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Nous voudrions nous interroger sur le sens de l'élection primaire – qui est aussi, en quelque sorte, celui du processus engagé à droite autour de la question de la candidature du président sortant. C'est que ces deux faits ont une première signification commune : l'un et l'autre engagent le processus électoral en quelque sorte par anticipation. La désignation du candidat à droite et à gauche, compte tenu de la situation particulière (impopularité inédite du président sortant, processus inédit de désignation du candidat au PS), constitue, en quelque sorte, un processus préélectoral, une sorte d'élection anticipée, voire de vaste répétition "grandeur nature" du processus électoral proprement dit. On notera d'abord que l'"élection primaire", jusque dans les termes mêmes qui la désignent, constitue une américanisation de plus des processus politiques et des logiques institutionnelles en France. En engageant un processus semblable de désignation du candidat socialiste à la présidentielle, le PS ou Europe Ecologie-Les Verts imitent des logiques politiques en usage aux Etats-Unis, mais ceci sans s'être interrogé sur la validité et la légitimité de cette importation dans la vie politique de notre pays. Cette imitation – ou, si l'on préfère, cet "emprunt" – exprime deux manques. Le premier est une insatisfaction devant les logiques politiques et institutionnelles de notre pays, une insatisfaction du même ordre que celle qui est exprimée, par exemple, par le projet de refonte des institutions formulé par Arnaud Montebourg ou par l'expression d'identités politiques nouvelles, comme le Parti de gauche. Le second manque que manifeste, selon nous, l'organisation de la primaire est l'absence de candidat légitime au PS ou à Europe Ecologie-Les Verts. Quand François Mitterrand est candidat en 1974, puis en 1981, il l'est à la suite d'un affrontement avec Michel Rocard, mais cet affrontement a lieu au sein du parti, ce qui fait qu'il n'est pas mis sur la place publique, et, surtout, le choix du candidat à l'élection lui donne une autorité incontestable dans l'espace politique. Aujourd'hui, s'il y a une primaire, c'est que personne, au PS ou ailleurs, ne peut revendiquer une légitimité indiscutable pour représenter la gauche à l'élection présidentielle. Par ailleurs, il convient d'observer que les élections primaires ont lieu, aux Etats-Unis, dans un système politique différent du nôtre. Contrairement à ce pays, dont la vie politique est structurée selon le bipartisme, la France connaît une pluralité de partis pour exprimer les identités politiques, et l'élection primaire n'a pas lieu d'être organisée, puisque c'est entre les partis que s'expriment les oppositions qui, aux Etats-Unis, s'expriment au cours du débat des élections primaires. En ce sens, la primaire risque de faire apparaître une confusion dans le débat électoral, et les électeurs risquent de ne pas comprendre le sens du processus électoral. D'autre part, et cela est lié à cette forme de confusion, le fait que la primaire soit ouverte à n'importe quel électeur adhérant à un projet de gauche risque d'entraîner une confusion et une perte de signification des engagements politiques. Si l'élection primaire est ouverte à n'importe qui, alors, finalement, à quoi servent les partis politiques ? Or il se trouve que, dans notre pays, c'est dans les partis que se sont toujours élaborés les projets politiques, et ce sont les partis qui, fondés sur l'engagement de leurs militants, humbles militants pénétrés d'idéal, disait François Mitterrand, ont toujours constitué les acteurs majeurs des pouvoirs et des confrontations politiques. La primaire risque de substituer l'antagonisme entre les personnes à la formulation des projets politiques des partis. Cette absence de projet semble, d'ailleurs, se manifester à droite. Enfin, même si cela a été dit, écrivons ici de nouveau qu'un défaut majeur des élections primaires est d'accentuer la personnalisation du fait politique. En ce sens, la primaire accentue, d'abord, l'aspect de jeu, voire de feuilleton, de la vie politique. On suit le déroulement de la primaire de la même façon que l'on suivrait une compétition. La compétition électorale, qui a, depuis l'instauration, en 1962, de l'élection présidentielle au suffrage universel, un caractère personnalisé accru avec le développement de l'importance de l'audiovisuel, va connaître une personnalisation aggravée avec l'élection primaire qui va finir par remplacer le débat entre les projets par l'antagonisme entre les personnes. C'est, d'ailleurs en ce sens que la mésaventure survenue aux Etats-Unis au directeur général du FMI a pris une importance démesurée du fait de la personnalisation de l'élection présidentielle et du fait de la primaire et de la "feuilletonnisation" à laquelle elle conduit. Mais cette accentuation de la personnalisation de la vie politique, en même temps que la perte de visibilité de l'importance des projets des candidats, a encore un défaut majeur : elle nous fait courir le risque de la dépolitisation des débats publics. On finit par oublier qu'il s'agit, dans l'élection, du processus de désignation du candidat exprimant le mieux le projet d'un parti ou d'une identité politique, qu'il s'agit, en définitive, de choisir celui qui, pendant cinq ans, sera le président de la République, et, ainsi, représentera notre pays. On finit par oublier que l'enjeu du choix du président est bien de savoir si les électeurs choisissent, finalement, un projet politique de gauche ou un projet politique de droite. On finit par oublier qu'il ne s'agit pas d'un jeu ou d'une série télévisée, mais qu'il s'agit d'un débat politique, projet contre projet. Le risque est grand, dans ces conditions, que, comme à une élection présidentielle encore récente (c'était il y aura dix ans juste), la perte de signification de l'opposition politique entre la gauche et la droite n'entraîne la réduction du débat et de la confrontation électorale à une confrontation entre une droite et une droite plus extrême, plus dure. Le processus de la primaire risque de conduire à la confusion des débats et des confrontations, à un véritable chaos des identités politiques, entraîné par le fait que, dans le cours de la primaire, on ne sait plus ce qui caractérise et ce qui définit l'identité socialiste. Mais peut-être, finalement, le sens de la primaire est-il à chercher ailleurs, dans une forme de dynamique inconsciente de la culture politique du PS. L'organisation de la primaire semble signifier que ce parti se trouve plongé, aujourd'hui, dans une dynamique d'absence et de perte d'identité, dans une dynamique de perte de visibilité et de clarté des engagements politiques. Le recours à la primaire semble signifier que, pour le PS, aujourd'hui, le charisme des candidats, pour parler comme le député européen socialiste Henri Weber, et la légitimité des engagements et des projets manquent à ce point que le parti transfère aux électeurs le soin de choisir à sa place le candidat qui représente son identité dans le débat politique. Bernard Lamizet et Professeur émérite à l'Institut d'études politiques de Lyon Débats de la semaine : déconstruction ! * La démondisalisation inquiète les partisans d'un libéralisme aux abois * L'indécent retour médiatique de DSK * Bilan scolaire globalement négatif Les Amphis du Monde ▪ Think tanks ▪ Blogs ▪ Chroniques ▪ Observatoires ▪ Editoriaux ▪ Points de vue ▪ Les débats ▪ Analyses ▪ Idées chroniques Nous suivre Retrouvez le meilleur de notre communauté FacebookTwitterGoogle+MobileRSS Le monde abonnements Profitez du journal où et quand vous voulez. Abonnements papier, offres 100 % numériques sur Web et tablette. 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