ATPUB - AssociaTion Pour l'Union des Biérophiles

Taxe sur les bières fortes

Revue de Presse (2)

LCI - 30 Octobre 2002

Les bières fortes et le tabac surtaxés

Les députés ont décidé de surtaxer les bières titrant à plus de 8% en volume d'alcool et conditionnées en boîte. Ils ont également ordonné la hausse des taxes sur le tabac, plus sévèrement que ne le demandait le gouvernement.

Les bières fortes, oui, mais pas toutes. L'amendement qui prévoyait une surtaxe sur les bières titrant à plus de 8° en volume d'alcool a lui-même été complété par la mention "conditionnées en boîtes". Sans cette précision, certaines bières de dégustation, souvent produites par des brasseries artisanales, auraient fait les frais de la surtaxe de 2 à 3 euros par bouteille (notre encadré). Or, l'objectif non dissimulé de l'amendement est de faire disparaître des rayons des boissons nocives pour la santé, vendues à bas prix, souvent à destination des jeunes.

Le nouvel alinéa de l'article 520.A du code général des impôts devrait introduire une surtaxation de 100 € par degré d'alcool à l'hectolitre, soit 800 € de taxe pour une bière à 8° vol. "Ces bières posent un problème de santé et de sécurité publiques, car elles ont d'abord vocation à saouler et à saouler vite, plus qu'à désaltérer", a expliqué à tf1.fr le député UMP du Bas-Rhin Yves Bur. Le rapporteur de la commission des Affaires sociales espère renouveler l'opération premix. La sur-taxation de ces mélanges de soda sucré et d'alcool vendus en canette, a permis de limiter l'offre en magasin. Si l'on peut encore trouver des "whisky-cola" et des "gin tonic" dans le commerce, leur prix est souvent dissuasif pour les plus jeunes et "certaines catégories de la population". En clair, ces cocktails ne sont plus ni l'alcool du pauvre, ni un moyen de se griser rapidement.

"Nous ne nous sentons pas du tout visés", expliquent Les brasseurs de France. L'association, qui regroupe les principaux producteurs et importateurs de bière de l'Hexagone, a d'ailleurs adopté un code de conduite interdisant la vente de bières fortes à bas prix. "Nos bières à haute teneur en alcool sont volontairement distribuées sur un marché haut de gamme", confirme-t-on chez Interbrew (Stella, Leffe). "La bouteille en verre, le bouchon de liège, le réseau de vente et, surtout, le prix élevé, font de ces boissons des produits pour amateurs plus fortunés", explique un porte-parole du groupe.

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LE SOIR - 1 Février 2003

Œil pour œil, vin pour bière

Ce mardi, Didier Reynders rencontrera son homologue français Francis Mer pour évoquer la nouvelle loi votée par le parlement français visant à taxer davantage les bières de plus de 8,5º. Mesure qui met en colère les brasseurs belges. En réponse à une question parlementaire du député rochefortois François Bellot, il a précisé que si la France refusait de revenir sur cette loi, la Belgique pourrait prendre des mesures « visant à rétablir l'équilibre ». Quelles représailles envisage donc notre ministre des Finances ? Taxer en Belgique les boissons alcoolisées de plus de 8,5 degrés conditionnées dans des bouteilles d'un demi-litre au moins. Une mesure qui pénaliserait les vins français et épargnerait les bières belges. Reste à voir si les Belges seront heureux de payer plus cher leur vin.

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LE SOIR - 5 Février 2003

Pas de taxes sur les bières fortes

La bière a coulé à flots mardi soir dans de nombreuses brasseries du pays. On y buvait sans doute à la santé du ministre des Finances Didier Reynders qui a obtenu de son homologue français Francis Mer qu'il fasse marche arrière en matière de taxation des bières fortes. Depuis le premier janvier, une loi taxe les bières de plus de 8,5º (2 euros par litre de bière), ce qui pénalise lourdement une trentaine de brasseurs belges tournés vers l'exportation. Elle n'était pas encore appliquée vu l'absence d'arrêté d'exécution mais les douanes françaises avaient déjà pris certaines mesures de précaution.

Francis Mer s'est engagé, à l'issue d'une réunion ce mardi avec Didier Reynders, à demander immédiatement à ses services (les douanes notamment), de ne pas appliquer la mesure. Il s'est ensuite engagé à faire en sorte que cette loi soit modifiée ou supprimée pour ne plus pénaliser les produits belges et ce « dare-dare » (sic), nous a rapporté Didier Reynders. Il a reconnu que cette loi était une erreur par rapport à nos produits, explique le ministre des Finances. Il ne se rendait pas compte que celle-ci, même sans arrêté d'exécution, pénalisait déjà nos brasseurs et qu'elle signifiait pour certains d'entre eux des diminutions dans les ventes.

Francis Mer a précisé que la loi française, qui était motivée par des raisons de santé publique, ne visait pas les bières de dégustation belges mais bien des pils très fortes vendues dans des cannettes d'un demi-litre par une marque hollandaise qui misait clairement sur le degré d'alcool de son produit comme argument de vente. Les procédures judiciaires en cours devant la Commission européenne qui ont été engagées par les brasseurs seront maintenues à titre conservatoire, en attendant que la loi soit effectivement retirée ou modifiée. C'est une belle victoire de la culture brassicole belge, s'enthousiasme Philippe Henroz, directeur marketing chez Chimay. Le problème économique posé par cette taxe n'était pas énorme mais beaucoup de gens se sont sentis attaqués par elle parce qu'elle touchait à notre identité belge. Tout le monde s'est mobilisé pour faire barrage à cette mesure. Et cela a fonctionné. La Fédération des brasseurs s'est évidemment félicitée de cette victoire mais veut rester prudente. Elle préfère attendre la suppression effective de la loi pour se réjouir.

Cette loi a créé pas mal de confusion et d'incertitude sur le marché, ce qui a occasionné des dégâts non négligeables, explique Jan De Brabanter, porte-parole de la Fédération des brasseurs belges. Certains distributeurs français par exemple avaient décidé d'augmenter leur prix afin d'anticiper la perception de la taxe. D'autres ont refusé de continuer à distribuer des bières à des prix qui pourraient devenir aussi élevés. Bref, il y a eu des pertes de volume qui ne seront pas forcément faciles à récupérer.

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LE SOIR - 5 Février 2003

Les taxes françaises s'émoussent

Les ministres belge et français des Finances, Didiers Reynders et Francis Mer, se sont longuement rencontrés mardi. A l'issue de la réunion, M. Reynders s'est dit très satisfait de l'accord intervenu au sujet de la taxe de 200 euros l'hectolitre qui frappait les importations de bières d'abbaye belges en France. Dans l'immédiat, la mesure est suspendue et toutes les instructions seront transmises aux services des douanes pour que ce moratoire soit effectif sur le terrain, a précisé le ministre. A plus long terme, la France devrait soit revoir la mesure en tant que telle, soit veiller à ce qu'elle ne s'applique pas aux bières belges.

Les brasseurs belges visés par la forte augmentation de la taxation des bières de plus de 8,5 % vol. sont évidemment soulagés par cette avancée."C'est une excellente nouvelle", se réjouit-on à la brasserie de Chimay, dont une partie de la production constituait une victime potentielle de la mesure française. Depuis le début de l'après-midi, la brasserie avait appris que les services français des douanes ne percevaient pas encore la taxe, ce qui avait suscité l'optimisme des responsables chimaciens. Il s'agit d'une victoire obtenue après un mois et demi de démarches pour sensibiliser le monde politique et économique à la défense d'un produit de qualité et démontrer que ce type de bière ne constitue pas un produit de consommation de masse mais bien une bière de spécialité, explique-t-on encore à Chimay. Les responsables de la brasserie trappiste estiment toutefois qu'il convient de rester vigilant envers toute éventuelle autre initiative similaire, même si ce type de mesure vise au départ les bières fortes mais de type "pils" et donc de plus grande consommation.

A la brasserie Dubuisson de Pipaix, on se montre aussi supris qu'heureux. Ici, le pessimisme était plutôt de mise avant la rencontre des deux ministres. La suspension de la taxe est d'autant plus appréciée qu'une éventuelle victoire juridique devant les instances européennes contre la mesure française aurait pris beaucoup de temps et obligé les brasseries belges concernées à repartir de zéro sur le marché français. Celui-ci représente 90 % des exportations du cheval de bataille de la brasserie, à savoir la "Bush" (qui frôle les 12 % vol. d'alcool) et 9 % du chiffre d'affaires global de la brasserie Dubuisson Les brasseurs flamands sont tout aussi heureux. Ainsi, dans le Courtraisis, à la brasserie Van Honsebrouck (Bière du Château, Brigand), on dit être resté toujours optimiste quant à une levée de la mesure, tant on la considérait comme n'ayant aucun sens. C'est un véritable soulagement pour la culture brassicole belge, dit-on encore chez Van Honsebrouck, où l'on exporte annuellement 2.000 hectolitres des deux bières concernées vers la France, qui reste de loin le principal marché d'exportation des brasseurs belges. La satisfaction est aussi de mise auprès des "Brasseurs Belges" (fédération des brasseurs belges), où l'on souligne que la démarche de M. Reynders avait été préparée lundi lors d'une rencontre des responsables de la fédération avec le ministre des Finances.

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LE SOIR - 6 Février 2003

La décision française sur les bières fortes était déjà prise

Nous relations mercredi la « victoire » du ministre des Finances Didier Reynders qui avait réussi à convaincre son homologue français Francis Mer de la nécessité de supprimer la taxe sur les bières spéciales. Une version des faits qu'il faut revoir. Paris avait informé la Commission européenne dès la mi-janvier que la taxe sur les bières spéciales ne serait pas appliquée. Une décision confirmée par écrit vendredi. Un beau coup de pub pour Didier Reynders ? Ce dernier s'en défend et assure qu'il n'était au courant de rien en allant à cette réunion.

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LE SOIR - 10 Février 2003

François Bellot fait mousser la trappiste

Il a pris sa plume comme simple citoyen. Ses casquettes de bourgmestre de Rochefort et de député fédéral ne permettaient pas à François Bellot d'introduire une plainte auprès de la Commission européenne. Voilà pour la forme. Mais sur le fond, la démarche du libéral dépasse sa propre personne : il vole au secours de l'abbaye Saint-Remy, qui produit la célèbre trappiste et contribue à la renommée de la ville.

C'est que l'Assemblée nationale française a voté, en novembre, une taxe de 200 euros l'hectolitre, sur les bières fortes de plus de 8,5 degrés. Le gouvernement de l'Hexagone n'a pas encore décidé des modalités d'application, mais les retombées de cette hausse des accises inquiètent François Bellot. L'abbaye exporte en effet son breuvage outre-Quiévrain. Elle subira un préjudice, estime-t-il. Un préjudice qui ne se mesure pas seulement en euros : les moines versent les 2/3 des bénéfices de l'activité brassicole à des œuvres sociales, en Belgique et dans le monde.

Cette taxation est d'autant plus pénalisante que la motivation de l'Etat français est inappropriée par rapport au but poursuivi, analyse le mayeur qui, détail piquant, est énarque. Il y voit davantage une mesure de protection du marché des alcools forts et du vin chez nos voisins, qu'un arsenal pour lutter contre la consommation d'alcool : Les Français avancent l'argument du risque lié à l'usage immodéré du produit pour la santé. Soyons francs : l'alcool commercialisé à travers les bières fortes représente 1/10.000e de leur production nationale.

François Bellot a donc saisi la commission européenne pour entrave à la libre concurrence. Il est en passe d'être entendu, le commissaire européen au marché international n'ayant pas exclu « le lancement d'une procédure d'infraction ».

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LE SOIR - 17 Février 2003

BrasserieTaxe sur les bières fortes déjà prélevée - Les Belges attendent toujours

Les autorités françaises n'ont pas encore répondu aux démarches entreprises par les Brasseurs belges, l'organisme qui représente le secteur brassicole en Belgique, pour protester contre la nouvelle taxe sur les bières fortes introduite en France. Le décret d'application de la loi introduisant cette taxe n'a toujours pas été publié. Les Brasseurs belges ont introduit un dossier auprès du Commissaire européen au Marché intérieur Frits Bolkestein, qui a écrit à plusieurs ministres français. A la demande des brasseurs, le premier ministre Guy Verhofstadt a écrit au premier ministre français Jean-Pierre Raffarin. Le ministre des Finances Didier Reynders a fait de même avec son homologue français Francis Mer.

Ces démarches visent la nouvelle législation en vigueur en France dès le 1er février, avec effet rétroactif au 1er janvier, taxant plus lourdement les bières contenant 8,5 % d'alcool ou plus. La taxe s'élève à 200 euros par hectolitre, soit à 2 euros par litre. Auparavant, elle s'élevait à 2,95 euros par hectolitre. Les Brasseurs belges, pour qui la France est le premier marché d'exportation (2,5 millions d'hectolitres), estiment qu'il s'agit d'une mesure protectionniste. Elle vise selon eux les brasseurs étrangers et non les producteurs français. L'association espère que la France fera marche arrière en ne publiant pas l'arrêté d'exécution de la loi. Mais malgré l'absence du décret, la nouvelle législation est déjà appliquée par les douaniers français. Les Brasseurs belges prévoient déjà d'autres démarches contre la nouvelle taxe, notamment un recours en annulation devant le Conseil d'Etat, dès la publication du décret d'application. Les entreprises touchées par la mesure pourraient également engager un recours contre le paiement de l'indu, à chaque fois qu'elles seront soumises à la nouvelle taxe.

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LE SOIR - 21 Janvier 2003

Reynders défendra la bière belge à Paris

Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, évoquera la question des accises françaises sur les bières fortes le 4 février, lors d'une rencontre à Paris avec son homologue français Francis Mer, a indiqué le porte-parole de M. Reynders à l'agence Belga. La rencontre était prévue de longue date, a-t-il précisé, mais M. Mer a accepté lundi soir, en marge de la réunion de l'Eurogroupe, d'ajouter ce point à l'ordre du jour. La France impose depuis le 1er javier des accises importantes (2 euros par litre) sur les bières de plus de 8,5 degrés d'alcool. Cette mesure, qui ne touche aucun brasseur français, pénalise lourdement les brasseurs belges.

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LE SOIR - 23 Janvier 2003

Manoeuvres alambiquées pour contourner la taxe bière forte Le brasseur néerlandais conserve sa marque «8.6», mais baissera le taux d'alcool à 7,9 degrés.

Comment décourager les adeptes des beuveries à la bière forte ? La surtaxe, adoptée en décembre par le Parlement, risque de se révéler sans effet. La cannette de «8.6», produit star de cette catégorie, ne fait déjà plus huit degrés six d'alcool. Bavaria, le brasseur néerlandais qui la commercialise, a en effet décidé de la retirer des rayons.

Enjeu de taille. «On la remplace par une bière d'un goût équivalent mais qui titre à 7,9 degrés», explique Benjamin Kaempf, directeur marketing de Bavaria. Cela va surtout permettre de contourner la surtaxe qui touche les bières de plus de 8 ° 5. L'enjeu est de taille : l'année dernière, le brasseur a écoulé 200 000 hectolitres de «8.6», réalisant 80 % de son chiffre d'affaires en France sur ce segment en pleine expansion. «Si l'on avait répercuté la taxe de 200 euros par hectolitre, cela revenait à doubler le prix de vente», poursuit Kaempf. Bavaria a trouvé la parade : baisser le degré d'alcool tout en conservant la même marque. «De toute façon, la 8.6 ne s'appelle pas comme ça à cause du degré d'alcool mais parce qu'elle a été créée un 8 juin, se défend le brasseur, le Get 27 n'est pas à 27 degrés, ni le Pastis 51 à 51 degrés.»

Chez Bavaria, on assure que ce n'est pas son degré d'alcool qui a fait le succès de la 8.6 mais son goût. Une argumentation qui ne convainc guère Yves Bur, député UMP du Haut-Rhin, auteur de l'amendement à l'origine de cette surtaxe. «Si le goût à 7.9 degrés est à ce point équivalent, alors pourquoi l'avoir sortie si forte au départ ?, démonte-t-il. Ce ne sont pas des bières de dégustation mais des bières à soûler. Ce que je visais, c'est une consommation de rue, notamment chez les jeunes, qui achètent des cannettes de 50 centilitres dans les épiceries et les sandwicheries. Cela pose un problème de santé et d'ordre public. Il y a quelques années, on avait déjà surtaxé les mélanges Coca-whisky destinés à les familiariser à l'alcool.» Et si les fabricants baissent leur titrage juste en dessous de la barre ? «Si ce marché continue d'exploser, on la descendra encore, menace Yves Bur, les grands brasseurs français se sont eux engagés à ne pas dépasser les 5 degrés.»

Bavaria se défend. Murmure ainsi que cette mesure est destinée à avantager les producteurs alsaciens, installés dans la circonscription voisine d'Yves Bur. La Commission européenne a adressé le 27 décembre un courrier au gouvernement dans lequel il s'inquiète de l'«impact» d'une mesure qui pourrait apparaître comme du protectionnisme déguisé. D'autres bières artisanales aux noms évocateurs ­ bière du démo, Belzébuth ­ produites dans le nord de la France sont elles aussi touchées par la surtaxe. Mais leur diffusion restreinte n'est pas dans la ligne de mire, comme la populaire Bavaria.

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LIBERATION - 10 Janvier 2003

Pression sur la mousse belge - En taxant fortement les bières fortes sous couvert de santé publique, la France fait payer le prix fort aux bonnes bières étrangères.

Les brasseurs belges l'ont mauvaise. La France a voté, le 28 novembre dernier, une loi qui augmente la taxe pour les bières de plus de 8,5%. L'article 13 de la loi de financement de la sécurité sociale instaure ainsi une cotisation supplémentaire de 200 euros par hectolitre pour les «bières fortes», soit deux euros de plus au litre, soit un euro de plus par bouteille de 50 cl. Une cotisation instituée «sur les seules bières fortes, en raison des risques que comporte, pour la santé, l'usage immodéré de ces produits». Or les industriels français ne sont guère concernés par cette mesure. En revanche, certaines artisanales hexagonales (Lancelot, Sainte-Colombe, Cambier, etc.) vont payer le prix fort. Et surtout beaucoup d'étrangères, et notamment belges (la Chimay bleu ou la Westmalle), québécoise (La Fin du monde) ou allemande l'Eku).

L'Association pour l'union des biérophiles (ATPUB) s'insurge de cette disposition qui vise à «tuer le marché des bières fortes» et propose de signer une pétition jusqu'au 20 janvier. La BBC, dans son édition de vendredi, relaie la colère des «moines trappistes». «Décision injuste et illogique», tempête le porte-parole des brasseurs trappistes, Henroz Phillippe, qui trouve que cette disposition va décidément contre l'esprit de libre-échange européen. Ils ont même porté l'affaire à Bruxelles. Car la lutte contre l'alcoolisme a bon dos, sous-entend l'article: «Le vin français, qui a un contenu plus alcoolisé que la Trappiste et qui est déjà moins taxé que la bière, n'est pas pénalisé de la même manière.» Pour tenter d'échapper à cette cotisation, beaucoup de brasseurs belges ont d'ores et déjà rallongé leur cervoise. Pas les Trappistes qui se refusent à mettre de l'eau dans leur bière. (Article en ligne)

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NORD ECLAIR - 22 Janvier 2003

La bière belge "bouc émissaire" de la France

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OPA - 21 Janvier 2003

Bierbelastingen in Frankrijk.Sinds 1 januari 2003 worden in Frankrijk de bieren met een alcoholpercentage van meer dan 8,5 vol. % extra belast met 2 euro per liter bier.

Dit treft voornamelijk de Belgische brouwers, zoals de Trappisten, die wereldwijd bekend zijn met hun zwaardere bieren. ,,De Belgische trappisten- en speciale bieren worden op die manier onverkoopbaar gemaakt'', aldus de Belgische Brouwersfederatie, die spreekt van een protectionistische maatregel. De nieuwe taks komt neer op een vertienvoudiging van de vroegere belasting.

De Franse overheid haalt de volksgezondheid aan als voornaamste reden voor de invoering van deze taks.... en raison des risques que comporte l'usage immodéré de ces produits pour la santé (Article 4bis). Daarbij moet men bedenken dat alcoholische dranken van meer dan 25 vol % alcohol belast worden met 1,28 euro per liter. De Franse overheid vindt zwaar bier dus gevaarlijker voor de gezondheid dan deze sterk alcoholische dranken ! Dat dit een zuiver protectionistische maatregel is, valt in derdaad moeilijk te verhullen. Men moet maar denken aan de lage belastingen die in Frankrijk gelden op de wijn...

Voor wie nog niet overtuigd is dat bier even gezond is als wijn (en mogelijks nog beter zou zijn), moet maar eens kijken op de website Bier en Gezondheid, waar alle informatie in verband met bier (en andere alcoholische danken) en de gezondheid worden verzameld. De Belgische regering en ook de Europese Commissie hebben al brieven naar de Franse overheid gestuurd. Ook de federatie van de Belgische brouwers (BB, de Belgische Brouwers) heeft deze zaak al bij de Europese Commisie aangeklaagd. Onze Franse zustervereniging, ATPUB (AssociaTion Pour l'Union des Biérophiles) voert hierrond ook al een actie. Kijk maar eens op hun website voor meer uitleg en voor een petitie (in het Frans) ! (Article en ligne)

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PINT - 2 Février 2003

Belgische bierexport in gevaar

Door de Franse belastingheffing van 2 euro per liter voor bieren met een alcoholgehalte van meer dan 8,5% ontstaat er een groot probleem voor een aantal Belgische brouwerijen. De heffing was oorspronkelijk bedoeld om de verkoop van enkele Nederlandse bieren in blik met een zeer hoog alcoholgehalte te ontmoedigen. De protectionistische maatregel treft vooral de Belgische brouwerijen die de zware bieren Chimay, Westmalle, Bush, Kasteelbier, Delirium, Sint-Bernardus en Malheur exporteren.

Voor deze bijzondere belasting op bier is er geen gelijkwaardige voor wijn en sterke drank terwijl ze wordt gehanteerd als maatregel om de volksgezondheid te beschermen tegen overmatig drankgebruik. De Belgische brouwers hebben deze discriminerende maatregel aangeklaagd bij diverse politici. Zowel de Belgische premier Verhofstadt als de Europese commissievoorzitter Prodi hebben geprotesteerd bij de Fransen. Er is ook een klacht ingediend bij de Europse Comissie. De Franse Bierconsumentenorganisatie ATpub luidt de alarmklok. (Article en ligne)

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RTBF - 5 Février 2003

Les brasseurs belges respirent

Au terme de la rencontre entre les ministres belge et français des Finances, le 4 février à Paris, la taxe spéciale de 200 euros l'hectolitre qui frappait depuis le début de cette année les bières spéciales belges lors de leur importation en France a été immédiatement suspendue. La France modifiera la mesure sur le plan légal. Les ministres belge et français des Finances, Didiers Reynders et Francis Mer, se sont longuement rencontrés mardi. A l'issue de la réunion, M. Reynders s'est dit très satisfait de l'accord intervenu à propos de la taxe de 200 euros l'hectolitre qui frappe les importatations de bières d'abbaye belges lors de leur importation en France.

Dans l'immédiat, la mesure est suspendue et toutes les instructions seront transmises aux services des douanes pour que ce moratoire soit effectif sur le terrain. A plus long terme, la France devrait soit revoir la mesure en tant que telle soit veiller à ce qu'elle ne s'applique pas aux bières belges. J'ai tenu à insister auprès de mon collègue sur le fait que les bières d'abbaye belges ne sont pas des bières de grande consommation mais bien des bières de dégustation. Je lui ai d'ailleurs offert un coffret de ces bières avec chaque fois le verre approprié, a commenté le ministre.

Didier Reynders est très satisfait de la solution qui est intervenue: Je prèfère cette solution à l'amiable à toute autre. Le but n'est en effet pas de prendre des mesures de rétorsion à l'égard de produits français importés en Belgique mais bien de permettre l'exportation vers la France de nos produits. Le ministre se réjouit donc de la suspension de la mesure mais a ajouté que les recours introduits jusqu'à présent sont toutefois maintenus en attendant la solution définitive.

C'est une excellente nouvelle, se réjouit-on à la brasserie de Chimay, dont une partie de la production constituait une victime potentielle de la mesure française. Il s'agit d'une victoire obtenue après un mois et demi de démarches pour sensibiliser le monde politique et économique à la défense d'un produit de qualité et démontrer que ce type de bière ne constitue pas un produit de consommation de masse mais bien une bière de spécialité. A la brasserie Dubuisson de Pipaix, dont 90% des Bush exportées sont destinées à la France, on se montre aussi supris qu'heureux. La suspension de la taxe est d'autant plus appréciée qu'une éventuelle victoire juridique devant les instances européennes contre la mesure française aurait pris beaucoup de temps et obligé les brasseries belges concernées à repartir de zéro sur le marché français.

Les brasseurs flamands sont tout aussi heureux. Ainsi, à la brasserie Van Honsebrouck (Bière du Château, Brigand), on dit être resté toujours optimiste quant à une levée de la mesure, tant on la considérait comme n'ayant aucun sens. C'est un véritable soulagement pour la culture brassicole belge. La satisfaction est aussi de mise auprès des «Brasseurs Belges» (fédération des brasseurs belges), où l'on souligne que la démarche de Didier Reynders avait été préparée lundi lors d'une rencontre des responsables de la fédération avec le ministre des Finances.

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BIERIG - 25 Décembre 2002

Bierkonsumentenverein in Frankreich :ATPUB kämpft momentan gegen die ungerechte Besteuerung von Starkbieren. In Frankreich werden dann Bockbiere zum Luxusartikel und sind bald nicht mehr erhältlich. Bitte unterschreibt die Petition und helft unseren französischen Bierfreunden

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VERS L'AVENIR - 6 Février 2003

La France avait déjà retiré sa taxe sur la bière

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L'EST REPUBLICAIN - 14 Janvier 2003

Blonde ou brune, ils aiment

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NEW ZELAND HERALD - 13 Janvier 2003

BREWER MONKS BATTLE TO PROTECT A RARE AND POTENT ALE - A strict Catholic sect devoted to peace and silence has launched a war of words to protect its world-famous ale, which it says is threatened by the French tax authorities.

The 338-year-old order of the Trappists makes the potent brew in just six monasteries and has earned ecstatic praise from beer-lovers around the world. But a law approved by the French Senate and National Assembly in November will lead to a 50 per cent increase in the price of beers with an alcohol content of more than 8.5 per cent. The aim behind the law is to discourage teenage drinking and booze-related violence, but the monks say the legislation is daft, violates the European Union's free trade rules and could cost them ?2.5 million ($4.9 million) a year in revenue.

The monastery-breweries, five of them in Belgium and one in the Netherlands, follow ancient recipes, using only the traditional ingredients of malt, sugar, hops and yeast, which are brewed to the highest standard. The ales are fermented for between five and seven weeks, then rough-filtered to take out deposits. The brew is then bottled, with extra yeast added, and allowed to condition for another three months. The result is a strong, malty and fruity ale, but with a subtle spicy or acidic tang that is the signature of the individual monastery. The monasteries make about 20 types of beer, the most famous of which are Westmalle, Orval and the three Chimay labels, with alcoholic content ranging from 6.5 to 9 per cent.

These ales are unique and have a devoted following in Europe. That has prompted big European brewers to imitate them by launching so-called "abbey beers", but the copies are considered poor. They are usually rough and strong and inevitably have a jolly monk in a brown habit on the label. Henroz Phillippe, a spokesman for the Trappist brewers, says the new law makes no sense because a 750ml bottle of low-quality wine can be bought for about e2.5, roughly the price of a can of strong beer but with 40 per cent more alcohol in it. "If somebody wants to get drunk quickly, they would go for a bottle of cheap wine rather than a specialist beer." He says the Trappists have filed a complaint with the European Commission, the EU's executive, asking that the law be amended on competition grounds.

Wines are not being penalised in the same way, mainly because of the power of the grape lobby and because none of the major French breweries makes a strong, specialist ale, says Aymeric Gillet, who heads ATPUB, an association of French beer-lovers which is lobbying the European Parliament. "As usual, wine gets a wonderful let-off," he says. "This is a law that wants to kill off the market for strong beer."

The Trappists - formally called the Cistercians of the Strict Observance - trace their origins to 1664, when they were founded at La Trappe monastery in France. They were expelled after the 1789 French Revolution and moved into Belgium, where several monastery-breweries were set up. Trappists keep about 10 per cent of the profits to help maintain the monasteries and the rest goes to good causes.

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