21 mai 2005
Boughanem et Laâlam condamnés... Deux mois de prison ferme... Le Comité Benchicou réagit... La normalisation... Aidan White indigné...
Robert Menard réagit... "Des condamnations au forfait"... La presse scandalisée... Brahim Brahimi: "La situation est grave"...
La société civile réaffirme son soutien... Une Ong interpelle le gouvernement italien... La prison ferme requise contre des journalistes...
HARCÈLEMENT JUDICIAIRE CONTRE LA PRESSE
LA SOCIÉTÉ CIVILE RÉAFFIRME
SON SOUTIEN
Synthèse N. I.
La condamnation du directeur
de la publication et d’un chroniqueur du Soir d’Algérie à une
peine d’emprisonnement de deux mois continue de susciter des réactions.
C’est ainsi que le Mouvement démocratique et social (MDS), la CADC de
Boumerdès, Abdelaziz Rahabi, la Ligue algérienne de la défense
des droits de l’homme et l’Association des journalistes de la wlaya de Annaba
sont unanimes : ils s’insurgent contre la décision de justice.
ABDELAZIZ
RAHABI, ANCIEN MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION :
“Une preuve supplémentaire de
la nature liberticide du pouvoir”
“Cette condamnation à une peine
privative de liberté constitue une preuve supplémentaire de la
nature liberticide du mode de gouvernement adopté par notre pouvoir politique.
Elle est la démonstration que faute de mobiliser autour d’un ambitieux
projet de développement, des donneurs d’ordres à la justice ont
choisi de faire taire les porte-voix de la liberté et de la transparence.
Il est opportun enfin de réapprendre à compter sur nos propres
forces internes qui demeurent les seules forces réelles et sincères
dans un environnement régional et international anesthésié.”
LA LIGUE ALGÉRIENNE
DE LA DÉFENSE DES DROITS DE L’HOMME :
“Un cas flagrant d’atteinte à
l’une des libertés fondamentales”
La section de Annaba de la LADDH “dénonce
avec la plus grande fermeté les condamnations à des peines d’emprisonnement
et considère qu’il s’agit d’un cas flagrant d’atteinte à l’une
des libertés fondamentales de l’homme, en l’occurrence la liberté
d’expression. La LADDH lance un appel à tous ceux épris de liberté
à se mobiliser pour faire face à cette dérive dangereuse
du pouvoir en place et à œuvrer pour instaurer un Etat de droit effectif.”
LE MOUVEMENT DÉMOCRATIQUE
ET SOCIAL :
“Faire barrage à la dérive”
“Le MDS s’élève de toutes
ses forces contre les peines de prison infâmes auxquelles ont été
condamnés le chroniqueur et le directeur du Soir d’Algérie. L’Algérie
se dirige tout droit vers le totalitarisme, tant toute forme d’expression est
invariablement assimilée à de la diffamation. Pour justifier ses
atteintes répétées à la liberté d’opinion,
le pouvoir voudrait se prévaloir de la question de l’éthique professionnelle
de la presse au moment où les affaires de corruption l’éclaboussent.
La presse soumise à l’arbitraire de ce pouvoir doit trouver toute la
solidarité de la société, des forces patriotiques et démocratiques.
Avant qu’il ne soit trop tard, le MDS appelle à se mobiliser largement
pour faire barrage à la dérive d’un pouvoir qui, chaque jour,
accomplit de nouveaux pas dans une démarche extrêmement lourde
de conséquences. Chacun se devra d’assumer ses responsabilités.”
ASSOCIATION DES JOURNALISTES
DE LA WILAYA DE ANNABA :
“L’heure est grave”
“L’AJWA s’élève contre
la condamnation à des peines d’emprisonnement pour délit de presse
et appelle tous les confrères à se mobiliser contre cette décision
liberticide affichée par le pouvoir. L’heure est grave ; au moment où
dans d’autres pays, l’évolution est positive en matière de liberté
de la presse de par le monde, en Algérie, on emprisonne des journalistes
pour avoir écrit et dénoncé. Il est urgent de faire en
sorte que le délit de presse soit dépénalisé.”
LA COORDINATION DES ARCHS DAÏRAS
ET COMMUNES DE BOUMERDÈS :
“Un soutien indéfectible”
La CADC de Boumerdès estime que “le pouvoir algérien persévère
dans son cynisme et actionne les institutions qui lui sont asservies pour anéantir
toute velléité d’expression libre arrachée. Le mouvement
citoyen exprime son rejet viscéral de toutes les mesures qui s’inscrivent
à contre-courant des valeurs démocratiques et républicaines.
Nous assurons la profession de notre soutien indéfectible.”
LE COLLECTIF POUR LA LIBERTÉ
DE LA PRESSE EN ALGÉRIE :
“Le pouvoir accentue sa répression”
"Sourd aux protestations tant nationales
qu’internationales contre les violations de la liberté de la presse,
le pouvoir accentue sa répression contre les journalistes et les journaux,
coupables à ses yeux, d’exercer librement et sans contrainte leur métier.
Le collectif exige le respect de la liberté de la presse, la libération
de Benchicou, la relaxe des journalistes condamnés et la dépénalisation
du délit de presse.”
Le collectif pour la liberté de la presse en Algérie
Portable: 06 78
13 84 79
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