes. Les "barrages" des syndicats patronaux sont le plus souvent filtrants. Au contraire, les barrages "spontanés" des salariés et artisans sont fixes. Si les barrages sont une technologie d'action collective permettant de regrouper derrière soi ses semblables, les entrepreneurs et les salariés n'utilisent pas les mêmes technologies parce que les -- et en leur faisant pour une fois perdre leur temps. Si les véhicules sont l'objet d'autant d'attention, les personnes physiques peuvent néanmoins passer entre les différents barrages. Des barrages deviennent des lieux vers lesquels convergent certains individus. Les différents journalistes, mais également les élus locaux, représentants des forces de l'ordre, hauts fonctionnaires organisant les négociations et représentants de groupements professionnels. Les barrages sont des instruments de distinction mais ils sont également des groupements peu formels desquels émergent des revendications et des leaders. -- [49]L'auteur du "vrai cahier" de revendications Ces barrages créent une hiérarchie en plus de la division du travail déjà envisagée. Des acteurs sont promus représentants d'un barrage et deviennent les porte-parole des leurs. Par trois fois, les barrages routiers ont permis l'émergence de ce que les journalistes appellent un "leader des inorganisés". En juillet 1992, et ce pour la première -- vrai que nature), l'exemple typique conforme à la stéréotypée du routier. Il est également celui auquel les médias, les pouvoirs publics et certains individus sur les barrages reconnaissent la capacité de parler et de représenter cette catégorie. Il est surtout celui grâce à qui les pouvoirs publics pensent pouvoir ramener les -- même est mise en cause soit physiquement, soit verbalement car peu de représentants d'intérêts en place désirent l'intégration d'un tel joueur[51]34. Les autres leaders des barrages n'admettent pas non plus qu'un des leurs fasse l'objet de tant d'attention. [52]Les vérifications de l'extension du mouvement L'enjeu des barrages se transforme avec l'intervention de l'armée. En 1984, la force armée participe à l'extension et à la radicalisation du mouvement. En 1992, l'envoi des chars contre les camions a arrêté la mobilisation. Avec l'envoi de la troupe, les individus présents sur les barrages s'attachent à vérifier que le plus grand nombre d'individus entrent dans le conflit et ce quels que soient leurs véhicules, les entreprises pour lesquelles ils travaillent ou leur -- étaient barrées en plusieurs endroits par différentes catégories de conducteurs et d'entrepreneurs. L'arrivée des chars et des grues unifie ces barrages et ceux qui les animent : ils ne font plus qu'un contre les autres. L'entrée dans le jeu de l'armée influe également sur les individus qui sont "chez eux", dans leur région, et qui -- professionnelles pour défendre leur sol (ce phénomène a surtout été sensible dans les Alpes en 1984). Dans d'autres départements, nombre de barrages sont mis en place et participent à la dispersion du mouvement, chacun ayant sa manière d'agir et ses revendications. L'armée a certes aidé à l'extension de la mobilisation, mais la diffusion des barrages a, elle, aidé au brouillage des éléments de compréhension de ce qui se passe. Le mardi 21 février 1984 au soir, peu d'individus sont encore à même de comprendre qui agit, pourquoi il agit et ce qu'il revendique. En juillet 1992 au contraire, deux faits participent à la levée des barrages. Le premier est constitué par l'épreuve de force directe contre les camions et non contre les hommes. Les pouvoirs publics ont ainsi atteint symboliquement cette -- démobilisation. Le second est constitué par le mythe des routiers morts qui se propage à partir de Lyon suite aux échauffourées entre forces de l'ordre et membres des barrages dans le quartier de Gerland. Ce mythe clôt la mobilisation en assurant les conducteurs que la population "a pris fait et cause pour eux"[54]36 et que ceux qui ont -- inadéquate"[57]38. En passant successivement du Premier ministre au ministre des Transports, l'envoi de la troupe se transforme en grues pour déplacer les camions. Sur les barrages cela permet aux patrons transporteurs de réquisitionner les conducteurs de ces grues, qui, bien que conducteurs de travaux publics, n'en sont pas moins des -- ces engins sont entrés en action, en revanche nous avons recueilli la répercussion d'une telle arrivée sur la dimension de certains barrages. Certains y perdent leur caractère "bon enfant" pour devenir des places fortes difficilement prenables d'assaut - à Cluses certains vont jusqu'à miner les camions en tête de barrage. D'autres coups sont joués et reprennent les stigmates des routiers. Les routiers, dont on souligne volontiers le franc-parler, font eux-mêmes leur radio grâce à -- le ministre des Transports avait demandé par directive qu'aucune mesure coercitive ne soit prise à l'encontre des routiers sur les barrages : le ministre de la Défense affirme quant à lui ne pas avoir reçu une telle directive. En revanche, l'activité des ministères est parfaitement coordonnée en matière budgétaire lors de la parution au -- et jusque là "la négociation était bien passée" [60]41. Or ce sont les groupements patronaux qui posent problème du fait de leurs hésitations entre un appel à la levée des barrages et des mots d'ordre de durcissement du conflit. L'entrée en jeu de J. Delors permet de mobiliser un réseau de relations dans les instances patronales pour -- différents agents et groupements locaux un nouveau sens à leur action. Ce qu'ils font en continuant à barrer les routes (ou à encourager et à faciliter les barrages) revient désormais à contribuer à la scission de leur groupement. Cette division repose sur l'opposition entre les voyageurs et les marchandises qui tient depuis les années trente et -- transforme les anticipations faites sur l'issue du conflit : les propositions ministérielles deviennent un acquis alors qu'elles étaient jusque là discutables. Sur les barrages, une autre technique de résolution des conflits est utilisée, il s'agit de la "stratégie charismatique" mise en oeuvre grâce à la personnalité des leaders. En -- journalistes, cet individu représente le "petit" qui n'est pas stigmatisé. De plus, il a pendant cette période un don d'ubiquité : présent sur les barrages pour faire voter leur levée, présent ailleurs pour assister les préfets dans leur distribution de 2.000 francs en liquide aux routiers pour faciliter la levée des barrages, présent à Paris pour négocier ou à Genève pour accorder un entretien télévisée, M. Vasseur est l'individu dans lequel les différents individus en présence croient et font croire en son pouvoir[61]42. [62]Le calendrier des conflits et la levée des barrages Lors des trois mouvements d'envergure qu'a connus la France depuis 1984, la levée des barrages a à chaque fois surpris les agents en présence par sa rapidité et sa facilité. En 1984 principalement, les éléments climatiques laissaient présager un conflit interminable ou -- autoroutiers des Alpes et éloignement des conducteurs de leurs véhicules. Malgré ces éléments et à la surprise des membres du cabinet, les barrages se sont levés aussi vites qu'ils s'étaient constitués. La neige, le froid ou les réformes arrêtent certes les camions mais ils n'empêchent pas les conducteurs de reprendre le volant une fois l'ordre de remise en route adopté, diffusé ou intériorisé. Cette levée des barrages est due à une démobilisation et à une auto-limitation du mouvement chez les entrepreneurs et conducteurs. Un des éléments importants dans l'auto-limitation de ces -- ou dans la semaine à venir. Tout se passe comme si les différents agents en présence (ministères, groupements et individus sur les barrages) avaient intériorisé ce calendrier des conflits qui veut que les négociations signifient la fin des hostilités et le début du travail proprement syndical - ce calendrier s'appliquant en dehors de toutes considérations portant sur les points précis de la négociation en cours. Ainsi, avant la levée des barrages, le 23 février 1984 un accord salarial est signé prévoyant l'augmentation des salaires des conducteurs de 3%. Au début du mois de mars, les négociations avec le -- Evaluation et morphologie des scènes de rencontre", Population, 6, 1987, p. 944. [70]8 Les barrages routiers n'ont pas été la seule technologie d'action collective utilisée par les différents groupements et catégories sociales du transport sur route. Depuis le début du XXè -- [89]27 Ibid, 12 septembre 1974. [90]28 En 1991, le ministre de l'Intérieur P. Marchand a saisi cette dimension des barrages tenus sur les autoroutes. Certains barrages ont très rapidement perdu toute leur efficacité quand les forces de police ont démonté les glissières de sécurité "piégeant les camionneurs non -- [103]41 Ibid. [104]42 M. Vasseur traite lui-même certains stigmates en expliquant pourquoi "les gars sur les barrages étaient bourrés" (cf. le voyage de retour de M. Vasseur, Libération 27 février 1984). En juillet 1992, la même stratégie est mise en place avec "Tarzan" que les journaux -- [116]Les vérifications de l'extension du mouvement [117]Les techniques de résolution du conflit [118]Le calendrier des conflits et la levée des barrages Résumé Les différents types de conducteurs de véhicules de poids lourds et les différents entrepreneurs de transports routiers n'ont pas toujours eu recours à la technologie d'action collective du barrage. Du début du XXè siècle à la fin des années cinquante, ces individus, "les routiers", agissent collectivement dans les grands centres urbains. A -- de ces mobilisations mais restent néanmoins un enjeu symbolique. C'est dans les années soixante que les groupements d'entrepreneurs et de conducteurs découvrent les technologies du barrage routier qui deviennent à trois reprises des événements politiques. Cette forme particulière d'action collective repose sur l'art de se regrouper de