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2 avril 2004

  Roanne, la Loire et le barrage


par: Ivan Thévenon

Retour réhabilitation et modernisation du barrage de Roanne

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Lieu propice à l’installation des hommes dès le IIè siècle, voir "Roan ne un grand passage", Roanne s’est développée autour d’un gué de la Loire qui permettait de relier une ancienne voie de la rive gauche à cell e de la rive droite.

Le Roannais a bénéficié ainsi du carrefour privilé gié constitué par des liaisons terrestres et la voie fluviale.

Ces deux axes longtemps complémentaires, qui ont p ermis de développer les échanges, ont fait l’objet de travaux d’amé nagement dont certains ouvrages s’inscrivent encore dans le paysage. Le barrage sur la Loire, en s’adaptant à de nouvelles fonctions, fait partie de ceux-là.

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Un peu d’histoire

Les historiens locaux pensent qu’au Moyen-Ag e on naviguait sur la Loire à partir de Roanne.

Le duc de la Feuillade obtient du roi, en mars 167 3, l’autorisation d’exploiter des bateaux de voiture et des coches entre Roanne et Orléans, Tours, Saumure, Nantes et même Paris en utilisant les canaux.

Au XVIIè siècle la corporation des mariniers de Ro anne compte 120 membres. Au XVIIIè siècle le trafic s’accroît. Le charbon de Saint Etienne est chargé, à raison de quinze tonnes par embarcation, sur de s bateaux construits à Saint Rambert. En descendant le fleuve, des bateliers hé roïques affrontent plusieurs passages dangereux de la Loire comme ceux de Pinay , du château de la Roche et du saut du Perron.

A Roanne, là où la Loire est devenue plus paisible , d’autres barques construites sur place permettent de charger vingt à v ingt cinq tonnes de ce charbon et de le transporter jusqu’à Nantes ou Par is via le canal de Briare.

Le trafic augmente : On compte 25 bateaux en 1710, 400 en 1740, 1000 en 1770 puis 2500 en 1812.

En 1834, le chemin de fer qui relie Saint Etienne au Coteau, commune située en face de Roanne sur la rive droite de la Loire, met un terme à la navigation amont.

Cette même année on construit un barrage situé à 3 60 mètres en aval du pont qui franchit la Loire entre Roanne et le Coteau. Il o ffre un plan d’eau nécessaire aux activités liées au transport par la voi e d’eau.

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C’est un barrage dit à aiguilles. Une ossatu re métallique légère permet de supporter la pression amont de l’eau rete nue par des pièces de bois, ou aiguilles, mises en place les unes à coté des au tres pour constituer un barrage de débit réglable.

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En 1838, le canal latéral à Loire et le canal de Roanne à Digoin marquen t l’arrêt de la navigation sur le fleuve.

Pour agrandir le plan d’eau, un deuxième bar rage est construit en 1909, plus en aval.

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La vue ci-après montre la position du barrage

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Comme pour le premier qu’il remplace, trois de ses passes fonctionnent sur le principe des aiguilles tandis que la quatrièm e, en rive droite, reçoit des hausses commandées par un cable qui permet de les manuvrer depuis une passerelle de type bow-string.

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La fonction du barrage

Le barrage de Roanne sur la Loire est un barrage dit de navigation qui assure l’alimentation amont du canal latéral à la Loire en passant par les ports de Dompierre sur Besbre, Pla gny et Decize.

Il alimente également le canal de Roanne à Digoin en passant par les ports de Roanne et de Briennon.

Il permet d’alimenter la nappe alluviale riv eraine dans laquelle puisent environ cinquante communes.

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Sa modernisation

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En 1939 le barrage a été profondément modifié  ;; Les aiguilles ont été remplacées par des hausses de type Haubert dont on voi t la disposition sur la photo située à gauche.

Cette adaptation a nécessité notamment la démoliti on de la passerelle bow-string et le rehaussement des piles pour appuyer une po utre-passerelle métallique destinée à la circulation d’un chariot de manu vre des hausses.

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Ses caractéristiques

Le barrage a une longueur totale de 198.25 m. Le g énie civil est constitué par deux culées et trois piles, il comprend une passe profonde en rive droite et trois passes hautes.

Les dessins ci-dessous montent les quatre passes du barrage vues de l’aval.

La passe profonde, longue de 43.60 m. est équipée de 34 hausses de 3.62 m. de hauteur et de 1.28 m. de largeur.

L’équipement comprend deux passes à poissons situées de part et d’autre de la passe profonde, on les distingue sur le dessin : l’une se situe en rive droite, l’autre est accolée à la pile.

Les passes hautes ont une longueur de 43.10 m., el les reçoivent chacune 32 hausses de 2.50 m. de hauteur et de 1.35 m. de largeur .

L’ouvrage s’appuie sur un radier de bé ton dont les parements sont protégés par des pierres maçonnées. Sous les passe s hautes, le radier présente une largeur de 7 m. pour une profondeur de 5.4 à 7 m. tandis que celui de la passe profonde est large de 10 m. pour une hauteur d e 5.4 à 5.8 m. L’arrière radier est protégé des affouillements par des en rochements. En 1988 des travaux de confortement ont été entrepris, pour réalise r un radier en gros enrochements sur 10 m. de longueur et une épaisseur de 4 m. Il a été disposé ainsi : 2 m. de blocs de 1000 à 2500 kg sur 2 m. de f iltre constitué par 1.20 m. de blocs de 150 à 500 kg et 0.80 m. de blocs de 20 à 100 kg.

Le dessin ci dessous montre une ha usse de la passe profonde bloquée en position haute pour faire barrage, une pil e qui supporte la poutre-passerelle et le chariot de manoeuvre avec son bras ar ticulé dans deux positions extrèmes.

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La poutre-passerelle est une construction en treil lis de section carrée de 3.50 m. de côté.

Les membrures supérieures de cette poutre supporte nt les rails de roulement du chariot de manuvre.

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Le fonctionnement

Le barrage reste fermé jusqu’à un débit de 3 0 m3/s, au-delà de ce débit les hausses sont abaissées à raison de 10 m3/s et p ar unité pour maintenir le niveau d’eau amont.

Les barragistes qui assurent à trois la continuité du service reçoivent les valeurs du débit de la Loire qui leur sont fournies p ar l’exploitant du barrage de Villerest pour chaque variation de supérieu re à 5m3/s.

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La photo ci-dessous montre le char iot de manoeuvre. On distingue le cable de rappel qu’il est nécessaire de décrocher pour franchir une pile et se déplacer sur une autre passe. On peut i maginer que l’opération de remise en place du cable, toujours impressionn ante en période de crue, n’est pas sans risque.

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-  Le niveau amont de la retenue normale est de 268.42 m. NGF.< /p>

-  Le niveau aval de la Loire est de 265.25 m. NGF.

On observe que la mise en service du barrage de Vi llerest a permis une régulation de la Loire qui rend inutiles les manuvres sur les hausses pendant 7 à 8 mois de l’année.

-  Les débits de référence sont de 5 000 m3/s pour la plus fort e crue connue (18/10/1846) et de 3 000 m3/s. Ce dernier représente, en foncti onnement normal, le débit de la crue de 1846 écrêté par le barrage de Villerest.

-  Les calculs montrent que le niveau de l’eau, sous débi t de 3 000 m3/s, est entièrement contenu entre les digues tandis que l’éc oulement du débit de 5 000 m3/s pourrait provoquer localement quelques survers es.

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L’état actuel

Un diagnostic réalisé en 1999 par la société Coyn e et Bélier pour le Génie civil et la société Eurodim pour les équipements hydr omécaniques fait apparaître de nombreux désordres qu’on peut résumer ains i :

Pour le génie civil dont l’é tat général paraît néanmoins satisfaisant :

  • Dégradations de s enduits, érosion des joints des maçonneries, lacunes (perte de matière),

  • Passes à poisso ns inefficaces,

  • Fracture du voi le en béton de la passe à poissons de la pile rive droite,

  • Affouillements à l’amont du radier au droit des piles,

  • Ensablement amo nt de la passe profonde,

  • Disparition d&# 8217;une partie des enrochements

Pour l’électromécanique  ;:

  • Altération de l a poutre passerelle représentée par un état général de médiocre à mauvais,

  • L’engin d e manuvre des hausses présente une structure dont l’état est qualifié de correct à médiocre tandis que la cabine très corrodée est du niveau mauvais à c ritique,

  • Seules les haus ses des passes 2 et 3 sont manoeuvrables, de nombreuses pièces nécessitent un c hangement,

  • Les équipements électriques n’assurent pas une sécurité conforme aux normes actuelles,

  • Les fuites impo rtantes à travers les hausses rendent difficile le maintien du niveau de la Loi re en période d’étiage.

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Les photos ci-dessous montrent l&# 8217;oxydation de la charpente métallique de la poutre-passerelle et les fuites de la passe haute en rive gauche.

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Le maître de l’ouvrage, Voies Navigables de France (VNF), a dans ces conditions inscrit à son programme les travaux de réha bilitation et de modernisation nécessaires au bon fonctionnement du barrage.

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Les travaux de réhabilitation et de modernisation

Un marché de prestation intellectuelle passé avec le bureau SOGREAH de Grenoble a permis d’établir un dossier de consultati on des entreprises (DCE) pour la réalisation des travaux.

La solution de base prévoit notamment de réhabilit er les passes hautes, de remplacer le chariot de manoeuvre par des chariots sur chaque passe et de moderniser la passe profonde par la mise en place de volet s commandés par vérins.

Des options sont envisagées pour moderniser l̵ 7;ensemble des passes si les conditions économiques le permettent.

Des tranches conditionnelles sont prévues pour ten ir compte d’un projet d’initiative privée d’installation d 217;une centrale hydroélectrique sur la passe située en rive gauche.

Après deux appels d’offres infructueux passé s en 2003, une procédure de marché négocié, en cours, devrait permettre de sati sfaire les besoins.

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Remerciements

Les images en noir et blanc accompagnent le texte avec l’aimable autorisation de l’association "Le Coteau d’Hie r et de Demain" que je remercie. Elles sont tirées du livre "Le Coteau d’ hier" publié aux éditions de la Tour Gile ( à Peronnas - 01).

Retour réhabilitation et modernisation du barrage de Roanne



Auteur(s):

Ivan Thé venon
  • Chargé de mission ouvrages d& #8217;art

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> Roanne, la Loire et le barrage    
 - 11 octobre 2005   > Ecrire à l'auteur.

Mon intervention du 29 juillet était ironique. Pour moi, l’ouvrage de Roanne est bel et bien un barrage au sens plein du mot  ;! Il n’y a pas besoin de créer un nouveau terme pour le désigner. CB

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