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[Cntait-info] LA GAUCHE POUR FAIRE BARRAGE A L'EXTREME DROITE ?L'EXEMPLE AUTRICHIEN ...



A propos d'autres élections régionales de Mars 2004 ... en Autriche ...

Lu sur un forum du net, ce message :

*************************************
Vous vous rappelez Haider, le Le Pen autrichien  arrivé au pouvoir  en
Autriche en 2000, le tollé de l'opinion, la condamnation de l'Europe dirigée
par les sociaux démocrates !

 Depuis de l'eau a coulé sous les ponts,cependant Haider est  toujours un
populiste d'extrême droite, pour parler poliment,
 et  un article de Libération daté du 15 mars  nous apprend que Les
socialistes autrichiens ont signé un pacte avec Haider.

 Extrait <<Six jours après les élections régionales en Carinthie (sud de
l'Autriche), il aura fallu à peine une douzaine d'heures de négociations
pour que les sociaux-démocrates (SP) et le FP de Jörg Haider se mettent
d'accord pour gouverner ensemble pendant les cinq prochaines années.

Les electeurs socialistes autrichiens  doivent être content d'avoir fait
leur devoir électoral, d'avoir déposé un magnifique chèque en blanc dans une
urne ,:)

JMA

Ps : Pour les curieux  l'article en entier est ici -->
http://www.liberation.fr/page.php?Article=186091

et reproduit ci dessous :

LES SOCIALISTES AUTRICHIENS SIGNENT UN PACTE AVEC HAIDER

SPÖ et FPÖ autrichiens feront alliance les cinq prochaines années en
Carinthie.

Par Christian FILLITZ - lundi 15 mars 2004


«C'est un signal clair que la marginalisation de Jörg Haider appartient bel
et bien au passé !» Martin Strutz, chef régional du FPÖ    Vienne
correspondance


Six jours après les élections régionales en Carinthie (sud de l'Autriche),
il aura fallu à peine une douzaine d'heures de négociations pour que les
sociaux-démocrates (SPÖ) et le FPÖ de Jörg Haider se mettent d'accord pour
gouverner ensemble pendant les cinq prochaines années. Un accord qui a fait
l'effet d'un coup de théâtre, car il équivaut à la rupture d'un tabou.
Jusqu'ici, Haider et son parti avaient été mis en quarantaine par le SPÖ,
qui n'a cessé de dénoncer l'alliance conclue en 2000 entre le conservateur
Wolfgang Schüssel et l'extrême droite autrichienne comme «un pacte avec le
diable». Plusieurs dirigeants du PS autrichien avaient d'ailleurs salué les
sanctions décrétées alors par les 14 partenaires européens de l'Autriche.

«Expérience».

Aussitôt après l'annonce de l'accord en Carinthie, la secrétaire nationale
du SPÖ, Doris Bures, s'est dépêchée de souligner qu'il s'agissait d'«une
décision autonome du SPÖ de Carinthie qui n'aura aucune conséquence
significative au-delà des frontières de ce Land». Peter Ambrozy, numéro 1 du
PS carinthien, a toutefois indiqué que sa décision avait été prise en accord
avec Alfred Gusenbauer, le patron du SPÖ. Martin Strutz, chef régional du
FPÖ, ne s'y est pourtant pas trompé : «C'est un signal clair que la
marginalisation de Jörg Haider appartient bel et bien au passé !»

La Carinthie représente en outre une situation particulière. Avant l'arrivée
au pouvoir de Haider, le SPÖ y était déjà très bien implanté, même si, dans
la population, il y avait et il y a toujours de nombreux pangermanistes et
de nostalgiques du IIIe Reich. Au niveau communal, la coopération entre des
membres du SPÖ et du FPÖ a continué à fonctionner ces dernières années. Le
leader local social-démocrate Peter Ambrozy, personnage sans charisme,
aurait pu former une coalition avec les conservateurs et les Verts, il a
préféré une participation au pouvoir local.

L'«expérience» inédite en Carinthie sera observée de près par Vienne, où
l'on sait que Haider a un compte à régler avec le chancelier Schüssel. Sa
mise en quarantaine par le SPÖ n'a jamais été sans faille : au printemps
dernier, le numéro un social-démocrate, Alfred Gusenbauer, est allé manger
avec le dirigeant populiste. Un déjeuner «secret», et pourtant très
médiatisé. On avait même appris qu'ils avaient dégusté des asperges. Et l'on
sait, malgré les démentis officiels du SPÖ, qu'avant la formation du
gouvernement Schüssel avec le FPÖ en 2000, il y avait eu des négociations
secrètes entre l'ex-chancelier socialiste Viktor Klima et Haider pour former
un gouvernement.

«Reconverti».

La mise au ban du FPÖ par le SPÖ remonte à 1986, lorsque Jörg Haider a pris
le pouvoir de ce petit parti en évinçant Norbert Steger, chef de file de
l'aile libérale du FPÖ, qui formait une coalition avec le SPÖ. Ensuite, le
chancelier socialiste Franz Vranitzky avait fait éclater cette coalition
pour s'allier ensuite avec les conservateurs. Dans les années 70 déjà, le
mythique chancelier Bruno Kreisky s'était appuyé sur ce même FPÖ, dirigé
alors par un ancien Waffen SS, Friedrich Peter, «reconverti» à la
démocratie, pour s'assurer une majorité et pour diviser l'électorat de
droite.

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