Marc Cécillon [bordtrait.gif] [ligne.gif] En aval de Serre-Ponçon, la sécheresse épargne l'agriculture Chaque été, le barrage hydroélectrique doit fournir 200 millions de mètres cubes d'eau aux exploitations du Vaucluse, des Alpes-de-Haute-Provence et des Bouches-du-Rhône. En amont de la retenue, en revanche, la pénurie est criante reportage Sur ces terres, peu de maïs mais plutôt des vergers, des légumes et du fourrage De la base du barrage de Serre-Ponçon jaillit une immense gerbe d'eau, d'un blanc immaculé qui illumine la vallée encaissée dans laquelle s'encastre l'ouvrage. Partout où les touristes s'arrêtent, EDF a collé une affichette dans laquelle l'entreprise publique explique qu'elle -- vallée de la Durance (...) sans produire d'électricité". Les vannes sont grandes ouvertes pour cause de maintenance des turbines. Rempli en 1961, ce barrage, qui est le plus gros en terre d'Europe, n'a pas pour seule fonction de produire du courant. Par contrat avec le ministère de l'agriculture, qui a financé 12 % de sa construction, EDF doit fournir, chaque été, 200 millions de mètres cubes d'eau à -- Jusqu'à cet hiver, il était presque acquis, pour cause de directive européenne, qu'il serait impossible de créer de nouvelles retenues sur les rivières en amont du barrage. Or le Buëch, affluent de la Durance, est pratiquement sec et son bassin est en état de crise : là, les paysans n'ont droit qu'à trois arrosages de nuit par semaine, ce qui va rendre presque impossible l'accumulation de fourrage d'hiver. Comme -- EDF a intégré cette donnée dans ses choix : pour soulager Serre-Ponçon, l'entreprise publique a utilisé, au profit de l'agriculture d'aval, 40 millions de mètres cubes des eaux du barrage de Sainte-Croix, sur le Verdon. Le conseil général des Hautes-Alpes s'en félicite, tout comme le