Le Monde.fr Régions [1]Un projet de barrage en Haute-Garonne nourrit la polémique [bordtrait.gif] [ligne.gif] [2]Colloques, pique-niques et randonnées... les écologistes mobilisent [bordtrait.gif] [ligne.gif] Un projet de barrage en Haute-Garonne nourrit la polémique Le sort de cette retenue d'eau doit être tranché par le syndicat mixte d'étude et d'aménagement de la Garonne le 23 juin. Le débat entre défenseurs et opposants à cet ouvrage dure depuis vingt ans. Les -- Toulouse de notre correspondant régional Le projet de barrage de Charlas aborde sa dernière ligne droite. Le sort de cette retenue de 110 millions de m3, le plus grand des 18 barrages en projet dans le bassin Adour-Garonne, doit être tranché, le 23 juin, par le syndicat mixte d'étude et d'aménagement de la Garonne (Smeag), promoteur du projet. Cette décision, très politique, embarrasse les élus locaux, surtout les socialistes, qui sont -- a été partiellement escamoté. Il déplore dans son rapport "la faible couverture médiatique"du débat et en impute la responsabilité au "positionnement particulier de "La Dépêche du Midi"". Le quotidien régional, qui a longtemps milité en faveur du barrage, n'a pas souhaité, en effet, rendre compte de l'ensemble des réunions, organisées essentiellement dans sa zone de diffusion. Les opposants au barrage, qui avaient développé un projet alternatif fondé sur des économies d'eau, estiment avoir été désavantagés en n'obtenant pas de tribune pour leurs thèses. Ils comprennent d'autant moins l'attitude du quotidien que celui-ci avait abondamment - et victorieusement - -- Il est vrai que la majorité des élus, du conseil général (PRG) à la mairie de Cahors (PRG), s'étaient alors déclarés hostiles au projet. Pour le projet de barrage, le rapport de M. Mandement note au contraire "l'absence significative des principaux acteurs politiques". Le président de la commission nationale du débat public, Yves Mansillon, souligne pour sa part que Martin Malvy et Pierre Izard, -- sobrement M. Mansillon. Sur le fond, il estime dans son propre rapport que "le débat n'a pas permis de progresser" entre partisans et opposants du barrage. Les premiers font valoir qu'un tel ouvrage représente à la fois une "assurance sécheresse" pour irriguer les champs pendant la saison sèche et un "château d'eau" pour alimenter les villes en eau potable à -- suffirait de renoncer à 25 000 hectares de terres irriguées pour faire l'économie d'un tel ouvrage, qualifié de "pharaonique". Les thèses des anti-barrage, accusées d'être "idéologiques"par Jean François-Poncet, sénateur (UMP) du Lot-et-Garonne et fervent défenseur du projet en sa qualité de président du comité de bassin Adour-Garonne, gagnent toutefois du terrain. Lors de la dernière -- eau et ceux qui prônent une maîtrise de la demande. Les aspects économiques et financiers apparaissent finalement comme le principal talon d'Achille du projet de barrage de Charlas, estimé à 256 millions d'euros par le Smeag. "Aucun financement n'apparaît acquis pour le projet", note le rapport final de M. Mandement.