A quoi servent les barrages ?
La probabilité d'occurrence du risque " rupture de barrage "
La prévention et la surveillance des ouvrages
Le dispositif d'alerte

 

A quoi servent les barrages ?

Un barrage est un ouvrage artificiel qui barre le lit des rivières ou des fleuves dans le but d'édifier des réservoirs d'eau qui servent à :
- réguler les cours d'eau
- alimenter en eau des villes
- irriguer les cultures ou soutien d'étiage
- produire de l'énergie électrique
- développer le tourisme et les loisirs
- etc...

Un barrage n'est pas inerte. Il vit, travaille et se fatigue, en fonction des efforts auxquels il est soumis. De son état va dépendre la sécurité des populations de la vallée.

La réglementation française (Décret 92-997 du 15 Septembre 1992 relatif aux plans particuliers d'intervention concernant certains aménagements hydrauliques) porte une attention particulière aux ouvrages hydrauliques dont la hauteur de digue est égale ou supérieure à 20 mètres, et dont la retenue est d'une capacité supérieure ou égale à 15 millions de m3 : ce sont les grands barrages.

 

En France, 71 barrages hydroélectriques, dont 7 en Isère, sont concernés par cette réglementation.
- le Verney et Grand Maison sur l'Eau d'Olle ;
- Le Chambon sur la Romanche ;
- Notre Dame de Commiers, le Sautet, Monteynard et Saint Pierre de Cognet sur le Drac.

Barrages
Nature
Hauteur (en m3 )
Volume de la Retenue (en million de m3)
Le Sautet Béton
127
108
St Pierre de Cognet Béton
75
29
Monteynard Béton
135
275
N.D. de Commiers
--
40
34
Le Chambon Béton
90
54
Grandmaison Enrochements
140
140
Tignes Béton
160
230
Bissorte Maçonnerie
63
40
Roselend Béton
149
185
Le Verney Enrochements
42
16

La menace, due à de telles constructions, est une rupture de l'ouvrage ("effacement") avec inondation brutale en aval, comparable à un raz de marée, et précédée d'un déferlement ("onde de submersion").

 

La probabilité d'occurrence du risque rupture de barrage

La probabilité de rupture d'un barrage est extrêmement faible : statistiquement, sur un parc théorique de 16 000 barrages sur le plan mondial (Chine exclue), on a une rupture par an.

Cette probabilité est nettement moins élevée en Europe. Une rupture sur deux se produit au moment du premier remplissage, le risque étant moins élevé pour les ouvrages en béton que pour les ouvrages en remblais.

La prévention et la surveillance des ouvrages

La prévention du risque va de sa connaissance aux protections et parades, en passant par la surveillance.

Aussi, la réglementation française impose-t-elle un contrôle avant, pendant et après la construction des barrages. Une surveillance spécifique est assurée pendant la première mise en eau complète des barrages, période pendant laquelle une rupture a le plus de probabilité de se manifester.

La surveillance des grands ouvrages hydrauliques est à la charge de l'exploitant qui doit effectuer des visites régulières, et réaliser une analyse périodique des mesures d'auscultation.

L'Etat assure le contrôle de cette surveillance, sous l'autorité des préfets, par l'intermédiaire des services tels que la DDE (Direction Départementale de l'Equipement), la DDAF (Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt), les services spécialisés de la navigation et la DRIRE (Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement).

Le suivi en continu du comportement du barrage, et notamment des paramètres liés aux déformations, permet de déceler les éventuels premiers signes de "fatigue" de l'ouvrage. L'exploitant peut ainsi prendre les mesures qui s'imposent pour remettre l'ouvrage dans les conditions optimales de sécurité.

En conséquence, l'hypothèse d'une rupture de barrage brusque et inopinée peut être considérée comme très faible.

Cependant il existe des facteurs de risque qui restent indécelables par l'homme, et dont la survenue serait inopinée.
C'est le cas des séismes qui pourraient mettre en cause l'intégrité d'un ouvrage (la sismicité de la région est cependant faible) mais également des glissements de terrain dans la retenue du barrage. Dans ce dernier cas, la conséquence envisagée serait la création d'une vague qui passerait au-dessus de l'ouvrage et qui se propagerait dans la vallée.


Le dispositif d'alerte

La réglementation (décret du 15 septembre 1992 cité plus haut) a rendu obligatoire la mise en place d'un Plan Particulier d'Intervention (PPI, anciennement Plan d'alerte) en vue de mieux protéger les populations vivant en aval des grands barrages.

Ce PPI organise et prévoit les mesures à prendre ainsi que les moyens de secours à mettre en œuvre pour l'alerte et l'évacuation des populations concernées.

Le dispositif d'alerte mis en œuvre conjointement par EDF et la préfecture comporte quatre phases :

  • 1ère phase : vigilance renforcée
  • 2ème phase : préoccupations sérieuses
  • 3ème phase : danger immédiat
  • 4ème phase : rupture constatée

La montée en puissance de ce dispositif devrait permettre au préfet d'alerter les maires concernés suffisamment tôt pour que les mesures de sauvegarde soient prises à temps, notamment pour évacuer les personnes présentes sur les zones submersibles.

L'état de fin d'alerte est prononcé lorsque les conditions de préoccupations sérieuses ou de danger imminent ont cessé. La fin d'alerte n'entraîne pas nécessairement la fin de la vigilance renforcée.

 

Les 7 grands Barrages de l'Isère :
le Sautet
Saint Pierre de Cognet
le Monteynard
Notre Dame de Commiers
Grand-Maison
Le Chambon
le Verney

 

Autres sites sur les barrages :

Comité français des grands barrages :
http://www.barrages-cfgb.org/

Ministère de l'Economie des Finances et de l'Industrie :
http://www.industrie.gouv.fr/energie/hydro/f1_bar.htm

Compagnie nationale du Rhône - Production hydroélectrique :
http://www.cnr.tm.fr/cnr/

Electricité de France (EDF) :
http://www.edf.fr/html/fr/decouvertes/voyage/barrage/barrage.html





 

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