| En 
                            France, 71 barrages 
                            hydroélectriques, dont 7 en Isère, sont concernés 
                            par cette réglementation.- le Verney 
                            et Grand Maison 
                            sur l'Eau d'Olle ;
 - Le Chambon sur 
                            la Romanche ;
 - Notre Dame de Commiers, 
                            le Sautet, Monteynard 
                            et Saint Pierre de Cognet 
                            sur le Drac.
 
                             
                              | Barrages | Nature | Hauteur 
                                  (en m3 )  | Volume 
                                  de la Retenue (en million de m3) |   
                              | Le 
                                Sautet | Béton | 127 
                                   | 108 
                                   |   
                              | St 
                                Pierre de Cognet | Béton | 75 | 29 |   
                              | Monteynard | Béton | 135 | 275 |   
                              | N.D. 
                                  de Commiers | -- | 40 | 34 |   
                              | Le 
                                Chambon | Béton | 90 | 54 |   
                              | Grandmaison | Enrochements | 140 | 140 |   
                              | Tignes | Béton | 160 | 230 |   
                              | Bissorte | Maçonnerie | 63 | 40 |   
                              | Roselend | Béton | 149 | 185 |   
                              | Le 
                                Verney | Enrochements | 42 | 16 |  La 
                            menace, due à de telles constructions, est une rupture 
                            de l'ouvrage ("effacement") 
                            avec inondation brutale en aval, comparable à un raz 
                            de marée, et précédée d'un déferlement ("onde 
                            de submersion").    La 
                            probabilité d'occurrence du risque rupture de barrage  
                            La probabilité de rupture d'un barrage est extrêmement 
                            faible : statistiquement, sur un parc théorique de 
                            16 000 barrages sur le plan mondial (Chine exclue), 
                            on a une rupture par an.  Cette 
                            probabilité est nettement moins élevée en Europe. 
                            Une rupture sur deux se produit au moment du premier 
                            remplissage, le risque étant moins élevé pour les 
                            ouvrages en béton que pour les ouvrages en remblais. 
                            
                           
                           La 
                            prévention et la surveillance des ouvrages 
                            
                            La prévention du risque va de sa connaissance aux 
                            protections et parades, en passant par la surveillance. 
                             Aussi, 
                            la réglementation française impose-t-elle un contrôle 
                            avant, pendant et après la construction des 
                            barrages. Une surveillance spécifique est assurée 
                            pendant la première mise en eau complète des barrages, 
                            période pendant laquelle une rupture a le plus de 
                            probabilité de se manifester.  
                            La surveillance des grands ouvrages hydrauliques est 
                            à la charge de l'exploitant qui doit effectuer des 
                            visites régulières, 
                            et réaliser une analyse périodique 
                            des mesures d'auscultation.  
                            L'Etat assure le contrôle de cette surveillance, sous 
                            l'autorité des préfets, 
                            par l'intermédiaire des services tels que la DDE (Direction 
                            Départementale de l'Equipement), la DDAF (Direction 
                            Départementale de l'Agriculture et de la Forêt), les 
                            services spécialisés de la navigation et la DRIRE 
                            (Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche 
                            et de l'Environnement).  
                            Le suivi en continu du comportement du barrage, et 
                            notamment des paramètres liés aux déformations, permet 
                            de déceler les éventuels premiers signes de "fatigue" 
                            de l'ouvrage. L'exploitant peut ainsi prendre les 
                            mesures qui s'imposent pour remettre l'ouvrage dans 
                            les conditions optimales de sécurité.  En 
                            conséquence, l'hypothèse d'une rupture de barrage 
                            brusque et inopinée peut être considérée comme très 
                            faible.  Cependant 
                            il existe des facteurs de risque qui restent 
                            indécelables par l'homme, et dont la survenue 
                            serait inopinée. C'est le cas des séismes 
                            qui pourraient mettre en cause l'intégrité d'un ouvrage 
                            (la sismicité de la région est cependant faible) mais 
                            également des glissements 
                            de terrain dans la retenue du barrage. 
                            Dans ce dernier cas, la conséquence envisagée serait 
                            la création d'une vague qui passerait au-dessus de 
                            l'ouvrage et qui se propagerait dans la vallée.
 Le dispositif 
                            d'alerte
 La 
                            réglementation (décret du 15 septembre 1992 cité 
                            plus haut) a rendu obligatoire la mise en place d'un 
                            Plan Particulier d'Intervention (PPI, anciennement 
                            Plan d'alerte) en vue de mieux protéger les populations 
                            vivant en aval des grands barrages.  
                            Ce PPI organise et prévoit les mesures à prendre ainsi 
                            que les moyens de secours à mettre en œuvre pour 
                            l'alerte et l'évacuation des populations concernées.  
                            Le dispositif d'alerte mis en œuvre conjointement 
                            par EDF et la préfecture 
                            comporte quatre phases : 
                             
                              1ère phase : vigilance renforcée2ème 
                              phase : préoccupations sérieuses3ème 
                              phase : danger immédiat4ème 
                              phase : rupture constatée  
                            La montée en puissance de ce dispositif devrait permettre 
                            au préfet d'alerter les maires 
                            concernés suffisamment tôt pour que les mesures de 
                            sauvegarde soient prises à temps, notamment pour évacuer 
                            les personnes présentes sur les zones submersibles.  
                            L'état de fin d'alerte est prononcé lorsque les conditions 
                            de préoccupations sérieuses ou de danger imminent 
                            ont cessé. La fin d'alerte n'entraîne pas nécessairement 
                            la fin de la vigilance renforcée.     
                             |