Actualisé le 01 décembre 2005 à 01:23


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Edition du 18 septembre 2005 > Actualite

L’Alimentation en eau de Chlef
Gare à la catastrophe !

Le barrage de Sidi Yacoub, seul ouvrage alimentant le chef-lieu de wilaya et une dizaine de communes, vit une situation dramatique en raison de la sécheresse persistante qui affecte la région.


Il est descendu à son plus bas niveau, d’où le caractère impropre de l’eau constaté ces derniers temps au niveau du réseau de distribution. Selon le directeur de l’hydraulique de la wilaya, Madani Belkacem, les quantités emmagasinées actuellement s’élèvent à 14 millions de mètres cubes seulement, soit 5% de son volume de stockage, qui est de l’ordre de 280 millions de mètres cubes. Le responsable du secteur évite toutefois de dramatiser, affirmant que le volume actuel peut tenir jusqu’aux prochaines pluies. Entre temps, indique-t-il, un « programme d’urgence » a été mis en place en prévision de... l’été 2006. L’opération, selon ses dires, est en cours d’inscription et porte sur la mobilisation des eaux souterraines pour un débit de 340 litres/seconde. Il est prévu notamment la réalisation et la réhabilitation de forages, leur équipement et la réfection des conduites d’approvisionnement. A noter que ce type d’infrastructures existait déjà depuis plusieurs années dans la plaine du Cheliff avant d’être abandonnées dès la mise en service, en 2001, du barrage hydraulique. Elles servaient justement à l’alimentation du chef-lieu de la commune voisine de Chettia. En attendant la reprise de ce réseau, la distribution du précieux liquide, faut-il le signaler, est rationnée depuis le début de l’été, notamment dans la commune de Chlef où la plupart des quartiers reçoivent leur quota un jour sur trois. D’autres cités en sont totalement dépourvues en raison de la vétusté du réseau qui entraîne d’importantes fuites d’eau. Les habitants ont souvent recours aux vendeurs de cette substance vitale qui est puisée dans les nombreux forages réalisés par des privés. En tout, il existe dans la région pas moins de 252 forages dont 125 privés et 27 publics. Signalons, en outre, que depuis avril dernier ce barrage approvisionne également la ville côtière de Ténès et cinq autres localités situées sur l’axe Chlef-Ténès. Là aussi, il est fait état des mêmes perturbations dans la distribution du précieux liquide. Les consommateurs locaux affichent, eux aussi, leur inquiétude vis-à-vis du seuil alarmant atteint par cet ouvrage dont le réseau devrait également toucher, sous peu, deux autres communes côtières, en l’occurrence Sidi Abderrahmane et El Marsa, sur une distance de 55 km. Le projet, d’une longueur de 144 km, a coûté pas moins de 400 milliards de centimes, selon le directeur de l’hydraulique. En effet, l’eau a été ramenée du sud de la wilaya jusqu’au littoral en passant par les communes de Chlef, Chettia, Ouled Farès, Bouzeghaïa et Sidi Akkacha. En même temps, les autorités avaient programmé une station de dessalement de l’eau de mer d’une capacité de 100 000 m3 à Mainis, à l’ouest de Ténès. Elle sera lancée très prochainement, indique le même responsable. Citoyens et spécialistes de la questions trouvent anormal que deux projets aussi coûteux en matière d’AEP soient programmés en même temps pour une même région, alors qu’une ou deux stations de dessalement auraient suffi, selon leurs dires, pour approvisionner toute la partie nord longeant le littoral de la wilaya. Cela aurait pu, à leurs yeux, alléger sensiblement le barrage de Sidi Yacoub qui n’est plus utilisé pour l’irrigation, à l’instar du barrage de Oued Fodda, lequel est presque à sec et n’a servi que pour une seule séance d’irrigation cet été. Conséquences : les fellahs ont dû se rabattre sur les forages pour sauver leurs cultures et potentiel arboricole, notamment les vergers agrumicoles. Faute aussi de ressources hydriques, le projet d’extension du périmètre irrigué de la plaine du Cheliff, dont une partie a été achevée, risque de ne pas voir le jour de si tôt et a vu sa superficie diminuer de 3000 ha sur les 11 000 prévus à cause de l’insuffisance des ressources hydriques. Pendant ce temps, les autorités locales et centrales observent un silence étrange face à cette situation dramatique comme si de rien n’était. Qu’attendent-elles pour réagir ? En tout cas, une catastrophe similaire à celle qui avait affecté la capitale, il y a quelques années, plane sur la région.

A. Yechkour

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