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LE BARRAGE RADARS-CANONS

 

SUR LA FRONTIÈRE ALGÉRO-MAROCAINE

 

 

entre les monts de Tlemcen et Méchéria (1)

(1958-1961)

 

Guy HINTERLANG (capitaine puis chef d'escadron)

 

 

 

 

L'affectation de l'auteur de ces lignes en Algérie s'est étalée de juillet 1958 à février 1961. Ce séjour a été consacré principalement à la défense de la frontière avec le Maroc en zone Ouest-Oranais, qui recouvrait le département de Tlemcen et était aux ordres du général commandant la 12e DI, la compétence de celui-ci dépassant un peu vers le sud les limites du département. Le déroulement du séjour se fit en deux temps : le commandement d'une batterie radars-canons du 11/403e RAA de juillet 1958 à décembre 1959, puis l'affectation au 3e bureau de l'état-major de la 12e DI dans la responsabilité permanente et principale " d'officier-barrage " de la zone de décembre 1959 à février 1961.

 

 

 

A ne considérer que le département de Tlemcen proprement dit, les caractéristiques géographiques du terrain le long de la frontière sont très contrastées de la bordure maritime au nord jusqu'à El Aricha au sud sur environ 140 km.

 

Près des deux tiers en sont plus ou moins accidentés en rencontrant d'abord l'extrémité de la chaîne côtière des Traras, puis au sud de la trouée de Mamia, par où passe la grande liaison routière et ferroviaire avec le Maroc, le massif montagneux des monts de Tlemcen qui culminent à proximité de la frontière à 1 588 m avec les imposants monts de Mechamiche. On tombe rapidement ensuite sur le début de la grande steppe des hauts plateaux, aux ondulations beaucoup plus modestes mais où l'altitude reste constamment supérieure à 1 000 m : c'est le domaine des tribus àvocation pastorale qui nomadisent sur l'herbe rare de " la mer d'alfa ", à peu près complètement dépourvue d'arbres.

 

 

Ces contrastes se retrouvent dans le type de défense adopté lorsqu'en 1956 la nécessité s'est fait sentir de dresser un obstacle permanent à l'intrusion des éléments de l'armée du FLN en formation. établie principalcment dans la plaine d'Oujda.

 

Si, dans tous les cas, l'appui de l’artillerie s'est révélée indispensable pour prendre à partie les rebelles détectés par nos éléments mobiles patrouillant en "herse" le long du barrage, ses possibilités étaient différentes au nord et au sud. Au sud du saillant marocain recelant les riches mines de Zellidja, la nature du terrain a permis de distendre le dispositif et d'exercer une surveillance nocturne constante en utilisant les capacités de tir à terre de l'artillerie antiaérienne lourde des FTA (Forces Terrestres Antiaériennes) comme cela avait été le cas à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, faute d'ennemi aérien.

 

Alors que, dans la partie septentrionale, le barrage longe d'assez près la frontière, en général à une dizaine de kilomètres, sur les hauts plateaux les postes vont s’espacer en moyenne d'une trentaine de kilomètres et se dégager de la frontière en direction du ,ud-est jusqu'à environ 100 km à hauteur de Méchéria. A partir de cette agglomération, il a une double fonction, car il protège aussi contre les sabotages le grand axe routier et ferroviaire reliant Oran à Colomb-Béchar. Le barrage s'infléchit alors en direction du sud-ouest via Aïn Séfra tout en se rapprochant de plu,, en plus de la frontière.

 

 

Les deux groupes de marche du 403e RAA venus de la région de Bordeaux, formés sur le type du Bataillon TED/P.INF 107, sont intervenus comme fantassins dans les monts de Tlemcen à partir de 1955. C'est en novembre 1957 que la mission radars-canons est confiée au 2e groupe du 403e RAA du débouché des monts de Tlemcen à la région de Méchéria.

 

Le groupe va armer huit postes radars-canons appelés ci-dessous postes RC), parfois jumelés par deux au sein d'une même batterie administrative, mais dans chacun desquels est déployé le matériel d'une batterie de tir : ainsi la 4e batterie, dont le PC est à R2, coiffe à la fois celui-ci et RI .

 

En retrouvant une mission de l'Arme, les batteries de tir ont été équipées initialement de matériels d'artillerie de campagne (105 H M2 ou 105 L 36)1 la surveillance et la détection radar étant assurées par les matériels spécifiques des FTA d'alors, les radars COTAL de fabrication française.

 

A partir de 1958 la cohérence du matériel est assurée par la dotation en canons de 90 mm US antiaérien, normalement associé dans les unités " lourdes " avec le radar COTAL et l'appareil de préparation de tir APT HF (souvent appelé le PHF). L'avantaue du canon de 90 était, outre sa forte cadence de tir, sa grande portée en tir à terre 17 km) qui, à défaut de ne pas battre éventuellement les postes voisins, permettait le recoupement des volumes d'action.

 

L'inconvénient du 90 était lié à sa grande vitesse initiale (820 m/s) qui donnait des trajectoires très tendues provoquant des angles morts importants, en particulier à partir des postes situés sur des pitons et intervenant dans des zones où les mouvements de terrain étaient encore très marqués. C'était le cas typique des postes placés à J'extrémité nord de la chaîne RC, les postes RI et R2, le plus sensible étant RI dont la proximité avec le massif des monts de Tlemcen en faisait une zone préférentielle des tentatives de pénétration ennemies (2).

 

Il était dès lors important de donner à ces postes des moyens supplémentaires à tir courbe, destinés à battre les zones mortes : RI fut, à cette fin, doté successivement d'une batterie d'obusiers de 75 de montagne italiens et de mortiers de 120 mm, car la surface du poste permettait cette double installation dans la même enceinte. Il ne pouvait en être question à R2, juché sur un piton rocheux escarpé dominant la mer d'alfa d'environ 70 m, car la largeur du poste ne dépassait pas beaucoup 30 à 40 m sur une longueur inférieure à 200 m : trois pièces de 90 seulement, au lieu de quatre, pouvaient être mises en batterie.

 

En 1960, le dispositif est dans l'ensemble complété par des postes satellites intermédiaires. La 4e batterie se voit ainsi augmentée d'un poste R 101, doté d'une batterie de 105 H M2, associée à un radar antimortiers AN/MPQIO. Déjà auparavant, le petit poste baptisé Loupy, à mi-distance entre RI et R2, assurait l'éclairage de la zone interdite avec des puissants projecteurs antiaériens (portée 10 km) au profit des éléments de surveillance mobile du barrage.

 

 

Chaque poste RC comprend une section de conduite de tir, une section de tir et un élément de commandement et de logistique.

 

La section de conduite de tir dispose :

 

- des moyens de détection AIR et SOL, soit deux radars COTAL, équipés de l'appareil Berger-Rigal ,

 

- des moyens de conduite de tir et du PC de tir,

 

- des moyens de production de l'énergie électrique nécessaire au fonctionnement des radars et des transmissions vers le PC de tir et les pièces ; cet élément est capital pour l'accomplissement de la mission sans discontinuité ; c'est pourquoi chaque poste RC dispose d'au moins deux, sinon trois, groupes électrogènes Georges Irat à moteur diesel de 35 kVA.

 

La section de tir comprend le matériel complet d'une batterie normale de 90 AA, complété, comme on l'a vu plus haut, par des obusiers ou mortiers supplémentaires.

 

 

Compte tenu de l'éloignement des postes, des éléments logistiques, d'entretien et de dépannage (radar, APT ou Auto) sont détachés dans chaque poste, mais les cellules administratives et techniques de la batterie se trouvent dans le poste principal où se tient le commandant d'unité.

 

Chaque poste RC, comme tous les autres postes du barrage, englobe une centrale électrique qui alimente la haie électrifiée et qui est servie par des spécialistes électromécaniciens du Génie, souvent renforcés par du personnel de même qualification ressortissant à la Marine. C'est ce personnel qui assure à la fois, d'une part, la veille permettant de localiser à tout moment une coupure de la haie électrifiée et, d'autre part, l'entretien et la réparation éventuelle de cette haie.

 

 

Par rapport au fonctionnement normal des batteries en mission antiaérienne, il apparaît nécessaire de souligner certaines caractéristiques techniques particulières aux postes RC.

 

La détection.

 

Le radar COTAL était un matériel conçu uniquement pour la détection la poursuite des objectifs aériens. Ses capacités de détection au sol étaient en principe nulles en raison des " échos fixes " dus au sol.

 

Une étude menée par l'École de Spécialisation de l'Artillerie Antiaérienne (ESAA) de Nîmes avait cependant permis de constater qu'en différenciant visuellement les échos sur les scopes de précision, on pouvait distinguer un écho mobile d'un écho fixe; l'écho mobile au sol (par exemple un véhicule en marche) fluctuait et se déplaçait en distance. L'étude aboutit à réaliser un appareil, baptisé Berger-Rigal du nom de ses inventeurs, qui branché au COTAL permettait à un opérateur entraîné d'explorer le sol sur une direction donnée et d'extraire un écho mobile, même à vitesse basse, des échos du sol, par observation visuelle et écoute d'un signal sonore particulier. L'opérateur pouvait poursuivre manuellement l'objectif en déplaçant le lobe radar. Dès lors, par pointés successifs, la route pouvait en être tracée. Avant qu'apparaissent des radars spécialisés en détection au sol (SDS), les unités FTA pouvaient donc s'adapter à leur nouvelle mission.

 

La conduite du tir.

 

Pour l'éventuelle utilisation sol-air, chaque batterie armant un poste RC disposait de ses moyens spécifiques (l'APT HF et le viseur optique associé).

 

Pour la mission normale du moment, en tir à terre, le poste de commandement était équipé d'une table de tracés de routes (AIR et SOL) et des liaisons radio et téléphoniques avec l'échelon supérieur placé au niveau du groupe, le Centre de Renseignements et de Direction des Interceptions

 

(CRDI) installé au PC du 11/403 RAA à El Aricha (15 km SE de R2) pour la moitié nord de son dispositif, et à Méchéria pour la partie sud du dispositif.

 

Le PC peut conduire le tir selon les éléments fournis en permanence par les radars et téléaffichés par transmission selsyn : pour un objectif " sol "le gisement, le site, la distance vraie; pour un objectif "air" éventuel le gisement, le site, l'altitude et la distance vraie ou horizontale.

 

Sur la table de tracé où étaient portés à la fois la projection du barrage et les tirs numérotés, préparés tous les 200 m, un opérateur traçait par points successifs les routes de l'objectif. Après extrapolation de l'objectif au sol, les éléments de tir étaient établis en tenant compte des corrections aérologiques du moment, conformes au bulletin de sondage (établi par un poste RC pour une zone déterminée et transmis aux autres postes de cette zone), puis ils étaient téléaffichés aux pièces (si elles étaient des 90 AA) ou transmis à voix.

 

Normalement le tir n'était déclenché que sur autorisation délivrée par le CRDI, organisme de contrôle recevant les renseignements fournis par le Secteur territorial et les unités des autres armes chargées de la surveillance mobile du barrage et de l'intervention.

 

 

 

 

Le partage entre les unités d'artillerie et ces unités des autres armes (en fait le 3e Régiment de Cuirassiers pour la partie la plus au nord, le 12e Régiment de Chasseurs d'Afrique à partir de R2) pour la surveillance du barrage, se fait entre le jour et la nuit.

 

La vie opérationnelle des postes RC est essentiellement nocturne, sauf exceptions. La surveillance radar et son exploitation au PC du poste, comme le fonctionnement du CRDI, sont permanents pendant toute la nuit, de même qu'est permanente la veille à la centrale électrique du barrage.

 

Les alertes sont nombreuses car elles peuvent être déclenchées par la pénétration dans le barrage d'animaux de tailles diverses. Les fausses alertes dues aux sangliers qui viennent s'électrocuter sur la haie sont évidemment des aubaines pour l'ordinaire qui y trouve un aliment de complément. La discrimination entre tous les mouvements suspects détectés par les radars dans la zone interdite, pour y distinguer les approches dangereuses de groupes humains, nécessite des opérateurs et des officiers très entraînés et avisés. Les nuits sont donc vécues sur un qui-vive permanent en liaison avec les unités mobiles de surveillance, souvent hébergées dans le poste luimême ou à proximité de celui-ci.

 

Les journées ne sont pas moins chargées, tant pour le commandant d'unité que pour ses subordonnés. Aux tâches habituelles du commandement

 

et de l'administration, s'ajoute le soin attentif qui doit être porté à la maintenance technique des appareils, appelés à fournir un effort de fonctionnement intensif de longue durée. En outre, après toute intervention de l'artillerie par des tirs nocturnes dans la zone interdite, une reconnaissance est effectuée le jour venu sur le terrain par une patrouille mixte cavaliers-artilleurs. Quelques sorties à pied dans la zone interdite sont aussi effectuées systématiquement à proximité des postes.

 

Les liaisons techniques, logistiques ou de commandement entre poste principal et subordonné sont une charge importante en raison de la distance qui les sépare, comme du mauvais état de la piste de liaison. Cette dernière difficulté sera allégée au cours de l'année 1959, quand sera construite une belle route parallèle au barrage. Pour le tronçon nord de la chaîne RC, cette construction sera conduite par une compagnie du Génie bivouaquant sous tente au pied du piton R2. La raison d'être majeure de la route est, en fait, d'améliorer considérablement les capacités d'intervention des unités mobiles d'un bout à l'autre du barrage.

 

Il faut noter que le Génie avait déjà fourni un effort considérable pour la construction des postes, aménagés dans les meilleures conditions possibles de sécurité et de confort. Le plus bel exemple quant à l'organisation, le savoir-faire et la rapidité d'exécution dans ce domaine a été l'aménagement du piton rocheux très escarpé de R2, aplani au sommet et rendu accessible aux véhicules les plus lourds par une magnifique route en lacets. R2 était approvisionné en eau potable à partir de la " Bergerie de Bordj Ruiné ", située à quelque distance du bas du piton et dotée d'une grande éolienne pour la remontée de l'eau nécessaire aux grands troupeaux des populations nomades.

 

Pour leur sécurité autant que pour celle des unités, ces tribus avaient été regroupées et subsistaient tant bien que mal auprès des points d'eau et des pâturages autorisés. C'était ainsi le cas à Bordj Ruiné et il revenait au commandant d'unité et à ses officiers d'entretenir des relations suivies, plutôt confiantes, avec les habitants de ces belles grandes tentes appelées khiiimas et avec leurs chefs.

 

Une école fut construite et l'enseignement d'un bon nombre d'enfants fut confié à un gradé du contingent, instituteur de métier, qui obtenait de ses élèves une très grande application dans le travail et d'excellents résultats.

 

Aux batteries de " position " quéraient, par définition, les unités RC, le plus grand nombre possible d'occasions était donc donné d'éloigner le complexe excessif de la " fortification ". On pouvait citer parmi elles le montage à R2 en 1958-59 d'une expérimentation de " bombardement aveugle " en liaison avec l'armée de l'Air. Elle visait à faire effectuer un largage de bombes soit explosives, soit éclairantes (lucioles) sur un objectif au sol grâce au guidage d'un avion par un poste RC jusqu'à la phase finale du largage.

 

Uutilisation simultanée des deux radars du poste était indispensable : l'un effectuait la recherche puis la poursuite de l'objectif " sol ", l'autre prenait en charge l'avion et le suivait. Lorsque la neutralisation de l'objectif " sol " était décidée, il fallait extrapoler sa route et déten-niner un point de tir. L'avion, jusque-là en attente sur un " hippodrome " était amené par ordres radio sur l'axe de bombardement choisi, du poste vers le point à atteindre, axe où deux points étaient calculés pour donner successivement l'ordre d'ouverture des trappes et l'ordre de largage. L'expérimentation se révéla positive car la précision obtenue était inférieure à 50 m : le procédé fut déclaré opérationnel.

 

Dans cette même période 1958-59, sur la demande du Commandement, un film fut tourné par le SCA à la 4e batterie dans les postes RI et R2. La batterie avait proposé un scénario qui fut réalisé par un jeune metteur en scène du contingent et son équipe sous le titre " Une nuit sur le barrage Sud-Oranais ".

 

 

 

 

Il peut apparaître difficile d'évaluer avec précision la part prise par le dispositif RC dans la capacité d'ensemble du barrage Ouest. Sans s'avancer imprudemment, il est pourtant permis de dire que sa contribution a été très importante.

 

Avec des effectifs limités et des moyens techniques adaptés avec intelligence à une mission sans rapport avec leur destination normale, l'artillerie antiaérienne a assuré, par la permanence de sa surveillance et la précision de ses feux rapides, l'étanchéité d'un très long tronçon de la barrière. Sans elle, cette région frontière eût été extrêmement perméable à des bandes autochtones ayant une grande habitude du terrain subdésertique et d'un climat très dur. L'économie de moyens ainsi réalisée pour atteindre un tel but a été sans aucun doute d'un grand prix.

 

Si l'on dépasse le caractère particulier de la barrière radars-canons pour envisager de façon plus globale le rôle du barrage Ouest, cette appréciation doit être étendue à toute la région située plus au nord jusqu'à la mer, où le relief ne permettait pas l'usage de la surveillance radar.

 

La présence du barrage, obstacle continu et dangereux à affronter tant par ses mines que par sa haie électrifiée, bien surveillé par les fusiliers marins de la DBFM, l'infanterie et l'arme blindée, bien battu par les artilleurs du 66e RA, doit être considérée comme un élément capital du succès militaire obtenu sur les maquis à l'intérieur, la puissante ALN concentrée dans la plaine d'Oudjda étant largement dissuadée d'intervenir.

 

Au moment où l'auteur de ces lignes arrivait en zone Ouest-Oranais dans l'été 1958. on estimait à environ 2000 l'effectif global des fellaghas agissant dans la zone. Moins de deux ans plus tard, cet effectif était considérablement réduit et, surtout, manifestement dépourvu d'un an-nement puissant.

 

La pacification du territoire avançait largement à tel point que l'arrondissement de Beni Saf formant la partie nord-est du département de Tlemcen était classé " secteur de pacification " où la sécurité était confiée aux SAS à l'exclusion de toute unité régulière.

 

Il n'est donc pas surprenant que le rôle du bar-rage ait été souligné par la visite qu' y fit le chef de l'État pendant une grande partie de la journée du 5 mars 1960, la dernière d'une grande " tournée des popotes " en Algérie. Le général de Gaulle y prit alors la parole dans deux postes du barrage devant l'ensemble des officiers des deux secteurs concernés, les terriens du secteur de Marnia, rassemblés au poste de la cote 810, d'où le regard embrassait toute la plaine d'Oudjda, puis, plus au nord, les marins du secteur de Nemours, célèbres entre autres par leur harka à cheval.

 

Le succès militaire de la France était là bien inscrit sur le terrain. Mais le destin de l'Algérie était ailleurs.

 

 

 

 

RÉSUMÉ

 

L'auteur a effectué son séjour en Algérie comme artilleur sur le barrage algéro-marocain, dans la zone des hauts plateaux, vastes étendues où la surveillance lointaine peut s'effectuer par des radars, associés à des canons qui peuvent intervenir rapidement en cas d'alerte. Guy Hinterlang décrit avec précision les techniques d'utilisation de cet ensemble radars-canons.

 

 

SUMMARY

 

The author's posting as an gunner on the Algero-Marrocan barrage, in a region of high plateaux, a wide open area, where distant observation can bc donc by the means of radars backed up by guns which can bc used rapidly when required to do so. Guy Hinterlang thus describes with great précisions the technical utilisation of the dual combination of ibis " radar and gun " set.

 

(1) L'article d'H. Baudoin est complémentaire en évoquant la vie quotidienne dans trois postes radars-canons situés dans cette zone, au nord de Méchéria : R5 et R6 et R51.

 

(2) Cf. carte p. 232. Les postes RI à R4 s'échelonnent entre les monts de Tlemcen et R5.

 

 

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