Le Monde.fr Régions [1]La sécheresse relance le débat sur l'utilité des barrages [bordtrait.gif] [ligne.gif] [2]Dans le Sud-Ouest, polémique politique autour d'un projet de retenue sur la Garonne -- Toulouse de notre correspondant Le projet de barrage de Charlas (Haute-Garonne) doit faire l'objet d'un débat public, entre Toulouse et La Réole (Gironde), du 8 septembre au 19 décembre. "Nous aurions souhaité l'organiser au printemps", confesse Arnaud Mandement, ancien maire (PS) de Castres, -- 2 septembre, les élus de l'UMP ont reproché au président (PS) Martin Malvy et à ses alliés Verts d'avoir freiné l'ouvrage. Le barrage dort dans les cartons depuis 1991. Ce projet de 110 millions de m3 sur plus de 600 hectares, qui en ferait le plus grand lac artificiel du sud-ouest de la France, refait régulièrement surface à chaque sécheresse. L'idée consiste à retenir l'eau de la -- Le concept est simple, mais sa réalisation complexe. Coût des travaux : 256 millions d'euros, selon la dernière estimation du Syndicat mixte d'étude et d'aménagement de la Garonne (Smeag), principal promoteur de l'ouvrage. Le barrage en lui-même, une digue de terre de 50 m de haut, est évalué à 83 millions d'euros. Le plus onéreux, c'est la "plomberie" du projet, située en dérivation de la Garonne, sur les terres vallonnées de Charlas, à une quinzaine de -- la FNSEA, qui se prononce majoritairement en faveur de Charlas, et la Confédération paysanne, qui s'y oppose. Mais les partisans du barrage ne souhaitent plus réduire l'ouvrage à son aspect agricole. Il est aussi présenté comme un complément à la station d'épuration de Toulouse pour diluer sa pollution. Mme Baylet et son allié Jean François-Poncet, président du comité de bassin -- Lot-et-Garonne, brandissent également le spectre d'une pénurie d'eau potable pouvant freiner le développement démographique de la vallée de la Garonne. "Un hectare de maïs équivaut à une alimentation en eau de 650 personnes", rétorque le comité contre le barrage de Charlas, qui préconise de réduire de 25 000 à 30 000 ha la surface de maïs irriguée dans la région.