Un prénom, c’est à la fois la familiarité et le respect, la proximité et la sacralisation. Aristote, Jésus, Clovis, Dagobert, Jean-Paul (II), Astérix…Qui connaît leur nom de famille ? Qui a vu leur passeport ? Leur patronyme est passé aux oubliettes de l’histoire alors que « leur petit nom » est gravé dans notre inconscient collectif. C’est tendre un prénom, c’est affectueux par tant cela peut devenir dangereux. C’est un signe de connivence, une main tendue. Un général (De Gaulle), ça impose le respect et la distance ; une Arlette (Laguiller), ça sonne plus naturel, ça fait accueillant. Ajoutez à cela le parler vrai et légèrement gouailleur, vous avez le baba du populisme le plus authentique. Si l’usage systématique du prénom reflète l’américanisation du langage (pendant la guerre du Golfe, sur les télévisions américaines, on ne parlait que de « Saddam »), il désigne aussi dans nos contrées des personnages peu recommandables : figures du milieu (Francis le Belge, Pierrot le fou) ou starlettes du moment (Loana, Steevie, Jean-Edouard, Jennifer…) Reste Johnny…Jusqu’à présent il était le seul à détenir cette étrange aristocratie du prénom. D’ailleurs, lorsqu’une fantaisie biographique lui est consacrée au cinéma, elle s’intitule Jean-Philippe. L’idole des jeunes avait-elle senti le vent tourner ? Ou bien craignait-elle qu’une génération moins cultivée l’appelle Optic 2000 ? Sur les affiches de sa nouvelle tournée, le chanteur apparaît christique, sans la moindre légende sinon sa propre icône. Il n’est ni Johnny ni Hallyday, encore moins Johnny Hallyday : il est. Tags: -- Avatar itean "Si l’usage systématique du prénom reflète l’américanisation du langage (pendant la guerre du Golfe, sur les télévisions américaines, on ne parlait que de « Saddam »)": erreur dans le cas de Saddam Hussein, ce n'est pas une question d'américanisation mais d'arabisation car dans le monde arabe, il est vu comme un manque de respect de désigner quelqu'un seulement par son nom de famille. Le 28/03/2011 à 22:14 Avatar superdupont ____________________ (Rechercher) Europe : le «Buy American Act» pour modèle * Home PRESIDENTIELLE Ãlections -- Publicité Dimanche, à Villepinte, Nicolas Sarkozy a promis qu'en cas de réélection il se battrait auprès de la Commission de Bruxelles pour que l'UE adopte un Buy European Act sur le modèle du Buy American Act. L'exemple américain est toutefois très particulier. Les Ãtats-Unis vivent sous le régime de deux grandes lois accordant une préférence aux produits américains dans les contrats publics. La première, effectivement baptisée Buy American Act, remonte à 1933. Elle ne s'applique pas aux services et porte sur tous les biens de plus de 2500 dollars achetés par l'Ãtat fédéral. Il suffit que 50% du coût de l'article acheté provienne des Ãtats-Unis pour qu'il soit considéré «américain». Les Ãtats et collectivités locales appliquent souvent les mêmes règles pour privilégier les producteurs locaux. Des exceptions sont toutefois prévues pour certains produits ou pour des technologies qui ne seraient pas disponibles aux Ãtats-Unis. En règle générale, si la différence de prix est inférieure à 6%, le produit américain passera avant le produit étranger dans un contrat fédéral. La barre est placée à 12% si une petite entreprise américaine est à l'origine de l'offre domestique. Le plan de relance de Barack Obama en 2009 donnait priorité aux produits américains dans le cadre des projets d'infrastructure, sauf si le prix proposé par une entreprise locale venait à dépasser de 25% l'offre comprenant du matériel non-américain. -- Restrictive sur le papier, cette mesure n'est pas tant protectionniste que cela dans la pratique, car les marchés publics sont moins importants aux Ãtats-Unis qu'en Europe: le privé domine depuis longtemps le secteur des transports, de l'énergie et des télécommunications par exemple. En outre, pour des raisons commerciales et logistiques, les sociétés étrangères ont tout intérêt à s'implanter aux Ãtats-Unis et à y produire localement, pour «américaniser» leur offre. La deuxième loi régissant les contrats publics, baptisée celle-ci Buy America Act et rédigée en 1982, favorise l'usage d'aciers ou d'équipements américains pour des projets routiers ou des systèmes de transports en commun financés en partie par l'Ãtat fédéral. Or ce dernier finance une part importante des routes et des ponts. La zone de libre échange nord-américaine impose toutefois que les produits canadiens et mexicains soient traités à égalité avec les produits «Made in USA» au-delà de 25.000 dollars. LIRE AUSSI: -- + IFRAME: //www.facebook.com/plugins/like.php?href=http%3A%2F%2Fwww.lefigaro.fr%2Fpresidentielle-2012%2F2012%2F03%2F12%2F01039-20120312ARTFIG00632-europe-le-buy-american-act-pour-modele.php&send=false&layout=box_count&width=450&show_faces=true&font&colorscheme=light&action=like&height=70&appId=265169543558517 + -- + Recommander + Envoyer par mail Envoyer par mail Europe : le «Buy American Act» pour modèle Nicolas Sarkozy propose que l'UE, sur l'exemple des Ãtats Unis, adopte un ensemble de mesures privilégiant les produits fabriqués sur son territoire. < Envoyer cet article par e-mail [BUTTON] X -- ____________________________________________________________ Europe : le «Buy American Act» pour modèle Nicolas Sarkozy propose que l'UE, sur l'exemple des Ãtats Unis, adopte un ensemble de mesures privilégiant les produits fabriqués sur son territoire. -- * Europe * Présidentielle * Buy American Act * Nicolas Sarkozy : entre business et politique, son cÅur balance toujours * Avatar nick minolta On parle d'Americanisation mais il s'agit en fait d'adoption du systeme de vie des pays de l'Ouest, France comprise. Qu'on se promene sur les "Champs" a Paris, Broadway a New York, l'artere principale de Pekin "Changanjie" ou les avenues de beaucoup d'autres villes du monde, Il me semble que les enseignes de magasins soient les memes! Le consumerisme et les "Sous" ont pris le dessus sous ($$$) toutes les latitudes. Le 02/08/2010 à 07:06 -- * Avatar 263204 curieux cette manie contre l americanisation : ........ on critique mais sans RIEN proposer qui entraine l adhesion ..... proposez "qq chose" qui convaint: et le monde vous suivra ....; se lamenter de la disparition de culuture , langue, civilisations, reste un aveu d impuissance et de decadence : les cilisations sont mortelles disait popaul V. de sete . + International o Europe o Amériques o Asie o Afrique -- Et les produits culturels ? S’il est un domaine où la standardisation est particulièrement dommageable, c’est bien celui des produits culturels. La globalisation et l’uniformisation ont conduit à un appauvrissement de l’offre : on dénonce souvent l’occidentalisation – voire l’américanisation – de la culture, au détriment de la diversité. Musique, cinéma, livres (blockbusters et bestsellers) occupent une place prépondérante sur le marché… au détriment de tous les autres. Une fatalité liée au modèle économique de la culture ? Pourtant les consommateurs, là aussi, réclament du sur mesure. Prenons l’exemple de la VOD (Video On Demand) : selon le SVEN (Syndicat de l’Édition Vidéo Numérique) et Gfk, avec un volume d’affaires de 230 millions d’euros en hausse de 50 % en 2011, la VOD est le moteur de croissance du secteur de la vidéo qui, lui, est plutôt globalement en déclin. Or la VOD est bien le moyen pour le consommateur de voir quand il veut, le film qu’il veut – dans les limites des catalogues disponibles bien sûr ! Une façon aussi de redonner une seconde vie à des films qui n’auraient pas trouvé leur place sur des réseaux de diffusion classiques "de masse" tels quel les principaux réseaux de diffusion en salles ou les grandes chaînes de télévision. + International o Europe o Amériques o Asie o Afrique -- Au cours des deux décennies écoulées depuis ce projet de Chatham House sur les relations internationales, il m’apparaît que les pouvoirs de la plupart des États ont encore décliné, si bien que leur autorité sur les populations et les activités de celles-ci à l’intérieur de leurs frontières territoriales s’est davantage affaiblie. À l’inverse, les autorités non étatiques interviennent de plus en plus dans la vie et les activités de leurs citoyens. Ce livre s’efforce d’expliquer — à l’aide d’exemples — comment et — par une analyse théorique — pourquoi on en est arrivé là. Tout le monde, assurément, ne partagera pas ma prémisse selon laquelle l’autorité de l’État — à la notable exception des États-Unis d’Amérique — s’est réduite ces dernières années. L’intrusion des gouvernements dans notre vie quotidienne est manifestement plus grande aujourd’hui qu’un siècle auparavant. Des lois et des règlements administratifs régissent désormais la durée du travail, la sécurité sur les lieux de travail et dans les habitations, sans parler du comportement des citoyens sur la route. Les écoles et les universités sont toujours plus soumises aux décisions des ministères de l’éducation. Il faut obtenir l’aval de toutes sortes de responsables avant de commencer la construction du moindre bâtiment ou de couper un arbre. L’inspecteur d’une administration — visiteur jadis très exceptionnel (et parfois objet de ridicule) — est devenu un personnage familier voire redouté. Toutes ces interférences de l’État ont un prix, lequel se traduit par les diverses contributions qu’il prélève sur l’économie, sur le travail de chacun d’entre nous. En témoigne la part du produit intérieur brut que s’arroge l’appareil étatique : aujourd’hui jusqu’à soixante pour cent du revenu national, contre moins de la moitié de ce chiffre naguère encore. La « réforme », ces temps-ci, a toutes les chances de signifier amputer les activités de l’État, réduire l’Administration et exiger d’elle une gestion rigoureuse et des économies, alors qu’il n’y a pas si longtemps cela aurait voulu dire exactement le contraire : recourir à l’autorité du gouvernement pour imposer un comportement réglementé et plus humain à l’ensemble des affaires et du secteur privé. -- L’autre hypothèse implicite que je fais en rédigeant ce livre est que la transformation de l’économie politique internationale n’a jusqu’ici pas été décrite et évaluée convenablement par la plupart de mes collègues chercheurs universitaires en sciences sociales. On en trouvera la preuve dans le chapelet de termes vagues et nébuleux qui reviennent à tout propos dans la littérature spécialisée, mais dont la signification précise est rarement, sinon jamais, clairement définie. Le pire de ceux-ci est le mot « globalisation », qui peut se référer à n’importe quoi, depuis l’Internet jusqu’au hamburger. Trop souvent, c’est un euphémisme poli pour l’américanisation continue des pratiques culturelles et des goûts en matière de consommation. L’expression beaucoup plus ancienne d’« interdépendance » dissimule de même la réalité d’une dépendance asymétrique. Sans doute nombre des auteurs qui l’invoquent, depuis que l’économiste Dick Cooper l’a lancée dans le titre d’un livre à la fin des années 1960 (Cooper, 1968)^*, reconnaissent-ils explicitement que le préfixe « inter » n’exprime pas suffisamment l’inégalité de la dépendance entre les parties. Néanmoins, son usage quotidien sert souvent à atténuer, sinon à dissimuler, la réalité des relations, les réalités brutales du pouvoir structurel sur d’autres États et d’autres sociétés. L’« interdépendance » est très semblable, à cet égard, au substantif « multinationale ». Celui-ci aurait été forgé au début des années 1960 par le service des relations publiques d’International Business Machines pour camoufler — ou du moins tenter de faire oublier — le fait qu’IBM était une entreprise américaine, même si elle cherchait à accéder au marché de nombreux pays dans le monde entier. Elle n’était en aucun sens « multinationale », si ses opérations l’étaient. Je ne suggère pas que Cooper a lui aussi délibérément employé le mot interdépendance pour cacher le fait que la coopération intergouvernementale, qu’il disait nécessaire au maintien de la prospérité de toutes les économies industrielles avancées, profitait davantage aux États-Unis que, par exemple, à la Suisse ou à la Suède. Il n’en était pas moins vrai que les Américains, en tant que gardiens du feu nucléaire et donc de la sécurité de l’alliance des pays riches, se réservaient le droit de décider quand bon leur semblerait, avec ou sans consultation, d’user de la puissance militaire ou d’en brandir la menace. Le dernier de ces euphémismes dont l’usage s’est insinué dans le langage commun — même si nous n’en sommes pas dupes — est la formule « gouvernance globale ». D’innombrables organismes se consacrent désormais à l’étude de la gouvernance globale. On trouve l’expression dans le sous-titre de livres, et il y a même une revue qui s’intitule ainsi. Ce qu’on entend généralement par là, c’est la coopération et l’harmonisation, ou la standardisation, des pratiques entre les gouvernements d’États territoriaux, la plupart du temps via une bureaucratie internationale. La conception implicite traduite par les deux mots « gouvernance » et « globale » est que le pouvoir est exercé à l’échelle mondiale par une autorité mondiale. Mais le fait est, comme nul spécialiste des organisations intergouvernementales ne l’ignore, que les limites et la nature du pouvoir décisionnel de toute administration intergouvernementale sont fixées par le plus http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2008/12/08/les-pedophiles-sont-sur-le-net-nous-aussi-et-tant-mieux/ Rédigé par : D. | le 20 octobre 2012 à 09:25 | Répondre | Alerter | + Non, ces sites sont des entreprises. Ils fixent des limites qui correspondent a l’attente de leur clientele. Il se trouve que la plus grande partie de leur clientele possede des regles de conduites que certain francais appelent « americaines ». Je vis dans un pays qui n’est ni la France, ni les USA, mais ou les regles d’expressions ressemblent plus a celles des USA que de la France. Mais pour ces sites, voir les problemes de Google en Chine. Les regles n’ont rien a voir avec les « principes moraux americains » (que sont ceux ci? Avez vous deja voyagez aux etats unis? Croyez vous que les principes majoritaires soient les meme a New-York, Seattle, Los-Angeles, New-Orleans ou St Louis?) Rédigé par : sansnom | le 19 octobre 2012 à 22:06 | Répondre | Alerter | o Facebook ne se pose pas de question sur les attentes de sa clientèle en interdisant le nu. Leur service est ouvert aux enfants dès 13 ans. Facebook supprime ce que la loi américaine interdit aux contenus pour enfants de 13 à 18 ans. -- Plus hypocrite qu’un Américain : deux. Rédigé par : yvan | le 20 octobre 2012 à 18:03 | Répondre | Alerter | 2. Tout a fait logique, puisque ce sont des plateformes Americaines. Rédigé par : thomas | le 19 octobre 2012 à 15:00 | Répondre | Alerter | + Je ne dis pas le contraire. -- o Merci Rédigé par : Mir | le 19 octobre 2012 à 15:29 | Répondre | Alerter | 5. Si vraiment il y a quelque chose de bien a importer des USA c’est justement cet amendement de la constitution qui donne une reelle liberte d’expression! Dois-je vous rappeler que le president americain actuel s’appelle Barak Obama? Rédigé par : robert | le 19 octobre 2012 à 15:23 | Répondre | Alerter | + 100% d’accord. Vive la liberté d’expression TOTALE. -- Rédigé par : Druss | le 19 octobre 2012 à 17:22 | Répondre | Alerter | # Le premier amendement n’a rien a voir avec la morale religieuse ou autre. Et encore moins avec une campagne presidentielle.Et elle s’exerce chaque jour aux USA. Parfois bien sur ca nous choque. Mais encore une fois on n’a jamais fait disparaitre le racisme en collant des sparadraps sur la bouche. La constitution americaine est aussi imparfaite que pouvait l’etre ceux qui l’ont ecrite, mais elle est simple et lisible en cinq minutes (vous pouvez verifier).Certains peuvent choisir de ne pas s’en servir, mais c’est leur probleme. Et entre nous, vous pensez vraiment que la derniere campagne en France a ete conduite plus sur un programme que contre une personne? Rédigé par : robert | le 19 octobre 2012 à 17:39 | Répondre | Alerter | # Absolument d’accort avec Robert. Druss, allez aux USA. Vous verrez que vous pouvez dire ce que vous voulez, meme si ca va contre les opinions majoritaires americaines. Les candidats a la presidences ne s’amusent pas a ce jeu. Ils veulent une majorite de votes. Comme tous les candidats, dans tous les pays. Donc ils jouent le denominateur commun. Mais les americains peuvent neammoins vraiment dire, ecrire et filmer ce qu’ils veulent. Un Michael Moore n’aurait jamais pu faire ses films en France. Ce qui est marrant quand on voit comment il est devenu l’embleme de l’anti-americanisme pour les francais. Rédigé par : sansnom | le 19 octobre 2012 à 22:31 | Répondre | Alerter | @ « Mais les americains peuvent neammoins vraiment dire, ecrire et filmer ce quâils veulent »: faut pas exagerer non plus, ‘fuck’, ‘shit’ et beaucoup d’autres mots sont censures a la tele americaine, les seins sont floutes, des scenes entieres ‘with explicit content’ sont coupees. Oui l’anti-americanisme primaire existe en France… Ce ne veut pas dire non plus que les US soient necessairement l’exemple a suivre. Pour ce qui est de Michael Moore, c’est un mauvais exemple, il ou un francais auraient pu faire les memes films en France, sans probleme. Par contre, un Jon Stewart ou un Steven Colbert en France ce serait impossible, les medias francais sont lamentables: connivences entre journalistes et politiques, parisianisme, promotion au lieu d’information, de questions et d’analyses. Que ce soient eux, ou des mecs comme O’Reilly, ils ont des parti pris, mais au moins ils les assument. En france, medias asceptises, les journalistes politiques sont des perroquets, les talk shows sont presentes par des leche-culs (Ruquier), des weasels (Fogiel), ou des mecs pas con comme ardisson mais qui au lieu de donner des opinions cree des situations ou ceux qui lui deplaisent se font defoncer par d’autres invites. Le reste des emissions sont des infomerciales pour promouvoir et feliciter des artistes ou des collegues journaleux. Quelle tristesse! Rédigé par : Greg | le 20 octobre 2012 à 05:13 | | Alerter | -- ⢠Personal responsibility ⢠Free markets The Tea Party movement is a grassroots movement of millions of like-minded Americans from all backgrounds and political parties. Tea Party members share similar core principles supporting the United States Constitution as the Founders intended, such as: ⢠Returning political power to the states and the people Voila mon cher Monsieur Joseph, » les mauvaises choses » que les adherants du Tea Party, aimeraient obtenir. Comme vous prétendez connaitre la politique, exterieure et interieure du pays USA, je suis absolument certaine que vous comprenez les finesses des mots comme « grassroots » « Americans from ALL BACKGROUNDS & POLITICAL PARTIES?? » bonne soirée à vous and good night. « we agree to desagree »??? sans rancune…lol lol lol Rédigé par : bachilala | le 20 octobre 2012 à 00:24 | Répondre | Alerter | -- + @ Marie France – N..pour niger..(prononcé, nigueur) et non pas Nazi. Vous les français de France, vous appelez les africains des ‘blacks » – ici aux US c’est une offense,,,nous les appelons des africains-americains…(en fait ils ne sont pas plus blacks que cela, ils sont chocolats au lait, et bien souvent beaux – plus que certains français – lol lol lol ) Rédigé par : bachilala | le 20 octobre 2012 à 00:32 | Répondre | Alerter | o Par ailleurs, ce vilain mot (deux « g ») est utlise ouvertement par la communaute noire americaine, dans une ecoeurante manifestation d’hypocrisie et malhonnete intellectuelle (et de deux poids deux mesures). On l’entend tous les jours aux USA, via la pollution sonore urbaine qu’est le hip hop. Rédigé par : Frenchy | le 20 octobre 2012 à 14:06 | Répondre | Alerter | 12. Très bon article, et très bonne conclusion aussi. Ne pas rédiger de nouvelle loi, effectivement. C’est inutile. Accepter, parce que toute autre situation serait anormale, que la souveraineté de la France s’arrête là où commence le cyberespace international. S’adapter à la nouvelle situation et combattre par les mots les discours de haine. -- 24. Ceci m’a l’air amusant, il faut apaiser les esprits : http://leblogderobertpioche.wordpress.com/2012/10/20/unbonarien-sur-twitter-olivier-mathieu-larianiste-et-le-bon-a-rien-olivier-mathieu-le-dernier-arien-propose-un-nouveau-sujet/ Rédigé par : ange | le 20 octobre 2012 à 11:28 | Répondre | Alerter | 25. le phenomene n est pas tant du au normes americaines (ou absence de en l occurence) mais pluto au simples possibilites techniques offertes par le web. On n a pas attendu twitter ou facebook pour voir se deployer une « intelligence populaire » a la frontiere de la legalite. Un forum suffit, qund ce n est pas une cour d’ecole. Ce qui serait interressant par contre serait de mesurer efficacement l effet et le cout des limites a la liberte d expression. Interdire l’expression d’une pensee, aussi idiote soit-elle, nous sauve de quoi au juste ? -- Rédigé par : J-P | le 29 octobre 2012 à 11:59 | Répondre | Alerter | 42. Tu parles de l’IRC comme d’une panacée, mais je tiens a signaler que sur IRC il n’y a à ma connaissance aucun controle effectué pour ce genre de chose. Facebook et Twitter surveillent leur contenus pour y retirer la pédopornographie, et repondent aux demandes des gouvernements, mais sur IRC il n’y aucune régulation. Ce qui est dit sur IRC reste a postérité. La « liberté » d’expression sur IRC est encore plus « americaine » si l’on peut l’appeler ainsi… Rédigé par : Nico | le 19 octobre 2012 à 22:05 | Répondre | Alerter | 43. La pedopornographie est un crime physique (quoi que des abrutis veulent penaliser le fait de faire des DESSINS ANIMES pedopornographiques, rendre criminelle une activite qui n’a pas de victime !), aucun rapport avec la liberte d’expression. Vers une américanisation de la politique française ? Le Monde | 10.10.2011 à 10h09 • Mis à jour le 10.10.2011 à 12h30 | Par Barthélémy Courmont (chercheur associé à l'IRIS, professeur de science politique à Hallym University(Chuncheon) et Corée du Sud) La victoire, historique, de la gauche aux élections sénatoriales soulève de multiples questions à sept mois de l'élection présidentielle. Pour la première fois sous la Ve République, la droite républicaine n'a plus la majorité au Palais du Luxembourg. Au-delà de ce fait, il convient de s'interroger sur l'évolution du Sénat, traditionnellement considéré comme moins directement lié aux positions partisanes que l'Assemblée nationale, et de ce fait plus en retrait des joutes politiques. Le Sénat pourrait ainsi devenir un véritable contre-pouvoir, et ses prises de position au cours des dernières années, non aligné sur les choix de l'Exécutif, semblent confirmer cette orientation. Le Sénat français pourrait ainsi progressivement devenir une composante du pouvoir parlementaire qui compte non seulement pour le pays mais aussi pour les partis politiques. En ce sens, il évoluerait vers un rôle qui le rapprocherait du Sénat des Etats-Unis, soulevant une nouvelle fois la question de l'américanisation de la vie politique française. Les Etats-Unis sont régulièrement cités comme exemple ou repoussoir par la classe politique française, à la fois dans les programmes politiques et dans la pratique, à tel point que l'on peut s'interroger sur une américanisation de la politique française. Cette tendance s'est cependant amplifiée ces dernières années, en particulier à l'occasion des échéances électorales. Déjà en 2007, le facteur américain joua un rôle important dans la campagne présidentielle. Les candidats se positionnèrent par rapport à Washington, offrant aux électeurs une véritable grille de lecture, à la manière d'un référendum. Mais c'est surtout dans l'utilisation des médias, l'importance de l'image et l'accumulation de slogans (tels que "travailler plus pour gagner plus", ou "la France présidente") que cette américanisation de l'élection présidentielle fut très nette. Après l'administration Bush en 2007, c'est aujourd'hui au tour de l'administration Obama d'être scrutée par la classe politique française. Le président américain, qui fait quasiment l'unanimité, est ainsi régulièrement pris comme exemple, et son image est l'objet de toutes les convoitises. Les candidats se prennent à rêver d'être le Barack Obama français, et d'incarner un nouveau souffle politique. Mais à cet égard, notons que la personnalité du président américain joue un rôle considérable, puisque cet effet d'identification se retrouve dans de nombreux autres pays, et n'est pas limité au cas français. La principale caractéristique de l'américanisation de la politique française est qu'elle ne porte pas tant sur les débats d'idées que sur le style et les mécanismes de désignation des candidats et de pouvoir. Pour la deuxième fois consécutive, le parti socialiste organise des Primaires qui désigneront son candidat. Mais cette initiative, inédite en 2007, fut cette fois reprise par EELV, et est souvent évoquée pour départager les hypothétiques candidats du centre. Ont peut imaginer que, en l'absence du président sortant Nicolas Sarkozy, ce principe serait également évoqué à l'UMP, et certaines voix s'élèvent déjà pour organiser ce type de scrutin avant les élections de 2017. La bipolarisation de la vie politique est également fortement ancrée dans les mentalités outre-Atlantique. Elle n'en est pas moins une tendance en évolution en France, en particulier au cours des dernières années, en grande partie en réponse au résultat du premier tour de l'élection présidentielle 2002. La possibilité de voir émerger une troisième force est souvent anéantie par ce phénomène, et la tentation d'un "vote utile" qui a pour effet de renforcer cette bipolarisation. Il s'agit cependant d'une américanisation de la politique française qui n'a a priori pas lieu d'être, en raison du scrutin à deux tours (qui n'existe pas aux Etats-Unis). Cette bipolarisation se traduit, comme aux Etats-Unis par des dépenses de campagne très importantes, et il s'agit là d'un autre aspect de l'américanisation de la politique française : le poids de l'argent dans l'élection. Enfin, l'apparition du quinquennat est une autre marque d'américanisation. En proposant que la durée du mandat présidentiel passe de sept à cinq ans, Jacques Chirac n'a pas uniquement fait évoluer la fonction présidentielle vers un principe de "campagne quasi perpétuelle", comme aux Etats-Unis. S'est imposée, presque naturellement, l'idée selon laquelle il serait déplacé de cumuler trois mandats consécutifs. Il s'agit d'une pratique politique qui vient directement de Washington. Si on ajoute à cela le fait que l'élection présidentielle est désormais en France proposée presque simultanément avec une élection législative, afin d'éviter des situations de cohabitation, on retrouve là encore une pratique très américaine qui impose de nécessaires interrogations sur l'américanisation de la politique française, et ses conséquences. Si on replace ces différents éléments très "américains" dans le contexte des Primaires du parti Socialiste, on relève plusieurs enseignements. D'une part, les Primaires deviennent une élection dans l'élection (comme le fut l'opposition Barack Obama – Hillary Clinton en 2007-2008), et pas simplement un processus de désignation interne à un parti politique. Exposition médiatique (très forte), campagne sur le terrain, opposition de projets et même coups bas sont de rigueur, là où une désignation interne à un parti pourrait se faire à l'occasion d'un congrès ou dans le cadre des universités d'été. D'autre part, la primaire elle-même se bipolarise, avec l'opposition de deux concurrents principaux, et un arbitrage plus difficile des autres candidats (une tendance également constatée lors des Primaires d'EELV). Enfin, cette bipolarisation de la politique française fait de cette primaire une sorte de premier tour, le vainqueur étant en position de se qualifier pour le second tour de l'élection présidentielle, et se positionne même comme un favori, au regard des sondages d'opinions. _________________________________________________________________ -- * Plongée dans le système de santé * Quand le conflit israélo-palestinien se décline au cinéma * La fin de l’Internet américain Abonnez-vous à partir de 1 € Nous voudrions nous interroger sur le sens de l'élection primaire – qui est aussi, en quelque sorte, celui du processus engagé à droite autour de la question de la candidature du président sortant. C'est que ces deux faits ont une première signification commune : l'un et l'autre engagent le processus électoral en quelque sorte par anticipation. La désignation du candidat à droite et à gauche, compte tenu de la situation particulière (impopularité inédite du président sortant, processus inédit de désignation du candidat au PS), constitue, en quelque sorte, un processus préélectoral, une sorte d'élection anticipée, voire de vaste répétition "grandeur nature" du processus électoral proprement dit. On notera d'abord que l'"élection primaire", jusque dans les termes mêmes qui la désignent, constitue une américanisation de plus des processus politiques et des logiques institutionnelles en France. En engageant un processus semblable de désignation du candidat socialiste à la présidentielle, le PS ou Europe Ecologie-Les Verts imitent des logiques politiques en usage aux Etats-Unis, mais ceci sans s'être interrogé sur la validité et la légitimité de cette importation dans la vie politique de notre pays. Cette imitation – ou, si l'on préfère, cet "emprunt" – exprime deux manques. Le premier est une insatisfaction devant les logiques politiques et institutionnelles de notre pays, une insatisfaction du même ordre que celle qui est exprimée, par exemple, par le projet de refonte des institutions formulé par Arnaud Montebourg ou par l'expression d'identités politiques nouvelles, comme le Parti de gauche. Le second manque que manifeste, selon nous, l'organisation de la primaire est l'absence de candidat légitime au PS ou à Europe Ecologie-Les Verts. L'Amérique, véritable ennemi de Richard Millet Le Monde | 06.09.2012 à 15h02 • Mis à jour le 21.09.2012 à 14h32 | Par Bruno Chaouat (professeur associé à l'Université du Minnesota, auteur de "L'Ombre pour la proie"(Presses universitaires du Septentrion), 140 p. et 16 €) Vue des Etats-Unis, "l'affaire Millet" est plutôt drolatique. Lecteur et admirateur de Richard Millet depuis quelques années, je n'ai pas été surpris par son Eloge littéraire d'Anders Breivik (Langue fantôme, Pierre-Guillaume de Roux, 120 p., 16 euros). Si j'admire la beauté sombre et cruelle de son oeuvre romanesque, ses pamphlets me laissent sceptique et me paraissent surfaits et prévisibles. Dans l'affaire qui nous occupe me surprend surtout l'aveuglement de la critique : écrivains et journalistes se sont montrés prompts à dénoncer le racisme et l'islamophobie de Richard Millet. Soit. Mais nul n'a identifié l'ennemi de l'écrivain. Or, la véritable hantise de Millet, ce ne sont ni les Noirs ni les Arabes (tout lecteur un peu attentif sait qu'il a une grande admiration pour la culture arabe). Son idée fixe, c'est l'Amérique. C'est que, fidèle à une longue tradition française, Millet identifie l'Amérique et "l'américanisation" de la France, de l'Europe, voire du monde, comme la causalité diabolique du déclin de l'Occident. On reconnaît le tropisme antiaméricain à ce qu'aucun paradoxe ne l'arrête. Ainsi, selon lui, l'Amérique serait responsable à la fois de la montée de l'islam en Europe et de l'islamophobie génocidaire du terroriste norvégien. Le paradoxe ne semble pas avoir suscité l'interrogation des lecteurs français, et pour cause : l'antiaméricanisme est inscrit dans l'ADN de l'intelligentsia française. Que l'Amérique pervertisse le monde, cela va sans dire et fait consensus, de l'extrême droite à l'extrême gauche. Mais si, à l'extrême gauche, l'Amérique est raciste, violente, esclavagiste et impérialiste, selon Millet elle est responsable de l'effémination, du métissage, de la virtualisation de l'expérience, et du déclin de l'esprit européen. Il y a une dizaine d'années, Philippe Roger (L'Ennemi américain, Le Seuil, 2002) avait montré à quel point les écrivains et intellectuels français depuis le XVIII^e siècle projettent leur angoisse identitaire sur l'Amérique. En 1930, Georges Duhamel imputait à celle-ci, par un tour de force défiant toute logique, à la fois le racisme et le métissage. Injuste avec les Noirs, bien plus raciste que la France, l'Amérique annonçait pour Duhamel l'avenir effrayant de l'Europe, voire du monde, à savoir, le délétère mélange des races... Ne pouvant échapper depuis quelques mois aux débats électoraux, j'atteste que Millet a tort de voir en Amérique la prima causa de ce qu'il déplore pour la France et les "vieilles nations chrétiennes". Millet se dit ostracisé comme Blanc, chrétien et hétérosexuel. Or, parmi les principaux enjeux de la prochaine élection présidentielle, sont le mariage homosexuel et l'avortement. Imagine-t-on ces questions, qui ressortissent au théologico-politique, au centre d'une élection française ? Rappelons que le président des Etats-Unis prête serment sur la Bible plus souvent qu'à son tour, faisant des Etats-Unis un pays où la séparation de droit entre l'Eglise et l'Etat est une coquetterie que les Pères fondateurs pouvaient se permettre, confiants qu'ils étaient dans l'influence et la pérennité du christianisme dans la vie publique. Deux tiers des juges à la Cour suprême sont catholiques, chrétiens non seulement par l'accident de la naissance et du baptême, mais chrétiens de coeur et de conviction. La tradition chrétienne de l'Amérique est si sûre d'elle-même qu'on n'y a pas à "craindre" de processus d'islamisation de la société, pour autant que c'est dans le vide spirituel et religieux, dans l'abîme ouvert par la mort de Dieu que s'engouffre l'islamisme en Europe. Quant à l'effémination, hormis le type dit du "métrosexuel", répandu dans les grandes villes d'Occident, l'Américain, jaloux de ses armes à feu, est loin d'être dévirilisé. Pour avoir lu Richard Millet, je crois savoir qu'il ne dédaigne pas les fines gâchettes. Enfin, Richard Millet se plaint à juste titre du chantage au pénal et du bâillonnement de la liberté d'expression en France. J'invite donc le premier éditeur français à avoir promu un Goncourt américain (Jonathan Littell) à s'expatrier aux Etats-Unis où la liberté de la presse n'est pas un vain mot et où les "mal-pensants" ne s'exposent qu'à la censure de l'opinion. Bruno Chaouat (professeur associé à l'Université du Minnesota, auteur de "L'Ombre pour la proie"(Presses universitaires du Septentrion), 140 p. et 16 €) * English GIRA: Groupe interdisciplinaire de recherche sur les Amériques * Accueil -- * Qui sommes-nous? * Problématique et notions clés * Américanité et américanisation Qui sommes-nous? Américanité et américanisation Américanité et américanisation Le continent américain dans son ensemble est marqué par le rôle central et l'influence des États-Unis, particulièrement au cours du 20e siècle, dans la définition du type de société mis en place (et dont la caractérisation sociologique va de la société postindustrielle à la société de la communication, ou de la société de masse à la société postmoderne) ainsi que dans le leadership assumé pour son développement. Ici, c'est aux événements de l'ensemble du 20e siècle qu'il faut référer pour appréhender les formes inédites de l'essor de ce type de société et de son développement particulier dans le contexte étatsunien d'abord, et américain au sens large du terme ensuite. Il appert en effet aujourd'hui de plus en plus que c'est en accord avec les grandes lignes de ce modèle privilégiant le libéralisme commercial animé principalement par les corporations transnationales, les droits individuels et le principe de la démocratie de masse que se définissent les développements présents et à venir du contexte américain. Toutefois, il serait tout à fait réducteur d'interpréter les impacts d'une intégration des Amériques comme une entreprise accrue de la seule puissance économique et militaire des États-Unis. C'est dans ce sens que s'impose la nécessité de s'interroger sur l'appartenance des sociétés autres qu'étatsunienne à l'ensemble américain. L'américanité est une façon de comprendre et de conceptualiser cette réalité d'une appartenance et d'une participation de tous les peuples du continent à une identité américaine continentale en actualisation, sans que cette réalité ne signifie pour autant la disparition pure et simple de spécificités culturelles autres au profit d'un modèle culturel dominant, en l'occurrence ici celui des États-Unis. Dépassant ainsi le simple phénomène d'américanisation, compris comme une assimilation du système de valeurs, de la culture et du mode de vie étatsuniens, l'américanité met en lumière l'importance, dans la constitution de l'identité (québécoise, brésilienne, chicana, mexicaine, afro-cubaine ou autre), des appartenances, des références et des valeurs qui prennent source dans une dynamique culturelle non pas strictement nationale ou locale, mais bien continentale. L'américanité se pose donc dans ce cadre comme un rapport culturel et identitaire au continent américain, comme "une dimension plus large de partage identitaire qui ouvre sur d'autres lectures possibles de la question de l'intégration continentale." Aussi, c'est en s'articulant à l'"expérience" continentale américaine, dans ses manifestations historiques et contemporaines, que l'américanité prend tout son sens. Elle permet en fait de nommer une spécificité continentale caractérisée par une production originale d'hybridation, par des rapports divers aux Peuples autochtones, par une nouvelle frontière sans cesse repoussée et par une symbolique du Nouveau monde renvoyant à un continuel recommencement. Parler en terme d'américanité c'est en fait mettre au fondement des questionnements identitaires et culturels la rencontre de l'autre, en d'autres mots, considérer l'altérité, radicale ou non, comme fondatrice d'une possible identité américaine continentale, sous toutes ses formes et expressions. Problématique et notions clés -- * Le projet du Gira * Problématique et notions clés + Les Amériques + Transculturation et hybridité culturelle + Américanité et américanisation + Dimensions de l'altérité * Axes d'analyse -- + Colloques du GIRA + Les Séminaires du GIRA + Regards autochtones sur les Amériques + Collaborations Agrandir L'auteur Frédéric Martel se penche, dans Mainstream, sur l'impact culturel du mode de vie américain. Photo: Ivanoh Demers, La Presse -- Suivre @PaulJournet Pendant cinq ans, le journaliste français Frédéric Martel s'est promené un peu partout sur la planète pour cartographier l'américanisation de la culture et la progression d'autres cultures de masse. Après 30 pays visités et environ 1250 entrevues, il a accouché de Mainstream, une enquête - et non un livre à thèse - de 464 pages. Nous l'avons rencontré lors de son récent passage à Montréal. Q Que signifie votre concept de mainstream? Est-ce la culture populaire de façon générale, ou la culture américaine? R Si on me reproche que le sens du mot reste vague dans mon livre, on aura raison. Ce n'est pas un concept. C'est un mot polysémique qui renvoie à tous les courants de masse en culture. Mais le courant dominant parmi eux, c'est bien sûr l'américanisation du monde. -- R La mondialisation et les nouvelles technologies ne me semblent pas affaiblir des particularismes comme celui de la société québécoise. L'attirance pour une culture globalisée n'implique pas l'effacement des cultures nationales, du cinéma, du théâtre et de la danse avec une identité locale. Peut-être que je suis un optimiste, mais il s'agit, selon moi, d'une globalisation positive. Q La moitié des exportations culturelles mondiales sont américaines. Évidemment, cela se traduit par beaucoup, beaucoup d'argent. Mais les Américains en bénéficient-ils d'une autre façon? Par une certaine contamination de l'american way of life? R Cela contribue à l'influence des États-Unis en diffusant leurs goûts et leurs valeurs, comme l'esprit de liberté, la libération des femmes et des Noirs ainsi que les droits des gais. Malgré ce qu'on dit souvent, les pays arabes sont fascinés par cette culture. On prétend que cette culture est une source de domination, mais c'est aussi une source d'émancipation. -- Q D'autres pays réussissent. Votre ouvrage traite par exemple des telenovelas du Brésil, de Bollywood en Inde ou des feuilletons du ramadan dans le monde arabe. Ces productions diffèrent-elles beaucoup de celles des États-Unis? R Bien sûr, il y a des différences, par exemple dans la religion. Mais quand on touche beaucoup de gens, on fait inévitablement des produits similaires. C'est même vrai pour les deux principaux contradicteurs des États-Unis, la Chine et les pays arabes. Ils prétendent défendre d'autres valeurs avec leur culture. Mais quand on les interroge, ils parlent de protéger la famille, limiter la violence et le sexe, etc. Ils croient lutter contre les États-Unis, mais ils reprennent souvent les valeurs de Disney et de la Motion Picture Association of America, le lobby d'Hollywood. Q Quel est le meilleur prétendant pour concurrencer la culture américaine d'ici 50 ans? R Les pays dits émergents, ils émergent avec leur culture. Il faudra donc compter avec la Chine, l'Inde, le Brésil, la Corée du Sud et la Russie. Mais pour le reste, j'évite la prospective. Il y a cinq ans, je n'avais pas entendu parler de Twitter. Il y a 10 ans, je n'avais pas entendu parler de YouTube ou de Facebook. Il faut relativiser notre capacité à prédire. Agrandir L'auteur Frédéric Martel se penche, dans Mainstream, sur l'impact culturel du mode de vie américain. Photo: Ivanoh Demers, La Presse -- Suivre @PaulJournet Pendant cinq ans, le journaliste français Frédéric Martel s'est promené un peu partout sur la planète pour cartographier l'américanisation de la culture et la progression d'autres cultures de masse. Après 30 pays visités et environ 1250 entrevues, il a accouché de Mainstream, une enquête - et non un livre à thèse - de 464 pages. Nous l'avons rencontré lors de son récent passage à Montréal. Q Que signifie votre concept de mainstream? Est-ce la culture populaire de façon générale, ou la culture américaine? R Si on me reproche que le sens du mot reste vague dans mon livre, on aura raison. Ce n'est pas un concept. C'est un mot polysémique qui renvoie à tous les courants de masse en culture. Mais le courant dominant parmi eux, c'est bien sûr l'américanisation du monde. -- R La mondialisation et les nouvelles technologies ne me semblent pas affaiblir des particularismes comme celui de la société québécoise. L'attirance pour une culture globalisée n'implique pas l'effacement des cultures nationales, du cinéma, du théâtre et de la danse avec une identité locale. Peut-être que je suis un optimiste, mais il s'agit, selon moi, d'une globalisation positive. Q La moitié des exportations culturelles mondiales sont américaines. Évidemment, cela se traduit par beaucoup, beaucoup d'argent. Mais les Américains en bénéficient-ils d'une autre façon? Par une certaine contamination de l'american way of life? R Cela contribue à l'influence des États-Unis en diffusant leurs goûts et leurs valeurs, comme l'esprit de liberté, la libération des femmes et des Noirs ainsi que les droits des gais. Malgré ce qu'on dit souvent, les pays arabes sont fascinés par cette culture. On prétend que cette culture est une source de domination, mais c'est aussi une source d'émancipation. -- Q D'autres pays réussissent. Votre ouvrage traite par exemple des telenovelas du Brésil, de Bollywood en Inde ou des feuilletons du ramadan dans le monde arabe. Ces productions diffèrent-elles beaucoup de celles des États-Unis? R Bien sûr, il y a des différences, par exemple dans la religion. Mais quand on touche beaucoup de gens, on fait inévitablement des produits similaires. C'est même vrai pour les deux principaux contradicteurs des États-Unis, la Chine et les pays arabes. Ils prétendent défendre d'autres valeurs avec leur culture. Mais quand on les interroge, ils parlent de protéger la famille, limiter la violence et le sexe, etc. Ils croient lutter contre les États-Unis, mais ils reprennent souvent les valeurs de Disney et de la Motion Picture Association of America, le lobby d'Hollywood. Q Quel est le meilleur prétendant pour concurrencer la culture américaine d'ici 50 ans? R Les pays dits émergents, ils émergent avec leur culture. Il faudra donc compter avec la Chine, l'Inde, le Brésil, la Corée du Sud et la Russie. Mais pour le reste, j'évite la prospective. Il y a cinq ans, je n'avais pas entendu parler de Twitter. Il y a 10 ans, je n'avais pas entendu parler de YouTube ou de Facebook. Il faut relativiser notre capacité à prédire. Pourquoi tant de « tueurs en série » aux Etats-Unis ? L’EXÉCUTION aux Etats-Unis du « tueur en série » (serial kil ler) John Gacy, en mai dernier, a provoqué dans les médias une allégresse justicière. Le châtiment d’une déviance maléfique a permis à la société américaine de réaffirmer, contre tous les guerriers fous et autres individus sauvages, les valeurs de la loi. Mais ce n’est pas si simple, car la plupart de ces grands criminels deviennent, par le biais de la fiction de masse - films d’épouvante, romans policiers, séries télévisées - des héros fascinants pour le monde entier. Quelles conséquences pour les autres sociétés ? Une culture qui adopte de tels monstres pour normes peut-elle ne pas engendrer des loups-garous ? par Denis Duclos, août 1994 Aperçu -- Pour s’engager dans la bataille des idées. Pourquoi tant de « tueurs en série » dans la culture anglo-américaine ? Ou plutôt : pourquoi cette tendance à mettre en scène une violence exorbitante, par le biais de personnages réputés pratiquer le meurtre à la dizaine, voire à la centaine, et cela dans la réalité comme dans la fiction ? Question corollaire : avec l’américanisation des cultures populaires dans nombre de pays, n’est-ce pas aussi la criminalité à l’américaine, et donc celle des serial killers, qui pourrait déferler en Europe, ou qui a peut-être même déjà commencé à le faire ? D’étonnement en inquiétude, il y a là une occasion de réfléchir à ce qui lie ensemble violence, culture et société. Pour autant que la violence n’est jamais laissée sans signification par les sociétés humaines, la façon dont elle est mise en acte, aussi bien que réprimée, dessine la frontière symbolique du territoire civilisé. En ce sens, la grande criminalité est toujours typique de chaque société, aussi bien par le nombre que par le style de criminels dont on souhaite faire le commentaire horrifié, ou parfois l’éloge caché sous la répulsion. Ainsi, en France, l’attention portée au crime est assez différente du regard américain. Une première différence, significative : alors qu’aux Etats-Unis la scénographie du crime terrorisant est produite par des cohortes de narrateurs, de dessinateurs, de commentateurs, de cinéastes, en France, la mise en cause de la société via le crime a été assignée à l’intellectuel, cet hybride de philosophe critique, d’artiste et d’écrivain subversif. Ce fut Voltaire dénonçant l’injustice dans l’affaire Calas, les surréalistes critiquant la criminalisation de l’avortement à travers Violette Nozière, Genet ou Lacan réfléchissant à propos des soeurs Papin sur les paradoxes d’un crime « social », se révélant être un effet de mirage paranoïaque. Ce fut aussi Roland Barthes opposant la pensée d’Etat aux archaïsmes du clan Dominici, Michel Foucault travaillant après coup sur la société de surveillance et de punition à travers l’aveu du matricide Pierre Rivière, Gilles (...) Taille de l’article complet : 4 273 mots. -- « Etre cinéaste dans une Corée divisée », page 25 Article suivant « Les médias américains délaissent le monde », page 28 Quatre livres de la collection « Prendre parti » La mondialisation contre l'Amérique economiques.fr/la-mondialisation-contre-l-amerique_fr_art_151_15954.ht d'américanisation. De par leur puissance, les Etats-Unis en sont un leur a laissée la diplomatie américaine? Si l'on admet que la Alternatives Economiques/Articles/La mondialisation contre l'Amérique ( n°196 ) [La mondialisation contre l'Amérique ( n°196