programme consacré aux derniers

événements et évolutions de l’Iran

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75ème partie

Les élections présidentielles du vendredi 17 juin

Les élections présidentielles iraniennes ont eu lieu, le vendredi 17 juin, et des millions d’électeurs, ayant des conditions requises se sont rendus aux urnes pour élire le nouveau Président de la République pour un mandat de 4 ans. En effet, pendant la semaine dernière, les 8 candidats ont redoublé leurs efforts et intensifié leur campagne électorale. Certains journaux avaient fait courir la rumeur que un ou plusieurs candidats auraient décidé de renoncer à leur candidature en faveur de leur rival, faisant parti plus ou moins du même courant politique. Cependant, tous les 8 candidats aux présidentielles ont démenti ces rumeurs, et promis de poursuivre leur campagne jusqu’à la fin, et c’est ce qu’ils ont fait effectivement.

La campagne a été spectaculaire surtout à Téhéran, la capitale, et les grandes villes des provinces. Il est intéressant de savoir que le sport a contribué, pour sa part, à enthousiasmer davantage les candidats et les électeurs : en effet, la victoire de l’équipe nationale de football, le mercredi 8 juin, sur l’équipe nationale de Bahreïn, et la qualification de l’Iran pour la Coupe du monde 2006 en Allemagne.

Le soir, des milliers de gens sont descendus dans les rues, et les quartiers généraux des candidats ont profité de cette liesse générale, pour leur campagne. Les candidats n’ont pas manqué d’adresser des messages de félicitations où d’organiser des interviews, à l’occasion de la victoire de l’équipe nationale de football qui se qualifie pour la troisième fois pour la Coupe de monde, après une première participation en 1978 en Argentine, et une seconde en 1998 en France.

De toute façon, depuis la victoire de la Révolution islamique de 1979, les Iraniens ont été toujours présents sur les scènes politiques du pays, et ils ont participé massivement à toutes les élections au souffrage universel, soit pendant les premières années de la Révolution, soit pendant la guerre de huit ans imposée par le régime déchu irakien, et plus tard, pendant la période de reconstruction dans les années 90, et celle des réformes qui l’a suivi.

Le vendredi 17 juin, les Iraniens se sont rendu aux urnes pour la 27ème fois, après la victoire de la Révolution en 1979. il faut attendre encore quelques jours pour connaître le taux de participation et le résultat final du scrutin, après le dépouillement de tous les bulletins de votes.

Pour les Iraniens les élections présidentielles s’avèrent très importantes, car selon la constitution, le président de la République, élu au souffrage universel pour un mandat de quatre ans, se met à la tel du pouvoir exécutif et il a de vastes prérogatives et de grandes responsabilités.

Pendant leur campagne électorale, tous les candidats ont présenté leur plate-forme politique, sociale, économique et culturelles, pour séduire les électeurs. Les sondages d’opinion effectués depuis plusieurs mois montraient que des questions telles que l’emploi, le chômage, l’habitat, l’éducation, l’inflation, le pouvoir d’achat, la lutte contre les inégalités, la justice sociale, la condition féminine et les problèmes de la jeunesse étaient les enjeux principaux des campagnes électorales.

Les 8 candidats aux élections du vendredi 17 juin ont essayé d’adopté des positions claires et transparentes envers toutes ces questions. En tout état de cause, dans les élections présidentielles 2005 les candidats et l’opinion publique ont accordé la grande priorité aux questions intérieures par rapport à la politique étrangère. De toute façon, les résultats du scrutin seront officiellement annoncés dans quelques jours, et on connaîtra le nouveau Président de la République.

 

La tournée du Secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne dans 4 pays arabes de la région 

La semaine dernière, le Secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, M. Hassan Rouhani a effectué une tournée dans trois pays arabes du Golfe persique : Il a visité d’abord le Koweït, puis les Emirats arabes unis, avant de se rendre en Arabie Saoudite et enfin au Yémen.

Au cours de ces visites, le Secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne s’est entretenu avec des hautes autorités de ces quatre pays, des questions d’intérêt bilatéral, régional et international. Ces discussions étaient axées autour de la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic, mais surtout de la sécurité commune des pays du Moyen-Orient et du Golfe persique, à l’époque où les puissances extra-régionales interviennent directement dans les affaires intérieures des pays de la région, après les deux guerres déclenchées par l’administration Bush en Afghanistan, et puis en Irak.   

Du retour à Téhéran, M. Hassan Rouhani a déclaré aux journalistes que lors de ses discussions avec les dirigeants koweïtiens, émiratis, saoudiens et yéménites, il leur avait également décrit la situation des activités nucléaires iraniennes, pour les rassurer de nature uniquement civile du programme nucléaire de notre pays. M. Rouhani a dit qu’il s’agissait d’une démarche nécessaire pour dissiper les inquiétudes des voisins de l’Iran dans le Golfe persique et au Moyen-Orient, car les Etats-Unis et certains de leurs alliés occidentaux prétendent dans leurs campagnes médiatiques que la RII chercherait à se doter du nucléaire militaire pour menacer ses voisins régionaux.

Pendant sa tournée régionale, le Secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne a expliqué à ses interlocuteurs que la vraie menace pour la sécurité commune de tous les pays de la région consiste en l’application du projet colonial des Etats-Unis, commencé en l’an 2000, en Afghanistan au nom de la lutte contre le terrorisme international et du démantèlement du réseau Al-Qaïda d’Oussameh Ben Laden, et poursuivi en 2003, en Irak, sous prétexte de lutter contre la prolifération des armes de destruction massive.

En ce qui concerne le dossier nucléaire iranien, M. Hassan Rouhani a déclaré, lors de sa conférence de presse à Téhéran, que l’AIEA, Agence internationale de l’Energie atomique, a publié plusieurs rapports sur les activités nucléaires iraniennes, prouvant que les prétentions des autorités américaines à propos d’une quelconque dérive iranienne vers le nucléaire militaire étaient nulles et non avenues. Cependant, l’administration américaine exige toujours la saisine du dossier nucléaire iranien par le Conseil de sécurité des nations unies, où les Etats-Unis souhaitent pouvoir imposer des sanctions politiques et économiques à la RII. La semaine dernière, Washington a annoncé que pour donner son aval à la reconduction de l’Egyptien Mohammad El-Baradeï, dans ses fonctions de Directeur général de l’AIEA, la Maison Blanche exige de lui d’adopter une position plus sévère à l’encontre de la RII. Cependant, l’Iran a respecté tous ses engagements internationaux et il a coopéré de façon des plus complètes et des plus transparentes avec les inspecteurs onusiens. En contre-partie, en tant que signataire du TNP et de son protocole additionnel, l’Iran a pleinement le droit d’enrichir de l’uranium pour produire le combustible nécessaire de ses centrales nucléaires.

Une autre importance de la tournée de la semaine dernière du Secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne au Koweït, aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite et au Yémen résident dans ce fait que ces quatre pays musulmans, tous voisins régionaux de la RII, sont tous les quatre, membres du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’Energie atomique.

Les autorités de ces quatre pays ont reconnu le droit de l’Iran à se doter de la technologie nucléaire civile, tout en affirmant que l’arsenal nucléaire de l’entité sioniste constitue la vraie menace pour la sécurité des pays du Moyen-Orient, d’autant plus que Israël n’a pas signé le TNP, et n’autorise jamais les inspecteurs onusiens à visiter les installations suspectées en Palestine occupée.

Le développement des relations Téhéran-Douchanbe

La semaine dernière, le Ministre tadjik de l’Energie, Djourébek Nour Mohammadov, s’est rendu à Téhéran. Il a rencontré le président iranien, Seyyed Mohammad Khatami, et lui a remis le message écrit de son homologue tadjik, Imam Ali Rahmanov. Au cours de cette rencontre, le Président Khatami a évoqué les grandes affinités historiques, culturelles, linguistiques et religieuses entre les deux peuples iranien et tadjik, émettant l’espoir que les deux pays développeront leurs coopération dans tous les domaines.

M. Khatami a évoqué ensuite la participation de l’Iran dans les projets de développement des infrastructures tadjiks dont la construction du tunnel d’Anzab, et le barrage hydraulique et la centrale électrique de Sang-Toudeh au Tadjikistan. Il a faut part de la disponibilité de Téhéran de coopérer également dans les projets de développement des réseaux d’irrigation au Tadjikistan, seul pays persanophone de l’Asie centrale.

Après l’indépendance des anciennes républiques soviétiques, en 1991, l’Iran a donné la priorité au développement de ses relations avec les républiques de l’Asie centrale, surtout le Tadjikistan dont la population parle comme les Iraniens le persan.

A présent, l’Iran est l’un des principaux exportateurs de produits agroalimentaires et de matières de construction de bâtiment vers le Tadjikistan. Par ailleurs, les Ministères iranien et tadjik de l’Energie ont signé récemment un accord de coopération dans le domaine de l’eau et de l’énergie.

Le Président tadjik, Imam Ali Rahmanov, soutient toujours la promotion des relations de son pays avec la RII, en réitérant qu’il n’existe aucun obstacle devant le développement des relations amicales et fraternelles entre les deux peuples persanophones.

Cette affinité linguistique comptent beaucoup dans les relations économiques des deux pays, car les hommes d’affaires, les industriels et les investisseurs iraniens et tadjiks peuvent se communiquer très facilement sans aucun intermédiaire.

L’Iran est capable d’exporter son savoir-faire et ses services techniques et technologiques au Tadjikistan, notamment pour la construction de barrage hydraulique et de centrales électriques, d’autant plus que le Tadjikistan possède 65% des réserves d’eau douce de toute la région de l’Asie centrale. Cependant, selon les estimations, près de 60% de la population tadjik sont privés de l’eau potable, faute de l’existence d’infrastructures nécessaire dans ce domaine.

 

Les dernières évolutions de l’industrie de Gaz et pétrochimique iranienne 

Le 11 juin, le président Seyyed Mohammad Khatami, s’est rendu dans la ville portuaire de Mahchahr, dans la province du Khouzistan, au sud-est du pays, pour inaugurer 5 nouveaux projets de développement du complexe pétrochimique de cette ville.
Pendant ces 8 dernières années, plus de 18 milliards de dollars ont été investis dans le secteur pétrochimique iranien, et pour le moment les revenus en devises étrangères des exportations pétrochimiques iraniennes s’élèvent à plus de 2,5 milliards de dollars.
Avec des réserves confirmées de 27,5 trillions de mètres cubes, l’Iran possède la deuxième grande réserve mondiale de Gaz naturel, après la Russie ; ce qui justifie la rentabilité de tout investissement iranien ou étranger dans le secteur pétrochimique iranien.
Selon les estimations du Ministère iranien du Pétrole, en dix ans, la RII sera capable de produire 75 millions de tonnes de matières pétrochimiques par an, pour un montant de 20 milliards de dollars.
Et enfin, sachez que la semaine dernière, New Delhi et Téhéran ont signé un contrat pour la vente du gaz naturel iranien à l’Inde. L’application de ce contrat nécessitera la construction d’un gazoduc de 2700 kilomètres via le territoire pakistanais.
Les analystes estiment que ce grand projet économique pourra renforcer les relations politiques entre l’Iran et l’Inde et améliorer également les relations entre les deux frères ennemis de l’Asie du Sud, c’est-à-dire l’Inde et le Pakistan.

2005, site web de la rédaction française de l'IRIB